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  • L’Espagne perd du poids au Maghreb

    Moratinos distribue des incongruités entre Alger et Rabat

    La diplomatie espagnole au Maghreb accumule dangereusement des erreurs et les déclarations pressées que, après avoir irrité quelques pays au détriment des autres, fait perdre crédibilité, sérieux et capacité de négociation au Gouvernement de Rodríguez Zapatero à l’heure de défendre les intérêts espagnols dans la région.
    Pedro Canales, 24-11-2009
    Peu de semaines avant que l’Espagne assume la présidence de tour de l’Union Européenne, le comportement politique du Gouvernement au Nord de l’Afrique, une région d’intérêts stratégiques pour les pays du flanc sud de l’UE, suscite des inquiétudes.
    Le comportement erratique du ministre Moratinos dans l’affaire de l’activiste sahraouie Aminatu Haidar, ses déclarations sur le fait « inconcevable de la fermeture de frontières entre l’Algérie et le Maroc », et sur le présumé « important rôle » qui peut jouer le Maroc dans les relations entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine, suscitent des inquiétudes en ce qui concerne les orientations de la diplomatie espagnole.
    La déclaration de l’intention du Gouvernement espagnol, d’octroyer à la sahraouie Aminatou Haidar le statut de « réfugiée politique » , alors que celle-ci ne l’a pas demandé, la seule chose qu’il obtient est de retirer au régime du Maroc la « pomme de terre chaude » de justifier devant l’Union Européenne et les États-Unis « l’expulsion » de Haidar de Layyoune dépourvue de passeport, et déplacer le problème vers l’Espagne. L’Exécutif espagnol assume les conséquences d’un problème fabriqué par Rabat et qui suppose une grave infraction à la légalité internationale.
    En ce qui concerne le rôle du Maroc dans la relation tripartite entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine, loué pour Moratinos dans une rencontre célébrée à Tanger ce week-end, le ministre espagnol a oublié que le Maroc est le seul pays du continent qui ne fait pas partie de l’Union Africaine pour avoir refusé de s’asseoir sur la même table que les saharauis de la République Sahraouie Democratique (RASD) qui intègre l’UA. « L’aire d’influence » du royaume alaouite dans le continent africain se limite presque exclusivement à une partie de l’Afrique Occidentale, du Sénégal et du Gabon principalement. Aussitôt que ses relations avec l’Amérique latine sont embuées par la rupture de relations avec le Venezuela, l’inexistence cette relation avec Cuba et les difficultés de la diplomatie marocaine de faire admettre aux pays de l’Amérique espagnole son projet d’annexion – autonomie dans le Sahara Occidental. Dans des telles conditions le « rôle » du Maroc évoqué par Moratinos se trouve sérieusement limité.
    La dernière perle de la diplomatie espagnole a été celle de donner des leçons de géopolitique aux deux voisins maghrébins, l’Algérie et le Maroc qui portent un demi-siècle de litiges ininterrompus. Après avoir considéré la fermeture des frontières entre les deux pays incompréhensible, Moratinos alimente les plaintes de la diplomatie alaouite motivées par les énormes pertes matérielles que suppose la paralysation du commerce, du transport et des flux humains entre l’Algérie et le Royaume de Mohamed VI. La diplomatie algérienne a répondu à Moratinos en déclarant que « le problème de la frontière terrestre il faut l’inscrire dans un cadre général des relations entre Alger et Rabat », et dans l’idée de « ce que l’on veut du Maghreb ». Dit autrement, Alger a conditionné l’ouverture de sa frontière entre Oujda et Maghnia, à la question du Sahara Occidental, qui pour la diplomatie de Bouteflika est la pièce maîtresse dans l’architecture maghrébine.
    Moratinos a voulu contenter le régime de Rabat, mais il a oublié que l’Espagne importe la grande majorité du gaz de l’Algérie, pays dans lequel les plus grandes entreprises espagnoles sont implantées. Curieusement et en coïncidant avec elles les déclarations de Miguel Ángel Moratinos à Tanger, l’Algérie a annoncé que la mise en place du nouveau gazoduc Algérie – Espagne que Beni Saf unira directement avec Alméria se reporte jusqu’au printemps 2010, alors que son inauguration était prévue pour ce dernier trimestre de 2009.
    Le retard dans le gazoduc Medgaz provoquera des pertes importantes. L’Espagne possède 52 % d’actions de l’association (Cepsa 20 %, Iberdrola 20 % et Endesa 12 %), en face de l’algérienne Sonatrach (36 %) et Gaz de France (12 %). Les relations entre les partenaires espagnol et algérien sont plustôt tendues. Selon le ministre Chakib Khelil il y a un désaccord sérieux dans deux niveaux : « les prix du gaz, et la distribution par Sonatrach de ses produits en Espagne ». Des problèmes que la diplomatie espagnole ne semble pas tenir en compte.
    EL IMPARCIAL, 24 novembre 2009
    Traduction : Diaspora Saharaui

  • L’invincible Aminatou Haidair

    La militante sahraouie Aminatou Haidar rejette l’offre du gouvernement espagnol de lui concéder le statut de réfugiée politique et poursuit sa grève de la faim de protestation contre son expulsion du Sahara Occidental, a annoncé samedi à l’AFP l’un de ses porte-paroles.
    Aminatou Haidar, qui a reçu un prix en octobre à New York de la Train Foundation pour son engagement non violent en faveur des droits de l’homme, « rejette » l’offre espagnole de lui faciliter le statut de réfugiée politique, a déclaré José Morales Brum, leader syndical canarien et porte-parole de l’activiste.
    Elle demande à pouvoir réembarquer vers Laâyoune, capitale du Sahara occidental, et observe depuis lundi une grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote, aux Canaries.
    Ne disposant plus de passeport marocain, confisqué à Laâyoune, Mme Haidar est invitée par Madrid à s’en procurer un nouveau dans un consulat marocain. Mais la militante refuse également cette solution et réclame la restitution de son document.
    Elle devait recevoir dimanche la visite de Cayo Lara, leader de la coalition écolo-communiste espagnole Izquierda Unida à l’aéroport de Lanzarote, qu’elle ne quitte plus depuis son expulsion de Laâyoune, le 14 novembre, selon M. Morales Brum.
    Une manifestation de soutien a été organisée samedi à la mi-journée à Arrecife, ville principale de l’île de Lanzarote.
    Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a déclaré que face aux refus de la militante, « on ne peut pas faire plus ». Le ministre dit avoir déjà exprimé sa « préoccupation » sur l’affaire Haidar lors d’une rencontre jeudi avec son homologue marocain Taieb Fassi Fihri.
    Aminatou Haidar est une militante de premier plan de l’indépendance du Sahara Occidental. Née en 1967, elle a été “disparue” par les autorités marocaines à cause de son activisme à l’âge de 20 ans, juste pour refaire surface trois ans plus tard. En 2005, Mme Haidar fut arrêtée pour sa participation à une manifestation et condamnée à sept mois de prison pour “incitation à des activités de contestation violente”. Amnesty International l’avait classée prisonnière de conscience, mettant en doute l’équité de son jugement ainsi que celui de 6 autres militants. Depuis sa libération, elle a été honorée du Robert F. Kennedy Human Rights Award (Prix Robert F. Kennedy pour les droits de l’homme), proposée pour le prix Nobel pour la paix, et plus récemment lauréate du Civil Courage Prize (prix du Courage civil) à New York, le tout pour son activité de défense des droits humains au Sahara occidental.
    MmeHaidar n’est pas le seul dissident persécuté pour sa cause, déclarant :
    Depuis le 6 octobre, quinze défenseurs bien connus des droits humains du Sahara occidental ont été arrêtés, emprisonnés et interrogés. Sept d’entre eux, connus comme les 7 de Casablanca ont été jugés par un tribunal militaire pour trahison après avoir visité des parents dans les camps de réfugiés saharaouis dans le Sud-ouest de l’Algérie. Ces Saharaouis ont été visés pour avoir dénoncé la répression due à l’occupation marocaine de leur pays et défendu le droit à l’autodétermination reconnu par l’ONU dans plus de 100 résolutions. En août, les autorités marocaines ont empêché six jeunes Saharaouis de voyager au Royaume-uni pour participer à un programme d’OxfordTalk Together, qui promeut le dialogue entre les jeunes des différentes parties du conflit.
    L’expulsion d’Aminatou montre que la police marocaine peut s’en prendre à tout Saharaoui qui soutient le référendum, même à ceux qui jouissent d’un soutien et de relations au plan international. Les prix obtenus par Haidar (le plus récent the Civil Courage Prize) auraient dù la mettre à l’abri de ces risques en montrant au gouvernement marocain que le monde le surveille.
  • L’invincible Aminatou Haidair

    La militante sahraouie Aminatou Haidar rejette l’offre du gouvernement espagnol de lui concéder le statut de réfugiée politique et poursuit sa grève de la faim de protestation contre son expulsion du Sahara Occidental, a annoncé samedi à l’AFP l’un de ses porte-paroles.
    Aminatou Haidar, qui a reçu un prix en octobre à New York de la Train Foundation pour son engagement non violent en faveur des droits de l’homme, « rejette » l’offre espagnole de lui faciliter le statut de réfugiée politique, a déclaré José Morales Brum, leader syndical canarien et porte-parole de l’activiste.
    Elle demande à pouvoir réembarquer vers Laâyoune, capitale du Sahara occidental, et observe depuis lundi une grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote, aux Canaries.
    Ne disposant plus de passeport marocain, confisqué à Laâyoune, Mme Haidar est invitée par Madrid à s’en procurer un nouveau dans un consulat marocain. Mais la militante refuse également cette solution et réclame la restitution de son document.
    Elle devait recevoir dimanche la visite de Cayo Lara, leader de la coalition écolo-communiste espagnole Izquierda Unida à l’aéroport de Lanzarote, qu’elle ne quitte plus depuis son expulsion de Laâyoune, le 14 novembre, selon M. Morales Brum.
    Une manifestation de soutien a été organisée samedi à la mi-journée à Arrecife, ville principale de l’île de Lanzarote.
    Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a déclaré que face aux refus de la militante, « on ne peut pas faire plus ». Le ministre dit avoir déjà exprimé sa « préoccupation » sur l’affaire Haidar lors d’une rencontre jeudi avec son homologue marocain Taieb Fassi Fihri.
    Aminatou Haidar est une militante de premier plan de l’indépendance du Sahara Occidental. Née en 1967, elle a été “disparue” par les autorités marocaines à cause de son activisme à l’âge de 20 ans, juste pour refaire surface trois ans plus tard. En 2005, Mme Haidar fut arrêtée pour sa participation à une manifestation et condamnée à sept mois de prison pour “incitation à des activités de contestation violente”. Amnesty International l’avait classée prisonnière de conscience, mettant en doute l’équité de son jugement ainsi que celui de 6 autres militants. Depuis sa libération, elle a été honorée du Robert F. Kennedy Human Rights Award (Prix Robert F. Kennedy pour les droits de l’homme), proposée pour le prix Nobel pour la paix, et plus récemment lauréate du Civil Courage Prize (prix du Courage civil) à New York, le tout pour son activité de défense des droits humains au Sahara occidental.
    MmeHaidar n’est pas le seul dissident persécuté pour sa cause, déclarant :
    Depuis le 6 octobre, quinze défenseurs bien connus des droits humains du Sahara occidental ont été arrêtés, emprisonnés et interrogés. Sept d’entre eux, connus comme les 7 de Casablanca ont été jugés par un tribunal militaire pour trahison après avoir visité des parents dans les camps de réfugiés saharaouis dans le Sud-ouest de l’Algérie. Ces Saharaouis ont été visés pour avoir dénoncé la répression due à l’occupation marocaine de leur pays et défendu le droit à l’autodétermination reconnu par l’ONU dans plus de 100 résolutions. En août, les autorités marocaines ont empêché six jeunes Saharaouis de voyager au Royaume-uni pour participer à un programme d’OxfordTalk Together, qui promeut le dialogue entre les jeunes des différentes parties du conflit.
    L’expulsion d’Aminatou montre que la police marocaine peut s’en prendre à tout Saharaoui qui soutient le référendum, même à ceux qui jouissent d’un soutien et de relations au plan international. Les prix obtenus par Haidar (le plus récent the Civil Courage Prize) auraient dù la mettre à l’abri de ces risques en montrant au gouvernement marocain que le monde le surveille.
  • L’Intifada sahraouie fait peur au Maroc

    Les contradictions dans le discours officiel du gouvernement marocain sont flagrantes. Depuis plus de 34 ans et jusqu’il y a peu, on dit que l’ensemble des Marocains et leurs formations politiques, syndicales et associatives étaient persuadés que l’unanimité au sujet du Sahara Occidental était acquise, affirmée et réaffirmée, que le véritable ennemi est l’Algérie. Les moyens de propagande marocains n’ont cessé de répéter que les sahraouis sont « fiers de leur marocanité et leur attachement à la mère patrie ».
    Plus de 34 ans après, l’histoire se répète. Dans le discours de lancement de la Marche Verte, Hassan II avait dit : « Si tu rencontres un Espagnol, civil ou militaire, échange avec lui le salut et invite-le sous la tente à partager ton repas. S’il advient, cher peuple, que des agresseurs, autres qu’Espagnols, attentent à ta Marche, sache que ta valeureuse armée est prête à te protéger ».
    En effet, les forces armées royales étaient derrière la foule pour mater les sahraouis. On savait déjà ce qu’ils pensaient de l’arrivée des marocains. La solution à ce problème était prévue d’avance : Les Mirages et les Phantom F-5 étaient équipées d’armes de destruction massives : des bombes de napalm et de phosphore.
    Aujourd’hui, le roi Mohamed VI répète les mêmes menaces que son père. En mobilisant l’ensemble de ce que compte le Maroc comme partis politiques, syndicats, organisations et autres associations pour « mieux encadrer » les Marocains et leur « insuffler l’esprit de l’amour de la patrie » et l’attachement à l’integrité territoriale, les décideurs politiques marocains ont envoyé à l’étranger un message des plus équivoques et des plus incompréhensibles.
    Ne disait-il pas hier que rien au monde ne pouvait ébranler l’attachement des Marocains à l’intégrité territoriale de leur pays? Encore moins mettre en doute leur amour pour la patrie qui engage leur corps et leur âme pour sa défense. N’a-t-on pas répété et répété que le Sahara Occidental était à la tête des fondamentaux et des causes « sacrées? »
    Et puis, voilà: un appel royal solennel vient d’être lancé aux décideurs politiques, syndicaux et associatives pour les inciter, sur un ton grave, à la mobilisation. Non pas à se mobiliser pour faire pièce à une poignée d’activistes Sahraouis résidant au Maroc et roulant pour le Polisario, mais à battre le rappel de toutes les énergies afin d’encadrer les Marocains et leur inculquer le nécessaire amour de leur pays.
    Ce ne sont tout de même pas les activités de ces quelques éléments Sahraouis sympathisants du Polisario au Maroc qui ont nécessité un tel déploiement d’énergie et de mobilisation.
    Ce message est perçu à l’extérieur du Maroc comme un aveu: Celui exprimant la crainte de voir le front intérieur marocain jusqu’ici unanime à défendre l’intégrité du territoire national, ébranlé par un doute subit quant à cette affirmation ressassée depuis près de 35 ans.
    Les Marocains remettraient-ils en question cet attachement sans cesse réitéré à leur « cause sacrée » qu’il eut fallu mobiliser les partis et les syndicats pour dresser un cordon sanitaire contre les vélléités indépendantistes?
    Brandir des menaces de sanctions sévères allant jusqu’à accoller l’accusation de haute trahison et prévoir des lois incriminant toute vélléité de soutien au Polisario  peut être interprété comme une reconnaissance d’un fait largement propagé au sein du royaume et comme une dynamique gagnant du terrain.
    On ne peut que s’interroger au sujet de l’énorme disproportion entre les discours et les menaces de criminalisation des velléités indépendantistes et la réalité sur le terrain.
    Cette campagne est tout simplement maladroite car elle donne des arguments au Polisario qui a toujours clamé haut et fort que sa cause bénéficie de larges soutiens au sein de la population marocaine ajoutant que si la répression qui empêche les manifestations de soutien à la RASD devait cesser, de larges pans de la société marocaine auraient démontré au grand jour leur adhésion à la cause sahraouie.
    Les officiels marocains le savent. Ils savent que, grâce à la répression, aucun danger de fissurer le front intérieur n’a de raison d’être craint. Comme ils savent que tous les Marocains se rejoignent, nonobstant leurs querelles et divergences, sur la question qu’ils jugent sacrée du Sahara.
    Alors pourquoi cette solennité dans la mise en garde des Marocains et la mobilisation des forces politiques, syndicales et associatives du pays face à un danger décrit comme pertinent et allant crescendo? A moins que cette camapgne ne cache d’autres visées moins avouées.
    Les officiels marocains se trompent lourdement en croyant que faire les doux yeux à des réseaux sionistes est à même de leur ouvrir des soutiens à la cause du Sahara au sein des cénacles décisionnels occidentaux et américains en particulier.
    La visite au Maroc de la criminelle de guerre Tzipi Livni s’inscrit dans cette logique. Cette visite contribuera  à creuser le fossé entre les décideurs et les Marocains ordinaires au détriment d’une indispensable unité.
    L’énergie marocaine doit être dirigée vers une démocratisation réelle de la société marocaine, seule condition pour souder le peuple marocain contre toute menace extérieure et le mobiliser.
    Or, ce qui se passe aujourd’hui au Maroc avec un retour accéléré à des méthodes de l’ancien régime basriste n’est pas de nature à contribuer à l’unité du pays face aux dangers qui le menacent. La présente camapagne est de nature à semer le doute et le questionnement dans l’esprit des Marocains qui pourraient imaginer le danger contre l’intégrité territoriale plus important que la propagande officielle n’a voulu le présenter des décennies durant.
    Il est naturel de se demander pourquoi le régime marocain a mené cette campagne de mobilisation? La réponse pourrait se trouver dans les réalités suivantes :
    – Le Maroc a perdu la bataille diplomatique du Sahara Occidental. La communauté internationale refuse de laisser tomber le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
    – L’intifada sahraouie porte le flambeau d’une lutte éteinte par le cessez-le-feu et le processus de paix onusien entamé en 1991. Le combat s’est instauré sur le champ des droits de l’homme et les libertés publiques.
    –  Les associations sahraouies étaient gangrenées par les conflits internes. La rencontre de leurs responsables à Tindouf était dans le but de dépasser ces contradictions et mettre un programme d’action conjoint. Cette nouvelle a créé la panique à Rabat qui craint une hausse des manifestations contre l’occupation marocaine. De là, la décision de les mettre sous les verrous.
    – La décision récente du Front Polisario de multiplier ses représentations dans le monde et augmenter le nombre du personnel diplomatique.


    Ce sont les mêmes raisons qui ont poussé Rabat à expulser Aminatou Haidar, lauréate du prix RFK et candidate au Prix Nobel de la paix.
  • L’Intifada sahraouie fait peur au Maroc

    Les contradictions dans le discours officiel du gouvernement marocain sont flagrantes. Depuis plus de 34 ans et jusqu’il y a peu, on dit que l’ensemble des Marocains et leurs formations politiques, syndicales et associatives étaient persuadés que l’unanimité au sujet du Sahara Occidental était acquise, affirmée et réaffirmée, que le véritable ennemi est l’Algérie. Les moyens de propagande marocains n’ont cessé de répéter que les sahraouis sont « fiers de leur marocanité et leur attachement à la mère patrie ».
    Plus de 34 ans après, l’histoire se répète. Dans le discours de lancement de la Marche Verte, Hassan II avait dit : « Si tu rencontres un Espagnol, civil ou militaire, échange avec lui le salut et invite-le sous la tente à partager ton repas. S’il advient, cher peuple, que des agresseurs, autres qu’Espagnols, attentent à ta Marche, sache que ta valeureuse armée est prête à te protéger ».
    En effet, les forces armées royales étaient derrière la foule pour mater les sahraouis. On savait déjà ce qu’ils pensaient de l’arrivée des marocains. La solution à ce problème était prévue d’avance : Les Mirages et les Phantom F-5 étaient équipées d’armes de destruction massives : des bombes de napalm et de phosphore.
    Aujourd’hui, le roi Mohamed VI répète les mêmes menaces que son père. En mobilisant l’ensemble de ce que compte le Maroc comme partis politiques, syndicats, organisations et autres associations pour « mieux encadrer » les Marocains et leur « insuffler l’esprit de l’amour de la patrie » et l’attachement à l’integrité territoriale, les décideurs politiques marocains ont envoyé à l’étranger un message des plus équivoques et des plus incompréhensibles.
    Ne disait-il pas hier que rien au monde ne pouvait ébranler l’attachement des Marocains à l’intégrité territoriale de leur pays? Encore moins mettre en doute leur amour pour la patrie qui engage leur corps et leur âme pour sa défense. N’a-t-on pas répété et répété que le Sahara Occidental était à la tête des fondamentaux et des causes « sacrées? »
    Et puis, voilà: un appel royal solennel vient d’être lancé aux décideurs politiques, syndicaux et associatives pour les inciter, sur un ton grave, à la mobilisation. Non pas à se mobiliser pour faire pièce à une poignée d’activistes Sahraouis résidant au Maroc et roulant pour le Polisario, mais à battre le rappel de toutes les énergies afin d’encadrer les Marocains et leur inculquer le nécessaire amour de leur pays.
    Ce ne sont tout de même pas les activités de ces quelques éléments Sahraouis sympathisants du Polisario au Maroc qui ont nécessité un tel déploiement d’énergie et de mobilisation.
    Ce message est perçu à l’extérieur du Maroc comme un aveu: Celui exprimant la crainte de voir le front intérieur marocain jusqu’ici unanime à défendre l’intégrité du territoire national, ébranlé par un doute subit quant à cette affirmation ressassée depuis près de 35 ans.
    Les Marocains remettraient-ils en question cet attachement sans cesse réitéré à leur « cause sacrée » qu’il eut fallu mobiliser les partis et les syndicats pour dresser un cordon sanitaire contre les vélléités indépendantistes?
    Brandir des menaces de sanctions sévères allant jusqu’à accoller l’accusation de haute trahison et prévoir des lois incriminant toute vélléité de soutien au Polisario  peut être interprété comme une reconnaissance d’un fait largement propagé au sein du royaume et comme une dynamique gagnant du terrain.
    On ne peut que s’interroger au sujet de l’énorme disproportion entre les discours et les menaces de criminalisation des velléités indépendantistes et la réalité sur le terrain.
    Cette campagne est tout simplement maladroite car elle donne des arguments au Polisario qui a toujours clamé haut et fort que sa cause bénéficie de larges soutiens au sein de la population marocaine ajoutant que si la répression qui empêche les manifestations de soutien à la RASD devait cesser, de larges pans de la société marocaine auraient démontré au grand jour leur adhésion à la cause sahraouie.
    Les officiels marocains le savent. Ils savent que, grâce à la répression, aucun danger de fissurer le front intérieur n’a de raison d’être craint. Comme ils savent que tous les Marocains se rejoignent, nonobstant leurs querelles et divergences, sur la question qu’ils jugent sacrée du Sahara.
    Alors pourquoi cette solennité dans la mise en garde des Marocains et la mobilisation des forces politiques, syndicales et associatives du pays face à un danger décrit comme pertinent et allant crescendo? A moins que cette camapgne ne cache d’autres visées moins avouées.
    Les officiels marocains se trompent lourdement en croyant que faire les doux yeux à des réseaux sionistes est à même de leur ouvrir des soutiens à la cause du Sahara au sein des cénacles décisionnels occidentaux et américains en particulier.
    La visite au Maroc de la criminelle de guerre Tzipi Livni s’inscrit dans cette logique. Cette visite contribuera  à creuser le fossé entre les décideurs et les Marocains ordinaires au détriment d’une indispensable unité.
    L’énergie marocaine doit être dirigée vers une démocratisation réelle de la société marocaine, seule condition pour souder le peuple marocain contre toute menace extérieure et le mobiliser.
    Or, ce qui se passe aujourd’hui au Maroc avec un retour accéléré à des méthodes de l’ancien régime basriste n’est pas de nature à contribuer à l’unité du pays face aux dangers qui le menacent. La présente camapagne est de nature à semer le doute et le questionnement dans l’esprit des Marocains qui pourraient imaginer le danger contre l’intégrité territoriale plus important que la propagande officielle n’a voulu le présenter des décennies durant.
    Il est naturel de se demander pourquoi le régime marocain a mené cette campagne de mobilisation? La réponse pourrait se trouver dans les réalités suivantes :
    – Le Maroc a perdu la bataille diplomatique du Sahara Occidental. La communauté internationale refuse de laisser tomber le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
    – L’intifada sahraouie porte le flambeau d’une lutte éteinte par le cessez-le-feu et le processus de paix onusien entamé en 1991. Le combat s’est instauré sur le champ des droits de l’homme et les libertés publiques.
    –  Les associations sahraouies étaient gangrenées par les conflits internes. La rencontre de leurs responsables à Tindouf était dans le but de dépasser ces contradictions et mettre un programme d’action conjoint. Cette nouvelle a créé la panique à Rabat qui craint une hausse des manifestations contre l’occupation marocaine. De là, la décision de les mettre sous les verrous.
    – La décision récente du Front Polisario de multiplier ses représentations dans le monde et augmenter le nombre du personnel diplomatique.


    Ce sont les mêmes raisons qui ont poussé Rabat à expulser Aminatou Haidar, lauréate du prix RFK et candidate au Prix Nobel de la paix.
  • Le Makhzen riposte

    Les décisions récentes du gouvernement marocain, imposant des amendes, procédant aux perquisitions et autres saisies de biens, et enfin les peines d’emprisonnement affectant des journalistes, démontre que nous assistons à une escalade de mesures punitives prenant des proportions alarmantes et très sérieuses surtout à l’encontre d’une certaine catégorie de journalistes. Il serait d’abord pertinent de souligner que cette politique en réalité s’inscrit dans un registre qui est tout à fait contraire au climat  »d’ouverture », et des avancées que l’état et le gouvernement ne cessent de  »promouvoir » sur les canaux officiels. Cette situation nous oblige à nous poser des questions sérieuses sur cette tournure  »policière » et dramatique vis-à-vis de cette catégorie en particulier, et dans le contexte général de  »réformes » que l’état entend mener et à sa tête la monarchie ne serait-ce que dans ses discours en règle générale.
    La monarchie qui cherche à imposer le principe de la sacralité coûte que coûte dans une course contre la montre, et dans ce contexte de croissance fulgurante que connait la demande de liberté d’expression au Maroc. Les prérogatives du roi faisant la une de la presse, le palais se sent dépassé par les évènements et riposte avec violence.
    L’opposition politique a été réduite à néant . Quel parti ose encore demander et agir pour une vraie réforme constitutionnelle? Les gouvernements dits d’alternance dont l’ossature principale est le PI et l’USFP, après avoir retardé le Maroc de plus de 50 ans lorsqu’ils étaient dans la soi-disant opposition ont perdu la confiance du peuple.
    La réforme constitutionnelle, c’est en substance d’obliger le roi a renoncer à quelques-unes de ses innombrables prérogatives. Et qui peut mener ce combat ? Les politiques, tout le monde sait bien que non. Les militants associatifs ? Ceux qui dérangent sont déjà muselés. Reste la presse « indépendante », qui a ses défauts, mais qui a quand même l’immense mérite de s’opposer frontalement à la monarchie. C’est un combat violent entre le Palais et les vrais journalistes, un combat qui ne se terminera que par KO. Le Pouvoir absolu ne supporte pas une quelconque opposition. Après la gauche et les islamistes, c’est au tour de la presse indépendante de mesurer la puissance d’écrasement du Palais.
    La lune de miel est terminée, la mascarade de la modernité, du roi des pauvres a échoué. Les autorités marocaines cherchent à mettre à genoux à tout prix le pays.
    Au Sahara Occidental, le pouvoir marocain n’a pas eu meilleure chance. L’Intifada est devenue une véritable arme politique dans les mains d’un Front Polisario qui se sent paralysé par un processus de paix onusien qui ne finit jamais. Les responsables marocains pensent que l’arrestation des militants sahraouis des droits de l’homme et l’application de la politique de « tolérance zéro » finiront avec l’Intifada qui vient de souffler sa quatrième bougie.
    Le roi Mohamed VI dans son dernier discours commémoratif de la Marche Verte a déclaré qu’au Maroc « ou on est patriote, ou on est traître ». Cela veut dire que vouloir l’indépendance est une trahison, ce qui fait de la trahison la forme la plus noble de patriotisme au Maroc.
    Mais, apparemment, le pouvoir marocain n’a pas osé faire la même chose avec Aminatou Haidar, lauréate du prix RFK et candidate au Prix Noble de la Paix. Faute de pouvoir l’emprisonner, le Maroc recoure à l’aide de l’Espagne pour déporter la Ghandi sahraouie. L’absence de passeport a empêché sa sortie de l’Espagne, mais pas son entrée malgré que la loi interdit l’accès au territoire espagnol à toute personne sans passeport.
    Les mesures de riposte du régime marocain arrivent au moment où le Maroc vient de perdre une bataille importante dans le dossier du Sahara occidental. Depuis quelques semaines, le front européen favorable à Rabat n’est plus aussi uni que par le passé. Sans surprise, les premiers signes de fissures sont venus du Nord de l’Europe. Fin octobre, la Suède avait réagi à l’arrestation de sept militants sahraouis à l’aéroport de Casablanca. Stockholm avait fait état de ses préoccupations et demandé au gouvernement marocain de la tenir informée sur l’évolution du dossier.
    La Suède qui préside l’UE a irrité les autorités marocaines avec sa défense des droits de l’homme des sahraouis jusqu’au point de demander le départ d’une diplomate suédoise sous des accusations fantaisistes. La guerre menée actuellement par le pouvoir marocain se situe à tous les niveau. A l’intérieur, contre les constantes revendications pour les libertés publiques. Au Sahara Occidental, contre l’indépendantisme sahraoui. A l’étranger, contre l’offensive diplomatique programmée par le Front Polisario lors du récent renforcement du corps diplomatique sahraoui et l’ouverture de nouvelles représentations dans le monde.
  • Le Makhzen riposte

    Les décisions récentes du gouvernement marocain, imposant des amendes, procédant aux perquisitions et autres saisies de biens, et enfin les peines d’emprisonnement affectant des journalistes, démontre que nous assistons à une escalade de mesures punitives prenant des proportions alarmantes et très sérieuses surtout à l’encontre d’une certaine catégorie de journalistes. Il serait d’abord pertinent de souligner que cette politique en réalité s’inscrit dans un registre qui est tout à fait contraire au climat  »d’ouverture », et des avancées que l’état et le gouvernement ne cessent de  »promouvoir » sur les canaux officiels. Cette situation nous oblige à nous poser des questions sérieuses sur cette tournure  »policière » et dramatique vis-à-vis de cette catégorie en particulier, et dans le contexte général de  »réformes » que l’état entend mener et à sa tête la monarchie ne serait-ce que dans ses discours en règle générale.
    La monarchie qui cherche à imposer le principe de la sacralité coûte que coûte dans une course contre la montre, et dans ce contexte de croissance fulgurante que connait la demande de liberté d’expression au Maroc. Les prérogatives du roi faisant la une de la presse, le palais se sent dépassé par les évènements et riposte avec violence.
    L’opposition politique a été réduite à néant . Quel parti ose encore demander et agir pour une vraie réforme constitutionnelle? Les gouvernements dits d’alternance dont l’ossature principale est le PI et l’USFP, après avoir retardé le Maroc de plus de 50 ans lorsqu’ils étaient dans la soi-disant opposition ont perdu la confiance du peuple.
    La réforme constitutionnelle, c’est en substance d’obliger le roi a renoncer à quelques-unes de ses innombrables prérogatives. Et qui peut mener ce combat ? Les politiques, tout le monde sait bien que non. Les militants associatifs ? Ceux qui dérangent sont déjà muselés. Reste la presse « indépendante », qui a ses défauts, mais qui a quand même l’immense mérite de s’opposer frontalement à la monarchie. C’est un combat violent entre le Palais et les vrais journalistes, un combat qui ne se terminera que par KO. Le Pouvoir absolu ne supporte pas une quelconque opposition. Après la gauche et les islamistes, c’est au tour de la presse indépendante de mesurer la puissance d’écrasement du Palais.
    La lune de miel est terminée, la mascarade de la modernité, du roi des pauvres a échoué. Les autorités marocaines cherchent à mettre à genoux à tout prix le pays.
    Au Sahara Occidental, le pouvoir marocain n’a pas eu meilleure chance. L’Intifada est devenue une véritable arme politique dans les mains d’un Front Polisario qui se sent paralysé par un processus de paix onusien qui ne finit jamais. Les responsables marocains pensent que l’arrestation des militants sahraouis des droits de l’homme et l’application de la politique de « tolérance zéro » finiront avec l’Intifada qui vient de souffler sa quatrième bougie.
    Le roi Mohamed VI dans son dernier discours commémoratif de la Marche Verte a déclaré qu’au Maroc « ou on est patriote, ou on est traître ». Cela veut dire que vouloir l’indépendance est une trahison, ce qui fait de la trahison la forme la plus noble de patriotisme au Maroc.
    Mais, apparemment, le pouvoir marocain n’a pas osé faire la même chose avec Aminatou Haidar, lauréate du prix RFK et candidate au Prix Noble de la Paix. Faute de pouvoir l’emprisonner, le Maroc recoure à l’aide de l’Espagne pour déporter la Ghandi sahraouie. L’absence de passeport a empêché sa sortie de l’Espagne, mais pas son entrée malgré que la loi interdit l’accès au territoire espagnol à toute personne sans passeport.
    Les mesures de riposte du régime marocain arrivent au moment où le Maroc vient de perdre une bataille importante dans le dossier du Sahara occidental. Depuis quelques semaines, le front européen favorable à Rabat n’est plus aussi uni que par le passé. Sans surprise, les premiers signes de fissures sont venus du Nord de l’Europe. Fin octobre, la Suède avait réagi à l’arrestation de sept militants sahraouis à l’aéroport de Casablanca. Stockholm avait fait état de ses préoccupations et demandé au gouvernement marocain de la tenir informée sur l’évolution du dossier.
    La Suède qui préside l’UE a irrité les autorités marocaines avec sa défense des droits de l’homme des sahraouis jusqu’au point de demander le départ d’une diplomate suédoise sous des accusations fantaisistes. La guerre menée actuellement par le pouvoir marocain se situe à tous les niveau. A l’intérieur, contre les constantes revendications pour les libertés publiques. Au Sahara Occidental, contre l’indépendantisme sahraoui. A l’étranger, contre l’offensive diplomatique programmée par le Front Polisario lors du récent renforcement du corps diplomatique sahraoui et l’ouverture de nouvelles représentations dans le monde.
  • Sahara Bike Race

    du 26 MARS au 4 AVRIL 2010 
    Une extraordinaire route à velo, parcourant une zone sauvage et captivante du véritable Sahara Occidental..du sable, des dunes, des rochers, des grandes plaines couvertes de fossiles…savourant l’hospitalité du peuple sahraoui et la richesse de sa culture bédouine. Un voyage solidaire pour connaître la complexe vie des sahraouis dans les campements de réfugiés, vivre dans ses haïmas et partager leur culture. 
    Le parcours ira en parallèle au Mur de sable qui mesure plus de deux mille kilomètres et qui sépare les territoires occupés par le Maroc et la zone libérée par le Front POLISARIO.


    Près du mur se trouve le point d’arrivée de ce Raid, Tifariti, lieu de grandes batailles entre les deux armées, et qui finalement est resté sous le contrôle du POLISARIO.
    Le gouvernement Sahraoui est en train de développer certains projets pour faire de Tifariti la capitale du Sahara Libéré. Il a édifié un hôpital et une école, il construit le Parlement et le Quartier de la Solidarité.
    C’est un beau paysage de désert, petites collines, rochers aux formes et aux tailles impressionnantes et un sol couvert de fleurs et de truffes pendant la saison de pluies. Dans le passé, ce fut une savane africaine comme le témoignent les peintures rupestres qu’on trouve dans le Parc Archéologique d’Erqueyez.

    Par deuxième année consécutive, l’Association d’Amis du Peuple Sahraoui de Séville et le Secrétariat d’Etat pour la Jeunesse et le Sport de la RASD organisent cet évènement socio-sportif et solidaire avec l’intention de visibiliser et dénoncer le Mur, construit par le Maroc dans les années 80, qui divise le Sahara Occidental occupé et les Territoires Libérés par le POLISARIO.


    Du 26 mars au 4 avril, les participants du IInd Sahara Bike Race parcouriront une distance de 350 km, en plein désert du Sahara Occidental, qui ira en parallèle au Mur de la Honte. Pendant cette semaine, ils pourront connaître et partager la complexe vie des sahraouis des campements de refugiés, vivre dans leurs haïmas et comprendre la situation de ce peuple qui, malgré les adversités, n’a jamais perdu son espoir et optimisme.
    La caravane de cyclistes partira de Séville dans un vol charter de la compagnie Air Algérie et arrivera aux campements de réfugiés de Tindouf, concrètement à la wilaya de Layounne. Le départ aura lieu dans la nuit du 26 mars 2010, de l’aéroport de Séville, et le retour le 4 avril.
    Le raid, qui partira de la wilaya de Layounne (campements de réfugiés de Tinfouf) pour arriver à Tifariti (Territoires Libérés), se fera par étapes de 30 à 50 km par jour. Au cours de cette semaine, il y aura des visites culturelles, une réception de la part des autorités sahraouies, du temps pour faire des achats au souk de Smara et, à la fin du trajet, en plein coeur du désert, dans la zone libérée, des rencontres avec les bédouins et une visite au Parc Archéologique d’Erqueyez. 

  • Sahara Bike Race

    du 26 MARS au 4 AVRIL 2010 
    Une extraordinaire route à velo, parcourant une zone sauvage et captivante du véritable Sahara Occidental..du sable, des dunes, des rochers, des grandes plaines couvertes de fossiles…savourant l’hospitalité du peuple sahraoui et la richesse de sa culture bédouine. Un voyage solidaire pour connaître la complexe vie des sahraouis dans les campements de réfugiés, vivre dans ses haïmas et partager leur culture. 
    Le parcours ira en parallèle au Mur de sable qui mesure plus de deux mille kilomètres et qui sépare les territoires occupés par le Maroc et la zone libérée par le Front POLISARIO.


    Près du mur se trouve le point d’arrivée de ce Raid, Tifariti, lieu de grandes batailles entre les deux armées, et qui finalement est resté sous le contrôle du POLISARIO.
    Le gouvernement Sahraoui est en train de développer certains projets pour faire de Tifariti la capitale du Sahara Libéré. Il a édifié un hôpital et une école, il construit le Parlement et le Quartier de la Solidarité.
    C’est un beau paysage de désert, petites collines, rochers aux formes et aux tailles impressionnantes et un sol couvert de fleurs et de truffes pendant la saison de pluies. Dans le passé, ce fut une savane africaine comme le témoignent les peintures rupestres qu’on trouve dans le Parc Archéologique d’Erqueyez.

    Par deuxième année consécutive, l’Association d’Amis du Peuple Sahraoui de Séville et le Secrétariat d’Etat pour la Jeunesse et le Sport de la RASD organisent cet évènement socio-sportif et solidaire avec l’intention de visibiliser et dénoncer le Mur, construit par le Maroc dans les années 80, qui divise le Sahara Occidental occupé et les Territoires Libérés par le POLISARIO.


    Du 26 mars au 4 avril, les participants du IInd Sahara Bike Race parcouriront une distance de 350 km, en plein désert du Sahara Occidental, qui ira en parallèle au Mur de la Honte. Pendant cette semaine, ils pourront connaître et partager la complexe vie des sahraouis des campements de refugiés, vivre dans leurs haïmas et comprendre la situation de ce peuple qui, malgré les adversités, n’a jamais perdu son espoir et optimisme.
    La caravane de cyclistes partira de Séville dans un vol charter de la compagnie Air Algérie et arrivera aux campements de réfugiés de Tindouf, concrètement à la wilaya de Layounne. Le départ aura lieu dans la nuit du 26 mars 2010, de l’aéroport de Séville, et le retour le 4 avril.
    Le raid, qui partira de la wilaya de Layounne (campements de réfugiés de Tinfouf) pour arriver à Tifariti (Territoires Libérés), se fera par étapes de 30 à 50 km par jour. Au cours de cette semaine, il y aura des visites culturelles, une réception de la part des autorités sahraouies, du temps pour faire des achats au souk de Smara et, à la fin du trajet, en plein coeur du désert, dans la zone libérée, des rencontres avec les bédouins et une visite au Parc Archéologique d’Erqueyez. 

  • RSF & Cartographic Genocide in the Western Sahara

    By Chasli

    For a number of years now, Reporters sans Frontieres (Reporters without Borders) (RSF) has chosen to completely contradict its high ideals by writing the Western Sahara off its on-line maps and including the territory within Morocco. If you visit RSF.com, click on any of the countries on the drop-down menu under Middle East & North Africa (MENA), and scroll down to their MENA map you will find a Morocco that stretches from Gibraltar to Mauritania. The only hint of Western Sahara’s existence can be found if you click on Morocco itself to reveal a red-highlighted greater Morocco with a barely visible line depicting the border with the Western Sahara.

    Weirdly, if you click on any of the other MENA countries, you will find the same MENA map but without the thin line in Morocco.

    This is not a new problem. Alle at Western Sahara Info brought RSF’s inexplicable treatment of the Western Sahara to our attention in 2007, and way back in 2003 this tidbit about RSF’s mapping shenanigans appeared on the ARSO website:

    Following a protest campaign, the « North Africa to Iran » office of Reporters without Borders (RSF – Reporters sans frontières) decided to withdraw a map of Morocco which included Western Sahara. This map which did not conform to international law figured in RSF publications relating to the campaign for Ali Lmrabet. The President of the Spanish office, said that she realised the map used expressed the expansionist claims of Morocco, but wanted to make clear that RSF did not campaign politically about it, as they were trying to save the life of the Moroccan journalist !!!

    Before looking closer at RSF’s mapping problem, a quick review of the Western Sahara’s status is in order. Legally, the territory is categorized by the United Nations as a non-self-governing territory. Claims to sovereignty over the territory by Morocco and Mauritania were rejected by the International Court of Justice in 1975. Diplomatically, no country officially recognizes Moroccan sovereignty over the Western Sahara, even though a couple dozen mostly Arab League countries give lip service to Moroccan sovereignty. Close to 80 countries have at some point recognized the sovereignty of the Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR), but current recognitions number around 40 if you believe that de-recognitions are acceptable. Another element in the diplomatic equation is the full membership of the SADR in the African Union.Militarily, Morocco has de facto control of around 75-80% of the land with the SADR controlling the rest.

    On all three counts RSF’s map is totally inaccurate. International law and diplomatic recognition clearly reject any inclusion of the Western Sahara in Morocco; and any depiction of de factooccupation must show the division of the territory between Morocco and the SADR.

    RSF’s complete offing of the Western Sahara raises serious issues.

    RSF is no Moroccan-American Center for Policy, which clearly is paid by Morocco to lie about the Western Sahara. It is a well-respected human rights NGO that cares about international law and does consistently superb work in support of beleaguered journalists around the world. Furthermore, it has been very forceful in its condemnation of Moroccan press freedom abuses. Why then would they choose to ignore international law and use a map that is rejected by just about everybody except Morocco and its agents?

    Then there is the question of consistency and double-standards. RSF on its MENA map unambiguously gives Rabat its greater Morocco, but denies Tel Aviv its greater Israel (The West Bank is clearly not included in Israel). Why has RSF applied different mapping standards to two similar cases of occupation? Alle, once again, has commented on this.

    Whenever I run into something as strange as this RSF thing, I can’t help but wonder about motives. Why in the world would a group as basically outstanding as RSF resort to cartographic genocide by mapping the Western Sahara out of existence. Does it have to do with the fact that they are headquartered in France, which supports without reservation Morocco’s illegal occupation? Is there any French political pressure at play, or maybe corporate financial pressure? Is there anyone on their Board that particularly loves Morocco or hates the Western Sahara? Not being privy to RSF internal politics, I am at a loss to understand their persistent refusal to do the right thing on this issue. All I know is that RSF has been made aware of their mapping problem for years now (and I have recently contacted both their offices in Paris and Washington DC about it), and they stubbornly resist changing their maps.

    If anyone can shed any light on RSF’s behavior, we here at Western Sahara Endgame would love to hear from you. But until they decide to do the right thing and remove the Western Sahara from Morocco on their maps, I urge you to email your objections to:

    Soazig Dollet, North Africa & Middle-East Desk, Reporters without Borders: moyen-orient@rsf.org

    Clothilde Le Coz, Director Reporters without Borders USA: clc@rsf.org

    Jean-François Julliard, Secretary General RSF: rsf@rsf.org

    I went through, it seems, hundred of maps of Morocco and the Western Sahara in putting together this post – many of them quite original if not altogether accurate. In line with their iconoclastic image,Lonely Planet gets the award for Most Bizarre Map. Apparently having missed the part of the ICJ ruling about terra nullius, they clearly separate the two entities, refraining from naming the southern entity, and writing “Western Sahara Desert” overlapping the borderline. For those of you who wonder why so many Moroccans are perpetually constipated over the Western Sahara issue, there’s the Greater Moroccan Map. They just can’t get over being smaller than Algeria and not being able to steal fish from the Senegal River like they do from the Western Saharan waters (actually I was surprised not to find Washington DC on the Greater Moroccan Map given the US’s perpetual genuflecting before the King on the Western Sahara issue; but then I guess I could say the same thing about Israel). The award for Most Conflicted Mapmaker goes to the National Geographic Society. Between their On-Line Atlas , On-Line World Map , and Africa Political Map, they map the area in at least three different ways using a mind-boggling array of borderline, color, and nomenclature gimmicks. Finally, the Most Accurate Map prize goes to MINURSO, the UN Mission in the Western Sahara. I detect a crazy amount of time being spent by a lot of organizations trying to figure out how to map the area. Why not show it as it is and use the MINURSO map that clearly separates Morocco and the Western Sahara and marks the zones of occupation?