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  • Le mur de la méfiance

    Sans doute, personne n’a oublié le célèbre mur qui divisait la ville de Berlin en deux. Tous les jours ou presque, on parlait de lui dans la presse écrite, les TV, les radios et dans chaque coin de rue. Les citoyens européens avaient entendu tellement de commentaires à son sujet qu’ils avaient l’impression de le connaître personnellement. Il faisait la une parce qu’il était un symbole de la guerre froide ou plutôt de la guerre de propagande livrée par l’Occident contre l’Union Soviétique.
    D’autres ont vu le jour après la chute du mur de Berlin, mais les pays dits « démocratiques » n’y prêtent guère attention. Ces nouveaux murs n’ont pas le même « privilège » accordé à celui construit par les russes, parce qu’ils n’ont pas été construits par des communistes, mais par des musulmans qui se disent conduits par un Commandeur des Croyants monté sur un cheval déguisé en pingouin blanc.
    A cause du black-out médiatique, vous n’allez, sans doute, pas deviner de quel mur  nous parlons ici. Pourtant, ce mur est là depuis plus de 23 ans et il a été érigé pour perpétuer l’occupation d’un territoire que, jusqu’à présent, est considéré par les Nations Unies comme un territoire non-autonome.
    Ce mur, long de 2500 kilomètres et qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties isolées l’une par rapport à l’autre, a été érigé dans la criminelle intention de conférer à l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc un caractère irréversible et d’enlever aux milliers des familles sahraouies chassées de leurs foyers et forcées à l’exil hors de leur pays, l’espoir de retrouver un jour, dans la paix et la liberté, les leurs après des décennies de séparation
    Ce mur, truffés de fils de barbelés et d’une variété de mines, y compris les mines anti-personnelles dont l’usage est prohibé par la communauté internationale, et constamment gardé par plus de 150.000 de soldats, se révèle pourtant 60 fois plus long que le mur de Berlin. Pourquoi certains murs font si souvent parler d’eux alors que d’autres sont entourés d’un grand silence ? Serait-ce à cause des murs de silence que les grands médias érigent chaque jour ?
    Les camps des réfugiés sahraouis dans le sud de l’Algérie se trouvent dans le plus aride des déserts. Là-bas, tout n’est qu’un vide immense dans lequel seuls des rochers semblent pousser. Et pourtant, c’est à ces endroits et dans les quelques territoires libérés que les Sahraouis ont réussi à construire l’une des sociétés les plus ouvertes et les moins machistes de tout le monde musulman.
    Les Sahraouis attendent. Ils semblent condamnés à l’angoisse et à la nostalgie. Les camps de réfugiés portent les noms de leurs villes occupées, de leurs liens de rencontres disparus, de leurs familles dispersées : Laayoune, Smara, Dakhla. On les appelle les enfants des nuages parce qu’ils ont toujours poursuivi la pluie. Mais depuis plus de 34 ans, ils sont aussi en quête de justice. Dans notre monde, c’est une denrée qui se révèle bien plus rare que l’eau dans le désert.
    Leur malédiction? Avoir un territoire riche, entre autres, en phosphates, en poissons et en pétrole.
    Il y a un verset dans le Coran qui dit que si les rois rentrent dans un village, il sera dévasté et ses habitants humiliés. Il devrait aussi y avoir un autre verset qui dise « Les ressources naturelles feront le malheur de ton peuple ».  Une prophétie qui se réaliserait aujourd’hui dans ce coin du monde.
    Entouré par ce mur construit par le roi du Maroc, 34 ans après son exode, le peuple sahraoui attend toujours le jour où il pourra se prononcer librement sur son avenir. Pire encore, la communauté internationale se tait devant les violations des droits humains à l’encontre des sahraouis qui affrontent quotidiennement les affres de la colonisation marocaine.
    En plus des multiples dangers que représente ce mur, qui est après tout, un intolérable défi pour une communauté internationale qui a toujours estimé que le Sahara Occidental est un territoire à décoloniser, sa démolition est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, a la veille des pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario. 
  • La France vient de nouveau au secours de Rabat

    Le gouvernement français vient de bloquer les mandats d’arrêt internationaux contre certains des participants à l’enlèvement et assassinat de Ben Barka. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, actuel chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, l’ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi et Abdelhak Achaachi, deux anciens agents des services secrets marocains. Ces quatre hommes sont suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de l’opposant et syndicaliste Medhi Ben Barka en 1965, à Paris. Une affaire d’Etat, dans laquelle tremperaient les services secrets du roi Hassan II, avec la complicité de truands français. Le corps de l’opposant n’a jamais été retrouvé, l’enquête – ouverte en 1975 – est bloquée par le Maroc.
    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé les autorités marocaines «à communiquer les informations en leur possession pour faire toute la lumière» sur cette affaire.
    La presse française est discrète sur le sujet, pourtant l’implication de la France dans la défense du régime au Maroc est plus qu’évidente.
    L’absence d’éthique politique et humaine de l’Elysée a fait que la France, prétendu « pays des droits de l’homme » s’oppose au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au mois d’avril dernier, à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour que celle-ci puisse surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Un autre acte qui dénonce le soutien permanent de l’occupation marocaine de cette ancienne colonie espagnole.
    Un engagement avec un pays où le régime dictatorial d’une monarchie médiévale est aujourd’hui usé et à bout de souffle. Une monarchie qui porte sur son dos une responsabilité écrasante dans la situation actuelle du pays. Sa popularité est plus basse que jamais, alors que les bases de son pouvoir n’ont cessé de se réduire pour se limiter à certains membres de son clan et à quelques opportunistes. Elle n’a jamais réussi, en 53 ans d’indépendance, à se construire une légitimité, malgré la légalité qui lui est conférée par la reconnaissance internationale d’une série d’élections lourdement entachées de fraudes.
    L’appareil d’administration de l’Etat est entièrement mis au service du pouvoir, les leaders de l’opposition sont achetés ou jetés en prison sous tout genre d’inculpations, la presse constamment harcelé par le ministère de l’intérieur, ce qui fait qu’aucune vie démocratique ne peut fonctionner.
    La légitimité d’un Etat telle que conçue par la démocratie consiste à remplir d’autres fonctions que la répression : Fournir aux citoyens un minimum de biens publics, une sécurité physique matérielle et juridique, des services sociaux de base, un projet économique, conditions de l’espoir d’un avenir commun. Il est peu de dire qu’au Maroc cet espoir n’existe pas à cause de la corruption du régime. Un régime qui doit faire face à l’hostilité d’une part croissante de la population qui ne demande qu’à manger à sa faim.
    Officiellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Dans les faits, le roi et son clan monopolisent le pouvoir et étouffent toute velléité de contestation. Même la vérité sur les dépassements du pouvoir dans le passé, comme l’affaire Ben Barka, est cachée.
    Tout un chacun sait que la France, le gouvernement et le peuple qui l’a élu, manie le mensonge au sujet de l’affaire Ben Barka pour protéger les tortionnaires du palais qui continuent à se balader sans aucune crainte. Même maintenant qu’il n’y a plus de doutes sur l’implication des services secrets marocains et français dans l’assassinat d’une grande figure de l’histoire marocaine.
    La France, et a sa tête le Président Nicolas Sarkozy, perpétue une politique qui, sous couvert de « stabilité » et d’intérêts économiques et géopolitiques, n’en finit pas de contribuer à plonger le Maroc dans le chaos, et par conséquent, tout le bassin méditerranéen.
    A l’usure du régime s’ajoutent les répercussions du conflit du Sahara Occidental dans lequel l’engagement militaire, diplomatique et politique de la France a été déterminant dans le maintient de la tension au Maghreb.
    Ce soutien inconditionnel au Makhzen serait justifié par la condition de celui-ci comme seul garant des intérêts français dans la région ou comme seul moyen de déstabiliser l’Algérie à cause de son opposition à une politique française qui refuse de rompre avec le passé et vise à maintenir le caractère néo-colonial de celle-ci.
    Le degré d’implication du gouvernement français dans le processus de paix au Sahara Occidental et la protection des tortionnaires marocains ans l’affaire Ben Barka sont la preuve irréfutable de l’existence d’une volonté de maintenir la Françafrique à coups de perfusions pour contrecarrer une prétendue convoitise américaine dans la région.
    L’Elysée, avec son hypocrisie habituelle, dispose d’un argument : sa longue tradition d’engagements aux côtés des dirigeants africains soucieux de défendre les intérêts de la France.
    En tout cas, les intérêts de la population marocaine n’ont rien à voir avec les choix qui sont faits. Ce que les marocains veulent, c’est que la vérité sorte au grand jour et que la famille de Ben Barka puisse enfin faire son deuil.
  • La France vient de nouveau au secours de Rabat

    Le gouvernement français vient de bloquer les mandats d’arrêt internationaux contre certains des participants à l’enlèvement et assassinat de Ben Barka. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, actuel chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, l’ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi et Abdelhak Achaachi, deux anciens agents des services secrets marocains. Ces quatre hommes sont suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de l’opposant et syndicaliste Medhi Ben Barka en 1965, à Paris. Une affaire d’Etat, dans laquelle tremperaient les services secrets du roi Hassan II, avec la complicité de truands français. Le corps de l’opposant n’a jamais été retrouvé, l’enquête – ouverte en 1975 – est bloquée par le Maroc.
    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé les autorités marocaines «à communiquer les informations en leur possession pour faire toute la lumière» sur cette affaire.
    La presse française est discrète sur le sujet, pourtant l’implication de la France dans la défense du régime au Maroc est plus qu’évidente.
    L’absence d’éthique politique et humaine de l’Elysée a fait que la France, prétendu « pays des droits de l’homme » s’oppose au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au mois d’avril dernier, à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour que celle-ci puisse surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Un autre acte qui dénonce le soutien permanent de l’occupation marocaine de cette ancienne colonie espagnole.
    Un engagement avec un pays où le régime dictatorial d’une monarchie médiévale est aujourd’hui usé et à bout de souffle. Une monarchie qui porte sur son dos une responsabilité écrasante dans la situation actuelle du pays. Sa popularité est plus basse que jamais, alors que les bases de son pouvoir n’ont cessé de se réduire pour se limiter à certains membres de son clan et à quelques opportunistes. Elle n’a jamais réussi, en 53 ans d’indépendance, à se construire une légitimité, malgré la légalité qui lui est conférée par la reconnaissance internationale d’une série d’élections lourdement entachées de fraudes.
    L’appareil d’administration de l’Etat est entièrement mis au service du pouvoir, les leaders de l’opposition sont achetés ou jetés en prison sous tout genre d’inculpations, la presse constamment harcelé par le ministère de l’intérieur, ce qui fait qu’aucune vie démocratique ne peut fonctionner.
    La légitimité d’un Etat telle que conçue par la démocratie consiste à remplir d’autres fonctions que la répression : Fournir aux citoyens un minimum de biens publics, une sécurité physique matérielle et juridique, des services sociaux de base, un projet économique, conditions de l’espoir d’un avenir commun. Il est peu de dire qu’au Maroc cet espoir n’existe pas à cause de la corruption du régime. Un régime qui doit faire face à l’hostilité d’une part croissante de la population qui ne demande qu’à manger à sa faim.
    Officiellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Dans les faits, le roi et son clan monopolisent le pouvoir et étouffent toute velléité de contestation. Même la vérité sur les dépassements du pouvoir dans le passé, comme l’affaire Ben Barka, est cachée.
    Tout un chacun sait que la France, le gouvernement et le peuple qui l’a élu, manie le mensonge au sujet de l’affaire Ben Barka pour protéger les tortionnaires du palais qui continuent à se balader sans aucune crainte. Même maintenant qu’il n’y a plus de doutes sur l’implication des services secrets marocains et français dans l’assassinat d’une grande figure de l’histoire marocaine.
    La France, et a sa tête le Président Nicolas Sarkozy, perpétue une politique qui, sous couvert de « stabilité » et d’intérêts économiques et géopolitiques, n’en finit pas de contribuer à plonger le Maroc dans le chaos, et par conséquent, tout le bassin méditerranéen.
    A l’usure du régime s’ajoutent les répercussions du conflit du Sahara Occidental dans lequel l’engagement militaire, diplomatique et politique de la France a été déterminant dans le maintient de la tension au Maghreb.
    Ce soutien inconditionnel au Makhzen serait justifié par la condition de celui-ci comme seul garant des intérêts français dans la région ou comme seul moyen de déstabiliser l’Algérie à cause de son opposition à une politique française qui refuse de rompre avec le passé et vise à maintenir le caractère néo-colonial de celle-ci.
    Le degré d’implication du gouvernement français dans le processus de paix au Sahara Occidental et la protection des tortionnaires marocains ans l’affaire Ben Barka sont la preuve irréfutable de l’existence d’une volonté de maintenir la Françafrique à coups de perfusions pour contrecarrer une prétendue convoitise américaine dans la région.
    L’Elysée, avec son hypocrisie habituelle, dispose d’un argument : sa longue tradition d’engagements aux côtés des dirigeants africains soucieux de défendre les intérêts de la France.
    En tout cas, les intérêts de la population marocaine n’ont rien à voir avec les choix qui sont faits. Ce que les marocains veulent, c’est que la vérité sorte au grand jour et que la famille de Ben Barka puisse enfin faire son deuil.
  • Au nom de la stabilité du pays… et de la monarchie

    C’est vrai que le métier du conseiller du roi est difficile. Il faut d’abord avoir l’art de baiser la main de sa majesté recto–verso, sans y laisser une goutte de salive. Ensuite il faut conseiller le roi avec une boule de cristal, parce qu’en cas d’erreur c’est la punition par le grand chien méchant, le ministère de l’intérieur, qui va l’humilier devant les autres pour les avertir du sort de celui qui ose vexer le roi.
    A noter aussi la grande variété de conseillers du roi. Cela va du conseiller pour le Sahara jusqu’au conseiller des cravates et des costumes de sortie en passant par des conseillers des cadeaux, des invitations, de l’éducation des enfants, au conseiller d’achat d’amitié des VIP étrangères…
    Ces conseillers ont été gâtés avant de rejoindre la clique du roi, ils ont passé des beaux jours à l’hôtel Sheraton, aire de repos ou même salle d’attente pour les patients pris en charge par le palais pour se prendre la tension et le pouls chez des grands médecins à Paris, en même temps faire des courses et faire connaissance avec la belle vie qui les attend s’ils font preuve de fidélité. Un scénario qui illustre bien l’avilissement de la classe politique au Maroc et de ses élites qui acceptent tout, pourvu qu’ils tournent en orbite autour de la personne du roi ou de ses proches, pourvu que les poches se remplissent et pourvu que l’on s’insinue dans une quelconque sphère d’influence.
    Une grande majorité de cette élite est originaire de Fès. A eux appartient le Parti Istiqlal et ils font la grande majorité des intellectuels marocains parce qu’ils ont passé leur jeunesse en France à suivre tranquillement leurs études, tandis que le peuple versait son sang pour l’indépendance du pays. Le peuple composé majoritairement d’analphabètes, ils occupent les postes les plus importants.
    En plus, comme ils disputent aux Alaouites le mythe improbable de la descendance prophétique, ils sont des alliés objectifs du régime et un réservoir inépuisable de grands commis de l’Etat. Ils constituent la caste de corrompus et d’alliés du régime et la 5ème colonne des intérêts occidentaux au Maroc.
    L’enceinte du palais franchie, ces conseillers et fonctionnaires vont se jeter sur le peuple pour lui faire subir ainsi la colère du roi qu’ils ont eux même subi.
    Le peuple, lui, paye les erreurs du régime et on lui demande, en plus de garder le sourire, de se prosterner devant son roi, de ne dire de lui que du bien, de le défendre en toute circonstance, même quand il se trompe ou quand la réalité de notre monde et le principe du respect des droits de l’Homme ne lui est pas favorable. Cela au nom de la stabilité du pays.
    Ainsi, le conseiller royal Mohamed Moâtassim a réuni les leaders de plusieurs partis politiques pour les inciter à condamner la tentative de rupture du jeûne en public, initiée par le mouvement MALI. Selon Moâtassim, un “complot étranger” vise à déstabiliser le royaume à travers ce genre d’actions. Pire encore, Moâtassim a mis dans le même sac les émeutes sociales de Sidi Ifni et Sefrou.
    Compte tenu des arguments massues du régime qui sait vendre pour quelques milliards la stabilité du Maroc, en faisant valoir les risques imminents d’une crise sociale, des émeutes du terrorisme, de la faim et des milliers de réfugiés qui débarqueraient sur les côtes européennes, on rejette la faute à l’Espagne, à l’Algérie, au Polisario, à la menace extérieure et on sort le prétexte de la stabilité du pays qui n’est autre que la stabilité de la monarchie.
    Quelle grossièreté sur Sidi Ifni ! Une ville dont les habitants ont été victimes de la répression sauvage, barbare, et stupide du Makhzen. Sidi Ifni, où les forces de répression du Makhzen médiéval se sont comportées comme des voyous qui n’ont pas hésité à pénétrer illégalement dans des maisons privées et à violer ses femmes. Une violence inouïe qui dénonce le grand mensonge du Makhzen sur « l’Etat de droit », qui annule de facto toute l’hystérie collective d’une certaine « Instance Équité et Réconciliation » dont les politicards du Makhzen font souvent l’éloge. Bref, une violence qui n’a rien à envier aux pires années de plomb.
    Pourtant, les gens de Sidi Ifni comme les Casablancais des années 1980 voulaient juste travailler, vivre décemment. Ils voulaient profiter des ressources de leur région (ce qui est légitime ailleurs et notamment dans les nombreuses régions autonomes ou semi-autonomes des pays démocratiques).
    Mais le Makhzen cynique et médiéval préfère les condamner au rôle de simples témoins du pillage systématique de leurs richesses halieutiques par les sociétés des généraux de l’armée, et celles des hommes d’affaires ou hommes de paille du Makhzen, prédateurs et méprisants.
    Les mensonges du Makhzen et de ses esclaves sur les prétendus complots ne pourront en aucun cas cacher la vérité que le monde entier connaît parfaitement et notamment les ennemis héréditaires du pays. Tout cela et le roi Mohamed VI en spectateur passif. En plus, il a le droit de s’ajouter un autre titre. De Commandeur des Croyants, il est devenu « Roi des Pauvres ». Un roi qui n’est roi que dans ses dépenses ailleurs… le reste du temps juste un être trop banal sans aucune conscience ni valeur humaine. Pire encore, à différence de son père, il n’a aucune autorité. Son incompétence a fait qu’il passait tout son temps en touriste avant d’être dénoncé par la presse internationale.
    Les luxueuses stations de ski en Europe attendent avec impatience l’arrivée de sa majesté où il passera quelques semaines à côté de la Jet-Set sans se soucier du sort de ceux qui habitent dans des bidonvilles ou qui gagnent leur pain à coup de chariots tirés par des ânes.
  • Au nom de la stabilité du pays… et de la monarchie

    C’est vrai que le métier du conseiller du roi est difficile. Il faut d’abord avoir l’art de baiser la main de sa majesté recto–verso, sans y laisser une goutte de salive. Ensuite il faut conseiller le roi avec une boule de cristal, parce qu’en cas d’erreur c’est la punition par le grand chien méchant, le ministère de l’intérieur, qui va l’humilier devant les autres pour les avertir du sort de celui qui ose vexer le roi.
    A noter aussi la grande variété de conseillers du roi. Cela va du conseiller pour le Sahara jusqu’au conseiller des cravates et des costumes de sortie en passant par des conseillers des cadeaux, des invitations, de l’éducation des enfants, au conseiller d’achat d’amitié des VIP étrangères…
    Ces conseillers ont été gâtés avant de rejoindre la clique du roi, ils ont passé des beaux jours à l’hôtel Sheraton, aire de repos ou même salle d’attente pour les patients pris en charge par le palais pour se prendre la tension et le pouls chez des grands médecins à Paris, en même temps faire des courses et faire connaissance avec la belle vie qui les attend s’ils font preuve de fidélité. Un scénario qui illustre bien l’avilissement de la classe politique au Maroc et de ses élites qui acceptent tout, pourvu qu’ils tournent en orbite autour de la personne du roi ou de ses proches, pourvu que les poches se remplissent et pourvu que l’on s’insinue dans une quelconque sphère d’influence.
    Une grande majorité de cette élite est originaire de Fès. A eux appartient le Parti Istiqlal et ils font la grande majorité des intellectuels marocains parce qu’ils ont passé leur jeunesse en France à suivre tranquillement leurs études, tandis que le peuple versait son sang pour l’indépendance du pays. Le peuple composé majoritairement d’analphabètes, ils occupent les postes les plus importants.
    En plus, comme ils disputent aux Alaouites le mythe improbable de la descendance prophétique, ils sont des alliés objectifs du régime et un réservoir inépuisable de grands commis de l’Etat. Ils constituent la caste de corrompus et d’alliés du régime et la 5ème colonne des intérêts occidentaux au Maroc.
    L’enceinte du palais franchie, ces conseillers et fonctionnaires vont se jeter sur le peuple pour lui faire subir ainsi la colère du roi qu’ils ont eux même subi.
    Le peuple, lui, paye les erreurs du régime et on lui demande, en plus de garder le sourire, de se prosterner devant son roi, de ne dire de lui que du bien, de le défendre en toute circonstance, même quand il se trompe ou quand la réalité de notre monde et le principe du respect des droits de l’Homme ne lui est pas favorable. Cela au nom de la stabilité du pays.
    Ainsi, le conseiller royal Mohamed Moâtassim a réuni les leaders de plusieurs partis politiques pour les inciter à condamner la tentative de rupture du jeûne en public, initiée par le mouvement MALI. Selon Moâtassim, un “complot étranger” vise à déstabiliser le royaume à travers ce genre d’actions. Pire encore, Moâtassim a mis dans le même sac les émeutes sociales de Sidi Ifni et Sefrou.
    Compte tenu des arguments massues du régime qui sait vendre pour quelques milliards la stabilité du Maroc, en faisant valoir les risques imminents d’une crise sociale, des émeutes du terrorisme, de la faim et des milliers de réfugiés qui débarqueraient sur les côtes européennes, on rejette la faute à l’Espagne, à l’Algérie, au Polisario, à la menace extérieure et on sort le prétexte de la stabilité du pays qui n’est autre que la stabilité de la monarchie.
    Quelle grossièreté sur Sidi Ifni ! Une ville dont les habitants ont été victimes de la répression sauvage, barbare, et stupide du Makhzen. Sidi Ifni, où les forces de répression du Makhzen médiéval se sont comportées comme des voyous qui n’ont pas hésité à pénétrer illégalement dans des maisons privées et à violer ses femmes. Une violence inouïe qui dénonce le grand mensonge du Makhzen sur « l’Etat de droit », qui annule de facto toute l’hystérie collective d’une certaine « Instance Équité et Réconciliation » dont les politicards du Makhzen font souvent l’éloge. Bref, une violence qui n’a rien à envier aux pires années de plomb.
    Pourtant, les gens de Sidi Ifni comme les Casablancais des années 1980 voulaient juste travailler, vivre décemment. Ils voulaient profiter des ressources de leur région (ce qui est légitime ailleurs et notamment dans les nombreuses régions autonomes ou semi-autonomes des pays démocratiques).
    Mais le Makhzen cynique et médiéval préfère les condamner au rôle de simples témoins du pillage systématique de leurs richesses halieutiques par les sociétés des généraux de l’armée, et celles des hommes d’affaires ou hommes de paille du Makhzen, prédateurs et méprisants.
    Les mensonges du Makhzen et de ses esclaves sur les prétendus complots ne pourront en aucun cas cacher la vérité que le monde entier connaît parfaitement et notamment les ennemis héréditaires du pays. Tout cela et le roi Mohamed VI en spectateur passif. En plus, il a le droit de s’ajouter un autre titre. De Commandeur des Croyants, il est devenu « Roi des Pauvres ». Un roi qui n’est roi que dans ses dépenses ailleurs… le reste du temps juste un être trop banal sans aucune conscience ni valeur humaine. Pire encore, à différence de son père, il n’a aucune autorité. Son incompétence a fait qu’il passait tout son temps en touriste avant d’être dénoncé par la presse internationale.
    Les luxueuses stations de ski en Europe attendent avec impatience l’arrivée de sa majesté où il passera quelques semaines à côté de la Jet-Set sans se soucier du sort de ceux qui habitent dans des bidonvilles ou qui gagnent leur pain à coup de chariots tirés par des ânes.
  • Mohamed VI exclut son cousin de la photo de la famille royale marocaine

    Le roi du Maroc confirme ainsi son affrontement avec Moulay Hicham, surnommé le « prince rouge » à cause de ses critiques à la monarchie

     

    IGNACIO CEMBRERO 02/10/2009
    Le prince Moulay Ismail, le cousin germain du roi Mohamed VI, s’est marié le week-end passé et la Maison Royale marocaine n’a diffusé que deux photos de la célébration. Au Maroc la différence entre les deux, et le message implicite qu’elle porte, a été le sujet de conversation de la semaine dans la presse et dans la rue.
    Moulay Ismail apparaît dans l’une des photos, avec sa fiancée, Anissa Lehmkuhl, une allemande convertie à l’Islam, ses parents, et, dans le côté, habillé d’un costume, veston et cravate, le plus grand frère du fiancé, le prince Moulay Hicham, de 48 ans, troisième dans la ligne de succession au trône du Maroc.
    Sur l’autre photo, publiée en plus grandes dimensions par les journaux officiels, on voit toute la famille royale, avec le roi et son fils Hassan placé entre les fiancés, mais on ne voit pas Moulay Hicham et à son épouse qui ont été exclus de l’instantanée, selon des témoins oculaires. Le plus grand frère du fiancé n’a pas été invité non plus à la fête restreinte que le monarque a offerte le vendredi soir du 25 septembre dans le palais réel. Par contre, il a assisté à une autre célébration, plus grande, le lendemain.
    Depuis qu’il a été intronisé, en 1999, Mohamed VI a toujours des relations crispées avec le plus grand de ses cousins germains, mais il ne l’avait jamais mis en scène de cette façon. Surnommé le « prince rouge », Moulay Hicham est un intellectuel qui a l’habitude de se lamenter, dans des articles de presse et dans des conférences qu’il a prononcées, que la démocratie « n’arrive pas au Maroc ». En 2002 il a choisi de s’exiler aux États-Unis.
    La presse officielle marocaine s’est abstenue de commenter le message implicite transmis par ces deux photos, mais des journaux et des hebdomadaires indépendants ne s’empêchent pas de le faire. « Il est difficile de ne pas interpréter sa diffusion comme la confirmation de la chute dans le malheur de Moulay Hicham », signale l’hebdomadaire « Le Journal » dans son éditorial qui sera en vente cette après-midi.
    Le journaliste Khalid Jamai décrit ce qui est arrivé comme une « discrimination photographique » dans sa colonne publiée dans le quotidien « Akhbar Al-Youm » juste avant qu’il ne soit fermé par le Ministère de l’Intérieur, au début de semaine, pour avoir mis en couverture une caricature du prince Moulay Ismael. Et ensuite, en s’adressant au souverain, Jamai cite un proverbe marocain : « L’inimitié peut être perpétuelle, mais l’éducation doit être éternelle ». « Le roi n’a-t-il pas le devoir d’être exemplaire ? », finit par se demander Le Journal dans son éditorial.
  • Mohamed VI exclut son cousin de la photo de la famille royale marocaine

    Le roi du Maroc confirme ainsi son affrontement avec Moulay Hicham, surnommé le « prince rouge » à cause de ses critiques à la monarchie

     

    IGNACIO CEMBRERO 02/10/2009
    Le prince Moulay Ismail, le cousin germain du roi Mohamed VI, s’est marié le week-end passé et la Maison Royale marocaine n’a diffusé que deux photos de la célébration. Au Maroc la différence entre les deux, et le message implicite qu’elle porte, a été le sujet de conversation de la semaine dans la presse et dans la rue.
    Moulay Ismail apparaît dans l’une des photos, avec sa fiancée, Anissa Lehmkuhl, une allemande convertie à l’Islam, ses parents, et, dans le côté, habillé d’un costume, veston et cravate, le plus grand frère du fiancé, le prince Moulay Hicham, de 48 ans, troisième dans la ligne de succession au trône du Maroc.
    Sur l’autre photo, publiée en plus grandes dimensions par les journaux officiels, on voit toute la famille royale, avec le roi et son fils Hassan placé entre les fiancés, mais on ne voit pas Moulay Hicham et à son épouse qui ont été exclus de l’instantanée, selon des témoins oculaires. Le plus grand frère du fiancé n’a pas été invité non plus à la fête restreinte que le monarque a offerte le vendredi soir du 25 septembre dans le palais réel. Par contre, il a assisté à une autre célébration, plus grande, le lendemain.
    Depuis qu’il a été intronisé, en 1999, Mohamed VI a toujours des relations crispées avec le plus grand de ses cousins germains, mais il ne l’avait jamais mis en scène de cette façon. Surnommé le « prince rouge », Moulay Hicham est un intellectuel qui a l’habitude de se lamenter, dans des articles de presse et dans des conférences qu’il a prononcées, que la démocratie « n’arrive pas au Maroc ». En 2002 il a choisi de s’exiler aux États-Unis.
    La presse officielle marocaine s’est abstenue de commenter le message implicite transmis par ces deux photos, mais des journaux et des hebdomadaires indépendants ne s’empêchent pas de le faire. « Il est difficile de ne pas interpréter sa diffusion comme la confirmation de la chute dans le malheur de Moulay Hicham », signale l’hebdomadaire « Le Journal » dans son éditorial qui sera en vente cette après-midi.
    Le journaliste Khalid Jamai décrit ce qui est arrivé comme une « discrimination photographique » dans sa colonne publiée dans le quotidien « Akhbar Al-Youm » juste avant qu’il ne soit fermé par le Ministère de l’Intérieur, au début de semaine, pour avoir mis en couverture une caricature du prince Moulay Ismael. Et ensuite, en s’adressant au souverain, Jamai cite un proverbe marocain : « L’inimitié peut être perpétuelle, mais l’éducation doit être éternelle ». « Le roi n’a-t-il pas le devoir d’être exemplaire ? », finit par se demander Le Journal dans son éditorial.
  • Le Sahara Occidental à l’ordre du jour à l’ONU



    Un communiqué de presse de l’ONU publié le 1er octobre annonce la tenue des réunions de la Quatrième Commission (Comité de décolonisation) le 5 octobre qui commencent par un « débat général sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non-autonomes. »
    Une page sur le site des Nations Unies cite les 16 territoires : Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les Îles Caïmanes, les Îles Falkland (Malvinas), les Îles Turques et Caïques, les Îles Vierges américaines, les Îles Vierges britannique, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairin, Sainte-Hélène, le Sahara occidental, les Samoa américaines et les Tokélaou.
    Selon la même page, « les puissances administrantes sont les États-Unis d’Amérique, la France, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) se consacre à l’organisation d’un référendum dans ce territoire. »
    Trente-quatre ans après, l’ONU n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole. Le Sahara Occidental figure toujours parmi les 16 territoires qui demeurent à ce jour non-autonomes et pour lequel les Nations Unies ont pris l’initiative et déployé des efforts pour la résolution du conflit, mais à ce jour toujours aucune solution.
    En attendant, ce peuple lutte pacifiquement contre la domination et se bat pour faire reconnaître ses droits sur le plan international.
    Le Maroc profite du silence de la communauté internationale et de la complicité du gouvernement français pour continuer à violer les droits de l’homme et à réprimer la population sahraouie enfermée derrière un mur de défense de plus de 2500 km.
    « Les peuples, qui ont lutté et ont survécu à toutes les dominations, savent bien que, malgré tous les murs qui ont été construits pour les marginaliser et les détruire, ils ont cependant réussi à conserver leur culture et leurs valeurs ainsi que mémoire et identité, grâce à la résistance et à l’union de leurs peuples mais avec beaucoup de difficultés et de problèmes. Les murs les plus résistants qui provoquent le plus de souffrance mais qui sont aussi les plus difficiles à faire tomber sont ceux de l’inconscience, de l’intolérance et de la bêtise humaine de tous ceux qui croient posséder la vérité absolue et pour qui importe peu le coût de la vie humaine des autres personnes et des peuples, pourvu qu’ils puissent réaliser leurs objectifs…Mais le pire de tous les murs, c’est celui qui se trouve à l’intérieur de chacun de nous. Si nous ne le démolissons pas et si nous n’avons pas le courage de comprendre et de respecter les droits de notre prochain et de tous les autres peuples, nous ne pourrons jamais rien changer…… » (Adolfo Perez Esquivel, Prix Nobel de la paix).
    Le Secrétaire Général de l’ONU a dénoncé les violations des droits de l’homme en Palestine,  Birmanie, en Chine… En ce qui concerne le Sahara Occidental, et malgré les nombreuses lettres de protestation envoyées par le Président sahraoui, il reste muet. Il est temps qu’il mette fin au calvaire imposé au peuple sahraoui et qu’il honore son engagement pour la résolution de ce conflit qui n’a que trop duré.
    L’ONU doit arrêter de fuir ses responsabilités. Seule l’application du droit international pourra obtenir une solution juste et définitive qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et aboutir à la fin des souffrances de la population sahraouie. L’ONU ne saurait renoncer à faire respecter la légalité internationale symbolisée par sa Charte et l’Union Européenne peut par sa volonté et sa capacité contribuer à la prévention et la résolution des conflits en Afrique en soutenant la paix et les Droits de l’Homme.
    Sans la volonté ferme de la Communauté Internationale, ce conflit ne trouvera pas de solution et il sera toujours un risque pour la stabilité, la sécurité et la paix pour la région du Maghreb et le bassin méditerranéen.

  • Le Sahara Occidental à l’ordre du jour à l’ONU



    Un communiqué de presse de l’ONU publié le 1er octobre annonce la tenue des réunions de la Quatrième Commission (Comité de décolonisation) le 5 octobre qui commencent par un « débat général sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non-autonomes. »
    Une page sur le site des Nations Unies cite les 16 territoires : Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les Îles Caïmanes, les Îles Falkland (Malvinas), les Îles Turques et Caïques, les Îles Vierges américaines, les Îles Vierges britannique, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairin, Sainte-Hélène, le Sahara occidental, les Samoa américaines et les Tokélaou.
    Selon la même page, « les puissances administrantes sont les États-Unis d’Amérique, la France, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) se consacre à l’organisation d’un référendum dans ce territoire. »
    Trente-quatre ans après, l’ONU n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole. Le Sahara Occidental figure toujours parmi les 16 territoires qui demeurent à ce jour non-autonomes et pour lequel les Nations Unies ont pris l’initiative et déployé des efforts pour la résolution du conflit, mais à ce jour toujours aucune solution.
    En attendant, ce peuple lutte pacifiquement contre la domination et se bat pour faire reconnaître ses droits sur le plan international.
    Le Maroc profite du silence de la communauté internationale et de la complicité du gouvernement français pour continuer à violer les droits de l’homme et à réprimer la population sahraouie enfermée derrière un mur de défense de plus de 2500 km.
    « Les peuples, qui ont lutté et ont survécu à toutes les dominations, savent bien que, malgré tous les murs qui ont été construits pour les marginaliser et les détruire, ils ont cependant réussi à conserver leur culture et leurs valeurs ainsi que mémoire et identité, grâce à la résistance et à l’union de leurs peuples mais avec beaucoup de difficultés et de problèmes. Les murs les plus résistants qui provoquent le plus de souffrance mais qui sont aussi les plus difficiles à faire tomber sont ceux de l’inconscience, de l’intolérance et de la bêtise humaine de tous ceux qui croient posséder la vérité absolue et pour qui importe peu le coût de la vie humaine des autres personnes et des peuples, pourvu qu’ils puissent réaliser leurs objectifs…Mais le pire de tous les murs, c’est celui qui se trouve à l’intérieur de chacun de nous. Si nous ne le démolissons pas et si nous n’avons pas le courage de comprendre et de respecter les droits de notre prochain et de tous les autres peuples, nous ne pourrons jamais rien changer…… » (Adolfo Perez Esquivel, Prix Nobel de la paix).
    Le Secrétaire Général de l’ONU a dénoncé les violations des droits de l’homme en Palestine,  Birmanie, en Chine… En ce qui concerne le Sahara Occidental, et malgré les nombreuses lettres de protestation envoyées par le Président sahraoui, il reste muet. Il est temps qu’il mette fin au calvaire imposé au peuple sahraoui et qu’il honore son engagement pour la résolution de ce conflit qui n’a que trop duré.
    L’ONU doit arrêter de fuir ses responsabilités. Seule l’application du droit international pourra obtenir une solution juste et définitive qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et aboutir à la fin des souffrances de la population sahraouie. L’ONU ne saurait renoncer à faire respecter la légalité internationale symbolisée par sa Charte et l’Union Européenne peut par sa volonté et sa capacité contribuer à la prévention et la résolution des conflits en Afrique en soutenant la paix et les Droits de l’Homme.
    Sans la volonté ferme de la Communauté Internationale, ce conflit ne trouvera pas de solution et il sera toujours un risque pour la stabilité, la sécurité et la paix pour la région du Maghreb et le bassin méditerranéen.

  • Quelques exemple de propagande

    Un tribunal d’Almeria a condamné, au mois de juin 200ç,  Saïd Ida Hassan et la MAP à 12 000 euros d’amendes pour diffamation et atteinte à l’honneur du journaliste Ali Lmrabet. N’écoutant que son «patriotisme», IDA Hassan s’était rendu de Madrid à Almeria en avril 2005 pour bizuter une conférence sur l’immigration que donnait Lmrabet à l’université d’Almeria. Le correspondant de la MAP n’y est pas allé par quatre chemins. Il avait pris la parole en se présentant comme correspondant de la MAP et membre du Syndicat national de la presse marocaine pour faire le procès du journaliste. Il l’a accusé d’avoir écrit dans un journal espagnol que «tous les Marocains résidant en Espagne étaient des terroristes». Ce que le journaliste avait oublié est qu’il était en Espagne et qu’il serait dans l’obligation d’apporter les preuves de ses assertions devant un tribunal. Ali Lmrabet a estimé que le chef de bureau de la MAP était en mission commandée, qui n’avait rien à voir avec son métier de journaliste, l’avait attaqué en justice en exigeant qu’il fournisse à la justice l’article où il aurait accusé les Marocains vivant en Espagne d’être des terroristes. L’article n’existait pas bien entendu et Ali Lmrabet trop bon journaliste et trop respectueux des Marocains pour écrire une telle ânerie. L’assertion faite en public était clairement du dénigrement à l’encontre d’un journaliste en rupture de ban et interdit d’exercer dans son pays. Le fait que ces accusations viennent du chef du bureau de l’agence de presse officielle montrait clairement une confusion entre journalisme et police politique. Le chef du bureau de la MAP a d’ailleurs récidivé en prenant la parole pour insulter le militant sahraoui, Ali Salem Tamek, lors du Forum social de Barcelone. Le service d’ordre du Forum l’a expulsé de la salle. La victoire de Lmrabet est totale. Le Tribunal a condamné Saïd Ida Hassan et l’agence MAP qui n’ont pu produire l’article en question à payer solidairement 12.000 euros à Ali Lmrabet, à publier la sentence dans deux journaux espagnols et à assumer les frais de justice.

    La victoire d’Ali Lmrabet est d’autant plus totale qu’en février 2008, la cour d’appel de Madrid avait débouté le même chef du bureau de la MAP ainsi qu’un de ses collègues, Mansour Madani, actuellement correspondant à Paris, à propos d’un article de Lmrabet dans El Mundo, intitulé «une armée de mouchards». Lmrabet y accusait les journalistes de servir d’informateurs aux services marocains. Condamné dans un premier jugement, Ali Lmrabet a gagné en appel le procès qui lui était intenté par les journalistes de la MAP.

    La MAP et les services marocains

    Au sujet des liens entre l’agence MAP et les services marocains (DGED), la cour d’appel a donné raison à Lmrabet. «La relation entre l’agence d’information marocaine, MAP, et la direction générale d’études et de documentation, DGED, est suffisamment prouvée sur la base des reportages déjà publiés dans d’autres médias de communication de ce pays (Maroc), et qui sont présents dans ces actes», avait estimé la cour d’appel espagnole. La cour d’appel madrilène avait condamné aux dépens les deux correspondants de la MAP. Pour rappel, Ali Lmrabet a été condamné en 2003 à quatre ans de prison ferme pour «outrage à la personne du roi», «atteinte à l’intégrité territoriale» et «atteinte au régime monarchique». Il a été gracié en janvier 2004 avec six autres journalistes. En Avril 2005, Lmrabet, qui exerce au journal espagnol El Mundo, avait été condamné par un tribunal de Rabat à une amende de 50.000 dirhams et à dix ans d’interdiction d’exercer le journalisme. On lui reprochait un reportage sur les Sahraouis à Tindouf. Et, surtout, une déclaration à un hebdomadaire marocain où il estimait que les Sahraouis n’étaient pas séquestrés à Tindouf et pouvaient se déplacer librement. Un sacrilège portant atteinte à un élément central du discours-propagande marocain sur le Sahara occidental.


    Pour convaincre l’opinion marocaine que les sahraouis sont des séquestrés, la MAP et ses complices de la presse marocaine n’hésitent à présenter des photos prises au Maroc comme étant des camps des réfugiés à Tindouf. Voici quelques-unes :

    Un bidonville au Maroc (Courrier International Blogs)

    Des citoyens du sud du Maroc qui regardent quelque chose derrière un grillage (animaux, peut-être?) Le drapeau rouge derrière est la preuve qu’ils se trouvent au Maroc. En plus, la façon de mettre le turbant et la djellaba sous le manteau bleu est une autre preuve qu’il s’agit de citoyens de la région de Guelmim, Tata, etc…

    Cette petite fille a été présentée par le site marocain Bladi.net comme réfugiée sahraouie. Ses traits et ses vêtement ne laissent aucun doute qu’il s’agit d’une jeune fille asiatique de la région d’Azerbaïdjan ou environs.
    Pour voir le contexte de ces photos, tapez « séquestrés de Tindouf » sur la recherche d’images Google.