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Le plan d’autonomie marocain
Dans tout conflit territorial, il est tout naturel d’explorer toutes les voies et les moyens de le résoudre. Dans le cas du Sahara Occidental, il y a eu beaucoup de discussions sur l’autonomie que le Maroc présente comme proposition mais qui n’attire pas l’intérêt des sahraouis, parce que non seulement ils n’acceptent qu’une solution basée sur l’autodétermination, mais aussi parce qu’il y a des sérieuses doutes sur la sincérité de la proposition marocaine.Le conflit du Sahara Occidental a été sous la médiation de L’ONU depuis presque 20 ans. Une grande partie de ce temps a écoulé dans la tentative d’organiser un référendum d’autodétermination qui demanderait au peuple du Sahara Occidental s’il veut s’intégrer au Maroc ou être indépendant.Ce projet a été largement abandonné en 2000 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Maroc a eu un nouveau Roi, Mohammed VI, qui a accédé au trône en juillet 1999. Malgré le soutien de Washington et Paris, ce roi jeune et inexpérimenté n’a pas le courage de son père pour courrir des risques sur une question particulièrement sensible, comme le Sahara Occidental. La monarchie a, pendant des décennies, cultivé l’idée de la marocanité du Sahara et réprimé toute idée contraire. Pour la plupart des Marocains, le Sahara Occidental est une partie du Maroc. Pour le roi, se lever, aujourd’hui, et dire le contraire reviendrait à reconnaître une erreur qui a coûté cher au peuple marocain, un peuple qui croit encore en la divinité de la monarchie.En septembre 1999, il y a eu des manifestations massives au Sahara Occidental pour plus des revendications sociales, culturelles et économiques. Dans ces manifestations ont participé beaucoup de colons marocains et des sahraouis amenés par le Maroc pour participer au référendum. C’était la preuve définitive que le Maroc n’avait aucune chance de gagner le référendum.« D’autre part, même supposant qu’un référendum ait lieu, si le résultat n’est pas accepté par l’une des parties, il est important de souligner qu’aucun mécanisme d’exécution n’est prévu par le plan de règlement onusien, et il est improbable que ce mécanisme soit proposé appelant à l’utilisation de moyens militaires pour son application effective. La France et les EU s’y auraint opposé.Une nouvelle proposition appelée « la troisième voie » est apparue, une solution entre l’indépendance totale pour le Sahara Occidental et l’intégration totale au sein du Maroc. Une sorte d’accord entre le Polisario et le Maroc qui donnerait au Sahara Occidental un certain degré d’autonome et liberté politique au sein Royaume du Maroc.La personne chargé de dessiner cette troisième voie était James Baker, l’ancien Secrétaire d’État américain et le plus important négociateur désigné pour le Sahara Occidental avant Christopher Ross.Entre 2001 et 2003, Baker présentait deux propositions d’autonomie différentes. Dans les deux cas, Baker a proposé que le Sahara Occidental devienne une partie autonome du Maroc pendant quatre ans. Après cette période, les sahraouis et les colons marocains voteraient sur le statut final du territoire. Le Maroc a accepté la première parce qu’elle n’a pas mentionné explicitement l’indépendance comme une option pour le statut final et rejeté la deuxième en 2003 parce qu’il y avait l’indépendance comme troisième choix de vote.Le Front Polisario a fait exactement l’inverse : rejeter la première et accepter la deuxième. Après que le Polisario ait embrassé la proposition de Baker de 2003, la balle était dans le camp marocain. Plus de deux ans plus tard, Rabat était obligé de faire une contre-proposition.En novembre 2005, le Roi Mohammed VI a déclaré son intention de considérer l’autonomie comme solution pour le conflit du Sahara Occidental. Cela n’a vraiment rien de nouveau. Depuis les négociations de Marrakech en 1989, la position du Maroc était que l’indépendance ne doit pas être mise sur table, et tout le reste des options peut être discuté. Pour sa part, le Front Polisario a rejeté l’autonomie comme seule option.Le Polisario a accepté une autonomie pour une période transitoire avant l’organisation d’un référendum sous l’égide des Nations Unies, à condition que tout référendum incluse l’option de l’indépendance. Les autres options peuvent être l’autonomie ou l’intégration dans le Maroc. Mais celui-ci veut un référendum seulement sur l’autonomie. C’est-à-dire deux choix de scrutin : acceptez-vous l’autonomie ou Non ? Personne n’est tout à fait sûr de ce qui arriverait si la réponse est « Non ».Le Maroc veut faire croire qu’il est sérieux concernant l’autonomie, mais l’est-il? Est-ce que le roi Mohammed VI est sincère ou c’est juste une réponse à la pression internationale? Malgré le rejet de Rabat de son Plan en 2003, Baker est encore resté pendant une autre année sans que le Maroc ne présente aucune contre-proposition viable.Quand Baker a démissionné, le ministre des Affaires Etrangères du Maroc a attribué cela à la ténacité de sa politique étrangère. Quand le gouvernement américain s’est arrangé pour la la libération des derniers prisonniers de guerre marocains chez le Polisario, la réponse du Maroc à ce bouquet de fleurs était l’intensification de la répression contre les nationalistes sahraouis dans la ville d’El Aaiun.Si le Maroc était sérieux sur l’autonomie et voulait saper le soutien du Polisario, la meilleura chose qu’il aurait pu faire c’était mettre en œuvre le plan d’autonomie tout de suite. Après le retrait de certains de ses colons et de son armée, Rabat devrait accorder un gouvernement du Sahara Occidental localement élu, mené par des sahraouis et qui a le contrôle exclusif de son économie, des affaires sociales et culturelles et du maintien de l’ordre. Cela inclurait le contrôle des revenus gagnés de la pêche et des phosphates. Le Sahara Occidental serait autonome et le gouvernement marocain central ne serait pas capable d’y s’en prendre. Et même si cette initiative unilatérale ne résoudrait pas le conflit de Sahara Occidental à la satisfaction de la communauté internationale, elle démontrerait que Rabat est sérieux en sa proposition. Et les sahraouis profiteraient des avatages de cette intitiative.Le fait que le Maroc ne fera pas, et ne peut pas faire cette intitiative montre que cette autonomie n’est que des paroles en l’air. En plus, l’armée marocaine est lourdement retranchée dans l’économie locale du Sahara Occidental. Du trafic des drogues et la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche, ses petits doigts se trouvent dans chaque partie de cette tarte appelée le Sahara. Pendant que le ministre des Affaires Etrangères marocain fait le tour du monde pour parler de l’autonomie, le Ministère de l’Intérieur et les forcess de sécurité serrent l’étau sur le territoire. Les rapports récents du Secrétaire général notent que le Maroc travaille pour améliorer son potentiel de défense. Le Maroc a signé un accord de pêche avec l’UE, qui inclut les eaux sahraouies; Rabat cherche aussi à signer des contrats d’exploration pétroliers dans les côtes du Sahara Occidental.Cela, ressemble-t-il la volonté d’un gouvernement qui envisage l’octroi d’une autonomie ?Conformément à la première proposition de Baker, celle que le Maroc a accepté, la pêche et l’exploitation d’hydrocarbures seraient des compétences du gouvernement autonome sahraoui. Rabat n’a pas encore fait un seul geste comme preuve qu’il est prêt à partager le contrôle de ces atouts économiques clés du Sahara Occidental. Et encore moins d’y renoncer. Il est tout simplement inimaginable que le gouvernement marocain lâche cette vache laitière qu’il trait depuis 34 ans et qui constitue la clé de son rêve d’hégémonie dans la région.Supposons que le plan d’autonomie est accepté et avalé par la communauté internationale. Si l’administration locale revient aux sahraouis, y a-t-il une garantie que les élections seront différentes du modèle marocain que, jusqu’à maintenant, a maintenu Khalihenna Ould Rachid au pouvoir grâce aux divers méthodes de trucage et de falsification? Cela ne sera jamais consenti par les 200.000 sahraouis qui rentreront des camps de réfugiés dont une grande majorité a grandi dans l’idéal nationaliste et une grande partie ayant perdu des parents dans la guerre contre le Maroc. Peut-être qu’une partie s’installera et essayera de faire face au fait que la lutte existentielle dans laquelle ils ont grandi a été perdue. Mais il y a une autre partie assez importante qui ne le fera pas, particulièrement quand ils verront qu’il n’y a pas de travail, aucune chance et aucune autonomie réelle puisque le territoire sera dirigé, comme c’est le cas aujourd’hui, par la clique du palais, une poignée d’oportunistes sans foi ni loi. Toute personne honnête ne pourra pas nier cette vérité. Cela ne sera pas pardonné par tous ces hommes qui sont devenus des experts en armes et dont certains se sont battus pendant des années contre les forces marocaines sous le slogan de « Toute la patrie ou le martyr ».Un retour massif des nationalistes convaincus condamnés à rester surplace dans la pauvreté, le chômage, la corruption et supposés être heureux d’avoir perdu tout ce pour quoi ils se sont battu, enfin, des perdants tout azimuth, avec à côté un corps de police pour imposer les marionnettes de Rabat renforcés d’un nombre d’ex-dirigents du Polisario dont l’intégrité et la loyauté seraient incertaines ou des transfuges. La realpolitik prônée par les défenseurs du plan d’autonomie marocain sera confrontée à cette réalité sur le terrain.Dans le cadre d’une autonomie il n’y aura aucune stabilité. Si les gens sont traités comme Sultana, Asfari et les autres, quelle stabilité peut-on espérer?Ces chers réalistes doivent comprendre que le tabassage d’une fille de temps à autre ne suffira pas pour garantir cette stabilité lorsque les réfugiés retourneront à leur terre dans la période post-autonomique. On ajoute à ceux-là toute une génération dont les parents ont été torturés ou emprisonnés et qui, dès le décès de Hassan II en 1999, ont envahi les rues pour se manifester, et d’autres qui, depuis, ont grandi dans une ambiance à l’image de l’Intifada palestinienne. La seule chose qui les a empêchés de mettre en marche une version locale de l’équipe des martyrs d’Al-Aqsa ou du Hamas, est le refus absolu du Polisario de laisser l’Intifada tourner dans la violence.A ceux-là vont s’ajouter tous les ex-combatants du Polisario mécontents de cette situation imposée contre leur volonté. A ce moment-là, on peut imaginer ce que va devenir toute autonomie qui n’est pas consensuellement respectée ou acceptée dans un référendum libre et juste. -
L’absentéisme de Mohamed VI
Dans son livre « Le prince qui ne voulait pas être roi« , Ferran Sales, ancien correspondant du journal espagnol EL PAIS, a écrit :« Mohamed VI, depuis son accès au pouvoir en 1999, a fait entre 80 et 100 déplacements. Une grande partie de ces voyages entamés avec des missions de chef d’état sont devenus, peu après leur début, des voyages privés, ce qui implique négliger quelques obligations en tant que gouvernant, annulation de rendez-vous et intervieuws incluses. Ses voyages sont devenus si nombreux et si longs que les pages des journaux l’ont baptisé du surnom du « roi nomade » même si d’autres préfèrent utiliser le conturnement et dire simplement, avec un certain air d’ironie que « le souverain est hors de couverture ». Son téléphone portable ne répond pas. Introuvable.(…) Les disparitions et absences de Mohamed VI continuent à se répéter. Les premiers symptômes laissés par les véleités « cavalistes » du roi furent détectés peu après son arrivée au pouvoir. Au printemps 2000, dans le cadre d’une visite officielle à Madrid, le roi annonce qu’il n’assistera pas à un dîner officiel parce que, selon lui, il est fatigué. L’anécdote reprise par la journaliste Pilar Urbano dans son livre sur la reine Sofia contient déjà une inquiétante apostille : » Cependant, la même nuit, le monarque alaouite, organisa une fête dans le Palais du Pardo avec ses amis ». Cette grossièreté envers le roi Juan Carlos fut l’annonce d’une série d’impostures dirigées, entre autres, au président José Luis Rodriguez Zapatero, au président français Nicolas Sarkozy ou à la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. Il y a eu aussi de séances de cavale en 2003 à Kuala Lumpur, où le souverain assista à un sommet de Chefs d’Etats des Pays Non-alignés, mais, avant la fin des réunions, il a préféré abandonner le forum pour faire des courses ou se promener dans les rues touristiques de la capitale, comme il a fait à Alger lorsque, après une visite officielle pour rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika, décida de prolonger de cinq jours son séjours dans la capitale algérienne. Ses destinations favorites, par ordre, sont : la France, l’Asie ou l’Amérique Latine.En 2004, son voyage en Amérique Centrale et en Amérique du Sud dura plus d’un mois et demi et, en principe, avait un caractère officiel. Il était programmé de visiter le Méxique, Perou, Chili, l’Argentine et le Brésil, mais, d’une façon inattendue et preque au point de rentrer chez lui, il fut marche arrière et prolongea son périple à Saint Domingue, où il traîna avec lui une cour de presque 300 personnes, pour lesquelles il a fallu louer, au fur et à mesure, plusieurs douzaines de chalets dans la partie est de l’île. Idem, un an plus tard, en 2005, à l’occasion d’un voyage officiel au Sénégal pour assister à une séance de travail de l’Organisation de la Conférence Islamique qu’il a prolongée au-delà du programme.(…) D’autres cavales. En 2008, Mohamed VI fit quatre voyages de congé, l’un d’eux a dépassé les 45 jours, ce qui lui a permis de parcourir à nouveau la Thaïlande, le Vietnam, la France et le Brésil. Cette même année, il est resté trois semaines aux Etats-Unis, sans que les services de protocole soient capables d’établir s’il s’agissait d’un séjour officiel ou particulier. En été, il est parti se reposer dans le petit port de pêche de M’diq, près de Tétouane, dans la côte méditérranéenne, devenue, grâce à sa présence, réfuge de la jet-set internationale.Tout cela sans compter les allées et retours à Paris, où sa mère Latifa passe une grande partie de son temps à la station de Couchervel où il a acheté une maison près des pistes de ski, ce qui lui permet d’avoir le prince Walid Ben Talal comme voisin et où il peut dancer à sa guise les dernières versions de cette musique infernale dans laquelle se mélange le hip-hop avec le rythm and blues. »Ces dix dernières années ont été marquées par un retrait du Maroc de la scène internationale. Le Roi s’est absenté d’un grand nombre de rencontres internationales importantes. Il lui est aussi souvent arrivé de ne pas recevoir à Rabat des hauts responsables en visite au pays pour des affaires cruciales pour le royaume. Alors qu’il a été reçu par Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de sa seconde tournée dans la région, Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, n’a pas eu la même chance avec Mohammed VI. Arguant d’une visite dans l’Est du pays, le monarque n’avait pas le temps de recevoir l’envoyé du M. Ban Ki-moon. Pourtant la position du Maroc sur ce dossier crucial mérite tous les efforts du Roi.La question d’or est : pourquoi Mohamed VI boude les sommets et rencontres internationaux?En 2007 le Roi du Maroc n’a fait aucune visite officielle à l’étranger et n’a assisté à aucun sommet international. Hormis des visites privées, il a boudé toutes les rencontres officielles et s’est fait souvent représenté par son frère comme lors du 19ème SommetArabe de Riyad ou la conférence des chefs d’Etat de la Francophonie.En 2008, un seul déplacement officiel à l’étranger figure dans l’agenda royal : C’était en mars dernier à l’occasion du 11ème Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique de Dakar. Le prince Moulay Rachid a assuré l’intérim lors du Sommet arabe de Damas et le premier ministre lors des rencontres de moindre importance.Cette absence ne peut être expliquée par le problème d’agenda chargé, l’éternelle excuse officielle. Malgré ses déplacements denses dans le pays, Mohamed VI arrive à trouver le temps pour effectuer de nombreux et longs séjours privés à l’étranger.Si reprochent son absence de vision. Le journal royal « Le Matin » justifie cet absentéisme par son application dans les chantiers économiques et sociales. « Plutôt Taza que Gaza », dit-il, pour s’absoudre.Le roi boude ces grandes rencontres pour plusieurs raisons, dont le problème de la communication, les journalistes ne vont pas l’épargner pour leur donner une conférence de presse comme ils font avec le reste des chefs d’Etats après chaque sommet ou conférence. Grand timide, le roi Mohamed VI n’est pas à l’aise dans les grandes réunions. Les conseils des ministres qu’il doit présider sont fréquemment annulés et il en assiste de 3 à 4 par an, alors que ça doit être au moins 3 fois par semaine.D’aprés Jacques Chirac, le Roi n’aime pas beaucoup travailler. Seuls ses conseillers travaillent et à lui seul reviennent les choix définitifs. Beaucoup de chefs d’Etat entretiennent le dialogue et la proximité avec leurs peuples. Le Roi Mohamed VI n’obeit pas à cette régle fondamentale de la gouvernance. Et il faut attendre le 30 juillet pour que le peuple marocain écoute un discours royal lu et enregistré à l’avance. Le reste du temps les chaînes de TV assurent le relais en diffusant les sorties et les pseudo-activités royales chaque soir. Une façon de rassurer le peuple marocain que le Roi travaille et veille au bon destin de son peuple. L’art de la propagande.Même les règles de protocole sont parfois malmenées comme lors de la visite de la Reine Elisabeth II à Marrakech. La rencontre avec Mohamed VI devait avoir lieu vers les 10 heures du matin. Le roi était arrivé avec un retard de presque 30 minutes. La Reine, évidemment, n’etait pas contente. -
L’absentéisme de Mohamed VI
Dans son livre « Le prince qui ne voulait pas être roi« , Ferran Sales, ancien correspondant du journal espagnol EL PAIS, a écrit :« Mohamed VI, depuis son accès au pouvoir en 1999, a fait entre 80 et 100 déplacements. Une grande partie de ces voyages entamés avec des missions de chef d’état sont devenus, peu après leur début, des voyages privés, ce qui implique négliger quelques obligations en tant que gouvernant, annulation de rendez-vous et intervieuws incluses. Ses voyages sont devenus si nombreux et si longs que les pages des journaux l’ont baptisé du surnom du « roi nomade » même si d’autres préfèrent utiliser le conturnement et dire simplement, avec un certain air d’ironie que « le souverain est hors de couverture ». Son téléphone portable ne répond pas. Introuvable.(…) Les disparitions et absences de Mohamed VI continuent à se répéter. Les premiers symptômes laissés par les véleités « cavalistes » du roi furent détectés peu après son arrivée au pouvoir. Au printemps 2000, dans le cadre d’une visite officielle à Madrid, le roi annonce qu’il n’assistera pas à un dîner officiel parce que, selon lui, il est fatigué. L’anécdote reprise par la journaliste Pilar Urbano dans son livre sur la reine Sofia contient déjà une inquiétante apostille : » Cependant, la même nuit, le monarque alaouite, organisa une fête dans le Palais du Pardo avec ses amis ». Cette grossièreté envers le roi Juan Carlos fut l’annonce d’une série d’impostures dirigées, entre autres, au président José Luis Rodriguez Zapatero, au président français Nicolas Sarkozy ou à la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. Il y a eu aussi de séances de cavale en 2003 à Kuala Lumpur, où le souverain assista à un sommet de Chefs d’Etats des Pays Non-alignés, mais, avant la fin des réunions, il a préféré abandonner le forum pour faire des courses ou se promener dans les rues touristiques de la capitale, comme il a fait à Alger lorsque, après une visite officielle pour rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika, décida de prolonger de cinq jours son séjours dans la capitale algérienne. Ses destinations favorites, par ordre, sont : la France, l’Asie ou l’Amérique Latine.En 2004, son voyage en Amérique Centrale et en Amérique du Sud dura plus d’un mois et demi et, en principe, avait un caractère officiel. Il était programmé de visiter le Méxique, Perou, Chili, l’Argentine et le Brésil, mais, d’une façon inattendue et preque au point de rentrer chez lui, il fut marche arrière et prolongea son périple à Saint Domingue, où il traîna avec lui une cour de presque 300 personnes, pour lesquelles il a fallu louer, au fur et à mesure, plusieurs douzaines de chalets dans la partie est de l’île. Idem, un an plus tard, en 2005, à l’occasion d’un voyage officiel au Sénégal pour assister à une séance de travail de l’Organisation de la Conférence Islamique qu’il a prolongée au-delà du programme.(…) D’autres cavales. En 2008, Mohamed VI fit quatre voyages de congé, l’un d’eux a dépassé les 45 jours, ce qui lui a permis de parcourir à nouveau la Thaïlande, le Vietnam, la France et le Brésil. Cette même année, il est resté trois semaines aux Etats-Unis, sans que les services de protocole soient capables d’établir s’il s’agissait d’un séjour officiel ou particulier. En été, il est parti se reposer dans le petit port de pêche de M’diq, près de Tétouane, dans la côte méditérranéenne, devenue, grâce à sa présence, réfuge de la jet-set internationale.Tout cela sans compter les allées et retours à Paris, où sa mère Latifa passe une grande partie de son temps à la station de Couchervel où il a acheté une maison près des pistes de ski, ce qui lui permet d’avoir le prince Walid Ben Talal comme voisin et où il peut dancer à sa guise les dernières versions de cette musique infernale dans laquelle se mélange le hip-hop avec le rythm and blues. »Ces dix dernières années ont été marquées par un retrait du Maroc de la scène internationale. Le Roi s’est absenté d’un grand nombre de rencontres internationales importantes. Il lui est aussi souvent arrivé de ne pas recevoir à Rabat des hauts responsables en visite au pays pour des affaires cruciales pour le royaume. Alors qu’il a été reçu par Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de sa seconde tournée dans la région, Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, n’a pas eu la même chance avec Mohammed VI. Arguant d’une visite dans l’Est du pays, le monarque n’avait pas le temps de recevoir l’envoyé du M. Ban Ki-moon. Pourtant la position du Maroc sur ce dossier crucial mérite tous les efforts du Roi.La question d’or est : pourquoi Mohamed VI boude les sommets et rencontres internationaux?En 2007 le Roi du Maroc n’a fait aucune visite officielle à l’étranger et n’a assisté à aucun sommet international. Hormis des visites privées, il a boudé toutes les rencontres officielles et s’est fait souvent représenté par son frère comme lors du 19ème SommetArabe de Riyad ou la conférence des chefs d’Etat de la Francophonie.En 2008, un seul déplacement officiel à l’étranger figure dans l’agenda royal : C’était en mars dernier à l’occasion du 11ème Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique de Dakar. Le prince Moulay Rachid a assuré l’intérim lors du Sommet arabe de Damas et le premier ministre lors des rencontres de moindre importance.Cette absence ne peut être expliquée par le problème d’agenda chargé, l’éternelle excuse officielle. Malgré ses déplacements denses dans le pays, Mohamed VI arrive à trouver le temps pour effectuer de nombreux et longs séjours privés à l’étranger.Si reprochent son absence de vision. Le journal royal « Le Matin » justifie cet absentéisme par son application dans les chantiers économiques et sociales. « Plutôt Taza que Gaza », dit-il, pour s’absoudre.Le roi boude ces grandes rencontres pour plusieurs raisons, dont le problème de la communication, les journalistes ne vont pas l’épargner pour leur donner une conférence de presse comme ils font avec le reste des chefs d’Etats après chaque sommet ou conférence. Grand timide, le roi Mohamed VI n’est pas à l’aise dans les grandes réunions. Les conseils des ministres qu’il doit présider sont fréquemment annulés et il en assiste de 3 à 4 par an, alors que ça doit être au moins 3 fois par semaine.D’aprés Jacques Chirac, le Roi n’aime pas beaucoup travailler. Seuls ses conseillers travaillent et à lui seul reviennent les choix définitifs. Beaucoup de chefs d’Etat entretiennent le dialogue et la proximité avec leurs peuples. Le Roi Mohamed VI n’obeit pas à cette régle fondamentale de la gouvernance. Et il faut attendre le 30 juillet pour que le peuple marocain écoute un discours royal lu et enregistré à l’avance. Le reste du temps les chaînes de TV assurent le relais en diffusant les sorties et les pseudo-activités royales chaque soir. Une façon de rassurer le peuple marocain que le Roi travaille et veille au bon destin de son peuple. L’art de la propagande.Même les règles de protocole sont parfois malmenées comme lors de la visite de la Reine Elisabeth II à Marrakech. La rencontre avec Mohamed VI devait avoir lieu vers les 10 heures du matin. Le roi était arrivé avec un retard de presque 30 minutes. La Reine, évidemment, n’etait pas contente. -
Le roi encourage le peuple à l’assistanat
Voici l’article qui a valu la prison pour son auteur, le bloggeur Erraji MohamedLe roi se baladait comme d’habitude en voiture et avec lui son fils ainé le prince héritier. Au rond point le roi s’arrêta devant le policier chargé de réguler la circulation et demanda à son fils, âgé de cinq ans, s’il veut être policier quand il serait grand. Au lieu du fils du roi, c’est le policier qui répond en disant qu’il souhaite que le prince hériter accèdera au trône de ses glorieux ancêtres. Puis le policier se fend d’éloges du roi. Le roi a bien entendu apprécié ce qu’a dit le policier et en retour il lui a fait immédiatement d’un cadeau d’une Grima (agrément d’exploitation d’un taxi). Le roi en question est Mohamed VI.Si cette histoire, rapportée par le journal Al Jareda Al Aoula, est véridique, les Marocains doivent se rendre compte qu’il n’y aura pas de changement même si on enterre l’ère de Hassan III.
Force est de reconnaître que ce qui a détruit notre pays et lui a valu des rangs honteux dans les classements mondiaux, c’est l’économie de rentiers qui profite aux nantis et non au peuple. Bien sûr on n’a pas besoin ici des gros mots des politiciens pour définir ce qu’est l’assistanat. Cela signifie tout simplement s’approprier injustement des droits des autres. Il en va des agréments des transports, les GRIMA, que le roi distribue aux citoyens qui demandent son aide dans des lettres écrites de la même façon qu’un mendiant implore la charité des passants. Les états qui respectent leurs citoyens ne font pas d’eux des mendiants qui implorent la charité du glorieux trône mais construisent pour eux des usines et des industries à même de leur permettre de gagner leurs vies avec dignité et respect. A supposer, ce qui est bien entendu n’est pas le cas, que ces agréments ne sont distribués qu’à ceux qui les méritent des pauvres et laissés pour compte, il n’en demeure pas moins que ceci n’honore pas du tout le citoyen marocain. L’emploi, la santé et l’enseignement sont des droits garantis par la constitution et l’Etat se doit d’assurer aux citoyens des conditions de vie dignes au lieu de l’humilier de cette façon.
Mais encore, le roi ne peut attribuer ces agréments à son bon vouloir sans contrôle ni supervision en les offrant à quiconque lui fasse un éloge, car ceci contribue à fabriquer des armées de courtisans qui, au lieu de gagner leurs vies à la sueur de leurs fronts, le font en débitant des acclamations et des éloges souvent non crédibles. Le roi encourage ainsi son peuple à l’assistanat.
Ceci fait des Marocains un peuple sans dignité, qui vit sur les dons et les offrandes alors qu’on n’a pas besoin de quelqu’un qui ait pitié de nous mais de quelqu’un qui assure le partage des richesses du pays d’une manière équitable. Songez au président algérien qui disait que contrairement aux marocains lui ne distribue pas la soupe de Ramadan aux pauvres mais des clés d’appartements meublés. Et même si on sait que marocains et algériens vivent la même situation il convient quand bien même que les responsables marocains méditent ce que dit le président Bouteflika et arrêtent de se comporter avec nous comme si nous étions des minables mendiants à la merci de la moquerie des amis et des ennemies.
Lors de la finale de la coupe du trône du football opposant le MAS de Fès et l’équipe des FAR, l’entraîneur Rachid Taoussi a endossé ses habits d’homme sans scrupules en offrant au prince Moulay Rachid, qui présidait la rencontre, un cadeau sous forme de maillot de foot. Le maillot a été mis dans un sac et plusieurs lettres de demande d’aide à destination du prince y ont été glissées. Après cela, qu’on ne vient pas s’interroger pourquoi le sport marocain dans toutes ses disciplines vit des crises successives. Si même les sportifs, censés savoir que gagner sa vit se fait à la sueur de son front, ils considèrent qu’il n’y a aucune raison de travailler dur pour gagner dignement du moment que la charité d’un membre de la famille royale peut assurer un revenu constant pour toute une vie. Sans trimer et sans souffrir.
Toujours à propos des sportifs, il est à noter que beaucoup d’anciens joueurs chanceux possèdent des agréments de transport qu’ils louent pour des millions alors qu’ils ne les méritent pas. Il y en a même qui possèdent des milliers d’hectares de terres agricoles comme cadeau pour avoir « honoré » le Maroc dans les manifestations internationales. Comme Hicham El Guerrouj qui s’est fait attribuer de larges terrains agricoles fertiles dans la région de Berkane.
Cette politique de l’Etat envers ses enfants est une maladie chronique qui a besoin d’un remède rapide. N’importe quel sportif qui entre en compétition le fait en premier pour intérêt personnel et ce n’est qu’après qu’il pense à faire honneur à la nation. Preuve en est que plus de 300 sportifs marocains se sont fait naturaliser dans d’autres pays et courent désormais sous d’autres couleurs. Non pas parce qu’ils sont moins patriotes mais parce qu’ils ont découvert que leur avenir est incertain s’ils continuent à conquérir pour le drapeau marocain.
Ainsi Hicham El Guerrouj ne mérite pas les terres que l’Etat lui a attribuées parce que tout d’abord il a déjà accumulé beaucoup de millions en gagnant des médailles dans les manifestations sportives, parce qu’ensuite la fédération lui verse une rémunération sous forme de salaire et parce qu’enfin ce que Hicham El Guerrouj a fait pour le Maroc était de son devoir attendu que c’est le Maroc qui lui a offert des équipements, l’a nourrit et logé pendant sa préparation, lui a payé des billets d’avion et des chambres d’hôtels…. Encore une fois servir la nation est un devoir de tous et celui qui n’apprécie pas cela n’a qu’à chercher une autre nationalité au lieu de s’approprier injustement des terres de l’Etat.
Et soit dit en passant, savez-vous que quand la Suisse, un des pays les plus riches au monde, a voulu honorer Roger Federer, le champion qui a hissé le drapeau helvétique des dizaines de fois dans divers manifestations internationales, la fédération suisse ne lui a pas attribué des hectares de terres agricoles ni des agréments de transports ni même un petit terrain, mais elle s’est contenté de lui offrir comme petit cadeau une vache croisée. Et bien entendu c’est à la charge du tennisman de nourrir la vache.
Les pays développés sont arrivés là où ils sont, non pas en étant complaisants avec certains de leurs citoyens mais en le traitant dans le cadre de la loi égale pour tous. Non pas en distribuant les richesses du pays aux chanceux comme ça se fait chez nous, mais en le mettant au profit de tous sans distinction. Et c’est ça qui nous manque au Maroc pour mettre fin aux égarements de sa politique boiteuse.
Quand le prince héritier régnera un jour et verra comment son père a distribué dons et offrandes aux gens pour le moindre mot d’éloge et d’acclamation, il gouvernera sans doutes en suivant la même logique. En conséquence on n’a qu’à ajourner nos rêves d’un Maroc de justice et d’égalité des chances jusqu’au règne du roi Mohamed VII qui arrivera après celui de Hassan III, l’actuel prince héritier.
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Un juge torture sa bonne de 11 ans
Il y a trois semaines, l’Hôpital Al-Farabi recevait Zeineb, une enfant de 11 ans, dans un état critique avec les cheveux rasés et des traces de torture bien visibles sur tout son corps, des contusions à la tête et une haute fièvre à cause des brûlures dans la bouche et les parties génitales. Elle avait aussi des coupures et des contusions sur différentes parties du corps.
Sa famille a accusé son employeur et son épouse, un juge de la ville d’Oujda.Plusieurs associations civiles se sont mobilisées pour éclaircir l’affaire et demandé de prendre les mesures adéquates contre les agresseurs.Malgré que la petite fille avait dénoncé le couple employeur, la justice essaie de diminuer la gravité de l’affaire en limitant l’accusation à l’épouse du juge inculpé par la famille de la victime.Ainsi le procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda a annoncé que l’épouse a été déférée devant le Parquet général du tribunal de première instance de la ville, en état d’arrestation.Un communiqué du procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda, parvenu jeudi à la MAP, indique que le parquet général près le tribunal de première instance de la ville a décidé de poursuivre l’accusée pour les faits qui lui sont reprochés.Le procureur général près la cour d’appel d’Oujda indique également avoir présenté une requête au Premier président de la même juridiction pour ouvrir une enquête sur cette affaire avec le juge, époux de la personne poursuivie.Le juge d’instruction près la même cour a été chargé d’entamer la procédure d’enquête avec ledit juge, précise la même source.Le cas de la petite Zeineb illustre la situation dans laquelle se trouvent les petites filles devant le regard complice du Gouvernement. Elles sont pratiquement réduites à l’esclavage et leur situation a été dénoncée par deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller. Et elles seront contentes si elles n’ont pas ét abussées sexuellement.La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes. Selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie. -
Le roi encourage le peuple à l’assistanat
Voici l’article qui a valu la prison pour son auteur, le bloggeur Erraji MohamedLe roi se baladait comme d’habitude en voiture et avec lui son fils ainé le prince héritier. Au rond point le roi s’arrêta devant le policier chargé de réguler la circulation et demanda à son fils, âgé de cinq ans, s’il veut être policier quand il serait grand. Au lieu du fils du roi, c’est le policier qui répond en disant qu’il souhaite que le prince hériter accèdera au trône de ses glorieux ancêtres. Puis le policier se fend d’éloges du roi. Le roi a bien entendu apprécié ce qu’a dit le policier et en retour il lui a fait immédiatement d’un cadeau d’une Grima (agrément d’exploitation d’un taxi). Le roi en question est Mohamed VI.Si cette histoire, rapportée par le journal Al Jareda Al Aoula, est véridique, les Marocains doivent se rendre compte qu’il n’y aura pas de changement même si on enterre l’ère de Hassan III.
Force est de reconnaître que ce qui a détruit notre pays et lui a valu des rangs honteux dans les classements mondiaux, c’est l’économie de rentiers qui profite aux nantis et non au peuple. Bien sûr on n’a pas besoin ici des gros mots des politiciens pour définir ce qu’est l’assistanat. Cela signifie tout simplement s’approprier injustement des droits des autres. Il en va des agréments des transports, les GRIMA, que le roi distribue aux citoyens qui demandent son aide dans des lettres écrites de la même façon qu’un mendiant implore la charité des passants. Les états qui respectent leurs citoyens ne font pas d’eux des mendiants qui implorent la charité du glorieux trône mais construisent pour eux des usines et des industries à même de leur permettre de gagner leurs vies avec dignité et respect. A supposer, ce qui est bien entendu n’est pas le cas, que ces agréments ne sont distribués qu’à ceux qui les méritent des pauvres et laissés pour compte, il n’en demeure pas moins que ceci n’honore pas du tout le citoyen marocain. L’emploi, la santé et l’enseignement sont des droits garantis par la constitution et l’Etat se doit d’assurer aux citoyens des conditions de vie dignes au lieu de l’humilier de cette façon.
Mais encore, le roi ne peut attribuer ces agréments à son bon vouloir sans contrôle ni supervision en les offrant à quiconque lui fasse un éloge, car ceci contribue à fabriquer des armées de courtisans qui, au lieu de gagner leurs vies à la sueur de leurs fronts, le font en débitant des acclamations et des éloges souvent non crédibles. Le roi encourage ainsi son peuple à l’assistanat.
Ceci fait des Marocains un peuple sans dignité, qui vit sur les dons et les offrandes alors qu’on n’a pas besoin de quelqu’un qui ait pitié de nous mais de quelqu’un qui assure le partage des richesses du pays d’une manière équitable. Songez au président algérien qui disait que contrairement aux marocains lui ne distribue pas la soupe de Ramadan aux pauvres mais des clés d’appartements meublés. Et même si on sait que marocains et algériens vivent la même situation il convient quand bien même que les responsables marocains méditent ce que dit le président Bouteflika et arrêtent de se comporter avec nous comme si nous étions des minables mendiants à la merci de la moquerie des amis et des ennemies.
Lors de la finale de la coupe du trône du football opposant le MAS de Fès et l’équipe des FAR, l’entraîneur Rachid Taoussi a endossé ses habits d’homme sans scrupules en offrant au prince Moulay Rachid, qui présidait la rencontre, un cadeau sous forme de maillot de foot. Le maillot a été mis dans un sac et plusieurs lettres de demande d’aide à destination du prince y ont été glissées. Après cela, qu’on ne vient pas s’interroger pourquoi le sport marocain dans toutes ses disciplines vit des crises successives. Si même les sportifs, censés savoir que gagner sa vit se fait à la sueur de son front, ils considèrent qu’il n’y a aucune raison de travailler dur pour gagner dignement du moment que la charité d’un membre de la famille royale peut assurer un revenu constant pour toute une vie. Sans trimer et sans souffrir.
Toujours à propos des sportifs, il est à noter que beaucoup d’anciens joueurs chanceux possèdent des agréments de transport qu’ils louent pour des millions alors qu’ils ne les méritent pas. Il y en a même qui possèdent des milliers d’hectares de terres agricoles comme cadeau pour avoir « honoré » le Maroc dans les manifestations internationales. Comme Hicham El Guerrouj qui s’est fait attribuer de larges terrains agricoles fertiles dans la région de Berkane.
Cette politique de l’Etat envers ses enfants est une maladie chronique qui a besoin d’un remède rapide. N’importe quel sportif qui entre en compétition le fait en premier pour intérêt personnel et ce n’est qu’après qu’il pense à faire honneur à la nation. Preuve en est que plus de 300 sportifs marocains se sont fait naturaliser dans d’autres pays et courent désormais sous d’autres couleurs. Non pas parce qu’ils sont moins patriotes mais parce qu’ils ont découvert que leur avenir est incertain s’ils continuent à conquérir pour le drapeau marocain.
Ainsi Hicham El Guerrouj ne mérite pas les terres que l’Etat lui a attribuées parce que tout d’abord il a déjà accumulé beaucoup de millions en gagnant des médailles dans les manifestations sportives, parce qu’ensuite la fédération lui verse une rémunération sous forme de salaire et parce qu’enfin ce que Hicham El Guerrouj a fait pour le Maroc était de son devoir attendu que c’est le Maroc qui lui a offert des équipements, l’a nourrit et logé pendant sa préparation, lui a payé des billets d’avion et des chambres d’hôtels…. Encore une fois servir la nation est un devoir de tous et celui qui n’apprécie pas cela n’a qu’à chercher une autre nationalité au lieu de s’approprier injustement des terres de l’Etat.
Et soit dit en passant, savez-vous que quand la Suisse, un des pays les plus riches au monde, a voulu honorer Roger Federer, le champion qui a hissé le drapeau helvétique des dizaines de fois dans divers manifestations internationales, la fédération suisse ne lui a pas attribué des hectares de terres agricoles ni des agréments de transports ni même un petit terrain, mais elle s’est contenté de lui offrir comme petit cadeau une vache croisée. Et bien entendu c’est à la charge du tennisman de nourrir la vache.
Les pays développés sont arrivés là où ils sont, non pas en étant complaisants avec certains de leurs citoyens mais en le traitant dans le cadre de la loi égale pour tous. Non pas en distribuant les richesses du pays aux chanceux comme ça se fait chez nous, mais en le mettant au profit de tous sans distinction. Et c’est ça qui nous manque au Maroc pour mettre fin aux égarements de sa politique boiteuse.
Quand le prince héritier régnera un jour et verra comment son père a distribué dons et offrandes aux gens pour le moindre mot d’éloge et d’acclamation, il gouvernera sans doutes en suivant la même logique. En conséquence on n’a qu’à ajourner nos rêves d’un Maroc de justice et d’égalité des chances jusqu’au règne du roi Mohamed VII qui arrivera après celui de Hassan III, l’actuel prince héritier.
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Un juge torture sa bonne de 11 ans
Il y a trois semaines, l’Hôpital Al-Farabi recevait Zeineb, une enfant de 11 ans, dans un état critique avec les cheveux rasés et des traces de torture bien visibles sur tout son corps, des contusions à la tête et une haute fièvre à cause des brûlures dans la bouche et les parties génitales. Elle avait aussi des coupures et des contusions sur différentes parties du corps.
Sa famille a accusé son employeur et son épouse, un juge de la ville d’Oujda.Plusieurs associations civiles se sont mobilisées pour éclaircir l’affaire et demandé de prendre les mesures adéquates contre les agresseurs.Malgré que la petite fille avait dénoncé le couple employeur, la justice essaie de diminuer la gravité de l’affaire en limitant l’accusation à l’épouse du juge inculpé par la famille de la victime.Ainsi le procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda a annoncé que l’épouse a été déférée devant le Parquet général du tribunal de première instance de la ville, en état d’arrestation.Un communiqué du procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda, parvenu jeudi à la MAP, indique que le parquet général près le tribunal de première instance de la ville a décidé de poursuivre l’accusée pour les faits qui lui sont reprochés.Le procureur général près la cour d’appel d’Oujda indique également avoir présenté une requête au Premier président de la même juridiction pour ouvrir une enquête sur cette affaire avec le juge, époux de la personne poursuivie.Le juge d’instruction près la même cour a été chargé d’entamer la procédure d’enquête avec ledit juge, précise la même source.Le cas de la petite Zeineb illustre la situation dans laquelle se trouvent les petites filles devant le regard complice du Gouvernement. Elles sont pratiquement réduites à l’esclavage et leur situation a été dénoncée par deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller. Et elles seront contentes si elles n’ont pas ét abussées sexuellement.La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes. Selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie. -
La faune maritime sahraouie menacée
Outils de pêche non sélectifs et générateurs de déchets, les filets dérivants vont et viennent au fil de la marée. Ils peuvent couvrir une zone de plus de 14km de long et sont reliés soit à des flotteurs soit directement à un bateau. De nombreuses espèces marines sont tuées ou blessées accidentellement lorsqu’elles sont prises dans ces filets mortels.
L’Union européenne les a interdits en 2002 et la Commission Internationale pour la Conservation du Thon d’Atlantique l’a fait en 2003 suite aux pressions exercées par le WWF. La Commission Générale pour la pêche en Méditerranée a également interdit les filets dérivants en 2005.L’accord signé en février 2007 entre l’Union européenne et le Maroc, l’EU-Morocco Fisheries Partnership Agreement (FPA), stipule que 119 bateaux européens (espagnols pour la plupart) pourront pêcher dans les eaux marocaines et du Sahara Occidental. En échange, l’Union versera au Maroc, 36 millions d’euros par an. Une partie de cet argent servira à financer l’élimination effective des filets dérivants de la flotte marocaine, la plus importante de la Méditerranée.Malgré la décision du Maroc d’interdire, en 2007, les filets dérivants, et malgré le délai de grâce allant jusqu’à fin 2008 accordé aux professionnels qui utilisent ce genre de filets pour permettre aux armateurs la reconversion vers d’autres méthodes de pêche plus sélectives, toutes ces interdictions ne sont malheureusement pas respectées par la flotte marocaine compoosée, selon le journal « La vie Eco » de plus de 447 navires hauturiers et 2 459 unités de pêche côtière. Cette flotte est loin d’être à la pointe en matière de technologie et elle est, dans la majorité des cas, faiblement équipée en moyens de navigation, de détection et de communication. Elle utilise des techniques de pêche et de manutention peu performantes.Nombreux sont les bateaux arraisonnés en méditerranée pour pêche illégal avec des filets dérivants qui dépassent, parfois, les 12 kilomètres.La Commission Européenne (CE) a assuré que le Maroc doit faire plus d’efforts pour que ses bateaux cessent de pêcher avec des filets dérivants, puisque cette pratique, défendue pour la flotte communautaire, suppose un problème qui affecte les pêcheurs espagnols.Le commissaire européen de Pêche, Joe Borg, a assuré, selon EFEAGRO, lors d’une comparution devant le Parlement Européen (PE) que le Maroc « ne fait pas assez d’efforts » pour finir avec l’usage de filets dérivants, bien qu’il dispose d’un délai de transition pour mettre à terme cette pratique.La pêche avec des filets dérivants a été défendue par la Commission Internationale qui traite les thons à l’Atlantique et à la Méditerranée (ICCAT), mais le Maroc a obtenu des abrogations pour pouvoir continuer à les utiliser.Le commissaire a expliqué que les exceptions permises à Rabat sont « de deux ou trois ans » mais il a remarqué que « ce n’est toujours pas clair » si le délai pour l’application de la prohibition expire à la fin de 2010 ou à la fin de 2011. Selon une autre source, au début le Maroc avait un délais jusqu’à 2008 mais il a demandé deux ou trois années de plus, raison pour laquelle Bruxelles veut des éclaircissements pour savoir quand il va mettre fin à ces pratiques.La majorité des prises de la flotte marocaine au Sahara Occidental étant destinée aux marchés européens, et en absence de tout contrôle dans cette zone, l’Union se doit de réagir et de prendre ses responsabilités en veillant à ce que l’interdiction des filets dérivants soit effectivement respectée dans les eaux sahraouies. -
La faune maritime sahraouie menacée
Outils de pêche non sélectifs et générateurs de déchets, les filets dérivants vont et viennent au fil de la marée. Ils peuvent couvrir une zone de plus de 14km de long et sont reliés soit à des flotteurs soit directement à un bateau. De nombreuses espèces marines sont tuées ou blessées accidentellement lorsqu’elles sont prises dans ces filets mortels.
L’Union européenne les a interdits en 2002 et la Commission Internationale pour la Conservation du Thon d’Atlantique l’a fait en 2003 suite aux pressions exercées par le WWF. La Commission Générale pour la pêche en Méditerranée a également interdit les filets dérivants en 2005.L’accord signé en février 2007 entre l’Union européenne et le Maroc, l’EU-Morocco Fisheries Partnership Agreement (FPA), stipule que 119 bateaux européens (espagnols pour la plupart) pourront pêcher dans les eaux marocaines et du Sahara Occidental. En échange, l’Union versera au Maroc, 36 millions d’euros par an. Une partie de cet argent servira à financer l’élimination effective des filets dérivants de la flotte marocaine, la plus importante de la Méditerranée.Malgré la décision du Maroc d’interdire, en 2007, les filets dérivants, et malgré le délai de grâce allant jusqu’à fin 2008 accordé aux professionnels qui utilisent ce genre de filets pour permettre aux armateurs la reconversion vers d’autres méthodes de pêche plus sélectives, toutes ces interdictions ne sont malheureusement pas respectées par la flotte marocaine compoosée, selon le journal « La vie Eco » de plus de 447 navires hauturiers et 2 459 unités de pêche côtière. Cette flotte est loin d’être à la pointe en matière de technologie et elle est, dans la majorité des cas, faiblement équipée en moyens de navigation, de détection et de communication. Elle utilise des techniques de pêche et de manutention peu performantes.Nombreux sont les bateaux arraisonnés en méditerranée pour pêche illégal avec des filets dérivants qui dépassent, parfois, les 12 kilomètres.La Commission Européenne (CE) a assuré que le Maroc doit faire plus d’efforts pour que ses bateaux cessent de pêcher avec des filets dérivants, puisque cette pratique, défendue pour la flotte communautaire, suppose un problème qui affecte les pêcheurs espagnols.Le commissaire européen de Pêche, Joe Borg, a assuré, selon EFEAGRO, lors d’une comparution devant le Parlement Européen (PE) que le Maroc « ne fait pas assez d’efforts » pour finir avec l’usage de filets dérivants, bien qu’il dispose d’un délai de transition pour mettre à terme cette pratique.La pêche avec des filets dérivants a été défendue par la Commission Internationale qui traite les thons à l’Atlantique et à la Méditerranée (ICCAT), mais le Maroc a obtenu des abrogations pour pouvoir continuer à les utiliser.Le commissaire a expliqué que les exceptions permises à Rabat sont « de deux ou trois ans » mais il a remarqué que « ce n’est toujours pas clair » si le délai pour l’application de la prohibition expire à la fin de 2010 ou à la fin de 2011. Selon une autre source, au début le Maroc avait un délais jusqu’à 2008 mais il a demandé deux ou trois années de plus, raison pour laquelle Bruxelles veut des éclaircissements pour savoir quand il va mettre fin à ces pratiques.La majorité des prises de la flotte marocaine au Sahara Occidental étant destinée aux marchés européens, et en absence de tout contrôle dans cette zone, l’Union se doit de réagir et de prendre ses responsabilités en veillant à ce que l’interdiction des filets dérivants soit effectivement respectée dans les eaux sahraouies. -
Les corrections dans les relations diplomatiques
Depuis l’arrestation du fils du Kadhafi par la police suisse, des fonds libyens ont été retirés des banques suisses. Les portes ont commencé à claquer au nez des ingénieurs et des financiers suisses qui travaillaient à Tripoli et Benghazi. Berne a été informé que le pétrole et le gaz allaient se raréfier dans ses tuyaux. Deux employés d’entreprises helvétiques ont été arrêtés en Libye.La crise a duré un an. Kadhafi faisait monter la pression au fil des mois. La ministre suisse des affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, qui en a perdu ses cheveux gris, est allée à Tripoli et elle en est revenue avec une marque de semelle sur le derrière. Finalement, la semaine passée, le président de la Confédération lui-même, Hans Rudolf Merz, a pris un petit avion (il n’y a plus de vol régulier entre la Suisse et la Libye) pour aller présenter ses excuses au guide libyen. Kadhafi ne l’a pas reçu.Merz a dû se contenter du menu fretin et, devant les caméras de la télévision libyenne, il a récité ses excuses, sans aucune réticence, avec cette précision qui fera date dans l’histoire des négociations internationales : la Suisse accepte la constitution d’un tribunal arbitral pour juger l’action de la police genevoise, tout en admettant par avance que son intervention était dans sa forme « injustifiée et inutile ». Les juges n’ont même pas besoin de se réunir : l’arrêt est déjà rédigé.La décence et la justice se sont fait la malle, depuis un bout de temps. Depuis que les hommes d’Etat acceptent d’aller s’humilier pour du pétrole, pour des dollars, et pour que les hôtels ne se vident pas.Pour les mêmes raisons, la France a accepté de s’ériger en porte-parole du Maroc dans les enceintes onusiennes. Le berceau de la Révolution Française, le pays qui a inventé le « droit d’ingérence humanitaire » a bloqué le dossier des droits de l’homme et a refusé que le Conseil de sécurité de l’ONU élargisse le mandat des casques bleus au Sahara Occidental. C’est encore la France, par la voix de son représentant à l’ONU qui a soutenu sans réserve le plan d’autonomie du Maroc qui bafoue le droit international fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc sur le droit à l’autodétermination.« S’il n’y a pas aujourd’hui de solution politique ou de référendum au Sahara Occidental, c’est principalement à cause de la France » a souligné Boukhari Ahmed, le représentant du Front Polisario à l’Organisation des Nations unies.N’est-ce pas cela une provocation à l’Algérie et une humiliation qui exige réparation? La fierté des algériens a été bafouée à partir du moment où la France a laissé de côté le principe de neutralité dans un conflit dont elle n’est pas concernée ni de près ni de loin.Les conséquences de cette attitude du gouvernement français sur les relations bilatérales sont néfastes. La visite du président algérien programmée en France a été reportée à plusieurs fois.La Suisse, à cause d’un petit incident, a été mise dans une situation très inconfortable par la Libye. Maintenant que les négociations entre sahraouis et marocains ont repris à nouveau, le président Sarkozy irait-il jusqu’à pousser les autorités algériennes à réagir de la même façon? Ce qui est certain, c’est que le gouvernement français mérite une bonne correction.Un proverbe sahraoui dit : « Quand quelqu’un te mord, si tu ne fais pas de même, il va croire que tu n’as pas de dents ».