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  • Le consensus de la haine

    Denis Vericel, éminent documentariste français, dans son étude La fabrication du consensus, les médias marocains et le Sahara Occidental) souligne : « Rien excepté une chose : chaque jour, depuis plus de 30 ans, tous les journaux marocains s’occupent d’une question : le Sahara Occidental. Aucune mise en question n’existe, uniquement une certitude : le Sahara Occidental est une partie du Maroc et le Maroc se bat pour l’Union Nationale et pour l’Intégrité de son Territoire » 

     Aziz Enhaili, collaborateur dans le Laboratoire Européen d’Anticipation Politique/Europe 2020, un Think Tank européen, signale pour sa part dans un article publié sur Tolerance.ca que le Maroc est « un pays où, à l’exception d’une partie de l’extrême gauche, le Sahara Occidental est devenu objet du consensus national. Si une partie du mouvement marxiste-léniniste (Ilal Amam) appelait, dès le début des années 1970, à l’organisation au Sahara Occidental (sous l’égide de l’ONU) d’un référendum d’autodétermination, pour décider de l’avenir constitutionnel de ce territoire désertique, le reste des forces politiques du pays le considéraient d’ores et déjà comme une partie du pays qui revenait dans le giron de la nation ». 
    Si, selon Wikipedia « un consensus est un accord général (tacite ou manifeste) parmi les membres d’un groupe, pouvant permettre de prendre une décision sans vote préalable. Bien que le consensus désigne un accord unanime (ou plutôt, l’absence d’opposition), l’usage récent en fait parfois l’opinion ou le sentiment d’une forte majorité. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à mettre l’accent sur la validité de l’opinion de chaque participant et se refuse à entériner un choix qui n’aurait pas au moins l’accord de tous », au Maroc la persécution du Parti Annahdj Addimouqrati et son prédécesseur, Ilal Amam, est la preuve que ce consensus n’est qu’une opinion étatique imposée à l’ensemble de la population marocaine. 

    Elisabeth Muller, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Amis de la RASD, dans son article «  Quelques souvenirs … un engagement: le respect du droit«  dévoile que « si en apparence un large consensus prévalait sur la « marocanité » du Sahara Occidental, il m’est vite apparu que cette opinion était plus complexe et sans doute à nuancer. Les marocains que je côtoyais n’étaient pas vindicatifs. Certains, m’ont décrit la « marche verte » à laquelle ils avaient participé. Ils n’en étaient ni fières, ni bravaches, la plupart d’entre eux « semblaient savoir » qu’ils n’auraient pu faire autrement. J’ai rencontré également de jeunes militaires engagés (lorsqu’on n’a pas fait d’étude au Maroc c’est un des rares moyens de gagner sa vie et celle de sa famille). Ils étaient en poste au Sahara. Ils détestaient repartir après leur permission. Ils parlaient de leur peur, de ce sable, de ce soleil implacable qui n’arrêtait pas de les aveugler. Ils auraient préféré être à des milliers de kilomètres de là. Ils ne rêvaient que de l’Europe, des Etats-Unis, de pays où ils leur semblaient pouvoir vivre mieux. Moi, en les entendant parler, je pensais à l’ouvrage de Dino Buzzati « Le désert des tartares ». Des Sahraouis, ils en parlaient peu, sinon en riant autour des blagues de « Joummani » comme pour mieux circonscrire leur peur. L’indépendance ou pas l’indépendance …, ce n’était pas leur préoccupation. Eux aussi savaient qu’ils n’avaient pas le choix, savaient qu’il ne fallait pas contester « les décisions d’en haut ». Ceux qui étaient fonctionnaires râlaient. Non pas sur le terrain politique, la plupart n’étaient ni militants, ni intéressés par cette question, mais sur l’impôt « spécial Sahara » qui leur était retenu sur leur paie en fin de mois. Tous, par contre, connaissaient le sort qui était réservé à ceux qui avaient osé contester la souveraineté nationale sur le Sahara Occidental. Certains m’ont parlé de Serfaty, à l’époque incarcéré à Kénitra…, de Saïda Mnebhi morte à la suite d’une grève de la faim durant son incarcération. D’autres, originaires des villages à proximité de « lieux que l’on ne nommait pas », savaient que des personnes étaient embastillées ».

    Un consensus de 36 millions de marocains contre un peuple d’à peine un demi-million d’habitants qu’on a dit « heureux de regagner la mère patrie? » Cela ne tient pas. 
    Fragilisé par un manque flagrant d’arguments susceptibles de légitimer sa présence au Sahara Occidental, le régime marocain devait chercher un adversaire de taille décrit comme l’ennemi extérieur pour s’assurer du soutien populaire dans cette nouvelle croisade du palais pour réaliser ses rêves hégémoniques en Afrique. Depuis la guerre des sables en 1963, cet ennemi est l’Algérie. 
    Le régime marocain, depuis son invasion du Sahara Occidental en 1975, n’a jamais arrêté de répéter que c’est l’Algérie qui est derrière ce conflit. Et depuis, il veille à renforcer ce consensus avec des discours qui sèment la haine envers l’Algérie et le peuple algérien. Le consensus marocain sur le Sahara Occidental est alimenté de haine. Ce consensus n’est pas basé sur le principe de la marocanité du Sahara, mais sur la nécessité de se défendre contre l’Algérie.

    Trente-quatre ans après, grâce à cette politique malsaine, les marocains continuent à croire que les réfugiés sahraouis sont séquestrés par l’armée algérienne à Tindouf et que le Maroc fait tout son possible pour les libérer, que le Front Polisario n’est qu’une bande de mercenaires à la solde de l’Algérie. Il n’est pas question d’avouer au peuple marocain que c’est la volonté du peuple sahraoui qui l’empêche d’engloutir ce territoire, l’égo royal l’empêche de reconnaître que la décision d’envahir le Sahara était une erreur monummentale.
    Ce consensus n’est pas un choix populaire, mais une méthode maquiavélique de pousser le peuple marocain à la soumission aux désirs du roi et justifier l’ocupation, la répression de la population sahraouie et le pillage de ses ressources naturelles.
    Les marocains, au lieu de poursuivre dans cette hystérie saharienne, feraient mieux de se concentrer sur Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnols au cœur du Maroc. Mais la paranoïa semée dans leurs coeurs les empêche de voir la réalité en face et les maintient à la merci de ce régime sanguinaire.
    Aimé Césaire à dit :  » Il est bien plus difficile d’être un homme libre que d’être un esclave ». La dignité d’un homme guide son choix et fait qu’il préfère la liberté difficile à la soumission facile. C’est de celà que les marocains doivent prendre conscience. 

  • C’était le 30 août 1925

    Le 30 août 1925, les Généraux Pétain (France) et Primo de Rivera (Espagne) signent à Algéciras le plan d’action conjoint contre l’armée d’Abdelkrim, chef de la résistance riffaine.
    Après la victoire spectaculaire d’Anoual, 21 juin 1921, Abd el-Krim El Khattabi renforça son pouvoir en créant un Etat, la République du Rif, avec un gouvernement et une administration centralisée. Cette question est restée tabou dans le Maroc d’aujourd’hui. Feu Mohamed V avait donné son approbation à l’intervention des français pour appuyer les espagnols qui avaient été mis en échec. 
    Le maréchal Lyautey, résident général au Maroc depuis 1912 écrivit en 1925 : « En présence des éventualités créées par la soudaineté et la violence de l’irruption des rifains […], il est impossible de rester dans cette situation, sous peine, je le dis nettement, de risquer de perdre le Maroc. » Il obtint des victoires mais il fut remplacé par le général Pétain. Le commandant Naulin réussit à vaincre les Rifains.
    Le but de cette guerre pour les forces françaises et espagnoles était, à l’époque, de conserver l’influence de la France et de l’Espagne sur leurs colonies marocaines, mais aussi de soummettre les tribus du Rif sous l’autorité du  Sultan Mohamed V.
    Abd el-Krim fut envoyé en exil à l’île de la Réunion en 1926. Quand il s’évade en 1947, il s’installe au Caire où il est l’un des fondateurs du Comité de Libération du Maghreb. Abdelkrim exilé, il ne retournera plus au Maroc. Sur le tard, avant son décès en 1963, Abdelkrim dira de cette période (1920-1925), avec quelque amertume : « Je suis venu trop tôt. »
    Le Rif se soulèvera de nouveau en 1958 -1959. Son mouvement sera écrasé par les toutes nouvelles Forces Armées Royales (FAR) commandées par le Prince Moulay Hassan, futur roi Hassan II. La répression sera sanglante et restera dans la mémoire de tous les riffains.
    Aujourd’hui, les militants du Rif ont oublié ce que la monarchie alaouite a fait à leurs ancêtres. Pour eux, l’autonomie proposée pour le Sahara Occidental est une offre alléchante, raison pour laquelle ils se sont allignés avec le régime marocain contre les aspirations du peuple sahraoui.
    Malgré l’emprisonnement du militant des droits de l’humain riffain, Chakib Khayari, ils continuent de croire à la bonne foi de Mohamed VI concernant la transition démocratique. Non seulement ils ont trahi l’esprit d’Abdelkrim El Khattabi, mais aussi les principes sacrés du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et de la solidarité avec les peuples opprimés.
    Les derniers évènements au Sahara Occidental ont démontré que l’autonomie n’était qu’une nouvelle farse du régime marocain pour silencier la communauté internationale et l’amener à reconnaître la souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole. Le plan d’autonomie a été écarté et les nouvelles négociations entre le Front Polisario et le gouvernement marocain sous les auspices des Nations Unies se basent sur la recherche d’une solution basée sur le principe d’autodétermination.
    Devant cette réalité, le palais royal a avancé une nouvelle farse appelée régionalisation. L’hypothèse majeure est que les militants du Rif continueront à croire à la bonne volonté de Rabat et poursuivront leur attente que l’affaire du Sahara Occidental leur portera ses fruits. C’est leur droit. Enfin de compte, on a tous le droit de rêver, comme dit la chanson.
  • Le consensus de la haine

    Denis Vericel, éminent documentariste français, dans son étude La fabrication du consensus, les médias marocains et le Sahara Occidental) souligne : « Rien excepté une chose : chaque jour, depuis plus de 30 ans, tous les journaux marocains s’occupent d’une question : le Sahara Occidental. Aucune mise en question n’existe, uniquement une certitude : le Sahara Occidental est une partie du Maroc et le Maroc se bat pour l’Union Nationale et pour l’Intégrité de son Territoire » 

     Aziz Enhaili, collaborateur dans le Laboratoire Européen d’Anticipation Politique/Europe 2020, un Think Tank européen, signale pour sa part dans un article publié sur Tolerance.ca que le Maroc est « un pays où, à l’exception d’une partie de l’extrême gauche, le Sahara Occidental est devenu objet du consensus national. Si une partie du mouvement marxiste-léniniste (Ilal Amam) appelait, dès le début des années 1970, à l’organisation au Sahara Occidental (sous l’égide de l’ONU) d’un référendum d’autodétermination, pour décider de l’avenir constitutionnel de ce territoire désertique, le reste des forces politiques du pays le considéraient d’ores et déjà comme une partie du pays qui revenait dans le giron de la nation ». 
    Si, selon Wikipedia « un consensus est un accord général (tacite ou manifeste) parmi les membres d’un groupe, pouvant permettre de prendre une décision sans vote préalable. Bien que le consensus désigne un accord unanime (ou plutôt, l’absence d’opposition), l’usage récent en fait parfois l’opinion ou le sentiment d’une forte majorité. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à mettre l’accent sur la validité de l’opinion de chaque participant et se refuse à entériner un choix qui n’aurait pas au moins l’accord de tous », au Maroc la persécution du Parti Annahdj Addimouqrati et son prédécesseur, Ilal Amam, est la preuve que ce consensus n’est qu’une opinion étatique imposée à l’ensemble de la population marocaine. 

    Elisabeth Muller, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Amis de la RASD, dans son article «  Quelques souvenirs … un engagement: le respect du droit«  dévoile que « si en apparence un large consensus prévalait sur la « marocanité » du Sahara Occidental, il m’est vite apparu que cette opinion était plus complexe et sans doute à nuancer. Les marocains que je côtoyais n’étaient pas vindicatifs. Certains, m’ont décrit la « marche verte » à laquelle ils avaient participé. Ils n’en étaient ni fières, ni bravaches, la plupart d’entre eux « semblaient savoir » qu’ils n’auraient pu faire autrement. J’ai rencontré également de jeunes militaires engagés (lorsqu’on n’a pas fait d’étude au Maroc c’est un des rares moyens de gagner sa vie et celle de sa famille). Ils étaient en poste au Sahara. Ils détestaient repartir après leur permission. Ils parlaient de leur peur, de ce sable, de ce soleil implacable qui n’arrêtait pas de les aveugler. Ils auraient préféré être à des milliers de kilomètres de là. Ils ne rêvaient que de l’Europe, des Etats-Unis, de pays où ils leur semblaient pouvoir vivre mieux. Moi, en les entendant parler, je pensais à l’ouvrage de Dino Buzzati « Le désert des tartares ». Des Sahraouis, ils en parlaient peu, sinon en riant autour des blagues de « Joummani » comme pour mieux circonscrire leur peur. L’indépendance ou pas l’indépendance …, ce n’était pas leur préoccupation. Eux aussi savaient qu’ils n’avaient pas le choix, savaient qu’il ne fallait pas contester « les décisions d’en haut ». Ceux qui étaient fonctionnaires râlaient. Non pas sur le terrain politique, la plupart n’étaient ni militants, ni intéressés par cette question, mais sur l’impôt « spécial Sahara » qui leur était retenu sur leur paie en fin de mois. Tous, par contre, connaissaient le sort qui était réservé à ceux qui avaient osé contester la souveraineté nationale sur le Sahara Occidental. Certains m’ont parlé de Serfaty, à l’époque incarcéré à Kénitra…, de Saïda Mnebhi morte à la suite d’une grève de la faim durant son incarcération. D’autres, originaires des villages à proximité de « lieux que l’on ne nommait pas », savaient que des personnes étaient embastillées ».

    Un consensus de 36 millions de marocains contre un peuple d’à peine un demi-million d’habitants qu’on a dit « heureux de regagner la mère patrie? » Cela ne tient pas. 
    Fragilisé par un manque flagrant d’arguments susceptibles de légitimer sa présence au Sahara Occidental, le régime marocain devait chercher un adversaire de taille décrit comme l’ennemi extérieur pour s’assurer du soutien populaire dans cette nouvelle croisade du palais pour réaliser ses rêves hégémoniques en Afrique. Depuis la guerre des sables en 1963, cet ennemi est l’Algérie. 
    Le régime marocain, depuis son invasion du Sahara Occidental en 1975, n’a jamais arrêté de répéter que c’est l’Algérie qui est derrière ce conflit. Et depuis, il veille à renforcer ce consensus avec des discours qui sèment la haine envers l’Algérie et le peuple algérien. Le consensus marocain sur le Sahara Occidental est alimenté de haine. Ce consensus n’est pas basé sur le principe de la marocanité du Sahara, mais sur la nécessité de se défendre contre l’Algérie.

    Trente-quatre ans après, grâce à cette politique malsaine, les marocains continuent à croire que les réfugiés sahraouis sont séquestrés par l’armée algérienne à Tindouf et que le Maroc fait tout son possible pour les libérer, que le Front Polisario n’est qu’une bande de mercenaires à la solde de l’Algérie. Il n’est pas question d’avouer au peuple marocain que c’est la volonté du peuple sahraoui qui l’empêche d’engloutir ce territoire, l’égo royal l’empêche de reconnaître que la décision d’envahir le Sahara était une erreur monummentale.
    Ce consensus n’est pas un choix populaire, mais une méthode maquiavélique de pousser le peuple marocain à la soumission aux désirs du roi et justifier l’ocupation, la répression de la population sahraouie et le pillage de ses ressources naturelles.
    Les marocains, au lieu de poursuivre dans cette hystérie saharienne, feraient mieux de se concentrer sur Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnols au cœur du Maroc. Mais la paranoïa semée dans leurs coeurs les empêche de voir la réalité en face et les maintient à la merci de ce régime sanguinaire.
    Aimé Césaire à dit :  » Il est bien plus difficile d’être un homme libre que d’être un esclave ». La dignité d’un homme guide son choix et fait qu’il préfère la liberté difficile à la soumission facile. C’est de celà que les marocains doivent prendre conscience. 

  • La Maroc, principal facteur d’instabilité au Maghreb

    Le Maroc, depuis son indépendance en 1956, a toujours été l’agresseur dans tous les conflits dans lesquels il s’est engagé. En 1958, ses incursions contre les positions espagnoles au Sahara Occidental, contraintent l’Espagne à céder un morceau du territoire sahraoui dans le but d’accalmer sa soif de sang. En 1962 la France et la présence espagnole au sud l’ont empêché d’envahir le territoire mauritanien. En 1963, l’Algérie, à peine remise de la guerre de libération, subissait les foudres de son agressivité. En 1975, c’était le tour du peuple sahraoui de faire connaissance de l’obsession des sultans alaouites basée sur l’idéologie de l’agression et l’acquisition des territoires par la force en niant aux peuples leur droit légitime de déterminer leur statu et l’exploitation de leur ressources naturelles.

    Les sahraouis n’ont pas accepté le fait accompli de l’invasion marocaine et son obsession de devenir la principale puissance régionale, un idéale héritée de la défunte guerre froide.
    Les sahraouis ont fondé leur propre état qui est le résultat d’une longue lutte contre l’Espagne, la France et le Maroc. Cette réalité n’est ignorée que par ceux qui sont aveuglés par l’argent engendré par les richesses naturelles du territoire sahraoui.
    Depuis sa proclamation, il y a 34 ans, la République Arabe Sahraouie Démocratique a atteint la majorité d’âge et sa présence sur la scène internationale est indéniable. Depuis 1984, notre pays siège au sein de l’Union Africaine et il est reconnu par plus de 85 pays au monde. Son drapeau ondoie sur les bâtiments de ses ambassades présentes dans les cinq continents.
    Plus important encore, aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui.
    Cette réalité a fait que le peuple sahraoui reste attaché, plus que jamais, à ses droits légitimes invoqués, depuis 1965, par toutes les résolutions de l’Assamblée Générale et le Conseil de Sécurité de l’ONU dont le gouvernement marocain fait fi depuis 18 ans, date de l’enclenchement du processus de paix onusien et du cessez-le-feu.
    Le Front Polisario a consenti d’innombrables concessions et déployé des efforts inlassables pour la recherche d’une solution politique au conflit. Aujourd’hui, il déplore l’entêtement du Maroc à s’aligner sur des thèses qui ne sont pas en phase avec la légalité internationale et qui entravent le processus d’édification de l’Union Maghrébine.
    Les pays voisins sont convaincus qu’un Etat sahraoui indépendant est indispensable pour la stabilité de la région. Il finira avec les revendications et les rêves sans frontières du « Grand Maroc » et mettra fin à des décennies de guerre et de souffrances.
    En se positionnant aux antipodes de la logique et la réalité, le gouvernement marocain rate une réelle opportunité pour clore définitivement ce dossier, mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui et hâter l’avènement d’un Maghreb des peuples où doit prévaloir un esprit de réconciliation, de coopération et de solidarité.
    Le peuple sahraoui, qui demeure fermement attaché à la poursuite des négociations réactivées par l’envoyé onusien, le diplomate américain Christopher Ross, exhorte la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement marocain afin d’appliquer la résolution 1781 du Conseil de Sécurité.
    Les derniers changements dans le dossier, perceptibles dans la lettre du président Obama et les déclarations de Ross, sont l’expression que les sacrifices de la population sahraouie ont fini par avoir raison contre l’entêtement et la vanité des autorités marocaines dont le but est de contrarier les chances porteuses de perspectives sérieuses de règlement de ce conflit.
    Il semble que le Maroc n’a aucune volonté de clore le dossier du Sahara Occidental, mais persiste et signe dans son intransigeance qui vise à pousser à l’escalade par des provocations répétées et des violations constantes des droits humains perpétrées par les forces de répression marocaines dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    La persistance de l’impasse imposée par le Maroc et ses protecteurs français et espagnols est un risque pour tous les peuples de la région que la communauté internationale doit épargner.
    Les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et la lettre du président Obama traduisent le sentiment « que la question du Sahara n’a que trop duré » et constituent une sorte de message au Maroc l’invitant à examiner sérieusement ses positions dans les prochaines négociations qui sont une réelle opportunité pour résoudre ce conflit. 
  • La Maroc, principal facteur d’instabilité au Maghreb

    Le Maroc, depuis son indépendance en 1956, a toujours été l’agresseur dans tous les conflits dans lesquels il s’est engagé. En 1958, ses incursions contre les positions espagnoles au Sahara Occidental, contraintent l’Espagne à céder un morceau du territoire sahraoui dans le but d’accalmer sa soif de sang. En 1962 la France et la présence espagnole au sud l’ont empêché d’envahir le territoire mauritanien. En 1963, l’Algérie, à peine remise de la guerre de libération, subissait les foudres de son agressivité. En 1975, c’était le tour du peuple sahraoui de faire connaissance de l’obsession des sultans alaouites basée sur l’idéologie de l’agression et l’acquisition des territoires par la force en niant aux peuples leur droit légitime de déterminer leur statu et l’exploitation de leur ressources naturelles.

    Les sahraouis n’ont pas accepté le fait accompli de l’invasion marocaine et son obsession de devenir la principale puissance régionale, un idéale héritée de la défunte guerre froide.
    Les sahraouis ont fondé leur propre état qui est le résultat d’une longue lutte contre l’Espagne, la France et le Maroc. Cette réalité n’est ignorée que par ceux qui sont aveuglés par l’argent engendré par les richesses naturelles du territoire sahraoui.
    Depuis sa proclamation, il y a 34 ans, la République Arabe Sahraouie Démocratique a atteint la majorité d’âge et sa présence sur la scène internationale est indéniable. Depuis 1984, notre pays siège au sein de l’Union Africaine et il est reconnu par plus de 85 pays au monde. Son drapeau ondoie sur les bâtiments de ses ambassades présentes dans les cinq continents.
    Plus important encore, aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui.
    Cette réalité a fait que le peuple sahraoui reste attaché, plus que jamais, à ses droits légitimes invoqués, depuis 1965, par toutes les résolutions de l’Assamblée Générale et le Conseil de Sécurité de l’ONU dont le gouvernement marocain fait fi depuis 18 ans, date de l’enclenchement du processus de paix onusien et du cessez-le-feu.
    Le Front Polisario a consenti d’innombrables concessions et déployé des efforts inlassables pour la recherche d’une solution politique au conflit. Aujourd’hui, il déplore l’entêtement du Maroc à s’aligner sur des thèses qui ne sont pas en phase avec la légalité internationale et qui entravent le processus d’édification de l’Union Maghrébine.
    Les pays voisins sont convaincus qu’un Etat sahraoui indépendant est indispensable pour la stabilité de la région. Il finira avec les revendications et les rêves sans frontières du « Grand Maroc » et mettra fin à des décennies de guerre et de souffrances.
    En se positionnant aux antipodes de la logique et la réalité, le gouvernement marocain rate une réelle opportunité pour clore définitivement ce dossier, mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui et hâter l’avènement d’un Maghreb des peuples où doit prévaloir un esprit de réconciliation, de coopération et de solidarité.
    Le peuple sahraoui, qui demeure fermement attaché à la poursuite des négociations réactivées par l’envoyé onusien, le diplomate américain Christopher Ross, exhorte la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement marocain afin d’appliquer la résolution 1781 du Conseil de Sécurité.
    Les derniers changements dans le dossier, perceptibles dans la lettre du président Obama et les déclarations de Ross, sont l’expression que les sacrifices de la population sahraouie ont fini par avoir raison contre l’entêtement et la vanité des autorités marocaines dont le but est de contrarier les chances porteuses de perspectives sérieuses de règlement de ce conflit.
    Il semble que le Maroc n’a aucune volonté de clore le dossier du Sahara Occidental, mais persiste et signe dans son intransigeance qui vise à pousser à l’escalade par des provocations répétées et des violations constantes des droits humains perpétrées par les forces de répression marocaines dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    La persistance de l’impasse imposée par le Maroc et ses protecteurs français et espagnols est un risque pour tous les peuples de la région que la communauté internationale doit épargner.
    Les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et la lettre du président Obama traduisent le sentiment « que la question du Sahara n’a que trop duré » et constituent une sorte de message au Maroc l’invitant à examiner sérieusement ses positions dans les prochaines négociations qui sont une réelle opportunité pour résoudre ce conflit. 
  • Alerte rouge au Maroc à cause de la maladie du roi

    L’alerte a été donnée dans les ambassades étrangères à Rabat à cause de l’état critique du roi Mohamed VI. Une information publiée ce matin par le journal espagnol El Imparcial. Voici son contenu :



    Pedro Canales. Rabat, 28-08-2009
    Le roi du Maroc souffre d’une infection étrangère par rotavirus, selon le Palais royal. La Maison royale marocaine a émis ce jeudi un communiqué dans lequel elle rapporte que Mohamed VI a besoin d’une récupération de cinq jours, pour faire face aux « dérangements digestifs et à la déshydratation » provoqués par « un rotavirus ».
    Bien que dans le même communiqué le Palais royal affirme que son état de santé « ne suscite aucune inquiétude », les alarmes se sont déchaînés au Maroc et dans les ambassades occidentales à Rabat. « Il n’y a pas de précédents dans lesquels la Maison Royale informe des traitements médicaux qui affectent le Roi, et beaucoup moins dont elle donne des précisions sur l’origine virale de sa maladie », a déclaré à El Imparcal une source politique marocaine. « Si maintenant c’est fait, c’est parce que l’affaire peut être grave et ils veulent préparer l’opinion publique à une annonce postérieure ».
    « L’infection par rotavirus » a causé une grande surprise dans les milieux scientifiques et médicaux. « Le rotavirus affecte presque exclusivement les bébés. C’est la cause principale de la déshydratation et de la diarrhée. En Espagne des traitements sont ordonnés pour combattre le rotavirus depuis l’âge une année et demie », déclare Alfred Cuadrado à El Imparcial, un pédiatre avec des années d’expérience. « Qu’un adulte présente des symptômes d’infection aigue par rotavirus est exceptionnellement rare. En premier lieu parce que les adultes ont déjà créé le système de défenses immunitaire. Et en deuxième lieu, parce qu’en cas de contamination par ce virus, la symptomatologie est toujours légère ».
    Le Communiqué de la Maison Royale marocaine n’a fait que tirer les alarmes. « Ce qui est possible c’est que le traitement pour faire face à la diarrhée et une déshydratation ait pu se tromper dans les rythmes ou dans les doses »,  affirment des milieux scientifiques espagnols. En cas d’un traitement précipité et à cause d’un excès d’injection de sodium, le patient peut subir un oedème cérébral. Les premières impressions qui prévalent dans quelques milieux scientifiques espagnols ce sont que Mohamed VI soit victime des conséquences néfastes d’un traitement incorrect.
    « Il est possible que le régime soit en train de préparer l’annonce d’une mesure qui touche au fonctionnement des institutions, et même à la régence même », a déclaré le journaliste marocain Mustapha Hairan à El Imparcial.
    Dans les milieux diplomatiques on n’exclut pas la possibilité que le Palais Royal annonce la constitution d’un « conseil royal » qui assume, provisoirement, les fonctions de régence. Le frère du roi, Moulay Rachid, qui n’exerce aucune fonction institutionnelle officielle, pourrait s’occuper de « mener les affaires d’État », en attendant que le prince héritier, Moulay Hassan,  le fils de Mohamed VI, arrive à la majorité nécessaire pour la succession. Le cousin du roi, Moulay Hicham, avait déjà proposé la création d’un « Conseil de famille » en suivant l’exemple de l’Arabie Saoudite. Ce serait un organisme capable de maintenir la continuité dynastique et d’éviter le vide de pouvoir qui peut dériver de l’absence prématurée du Roi ou d’une convalescence prolongée.
  • Alerte rouge au Maroc à cause de la maladie du roi

    L’alerte a été donnée dans les ambassades étrangères à Rabat à cause de l’état critique du roi Mohamed VI. Une information publiée ce matin par le journal espagnol El Imparcial. Voici son contenu :



    Pedro Canales. Rabat, 28-08-2009
    Le roi du Maroc souffre d’une infection étrangère par rotavirus, selon le Palais royal. La Maison royale marocaine a émis ce jeudi un communiqué dans lequel elle rapporte que Mohamed VI a besoin d’une récupération de cinq jours, pour faire face aux « dérangements digestifs et à la déshydratation » provoqués par « un rotavirus ».
    Bien que dans le même communiqué le Palais royal affirme que son état de santé « ne suscite aucune inquiétude », les alarmes se sont déchaînés au Maroc et dans les ambassades occidentales à Rabat. « Il n’y a pas de précédents dans lesquels la Maison Royale informe des traitements médicaux qui affectent le Roi, et beaucoup moins dont elle donne des précisions sur l’origine virale de sa maladie », a déclaré à El Imparcal une source politique marocaine. « Si maintenant c’est fait, c’est parce que l’affaire peut être grave et ils veulent préparer l’opinion publique à une annonce postérieure ».
    « L’infection par rotavirus » a causé une grande surprise dans les milieux scientifiques et médicaux. « Le rotavirus affecte presque exclusivement les bébés. C’est la cause principale de la déshydratation et de la diarrhée. En Espagne des traitements sont ordonnés pour combattre le rotavirus depuis l’âge une année et demie », déclare Alfred Cuadrado à El Imparcial, un pédiatre avec des années d’expérience. « Qu’un adulte présente des symptômes d’infection aigue par rotavirus est exceptionnellement rare. En premier lieu parce que les adultes ont déjà créé le système de défenses immunitaire. Et en deuxième lieu, parce qu’en cas de contamination par ce virus, la symptomatologie est toujours légère ».
    Le Communiqué de la Maison Royale marocaine n’a fait que tirer les alarmes. « Ce qui est possible c’est que le traitement pour faire face à la diarrhée et une déshydratation ait pu se tromper dans les rythmes ou dans les doses »,  affirment des milieux scientifiques espagnols. En cas d’un traitement précipité et à cause d’un excès d’injection de sodium, le patient peut subir un oedème cérébral. Les premières impressions qui prévalent dans quelques milieux scientifiques espagnols ce sont que Mohamed VI soit victime des conséquences néfastes d’un traitement incorrect.
    « Il est possible que le régime soit en train de préparer l’annonce d’une mesure qui touche au fonctionnement des institutions, et même à la régence même », a déclaré le journaliste marocain Mustapha Hairan à El Imparcial.
    Dans les milieux diplomatiques on n’exclut pas la possibilité que le Palais Royal annonce la constitution d’un « conseil royal » qui assume, provisoirement, les fonctions de régence. Le frère du roi, Moulay Rachid, qui n’exerce aucune fonction institutionnelle officielle, pourrait s’occuper de « mener les affaires d’État », en attendant que le prince héritier, Moulay Hassan,  le fils de Mohamed VI, arrive à la majorité nécessaire pour la succession. Le cousin du roi, Moulay Hicham, avait déjà proposé la création d’un « Conseil de famille » en suivant l’exemple de l’Arabie Saoudite. Ce serait un organisme capable de maintenir la continuité dynastique et d’éviter le vide de pouvoir qui peut dériver de l’absence prématurée du Roi ou d’une convalescence prolongée.
  • Le feuilleton des commissions consultatives de Mohamed VI

    Au moment où, de par le monde, la légalité commence à s’imposer à propos de l’affaire du Sahara Occidental, au moment où les Nations Unies souhaitent régler définitivement un contentieux régional agaçant, voilà que le Maroc prend une position diamétralement opposée, à contre pied, une fois de plus, de l’opinion internationale, en prolongeant le mensonge de l’autonomie dans le but d’éterniser le conflit. 
    L’opinion publique internationale n’est pas dupe et estime que son comportement relève d’une total indécence vis-à-vis du droit international. 
    L’alliance des pays du Sahel contre la menace terroriste commence à donner ses fruits, sans aucune participation de la part du Maroc. Obama s’est éloigné du plan d’autonomie. Au contraire, il soutient la création d’une « entité propre, dans un premier moment, et après on verra ».  L’envoyé onusien, Christopher Ross cherche une solution basée sur le principe du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La communauté est lasse de ce conflit qui a duré plus de 34 ans. 
    L’AFRICOM en échange du soutien américain au plan d’autonomie n’aura pas lieu. La menace iranienne et vénézuélienne, du vent. L’Espagne, submergée dans la crise économique et sous la pression de l’opinion publique espagnole solidaire avec la cause sahraouie. Une défaite diplomatique dure à digérer pour le palais royal au point que Mohamed VI a eu besoin d’une convalescence pour se remettre des douleurs de ses entrailles. 
    Chez les meneurs de Rabat, c’est la panique totale. On commence à délirer sur la réouverture des frontières. On invente des histoires de réseaux terroristes imaginaires menés par des citoyens honnêtes qui ne résident même pas au Maroc ou des islamistes connus par leur dénonciation de la violence. Rabat donnerait n’importe quoi pour que ce ne soit qu’un cauchemar duquel il faut se réveiller pour continuer cette folie de grandeur dont ne tirent profit que les politicards corrompus des partis politiques classiques et les généraux de l’armée marocaine. 
    La poursuite des négociations sur une autre base que l’autonomie a provoqué l’effondrement total des thèses marocaines. « Il faut attendre la fin du mandat de Bouteflika », disent les uns. « Non, notre espoir c’est que le terrorisme anéantisse l’Algérie », disent les autres. On ne sait plus à quel saint s’avouer. Il y a tellement peu de marge de manœuvre. Alors, on profite de la fête du trône pour réaffirmer la politique du fait accompli. On parle, pour l’énième fois, d’une nouvelle commission consultative. Une autre commission consultative! 
    Commissions consultatives pour les droits de l’homme, révision de la Moudawana, vérité et justice, égalité et égalité des chances, ressources humaines, affaires sahariennes (CORCAS), etc, etc… Avant, c’était pour le projet de l’autonomie. Maintenant, c’est pour la régionalisation et la réforme de la justice. Mohamed VI s’est entouré de tellement de commissions consultatives qu’il finira par ouvrir un bureau de consultation pour augmenter ces profits dans cette affaire.
    Cependant, les observateurs internationaux sont unanimes : Rien n’a avancé au Maroc, ni les droits de l’homme, ni la justice, ni la démocraite, ni l’emploi. Ah, ni l’autonomie tant acclamée par le roi depuis plus de 4 ans. La régionalisation? Idem 
    Le caractère répétitif des mensonges royaux et la propagande qui les entoure, s’inscrit dans le but de  compromettre le processus de négociation en cours engagé par le Conseil de Sécurité et appuyé par la Communauté internationale, en vue de parvenir à une solution politique définitive au conflit sahraoui, et de saboter la dynamique insufflée par la médiation du M. Christopher Ross.
    Image : barakanews.unblog.fr
  • Le feuilleton des commissions consultatives de Mohamed VI

    Au moment où, de par le monde, la légalité commence à s’imposer à propos de l’affaire du Sahara Occidental, au moment où les Nations Unies souhaitent régler définitivement un contentieux régional agaçant, voilà que le Maroc prend une position diamétralement opposée, à contre pied, une fois de plus, de l’opinion internationale, en prolongeant le mensonge de l’autonomie dans le but d’éterniser le conflit. 
    L’opinion publique internationale n’est pas dupe et estime que son comportement relève d’une total indécence vis-à-vis du droit international. 
    L’alliance des pays du Sahel contre la menace terroriste commence à donner ses fruits, sans aucune participation de la part du Maroc. Obama s’est éloigné du plan d’autonomie. Au contraire, il soutient la création d’une « entité propre, dans un premier moment, et après on verra ».  L’envoyé onusien, Christopher Ross cherche une solution basée sur le principe du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La communauté est lasse de ce conflit qui a duré plus de 34 ans. 
    L’AFRICOM en échange du soutien américain au plan d’autonomie n’aura pas lieu. La menace iranienne et vénézuélienne, du vent. L’Espagne, submergée dans la crise économique et sous la pression de l’opinion publique espagnole solidaire avec la cause sahraouie. Une défaite diplomatique dure à digérer pour le palais royal au point que Mohamed VI a eu besoin d’une convalescence pour se remettre des douleurs de ses entrailles. 
    Chez les meneurs de Rabat, c’est la panique totale. On commence à délirer sur la réouverture des frontières. On invente des histoires de réseaux terroristes imaginaires menés par des citoyens honnêtes qui ne résident même pas au Maroc ou des islamistes connus par leur dénonciation de la violence. Rabat donnerait n’importe quoi pour que ce ne soit qu’un cauchemar duquel il faut se réveiller pour continuer cette folie de grandeur dont ne tirent profit que les politicards corrompus des partis politiques classiques et les généraux de l’armée marocaine. 
    La poursuite des négociations sur une autre base que l’autonomie a provoqué l’effondrement total des thèses marocaines. « Il faut attendre la fin du mandat de Bouteflika », disent les uns. « Non, notre espoir c’est que le terrorisme anéantisse l’Algérie », disent les autres. On ne sait plus à quel saint s’avouer. Il y a tellement peu de marge de manœuvre. Alors, on profite de la fête du trône pour réaffirmer la politique du fait accompli. On parle, pour l’énième fois, d’une nouvelle commission consultative. Une autre commission consultative! 
    Commissions consultatives pour les droits de l’homme, révision de la Moudawana, vérité et justice, égalité et égalité des chances, ressources humaines, affaires sahariennes (CORCAS), etc, etc… Avant, c’était pour le projet de l’autonomie. Maintenant, c’est pour la régionalisation et la réforme de la justice. Mohamed VI s’est entouré de tellement de commissions consultatives qu’il finira par ouvrir un bureau de consultation pour augmenter ces profits dans cette affaire.
    Cependant, les observateurs internationaux sont unanimes : Rien n’a avancé au Maroc, ni les droits de l’homme, ni la justice, ni la démocraite, ni l’emploi. Ah, ni l’autonomie tant acclamée par le roi depuis plus de 4 ans. La régionalisation? Idem 
    Le caractère répétitif des mensonges royaux et la propagande qui les entoure, s’inscrit dans le but de  compromettre le processus de négociation en cours engagé par le Conseil de Sécurité et appuyé par la Communauté internationale, en vue de parvenir à une solution politique définitive au conflit sahraoui, et de saboter la dynamique insufflée par la médiation du M. Christopher Ross.
    Image : barakanews.unblog.fr
  • La paranoïa marocaine

    Les médias marocains ne cessent de répéter que le Front Polisario a été créé par l’Algérie en 1975 pour s’opposer à la « récupération par le Maroc de ses provinces sahariennes ». Soit, ils ont la mémoire courte, soit c’est un produit de la mauvaise foi. Le Polisario n’a-t-il pas combattu les forces espagnoles de 1973 à 1975? Où vont-ils ranger l’héroïque bataille de Tifariti, Agjeijimate, El Khanga, etc, etc? Pour rafraîchir la mémoire aux journalistes et intellectuels marocains qui prétendent le contraire, l’Espagne, avant de quitter le territoire, a dû négocier, au moins d’octobre 1975, avec le Front Polisario la libération de ses 60 prisonniers capturés par le mouvement sahraoui dans les deux ans de lutte contre l’occupant espagnol. 
    Lorsque Hassan II avait donné le feu vert à la marche verte, il était sûr de lui jusqu’au point d’affirmer que l’extinction des foyers de contestation au Sahara n’était qu’un simple exercice de deux semaines pour les Forces Armées Royales. Dans cet exercice, son armée a utilisé toute sorte d’armes interdites par la communauté internationale : bombes de napalm, phosphore, bombes à fragmentation, etc. 
    L’intervention militaire algérienne pour sauver le peuple sahraoui du génocide programmé par Rabat n’a duré qu’un mois. Juste le temps suffisant de permettre à la population civile de regagner la frontière algérienne. Si cette intervention est considérée comme un crime, alors longue vie à la criminalité! Si elle est considérée comme une ingérence étrangère, vive l’ingérence étrangère! 
    Le plus dramatique est que les dirigeants marocains, qui ont vendu leurs âmes au diable, savent parfaitement la réalité du conflit, les raisons pour lesquelles le roi Hassan II les a conduits dans cette folle aventure construite sur un mensonge historique aussi abracadabrant que l’apparition du sultan Mohamed V sur la lune par la grâce de Dieu. 
    Les mauvais calculs poussent à la faillite. L’entreprise conçue par Hassan II pour éloigner la menace de l’armée a tourné dans un éternel cauchemar pire que les deux tentatives de coup d’état de 1972 et 1973. L’affaire du Sahara est devenue un coup d’état d’un autre genre. 
    On a beau crié que le conflit est une affaire entre l’Algérie et le Maroc, dans l’espoir désespéré d’écraser et anéantir le peuple sahraoui. Une mascarade élaborée avec le soutien de journalistes marocains manipulés par le palais, une fois par la contrainte et une fois par le chantage à travers les prix publicitaires. 
    Le processus de négociations enclenché depuis 2007 constitue un fait simple et éloquent, une preuve irréfutable contre la diarrhée médiatique orchestrée par le palais royal.  Il ne serait pas dans les bonnes grâces de la presse marocaine et moins encore celles du palais de nier le seul et véritable interlocuteur dans l’affaire du Sahara Occidental : Le Front Polisario. 
    S’asseoir face aux responsables sahraouis, mieux qu’un témoignage, c’est un fait qui met à nu la propagande mensongère du palais sur la véritable nature du conflit marocco-sahraoui. Le peuple marocain, mené par le bout du nez dans cette affaire, la presse bâillonnée et aux ordres du palais ne peuvent évidemment rien contre la réalité : Un peuple orgueilleux et fier de se battre pour ses aspirations à la liberté et à la dignité. 
    Lors des conférences de presse organisées après les négociations de Manhasset et Vienne, les responsables marocains parlent de « l’autre partie » en allusion au Front Polisario. La haine les empêche de prononcer son nom. Cela rappelle une ancienne coutume marocaine qui a pratiquement disparu. La femme ne prononçait jamais le prénom de son mari. Pour parler de son mari, elle disait toujours « lui ». 
    La tartuferie montée de toutes pièces depuis plus de 34 ans : le délire du « Grand Maroc de Tanger à Lagouira », « l’intégrité territoriale », « la première cause nationale » est tombée en pique au point de se désintégrer. 
    La paranoïa semée dans les esprits du peuple marocain et la mystification du conflit du Sahara Occidental ne constitue point une garantie de succès. La victoire du peuple sahraoui sur le régime marocain en est la preuve écrasante.