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  • Tout pour le Sahara

    Dix-huit ans se sont écoulés depuis l’enclenchement du plan de paix onusien pour le Sahara Occidental. Une période beaucoup trop longue pour un simple problème de décolonisation qui a créé tant de tension et empêche la mise en marche d’un véritable programme de coopération et de développement dont les peuples ont besoin. La seule raison de ce blocage est que le Maroc n’est pas près d’accepter une solution qui ne vise pas à entériner l’assimilation pure et simple de ce pays.

    Le Matin du Sahara et du Maghreb, le journal du palais, nous rappelle dans son édition du 27 juillet 2009 que Christopher Ross, l’envoyé spécial des NN.UU « sait que la question du Sahara n’a jamais cessé de constituer une revendication majeure du peuple marocain. Elle n’a jamais été une question de circonstance ou même de règne, mais elle incarne la traduction populaire. Posée déjà sur le bureau des Nations unies depuis l’indépendance du Maroc en 1956, elle constitue l’affaire centrale du gouvernement marocain. »

    En effet, depuis le début, la question était un domaine réservé du Palais dont le but principal est de combattre toute influence de l’Algérie dans la région et non pas trouver une issue qui conviendrait à toutes les parties. Pour consolider sa position sur le niveau interne, le gouvernement a fait du Sahara un drame national, voire existentiel au royaume, a imposé une certaine unanimité sous le slogan de « l’intégrité territoriale » et alimenté la haine envers l’Algérie en la traitant de principal responsable de ses malheurs.

    Dans ce contexte, Le Matin ajoute que « maintenant que l’ONU reprend son rôle, qu’elle a initié une approche consensuelle, politique et définitive, l’Algérie s’emploie cyniquement à nous ramener à la case de départ ». Ce discours n’est pas nouveau puisque le Maroc a toujours cherché à trouver un arrangement avec l’Algérie sans consulter les sahraouis. Pour le Maroc, c’est le gouvernement algérien qui « tire les ficelles dans cette affaire ». La nature rancunière des dirigeants marocains ne laisse aucune place à l’éventualité d’un Etat sahraoui indépendant. Le Maroc a bien voulu partager le territoire avec la Mauritanie en vertu des Accords Tripartites de Madrid. Par contre, il a refusé d’octroyer cette partie du Sahara Occidental (Rio de Oro) aux sahraouis. Pourtant, cette proposition a bien été lancée dans les années 1990. Pourquoi? Il n’est pas question pour les dirigeants marocains d’accepter l’existence d’un Etat avec de bonnes relations avec l’Algérie. La haine conduit leur pensée et leurs actes.

    C’est cette haine qui a poussé le Maroc à tout jouer pour le Sahara. En 1977, les services secrets marocains ont fait exploser la voiture de l’ambassadeur mauritanien en France pour pousser le gouvernement français à expulser les activistes du Front Polisario en France qui, à l’époque, était un véritable foyer de solidarité avec le peuple sahraoui. Pour le Sahara, la DST marocaine a aidé les terroristes à traverser les frontières algéro-marocaines pendant la décennie de terreur vécue par le peuple algérien dans les années 1990. Pour le Sahara, le gouvernement marocain a accepté d’importer la torture des membres présumés d’Al Qaïda en collaboration avec la CIA et le MI-5. Pour le Sahara, le Maroc était prêt à héberger le commandement des forces américaines, l’AFRICOM. Pour le Sahara, Mohamed VI a pris la décision de rompre les relations avec l’Iran et le Vénezuela pour attirer la sympathie de l’administration américaine et du lobby juif tout puissant aux Etats-Unis. Qu’est-ce qui ne ferait pas le Maroc pour se venger de l’Algérie?

    Hassan II avait accepté le plan de paix, en 1991, parce qu’il avait perdu la guerre mais il voulait la gagner autrement. Avec le soutien de la France, qui prône le soutien aux thèses annexionnistes marocaines comme un moyen de pression contre l’Algérie dans le dossier de la repentance. Sinon, comment expliquer un engagement français aussi grossier au sein du Conseil de Sécurité jusqu’au point de s’opposer au contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental?

    Dix-huit ans après le cessez-le-feu, le Maroc cherche toujours à gagner la bataille du Sahara Occidental par les manœuvres dilatoires, les mensonges, les manipulations et le défi à la communauté internationale.

    Il serait très naïf de croire à la bonne volonté des autorités de Rabat. Leur intention est de continuer à faire semblant de négocier, de chercher une solution, tout faire pour que le processus dure encore des années.

    Ils ont parié sur feu président Boudiaf, mais le destin a changé le cours des évènements. Ils ont patienté dans l’espoir de voir le président Bouteflika s’éloigner d’El Mouradia, mais son troisième mandat a failli provoquer une crise cardiaque à Rabat. Devant cette déception, Mohamed VI fait son possible pour maintenir le statu quo dans l’espoir que le changement vienne du gouvernement algérien. De là l’insistance du régime marocain sur la réouverture des frontières. Pour le Maroc, ce serait un retour à la normalité avec l’Algérie, tout en laissant le statu quo, qui veut dire que les réfugiés sahraouis restent éternellement en Algérie, continuer à s’engouffrer du pillage des ressources naturelles sahraouies, davantage de répression et de violation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Une façon de concrétiser le discours marocain dirigé aux sahraouis : « Le Maroc se trouve dans son Sahara et le Sahara se trouve dans son Maroc, et vous, vous pouvez crever dans le désert algérien ».

  • La presse marocaine lève le drapeau blanc

    Dix ans après l’accession de Mohammed VI au trône du Maroc, le bilan de la situation de la liberté de la presse est contrasté. Après les prétendues avancées du début du règne, les reculs et crispations se sont multipliés, notamment à partir de 2002. Les mesures musclées de dissuassion ont contraint les journalistes marocains à lever le drapeau blanc en adoptant la politique « d’autocensure ». Bref, la liberté de presse au royaume chérifien attendra des jours meilleurs. L’histoire du magazine Tel Quel publiée par Backchich en est la preuve.

    Tel Quel poignarde Ali Amar et Calmann-Lévy

    Mais le pire était à venir pour Ali Amar ! Il existe au royaume enchanté du Maroc une tradition de solidarité confraternelle au sein de la presse indépendante. Celle-ci est en effet régulièrement condamnée à des amendes délirantes lorsqu’elle égratigne « Sa Majesté »

    Le 20 juin dernier, l’hebdomadaire Tel Quel est passé outre ce pacte tacite (chacun dans son style, le Journal Hebdomadaire comme Tel Quel, ont beaucoup œuvré pour la liberté d’expression au Maroc). Comment ? En publiant un communiqué non signé et intitulé « Manipulation, La dernière de Amar » qui fleure mauvais le règlement de comptes. L’affaire est délicate : Tel Quel a annulé à la dernière minute la publication d’un encart publicitaire pour le livre d’Ali Amar, « le best-seller introuvable au Maroc ».

    Le communiqué du magazine explique que ce dernier refuse « toute publicité ayant un rapport quelconque avec la monarchie », qu’elle soit élogieuse ou non, ce qui lui permet de défendre sa liberté éditoriale par rapport au palais royal. Un vrai manque à gagner quant on sait que les journaux marocains croulent sous les messages félicitant Mohammed VI lors de l’Aïd ou de la Fête du Trône.

    Mais Tel Quel n’en reste pas là et s’en prend à Ali Amar en des termes d’une violence rare dans les colonnes de cet hebdomadaire : « Difficile de garder la moindre estime pour un “confrère” quand il se comporte de manière aussi retorse et malhonnête que Ali Amar ». Tel Quel reproche en effet à l’auteur du « Grand malentendu » de les avoir berné en leur demandant de passer, ristourne à l’appui, une publicité « au nom d’un ami » sans préciser qu’il s’agissait de son propre livre.

    … Mais ne publie pas de droit de réponse

    Une version que réfute fermement Ali Amar qui affirme avoir contacté la directrice commerciale de Tel Quel en lui spécifiant bien que Calmann-Lévy« envisageait d’acheter un espace publicitaire dans les pages du magazine en question dans le cadre de la promotion de mon ouvrage ». Dure de la feuille la dame au point de confondre « au nom d’un ami » avec « Calmann-Levy »s’interroge-t-il soutenant que Tel Quel a notifié l’annulation de la publicité au motif de « la non-conformité du contenu avec sa ligne éditoriale » et l’a expliqué en ces termes à Calmann-Lévy.

    La maison d’édition du « Grand malentendu », justement. Dans son communiqué, Tel Quel lui tire également à boulets rouges dessus : « qu’une maison d’édition sérieuse comme Calmann-Levy se laisse entraîner dans une manipulation aussi grossière est, en revanche, plus surprenant. Et triste, pour sa crédibilité » (sic !).

    Ces propos ont provoqué un droit de réponse en bonne et due forme de Calmann-Levy qui interpelle Tel Quel : « Nous vous rappelons que nos directeurs commerciaux respectifs ont échangé entre le 12 et le 17 juin dernier pas moins de cinq mails afin de convenir des modalités techniques et financières et de la date de parution de cette publicité, et que tous nos mails mentionnaient en objet : « Pub Ali Amar – Mohammed VI Le grand malentendu ». Vous ne pouvez donc soutenir sérieusement que nous aurions agi en nous dissimulant derrière notre auteur, et participé ainsi à une opération de “manipulation” ». Aux dernières nouvelles, Tel Quel n’a toujours pas publié ce droit de réponse. Pas très fair-play, tout ça…

  • Les filles esclaves

    « Le trafic sexuel est une destination marquée par la misère pour beaucoup de petites filles du sud-est asiatique ». Sous cette devise, Anesvad lance, périodiquement, une campagne pour récupérer ces petites filles et pour les former afin qu’elles accèdent à un travail digne.

    D’autre part, « l’exploitation sexuelle est spontanée parce que beaucoup de petites filles font n’importe quoi afin d’obtenir de l’argent. D’autres fois, il y a des groupes criminels impliqués, ou elles peuvent être les propres familles qui vendent ses descendants pour survivre. Et aussi il y a des cas où ce sont les enfants mêmes qui s’organisent et se prostituent, en créant ses propres réseaux », explique Scelle Mak, coordonnateur de l’organisation cambodgienne « Our Home ».

    Selon les Oeuvres Missionnaires Pontificales, les chiffres de l’exploitation infantile sont effrayants : il y a 14 millions d’orphelins à cause du sida; la moitié des 600 millions de pauvres du monde; 130 millions ne se présentent pas à l’école; 180 millions souffrent de malnutrition; 250 millions subissent une exploitation de travail, et un million de mineurs tombent dans les réseaux du commerce sexuel.

    Au Maroc, plus de 600.000 petites filles sont exploitées, devant le regard complice du Gouvernement. Ghizlane, est une esclave infantile qui se lève à 6 heures du matin. Elle doit préparer les repas des enfants de la maison où elle travaille. Elle dort dans la cuisine, avec un « hifa » dans le pavé et un couvre-lit. Elle pourra s’allonger seulement à minuit. Et avec tout, elle se considérera comme contente s’ils n’abusent pas d’elle sexuellement. Ghizlane vient d’accomplir 7 ans. Cet esclavage des petites filles, c’est ce que deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, ont dénoncé dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller.

    La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…

    Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie.

    Par conséquent, personne n’a le droit de blâmer le peuple du Sahara Occidental de refuser de vivre dans un Etat où les méthodes les plus barbares sont des pratiques quotidiennes.

  • La presse marocaine lève le drapeau blanc

    Dix ans après l’accession de Mohammed VI au trône du Maroc, le bilan de la situation de la liberté de la presse est contrasté. Après les prétendues avancées du début du règne, les reculs et crispations se sont multipliés, notamment à partir de 2002. Les mesures musclées de dissuassion ont contraint les journalistes marocains à lever le drapeau blanc en adoptant la politique « d’autocensure ». Bref, la liberté de presse au royaume chérifien attendra des jours meilleurs. L’histoire du magazine Tel Quel publiée par Backchich en est la preuve.

    Tel Quel poignarde Ali Amar et Calmann-Lévy

    Mais le pire était à venir pour Ali Amar ! Il existe au royaume enchanté du Maroc une tradition de solidarité confraternelle au sein de la presse indépendante. Celle-ci est en effet régulièrement condamnée à des amendes délirantes lorsqu’elle égratigne « Sa Majesté »

    Le 20 juin dernier, l’hebdomadaire Tel Quel est passé outre ce pacte tacite (chacun dans son style, le Journal Hebdomadaire comme Tel Quel, ont beaucoup œuvré pour la liberté d’expression au Maroc). Comment ? En publiant un communiqué non signé et intitulé « Manipulation, La dernière de Amar » qui fleure mauvais le règlement de comptes. L’affaire est délicate : Tel Quel a annulé à la dernière minute la publication d’un encart publicitaire pour le livre d’Ali Amar, « le best-seller introuvable au Maroc ».

    Le communiqué du magazine explique que ce dernier refuse « toute publicité ayant un rapport quelconque avec la monarchie », qu’elle soit élogieuse ou non, ce qui lui permet de défendre sa liberté éditoriale par rapport au palais royal. Un vrai manque à gagner quant on sait que les journaux marocains croulent sous les messages félicitant Mohammed VI lors de l’Aïd ou de la Fête du Trône.

    Mais Tel Quel n’en reste pas là et s’en prend à Ali Amar en des termes d’une violence rare dans les colonnes de cet hebdomadaire : « Difficile de garder la moindre estime pour un “confrère” quand il se comporte de manière aussi retorse et malhonnête que Ali Amar ». Tel Quel reproche en effet à l’auteur du « Grand malentendu » de les avoir berné en leur demandant de passer, ristourne à l’appui, une publicité « au nom d’un ami » sans préciser qu’il s’agissait de son propre livre.

    … Mais ne publie pas de droit de réponse

    Une version que réfute fermement Ali Amar qui affirme avoir contacté la directrice commerciale de Tel Quel en lui spécifiant bien que Calmann-Lévy« envisageait d’acheter un espace publicitaire dans les pages du magazine en question dans le cadre de la promotion de mon ouvrage ». Dure de la feuille la dame au point de confondre « au nom d’un ami » avec « Calmann-Levy »s’interroge-t-il soutenant que Tel Quel a notifié l’annulation de la publicité au motif de « la non-conformité du contenu avec sa ligne éditoriale » et l’a expliqué en ces termes à Calmann-Lévy.

    La maison d’édition du « Grand malentendu », justement. Dans son communiqué, Tel Quel lui tire également à boulets rouges dessus : « qu’une maison d’édition sérieuse comme Calmann-Levy se laisse entraîner dans une manipulation aussi grossière est, en revanche, plus surprenant. Et triste, pour sa crédibilité » (sic !).

    Ces propos ont provoqué un droit de réponse en bonne et due forme de Calmann-Levy qui interpelle Tel Quel : « Nous vous rappelons que nos directeurs commerciaux respectifs ont échangé entre le 12 et le 17 juin dernier pas moins de cinq mails afin de convenir des modalités techniques et financières et de la date de parution de cette publicité, et que tous nos mails mentionnaient en objet : « Pub Ali Amar – Mohammed VI Le grand malentendu ». Vous ne pouvez donc soutenir sérieusement que nous aurions agi en nous dissimulant derrière notre auteur, et participé ainsi à une opération de “manipulation” ». Aux dernières nouvelles, Tel Quel n’a toujours pas publié ce droit de réponse. Pas très fair-play, tout ça…

  • Les filles esclaves

    « Le trafic sexuel est une destination marquée par la misère pour beaucoup de petites filles du sud-est asiatique ». Sous cette devise, Anesvad lance, périodiquement, une campagne pour récupérer ces petites filles et pour les former afin qu’elles accèdent à un travail digne.

    D’autre part, « l’exploitation sexuelle est spontanée parce que beaucoup de petites filles font n’importe quoi afin d’obtenir de l’argent. D’autres fois, il y a des groupes criminels impliqués, ou elles peuvent être les propres familles qui vendent ses descendants pour survivre. Et aussi il y a des cas où ce sont les enfants mêmes qui s’organisent et se prostituent, en créant ses propres réseaux », explique Scelle Mak, coordonnateur de l’organisation cambodgienne « Our Home ».

    Selon les Oeuvres Missionnaires Pontificales, les chiffres de l’exploitation infantile sont effrayants : il y a 14 millions d’orphelins à cause du sida; la moitié des 600 millions de pauvres du monde; 130 millions ne se présentent pas à l’école; 180 millions souffrent de malnutrition; 250 millions subissent une exploitation de travail, et un million de mineurs tombent dans les réseaux du commerce sexuel.

    Au Maroc, plus de 600.000 petites filles sont exploitées, devant le regard complice du Gouvernement. Ghizlane, est une esclave infantile qui se lève à 6 heures du matin. Elle doit préparer les repas des enfants de la maison où elle travaille. Elle dort dans la cuisine, avec un « hifa » dans le pavé et un couvre-lit. Elle pourra s’allonger seulement à minuit. Et avec tout, elle se considérera comme contente s’ils n’abusent pas d’elle sexuellement. Ghizlane vient d’accomplir 7 ans. Cet esclavage des petites filles, c’est ce que deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, ont dénoncé dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller.

    La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…

    Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie.

    Par conséquent, personne n’a le droit de blâmer le peuple du Sahara Occidental de refuser de vivre dans un Etat où les méthodes les plus barbares sont des pratiques quotidiennes.

  • Les dix mois de notre blog

    Dix mois se sont écoulés depuis la création de notre blog, Diaspora Sahraouie. Notre but était de combler le déficit des médias du Front Polisario en quantité et en qualité. Nous avons ajouté au monde de l’information la voix du citoyen sahraoui. Les positions tactiques revenant à la direction du Front Polisario, nous avons couvert le côté stratégique, en abordant des sujets jusqu’ici jamais mentionnés par la presse sahraouie. Nous ne sommes des journalistes, ni des intellectuels, mais nous ne sommes pas tombés dans le piège de croire que les connaissances que l’on possède sont banales ou sans intérêt. Cela ne nous a pas empêché d’écrire. Pourtant, écrire . Et avoir dans cet exercice de la régularité est une épreuve de tous les jours. Cela oblige à s’informer, lire, encore et toujours, et surtout à oser s’exprimer. Cela demande un effort constant, c’est une véritable discipline que l’on doit s’imposer. Il y a dans la tenue d’un blog une forme d’engagement à assumer, jour après jour, et ce malgré le manque de temps, de disponibilité, la fatigue, la lassitude et surtout les doutes qui, si l’on y prête trop facilement attention, risquent de n’être qu’une lamentable excuse pour justifier la paresse du moment.

    Cette paresse et le manque d’engagement ont laissé les deux sites du Front Polisario, UPES y SPS, dans le même état qu’il y a dix ans, date de leur création. Les responsables ne vont pas au-delà de la commande « Copier-coller » des différentes dépêches sur le Sahara Occidental. Pire encore, UPES reste parfois des semaines sans être actualisée. Certains actes ne relèvent pas de la paresse ou le manque de motivation, mais carrément de la mauvaise foi. Une mauvaise foi qui est allée jusqu’à refuser de publier nos articles et d’établir un programme de collaboration pour améliorer notre combat médiatique. Pourtant, la supériorité marocaine dans ce domaine crève les yeux.

    Avec notre persévérance et l’aide du Collectif Bellaciao, ainsi que du site Kaos en la Red, nous avons gagné une place méritée dans la blogosphère et notre blog est devenu un des sites de référence sur le Sahara Occidental. Nos articles, les scoops en particulier, ont été repris par la presse algérienne, et même marocaine. Nous sommes même arrivés à avoir l’exclusivité sur certaines informations concernant le conflit maroco-sahraoui. Le dernier en date, le pourquoi du refus américain à installer l’AFRICOM au Maroc. Nous avons reçu, aussi, des lettres de félicitations de certains responsables du Front Polisario et des émigrés sahraouis en Europe. Nous avons tous les ingrédients pour avancer dans notre œuvre.

    Dix mois de vie et quelques commentaires qui ne dépassent pas la dizaine. Très décourageant, mais nous sommes là pour prêcher une noble cause et pas pour récolter des commentaires. Non obstant, l’absence de ceux-ci rend la vie du bloggueur plus dure, mais nous apprécions bien notre rôle et ça nous fait plaisir de vous faire découvrir de nouvelles ressources, de nouvelles activités et de nouvelles façons de contribuer à la cause nationale sahraouie.

    Un blog est une excellente contribution s’il est maintenu en constance. Pour en créer un, peut-être faut-il simplement cesser de pêcher par orgueil ou humilité et simplement accepter que votre avis sur une question peut être digne d’intérêt, peut éclairer d’un jour nouveau un aspect de l’actualité que votre lecteur n’avait pas appréhendé. Ne vous abstenez pas d’écrire en regrettant stupidement de ne pas avoir l’exclusivité ou la primeur de l’information. Ni en vous mortifiant quand au manque d’intérêt supposé de votre vision sur celle-ci. Laissez donc le lecteur en juger !

  • Les dix mois de notre blog

    Dix mois se sont écoulés depuis la création de notre blog, Diaspora Sahraouie. Notre but était de combler le déficit des médias du Front Polisario en quantité et en qualité. Nous avons ajouté au monde de l’information la voix du citoyen sahraoui. Les positions tactiques revenant à la direction du Front Polisario, nous avons couvert le côté stratégique, en abordant des sujets jusqu’ici jamais mentionnés par la presse sahraouie. Nous ne sommes des journalistes, ni des intellectuels, mais nous ne sommes pas tombés dans le piège de croire que les connaissances que l’on possède sont banales ou sans intérêt. Cela ne nous a pas empêché d’écrire. Pourtant, écrire . Et avoir dans cet exercice de la régularité est une épreuve de tous les jours. Cela oblige à s’informer, lire, encore et toujours, et surtout à oser s’exprimer. Cela demande un effort constant, c’est une véritable discipline que l’on doit s’imposer. Il y a dans la tenue d’un blog une forme d’engagement à assumer, jour après jour, et ce malgré le manque de temps, de disponibilité, la fatigue, la lassitude et surtout les doutes qui, si l’on y prête trop facilement attention, risquent de n’être qu’une lamentable excuse pour justifier la paresse du moment.

    Cette paresse et le manque d’engagement ont laissé les deux sites du Front Polisario, UPES y SPS, dans le même état qu’il y a dix ans, date de leur création. Les responsables ne vont pas au-delà de la commande « Copier-coller » des différentes dépêches sur le Sahara Occidental. Pire encore, UPES reste parfois des semaines sans être actualisée. Certains actes ne relèvent pas de la paresse ou le manque de motivation, mais carrément de la mauvaise foi. Une mauvaise foi qui est allée jusqu’à refuser de publier nos articles et d’établir un programme de collaboration pour améliorer notre combat médiatique. Pourtant, la supériorité marocaine dans ce domaine crève les yeux.

    Avec notre persévérance et l’aide du Collectif Bellaciao, ainsi que du site Kaos en la Red, nous avons gagné une place méritée dans la blogosphère et notre blog est devenu un des sites de référence sur le Sahara Occidental. Nos articles, les scoops en particulier, ont été repris par la presse algérienne, et même marocaine. Nous sommes même arrivés à avoir l’exclusivité sur certaines informations concernant le conflit maroco-sahraoui. Le dernier en date, le pourquoi du refus américain à installer l’AFRICOM au Maroc. Nous avons reçu, aussi, des lettres de félicitations de certains responsables du Front Polisario et des émigrés sahraouis en Europe. Nous avons tous les ingrédients pour avancer dans notre œuvre.

    Dix mois de vie et quelques commentaires qui ne dépassent pas la dizaine. Très décourageant, mais nous sommes là pour prêcher une noble cause et pas pour récolter des commentaires. Non obstant, l’absence de ceux-ci rend la vie du bloggueur plus dure, mais nous apprécions bien notre rôle et ça nous fait plaisir de vous faire découvrir de nouvelles ressources, de nouvelles activités et de nouvelles façons de contribuer à la cause nationale sahraouie.

    Un blog est une excellente contribution s’il est maintenu en constance. Pour en créer un, peut-être faut-il simplement cesser de pêcher par orgueil ou humilité et simplement accepter que votre avis sur une question peut être digne d’intérêt, peut éclairer d’un jour nouveau un aspect de l’actualité que votre lecteur n’avait pas appréhendé. Ne vous abstenez pas d’écrire en regrettant stupidement de ne pas avoir l’exclusivité ou la primeur de l’information. Ni en vous mortifiant quand au manque d’intérêt supposé de votre vision sur celle-ci. Laissez donc le lecteur en juger !

  • Robbed of truth?


    By Bob Ellis

    In Stolen a camel is chosen, dragged bellowing toward a truck, seen travelling many miles with a quirky expression on its likeable, nose-wriggling face, then later by moonlight, shrieking and hooting, its throat cut, gushes its blood towards Mecca in accordance with the provisions of the Law. After this we see dancing and ululating veiled black women at a reunion party in which the camel, drained of its blood, is roasted and eaten in the first such feast in the village in 30 years.
    This sequence was made possible by Violeta Ayala, the co-director, giving the hungry villagers the price of the camel, something they otherwise could never have afforded, and suggesting they enact for the cameras this ugly, disturbing, highly cinematic ritual.
    Why do we see this? The film is supposedly about the persistence of slavery in the refugee camps of the Saharawi people in sand-swept Algeria. Why show this? We do not usually see headless, flapping, blood-spurting turkeys before Thanksgiving dinners in Hollywood films. Why do this? Why show it? Why cause it to happen, as the director in her narration admits she did?
    I got into a loud fight with her and her co-director, saw in video interviews what the film’s subjects thought of it, interviewed one of them myself (with, admittedly the help of a Polizari lawyer, Kamal Fadel, who is also the attache for East Timor), and became pretty depressed that this film exists, and has been premiered, and I’ll tell you why.
    It’s because we see and are told almost nothing of this culture that slaughters a camel once in 30 years and practises, allegedly, slavery. We do not know how they feed themselves or school themselves, what creed they practise, what church or mosque they attend, how their economy works, who they marry, how many spouses they have, what age they marry, if girls can choose their spouse, how often they pray, how their economy works, what sort of health care they get (good, I later learned, and totally free), if they can vote in elections, if they are semi-fascist or semi-communist or communitarian, and so on.
    We are not even told that the central character, Fetim, has a husband, Baba, who works in Spain, has an engineering degree from Cuba and sends her money from Spain. She is presented as a single mother and (it is rumoured) a slave.
    Baba and Fetim attended the film’s world premiere and showed their passports to the audience and said the whole family holiday frequently together in Spain unharassed by the Polizario, and how can this be?
    Slaves with passports? What is this? Slaves flying Qantas and staying unpoliced with Meredith Burgmann, the former President of the Legislative Assembly of New South Wales, in Glebe?
    « There’s no reason slaves can’t fly overseas », said Dan Fallshaw, the co-auteur. « Slavery is a state of mind. »
    « Slavery can be mental », Violeta Ayala said. « I never said Fetim is a slave », Dan said. « Other people in the film do. »
    A slave with a husband travelling Qantas and lodged with an eminent Labor politician? « I never said she was a slave », Dan said. « The film shows us the facts. The audience can make up its mind. »
    But no-one is shown shackled in the film. No-one is shown being spoken to harshly. No-one is shown being humiliated in any way. The only person (and he is treated as a person) who is humiliated in the film is the camel, whom the directors paid the villagers to humiliate and murder in front of the camera.
    Murder is my word; I withdraw it; murder is unfair.
    Why did they do this? Was it to show they were bad people, capable of not only ritually killing a camel but even, possibly, slavery?
    In the Nazi film The Eternal Jew laughing rabbis cut a cow’s throat and the blood gushes copiously and they laugh some more – gaily, wickedly, unpleasantly. Is this the same propaganda trick? I doubt it.
    The young Bondi couple that made this film seem too naïve, too unprepared for the great world for that.
    For if indeed the people they show on screen are slaves, they have endangered their lives – by showing their faces and alleging they collude in a monstrous illegality that could see their owners gaoled or incite them persecutors into honour-killing them for letting it out.
    If they are not slaves they will have brought shame on their community with this blood-libel, this heinous falsehood and their community will shun them hereafter. Or am I wrong?
    But the on-screen Saharawi are saying in interview after interview that they did not say this, they did not say they were slaves, and their words were manipulated or falsified. And their words in the film are being deciphered by a man from Al-Jazeera and a man from the UN to see if they match the subtitles.
    If the spoken and printed word do not conform (one apparently says not ‘Fetim is a slave’ but ‘Violeta wants us to say Fetim is a slave’), a lot of slander will have occurred, and the publishers of it, whoever they are, will be liable, I imagine, for a good deal of negotiated retribution. And so will the forgers of the subtitles, whoever they are.
    Will Dan and Violeta go to jail? Probably not. Should they? I’m not sure.
    If they had made a film saying cannibalism persisted in certain Maori encampments in New Zealand, and this published rumour was false, they would have committed (I think) no less grave a crime. And I’m not sure any apology would have allayed it.
    There may be other explanations for what has thus far occurred at this Sydney Film Festival (the organisers refused to screen Fetim’s friends’ and allies’ 15-minute rebuttal though they had 30 hours before the festival finished to check it out and do so), a film about slavery in which no slavery is seen.
    But none of them will recover, I fear, the $230,000 or so (which could I imagine buy back a whole lot of slaves) of government money spent thus far on this ill-informed, ill-evidenced and arguably addled rumination.
    Or am I wrong

  • Robbed of truth?


    By Bob Ellis

    In Stolen a camel is chosen, dragged bellowing toward a truck, seen travelling many miles with a quirky expression on its likeable, nose-wriggling face, then later by moonlight, shrieking and hooting, its throat cut, gushes its blood towards Mecca in accordance with the provisions of the Law. After this we see dancing and ululating veiled black women at a reunion party in which the camel, drained of its blood, is roasted and eaten in the first such feast in the village in 30 years.
    This sequence was made possible by Violeta Ayala, the co-director, giving the hungry villagers the price of the camel, something they otherwise could never have afforded, and suggesting they enact for the cameras this ugly, disturbing, highly cinematic ritual.
    Why do we see this? The film is supposedly about the persistence of slavery in the refugee camps of the Saharawi people in sand-swept Algeria. Why show this? We do not usually see headless, flapping, blood-spurting turkeys before Thanksgiving dinners in Hollywood films. Why do this? Why show it? Why cause it to happen, as the director in her narration admits she did?
    I got into a loud fight with her and her co-director, saw in video interviews what the film’s subjects thought of it, interviewed one of them myself (with, admittedly the help of a Polizari lawyer, Kamal Fadel, who is also the attache for East Timor), and became pretty depressed that this film exists, and has been premiered, and I’ll tell you why.
    It’s because we see and are told almost nothing of this culture that slaughters a camel once in 30 years and practises, allegedly, slavery. We do not know how they feed themselves or school themselves, what creed they practise, what church or mosque they attend, how their economy works, who they marry, how many spouses they have, what age they marry, if girls can choose their spouse, how often they pray, how their economy works, what sort of health care they get (good, I later learned, and totally free), if they can vote in elections, if they are semi-fascist or semi-communist or communitarian, and so on.
    We are not even told that the central character, Fetim, has a husband, Baba, who works in Spain, has an engineering degree from Cuba and sends her money from Spain. She is presented as a single mother and (it is rumoured) a slave.
    Baba and Fetim attended the film’s world premiere and showed their passports to the audience and said the whole family holiday frequently together in Spain unharassed by the Polizario, and how can this be?
    Slaves with passports? What is this? Slaves flying Qantas and staying unpoliced with Meredith Burgmann, the former President of the Legislative Assembly of New South Wales, in Glebe?
    « There’s no reason slaves can’t fly overseas », said Dan Fallshaw, the co-auteur. « Slavery is a state of mind. »
    « Slavery can be mental », Violeta Ayala said. « I never said Fetim is a slave », Dan said. « Other people in the film do. »
    A slave with a husband travelling Qantas and lodged with an eminent Labor politician? « I never said she was a slave », Dan said. « The film shows us the facts. The audience can make up its mind. »
    But no-one is shown shackled in the film. No-one is shown being spoken to harshly. No-one is shown being humiliated in any way. The only person (and he is treated as a person) who is humiliated in the film is the camel, whom the directors paid the villagers to humiliate and murder in front of the camera.
    Murder is my word; I withdraw it; murder is unfair.
    Why did they do this? Was it to show they were bad people, capable of not only ritually killing a camel but even, possibly, slavery?
    In the Nazi film The Eternal Jew laughing rabbis cut a cow’s throat and the blood gushes copiously and they laugh some more – gaily, wickedly, unpleasantly. Is this the same propaganda trick? I doubt it.
    The young Bondi couple that made this film seem too naïve, too unprepared for the great world for that.
    For if indeed the people they show on screen are slaves, they have endangered their lives – by showing their faces and alleging they collude in a monstrous illegality that could see their owners gaoled or incite them persecutors into honour-killing them for letting it out.
    If they are not slaves they will have brought shame on their community with this blood-libel, this heinous falsehood and their community will shun them hereafter. Or am I wrong?
    But the on-screen Saharawi are saying in interview after interview that they did not say this, they did not say they were slaves, and their words were manipulated or falsified. And their words in the film are being deciphered by a man from Al-Jazeera and a man from the UN to see if they match the subtitles.
    If the spoken and printed word do not conform (one apparently says not ‘Fetim is a slave’ but ‘Violeta wants us to say Fetim is a slave’), a lot of slander will have occurred, and the publishers of it, whoever they are, will be liable, I imagine, for a good deal of negotiated retribution. And so will the forgers of the subtitles, whoever they are.
    Will Dan and Violeta go to jail? Probably not. Should they? I’m not sure.
    If they had made a film saying cannibalism persisted in certain Maori encampments in New Zealand, and this published rumour was false, they would have committed (I think) no less grave a crime. And I’m not sure any apology would have allayed it.
    There may be other explanations for what has thus far occurred at this Sydney Film Festival (the organisers refused to screen Fetim’s friends’ and allies’ 15-minute rebuttal though they had 30 hours before the festival finished to check it out and do so), a film about slavery in which no slavery is seen.
    But none of them will recover, I fear, the $230,000 or so (which could I imagine buy back a whole lot of slaves) of government money spent thus far on this ill-informed, ill-evidenced and arguably addled rumination.
    Or am I wrong

  • El Imparcial y el problema de los scoops

    En su edición del 26/03/2008, bajo el título de « El Pentagono instala el mando del AFRICOM en Marruecos » nos asegura que las fuerzas americanas ya están en la ciudad marroqui de Tan-tan, noticia apoyada con fotos.
    El mismo autor, Pedro Canales, anuncia, el 23-07-2009, desde Rabat que « las negociaciones del Pentágono con los países norteafricanos para albergar la sede del Africom (Mando de fuerzas norteamericanas para África) están en punto muerto, tras el rechazo por parte del presidente Obama de aceptar las condiciones de Marruecos para su implantación en la localidad atlántica de Tan Tan. Así lo afirma RITIMO (Red de informacion y documentacion para el desarrollo sostenible y la solidaridad internacional), muy activa en Francia y otros países occidentales.La contrapartida exigida por Mohamed VI era un apoyo norteamericano abierto al plan de autonomía de Rabat para el Sahara Occidental, lo que Obama rehusó. »
    Qué ocurrio para que el corresponsal de « El Imparcial » difundiera una noticia tan grave y sin ningún fundamento para desmentirl un año después? Muy sencillo. El Sr Canales, como buen residente en Marruecos, se basa, para sus « exclusivas », en lo que aparece en la prensa francófona sobre el Magreb, sin comprobar la veracidad de la noticia. Asi, el scoop del AFRICOM fue une diversión creada por los servicios de desinformación del palacio real para ofrecer sus servicios a la administración americana y asegurar su apoyo en el conflicto del Sahara Occidental. La noticia fue difundida por todos los medios de prensa marroquis. Para darle mayor credibilidad, se utilizó un sitio francés, llamado Mecanopolis. El 21/09/2008 y 22/09/2008 : publicaba una noticia bajo el titulo de « Premières photos de la base américaine à Tan-Tan » que publicó incluso las fotos de los soldados amricanos en « plena acción ».
    Otro ejemplo de la adicción del Sr Canales por la prensa francesa es uno de sus recientes articulos, titulado « El poder en el MAGREB, en manos de clanes familiares » publicado con fecha de 10-06-2009. En el afirma que « las familias gobernantes no dudan en promover cambios en las Constituciones y crear de la nada nuevos partidos políticos con el fin de imponer a sus descendientes o familiares colaterales como “sucesores”, en alusion a las actividades de los hijos de Kadhafi, Moubarak y el hermano de Bouteflika. Esta vez, nuestro corresponsal se basa en articulos publicados por la prensa argelina, Le Matin Dz, en particular. Articulos aparecidos tres dias antes de la publicacion de El Imparcial. Hé aqui la direccion para los que desean leer estos articulos en francés :
    Tanta agitacion en busca de scoops termina en conflictos como el creado con el blog saharaui « Poemario por un Sahara Libre » que acusa al perdiódico de Luis María Ansón de haber utilizado una foto de víctimas saharauis de violaciones de derechos humanos cometidas por las fuerzas de represión marroquíes para calificarlas de « víctimas del Frente POLISARIO ». Segun el blog de los poetas saharauis, « El Imparcial, « diario liberal e independiente presidido por Luis María Anson », según se define, cometió el pasado 30 de junio, un clamoroso atentado contra la veracidad de la información. Pedro Canales (periodista, corresponsal español en el mundo Árabe durante 30 años, como indica dicho confidencial) firmaba una crónica desde Rabat, bajo el títular « Garzón acepta una querella contra cargos del Frente POLISARIO por torturas ». En la noticia se hacía eco de la supuesta querella contra cargos del Frente POLISARIO presentada por la presunta Asociación Saharaui de Defensa de los Derechos Humanos (ASADEDH), dirigida por un señor llamado Ramdan Mesaud, saharaui conocido por sus estrambóticas declaraciones y supuestas querellas contra todo lo que tenga que ver con el Frente POLISARIO, y que ha sido definido, entre otros calificativos, como « vocero del régimen marroquí » por la Asociación Canaria de Amistad con el Pueblo Saharaui, ya que es Canarias precisamente uno de los escenarios de sus idas y venidas con políticos y periodistas que le tocan las palmas. Pedro Canales sabrá por qué da cobertura a este señor, lo que es completamente inadmisible es que se ilustre la noticias con los rostros de víctimas saharauis de torturas y palizas de los servicios de seguridad marroquíes como Sultaya Jaya, Luali El Gadmi o Said El Bailal y califique las fotos (por cierto se trata de un collage de fotos de víctimas saharauis de violaciones de derechos humanos realizado por Poemario por un Sahara Libre en junio de 2009, ver aquí) e indiquen que se trata de « Imágenes de algunas de las víctimas de las supuestas torturas del Frente POLISARIO ».
    Los blogueros saharauis se preguntan, al final si « se puede o no se puede calificar de vergonzosa manipulacion? »
    De los articulos sobre el AFRICOM y la querella del Juez Garzon, se deduce que las fuentes de informacion de este periodico digital son los servicios secretos marroquies, ya que casi se ha convertido en costumbre la busqueda, por parte del Sr Canales, de informacion cerca de estas fuentes. El 27 de febrero 2008, Canales publicó una noticia alegando que Mohamed VI se encuentra en Paris para una intervención quirurgica rodeada de misterio total. El Imparcial pretende haber obtenido esta noticia de fuentes cercanas a los servicios secretos franceses. Rabat desmintió la noticia dos dias después.