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  • Les amis de Mohamed VI

    L’organe officiel de la monarchie marocaine, Le Matin, dans ses pages d’aujourd’hui, rend « hommage à un grand et fidèle ami du Maroc ». Avec le décès du Président Hadj Omar Bongo, « le Maroc perd un grand ami, loyal et fidèle, dont la solidarité avec le Royaume, dans toutes ses causes, en premier lieu l’intégrité territoriale du Royaume, aura été constante, indéfectible et permanente ».

    On sent la vive émotion à Rabat qui pleure sur une crapule de plus qui disparaît de la planète. Pour le régime marocain, « le président gabonais compte parmi les grands leaders africains, cette génération de bâtisseurs africains charismatiques, qui vont marquer de leurs empreintes l’histoire du Continent africain ». Il était surtout le symbole de tout ce que l’Afrique dénonce depuis plus de 30 ans, la Françafrique, ces relations incestueuses, mafieuses entre quelques gouvernements africains et la France.

    Ami de tous les gouvernements français depuis De Gaulle, Omar Bongo, n’a jamais cessé d’être l’Agent des Services secrets français. Le clan Bongo gardait solidement les rênes du pouvoir avec l’appui total des militaires français stationnés au Gabon en totale harmonie avec les bases du Sénégal, du Djibouti et à partir desquels les coups les plus tordus sont opérés pour contrôler les peuples d’Afrique, sécuriser les pillages de richesses africaines par les multinationales et maintenir les vassaux de gouvernants en place contre des peuples assoiffés de liberté et humiliés par la faim. Les cas les plus récents sont ceux de l’agression de la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et d’incessants sauvetages d’Idriss Deby du Tchad, sans oublier la Guinée Equatoriale, dont le président Obiang Nguema, avec Bongo et Mohamed VI forment l’équipe de la Françafrique. Mais, en Guinée Equatoriale, ce sont plutôt les autres pays qui sont visibles dans ce petit pays. Ainsi c’est le Maroc qui joue l e rôle de sous-fifre, protégeant le régime de Nguema pour les intérêts de la France. Les Marocains sont bien visibles dans le pays et ils sont les gardes rapprochés du président équato-guinéen. Ils ont toujours joué un grand rôle pour ce pouvoir de Malabo, et ce, depuis la prise de pouvoir par un coup d’Etat en 1979, par l’actuel président Obiang, grâce à sa décision de retirer la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique.

    Quant au Gabon, la résidence de Bongo est bien connue de tous les marocains pour être située dans un des quartiers les plus huppés, celui des résidences de diplomates et bourgeois résidant sur la nouvelle Avenue Mohamed VI, près de la Grande Mosquée.

    Bongo, Sassou-Nguesso, Obiang Nguema, sont les amis du roi marocain Mohamed VI. Sa dernière tournée en Afrique en est la preuve. Au mois d’avril, la délégation royale composée de presque 300 personnes a visité la Guinée Equatoriale et le Gabon, au moment où le roi Mohamed VI venait de bouder la réunion arabe extraordinaire à Doha et le sommet économique à Kowait dominé notamment par la situation à Gaza.

    Cette tournée de sa majesté démontre que le Maroc est le pilier principal de la Françafrique. D’ailleurs, Jacques Chirac avait avoué que Hassan II lui avait demandé de veiller sur son fils.

    Celui-ci, en digne fils de son père, veille sur les intérêts de la France sans se soucier des effects de celle-ci sur les peuples africains qui vivent dans la misère. Loin de là, il s’est érigé en chien de garde pour freiner toute tentative de ces peuples pour lutter contre cette misère.

    Isolé en Afrique à cause de sa politique expansionniste, le Maroc court derrière quelques régimes sanguinaires esclaves de l’Elysée qui, en échange d’accords économiques, acceptent de retirer ou geler la reconnaissance de la RASD (Sahara occidental)

  • Sahara Occidental : C’était le 8 juin 1976


    C’était le 8 juin 1976, la première attaque des forces du Front Polisario contre Noukchott. Le choix de la capitale mauritanienne comme objectif militaire n’avait pas seulement des raisons militaires; il ne s’agissait pas de frapper le principal ennemi, mais le frère qui avait trahi « le sang et les serments », écrit Baba Miské. Et ce n’est pas n’importe quel endroit de la capitale qui était visé, mais symboliquement la maison de Mokhtar Ould Daddah, ce bureau même où le jeune leader sahraoui avait eu un an auparavant, une si fraternelle discussion avec lui. El Ouali Mustafa Sayed était venu proposer simplement l’unité des deux pays, qui aurait après la libération du Sahara, permis à presque toute la communauté hassanophone de se retrouver au sein d’une fédération. Mokhtar répondit à celui qu’il appelait son « jeune frère  » que ce serait là son plus cher désir. Ce qu’Ould Daddah ne dit pas, c’est qu’il avait signé le pacte de trahison avec l’ennemi commun, le Maroc, et qu’il s’apprêtait à tenir les pieds du Sahara Occidental pour aider Hassan à l’égorger. Le temps n’a jamais atténué l’indignation d’El Ouali.

    L’alignement mauritanien sur Rabat effectué par Ould Daddah est considéré comme une réelle et douloureuse trahison. Dans une de ses allocutions, El Ouali s’interrogeait  » pourquoi? Pourquoi ? Pourquoi cette trahison ? Par cupidité ? Mais nous aurions largement partagé nos richesses. Par ambition ? Pour agrandir ses domaines d’un bout de plus de notre Tiris ? Mais nous étions prêts à lui offrir la présidence d’un Etat fédéral, englobant tout le Sahara, au lieu du morceau que lui laisse Hassan II et qu’il n’aura de toute façon pas. Pourquoi vendre ainsi ses frères et ouvrir la voie à l’annexion de son propre pays? ».

    Pour El Ouali, la trahison était également grave à l’égard des deux peuples frères. Et c’est au nom des deux que le châtiment devait être infligé. Lorsqu’il dirige les forces de l’ALPS contre Nouakchott, se portant à la tête des troupes, c’est le prix de cette trahison qu’il vient réclamer à Ould Daddah. Aux yeux des Sahraouis, les revendications, marocaine et mauritanienne, débouchant, grâce aux accords de Madrid sur la double invasion de leur patrie, ne sont pas mises sur le même pied. Les Sahraouis savent depuis notamment l’opération Ouragan-Ecouvillon qu’ils n’ont pas grand chose de bon à attendre du trône marocain. En ce qui concerne les Mauritaniens, tout les rapproche d’eux. Hommes du désert comme eux, les Mauritaniens partagent une même culture, ils parlent la même langue, le hassania (la langue des Beni Hassan), dérivé de l’arabe classique et émaillé de mots berbères.

    Le 5 août 1979, est signé à Alger un accord de paix entre le Front Polisario et la Mauritanie. Par cet accord, notamment,  » la République islamique de Mauritanie déclare solennellement qu’elle n’a et n’aura pas de revendications territoriales ou autres sur le Sahara Occidental; (elle) décide de sortir définitivement de la guerre injuste du Sahara Occidental suivant les modalités arrêtées en commun accord avec le représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario. Le Front Polisario décide solennellement qu’il n’a et n’aura pas de revendications territoriales ou autres sur la Mauritanie. Neuf jours plus tard, le 14 août, le Maroc envahit la « zone mauritanienne » du Sahara Occidental.

    Depuis la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique par la République Islamique de Mauritanie en 1984, les relations entre les deux pays se sont renforcées, surtout après le cessez-le-feu en 1991 qui a favorisé un échange de visites important de la population des territoires occupés et des Campements en direction de la Mauritanie et vice-versa. Les relations entre les peuples sahraoui et mauritanien ont connu un nouvel essor avec la création par des intellectuels, des responsables de la société civile ainsi que des hommes politiques mauritaniens de la Ligue Mauritanienne de Soutien au Peuple Sahraoui, présidée par M. Mohamed Fall Mila. Cette ligue, contribuera sûrement au renforcement de cette relation qui unit nos deux peuples frères et voisins.

  • Sahara Occidental : C’était le 8 juin 1976


    C’était le 8 juin 1976, la première attaque des forces du Front Polisario contre Noukchott. Le choix de la capitale mauritanienne comme objectif militaire n’avait pas seulement des raisons militaires; il ne s’agissait pas de frapper le principal ennemi, mais le frère qui avait trahi « le sang et les serments », écrit Baba Miské. Et ce n’est pas n’importe quel endroit de la capitale qui était visé, mais symboliquement la maison de Mokhtar Ould Daddah, ce bureau même où le jeune leader sahraoui avait eu un an auparavant, une si fraternelle discussion avec lui. El Ouali Mustafa Sayed était venu proposer simplement l’unité des deux pays, qui aurait après la libération du Sahara, permis à presque toute la communauté hassanophone de se retrouver au sein d’une fédération. Mokhtar répondit à celui qu’il appelait son « jeune frère  » que ce serait là son plus cher désir. Ce qu’Ould Daddah ne dit pas, c’est qu’il avait signé le pacte de trahison avec l’ennemi commun, le Maroc, et qu’il s’apprêtait à tenir les pieds du Sahara Occidental pour aider Hassan à l’égorger. Le temps n’a jamais atténué l’indignation d’El Ouali.

    L’alignement mauritanien sur Rabat effectué par Ould Daddah est considéré comme une réelle et douloureuse trahison. Dans une de ses allocutions, El Ouali s’interrogeait  » pourquoi? Pourquoi ? Pourquoi cette trahison ? Par cupidité ? Mais nous aurions largement partagé nos richesses. Par ambition ? Pour agrandir ses domaines d’un bout de plus de notre Tiris ? Mais nous étions prêts à lui offrir la présidence d’un Etat fédéral, englobant tout le Sahara, au lieu du morceau que lui laisse Hassan II et qu’il n’aura de toute façon pas. Pourquoi vendre ainsi ses frères et ouvrir la voie à l’annexion de son propre pays? ».

    Pour El Ouali, la trahison était également grave à l’égard des deux peuples frères. Et c’est au nom des deux que le châtiment devait être infligé. Lorsqu’il dirige les forces de l’ALPS contre Nouakchott, se portant à la tête des troupes, c’est le prix de cette trahison qu’il vient réclamer à Ould Daddah. Aux yeux des Sahraouis, les revendications, marocaine et mauritanienne, débouchant, grâce aux accords de Madrid sur la double invasion de leur patrie, ne sont pas mises sur le même pied. Les Sahraouis savent depuis notamment l’opération Ouragan-Ecouvillon qu’ils n’ont pas grand chose de bon à attendre du trône marocain. En ce qui concerne les Mauritaniens, tout les rapproche d’eux. Hommes du désert comme eux, les Mauritaniens partagent une même culture, ils parlent la même langue, le hassania (la langue des Beni Hassan), dérivé de l’arabe classique et émaillé de mots berbères.

    Le 5 août 1979, est signé à Alger un accord de paix entre le Front Polisario et la Mauritanie. Par cet accord, notamment,  » la République islamique de Mauritanie déclare solennellement qu’elle n’a et n’aura pas de revendications territoriales ou autres sur le Sahara Occidental; (elle) décide de sortir définitivement de la guerre injuste du Sahara Occidental suivant les modalités arrêtées en commun accord avec le représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario. Le Front Polisario décide solennellement qu’il n’a et n’aura pas de revendications territoriales ou autres sur la Mauritanie. Neuf jours plus tard, le 14 août, le Maroc envahit la « zone mauritanienne » du Sahara Occidental.

    Depuis la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique par la République Islamique de Mauritanie en 1984, les relations entre les deux pays se sont renforcées, surtout après le cessez-le-feu en 1991 qui a favorisé un échange de visites important de la population des territoires occupés et des Campements en direction de la Mauritanie et vice-versa. Les relations entre les peuples sahraoui et mauritanien ont connu un nouvel essor avec la création par des intellectuels, des responsables de la société civile ainsi que des hommes politiques mauritaniens de la Ligue Mauritanienne de Soutien au Peuple Sahraoui, présidée par M. Mohamed Fall Mila. Cette ligue, contribuera sûrement au renforcement de cette relation qui unit nos deux peuples frères et voisins.

  • Le Maroc a peur des officiers de la MINURSO

    Nous livrons aujourd’hui la première guerre de l’ère des e-mails, des blogs, du blackberry, des messageries, des appareils photo numériques, des téléphones portables, des talk-radios et des informations en continu. Certes, l’ennemi est habile dans la manipulation des médias et l’utilisation des outils de communication à son profit, mais nous avons aussi un avantage: la vérité est de notre côté, et elle finit toujours par triompher.

    Le Maroc pousse sa grossièreté trop loin en essayant d’étendre cette propagande aux officiers de la MINURSO. Il ne s’est pas contenté d’installer des écoutes téléphoniques pour enregistrer toutes leurs conversations avec New York et d’entourer leur siège à El Aaiun de drapeaux marocains en signe de provocation.

    Selon le portail de l’Association norvégienne de soutien au Sahara Occidental, le site de propagande marocain « www.polisario-confidential.org » a essayé de discréditer le général danois Kurt Mosgaard, ancien chef de la MINURSO dans deux articles publiés au mois d’avril en l’accusant de soutenir le Polisario. L’auteur affirme qu’une des photos dans l’article montre le général habillé d’un vêtement traditionnel sahraoui sur son uniforme et qu’il y avait, fixé au vêtement, un emblème ou un pin avec le drapeau de la République Sahraouie. Sur une des photos, il pose avec le ministre sahraoui de la défense, Mohamed Lamine Bouhali. Dans un autre article, le général est photographié avec des responsables du Front Polisario dans un des camps des réfugiés près de Tindouf.

    M. Kurt Mosgaard a réagi à l’article avec une attitude détendue : « Je peux dire avec certitude que je n’ai jamais porté un emblème du Polisario sur mes vêtements. » L’objet à la photo ne peut pas être vu clairement. En fait, il est difficile de savoir s’il se trouve là ou non. « Je ne sais pas si la photo a été manipulée ou si l’emblème y a été mis », dit Mosgaard.

    Il a reçu deux ou trois vêtements traditionnels sahraouis en cadeaux. Le dernier, il l’a eu pendant son voyage d’adieu dans la région. Les vêtements n’ont aucun rapport avec le Polisario. « Beaucoup de Sahraouis portent des vêtements traditionnels, aussi ceux qui sont membres du CORCAS dans la partie du Sahara Occidental contrôlée par le Maroc. J’ai toujours été traité avec respect pendant mes réunions avec les parties, alors c’était naturel pour moi de montrer le même respect et la même amabilité, exactement comme chez nous à Jylland, au Danemark », explique-t-il.

    Mosgaard raconte que les rencontres avec les chefs militaires du Polisario faisaient une partie tout à fait normale de ses devoirs. « C’était mon devoir de les rencontrer, de contribuer à résoudre les problèmes et de renforcer la confiance mutuelle, en même temps que j’œuvrais pour faire comprendre le travail de l’ONU. J’avais en vue de rencontrer les chefs militaires des différentes parties le même nombre de fois. Ils étaient toujours des personnes accueillantes et aimables », ajoute-t-il.

    Tout porte à croire que les propos de Mosgaard dans une interview avec l’organisation norvégienne l’Aide aux Réfugiès ont irrité les Marocains. L’auteur de l’article du site se rèfère directement à l’interview et accuse indûment l’Aide aux Réfugiés d’être une organisation pro-Polisario.

    Mosgaard confirme qu’il a fait enlever le drapeau du quartier général de la MINURSO pour souligner la neutralité de l’ONU, ce qui a provoqué la colère des autorités marocaines. La décision d’enlever le drapeau était correcte et tout à fait conforme aux réglementations de l’ONU. La décision est favorable pour tous ceux qui ont besoin de l’ONU comme médiateur impartial.

    Les bâtiments et les autres installations qui appartiennent à l’ONU doivent toujours avoir un aspect neutre. Le fait que le drapeau marocain flottait sur le quartier général à El Aaiún pendant 16 ans, était contraire au règlement de l’organisation.

    Les voitures de l’ONU dans le territoire occupé portent toujours des plaques d’immatriculation marocaine dans le monde. L’utilisation des plaques marocaines crée l’impression que l’ONU n’est pas neutre et que l’organisation soutient le Maroc dans le conflit. L’ONU et la MINURSO n’ont pas trouvé une solution du problème jusqu’ici.

    Cela peut être une tentative de la part des Marocains de mettre en doute l’impartialité de Mosgaard et ainsi obtenir qu’il ne se laisse plus interviewer. Ils ont peur qu’il fasse comme certains de ses prédécesseurs (Francesco Bastagli, Frank Rudy…) qui, après la fin de leur mission au Sahara Occidental, sont devenus des ambassadeurs itinérants de la cause sahraouie.

  • Le Maroc a peur des officiers de la MINURSO

    Nous livrons aujourd’hui la première guerre de l’ère des e-mails, des blogs, du blackberry, des messageries, des appareils photo numériques, des téléphones portables, des talk-radios et des informations en continu. Certes, l’ennemi est habile dans la manipulation des médias et l’utilisation des outils de communication à son profit, mais nous avons aussi un avantage: la vérité est de notre côté, et elle finit toujours par triompher.

    Le Maroc pousse sa grossièreté trop loin en essayant d’étendre cette propagande aux officiers de la MINURSO. Il ne s’est pas contenté d’installer des écoutes téléphoniques pour enregistrer toutes leurs conversations avec New York et d’entourer leur siège à El Aaiun de drapeaux marocains en signe de provocation.

    Selon le portail de l’Association norvégienne de soutien au Sahara Occidental, le site de propagande marocain « www.polisario-confidential.org » a essayé de discréditer le général danois Kurt Mosgaard, ancien chef de la MINURSO dans deux articles publiés au mois d’avril en l’accusant de soutenir le Polisario. L’auteur affirme qu’une des photos dans l’article montre le général habillé d’un vêtement traditionnel sahraoui sur son uniforme et qu’il y avait, fixé au vêtement, un emblème ou un pin avec le drapeau de la République Sahraouie. Sur une des photos, il pose avec le ministre sahraoui de la défense, Mohamed Lamine Bouhali. Dans un autre article, le général est photographié avec des responsables du Front Polisario dans un des camps des réfugiés près de Tindouf.

    M. Kurt Mosgaard a réagi à l’article avec une attitude détendue : « Je peux dire avec certitude que je n’ai jamais porté un emblème du Polisario sur mes vêtements. » L’objet à la photo ne peut pas être vu clairement. En fait, il est difficile de savoir s’il se trouve là ou non. « Je ne sais pas si la photo a été manipulée ou si l’emblème y a été mis », dit Mosgaard.

    Il a reçu deux ou trois vêtements traditionnels sahraouis en cadeaux. Le dernier, il l’a eu pendant son voyage d’adieu dans la région. Les vêtements n’ont aucun rapport avec le Polisario. « Beaucoup de Sahraouis portent des vêtements traditionnels, aussi ceux qui sont membres du CORCAS dans la partie du Sahara Occidental contrôlée par le Maroc. J’ai toujours été traité avec respect pendant mes réunions avec les parties, alors c’était naturel pour moi de montrer le même respect et la même amabilité, exactement comme chez nous à Jylland, au Danemark », explique-t-il.

    Mosgaard raconte que les rencontres avec les chefs militaires du Polisario faisaient une partie tout à fait normale de ses devoirs. « C’était mon devoir de les rencontrer, de contribuer à résoudre les problèmes et de renforcer la confiance mutuelle, en même temps que j’œuvrais pour faire comprendre le travail de l’ONU. J’avais en vue de rencontrer les chefs militaires des différentes parties le même nombre de fois. Ils étaient toujours des personnes accueillantes et aimables », ajoute-t-il.

    Tout porte à croire que les propos de Mosgaard dans une interview avec l’organisation norvégienne l’Aide aux Réfugiès ont irrité les Marocains. L’auteur de l’article du site se rèfère directement à l’interview et accuse indûment l’Aide aux Réfugiés d’être une organisation pro-Polisario.

    Mosgaard confirme qu’il a fait enlever le drapeau du quartier général de la MINURSO pour souligner la neutralité de l’ONU, ce qui a provoqué la colère des autorités marocaines. La décision d’enlever le drapeau était correcte et tout à fait conforme aux réglementations de l’ONU. La décision est favorable pour tous ceux qui ont besoin de l’ONU comme médiateur impartial.

    Les bâtiments et les autres installations qui appartiennent à l’ONU doivent toujours avoir un aspect neutre. Le fait que le drapeau marocain flottait sur le quartier général à El Aaiún pendant 16 ans, était contraire au règlement de l’organisation.

    Les voitures de l’ONU dans le territoire occupé portent toujours des plaques d’immatriculation marocaine dans le monde. L’utilisation des plaques marocaines crée l’impression que l’ONU n’est pas neutre et que l’organisation soutient le Maroc dans le conflit. L’ONU et la MINURSO n’ont pas trouvé une solution du problème jusqu’ici.

    Cela peut être une tentative de la part des Marocains de mettre en doute l’impartialité de Mosgaard et ainsi obtenir qu’il ne se laisse plus interviewer. Ils ont peur qu’il fasse comme certains de ses prédécesseurs (Francesco Bastagli, Frank Rudy…) qui, après la fin de leur mission au Sahara Occidental, sont devenus des ambassadeurs itinérants de la cause sahraouie.

  • Chronologie d’une déception annoncée

    Lors de la campagne électorale américaine et après la victoire de Barack Obama, les autorités et la presse marocaines n’ont épargné aucun effort pour gagner la sympathie du nouveau président américain. On a procédé à la création d’un comité fictif de soutien à Barak Obama qui a organisé, le vendredi 7 novembre, une soirée à Rabat pour fêter son élection. On n’a pas arrêté de rappeler que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis en 1776 et les avancées réalisées sous la Présidence Bush : la signature de l’Accord de libre-échange, l’octroi au Maroc du Millenium Challenge Account, l’appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour la résolution du problème du Sahara. Mais, selon La Gazette du Maroc du 02/12/2008, la grande fête promise par le comité marocain de soutien à Barak Obama en vue de célébrer la victoire du nouveau Président démocrate américain, n’a pas eu lieu. En effet, il semblerait que la majorité des invitations lancées à l’adresse des partis, de personnalités et de la société civile n’a pas été honorée. L’on assure même que la salle des festivités à l’Hôtel Farah de la capitale est restée … déserte pendant plus d’une heure dans l’attente des hôtes du comité. Ces derniers se sont apparemment donnés le mot pour un… boycott massif de l’événement. Personne ne voulait s’afficher dans ce comité à cause des massacres de Gaza.

    Le Matin va encore plus loin pour comparer Obama avec Mohamed VI : « Tout en effet semble rapprocher le Roi du Maroc et le président des Etats-Unis, qui à deux ans près, ont le même âge et incarnent la nouvelle génération de dirigeants portés par la puissante vague populaire et une légitimité incontestable ». Le journal a juste oublié de rappeler que le séjour d’Obama à la Maison Blanche est temporaire, alors que Mohamed VI s’est installé sur le trône alaouite pour la vie et il n’accepte de concurrents politiques dans son pays.

    Obama a été invité à faire son premier discours de politique extérieure à Rabat. Le Washington Morocco Club, ainsi que le comité de soutien à Obama au Maroc, y militent activement. Selon le site de la communauté marocaine aux Etats-Unis “MoroccoBoard.Com”, le maire de Washington, Adrien Fenty, ainsi que d’autres personnalités, pensent que le Maroc est la destination idéale.

    Finalement, le discours a eu llei au Caire, mais il est plutôt décevant pour Rabat. En effet, selon la MAP, les déclarations du président américain Barack Obama, selon lesquelles le Maroc a été le premier pays au monde à avoir reconnu l’indépendance des Etats Unis « nous réconfortent dans notre amitié avec ce pays », a affirmé, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri.

    Maigre consolation après tant d’efforts déployés pour que le président Obama fasse un geste envers les ambitions expansionnistes marocaines. Le réconfort exprimé par le ministre Naciri équivaut à une recherche désespérée de miettes à récolter pour une cause perdue, surtout si on tient en compte que la position américaine envers le conflit du Sahara Occidental a fait un virage de 90° depuis la dernière réunion du Conseil de Sécurité, tenue le 30 avril 2009, lors de l’adoption de la résolution 1871. Dans cette séance, l’administration Obama n’a pas soutenu la proposition d’autonomie, contrairement à ce que faisait l’administration Bush. Dans les déclarations de l’ambassadeur américaine, après l’adoption de cette résolution, il n’y avait aucune allusion au plan d’autonomie marocain. Lors des débats du projet de la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, tous les membres étaient d’accord avec la nécessité d’élargir les compétences de la MINURSO pour le contrôle des droits humains dans ce territoire.

    La résolution 1871 ouvre une nouvelle perspective inédite jusqu’à maintenant. Le conflit du Sahara, avec l’avènement d’Obama, a gagné, en plus de sa dimension décolonisatrice, une dimension humaine.

    Les atouts sur lesquels compte le Maroc pour gagner le soutient d’Obama ne vont pas plus loin que les relations historiques de ce pays avec les Etats-Unis et l’action des lobbies dans le Congrès américain, action basée sur la peur et la propagande de la menace terroriste. Seulement, fait décevant pour le Maroc et ses alliés, Obama n’a pas prononcé le mot « terrorisme » une seule fois dans son discours au Caire.

    Les atouts sahraouis? Le conflit du Sahara Occidental est un problème de décolonisation. Le droit à l’autodétermination est la seule solution préconisée par l’ONU. La RASD est membre à part entière de l’Union Africaine et l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme reste un principe sacro-saint pour la sécurité et le bon voisinage en Afrique.

    Le Maroc peut se vanter de ses relations d’amitié historiques avec les EEUU, mais il ne peut plus compter sur leur soutien à ses revendications expansionnistes parce que le locataire de la Maison Blanche a décidé de couper avec les méthodes néfastes du passé pour restaurer la confiance de la communauté internationale. Et celle-ci affronte les défis du gouvernement marocain depuis plus de 34 ans.

    Avec la fermeture de la prison de Guantanamo, le nouveau président a honoré une promesse électorale, mais il a surtout envoyé un message très clair à l’intention du reste du monde : les États-Unis sont de nouveau déterminés à respecter le droit international, qu’ils avaient traité par le mépris pendant les huit années de la présidence de George W. Bush, et entendent restaurer leur stature morale.

  • Chronologie d’une déception annoncée

    Lors de la campagne électorale américaine et après la victoire de Barack Obama, les autorités et la presse marocaines n’ont épargné aucun effort pour gagner la sympathie du nouveau président américain. On a procédé à la création d’un comité fictif de soutien à Barak Obama qui a organisé, le vendredi 7 novembre, une soirée à Rabat pour fêter son élection. On n’a pas arrêté de rappeler que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis en 1776 et les avancées réalisées sous la Présidence Bush : la signature de l’Accord de libre-échange, l’octroi au Maroc du Millenium Challenge Account, l’appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour la résolution du problème du Sahara. Mais, selon La Gazette du Maroc du 02/12/2008, la grande fête promise par le comité marocain de soutien à Barak Obama en vue de célébrer la victoire du nouveau Président démocrate américain, n’a pas eu lieu. En effet, il semblerait que la majorité des invitations lancées à l’adresse des partis, de personnalités et de la société civile n’a pas été honorée. L’on assure même que la salle des festivités à l’Hôtel Farah de la capitale est restée … déserte pendant plus d’une heure dans l’attente des hôtes du comité. Ces derniers se sont apparemment donnés le mot pour un… boycott massif de l’événement. Personne ne voulait s’afficher dans ce comité à cause des massacres de Gaza.

    Le Matin va encore plus loin pour comparer Obama avec Mohamed VI : « Tout en effet semble rapprocher le Roi du Maroc et le président des Etats-Unis, qui à deux ans près, ont le même âge et incarnent la nouvelle génération de dirigeants portés par la puissante vague populaire et une légitimité incontestable ». Le journal a juste oublié de rappeler que le séjour d’Obama à la Maison Blanche est temporaire, alors que Mohamed VI s’est installé sur le trône alaouite pour la vie et il n’accepte de concurrents politiques dans son pays.

    Obama a été invité à faire son premier discours de politique extérieure à Rabat. Le Washington Morocco Club, ainsi que le comité de soutien à Obama au Maroc, y militent activement. Selon le site de la communauté marocaine aux Etats-Unis “MoroccoBoard.Com”, le maire de Washington, Adrien Fenty, ainsi que d’autres personnalités, pensent que le Maroc est la destination idéale.

    Finalement, le discours a eu llei au Caire, mais il est plutôt décevant pour Rabat. En effet, selon la MAP, les déclarations du président américain Barack Obama, selon lesquelles le Maroc a été le premier pays au monde à avoir reconnu l’indépendance des Etats Unis « nous réconfortent dans notre amitié avec ce pays », a affirmé, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri.

    Maigre consolation après tant d’efforts déployés pour que le président Obama fasse un geste envers les ambitions expansionnistes marocaines. Le réconfort exprimé par le ministre Naciri équivaut à une recherche désespérée de miettes à récolter pour une cause perdue, surtout si on tient en compte que la position américaine envers le conflit du Sahara Occidental a fait un virage de 90° depuis la dernière réunion du Conseil de Sécurité, tenue le 30 avril 2009, lors de l’adoption de la résolution 1871. Dans cette séance, l’administration Obama n’a pas soutenu la proposition d’autonomie, contrairement à ce que faisait l’administration Bush. Dans les déclarations de l’ambassadeur américaine, après l’adoption de cette résolution, il n’y avait aucune allusion au plan d’autonomie marocain. Lors des débats du projet de la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, tous les membres étaient d’accord avec la nécessité d’élargir les compétences de la MINURSO pour le contrôle des droits humains dans ce territoire.

    La résolution 1871 ouvre une nouvelle perspective inédite jusqu’à maintenant. Le conflit du Sahara, avec l’avènement d’Obama, a gagné, en plus de sa dimension décolonisatrice, une dimension humaine.

    Les atouts sur lesquels compte le Maroc pour gagner le soutient d’Obama ne vont pas plus loin que les relations historiques de ce pays avec les Etats-Unis et l’action des lobbies dans le Congrès américain, action basée sur la peur et la propagande de la menace terroriste. Seulement, fait décevant pour le Maroc et ses alliés, Obama n’a pas prononcé le mot « terrorisme » une seule fois dans son discours au Caire.

    Les atouts sahraouis? Le conflit du Sahara Occidental est un problème de décolonisation. Le droit à l’autodétermination est la seule solution préconisée par l’ONU. La RASD est membre à part entière de l’Union Africaine et l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme reste un principe sacro-saint pour la sécurité et le bon voisinage en Afrique.

    Le Maroc peut se vanter de ses relations d’amitié historiques avec les EEUU, mais il ne peut plus compter sur leur soutien à ses revendications expansionnistes parce que le locataire de la Maison Blanche a décidé de couper avec les méthodes néfastes du passé pour restaurer la confiance de la communauté internationale. Et celle-ci affronte les défis du gouvernement marocain depuis plus de 34 ans.

    Avec la fermeture de la prison de Guantanamo, le nouveau président a honoré une promesse électorale, mais il a surtout envoyé un message très clair à l’intention du reste du monde : les États-Unis sont de nouveau déterminés à respecter le droit international, qu’ils avaient traité par le mépris pendant les huit années de la présidence de George W. Bush, et entendent restaurer leur stature morale.

  • La grande magie illusionniste de Mohamed VI

    Par Lafdal Cheikh

    Driss Chahtane, le directeur de l’hebdomadaire arabophone marocain « ALMICHAAL », a reçu une convocation du tribunal de première instance à Casablanca, suite à une requête, émanant d’une association dénommée « Association de défense des intérêts de la famille Amahzoune Mouha Ouhamou Zayani » accusant le directeur de l’hebdomadaire « ALMICHAAL » de diffamation à l’encontre de « Hafssa Amahzoune » la tante du roi Mohamed 6, insérée dans le dossier paru il y’a presque six mois dans lequel, le journal faisait part des tortures, menaces et mauvais traitements infligés par les sbires de Hafsa, sœur de la mère de Mohamed VI, Lalla Latifa, à plusieurs citoyens marocains. Parmi ses victimes, Fatima Sabiri, qui a reçu plusieurs coups de couteau. Le requerrant demande un dédommagement d’une valeur de 100 millions de centimes (100 000 euros) et l’interdiction du directeur de l’hebdomadaire ALMICHAAL d’exercer le métier de journaliste. L’ouverture du procès a été fixée le 16-6-2009.

    La presse marocaine et les milieux démocratiques sont scandalisés par ces pratiques. « Demander 100.000 euros à un journal au Maroc est une tentative de le liquider ou le condamner à la peine capitale, surtout si cela vient d’un parent du roi », déclare Hossein Majdoubi, ancien journaliste marocain correspondant de plusieurs médias internationaux et résident en Espagne.Une amende aussi exorbitante obligerait le journal à fermer.

    Al Michaâl fut l’une des premières tribunes qui informèrent des agissements de la tante du roi et ses proches dans la zone de Khenifra. « Ce qui explique la persécution actuelle », affirme le journaliste.

    L’affaire de la tante du souverain est une preuve du comportement féodal existant au Maroc. L’Etat de droit ne concerne pas la famille du roi. Ils ne respectent pas les règles sociales et les lois  imposées aux citoyens ne les affectent pas. En plus de recevoir des salaires ad vitam, ils disposent de fortunes souvent faites avec des méthodes frauduleuses, ils importent et exportent ce qui les chantent sans se tenir aux lois douanières ou commerciales, ils sont exonérés d’impôts et ils ont toutes les facilités pour s a’approprier des biens publics au profit personnel. L’ensemble des membres de la famille royale, à l’exception de quelques cas connus de tous, forment une sorte de caste d’intouchables.

    Rappelons qu’il y a plusieurs mois (le 9 septembre 2008), le mari de la tante du roi (civil sensé ne pas être armé selon la loi marocaine), Hassan Yacoubi , a dégainé un pistolet pour tirer sur un policier de la circulation qui l’avait arrêté pour non-respect flagrant du code de la route. Le policier a passé des semaines dans une clinique alors qu’il n’y a eu aucune poursuite judiciaire contre l’agresseur, interné en asile psychiatrique. Il serait atteint du syndrome de Korsakoff, une autre manière de dire le syndrome du Makhzen.

    Dans cette ambiance malsaine, la communauté internationale demande au peuple du Sahara Occidentale de faire confiance au gouvernement marocain. Un gouvernement pour lesquels les mesures de confiance ne vont pas au-delà de la soumission aux ambitions expansionnistes, l’humiliation, la répression, la torture, sans oublier de baiser la main du roi à chaque fois que les citoyens sahraouis sont embrigadés pour manifester une fausse allégeance à la couronne. Le baisemain, un geste très bien maîtrisé par Mohamed Cheikh Biadillah, le nouveau guignol du palais appelé à diriger le PAM, le dernier tour de magie de Mohamed V. Un homme sans aucune conscience, hypocrite, égoïste, un renégat qui n’a jamais connu le domaine de l’honnêteté et la loyauté si ce n’est envers ceux qui ont rempli sa poche au détriment de la misère des sahraouis et du peuple marocain. Rappelons-nous que dans les années 70, il a été recruté par les services marocains pour infiltrer les premières réunions du groupe fondateur du Front Polisario. Avant même la création officielle du mouvement indépendantiste sahraoui, les services secrets du roi avaient recueilli toutes les informations et détails sur ces réunions, plan d’action et stratégie de la guerre de libération contre l’occupant espagnol. Tout cela grâce à un indicateur chevronné : Mohamed Cheikh Biadillah. Aujourd’hui, il est bien récompensé et poursuit son ignoble action contre son peuple.

    Dans le cadre de la comédie makhzénienne des élections communales de juin 2009, ce traître se présentera comme candidat à la ville de Smara, la capitale culturelle du Sahara Occidental. Dans des élections démocratiques et transparentes, ce personnage, connu pour son opportunisme, son despotisme, et son obsession pour la fortune, n’aurait aucune chance d’être élu. Seulement, au royaume chérifien, tout le monde sait que, grâce au piston du ministère de l’intérieur, Biadillah, non seulement sera élu, mais en plus il aura l’un des meilleurs scores.

    La fraude électorale bien intégrée dans les mœurs politiques du pays, est au rendez vous de toutes le sélections.

    Les élections n’ont pas pour objet de choisir les dirigeants, car le choix se fait avant et ailleurs, mais seulement de tenter de les légitimer. Le Marocain ne peut avoir des droits la où il n’est pas élevé d’abord à la dignité de citoyen.

    C’est cela le vieux nouveau Maroc, un maquillage qui tombe à chaque fois que les intérêts du roi et de sa famille sont menacés.

  • Qui sème la haine récolte la rage

    Dans toutes les situations de crise, de troubles ou de guerre, la désinformation et la propagande ont toujours été utilisées pour mobiliser les foules et tromper l’ennemi. Mais aujourd’hui, les médias sont devenus beaucoup plus sophistiqués qu’autrefois, et le « bourrage de crâne » a fait place à de véritables tueurs armés de journaux, revues, agences de presse, sites web, télévision, radio, etc.

    Depuis la guerre des sables, en 1962, Hassan II a développé une campagne haineuse dans les médias chérifiens pour monter le peuple marocain contre son frère algérien. 

    Les premiers prisonniers de guerre marocains, capturés par l’Armée de Libération Populaire Sahraouie dans la bataille d’Amgala, en février 1976, à la question de « qu’est-ce que vous êtes venus faire au Sahara? », ils répondaient : « On nous a dit qu’il n’y avait que des algériens devant nous. Qu’il n’y avait pas de sahraouis contre le Maroc ». Voilà l’idée que Hassan II avait trouvé pour pousser le peuple marocain à accepter de faire la guerre au peuple sahraoui. Le roi du Maroc n’a pas eu le courage de dire aux marocains qu’ils vont devoir affronter des sahraouis qui veulent l’indépendace du Sahara Occidental et qui refusent de porter la nationalité marocaine.

    Ce type de campagne peut générer des conséquences néfastes sur les peuples de la région. Les médias marocains contribuent amplement à la prolifération de la haine entre les deux peuples pour justifier la faiblesse de l’Etat marocain et son manque de courage pour mettre fin au conflit du Sahara Occidental. Un conflit dont le peuple marocain souffre les conséquences depuis plus de 34 ans.

    En feuilletant la presse marocaine, l’officielle en particulier comme Le Matin, les insultes, tout genre de qualificatifs et propos outrageants lancés à la figure des sahraouis qui s’opposent à l’occupation marocaine, l’on se rend compte de la haine alimentée envers ce peuple aussi et du volume de la désinformation pour maintenir le peuple marocain dans l’ignorance totale de tout ce qui se passe dans l’ancienne colonie espagnole.

    Au Maroc, les moyens de presse sont utilisés pour créer, maintenir et alimenter la haine contre les sahraouis en les califiant de tous les mots : « frères de leurs chameaux, Aareibate (arabe en péjoratif), mercenaires, séquestrés, trafiquants, malfaiteurs, terroristes, stipendiés… Voilà tout ce que mérite ce valeureux peuple aux yeux des journalistes marocains.

    Le presse marocaine doit refuser de cautionner cette hystérie orchestrée par les autorités marocaines depuis plus de 34 ans pour camoufler leur incapacité à répondre aux attentes du peuple marocain et instaurer la paix et la prospérité dans la région.

     

    Cette culture de la haine est irriguée tous les jours par le palais et son élite opportuniste est derrière toutes les croisades entreprises par le Maroc, que ce soit contre la Mauritanie, l’Algérie, le Sahara Occidental, et elle a fait beaucoup de victimes innocentes parmi le peuple marocain.

    C’est contre cette haine que le peuple marocain doit se battre, et par conséquent, combattre sa source : Le palais royal et les coulisses du Ministère de l’Intérieur à Rabat. L’amour que les citoyens marocains avouent à leur pays n’est peut être que respectable, mais il ne doit pas impliquer la haine des autres. Leur patriotisme ne doit pas s’exprimer par les velléités envers les autres peuples de la région.

    Un exemple de la haine vouée par le peuple marocain envers son frère, le peuple sahraoui? L’association française APSO Lument a publié le 02 juin un communiqué, dont voici le texte intégral :

    « Communiqué de Presse
    Agression contre le sportif de haut niveau Sahraoui, Salah Eddine Ameidan.
    Samedi 29 Mai, vers 19h lors du meeting international de Pézenas, ville du département de l’Hérault, dans le sud de la France, Salah Eddine Ameidane, sportif de haut niveau Sahraoui, a été agressé par deux hommes d’origine marocaine. L’agression très rapide et accompagnée de propos racistes a eu lieu devant de nombreux témoins et avant la course de 1500 m, à laquelle Salah allait participer. Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée de la Police. Salah souffre de plusieurs blessures au dos. Il n’a pu participer à la compétition. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Pézenas le jour même, et au commissariat d’Avignon ce jour, accompagné du certificat médical attestant l’incapacité temporaire de Salah à la pratique de toute activité physique pendant 15 jours. Les agresseurs ont été identifiés comme d’origine marocaine et vivant dans la ville de Béziers, ville de l’Hérault. »

    La propagande, la désinformation et le mensonge des autorités marocaines concernant tout ce qui est lié au conflit du Sahara Occidental sont responsables de ce genre d’agressions. Ce lavage des cerveaux dans le but de monter le peuple marocain contre les peuples algérien et sahraoui est une pratique connue des plus grandes dictaures de l’histoire. 

  • La grande magie illusionniste de Mohamed VI

    Par Lafdal Cheikh

    Driss Chahtane, le directeur de l’hebdomadaire arabophone marocain « ALMICHAAL », a reçu une convocation du tribunal de première instance à Casablanca, suite à une requête, émanant d’une association dénommée « Association de défense des intérêts de la famille Amahzoune Mouha Ouhamou Zayani » accusant le directeur de l’hebdomadaire « ALMICHAAL » de diffamation à l’encontre de « Hafssa Amahzoune » la tante du roi Mohamed 6, insérée dans le dossier paru il y’a presque six mois dans lequel, le journal faisait part des tortures, menaces et mauvais traitements infligés par les sbires de Hafsa, sœur de la mère de Mohamed VI, Lalla Latifa, à plusieurs citoyens marocains. Parmi ses victimes, Fatima Sabiri, qui a reçu plusieurs coups de couteau. Le requerrant demande un dédommagement d’une valeur de 100 millions de centimes (100 000 euros) et l’interdiction du directeur de l’hebdomadaire ALMICHAAL d’exercer le métier de journaliste. L’ouverture du procès a été fixée le 16-6-2009.

    La presse marocaine et les milieux démocratiques sont scandalisés par ces pratiques. « Demander 100.000 euros à un journal au Maroc est une tentative de le liquider ou le condamner à la peine capitale, surtout si cela vient d’un parent du roi », déclare Hossein Majdoubi, ancien journaliste marocain correspondant de plusieurs médias internationaux et résident en Espagne.Une amende aussi exorbitante obligerait le journal à fermer.

    Al Michaâl fut l’une des premières tribunes qui informèrent des agissements de la tante du roi et ses proches dans la zone de Khenifra. « Ce qui explique la persécution actuelle », affirme le journaliste.

    L’affaire de la tante du souverain est une preuve du comportement féodal existant au Maroc. L’Etat de droit ne concerne pas la famille du roi. Ils ne respectent pas les règles sociales et les lois  imposées aux citoyens ne les affectent pas. En plus de recevoir des salaires ad vitam, ils disposent de fortunes souvent faites avec des méthodes frauduleuses, ils importent et exportent ce qui les chantent sans se tenir aux lois douanières ou commerciales, ils sont exonérés d’impôts et ils ont toutes les facilités pour s a’approprier des biens publics au profit personnel. L’ensemble des membres de la famille royale, à l’exception de quelques cas connus de tous, forment une sorte de caste d’intouchables.

    Rappelons qu’il y a plusieurs mois (le 9 septembre 2008), le mari de la tante du roi (civil sensé ne pas être armé selon la loi marocaine), Hassan Yacoubi , a dégainé un pistolet pour tirer sur un policier de la circulation qui l’avait arrêté pour non-respect flagrant du code de la route. Le policier a passé des semaines dans une clinique alors qu’il n’y a eu aucune poursuite judiciaire contre l’agresseur, interné en asile psychiatrique. Il serait atteint du syndrome de Korsakoff, une autre manière de dire le syndrome du Makhzen.

    Dans cette ambiance malsaine, la communauté internationale demande au peuple du Sahara Occidentale de faire confiance au gouvernement marocain. Un gouvernement pour lesquels les mesures de confiance ne vont pas au-delà de la soumission aux ambitions expansionnistes, l’humiliation, la répression, la torture, sans oublier de baiser la main du roi à chaque fois que les citoyens sahraouis sont embrigadés pour manifester une fausse allégeance à la couronne. Le baisemain, un geste très bien maîtrisé par Mohamed Cheikh Biadillah, le nouveau guignol du palais appelé à diriger le PAM, le dernier tour de magie de Mohamed V. Un homme sans aucune conscience, hypocrite, égoïste, un renégat qui n’a jamais connu le domaine de l’honnêteté et la loyauté si ce n’est envers ceux qui ont rempli sa poche au détriment de la misère des sahraouis et du peuple marocain. Rappelons-nous que dans les années 70, il a été recruté par les services marocains pour infiltrer les premières réunions du groupe fondateur du Front Polisario. Avant même la création officielle du mouvement indépendantiste sahraoui, les services secrets du roi avaient recueilli toutes les informations et détails sur ces réunions, plan d’action et stratégie de la guerre de libération contre l’occupant espagnol. Tout cela grâce à un indicateur chevronné : Mohamed Cheikh Biadillah. Aujourd’hui, il est bien récompensé et poursuit son ignoble action contre son peuple.

    Dans le cadre de la comédie makhzénienne des élections communales de juin 2009, ce traître se présentera comme candidat à la ville de Smara, la capitale culturelle du Sahara Occidental. Dans des élections démocratiques et transparentes, ce personnage, connu pour son opportunisme, son despotisme, et son obsession pour la fortune, n’aurait aucune chance d’être élu. Seulement, au royaume chérifien, tout le monde sait que, grâce au piston du ministère de l’intérieur, Biadillah, non seulement sera élu, mais en plus il aura l’un des meilleurs scores.

    La fraude électorale bien intégrée dans les mœurs politiques du pays, est au rendez vous de toutes le sélections.

    Les élections n’ont pas pour objet de choisir les dirigeants, car le choix se fait avant et ailleurs, mais seulement de tenter de les légitimer. Le Marocain ne peut avoir des droits la où il n’est pas élevé d’abord à la dignité de citoyen.

    C’est cela le vieux nouveau Maroc, un maquillage qui tombe à chaque fois que les intérêts du roi et de sa famille sont menacés.