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  • Qui sème la haine récolte la rage

    Dans toutes les situations de crise, de troubles ou de guerre, la désinformation et la propagande ont toujours été utilisées pour mobiliser les foules et tromper l’ennemi. Mais aujourd’hui, les médias sont devenus beaucoup plus sophistiqués qu’autrefois, et le « bourrage de crâne » a fait place à de véritables tueurs armés de journaux, revues, agences de presse, sites web, télévision, radio, etc.

    Depuis la guerre des sables, en 1962, Hassan II a développé une campagne haineuse dans les médias chérifiens pour monter le peuple marocain contre son frère algérien. 

    Les premiers prisonniers de guerre marocains, capturés par l’Armée de Libération Populaire Sahraouie dans la bataille d’Amgala, en février 1976, à la question de « qu’est-ce que vous êtes venus faire au Sahara? », ils répondaient : « On nous a dit qu’il n’y avait que des algériens devant nous. Qu’il n’y avait pas de sahraouis contre le Maroc ». Voilà l’idée que Hassan II avait trouvé pour pousser le peuple marocain à accepter de faire la guerre au peuple sahraoui. Le roi du Maroc n’a pas eu le courage de dire aux marocains qu’ils vont devoir affronter des sahraouis qui veulent l’indépendace du Sahara Occidental et qui refusent de porter la nationalité marocaine.

    Ce type de campagne peut générer des conséquences néfastes sur les peuples de la région. Les médias marocains contribuent amplement à la prolifération de la haine entre les deux peuples pour justifier la faiblesse de l’Etat marocain et son manque de courage pour mettre fin au conflit du Sahara Occidental. Un conflit dont le peuple marocain souffre les conséquences depuis plus de 34 ans.

    En feuilletant la presse marocaine, l’officielle en particulier comme Le Matin, les insultes, tout genre de qualificatifs et propos outrageants lancés à la figure des sahraouis qui s’opposent à l’occupation marocaine, l’on se rend compte de la haine alimentée envers ce peuple aussi et du volume de la désinformation pour maintenir le peuple marocain dans l’ignorance totale de tout ce qui se passe dans l’ancienne colonie espagnole.

    Au Maroc, les moyens de presse sont utilisés pour créer, maintenir et alimenter la haine contre les sahraouis en les califiant de tous les mots : « frères de leurs chameaux, Aareibate (arabe en péjoratif), mercenaires, séquestrés, trafiquants, malfaiteurs, terroristes, stipendiés… Voilà tout ce que mérite ce valeureux peuple aux yeux des journalistes marocains.

    Le presse marocaine doit refuser de cautionner cette hystérie orchestrée par les autorités marocaines depuis plus de 34 ans pour camoufler leur incapacité à répondre aux attentes du peuple marocain et instaurer la paix et la prospérité dans la région.

     

    Cette culture de la haine est irriguée tous les jours par le palais et son élite opportuniste est derrière toutes les croisades entreprises par le Maroc, que ce soit contre la Mauritanie, l’Algérie, le Sahara Occidental, et elle a fait beaucoup de victimes innocentes parmi le peuple marocain.

    C’est contre cette haine que le peuple marocain doit se battre, et par conséquent, combattre sa source : Le palais royal et les coulisses du Ministère de l’Intérieur à Rabat. L’amour que les citoyens marocains avouent à leur pays n’est peut être que respectable, mais il ne doit pas impliquer la haine des autres. Leur patriotisme ne doit pas s’exprimer par les velléités envers les autres peuples de la région.

    Un exemple de la haine vouée par le peuple marocain envers son frère, le peuple sahraoui? L’association française APSO Lument a publié le 02 juin un communiqué, dont voici le texte intégral :

    « Communiqué de Presse
    Agression contre le sportif de haut niveau Sahraoui, Salah Eddine Ameidan.
    Samedi 29 Mai, vers 19h lors du meeting international de Pézenas, ville du département de l’Hérault, dans le sud de la France, Salah Eddine Ameidane, sportif de haut niveau Sahraoui, a été agressé par deux hommes d’origine marocaine. L’agression très rapide et accompagnée de propos racistes a eu lieu devant de nombreux témoins et avant la course de 1500 m, à laquelle Salah allait participer. Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée de la Police. Salah souffre de plusieurs blessures au dos. Il n’a pu participer à la compétition. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Pézenas le jour même, et au commissariat d’Avignon ce jour, accompagné du certificat médical attestant l’incapacité temporaire de Salah à la pratique de toute activité physique pendant 15 jours. Les agresseurs ont été identifiés comme d’origine marocaine et vivant dans la ville de Béziers, ville de l’Hérault. »

    La propagande, la désinformation et le mensonge des autorités marocaines concernant tout ce qui est lié au conflit du Sahara Occidental sont responsables de ce genre d’agressions. Ce lavage des cerveaux dans le but de monter le peuple marocain contre les peuples algérien et sahraoui est une pratique connue des plus grandes dictaures de l’histoire. 

  • Il est temps de retourner à la raison

    Le Maroc se prépare, une fois de plus, à organiser les éléctions communales du 12 juin dans l’ambiance à laquelle les autorités marocaines nous ont accoutumés : Tricherie, corruption, clientélisme, chantage, pressions de tout genre, répression… au Maroc de Mohamed VI tous les moyens sont bons pour arriver au sommet et plaire le Commandeur des Croyants. 

    Cependant, ce qui est étonnant c’est l’absence du roi dans un rendez-vous aussi important, surtout si l’on tient en compte les faibles participations dans les législatives de 2007. Au lieu d’animer la scène politique et encourager les citoyens à participer dans la vie politique de leur pays, Mohamed VI se trouve en France pour couler des bons jours loin de tout ce qui peut perturber ses loisirs estivaux.

     Pourtant, le Maroc n’a jamais eu autant de sueurs froides à cause du conflit du Sahara Occidental. Il a été épinglé par toutes les organisations internationales des droits de l’homme qui ont demandé que la MINURSO puisse surveiller la situation humaine dans la région. Le Conseil de Sécurité a refusé le faux plan d’autonomie et a désigné un nouvel représentant spécial, christopher Ross pour chercher « une solution mutuellement acceptable et basée sur le droit d’autodétermination du peuple sahraoui ». L’ONU n’a pas l’intention d’imposer les solutions franco-marocaines au Front Polisario et la légalité internationale est au rendez-vous après le départ du controversé président américain, George Bush. C’est là une évolution indéniablement favorable au peuple sahraoui, dont les jalons avient déjà été posés par les tours de Christopher Ross et Condoleeza Rice dans la région nordafricaine.

    Les pressions sur le Maroc sont toujours de mise. Il doit se rendre à l’évidence. Le peuple sahraoui est là, ses victoires militaires et diplomatiques sont devenues légende et les combattants sahraouis prêts à les défendre avec tous les moyens, y compris le retour aux armes.

    Chritopher Ross est en train de préparer les rencontres informels entre les deux parties pour préparer le 5ème round des négociations qui, normalement, devrait être l’un des derniers avant de clôre définitivement ce dossier qui n’a que trop duré, selon toutes les instances internationales. Et c’est là, le hic. Le Conseil de Sécurité n’a plus de patience pour permettre encore des manœuvres dilatoires marocaines et il n’est pas près d’accepter les nouvelles définitions du droit d’autodétermination que l’administration marocaine essaie d’imposer à la communauté internationale. La France ne pourra faire grand chose après le report de la visite du président Bouteflika à l’Ellysée, report dû, affirme-t-on, à l’ingérence française directe dans le conflit sahraoui. Le France devra choisir entre courir derrière les mirages expansionistes marocains ou le retour à la raison en prônant une politique de neutralité positive et en encourageant la recherche d’une solution juste et définitive pour le problème.

     Depuis 1991, date de l’instauration du cessez-le-feu, mais aussi la date où le Maroc a subi la plus grande défaite militaire de son histoire, défaite qui l’a contraint à chercher d’autres moyens pour annexionner le Sahara Occidental, par des moyens pacifiques cette fois-ci, en s’appuyant sur son allié français, il s’était fait une spécialité d’imposer une autonomie qui a déjà été refusée aux communautés du Rif et du Souss. Le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas le cas échéant à recourir au dénigrement du Front Polisario, du peuple sahraoui et de l’Algérie. Et surtout à crier au loup. 

  • Il est temps de retourner à la raison

    Le Maroc se prépare, une fois de plus, à organiser les éléctions communales du 12 juin dans l’ambiance à laquelle les autorités marocaines nous ont accoutumés : Tricherie, corruption, clientélisme, chantage, pressions de tout genre, répression… au Maroc de Mohamed VI tous les moyens sont bons pour arriver au sommet et plaire le Commandeur des Croyants. 

    Cependant, ce qui est étonnant c’est l’absence du roi dans un rendez-vous aussi important, surtout si l’on tient en compte les faibles participations dans les législatives de 2007. Au lieu d’animer la scène politique et encourager les citoyens à participer dans la vie politique de leur pays, Mohamed VI se trouve en France pour couler des bons jours loin de tout ce qui peut perturber ses loisirs estivaux.

     Pourtant, le Maroc n’a jamais eu autant de sueurs froides à cause du conflit du Sahara Occidental. Il a été épinglé par toutes les organisations internationales des droits de l’homme qui ont demandé que la MINURSO puisse surveiller la situation humaine dans la région. Le Conseil de Sécurité a refusé le faux plan d’autonomie et a désigné un nouvel représentant spécial, christopher Ross pour chercher « une solution mutuellement acceptable et basée sur le droit d’autodétermination du peuple sahraoui ». L’ONU n’a pas l’intention d’imposer les solutions franco-marocaines au Front Polisario et la légalité internationale est au rendez-vous après le départ du controversé président américain, George Bush. C’est là une évolution indéniablement favorable au peuple sahraoui, dont les jalons avient déjà été posés par les tours de Christopher Ross et Condoleeza Rice dans la région nordafricaine.

    Les pressions sur le Maroc sont toujours de mise. Il doit se rendre à l’évidence. Le peuple sahraoui est là, ses victoires militaires et diplomatiques sont devenues légende et les combattants sahraouis prêts à les défendre avec tous les moyens, y compris le retour aux armes.

    Chritopher Ross est en train de préparer les rencontres informels entre les deux parties pour préparer le 5ème round des négociations qui, normalement, devrait être l’un des derniers avant de clôre définitivement ce dossier qui n’a que trop duré, selon toutes les instances internationales. Et c’est là, le hic. Le Conseil de Sécurité n’a plus de patience pour permettre encore des manœuvres dilatoires marocaines et il n’est pas près d’accepter les nouvelles définitions du droit d’autodétermination que l’administration marocaine essaie d’imposer à la communauté internationale. La France ne pourra faire grand chose après le report de la visite du président Bouteflika à l’Ellysée, report dû, affirme-t-on, à l’ingérence française directe dans le conflit sahraoui. Le France devra choisir entre courir derrière les mirages expansionistes marocains ou le retour à la raison en prônant une politique de neutralité positive et en encourageant la recherche d’une solution juste et définitive pour le problème.

     Depuis 1991, date de l’instauration du cessez-le-feu, mais aussi la date où le Maroc a subi la plus grande défaite militaire de son histoire, défaite qui l’a contraint à chercher d’autres moyens pour annexionner le Sahara Occidental, par des moyens pacifiques cette fois-ci, en s’appuyant sur son allié français, il s’était fait une spécialité d’imposer une autonomie qui a déjà été refusée aux communautés du Rif et du Souss. Le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas le cas échéant à recourir au dénigrement du Front Polisario, du peuple sahraoui et de l’Algérie. Et surtout à crier au loup. 

  • La mythomanie marocaine

    Par Andala Breika

    On ment pour cacher une réalité ou en créer une, pour s’économiser l’effort d’une explication, pour se protéger soi-même ou un autre, pour obtenir des privilèges, des faveurs, des avantages, on ment pour se valoriser, entretenir chez les autres une image idéalisée de soi-même, souvent très loin de la réalité. Parfois l’illusion construite dans le mensonge est si parfaite qu’on commence à y croire, comme menteur. On se ment alors à soi-même. À ce stade, on glisse vers la pathologie: la mythomanie. C’est le système maniaque de la menterie qui s’énonce sans contrôle. Les mythomanes demeurent de mauvais menteurs car les bons savent doser.

    La tâche qui le goubernement s’est donnée dans le but de projetter une image extérieure d’un Maroc moderne, stable, démocratique et respectueux des droits de l’homme est une mission qui s’est avérée impossible à cause de la réalité quotiedienne. Cela a conduit les responsables marocains à devenir des véritables professionnels de la mythomanie.

    Premier mensonge : « Le Maroc change »

    « Le Maroc change! ». Depuis quelque années, cette formule qui ressemble étrangement à un slogan de campagne électorale est sur toutes les lèvres. Le gouvernement et les autorités du pays l’utilisent sans cesse. Selon eux, grâce à l’avènement du nouveau millénaire et le changement de monarque, le Maroc serait entré de plein-pied dans la modernité. Les experts internationaux usent également sans modération de cette affirmation. Chaque fois qu’ils sont interrogés, ils n’hésitent pas à déclarer que le progrès répand désormais ses bienfaits sur l’ensemble du pays. Dès lors, l’information se propage dans toutes les rédactions. Repris avec empressement par la presse et les médias, relayé et diffusé à toute la planète via Internet, ce mensonge est en passe de devenir une vérité absolue. Alors que la réalité vécue par les citoyens est faite de misère criante, d’inégalités sociales flagrantes et d’injustices évidentes. La justice incarcère des citoyens pour outrage à la personne du roi, la police frappe et arrête systématiquement les participants aux manifestations, la RTM, même devenue Al Aoula, continue d’ouvrir invariablement ses journaux d’informations sur les activités royales (avant, dans le générique du téléjournal on voyait Hassan II sur son cheval blanc. Mais comme Mohamed VI n’aime pas beaucoup les chavaux, ils pourraient mettre son image sur un jetski). La pratique de la torture est largement répandue dans les prisons et les commissariats du pays. Les autorités marocaines accusées de participer au programme américain de transferts illégaux de prisonniers. Sinistre réalité ! Le Maroc est toujours considéré comme un pays où les services de sécurité pratiquent la torture. Tout le monde est unanime là-dessus : amnesty International, Human Rights Watch, Commission NNUU à Génève, Parlement Européen…) Les sites webs du Journal Hebdo, Nichane, Al Watan alan, Youtube… censurés. Ceux qui croient ou qui prétendent croire que le Maroc change mettent sur le compte des vieilles habitudes toute atteinte aux libertés fondamentales. Ils expliquent qu’il est difficile de changer les mentalités. Ils tentent de démontrer combien les réflexes du passé, dont eux aussi affirment vouloir se débarrasser, sont ancrés dans la société. Ils oublient qu’à force de se répéter, les réflexes finissent par devenir des habitudes. Chaque année, la justice prononce des interdictions de parution et condamne des journalistes à des peines de prison et des amendes exhorbitantes conduisant directement à la faillite. Les plus optimistes, ceux qui ne perdent pas espoir et persistent à croire en des jours meilleurs – y voient une embellie quand les peines prononcées sont assorties de sursis. Bien maigre consolation !

    Le retour massif des Marocains résidents à l’étranger lors de la période estivale attisera les envies de départs de ceux, nombreux, qui ne se voient plus vivre chez eux. Au bout du compte, un changement majeur s’opère : à défaut d’éclaircie, le ciel s’assombrit. Les petits métiers – porteurs de précarité – se développent. Le « système D » et la solidarité pour échapper à la pauvreté demeurent les seules solutions pour lutter contre la paupérisation. Pis, des diplômés « Bac + 2 » et même « Bac + 4 » finissent comme opérateurs téléphoniques dans des centrales d’appels. Et Tandis que les partis traditionnels n’ont plus aucune crédibilité chez le citoyen marocain, les partis islamistes sont entrés en scène et s’engouffrent en promettant remporter les élections communales. A moins que l’entrée spectaculaire du PAM fasse de vrais miracles.

    Deuxième mensonge : le terrorisme

    N’importe quelle manifestation pacifique reprimée par la force, ses participants sont immédiatement dénoncés comme des fauteurs de trouble-fêtes. Le militant des droits humain Amazigh, victime de la grossière accusation de complot avec les services secreta espagnols. Un vif souvenir de l’époque de Hassan II! Les militants sahraouis sont accusés de pratiquer le terrorisme dans les universités et dans les villes occupés du Sahara Occidental et condamnés à des années de prison parmi les délinquants d’ordre commun. Les fausses accusations sont le seul moyen que l’administration a trouvées pour réprimer l’Intifada dans les villes sahraouies.

    La mythomanie marocaine va plus loin encore jusqu’à prétendre que le Front Polisario a des liaisons avec la nébuleuses d’Al Qaida dans le Sahel. Une nébuleuse qui ne va pas au-delà d’une poignée de trafiquants de cigarettes « Marlboro » dont le seul but est l’enrichissement à travers le kidnapping de touristes européens.

    Le Maroc, en accusant les sahraouis de terroristes, veut faire croire au monde que la stabilité et la sécurité du pays passe par l’occupation du Sahara Occidental alors que la réalité c’est que le terreau favori de l’intégrisme est la pauvreté et l’injustice, les deux maladies chroniques du Maroc de Mohamed VI.

    La menace integriste (réelle ou inventée)est un alibi pour imposer le fait accompli de l’occupation illégale du Sahara Occidental et pour effrayer les forces libérales et progressistes et de se poser en rempart contre des forces politiques que ces mêmes régimes ont parfois soutenu.

    Mais les responsables marocains oublient que celui qui dit un mensonge ne prévoit point le travail qu’il entreprend; car il faudra qu’il en invente mille autres pour soutenir le premier.

    D’autres mensonges ? La série de démantèlements de réseaux terroristes. Ma menace communiste à Sidi Ifni. La spécifité marocaine, plat chaud servi pour accéder au statut avancé avec l’UE. La crise financière internationale n’a eu que de faibles répercussions sur le Maroc. En 2010 il n’y aura plus de chômeur, plus de mendiants, tous les marocains vont travailler dans le tourisme, ils auront tous accès aux soins gratuits…etc…etc…

    Cependant, le menteur finit toujours par être dépassé par ses mensonges, comme le dit si bien un certain poète anonyme : Le menteur finit par être dépassé par tous les mensonges qu’il a forgés , laissant entrevoir les contradictions, de toutes ses erreurs d’inattention, les cartes truquées vont bientôt s’écrouler, et le menteur sera enfin dévoilé.

  • La mythomanie marocaine

    Par Andala Breika

    On ment pour cacher une réalité ou en créer une, pour s’économiser l’effort d’une explication, pour se protéger soi-même ou un autre, pour obtenir des privilèges, des faveurs, des avantages, on ment pour se valoriser, entretenir chez les autres une image idéalisée de soi-même, souvent très loin de la réalité. Parfois l’illusion construite dans le mensonge est si parfaite qu’on commence à y croire, comme menteur. On se ment alors à soi-même. À ce stade, on glisse vers la pathologie: la mythomanie. C’est le système maniaque de la menterie qui s’énonce sans contrôle. Les mythomanes demeurent de mauvais menteurs car les bons savent doser.

    La tâche qui le goubernement s’est donnée dans le but de projetter une image extérieure d’un Maroc moderne, stable, démocratique et respectueux des droits de l’homme est une mission qui s’est avérée impossible à cause de la réalité quotiedienne. Cela a conduit les responsables marocains à devenir des véritables professionnels de la mythomanie.

    Premier mensonge : « Le Maroc change »

    « Le Maroc change! ». Depuis quelque années, cette formule qui ressemble étrangement à un slogan de campagne électorale est sur toutes les lèvres. Le gouvernement et les autorités du pays l’utilisent sans cesse. Selon eux, grâce à l’avènement du nouveau millénaire et le changement de monarque, le Maroc serait entré de plein-pied dans la modernité. Les experts internationaux usent également sans modération de cette affirmation. Chaque fois qu’ils sont interrogés, ils n’hésitent pas à déclarer que le progrès répand désormais ses bienfaits sur l’ensemble du pays. Dès lors, l’information se propage dans toutes les rédactions. Repris avec empressement par la presse et les médias, relayé et diffusé à toute la planète via Internet, ce mensonge est en passe de devenir une vérité absolue. Alors que la réalité vécue par les citoyens est faite de misère criante, d’inégalités sociales flagrantes et d’injustices évidentes. La justice incarcère des citoyens pour outrage à la personne du roi, la police frappe et arrête systématiquement les participants aux manifestations, la RTM, même devenue Al Aoula, continue d’ouvrir invariablement ses journaux d’informations sur les activités royales (avant, dans le générique du téléjournal on voyait Hassan II sur son cheval blanc. Mais comme Mohamed VI n’aime pas beaucoup les chavaux, ils pourraient mettre son image sur un jetski). La pratique de la torture est largement répandue dans les prisons et les commissariats du pays. Les autorités marocaines accusées de participer au programme américain de transferts illégaux de prisonniers. Sinistre réalité ! Le Maroc est toujours considéré comme un pays où les services de sécurité pratiquent la torture. Tout le monde est unanime là-dessus : amnesty International, Human Rights Watch, Commission NNUU à Génève, Parlement Européen…) Les sites webs du Journal Hebdo, Nichane, Al Watan alan, Youtube… censurés. Ceux qui croient ou qui prétendent croire que le Maroc change mettent sur le compte des vieilles habitudes toute atteinte aux libertés fondamentales. Ils expliquent qu’il est difficile de changer les mentalités. Ils tentent de démontrer combien les réflexes du passé, dont eux aussi affirment vouloir se débarrasser, sont ancrés dans la société. Ils oublient qu’à force de se répéter, les réflexes finissent par devenir des habitudes. Chaque année, la justice prononce des interdictions de parution et condamne des journalistes à des peines de prison et des amendes exhorbitantes conduisant directement à la faillite. Les plus optimistes, ceux qui ne perdent pas espoir et persistent à croire en des jours meilleurs – y voient une embellie quand les peines prononcées sont assorties de sursis. Bien maigre consolation !

    Le retour massif des Marocains résidents à l’étranger lors de la période estivale attisera les envies de départs de ceux, nombreux, qui ne se voient plus vivre chez eux. Au bout du compte, un changement majeur s’opère : à défaut d’éclaircie, le ciel s’assombrit. Les petits métiers – porteurs de précarité – se développent. Le « système D » et la solidarité pour échapper à la pauvreté demeurent les seules solutions pour lutter contre la paupérisation. Pis, des diplômés « Bac + 2 » et même « Bac + 4 » finissent comme opérateurs téléphoniques dans des centrales d’appels. Et Tandis que les partis traditionnels n’ont plus aucune crédibilité chez le citoyen marocain, les partis islamistes sont entrés en scène et s’engouffrent en promettant remporter les élections communales. A moins que l’entrée spectaculaire du PAM fasse de vrais miracles.

    Deuxième mensonge : le terrorisme

    N’importe quelle manifestation pacifique reprimée par la force, ses participants sont immédiatement dénoncés comme des fauteurs de trouble-fêtes. Le militant des droits humain Amazigh, victime de la grossière accusation de complot avec les services secreta espagnols. Un vif souvenir de l’époque de Hassan II! Les militants sahraouis sont accusés de pratiquer le terrorisme dans les universités et dans les villes occupés du Sahara Occidental et condamnés à des années de prison parmi les délinquants d’ordre commun. Les fausses accusations sont le seul moyen que l’administration a trouvées pour réprimer l’Intifada dans les villes sahraouies.

    La mythomanie marocaine va plus loin encore jusqu’à prétendre que le Front Polisario a des liaisons avec la nébuleuses d’Al Qaida dans le Sahel. Une nébuleuse qui ne va pas au-delà d’une poignée de trafiquants de cigarettes « Marlboro » dont le seul but est l’enrichissement à travers le kidnapping de touristes européens.

    Le Maroc, en accusant les sahraouis de terroristes, veut faire croire au monde que la stabilité et la sécurité du pays passe par l’occupation du Sahara Occidental alors que la réalité c’est que le terreau favori de l’intégrisme est la pauvreté et l’injustice, les deux maladies chroniques du Maroc de Mohamed VI.

    La menace integriste (réelle ou inventée)est un alibi pour imposer le fait accompli de l’occupation illégale du Sahara Occidental et pour effrayer les forces libérales et progressistes et de se poser en rempart contre des forces politiques que ces mêmes régimes ont parfois soutenu.

    Mais les responsables marocains oublient que celui qui dit un mensonge ne prévoit point le travail qu’il entreprend; car il faudra qu’il en invente mille autres pour soutenir le premier.

    D’autres mensonges ? La série de démantèlements de réseaux terroristes. Ma menace communiste à Sidi Ifni. La spécifité marocaine, plat chaud servi pour accéder au statut avancé avec l’UE. La crise financière internationale n’a eu que de faibles répercussions sur le Maroc. En 2010 il n’y aura plus de chômeur, plus de mendiants, tous les marocains vont travailler dans le tourisme, ils auront tous accès aux soins gratuits…etc…etc…

    Cependant, le menteur finit toujours par être dépassé par ses mensonges, comme le dit si bien un certain poète anonyme : Le menteur finit par être dépassé par tous les mensonges qu’il a forgés , laissant entrevoir les contradictions, de toutes ses erreurs d’inattention, les cartes truquées vont bientôt s’écrouler, et le menteur sera enfin dévoilé.

  • Obama et le Sahara Occidental

    Par Ayache Mohamed
    Donald Payne, président de la subcomission pour l’Afrique de la Chambre de Représentants des EEUU, reconnaissait hier à Madrid que ce contentieux qui dure depuis 33 ans ne se trouve pas parmi les dossiers qui, selon le gouvernement nordaméricains, réclament son attention urgente. Et encore, il a pronostiqué qu’avec l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche « il y aura des changements » dans le traitement que Washington donne à ce conflit. Il n’a pas précisé lesquels, mais il a rappelé la disposition au « dialogue » et « le compromis avec les droits humains » du président des EEUU.
     Le Congresman démocrate s’est exprimé ainsi lors d’une conférence de presse qui a suivi son intervention dans les III Journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara Occidental, entamés le 26 mai à Madrid sous le titre « Sahara occidental : Internationalisation et droits humains ». Dans leur missive envoyée au président Obama, un groupe de congresmen américains ont souligné l’urgence d’étendre le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme, car, a-t-il observé, « c’est la seule mission de l’ONU qui ne surveille pas ces droits ».
     M. Payne a indiqué, en outre, que ses pairs au Congrès ont rappelé au président Obama l’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) affirmant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que l’ensemble des résolutions de l’ONU en faveur de ce droit. Dans ce cadre, il a souligné que « le droit à l’autodétermination a été un principe sur lequel nous avons établi notre nation, et que toute tentative de s’en éloigner ne servirait ni la paix, ni la stabilité dans la région du Maghreb ».
     La missive n’a pas encore eu de réponse. Un silence que Payne qualifia de « normal » pour un président qui doit aborder des questions « plus urgentes » dans le monde entier et dans le continent africain. Quatre mois après l’installation de Barack Obama à la Maison Blanche, on dirait que l’Obamania est en train de s’éteindre. Surtout au Maroc, où l’on a organisé tout un carnaval d’initiatives pour inviter le président américain a donner son premier speech à Rabat. Quelle désillusion! Il le fera en Egypte. Avec tous les dossiers épineux, ce serait tout à fait compréhensible que la question du Sahara Occidental ne soit pas prioritaire pour Obama. Nonobstant, il affiche une sincère volonté de se débarrasser de tout ce que Bush a laissé comme héritage néfaste. Cette volonté nous laisse espérer des choses meilleures que celles que nous avons eu avec Bush. Naturellement, il faudra s’attendre à ce qu’il fasse des erreurs. Concilier les désirs avec la dure réalité n’est pas une tâche facile. À la différence de Bush, Obama se dit enclin au dialogue. Par ailleurs, il s’est prononcé en faveur du retrait progressif des troupes américaine d’Irak, et cherche à renouer le dialogue avec l’Iran. Il a un capital confiance que n’avait plus son prédécesseur. C’est de bon augure, même si Obama n’a pas de baguette magique.
     Sous le mandat de Bush, la balance américaine penchait plutôt côté marocain sur la question du Sahara. Tous les médias officiels au Maroc avaient répété maintes fois que la position des Etats-Unis ne risque pas de changer en ce qui concerne le conflit du Sahara Occidental. Lors des derniers débats au sein du Conseil de Sécurité, l’ambassadeur américain était loin de donner un intérêt quelconque à l’affaire. Seule la France s’est battue pour les thèses marocaines et contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits humains dans la région.
     L’administration Obama ne s’est pas encore prononcée en faveur du plan d’autonomie marocain malgré le déploiement des lobbys promarocains aux Etats-Unis qui essaient de forcer la main du nouveau président avec le fantôme ressucité de la menace terroriste. Avec la farce du « terrorisme sahélien », certains sénateurs américains, des habitués de la généreuse « hospitalité » des terres marocaines, veulent faire revivre l’ère Bush et éloigner Obama des objectifs qu’il s’est fixés pour rétablir la confiance et le respect des autres pays du monde. Des buts pour lesquels, il semble avoir fait du retour à la légalité internationale son credo.
     Le véritable terrorisme est pratiqué par l’administration marocaine contre les tous les peuples de la région. A cause de l’expansionisme marocain, cette région d’Afrique n’a pas connu le goût de la stabilité depuis 50 ans. D’abord, c’est l’agression militaire contre l’Algérie et le peuple sahraoui. Ensuite, c’est le soutien du ministère de l’intérieur marocain aux infiltrations d’armes et d’islamistes à travers ses frontières pour encourager la déstabilisation de l’Algérie et affaiblir son soutien au Front Polisario. L’autre facette terroriste du régime marocain, c’est la répression sauvage contre les populations civiles marocaine et sahraouie, le bombardement des camps de réfugiés avec des bombes de napalm, de phosphore, des bombes à fragmentation, etc.
     La stabilité en Afrique du Nord, les questions de sécurité, de paix et de développement dans la région font partie des constantes US en termes de politique étrangère. Des questions qui dépassent le périmètre des relations bilatérales et l’intérêt d’un Etat. Au nom de la stabilité, il est impératif d’éteindre les foyers de tension. Obama a bien indiqué qu’il voulait régler le problème iranien diplomatiquement. On peut légitimement admettre que le principe qui vaut pour un problème aussi crucial que celui que constitue l’Iran, peut bien valoir pour un problème de décolonisation en principe plus facile à résoudre et sur lequel il y a un consensus international : le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
     Bush a pratiquement anéanti les relations des Etats-Unis avec l’Algérie avec son soutien sans conditions à l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc. L’échec de la politique de Bush dans le Nord de l’Afrique sera le moyen idéal pour guider la politique d’Obama dans la région et affirmer une réelle présence à travers la résolution de ce conflit vieux de 34 ans.
     Le moment propice pour l’intervention américaine commence à se dessiner maintenant qu’on parle d’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Les sahraouis sont convaincus que cette fois est la bonne. Le président sahraoui avait déclaré, au mois de janvier : « Nous avons l’impression que, durant la présidence Obama, l’indépendance du Sahara Occidental sera enfin reconnue ».
  • Obama et le Sahara Occidental

    Par Ayache Mohamed

    Donald Payne, président de la subcomission pour l’Afrique de la Chambre de Représentants des EEUU, reconnaissait hier à Madrid que ce contentieux qui dure depuis 33 ans ne se trouve pas parmi les dossiers qui, selon le gouvernement nordaméricains, réclament son attention urgente. Et encore, il a pronostiqué qu’avec l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche « il y aura des changements » dans le traitement que Washington donne à ce conflit. Il n’a pas précisé lesquels, mais il a rappelé la disposition au « dialogue » et « le compromis avec les droits humains » du président des EEUU.

     Le Congresman démocrate s’est exprimé ainsi lors d’une conférence de presse qui a suivi son intervention dans les III Journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara Occidental, entamés le 26 mai à Madrid sous le titre « Sahara occidental : Internationalisation et droits humains ». Dans leur missive envoyée au président Obama, un groupe de congresmen américains ont souligné l’urgence d’étendre le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme, car, a-t-il observé, « c’est la seule mission de l’ONU qui ne surveille pas ces droits ».

     M. Payne a indiqué, en outre, que ses pairs au Congrès ont rappelé au président Obama l’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) affirmant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que l’ensemble des résolutions de l’ONU en faveur de ce droit. Dans ce cadre, il a souligné que « le droit à l’autodétermination a été un principe sur lequel nous avons établi notre nation, et que toute tentative de s’en éloigner ne servirait ni la paix, ni la stabilité dans la région du Maghreb ».

     La missive n’a pas encore eu de réponse. Un silence que Payne qualifia de « normal » pour un président qui doit aborder des questions « plus urgentes » dans le monde entier et dans le continent africain. Quatre mois après l’installation de Barack Obama à la Maison Blanche, on dirait que l’Obamania est en train de s’éteindre. Surtout au Maroc, où l’on a organisé tout un carnaval d’initiatives pour inviter le président américain a donner son premier speech à Rabat. Quelle désillusion! Il le fera en Egypte. Avec tous les dossiers épineux, ce serait tout à fait compréhensible que la question du Sahara Occidental ne soit pas prioritaire pour Obama. Nonobstant, il affiche une sincère volonté de se débarrasser de tout ce que Bush a laissé comme héritage néfaste. Cette volonté nous laisse espérer des choses meilleures que celles que nous avons eu avec Bush. Naturellement, il faudra s’attendre à ce qu’il fasse des erreurs. Concilier les désirs avec la dure réalité n’est pas une tâche facile. À la différence de Bush, Obama se dit enclin au dialogue. Par ailleurs, il s’est prononcé en faveur du retrait progressif des troupes américaine d’Irak, et cherche à renouer le dialogue avec l’Iran. Il a un capital confiance que n’avait plus son prédécesseur. C’est de bon augure, même si Obama n’a pas de baguette magique.

     Sous le mandat de Bush, la balance américaine penchait plutôt côté marocain sur la question du Sahara. Tous les médias officiels au Maroc avaient répété maintes fois que la position des Etats-Unis ne risque pas de changer en ce qui concerne le conflit du Sahara Occidental. Lors des derniers débats au sein du Conseil de Sécurité, l’ambassadeur américain était loin de donner un intérêt quelconque à l’affaire. Seule la France s’est battue pour les thèses marocaines et contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits humains dans la région.

     L’administration Obama ne s’est pas encore prononcée en faveur du plan d’autonomie marocain malgré le déploiement des lobbys promarocains aux Etats-Unis qui essaient de forcer la main du nouveau président avec le fantôme ressucité de la menace terroriste. Avec la farce du « terrorisme sahélien », certains sénateurs américains, des habitués de la généreuse « hospitalité » des terres marocaines, veulent faire revivre l’ère Bush et éloigner Obama des objectifs qu’il s’est fixés pour rétablir la confiance et le respect des autres pays du monde. Des buts pour lesquels, il semble avoir fait du retour à la légalité internationale son credo.

     Le véritable terrorisme est pratiqué par l’administration marocaine contre les tous les peuples de la région. A cause de l’expansionisme marocain, cette région d’Afrique n’a pas connu le goût de la stabilité depuis 50 ans. D’abord, c’est l’agression militaire contre l’Algérie et le peuple sahraoui. Ensuite, c’est le soutien du ministère de l’intérieur marocain aux infiltrations d’armes et d’islamistes à travers ses frontières pour encourager la déstabilisation de l’Algérie et affaiblir son soutien au Front Polisario. L’autre facette terroriste du régime marocain, c’est la répression sauvage contre les populations civiles marocaine et sahraouie, le bombardement des camps de réfugiés avec des bombes de napalm, de phosphore, des bombes à fragmentation, etc.

     La stabilité en Afrique du Nord, les questions de sécurité, de paix et de développement dans la région font partie des constantes US en termes de politique étrangère. Des questions qui dépassent le périmètre des relations bilatérales et l’intérêt d’un Etat. Au nom de la stabilité, il est impératif d’éteindre les foyers de tension. Obama a bien indiqué qu’il voulait régler le problème iranien diplomatiquement. On peut légitimement admettre que le principe qui vaut pour un problème aussi crucial que celui que constitue l’Iran, peut bien valoir pour un problème de décolonisation en principe plus facile à résoudre et sur lequel il y a un consensus international : le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

     Bush a pratiquement anéanti les relations des Etats-Unis avec l’Algérie avec son soutien sans conditions à l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc. L’échec de la politique de Bush dans le Nord de l’Afrique sera le moyen idéal pour guider la politique d’Obama dans la région et affirmer une réelle présence à travers la résolution de ce conflit vieux de 34 ans.

     Le moment propice pour l’intervention américaine commence à se dessiner maintenant qu’on parle d’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Les sahraouis sont convaincus que cette fois est la bonne. Le président sahraoui avait déclaré, au mois de janvier : « Nous avons l’impression que, durant la présidence Obama, l’indépendance du Sahara Occidental sera enfin reconnue ».

  • Le mensonge de l’autonomie

    Par Mohamed Mahamu

    En 1952, la résolution 637(VIII) de l’Onu déclare que le droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes est une condition préalable de tous les droits fondamentaux de l’Homme. Le 14 décembre 1960, la résolution 1514 de l’Assemblée Générale déclare que « tous les peuples ont le droit de libre détermination ; en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique »…

    Afin de refuser la violence et la violation des droits fondamentaux de l’Homme et des peuples, afin également de redonner sa légitimité à l’ONU, il n’y a pas d’autre choix qu’un retour aux valeurs fondatrices de l’Organisation.

     La résolution 1871 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité au mois d’avril 2009, évoque les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination sans ingérence extérieure et son droit à l’indépendance et à la souveraineté. Mais ce droit, envisagé par les accords de 1991, tarde à se réaliser. Les sahraouis, dans le désespoir de créer leur propre Etat, redoublent de manifestations contre l’occupation , et subissent de plein fouet les exactions des forces de sécurité marocaines. Les droits de l’homme les plus élémentaires ne sont pas respectés et ils sont même bafoués de la manière la plus officielle qui soit. Les manifestants pacifistes sont reprimés et emprisonnés comme des criminels au nom de la « défense de l’intégrité territoriale ».

     Dans ce climat peu serein, l’ONU demande au Front Polisario de négocier avec le Maroc, de croire en sa bonne volonté. Seulement cette bonne volonté est accompagnée par une obsession malsaine de l’usage de la force et la violence contre des civils désarmés et pacifiques dont le seul crime est d’exprimer leur besoin de se prononcer sur leur avenir.

     

    Aujourd’hui, les sahraouis se trouvent face à des défis importants : Rétablir la légalité internationale et poursuivre les négociations, même en étant conscient de la stéritlité de cette voie du fait que le Maroc n’a d’autre proposition que l’autonomie. Une autonomie qui ne peut être qu’utopique, puisque le pouvoir au Maroc continue d’être concentré dans des insitutions défiant tout processus démocratique et la presse reste à la merci de la classe dirigeante. Qui dit autonomie dit déconcentration du pouvoir et transfert des compétences du centre aux infrastructures locales et régionales. Le roi Mohamed VI sait que le projet d’autonomie deviendra un choix d’organisation de l’Etat marocain et ne concernera pas uniquement le Sahara Occidental, ce qui veut dire un consentement à l’avance d’une limitation géante de ses pouvoirs et renforcement des rôles des autres intervenants. Les partis politiques n’ont pas été à la hauteur de saisir cette occasion pour étendre leurs revendications démocratiques parce qu’ils savent que cette déconcentration de la gestion du pays n’aura pas lieu. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de transition démocraitque non plus. La transition a lieu après un changement de régime. Au Maroc, le même régime est toujours surplace et le paysage politique est toujours le même. The Economiste Intelligence Unit Unit a fait un classement pour l’année 2008. sur 167 pays examinés, le Maroc figure à la 121ème place, dans la catégorie régimes autoritaires. Le classement est basé sur cinq indicateurs: Processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique.

     Nous ne devons pas craindre d’emprunter la voie des négociations et continuer à lever les obstacles que l’autre partie sèmera, au fur et à mesure que nous progressons dans notre marche inéluctable vers l’indépendance. La résistance des militants sahraouis, partout où ils sont, consistera à brandir l’arme de la résistance pacifique et accumuler davantage de soutien politique et humain à notre cause et incitera les dirigeants marocains à renoncer à l’usage de la violence contre les jeunes manifestants dans les territoires occupés de la RASD. Toutefois, les combattants sahraouis reprendront les armes le jour où il sera établi que la voie des négociations s’est avéré infructueuse.

    Pour une cause juste, comme la libération de son pays, le retour aux armes est légitime surtout lorsqu’il est la seule voie de recours. Nous espérons que les pays que se disent démocratiques comprendront que le soutien aux entêtements du royaume chérifien n’aidera pas à éteindre la flamme de l’instabilité dans cette région et ne réussira pas à faire taire les voix indépendentistes sahraouis.

  • Le mensonge de l’autonomie

    Par Mohamed Mahamu

    En 1952, la résolution 637(VIII) de l’Onu déclare que le droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes est une condition préalable de tous les droits fondamentaux de l’Homme. Le 14 décembre 1960, la résolution 1514 de l’Assemblée Générale déclare que « tous les peuples ont le droit de libre détermination ; en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique »…

    Afin de refuser la violence et la violation des droits fondamentaux de l’Homme et des peuples, afin également de redonner sa légitimité à l’ONU, il n’y a pas d’autre choix qu’un retour aux valeurs fondatrices de l’Organisation.

     La résolution 1871 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité au mois d’avril 2009, évoque les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination sans ingérence extérieure et son droit à l’indépendance et à la souveraineté. Mais ce droit, envisagé par les accords de 1991, tarde à se réaliser. Les sahraouis, dans le désespoir de créer leur propre Etat, redoublent de manifestations contre l’occupation , et subissent de plein fouet les exactions des forces de sécurité marocaines. Les droits de l’homme les plus élémentaires ne sont pas respectés et ils sont même bafoués de la manière la plus officielle qui soit. Les manifestants pacifistes sont reprimés et emprisonnés comme des criminels au nom de la « défense de l’intégrité territoriale ».

     Dans ce climat peu serein, l’ONU demande au Front Polisario de négocier avec le Maroc, de croire en sa bonne volonté. Seulement cette bonne volonté est accompagnée par une obsession malsaine de l’usage de la force et la violence contre des civils désarmés et pacifiques dont le seul crime est d’exprimer leur besoin de se prononcer sur leur avenir.

     

    Aujourd’hui, les sahraouis se trouvent face à des défis importants : Rétablir la légalité internationale et poursuivre les négociations, même en étant conscient de la stéritlité de cette voie du fait que le Maroc n’a d’autre proposition que l’autonomie. Une autonomie qui ne peut être qu’utopique, puisque le pouvoir au Maroc continue d’être concentré dans des insitutions défiant tout processus démocratique et la presse reste à la merci de la classe dirigeante. Qui dit autonomie dit déconcentration du pouvoir et transfert des compétences du centre aux infrastructures locales et régionales. Le roi Mohamed VI sait que le projet d’autonomie deviendra un choix d’organisation de l’Etat marocain et ne concernera pas uniquement le Sahara Occidental, ce qui veut dire un consentement à l’avance d’une limitation géante de ses pouvoirs et renforcement des rôles des autres intervenants. Les partis politiques n’ont pas été à la hauteur de saisir cette occasion pour étendre leurs revendications démocratiques parce qu’ils savent que cette déconcentration de la gestion du pays n’aura pas lieu. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de transition démocraitque non plus. La transition a lieu après un changement de régime. Au Maroc, le même régime est toujours surplace et le paysage politique est toujours le même. The Economiste Intelligence Unit Unit a fait un classement pour l’année 2008. sur 167 pays examinés, le Maroc figure à la 121ème place, dans la catégorie régimes autoritaires. Le classement est basé sur cinq indicateurs: Processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique.

     Nous ne devons pas craindre d’emprunter la voie des négociations et continuer à lever les obstacles que l’autre partie sèmera, au fur et à mesure que nous progressons dans notre marche inéluctable vers l’indépendance. La résistance des militants sahraouis, partout où ils sont, consistera à brandir l’arme de la résistance pacifique et accumuler davantage de soutien politique et humain à notre cause et incitera les dirigeants marocains à renoncer à l’usage de la violence contre les jeunes manifestants dans les territoires occupés de la RASD. Toutefois, les combattants sahraouis reprendront les armes le jour où il sera établi que la voie des négociations s’est avéré infructueuse.

    Pour une cause juste, comme la libération de son pays, le retour aux armes est légitime surtout lorsqu’il est la seule voie de recours. Nous espérons que les pays que se disent démocratiques comprendront que le soutien aux entêtements du royaume chérifien n’aidera pas à éteindre la flamme de l’instabilité dans cette région et ne réussira pas à faire taire les voix indépendentistes sahraouis.

  • Hausse de la pédophilie au royaume de Mohamed VI

    L’augmentation du nombre d’agressions sexuelles sur les enfants au Maroc est «effarante», selon l’ONG marocaine «Touche pas à mon enfant», qui cite un taux de progression «choquant et dangereux» par rapport à 2007. L’association affirme avoir recensé 306 cas d’agressions sexuelles sur des enfants en 2008, un chiffre six fois supérieur à celui contenu dans un document de la «Coalition contre les abus sexuels sur les enfants» (collectif d’ONG des Droits de l’Homme) pour le premier semestre 2007.
    Dans un rapport rendu public le 19/05/2008, «Touche pas à mon enfant» souligne que «les cas déclarés par les familles des victimes (…) ne constituent qu’un infime pourcentage des abus commis». Cela s’explique, ajoute l’ONG, par «la sensibilité de cette question au sein d’une société conservatrice comme la nôtre».
    «Les agressions sexuelles sont, au Maroc, comme dans beaucoup d’autres sociétés, entourées d’une chape de silence quasi total» car elles sont considérées comme «un sujet tabou», note le rapport, et «même les victimes des sévices sexuels et leurs proches n’osent pas en parler».
    L’augmentation des chiffres déclarés de la pédophilie au Maroc ne signifie pas une augmentation des victimes mais (le fait) qu’on est en train de casser des tabous», a pour sa part relativisé la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité Nouzha Skalli.
    «La pédophilie a toujours existé au Maroc, a-t-elle déclaré à l’AFP. Le fait qu’elle soit révélée au grand jour par les medias et les ONG (…) ne signifie nullement une augmentation directe du nombre des victimes de la pédophilie».
    Selon Najat Anwar, présidente fondatrice de l’ONG, «l’augmentation des chiffres de la pédophilie en 2008 est due au développement d’Internet, de la persistance du phénomène des ‘petites bonnes’ et au tourisme sexuel». «Les données du rapport ont été recueillies par l’Association, a-t-elle insisté dans un entretien à l’AFP, et ne reflètent en aucun cas la réalité au Maroc. Ce ne sont que les cas que l’association a rencontrés».
    «Les enfants issus de familles marocaines pauvres sont la cible la plus exposée et convoitée des agressions», ajoute ce rapport, le premier du genre depuis la création de «Touche pas à mon enfant» en 2004.
    Il apparaît également que les filles «sont plus exposées aux agressions sexuelles que les garçons» et que la tranche d’âge la plus vulnérable est celle des 0 à 8 ans, selon l’étude. Les agressions «ont souvent lieu dans le milieu familial» et en des endroits réputés sûrs comme la maison, l’école ou un club sportif. «Les grandes villes sont les foyers des agressions et exploitation sexuelles sous toutes leurs formes en raison du tourisme sexuel, du travail des enfants, de la croissance du nombre d’enfants abandonnés», indique encore le rapport. «Touche pas à mon enfant» estime que «les faibles sanctions» prises par la justice à l’encontre des agresseurs d’enfants «encouragent la pérennité des agressions». L’ONG recommande «une implication des autorités compétentes, telles que la police et autres organismes» ainsi que «l’adoption de lois adaptées pour éradiquer ce phénomène».
    «Touche pas à mon enfant» appelle aussi au «renforcement des sanctions» dans la législation pénale marocaine. Ce genre de comportement est monnaie courante, explique Najat Anouar, présidente de l’association « Touche pas à mon enfant » aux journalistes français. Et d’ajouter : « Pour l’heure, la police marocaine procède à des arrestations efficaces mais ce n’est pas assez. Pis encore, les procédures contre les étrangers restent très rares, du fait que les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays. » Là où le bât blesse, c’est que des associations qui oeuvrent pour sauver les enfants marocains de la dépravation existent, mais elles restent impuissantes toutes seules face à cette situation alarmante. Il est grand temps de sortir la ville ocre et Agadir de la débauche patente qui y sévit en se prémunissant d’outils juridiques à même de combattre ces abus et vices.
    La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est donc bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises.Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions.Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés.Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…