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  • François Gouyette, satisfait d’être en Algérie

    Dans une vidéo postée sur Facebook, le nouvel ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, exprime en français et en arabe sa satisfaction de se retrouver représentant les intérêts de son pays à Alger.

    Dans son message vidéo, le diplomate français met en exergue les relations historiques et stratégiques entre les deux pays.

    Pour rappel, à sa sortie de l’audience que lui avait accordée mercredi dernier le président Tebboune, le nouvel ambassadeur de la France à Alger avait déclaré «j’ai été heureux d‘évoquer avec le Président Tebboune les perspectives prometteuses de développement des relations bilatérales, ainsi que les questions d’intérêt commun, qu’il s’agisse de la Libye, du Mali ou du Sahel en général».

    Il avait ajouté avoir fait part au Président Tebboune de l’intérêt que son homologue français, Emmanuel Macron, accorde pour que les relations entre les deux pays soient «stables, apaisées et fructueuses».

    Mr Gouyette avait indiqué qu’il connaissait l’Algérie et sa culture «depuis un demi-siècle», précisant y avoir passé chaque année des vacances, avant de conclure: «C’est important pour moi d’y représenter mon pays».

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, France, ambassade france à alger, François Gouyette,

  • Oeuvre positive et impôt colonial: Le credo des races qui se prétendent supérieures

    Par Chemseddine Chitour*

    «Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde»

    Aimé Césaire (Discours sur le colonialisme)

    Encore une fois, l’actualité nous rattrape. Nous avons beau faire les civilisés en taisant nos douleurs ancestrales pour être politiquement corrects. Il n’empêche que ce vernis saute à la première réminiscence. Il s’agit cette fois d’un cri du cœur qui est celui du procès du colonialisme, encore et toujours. On apprend que 14 pays africains – les anciennes AOF et AEF fruit d’un imaginaire Empire français – ont été contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les avantages de l’esclavage et de la colonisation. Nous voyons donc que la colonisation dans ce qu’elle a de positif comme oeuvre, n’est pas sortie de l’imaginaire délirant de quelques nostalgériques – nostalgiques de l’Algérie française- mais que la certitude d’appartenir à la race des seigneurs a un substrat plus profond.

    La double peine: massacres de masse et impôt colonial post-indépendance

    Il est pour le moins admis que le colon en fait, qui est venu tuer, piller, voler s’est enrichi honteusement – il n’est que de se souvenir du hold-up de la Casbah d’Alger- magistralement décrit par Pierre Péan – on y apprend en effet, que 200 millions de francs or ont été dérobés par les généraux de l’Armée d’Afrique qui eurent à se disputer le butin avec leurs troupiers, mais pas seulement, il y eut aussi des agioteurs qui s’enrichirent à vil prix, l’Algérie était à vendre et on dit que la richesse de la maison Sellière serait due en partie à la rapine du trésor d’Alger. On apprend par la même qu’il soumet à la double peine les anciennes colonies en leur demandant de rembourser les constructions réalisées pour son propre confort et qu »il revend au prix fort après usage.

    Dans cet ordre, Mawuna Remarque Koutonin écrit: «Le saviez-vous? 14 pays africains contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les ´´avantages´´ de l’esclavage et de la colonisation. Le saviez-vous? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance! (…) Lorsque Sékou Touré de Guinée décida en 1958 de sortir de l’Empire colonial français, et opta alors pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris s’est indignée, et dans un acte de fureur historique, demanda à son administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays, ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation français.» (1)

    «Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé: les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées». (1)

    L’auteur nous apprend que les dirigeants de pays nouvellement indépendants ne pouvaient sortir des griffes de l’ancien colonisateur. Ils durent mettre en place une sorte de néo-colonialisme à distance sans les anciens colonisateurs: «Pour les pays nouvellement indépendant il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français: ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte de la colonisation proposé par De Gaulle, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française. Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant «dette coloniale» était proche de 40% du budget du pays en 1963. Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le Fcfa (franc des colonies françaises d’Afrique), et créa la monnaie du pays. Le 13 Janvier 1963, trois jours après, qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante: Olympio fut exécuté par un ex-Légionnaire français, le sergent de l’armée, Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçut à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.» (1)

    «En fait, au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups d’Etat qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61% des coups d’Etat en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises. En ce moment même où j’écris cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le pacte colonial, de mettre 85% de leurs réserves à la Banque centrale de France sous le contrôle du ministère des Finances français. Jusqu’à maintenant, en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France.»

    Le pacte de colonisation que l’on ne peut pas refuser

    Voici, conclut l’auteur, le bréviaire des 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950: Les pays nouvellement «indépendants» doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation. Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la Banque centrale. En bref, plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les «comptes d’opérations» contrôlés par le Trésor français. La finalité reste: les pays africains n’ont pas accès à cet argent. La France leur permet d’accéder à seulement 15% de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argent détenu au Trésor français. L’ancien président français, Jacques Chirac, a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. ´´Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques vient précisément de l’exploitation du continent africain.» A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.»

    En rançonnant la première République noire de 180 millions de Francs or, ramenés par la suite à 90 millions (17 milliards d’euros!) La grande fortune de la France vient en droite ligne du commerce triangulaire, l’esclavage. Les villes comme Nantes ont un passé tristement colonial dans le commerce du bois d’ébène. C’est le commerce des humains qui a permis de lancer l’industrialisation, les chantiers navals, l’acier. Sans l’esclavage, la France ne serait qu’un pays parmi les autres plus qu’un pays parmi d’autres.

    Le discours de Dakar symptomatique de l’appartenance à une race supérieure

    Relisons ensemble le discours de Dakar de Sarkozy du 26 juillet 2007, pour comprendre cette suffisance post-coloniale représentée par la «Françafrique», la France à fric dirions-nous pour être en phase avec la réalité du calvaire africain. Le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le «drame de l’Afrique» vient du fait que «l’homme africain n’est pas assez entr é dans l’Histoire. […] Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès». (2)

    «Je ne suis pas venu, poursuit Nicolas Sarkozy, nier les fautes ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes. Il y a eu la traite négrière, il y a eu l’esclavage, les hommes, les femmes, les enfants achetés et vendus comme des marchandises. Et ce crime ne fut pas seulement un crime contre les Africains, ce fut un crime contre l’homme, ce fut un crime contre l’humanité toute entière. (…) Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. (…) Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin (… ) Le défi de l’Afrique, c’est d’entrer davantage dans l’histoire). (2)

    M. Sarkozy ne s’est jamais interrogé sur le fait que si les Africains, les Algériens, n’ont pas été brutalement envahis, pillés tués, perturbés dans leur identité, ils auraient peut-être rattrapé le train du progrès. La France a empêché par tous les moyens les Africains de rentrer dans l’Histoire.

    La révolte de 1871 en Algérie: meurtres, pillages, bagne et imposition de sanctions

    Un autre exemple des méfaits de la colonisation est celui qui a eu lieu en Algérie, sans être exhaustif, nous rapportons le tragique de l’insurrection de 1871 du bachagha Mokrani:
    «La répression lit-on est très sévère et se traduit, une fois matée l’insurrection, par des internements de plus de 200 et en Nouvelle-Calédonie (on parle des «Algériens du Pacifique») mais aussi par d’importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s’expatrier. La Kabylie se vit infliger une amende de 36 millions de francs or. Meurtrie, plongée dans le dénuement le plus total, la population vécut alors une véritable tragédie, dont la mémoire fut transmise de génération en génération par la littérature et la poésie orale.» (3)

    «Malheureusement, le bilan des pertes algériennes en vies humaines ne cesse de s’alourdir depuis la fin de l’insurrection, pratiquement en juillet 1871. Cela explique la politique de la terre brûlée menée par les autorités coloniales qui ont recours à la liquidation physique pratiquée de sang-froid dans les douars et mechtas. Les peines prononcées dans les différentes phases des procès sont lourdes dans la mesure où la plupart des accusés sont condamnés à mort et la peine est exécutée pour bon nombre d’entre eux. Les autres ont vu leur peine commuée en détention à vie avec déportation comme Cheikh Al Haddad et son fils Aziz eu égard à leur rang: ils sont médaillés de la Légion d’honneur. Boumezrag est capturé, jugé et condamné à mort, mais verra sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité et sera déporté en Nouvelle-Calédonie. Boumezrag, Aziz et M’hand Al Haddad figurent parmi les quelque 500 Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie. Ils sont embarqués le 10 mars 1873 à bord des vaisseaux Calvados et de La Loire du port de Brest, en Bretagne. Après cinq mois de navigation, ils arrivent à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, le 17 septembre de la même année. Des dizaines d’entre eux sont morts au cours du voyage, faute de nourriture et de soins. Le régime des déportés est des plus durs. Leurs bourreaux excellent dans l’art de l’asservissement et l’humiliation.» (3)

    «A cette insurrection essentiellement politique dans ses causes et dans ses grandes lignes, il aurait fallu une répression politique appliquée par le gouvernement, une répression ne s’inspirant que de la raison d’État, des intérêts de la colonisation et des nécessités du milieu indigène. Cette répression, indiquée dès les débuts par plusieurs officiers des affaires indigènes, aurait pu être: 1° – La déportation à vie, en Océanie, des unités familiales les plus compromises dans chacune des tribus insurgées. 2° – La confiscation des biens de ces familles. 3° – Une contribution de guerre payable en terre ou en argent et garantie jusqu’à complète libération par le séquestre apposé sur les terres des tribus compromises.»(3)

    «Ce furent, lit-on dans la même contribution, les tribunaux qui eurent la tâche ingrate de déterminer les peines encourues par les individus. De sorte que les mêmes gens furent traités, à la fois et simultanément, comme des belligérants vaincus, comme des sujets algériens, et comme des Français. Comme belligérants vaincus, ils se virent imposer par le gouverneur général, sur les propositions des chefs militaires, une amende de guerre de 36,582,298 francs, chiffre calculé d’après le nombre de fusils, le nombre de feux ou le quantum des impôts, et arbitrairement fixé en raison de la résistance faite à nos troupes ou même à nos agents administratifs: car, chose singulière et que personne ne releva. Cette contribution de guerre fut infligée à des tribus sahariennes et à des gens de l’Aorès et du Souf qui n’avaient jamais tiré un coup de fusil contre nous, mais qui étaient restés en état d’insoumission, quand personne n’était là pour les commander. Comme indigènes algériens, les insurgés furent frappés administrativement en vertu de la législation spéciale sur le séquestre, et ils durent payer, en terre ou en argent, une somme uniformément fixée à la valeur du cinquième de leur capital immobilier. Les individus les plus compromis, virent la totalité de leurs biens mobiliers et immobiliers confisqués, De ce chef, les insurgés payèrent environ 26,629,953 francs, qui furent représentés par des payements en argent jusqu’à concurrence de 7,933,860 francs, et par l’abandon de 446,406 hectares estimés a 18,696,093 francs.» (3)

    Au total, 100.000 Algériens morts, saisie des terres, émigration de beaucoup d’Algériens (surtout vers la Syrie), déportation d’une partie des révoltés, et parution de l’infâme code de l’indigénat en 1881, mais ceci est une autre histoire

    On ne peut parler justement des déportés sans citer quelques paroles douloureuses de la chanson interprétée magistralement par Akli Yahyaten – que Dieu lui prête longue vie – pour avoir su nous faire vibrer:

    «Aw ki dawni le tribunal jadarmiya kbaar wisghaar aa wissensla tewzen qantar darbouni aam wa n´haar 3ala dakhla haffouli raas wa aataouni zawra ou payas goulou lommi matebkeesh yal menfi waldek rabbi mayy khalleesh.»

    « Quand ils m’ont trainé au tribunal, les gendarmes en nombre, avec une chaine pesant un quintal, ils m’ont condamné à un an et un jour de déportation. A l’entrée, ils m’ont rasé la tête et m’ont donné une couverture et une paillasse. Dites à ma mère de ne pas pleurer, ton fils déporté ne sera pas abandonné par Dieu »

    Cette supplique revendique deux repères: la religion et la mère. Cette mère, dernier lien ombilical qui lui reste et qu´il doit tenter de rassurer. Cette mère est en fait, notre mère, cette Algérie souffrante de voir ses meilleurs fils lui être arrachés pour l´inconnu et sans espoir de retour. Nous sommes assurément des nains juchés sur les épaules de ces géants qui ont commencé le combat libérateur- il faut s´en convaincre – dès l´arrivée de l´envahisseur. (4)

    L´un des dossiers les plus pertinents que l´Algérie se doit de s´approprier est celui de la mémoire. Sans vouloir verser dans la concurrence victimaire, en Algérie nous avons trop tendance à pardonner par incompétence par crainte d´être mal vu, par paresse et surtout par méconnaissance de cette mémoire en miettes suite à un tsunami qui a eu lieu un certain jour de débarquement, le 14 juin 1830, sur une plage de Sidi Fredj. J´ai souvenance d´avoir vu, il y a quelques années, une délégation de petits descendants-Laïf a et les autres- des déportés de 1871. Ils étaient venus de Nouvelle-Calédonie à près de 20.000 km se ressourcer dans cette Algérie mythique que leur ont chantée leurs parents, de père en fils. J´avais naïvement demandé à ce qu´on mette en place une bibliothèque virtuelle pour consolider un lien de plus en plus ténu depuis près de 140 ans. Je ne suis pas sûr d´avoir été entendu.» (4)

    En définitive La déportation coloniale plonge ses racines dans le XV siècle avec la traite des Noirs et l’esclavage. La France qui a proclamé en 2001, crime contre l’humanité l’esclavage et la traite négrière (loi Taubira) s’est rendu coupable d’une justice à deux vitesses . Elle a commis un crime contre l’humanité à l’endroit des déportés algériens et de tous les autres déportés ? Mieux Ce crime est encore plus odieux puisque la loi d’amnistie de de 1880 exclut du champ d’application les déportés algériens en Nouvelle Calédonie . C’est aussi cela l’œuvre positive de la France en Algérie

    En définitive, le cri de Césaire retentit encore: il rappelle le caractère proprement inhumain de la colonisation à ceux qui sont aujourd’hui tentés d’en comptabiliser les «aspects positifs.»

    1.Mawuna Remarque Koutonin http:// www.siliconafrica.com/france-colonial-tax/http://www.mondialisation.ca/le-saviez-vous-14-pays-africains-contrain…
    2.http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_Dakar
    3. http://www.dellys-life.com/sciences/histoire/518-dellys1871.html
    4. http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/64496-L%E2%80%99amn%C3%A9sie-de-l%E2%80%99Alg%C3%A9rie-envers-ses-d%C3%A9port%C3%A9s.html

    * ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de janvier 2020 jusqu’à juin 2020.

    Ecole Polytechnique enp-edu.dz

    Source : Blog de Chemseddine Chitour

  • Algérie : Farida Belkacem quitte l’univers de l’ENTV pour devenir notaire

    Selon le site Dernière Information d’Algérie, Farida Belkassam, vedette du JT de 20h aurait quitté son travail de l’ENTV pour entamer une nouvelle carrière au notariat. « Cette dernière avait décroché en 2019 son certificat d’aptitude professionnelle de notariat et son nom avait été publié sur la liste annoncée par le Ministère de la justice, sous le matricule 16/04/1000/00210 » indique la même source.

    D’après l’information classée dans la rubrique « Confidentiel » du site, la présentatrice vedette de l’ENTV a quitté son travail à la télévisio après l’arrestation de son mari, M. Benhamadi, après le déclenchement du Hirak.

    DMA indique que Farida Belkacem représentait pendant plus d’une décennie le visage « audiovisuel de l’ENTV fabriquée par le clan Bouteflika ». « Elle était durant plusieurs années indéboulonnable du JT de 20h et des grandes émissions d’entretien des ministres et des grandes personnalités. Elle quitte ainsi le monde du journalisme pour le monde du notariat avec un œil toujours sur le 21 boulevard des martyrs », affirme-t-il.

    Tags : Algérie, Farida Belkacem, Hirak, ENTV, JT soir, télévision, vedette, 

  • Algérie-USA : Gros enjeux et positions de principe

    « Nous avons évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les armées des deux pays », a déclaré à la presse Mark Thomas Esper à l’issue de l’audience que lui a accordée Abdelmadjid Tebboune.

    La formule, destinée à la consommation médiatique, résume certainement l’entrevue du chef du Pentagone avec le président de la République, mais ne saurait traduire ce qui a été réellement dit d’une part et d’une autre.

    Observateurs autoproclamés et analystes plus ou moins introduits dans les hautes sphères américaine et algérienne auront beau spéculer sur une visite qualifié d’historique, tout ce qu’ils aborderont ne sortira jamais de ce qu’ils ont été autorisés, directement ou indirectement, à divulguer. Il a été question du chaos libyen et des tentatives de répartition de ce pays, menées par plusieurs parties étrangères, la situation dans les pays du Sahel et la lutte contre les réseaux terroristes et leurs alliés, constitués par les puissants groupes spécialisés dans le trafic en tous genres (armes, drogues, migrants et même métaux précieux).

    Certains commentateurs évoqueront à cette occasion, les ambitions africaines de la Chine, particulièrement sur le plan économique et technologique, ainsi que les visées russes ; une situation qui irrite au plus haut point les Etats-Unis, mais rares seront les spécialistes dans les questions internationales, à lier le déplacement au Maghreb du secrétaire d’Etat américain à la Défense aux grands enjeux économiques, qui vont marquer les 30 ou 40 prochaines années.

    Comme lors de la seconde guerre mondiale où ils ont réussi à entrainer dans leur sillage l’Europe occidentale avant que celle-ci ne s’élargisse aux pays de l’Est, après la chute du mythique rideau de fer, les USA vont entreprendre aujourd’hui la même démarche, pour s’assurer une hégémonie, contrariée par la Chine. Mais cette fois-ci, le terrain, c’est l’Afrique, où se trouvent, selon les spécialistes en études prospectives, plus de 50% des ressources naturelles dont l’économie capitaliste a besoin. Pétrole, gaz, uranium, énergie solaire et surtout les immenses ressources en eaux, dont on parle rarement sont disponibles dans ce continent paradoxalement ravagé par les guerres, l’insécurité, le sous-développement et la pauvreté.

    Dans ce contexte, la venue de Mark Thomas Esper à Alger traduit le souci des Américains d’entendre l’opinion des Algériens. Ces derniers, qui n’ont jamais été considérés comme des alliés naturels de Washington, comme le sont le Maroc et à un degré moindre la Tunisie, ne sont pas adeptes des alliances conjoncturelles, qui se nouent et se dénouent au gré des évènements.

    Les Américains le savent très bien. Les relations historiques qu’entretient l’Algérie avec la Russie et surtout la Chine ne seront pas sacrifiées, quelle que soient les pressions, même si en Libye, Alger ne partage pas entièrement les points de vue de Moscou.

    Sur un autre plan, Alger fera tout pour éviter que son armée n’intervienne en dehors de ses frontières, au Sahel à titre d’exemple, sans que ce la ne soit sérieusement motivé par des considérations propre à l’Algérie et à sa sécurité, et non selon le schéma que lui imposeront les Etats-Unis. En un mot, les Américains sont venus sonder les positions algériennes par rapport à plusieurs sujets, y compris la normalisation des relations avec l’Etat d’Israël, mais rien n’indique qu’ils vont avoir ce qu’ils voulu.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Israël, normalisation, Palestine, Russie, Chine, 

  • La Tunisie passe à la vitesse supérieure dans la lutte contre la Covid-19

    Hier soir, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est adressé au peuple tunisien en vue d’annoncer les nouvelles mesures visant à circoscrire la montée de la pandémie en Tunisie.

    Dans ce contexte, il a annoncé la fin des rassemblements festifs et les évènements culturels, sportifs, l’obligation de porter le masque dans tous les espaces clos et dans les transports en commun publics et la fermeture de tous les espaces qui enfreignent les régles de la prévention sanitaire.

    Dans le même sillage, le site Kapitalis rapporte que Slim Bouhlel, le Secrétaire Général du groupe Clinique Taoufik a annoncé que cette dernière a mis en place le drive test PCR Covid-19, un service visant à dépister les citoyens sans descendre de leurs véhicules.

    La Tunisie connaît une montée particulière de la pandémie dans certaines régions dont la région de Tozeur, dont le gouverneur a annoncé dans sa page Facebook avoir été testé positif au coronavirus.

    Tags : Tunisie, coronavirus, covid 19, test, dépistage, drive test,

  • Mauritanie : L’enquête anticorruption à la Une de la presse

    L’enquête anticorruption à la Une de la presse

    La presse parue en Mauritanie, cette semaine, est largement revenue sur l’enquête préliminaire pour la présomption de corruption, visant l’ancien chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz (2008/2019), plusieurs de ses proches et de nombreux ex membres du gouvernement, suite à une série de confrontations organisées le week-end dernier.

    Sous le titre « Enquête pour corruption : dernier couloir vers…le procès », l’hebdomadaire « Le Calame » écrit « qu’après une espèce de pause estivale, les limiers de la police économique ont visiblement accéléré la cadence des auditions pour boucler rapidement l’enquête ».

    Dans le même ordre d’idées, «Taqadoum » revient sur « les coulisses de la séance de confrontation entre l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, et certains symboles de sa décadence, à l’image de l’ex Premier ministre, Yahya Ould Hademine. Un face-à-face ponctué par des propos peu civilisés, à l’occasion duquel les enquêteurs ont demandé à l’ancien Premier ministre s’il maintient, persiste et signe les propos contenus dans le procès d’enquête préliminaire» comportant de graves accusations contre l’ancien chef de l’Etat.

    Sur le même tempo « l’Authentique » annonce «dossier de la décennie de gouvernance de Mohamed Ould Abdel Aziz : fatales confrontations directes avec ses anciens ministres ».

    Ces anciens responsables gouvernementaux ont déclaré et maintenu « avoir reçu des directives de sa part les obligeant à exécuter des ordres à l’origine de l’enquête préliminaire pour corruption, détournement de deniers publics et haute trahison».

    Source : Alwiam, 4 oct 2020

    Tags : Mauritanie, corruption, gabégie, Mohamed Ould Abdelaziz, 

  • Maroc : pédophile se fait passer pour chirurgien plastique

    Selon le site Marokko.nl, un homme a été arrêté jeudi dans la localité de Zeghanghane, province de Nador, qui se faisait passer pour chirurgien plastique comme appât en vue de faire tomber un garçon 13 ans dans ses prétensions pédocriminelles.

    L’homme de 32 ans a promis au garçon de lui pratiquer gratuitement une opérations chirurgicale pour reconstruire son nez. Il est poursuivi par la justice suite à une plainte déposée par la mère de l’enfant après avoir découvert la superchérie du suspect dont le but était d’abuser de son fils.

    Les services de sécurité ont confirmé l’arrestation de l’homme qui se trouve en garde-à-vue pendant que l’enquête suit son cours.

    Selon la même source, l’arrestation intervient à un moment où l’on observe une montée remarquable des cas signalés de pédophilie et d’autres crimes contre les enfants au Maroc. « Le sujet a fait la une des journaux depuis la mort tragique d’Adnane Bouchouf, le garçon de 11 ans a été enlevé, violé et assassiné à Tanger début septembre », indique-t-on.

    A cet égard, le site rapporte que « dans les semaines qui ont suivi, d’autres délits sexuels ont été mis en avant dans les médias marocains ». « Dans le pays, il y a des appels massifs pour des peines plus lourdes pour les crimes contre les enfants. Quelque 640 000 personnes ont demandé la peine de mort pour l’assassin d’Adnane par le biais d’une pétition sur Facebook. Le Maroc n’a pas appliqué la peine de mort depuis 1993 », a-t-il ajouté.


    « Mardi, un couple a été condamné à la peine de mort par le tribunal de Tanger pour son implication dans le meurtre d’un enfant de 7 ans. Le père et la belle-mère ont tué leur enfant en novembre 2019, l’ont démembré, en ont gardé une partie au réfrigérateur et une partie dans une décharge à Larache », conclue la source.

    Tags : Maroc, Pédophilie, pédocriminalité, crime, enfance, viol, 

  • Espagne: Un passeur algérien condamné à 4 ans de prison

    par K. Assia

    Un passeur algérien, âgé de 38 ans, propriétaire d’un bateau a été condamné à 4 ans de prison par le Tribunal provincial d’Alméria, en Espagne, pour avoir mis en danger la vie de 12 personnes alors que la mer était déchaînée. Selon les médias espagnols, il transportait 12 migrants au péril de leur vie. Lors du verdict, le prévenu a affirmé être le seul responsable dans cette affaire qui a failli tourner au drame. Les faits se sont déroulés, le 11 février dernier, lorsque les services de sauvetage, relevant de la Guadia civil espagnole, avaient repéré le bateau.

    Les candidats à l’émigration clandestine étaient tous de nationalité algérienne. Le tribunal a également relevé que le mis en cause avait également mis en garde les harraga pour ne rien dire au cas où ils seront interceptés. L’embarcation avait pris le large, le 10 février dernier, aux environs de 22 h, à partir d’une plage d’Oran. Les clandestins ne portaient même pas de gilets de sauvetage. Le tribunal a retenu 4 de prison à l’encontre du passeur.

    La semaine dernière, un Algérien accusé d’être un passeur de migrants clandestins, à partir de l’Algérie vers les îles Baléares a été arrêté par la Guardia Civil espagnole. L’arrivée de migrants a pris de l’ampleur puisque la semaine dernière, les services concernés espagnols ont enregistré en 5 jours seulement une vague de clandestins sans précédent. Plus de 250 harraga, venus d’Algérie ont été interceptés dans les eaux de l’archipel, plus que ce qui est enregistré en une année (en 2018 par exemple, 150 clandestins ont été interceptés».

    Le Quotidien d’Oran, 4 oct 2020

    Tags : Algérie, Espagne, passeurs, harga. harragas, migration, émigration, pateras, clandestins, sans papiers,

  • Belgique : Une Marocaine dénonce ses parents

    Une jeune Marocaine a porté plainte contre ses parents devant le tribunal correctionnel de Mons en Belgique pour tentative de mariage forcé, viol, éducation stricte et maltraitance.


    Selon le site Bladna.nl, qui cite le quotidien La Capitale, le ministère public exige 18 mois contre le père et 3 ans contre la mère. Le juge rendra un verdiict dans cette affaire dans un délai d’un mois.

    La famille vit à Hensions avec leurs deux filles nées en 1994 et 1997. Les deux filles étudient les langues à l’université de Bergen. Toutes les deux reprochent à leurs parents une vision dépassée de l’éducation des filles.

    Selon la même source, la mère est accusée de viol par l’une de ses filles. La mère voulait s’assurer de sa virginité après avoir pris son téléphone et l’avoir fouillé.

    Cela ne s’arrête pas là, les parents ont également tenté de la marier de force à un certain Mohamed, un cousin éloigné qui vit au Maroc. Parce qu’ils croient que cet homme a les qualités pour être un bon mari pour leur fille. C’est pourquoi ils ont soudainement décidé de partir pour le Maroc pour un mois alors qu’une des filles avait une deuxième période d’examen. Il s’agit de la même fille qui accuse sa mère d’agression sur la base de photos, rapporte Bladna citant la même source.

    C’est une éducation, pour le moins, rigide. La fille aînée, qui est la plaignante et qui a également intenté une action civile, n’a pas de clé de la maison à 24 ans, elle doit attendre que son père vienne la chercher à la fin de la journée scolaire. Sa mère fouille régulièrement son téléphone et revendique le droit de le prendre quand elle le juge nécessaire. Elle n’est pas non plus autorisée à gérer elle-même sa bourse Erasmus. La plus jeune fille poursuit le refus des parents de lui permettre d’étudier au Liban avec une bourse Erasmus.

    Abus de pouvoir? Violation des droits des enfants adultes? Le parquet du procureur mène une enquête et exige 18 mois contre le père et 3 ans contre la mère. L’arrêt est publié dans un délai d’un mois.

    Tags : Maroc, Belgique, mariage, contrôle parental, éducation, sexe, 

     

  • Algérie : Les prix du poulet s’envolent à cause des spéculations sur la viande blanche

    La viande blanche connait, depuis quelques jours déjà, des hausses notables de prix. En effet, le prix du poulet dépasse désormais la barre des 350 DA/kg après avoir connu une stabilité relative autour des 220 à 250 DA/kg. Les ménages appréhendent cette nouvelle tendance, craignant que les hausses s’accentuent, comme cela a été le cas l’an dernier où le kilogramme du poulet a atteint les 420 DA, conscients que cette situation reflète les effets tangibles de la crise sanitaire que traverse le pays. Cette dernière se fait déjà ressentir sur le terrain.

    Ces dernières années la consommation des viandes rouges, inabordables en matière de prix, a nettement diminué tandis que celle de la volaille a augmenté. Les Algériens ont également de plus en plus tendance à réduire leur consommation de viande fraîche pour acheter celle surgelée ou encore des produits transformés contenant de la viande. Si une partie de ces évolutions s’explique par le changement des modes de consommation, l’offre ne répond pas à la demande ! Plusieurs citoyens apostrophés n’arrivent pas à expliquer cette augmentation subite des prix. Les éleveurs justifient cette flambée par la rareté de l’aliment pour volaille dont les tarifs ont également augmenté.

    Ainsi les prix du poulet ne font que suivre cette tendance. Cela laisse aussi la porte ouverte aux spéculateurs qui imposent leurs prix sur le marché. Pourtant, officiellement, on ne parle ni de crise ni d’arrêt de l’importation. Mais le paradoxe est qu’à chaque fois que les fluctuations conjoncturelles menacent les prix de produits alimentaires, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) tente, à chaque fois, de rassurer les consommateurs, à travers des communiqués ou des interventions à partir de plateaux de télé ou sur les ondes radiophoniques, promettant que les prix demeureront stables, compte tenu de la mobilisation des services publics et organisations de défense des consommateurs pour prévenir et endiguer la spéculation sur le marché. Mais la réalité est tout autre et le prix du poulet s’est bel et bien envolé !

    Par : I. A.

    Le Midi Libre, 4 oct 2020

    Tags : Algérie, prix, poulet, cornavirus, covid 19, spéculations, viande blanche, viande,