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  • Etats-Unis : La campagne présidentielle américaine raccourcie d’un mois

    LA QUESTION DU JOUR PAR MOHAMED HABILI

    A l’annonce de l’infection de Donald Trump par le Covid-19, les principales places boursières à travers le monde, de même que les cours pétroliers, ont réagi à la baisse. Modérément sans doute, mais à la baisse quand même, ce qui montre bien que pour elles, c’est là une mauvaise nouvelle.

    Si elles avaient réagi à la hausse, cela aurait signifié que pour elles la perspective d’une disparition de Trump de la scène était quelque chose de souhaitable. Ce serait dans ce cas comme si elles avaient indiqué que c’est dans son rival qu’elles se reconnaissaient, et qu’à leur manière insidieuse elles travaillaient déjà à sa victoire.

    Elles ont ensuite, il est vrai, amorcé leur remontée, mais tout de même pas au point de retrouver leur niveau d’avant, ce qui semble dire qu’elles ne sont pas encore entièrement rassurées. Qu’une mauvaise nouvelle pour Trump et son camp soit reçue comme telle par les marchés financiers, voilà qui est flatteur pour lui.

    Les médias anti-Trump, aussi virulents avec lui qu’il l’est avec eux, ont rapporté cette baisse, mais ils ne s’y sont guère attardés, peut-être seulement de crainte de lui accorder plus d’importance qu’elle n’en a. Ils auraient été obligés de lui prêter une plus grande attention si elle avait été plus importante.

    N’empêche, si au lieu d’une baisse, ç’avait été une hausse, et même plus modérée que ne l’a été la baisse, les grands journaux américains, tous mortellement anti-Trump, n’auraient pas manqué d’y voir un bon présage pour la suite des événements.

    L’hospitalisation de Trump, bien que normale, n’en donne pas moins à penser que son cas n’est pas aussi bénin qu’il a pu sembler d’abord. Toujours est-il qu’elle confirme l’idée que sa campagne électorale est terminée. Elle ne l’est pas que pour lui, mais également pour Joe Biden, qui ne pourrait pas poursuivre la sienne comme si de rien n’était. Ce serait du plus mauvais effet s’il le faisait. Il aurait l’air de tirer profit de la maladie de son rival.

    Pis encore, de s’en réjouir. Un tel manque de goût serait sans doute contreproductif. Moins il en fait, donc, mieux c’est pour lui. Comme il a déjà souhaité prompt rétablissement à Trump, il ne lui reste au fond qu’à se retirer à son tour de la scène, du moins le temps de la quarantaine de Trump, et en entendant que ce dernier reprenne sa campagne. Une hypothèse peu probable, on s’en doute un peu.

    La compétition se trouve ainsi amputée de sa phase la plus intense, sinon la plus décisive, sachant que ce n’est pas dans la dernière ligne droite que les électeurs américains se décident, mais bien avant. Cela est encore plus vrai dans le contexte actuel de polarisation extrême. Quand un pays est divisé en deux camps bien tranchés, comme c’est le cas des Etats-Unis depuis non pas d’hier mais l’élection de Trump, les électeurs ont eu largement le temps de faire leur choix.

    Le président sortant avait d’ailleurs lancé la campagne pour un deuxième mandat dès le début de son arrivée au pouvoir. De même que les démocrates, qui n’ont jamais accepté sa victoire contre Hillary Clinton, s’étaient appliqués dès ce moment à le délégitimer. Ils l’auraient sûrement destitué si en plus de la Chambre des représentants ils avaient pris le contrôle du Sénat aux élections de mi-mandat, il y a maintenant près de deux ans.

    Le Jour d’Algérie, 3 oct 2020

    Tags : Etats-Unis, USA, Donald Trump, Joe Biden, élections, présidentielles, campagne électorale, covid 19, coronavirus, 

  • Avec jardin et à quelques mètres de la résidence du président français : Le nouveau palais du roi du Maroc

    Avec un jardin, vue sur la Tour Eiffel et évalué à 80 millions, c’est le nouveau petit palais de Mohamed VI

    Situé sur l’esplanade du Champs de Mars, la propriété, qui faisait auparavant partie de la maison royale saoudienne, a une superficie de 1000 mètres carrés.

    Trois mois après avoir subi avec succès une chirurgie cardiaque, le roi Mohamed VI du Maroc, 56 ans, a acquis un manoir évalué à 80 millions d’euros qui appartenait autrefois au prince saoudien Khalid bin Sultan. Selon le journal français « Le Figaro », la propriété mesure 1000 mètres carrés et est située dans l’arrondissement de l’Élysée, mieux connu sous le nom de 7ème arrondissement, l’un des quartiers les plus luxueux de Paris. Entouré de grands centres d’affaires et de villas à la portée de quelques-uns, Mohamed VI aura désormais Emmanuel Macron comme voisin à Paris, car cette nouvelle résidence est située à quelques mètres de la résidence officielle du président de la France.

    Selon le journal français « Le Desk », le roi du Maroc a acquis la propriété fin juillet au prince saoudien qui, à son tour, l’a acquise en 1988 par le prestigieux et très reconnu immobilier de la capitale française, Claude Ott. Le manoir, situé sur un terrain de 1000 mètres carrés, a été construit en 1912 et est situé au numéro vingt de la pittoresque avenue Émile Deschanel, à 600 mètres de la tour Eiffel et à trois kilomètres du musée du Louvre.

    En bref, cette propriété bénéficie non seulement d’une extension incroyable et d’un jardin privé relié à l’un des plus grands espaces verts de la capitale française, le Champ de Mars, mais bénéficie également d’une excellente et, à la fois, stratégique ubication pour réaliser toutes sortes de plans.

    Mohamed VI a toujours été très réservé dans sa vie privée et il est difficile de calculer à combien s’élève sa fortune, qui a été évaluée à 5 milliards d’euros. Cette luxueuse propriété neuve à Paris s’ajoute aux treize qu’il possède déjà. Outre l’immobilier, il est un grand collectionneur de voitures (il pourrait avoir plus de 600 voitures), de deux avions privés et d’un yacht de 60 mètres de long et treize de large, considéré comme l’un des plus grands voiliers du monde. Il est également passionné de montres, une collection évaluée à un million d’euros qui s’est vue amoindrie l’année dernière lorsqu’il a été victime d’un vol dans l’un de ses palais au Maroc.

    ABC, 3 oct 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, France, palais, Elysée

  • Maroc : Réponse d’Omar Radi au communiqué du SNPM

    Casablanca, le 2 octobre 2020

    Le journaliste Omar Radi, détenu à la prison d’Oukacha depuis deux mois, a pris note du contenu d’un communiqué du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), publié le 24 septembre, concernant les différents affaires et investigations dont il fait l’objet. Monsieur Radi s’est dit déçu de constater que le syndicat, reste soumis aux intérêts des personnes qui contrôlent l’organisation, et obéit à des ordres qui viennent d’en haut dans des cas similaires. Par ailleurs, il souhaite apporter les clarifications suivantes :

    1- Le journaliste a répondu de bonne foi à l’invitation de l’organisation du 1er Juillet, pour l’écouter au sujet du rapport d’Amnesty International et ses implications. Lors de cette réunion, il a pris connaissance du point de vue du syndicat. Cependant, il ne s’est nullement engagé à procéder à une autre inspection de son téléphone en participation du syndicat, jugeant que le SNPM ne remplit pas actuellement les conditions de neutralité et d’indépendance

    2- Le journaliste a veillé de son plein gré à organiser sa conférence de presse dans les locaux du syndicat malgré la divergence de points de vue avec ses dirigeants. A travers ce geste symbolique, il espérait un début de réconciliation entre les journalistes et le syndicat.

    3- Le journaliste condamne le parti-pris flagrant du syndicat dans le cas des allégations d’agression sexuelle, ce qui s’apparente à une condamnation anticipée. Le syndicat a entendu et soutenu une seule partie dans cette affaire, sans tenir compte de la déclaration qu’il a adressé à l’opinion publique, ni pris contact avec ses avocats, membres de famille, ou autres personnes qui ont été témoins de l’incident présumé. Ces témoins exercent réellement le journalisme, contrairement à l’autre partie, que le syndicat, s’efforcent de rattacher à tort à la profession de journaliste, dans une tentative flagrante de justifier leur parti-pris. Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle. Les mêmes personnes ont déjà fait de même, après le fameux incident du harcèlement de monsieur Radi, ainsi qu’un autre collègue, lorsqu’ils se sont précipités de délivrer une carte de presse à un caméraman de « Chouf TV », tout en fermant les yeux sur la diffamation et harcèlement, dont il a été victime pendant plusieurs mois par le personnel de ce site.

    4- Il estime que le syndicat était et n’est toujours pas capable de prendre une position claire concernant les graves accusations d’espionnage au profit de pays étrangers et d’atteinte à la sécurité nationale qui pèsent sur lui.

    Source : Free Omar Radi, 2 oct 2020

    Tags : Maroc, Omar Radi, SNPM, Syndicat National de la Presse Marocaine,  presse, répression, 

  • Mark Esper salue le ‘‘leadership de l’Algérie’’

    Après la Tunisie où il a signé un accord de coopération militaire, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Mark Espère était jeudi à Alger où il a notamment rencontré le président Abdelmadjid Tebboune et les responsables militaires. Une occasion, pour le chef du Pentagone, de rappeler que les deux pays ont toujours entretenu des relations étroites notamment sur les questions sécuritaires.

    Un communiqué de la présidence de la République a indiqué que «Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce matin, Mark Thomas Esper, Secrétaire à la Défense des Etats-Unis d’Amérique, qui effectue une visite de travail en Algérie ». L’audience s’est déroulée en présence de la délégation accompagnant le Secrétaire américain à la Défense et du chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-unis à Alger, du côté américain, et du Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Bardad-Daidj, et du Général-major Mohammed Bouzit, Directeur général de la Documentation et de la sécurité extérieure au ministère de la Défense nationale, du côté algérien », précise la même source qui ajoute que le chef de l’Etat a offert un déjeuner en l’honneur de l’invité de l’Algérie.

    De son côté, le ministre américain a indiqué, après sa sortie de la présidence de la République, que les deux parties ont «évoqué plusieurs sujets notamment comment renforcer les relations entre l’armée américaine et l’armée nationale algérienne et l’intensification de la coordination entre elles ».

    M. Esper a souligné le « leadership constant de l’Algérie en matière de sécurité régionale.» « Nous avons évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les armées des deux pays«, a ajouté M. Esper. Le chef du Pentagone a ajouté avoir évoqué avec le président algérien le « respect de la souveraineté des Etats et les libertés, ainsi que les questions d’intérêt commun ».

    Après avoir déposé une gerbe de fleurs au Monument des martyrs, le responsable américain a indiqué que « tous les Américains ont un faible pour un peuple qui se bat et se sacrifie pour ses libertés ».

    Cette visite du chef du Pentagone est la première du genre depuis 2006. Après Alger, Mark Esper s’est envolé pour Rabat pour signer un contrat de coopération militaire. A Tunis où il était en visite mercredi, le responsable américain avait assuré, après un entretien avec le président tunisien Kais Saied, que « nous nous réjouissons d’approfondir cette relation afin d’aider la Tunisie à protéger ses ports et ses frontières et à faire reculer le terrorisme ». Mais aucun détail n’a été donné sur le contrat signé entre les deux pays.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Sécurité, Sahel, Libye, Mali, terrorisme, 

  • Le HCDH chargé de surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental

    Au Conseil de Sécurité, il semble que la France a levé son veto sur la question des droits de l’homme. Du moins, partiellement!. Les Nations Unies semblent avoir confié la mission de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental au Haut Commiassariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (CHDH). Dans son dernier rapport sur l’ancienne colonie espagnole, le SG de l’ONU a inclu une nouvelle rubrique appellée “Droits Humains” dans laquelle il fait part de la surveillance des droits de l’homme dans ce territoire.

    Rappelan que le Conseil de sécurité a encouragé vivement le renforcement de la « coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), y compris en facilitant des visites dans la région », Guterres indique que “la surveillance des droits humains au Sahara occidental demeure fortement entravée par le manque d’accès du HCDH à ce territoire ». « Les défenseurs et défenseuses des droits humains, les chercheurs et chercheuses, les avocats et avocates et les représentantes et représentants d’organisations non gouvernementales internationales continuent également de rencontrer des contraintes similaires », a-t-il ajouté.

    Le Chef de l’ONU a signalé l’inquiétude du HCDH concernant “la persistance des restrictions imposées par les autorités marocaines à la liberté d’expression, au droit de réunion pacifique et au droit d’association au Sahara occidental ».

    A cet égard, Guterres indique que durant la période considérée, le HCDH « a reçu des signalements de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de condamnations de journalistes, d’avocates ou avocats et de défenseurs ou défenseuses des droits humains ». « Il a également reçu plusieurs signalements de faits de torture, de mauvais traitements et de négligence médicale dans les prisons marocaines, tandis que des organisations de la société civile et des avocats demandaient la remise en liberté, pendant la pandémie de COVID-19, de prisonniers sahraouis, tels que le groupe Gdeim Izik et un groupe d’étudiants », ajoute-t-il.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, droits de l’homme, Antonio Guterres, ONU, HCDH,

  • Paragraphes intéressants du rapport du SG-ONU sur le Sahara Occidental

    Le Maroc renforce le mur de défense militaire

    -« À l’ouest du mur de sable, la MINURSO a constaté que les activités d’entretien le long de tronçons du mur de sable à Oum Dreyga et Auserd avaient dépassé le cadre autorisé, de nouvelles rangées de blocs de pierre ayant été installées sur les lieux. Ces activités ont été désignées comme étant des violations d’ordre général, respectivement en mai et en juin 2020, puis ajoutées, respectivement en juillet et août, à la liste des violations persistantes. La Mission a essayé de faire retirer ces rangées de blocs mais l’Armée royale marocaine s’y est opposée, indiquant notamment, dans une lettre du 16 avril 2020 adressée à la Mission, qu’elles avaient été installées pour limiter la circulation de véhicules utilisés pour le trafic de drogue. La position de l’Armée royale marocaine n’est pas conforme aux règles définies dans l’accord militaire no 1 ».


    -« En mai, la MINURSO a observé le redéploiement de membres de l’Armée royale marocaine sur la ligne de postes d’observation installés le long du mur de sable, dans la zone d’accès restreint, en plusieurs points d’Auserd et Oum Dreyga. Désignés en août 2012 comme constituant une violation persistante, ces postes d’observation avaient été abandonnés en 2019 par l’Armée royale marocaine à l’issue de négociations avec la MINURSO. La rubrique correspondante de la liste d es violations persistantes avait alors été supprimée. La MINURSO avait par la suite donné son accord pour qu’ils soient utilisés de manière strictement encadrée et à court terme au titre de la lutte contre le trafic de drogue, mais l’Armée royale marocaine l’a informée verbalement, lors d’une réunion de coordination officielle, qu’elle entendait aller au – delà des termes de cet accord et continuer d’en faire usage. L’utilisation de ces postes a été déclarée en juillet comme une violation d’ordre général de l’accord militaire n o 1 et la rubrique correspondante a été réinscrite en août sur la liste des violations persistantes.

    -« La MINURSO a constaté une divergence entre la dotation en armes et en équipements consignée dans l’ordre de bataille et le nombre d’armes lourdes déployées sur le terrain à Oum Dreyga et l’a qualifiée de violation en mars. Une violation commise par l’Armée royale marocaine a également été enregistrée en janvier, celle-ci ayant pénétré dans la zone tampon, à proximité d’Auserd, pour tenter d’en retirer un camion des forces militaires du Front POLISARIO [dont la présence a conduit également à la déclaration d’une violation commise par ce dernier (voir par. 29)]. Une autre violation ayant trait à la restriction de la liberté de circulation de la MINURSO dans la région de Mahbas a été consignée en juin ».

    Le Maroc continue de s’opposer à un changement dans les plaques des véhicules de la MINURSO

    -« En outre, la confiance de la population en l’impartialité de la Mission continue d’être compromise par le fait que le Maroc exige que les véhicules de la MINURS O utilisent des plaques d’immatriculation marocaines à l’ouest du mur de sable, ce qui contrevient à l’accord sur le statut de la Mission. En mars 2014, mon Représentant spécial et le Gouvernement marocain ont convenu verbalement de remplacer progressivement les plaques d’immatriculation marocaines par des plaques d’immatriculation de l’ONU (S/2014/258, par. 50), mais aucune suite n’a encore été donnée à cet accord. Cette question en suspens, ainsi que l’apposition par le Maroc de cachets sur les passeports de la MINURSO, continue d’être régulièrement dénoncée par le Front POLISARIO ».

    Guterres demande au Front Polisario de nommer un coordinateur avec la MINURSO

    J’engage S/2020/938 20-12400 17/21 également le Front POLISARIO à nommer un nouvelle personne chargée de la coordination avec la MINURSO dans la zone de la Mission.

    L’intérêt de Guterres pour les droits de l’homme n’inclue pas les prisonniers politiques sahraouis

    -« J’exhorte à nouveau les parties à respecter et promouvoir les droits humains de toutes les personnes au Sahara occidental, notamment en réglant les questions en suspens en la matière et en resserrant leur coopération avec le HCDH et les mécanismes des Nations Unies chargés des droits humains, et à faciliter leurs missions de suivi ».

    Source : Rapport du SG-ONU du 23 septembre 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Antonio Guterres, Conseil de Sécurité, 

  • Sahara Occidental : « Nous sommes dans les limites de la patience (Brahim Ghali)

    CHEF DU POLISARIO: NOUS SOMMES DANS LES LIMITES DE LA PATIENCE, ET TOUTE ATTAQUE CONTRE UN SAHRAOUI SIGNIFIE LE RETOUR DE LA GUERRE

    Le chef du Front Polisario qui réclame l’indépendance du Sahara Occidental de la tutelle du Maroc, M. Brahim Ghali, a déclaré que les sahraouis sont au bout des limites de la patience, et que toute attaque contre un Sahraoui signifierait le retour de la guerre.

    Dans une interview accordée à la télévision algérienne, Ghali a ajouté que le front polisario a été conduit à se positionner dans certaines zones pour protéger ses citoyens qui ont bloqué spontanément, le passage terrestre de la zone tampon « guerguerat » confirmant qu’ils ont averti le Maroc et les Nations Unies de prendre la responsabilité de ce qui pourrait advenir, signalant que toute attaque contre eux signifie le retour de la guerre.

    Ghali a déclaré que les sahraouis ont beaucoup enduré, demandant: Combien de temps allons-nous attendre pour répondre aux appels répétés (de nos compatriotes) pour un retour à la guerre, indiquant que les enfants sahraouis nés en septembre 1991 sont devenus papas et mamans.

    Les nouveaux propos de Ghali sont considérés les plus forts prononcés -jusqu’ici- par les parties en conflit sur le Sahara occidental.

    Mourassiloun

    Source : adrar.info, 2 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Gargarat, ONU, MINURSO, 

  • Les voix d’une patrie perdue : la poésie du Sahara occidental

    La poésie sahraouie retrace des expériences allant de la guerre et du déplacement aux odes de Badi à « une douce existence pleine de vie »

    Par Sam Berkson – TINDOUF, Algérie

    Cela fait près d’un an que le poète sahraoui Mohamed Mustafa Mohamed Salem, connu sous le nom de « Badi », est mort à l’âge de 83 ans.

    Sa mort a fait l’objet de peu de nécrologies, mais sa poésie continue d’inspirer les jeunes générations exilées si loin de la patrie dont il parle, et qui n’en gardent aucun souvenir.

    Badi a vécu la seconde moitié de sa vie dans les camps de réfugiés autour de Tindouf, une région aride de l’ouest de l’Algérie.

    Comme des milliers d’autres réfugiés, il a fui son foyer après l’annexion du Sahara occidental par le Maroc en 1975.

    Vivre dans les camps, avec leurs ressources limitées et leur isolement géographique, signifiait une publication et une distribution restreintes de sa poésie sous forme écrite. Mais elle a survécu pendant des années par la récitation.

    La poésie sahraouie elle-même, composée en hassanya (un dialecte arabe), est peu connue au-delà de son propre peuple. Dans les territoires occupés, elle est souvent réprimée, avec d’autres initiatives culturelles hassanya.

    Selon Amnesty International, en 2019 au Sahara occidental, « les autorités ont harcelé des journalistes, des blogueurs, des artistes et des activistes pour avoir exprimé leurs opinions pacifiquement, en ont condamné au moins cinq à des peines de prison pour avoir ‘’insulté’’ des fonctionnaires et en avoir apparemment pris pour cible d’autres avec des logiciels espions ».

    Les dangers pour les poètes y sont démontrés par ce qu’a connu Hadjatu Aliat Swelm, qui a publié des poèmes en ligne sous pseudonyme.

    Après la découverte de son identité, elle dit avoir été soumise à ce qu’elle appelle la « pression » de fréquentes descentes de police et avoir été suivie dans la rue. En 1999, elle a choisi de se faire réfugiée plutôt que de disparaître, comme cela est arrivé à beaucoup d’autres dans sa situation.

    Le poème de Badi, Tishuash, recrée avec une beauté mélancolique la vie traditionnelle des Bédouins, que de nombreux Sahraouis n’ont jamais connue.

    Tishuash est un hymne à la gloire d’un mode de vie perdu. Le titre signifie, à peu près, « le plaisir de se souvenir de choses qui sont passées ».

    Il regorge de mots que même les traducteurs locaux ne connaissaient pas : des mots comme srei, signifiant « le voyage fait avant l’aube », torda, qui est « un petit trou creusé où l’on trouve de l’eau près de la surface après les pluies au milieu d’une vallée », ou as’geig, « l’eau qui forme des flaques sur les rochers concaves sur le lit d’une rivière asséchée ».

    Ces mots issus d’une langue orale sont pratiquement oubliés après 45 ans de colonisation forcée.

    Ainsi, leur récitation dans la poésie est elle-même un acte de résistance. Il s’agit des apocryphes « centaines de mots désignant la neige » des Inuits et d’un intéressant défi de traduction.

    Cependant, se souvenir de ces lieux perdus et de la connaissance perdue était, pour Badi, presque un devoir sacré. Comme il le dit dans son poème Paysage :

    Après toute cette douleur,
    incapable de marcher à Lejouad,
    sachez que louer les noms de ces lieux
    les rapproche du Tout Miséricordieux.

    « Douce existence pleine de vie »

    Né berger dans la ville d’Aousserd en 1936, Badi a appris la poésie et le chant auprès des femmes de sa région. Il a voyagé en Algérie, en Libye et en Mauritanie, et après une sécheresse qui l’a privé de son troupeau, il a rejoint l’armée espagnole.

    Après la formation d’un mouvement d’indépendance sahraoui unificateur, le Front Polisario, Badi a rejoint sa nouvelle « Armée de libération du peuple sahraoui », mais il n’a jamais été porté sur la poésie politique de la guerre.

    Selon sa fille, Sumaya Mohamed Salem, Badi « ne pouvait pas écrire ce que les gens voulaient qu’il écrive ». Comme l’a dit Badi un jour : « Les poètes expliquent l’humanité et ce que signifie être humain. La véritable poésie doit être proche de la vérité, honnête vis-à-vis de ce que vous ressentez et fidèle à vous-même. »

    Mohamed Salem confie qu’il y a beaucoup de choses qu’elle ne savait pas sur son père : « Une étrange coutume que nous avons, c’est que nous ne pouvons pas parler de quoi que ce soit avec nos parents. Nous ne pouvons pas demander leur avis sur les choses ou leurs véritables sentiments. »

    « Badi était plus ouvert d’esprit que la plupart des gens, mais il était toujours très strict sur les coutumes. Il était très résistant à toute nouveauté. Pour lui, les jeunes étaient l’ennemi, plus encore que les Marocains. »

    Mohamed Salem a très peu de liens avec la terre à laquelle son père faisait référence avec tant d’émotion.

    En 2011, elle a rejoint son père lors de son voyage vers ce que les Sahraouis appellent al-Bedir, littéralement la « campagne », mais c’est-à-dire la « zone libre » – les 20 % à l’est du territoire du Sahara occidental qui n’ont pas été bouclés par la « berme », les 2 700 km de mur défensif du Maroc, un espace extrêmement miné et faisant l’objet de patrouilles intensives, achevé en 1987.

    Badi a pleuré de revoir sa patrie, mais sa fille explique n’avoir rien ressenti : « Le Sahara occidental pour moi, c’est comme Paris ou Berlin – un endroit dont j’ai entendu parler, mais où je ne suis jamais allée. »

    Écrit après son voyage dans la zone libérée, Tishuash parle de la « douce existence pleine de vie » du nomade du désert que la génération de sa fille n’a jamais connue. Le poète est transporté dans cette vie à travers ses souvenirs des vues, sons et odeurs, un peu comme, en un autre lieu et un autre temps, John Keats a été transporté par le chant du rossignol.

    Les souvenirs sensoriels ramènent Badi dans ce monde perdu, mais quand il s’approche si près qu’il peut « sentir la peau de cet animal à côté de la broche / et voir les os propres à côté de cette peau », cette image de la mort termine brusquement le voyage imaginaire.

    Il arrive à la même prise de conscience que Keats, quand il a été forcé de reconnaître que, « Car malgré ce qu’on dit, les chimères / Ne peuvent tout à fait nous abuser, – elfe joueur ».

    Dans le présent, Badi s’interroge dans le vide, « comment se fait-il, mon frère, que tu ne te souviens pas de cela ? » Il répond pour le lecteur :

    Il n’est plus avec nous,
    et si tishuash pourrait le ramener
    il ajouterait tishuash
    au tishuash
    de mon tishuash.

    Pourtant, le tishuash de Badi fait renaître quelque chose. Il ravive la perte : il ranime le sentiment de privation, mais aussi ce mode de vie perdu pendant le court laps de temps que dure le récit du poème. Nous l’entendons dans le « bruissement de la queue des chameaux / avant que le soleil ne se lève jusqu’à nos yeux » ; sentir, avec le poète, « le sable humide » sur lequel il dort près de « la bouche d’un puits » ; et goûter son thé, aromatisé aux herbes du désert.

    Sa poésie préserve les pratiques, la langue et les coutumes qui sont étrangères même à sa fille, qui parle le rabouni hassinaya (la langue des camps, pas celle du Sahara occidental).

    Comme la poésie traditionnelle d’avant la guerre, on retrouve la fonction et l’esthétique dans la composition de son travail – la préservation et la transmission de la connaissance. Pourtant, à cause de la rupture qui s’est produite entre les générations, même sa fille déclare : « Je ne comprends pas ses poèmes. »

    Poésie et chanson

    En février de cette année, une célébration culturelle a eu lieu dans les camps de réfugiés du Sahara occidental à Tindouf.

    Cet événement annuel, qui marque l’anniversaire de la déclaration de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976 par le Polisario, a été organisé par le ministère de la Culture du gouvernement du Sahara occidental en exil. Pendant cinq heures, les poètes ont récité leur travail dans une « tente culturelle ».

    « Ce n’est pas tous les jours qu’on voit tous les grands poètes, surtout les anciens », explique Mohamedsalem Wared, un militant sahraoui de 35 ans qui est né et a grandi dans les camps. « Cela me parle en tant qu’être humain et Sahraoui. Je me sens plus représenté dans la poésie que dans toute autre chose. »

    En tant que peuple largement pastoral et nomade, la poésie et le chant (les deux sont si étroitement liés que le mot hassiniya leghna signifie à la fois le chant et la poésie lyrique) avait traditionnellement des fonctions vitales dans la vie de la société.

    Comme la poésie orale en générale, la leur était composée selon des règles métriques et formelles strictes, restées plus ou moins inchangées pendant des siècles. Les poèmes doivent avoir deux hémistiches (teefelwatan), avec une rime à la fin de chacun. Les rimes qu’un poète a choisies fixent alors le rythme que suivra le poème.

    Comme l’explique Mustafa El-Kattab, ministre du Polisario et chercheur en poésie sahraouie, « le type de voyelles utilisées dans chaque hémistiche détermine le choix du mètre pour le poème ».

    La tente culturelle qu’a visitée Wared recréait l’aspect social du rassemblement, de l’écoute et de l’appréciation des vers. Avant le colonialisme, elle avait aussi des fonctions plus pratiques : se souvenir et transmettre les noms des lieux et des pratiques qui servaient les gens du désert à l’élevage de chèvres et de chameaux ; préserver le folklore, la sagesse et les mœurs ; et fournir un moyen d’interagir avec d’autres « tribus ».

    Contrairement à la Mauritanie voisine, le statut de poète n’est pas (du moins de mémoire vivante) une fonction de caste. Certains poètes naissent dans des familles de poètes, d’autres le deviennent en écoutant et en apprenant le métier. Ce n’est pas non plus un rôle sexué : femmes et hommes sont poètes.

    Dans les années 1970, tout a changé. Un mouvement indépendantiste croissant a uni les « tribus » en un peuple du Sahara – les Sahraouis – et poussait à l’autodétermination de l’Espagne, semblable à celle qui avait déjà été accordée à l’Algérie voisine et aux États de l’ancienne Afrique-occidentale française.

    Malgré la reconnaissance par l’ONU du Front Polisario, la promesse espagnole d’un référendum et la décision de la Cour internationale de Justice, après la mort du dictateur espagnol Franco, en 1975, le territoire a été transféré au Maroc et à la Mauritanie. La guerre a éclaté, qui a duré jusqu’à un cessez-le-feu en 1991.

    Pendant ce temps, la poésie sahraouie a changé radicalement aussi. Elle a conservé sa forme et structure particulière, mais le contenu était complètement différent. Un nouveau genre a vu le jour, qu’El-Kattab qualifie de « poésie socialement engagée ».

    Al Khadra Mabrook, aujourd’hui octogénaire, indique que sa propre poésie a subi ce changement, passant de la poésie qui « célébrait principalement la beauté féminine », aux poèmes qui lui donnaient le surnom de « poétesse du fusil ».

    Dans l’un de ses poèmes les plus connus, plutôt que de célébrer la beauté, elle célèbre la vue d’un nouveau char soviétique acquis par l’armée de guérilla du Polisario. Elle termine en s’adressant à l’ennemi :

    Pillards ! Sachez que ce char sera impitoyable pour ses ennemis
    Et réduira en poussière les envahisseurs et toutes leur artillerie

    Dès le début de la guerre, son travail n’avait « qu’un seul objectif : inspirer et encourager, louer une armée qui sauvait des gens en danger, au mépris du danger pour eux-mêmes ». Elle-même fait partie de la moitié de la population sahraouie qui, fuyant la guerre en 1975, a été « sauvée » par cette armée et vit maintenant dans les camps de réfugiés près de Tindouf.

    Mabrook livre sa poésie avec théâtralité et force, et tout cela, dit-elle, « est pour la révolution ».

    Poésie de la guerre

    La poésie sahraouie des années de guerre a un dynamisme unique, un sens de l’humour et elle est directe et utile. Pourtant, à certains égards, elle est figée dans le temps, appartenant à une période qui ne peut pas être recréée et inspirant chez ses jeunes auditeurs non seulement un sentiment de gloire de l’unité, la victoire et le sacrifice, mais aussi des sentiments de honte ou d’insuffisance pour avoir grandi en des temps moins héroïques.

    Le travail de Mabrook a été diffusé par sa petite-fille, la chanteuse Aziza Brahim, qui vit en Espagne et a mis en musique la poésie de sa grand-mère.

    Mariam Hassan, qui est restée dans les camps et est morte en 2015, a également connu un succès international et a enregistré trois albums studio, qui contiennent des chansons créées à partir de la poésie sahraouie.

    Cependant, l’histoire distinctive de la poésie sahraouie et le conflit géopolitique, dont il est difficile de démêler les poèmes, n’ont pas aidé à sa diffusion.

    Et, selon le poète et bibliothécaire du ministère de la Culture du Polisario, Mahmoud Hadri, trouver un éditeur arabe prêt à publier de la poésie sahraouie peut être un défi, de sorte qu’elle reste principalement l’apanage des gens dont la vie et les luttes en ont été l’inspiration.

    Pourtant, pour ces gens, la poésie reste inestimable. Pendant la guerre, le rôle de la poésie dans la société était clair. Quelques années avant sa mort, Beyibouh El Haj déclarait : « Le temps des combats et de la libération était le temps de l’épanouissement de la poésie. »

    Comme beaucoup de poètes sahraouis, il considérait ses poèmes en termes militaires. La poésie était « une arme pour révéler le vrai visage du Maroc… aucun missile ne peut la détruire ».

    Après des décennies d’incertitude, d’exil et d’oppression continue dans la patrie – l’année dernière, une femme a été tuée et des dizaines de personnes blessées dans une violente répression lors des célébrations de la victoire de l’Algérie dans la Coupe d’Afrique des nations – le problème aujourd’hui, c’est : que peuvent écrire les poètes maintenant ?

    L’un des poèmes ultérieurs de Beyibouh, Aux Jeunes, exhorte directement une génération née en exil à ne pas abandonner la lutte pour l’indépendance :

    Écoutez les jeunes,
    je ne veux pas me montrer critique,
    mais pourquoi tournez-vous le dos à la patrie ?

    Les poèmes que Wared a entendus lors du festival culturel semblaient « s’adresser à moi, qu’ils évoquent ce que les gens ont vécu pendant la guerre ou qu’ils disent à ma génération que nous n’en faisons pas assez ».

    Nadgem Said est un poète de la même génération de Wared. Il dit essayer d’utiliser sa poésie « pour contribuer à la cause ». Formé en Libye et en Algérie, son Poème sur le devoir de l’étudiant universitaire tente de reprendre l’exhortation de Beyibouh à agir dans son propre appel à ses pairs (et lui-même) :

    Donnez de la voix à ce que vous avez appris :
    décrivez les douleurs de votre race souffrante,
    l’abus et l’agonie qui sont devenus lieux communs
    tandis que les yeux du monde se fermaient.

    Badi était un grand ami de Beyibouh, mais sa poésie nostalgique pour la terre et un mode de vie perdu a également inspiré une nouvelle génération, d’une manière différente de la poésie de la guerre de Beyibouh.

    Badi était résolument contre la modernité. Lorsque le wi-fi a été installé dans les camps, il en a été convaincu, « désormais, nous ne rentrerons plus dans notre pays ». Il dédaignait même la poésie moderne, qu’il rejetait, selon sa fille, comme étant de la « fast food », quelque chose qui « vous remplit, mais ne vous nourrit pas. Elle est simplement faite pour la célébration ».

    Pourtant, malgré cela, elle observe que « la meilleure poésie de Badi est universelle parce qu’elle est si particulière. Il est honnête et fidèle à sa vie et donc l’auditeur s’y retrouve avec lui ».

    Face à ce que les universitaires américains Stephen Zunes et Jacob Mundy appellent « un génocide lent », où, au cours de quatre décennies, « les politiques marocaines visaient l’effacement symbolique de la nation sahraouie », des poèmes comme Tishuash préservent un mode de vie et une identité.

    En se souvenant et en recréant le mode de vie de sa génération, alors qu’en tant que pasteurs nomades, ils étaient intimement liés à la terre dont le peuple tient son nom, les poèmes de Badi ont aidé les nouveaux Sahraouis connectés numériquement à se sentir ancrés dans quelque chose qui leur appartient et à ressentir un sentiment d’appartenance à un lieu, même s’ils n’ont jamais été en mesure de le visiter.

    Un recueil de poésie sahraouie, Settled Wanderers, est disponible auprès de Influx Press, traduit en anglais par SamBerkson, en collaboration avec l’artiste sahraoui Mohamed Sulaiman, avec une introduction par les universitaires américains Stephen Zunes et Jacob Mundy

    Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

    Source : Middle East Eye, 3 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Poésie, litérature, chants, vers, 

  • Insolite : Une cargaison de cocaïne envoyée avec la photo de Pablo Escobar

    Les services de sécurité du Port de Roterdam ont mis la main sur trois cargaisons de cocaïne dont l’une était décorée avec la photo du célèbre baron colombien de la drogue Pablo Escobar.

    En total, plus de 2 000 kilogrammes de cocaïne ont été découvertes dans le port de Rotterdam ces derniers jours. Une première cargaison de 1 050 kilogrammes de cocaïne provenait du Maroc, de la ville de Tanger plus précisément. La drogue était dissmulée dans un conteneur qui conternait des pièces automobiles provant du Brésil et dont la destination était une entreprise en France.

    Dans le même sillage, les services de douanes du port ont saisi 420 kilogrammes de cocaïne qui se trouvaient dans un conteneur contenant une cargaison de papier porvant du Chili et était destiné à une entreprise en Afrique du Sud.

    Dans un troisième conteneur plein de raisins secs, les douanes ont trouvé 531 kilogrammes de cocaïne.

    Source : VRT NEWS, 2 oct 2020

    Tags : Pays Bas, cocaïne, drogue, Port de Roterdam, stupéfiants, Pablo Escobar, 

  • Pays Bas : Saisie d’une tonne de cocaïne en provenance de Tanger, Maroc

    Trois découvertes de drogue pour un total de deux tonnes de cocaïne dans le port de Rotterdam

    Les douanes ont découvert plusieurs lots de cocaïne jeudi et vendredi. Au total, cela concerne 2 001 kilos de coke. Les douanes ont trouvé la drogue lors de divers contrôles dans le port de Rotterdam.

    1050 kilos

    Lors du premier contrôle, jeudi, les douanes ont trouvé 1 050 kilos de cocaïne sur un navire en provenance de Tanger au Maroc. Les drogues étaient cachées dans un conteneur rempli de pièces de voiture. Le conteneur venait du Brésil. Les pièces automobiles étaient destinées à une entreprise en France, ce qui n’a probablement rien à voir avec la contrebande.

    420 kilos

    La deuxième découverte a été faite vendredi. Les douanes ont trouvé un total de 420 kilos de cocaïne dans un conteneur chargé de papier. Le conteneur est venu du Chili et est arrivé vendredi dans le port de Rotterdam. Le papier était destiné à une entreprise en Afrique du Sud, cette entreprise n’a probablement rien à voir avec les drogues.

    531 kilos

    La troisième et dernière découverte a également eu lieu vendredi et concernait 531 kilos de cocaïne. Les drogues étaient à nouveau cachées dans un conteneur, cette fois chargé de raisins secs. Les fruits secs étaient destinés à une entreprise en Suède qui n’a probablement rien à voir avec la contrebande.

    L’équipe HARC, en partenariat entre les douanes, la FIOD, la police du port maritime et le ministère public de Rotterdam, enquête davantage sur l’affaire. Les drogues ont depuis été détruites.

    Source : Crimesite.nl, 2 oct 2020

    Tags : Maroc, Pays Bas, drogue, cacaïne, cannabis, haschich, trafic, stupéfiants,