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  • Maroc : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée (diplomate américain)

    UN RAPPORT CONFIDENTIEL DU CONSULAT US À CASA EN FAIT ÉTAT : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée marocaine

    Les estimations les plus « condescendantes » envers le royaume chérifien indiquent que la drogue produite par ce dernier et destinée au Vieux Continent génère en moyenne un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de pas moins de… 30 milliards d’euros.

    Tout porte à croire que certaines capitales occidentales en ont marre de devoir constamment fermer les yeux sur les agissements délictueux du royaume chérifien, en contrepartie de son soutien à l’entité sioniste et de son rôle de gendarme zélé, qu’aucun crime de rebute, dans la lutte méditerranéenne contre l’émigration clandestine. C’est, en tout cas, ce que relève en un rapport clair daté de 2008 du consulat américain basé dans la capitale économique du Maroc, Casablanca, et dont nous avons pu consulter une partie du contenu. Celui-ci, en effet, ne laisse pas d’incriminer directement l’ensemble des officiers supérieurs de l’armée royale marocaine. Il y est révélé, en effet, que ces derniers « ne sont occupés que par la corruption, le trafic d’influence et le trafic de drogue ».

    Le même rapport va encore plus loin en ajoutant que ce phénomène est encore plus prononcé dans les provinces du Sud, et plus précisément les territoires occupés sahraouis. Ces officiers supérieurs, menés par un général corrompu dont les activités ont fini par gangréner en profondeur tous les rangs de cette armée d’occupation, mettent à profit l’effort de guerre déployé par le roi Hassan II et plus tard par son fils Mohamed VI, pour détourner à leur profit de très gros contrats d’armements, d’équipements et de ravitaillement.

    Accablant, le rapport va encore plus loin pour relever que cette corruption et ce trafic de drogue n’épargnent même pas les responsables civils du Makhzen, et même les membres et proches de la famille royale. Un exemple parmi d’autres pour illustrer cet état de fait : le rapport parle d’un investissement immobilier fort d’une enveloppe de pas moins de 220 millions d’euros bloqués pendant des mois, avant que le promoteur en question n’accepte de se délester de 5 % de ce montant au profit de hauts responsables civils et militaires, qualifiés de proches du palais royal.

    À simple titre illustratif aussi, pour se faire une idée sur l’ampleur de ce trafic généralisé et mené à très grande échelle, contentons-nous de relever ici que des rapports européens indiquent que le trafic de la drogue marocaine à destination du Vieux continent produit annuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de pas moins de 30 milliards d’euros.

    Kamel Zaidi

    Le Courrier d’Algérie, 1 juin 2020

    Tags : Maroc, drogue, cannabis, haschich, marijuana, trafic, stupéfiants, Wikileaks,

  • Sahara Occidental: dés truqués et cartes marquées

    Par Julio Morejon*

    La Havane, (Prensa latina) La question du Sahara Occidental a confirmé son actualité lorsque le Conseil de Sécurité a décidé, fin avril, de prolonger jusqu´en octobre le travail de la Mission de l´ONU pour le référendum dans ce territoire africain, la Minurso.


    Quarante-quatre ans se sont écoulés depuis la décolonisation frustrée de ce territoire, suivie d´une occupation illégale perpétrée par le Royaume du Maroc, soutenu par ses alliés: la France, les États-Unis et l´Espagne, l´ancienne métropole.

    Il est évident que perpétuer l´occupation de territoires de l´actuelle République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) constitue un projet néocolonial qui prétend méconnaitre la réalité historique d´un peuple, dont l´idéal d´autodétermination est soutenu par la grande majorité des États africains.

    Une partie substantielle de cette solidarité a été exprimée par la Communauté de Développement de l´Afrique Australe (SADC) lors de sa réunion de haut niveau qui s´est récemment tenue à Johannesburg, Afrique du Sud, et préalablement par les sommets de l´Union Africaine (UA) et d´autres organisations.

    Cela rend évident le fait que le thème du Sahara Occidental continue d´être dans le radar mondial, d´autant plus lorsqu´on prétend consommer une violation du droit international qui est l´exploitation des richesses d´un pays occupé, sujet que la RASD a transmis aux autorités judiciaires internationales pertinentes.

    DÉS TRUQUÉS

    Jusqu´à l´heure, les propositions de réaliser des actes de justice responsables concernant l´indépendance du Sahara Occidental ont été bombardés, tout comme les plans destinés à définir par la voie du référendum l´intérêt de la population sahraouie quant au destin de son sol illégalement occupé.

    Dans le but d´entraver le processus de libération, Madrid a, en 1975, ruiné la possibilité d´une émancipation du dénommé Sahara Espagnol lorsqu´a été pacté avec le Maroc et la Mauritanie -dans le dos de la guérilla sahraouie- le contrôle du territoire semi-désertique riche en phosphate et dont la côte est une immense source de richesses de la pêche.

    À cette époque on doutait encore de l´existence de pétrole dans ces zones et de l´énorme potentiel que signifie la présence de réserves d´eaux fossiles; ce qui renforçait la pensée géostratégique au temps d´Hassan II était le phosphate, dont le royaume a directement bénéficié de son exploitation.

    L´intérêt annexionniste est devenu plus qu´évident lors de la dénommée Marche Verte de 1976, durant laquelle des vagues de marocains accompagnées par l´Armée se sont lancées pour exécuter un acte de surréalisme politique, « coloniser » un territoire habité, auquel correspondra l´acceptation de l´Occident, tel un acte consommé et irréversible.

    Ceci est rejeté et combattu par le Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro, mouvement politico-militaire créé en 1973 qui concentre la résistance à l´usurpation alaouite. L´ONU considère cette organisation comme le représentant légitime du peuple sahraoui et le Maroc comme une puissance occupante.

    Telle est la complexe équation qui pèse depuis longtemps sur la population du Sahara Occidental, raison pour laquelle son indépendance représente un impératif rejeté par le Royaume du Maroc, qui persiste dans ses manœuvres avec l´Occident pour affaiblir la reconnaissance des droits de la RASD.

    Les années ont passé et le jeu continue d´être frauduleux, les dés continuent d´être truqués pour retarder encore plus une solution au drame sahraoui, une communauté africaine victime de la doctrine de Rabat, avec d´autres composants de la politique internationale derrière le Maroc.

    Malgré le fait que le Tribunal de Justice de l´Union Européenne ait une nouvelle fois décrété en 2018 que le Maroc est un territoire séparé du Sahara Occidental, la Commission Européenne et le Parlement Européen ont ratifié avec Rabat deux accords, en janvier et février dernier, qui incluent l´exploitation des ressources sahraouies.

    « Entre janvier et février de cette année, ont été ratifiés deux accords commerciaux entre l´Union Européenne et le Royaume du Maroc -l´un sur les produits agricoles et de pêche et le deuxième uniquement sur la pêche-, lesquels, pour leur caractère extraterritorial concernant la souveraineté du Sahara Occidental violent non seulement le droit communautaire européen mais également les lois internationales », a précisé l´analyste Axel Plasa sur Voltairenet.org.

    CARTES MARQUÉES

    La République Arabe Sahraouie Démocratique fait face à un processus d´incidence mondiale. Elle souffre d´une menace annexionniste bi-frontale: d´une part l´intérêt alaouite, et d´autre part le refus de puissances capitalistes de respecter et mettre en œuvres les décisions décolonisatrices de l´ONU.

    Les propositions comprises dans les plans Baker (1 et 2), les négociations postérieures au cessez-le-feu signé en 1991, qui a laissé place à la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (Minurso), n´ont pas définitivement ouvert la voie à l´indépendance désirée.

    C´est ainsi que les événements de 2010 du camp de réfugiés de Gdeim Izik, puis de Smara et d´autres localités ont mis en évidence l´actualité du conflit, dont les intérêts extracontinentaux souhaitent minimiser l´importance et dont la solution serait l´indépendance de la dernière colonie africaine.

    Le conflit pour la souveraineté du Sahara Occidental est également une partie de poker -en cette époque de globalisation néolibérale et néoconservatrice- où les opposants à son émancipation jouent à table avec les cartes marquées.

    *Journaliste de la Rédaction Afrique et Moyen-Orient de Prensa Latina.

    Prensa Latina

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, décolonisation, Conseil de Sécurité,

  • L’Algérie, une menace stratégique pour le rêve d’expansion impériale du Makhzen

    Par Noureddine Khelassi*

    «Les relations avec le Maroc sont anormales (…), même si les relations entre les deux peuples sont exemplaires.» On doit cette définition en forme d’aphorisme à M. Ramtane Lamamra, alors ministre des Affaires étrangères de l’Algérie du 4e mandat de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika. Trois épisodes récents, côté marocain, sont venus donner un peu plus de relief à cet axiome. D’abord un dérapage contrôlé du consul du Maroc à Oran qui a déclaré à des sujets de Sa Majesté chérifienne que l’Algérie indépendante est un «pays ennemi».

    Ensuite, une étude intitulée «Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc», œuvre d’un think tank marocain qui considère notre pays comme une menace permanente.

    Cette boîte à idées, caisse de résonance des Forces armées royales (FAR), voit elle aussi en l’Algérie un rival historique et un ennemi permanent. Et, en troisième lieu, la construction en cours d’une base militaire d’écoute juste à la frontière avec l’Algérie.

    Le think tank en question, un forum d’études considéré comme une référence établie en matière de questions militaires marocaines, préconise en effet «une nouvelle stratégie de défense intégrée» contre les menaces militaires, jugées réelles, que représentent pour le royaume alaouite l’Espagne au Nord et l’Algérie à l’Est.

    Une préconisation en forme d’aveu d’existence d’une paranoïa aiguë qui fait penser aux auteurs de l’étude que le Maroc est pris en tenailles entre deux menaces militaires puissantes et durables. Une recommandation, dont la sémantique guerrière trahit la démesure d’ambitions impériales, voire impérialistes. Qu’on en juge notamment à travers ce petit inventaire de formules éloquentes : «stratégie d’expansion des empires marocains», «prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est», soit une aire géographique s’étendant bien au-delà de l’ancienne Afrique soudanaise d’avant et du temps des colonisations. Ou encore le vocable «leadership» (politique, économique et militaire) utilisé trois fois dans une même page et une fois dans la courte conclusion de l’étude.

    De même que le mot «puissance», deux fois usité en introduction et en conclusion. Le terme «empire», une seule fois mais au pluriel, et, dans la même logique d’appétit stratégique, les termes «influence», «contrôle», «expansion» et «profondeur stratégique» appuient en un seul usage la démonstration de l’ambition historique, mais toujours actuelle, de l’hégémonisme de la monarchie alaouite. L’obsession durable «d’identifier ses ennemis et rivaux historiques» est donc bien appuyée dans cette étude adossée à l’examen de la balance militaire et, en filigrane, le souci d’atteindre au moins la parité stratégique avec l’Algérie. Elle est fondée également sur la notion même de dissuasion. Ses auteurs ne manquent donc pas de suggérer que les FAR doivent au moins mettre à jour leur outil de défense pour rattraper les retards technologiques et être en mesure de répondre le cas échéant aux manifestations de la supposée menace stratégique venue de l’Est. On sait que la dissuasion consiste à prévenir un acte éventuel en persuadant celui qui l’envisagerait que les coûts consécutifs en excéderaient les bénéfices escomptés.

    Il est vrai que l’adoption par le Makhzen de la théorie de la dissuasion stratégique est dans l’ordre logique des choses, l’idée que la possession de moyens militaires appropriés est de nature à dissuader un «pays ennemi» d’attaquer remontant à l’Antiquité. Mais le Maroc, qui est par essence géographique un pays essentiellement maritime — deux mers dessinent ses contours physiques et décident de son approche de la menace stratégique au Nord — et ne possède de frontières terrestres qu’avec l’Algérie voisine et, par le fait accompli de l’annexion coloniale du Sahara occidental, avec la Mauritanie, veut par conséquent renouveler la place de la dissuasion dans sa stratégie défensive-offensive.

    Les crânes d’œufs qui ont proposé dernièrement «une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc» basée sur un «nouveau dispositif militaire dissuasif» remplacent l’idée de «comment éviter la guerre ?» par «comment gagner la guerre ? A l’instar de la dissuasion nucléaire qui repose sur la peur du recours par l’autre à l’arme atomique, le souci de ces stratèges est de conserver des moyens suffisants de frappe contre l’agresseur présumé après avoir subi une première attaque : c’est la fameuse «capacité de seconde frappe», élément moteur de la course aux armements à laquelle se livre éperdument un Maroc qui n’a pourtant pas les moyens financiers de ses grandes ambitions qui dépassent en fait le cercle de l’équilibre de la menace.

    Pour que cette nouvelle stratégie militaire offensive puisse avoir du sens, il faudrait que l’état-major des FAR et le cabinet du palais royal soient en mesure d’évaluer avec précision les coûts, les gains et les pertes de leurs actions. Car les décisions irrationnelles du Makhzen pourraient conduire à des décisions rationnelles de l’autre côté de la frontière Est, et donc surprendre le Maroc et déclencher un engrenage des plus dangereux. Dans un contexte de crise endémique caractérisant les relations bilatérales, le discours de ce think tank, aux accents martiaux, est de nature à altérer le jugement de ceux auxquels il est destiné en premier ressort. La possibilité d’une mauvaise interprétation des intentions de l’autre peut conduire notre voisin de l’Ouest à des décisions irrationnelles au regard du principe même sur lequel repose la dissuasion, à savoir la neutralisation réciproque. Dans l’histoire de la guerre froide, la crise de Cuba a pourtant force de bon exemple. Elle a amené à prendre des mesures autres que militaires visant à diminuer les risques propres à la dissuasion nucléaire grâce à des moyens de communiquer en temps de crise entre les deux camps ; grâce aussi à la possibilité de toujours mieux connaître les intentions réelles de l’adversaire par des moyens précis d’observation et d’espionnage.

    Enfin, grâce surtout à la maîtrise des décisions d’emploi et de préparation des armes par la centralisation et le renforcement de la sécurité de la chaîne de commandement qui est en Algérie une préoccupation permanente de l’état-major de l’ANP et de ses outils de veille et de vigilance.
    À cette époque trouble des blocs Est-Ouest, Américains et Soviétiques œuvraient en permanence à évaluer l’aspect essentiellement défensif ou agressif de la politique militaire de l’autre camp par rapport à leurs intérêts vitaux respectifs, les Américains ayant plutôt tendance à prêter à l’autre des intentions plus agressives que la réalité telle qu’elle a pu être connue plus tard grâce aux archives disponibles.

    Ce parallèle avec l’ex-Union soviétique et l’Amérique impérialiste suggère que le Maroc est dans une posture paranoïaque permanente. Délires découlant probablement du rêve grandiose du «Grand Maroc» et des «stratégies d’expansion des empires marocains», avec leurs corollaires la «puissance», le «leadership», le «contrôle», «l’influence» et la «puissance», mots-clés de la terminologie belliqueuse de l’étude objet de notre intérêt. En termes de doctrine et de moyens, le leadership de la «puissance régionale» au service d’une ambition géostratégique repose sur les outils traditionnels de la diplomatie, de l’influence économique, du lobbying, du rayonnement culturel, de la compénétration religieuse par l’emprise de l’islam maraboutique, du savoir-faire et du faire-savoir touristique.

    En d’autres mots, de l’exercice du soft-power, domaine où, il faut le reconnaître, le Makhzen a acquis une certaine maîtrise. Aux gains cumulés de la capacité d’influence et de persuasion, de l’image de marque, de l’attractivité, du lobbying et de la performance du commerce extérieur, entre autres paramètres du renforcement du positionnement sur le théâtre régional et la scène internationale, s’ajoute, bien sûr, le facteur déterminant de la force militaire en perpétuel consolidation.

    Sur ce plan, l’étude du think tank Forum FAR Maroc, qui a fait sienne la devise latine «si vis pacem para bellum» (pour avoir la paix il faut préparer la guerre), reconnaît de prime abord que la naissance de l’Algérie indépendante a constitué «la menace majeure sur l’existence du Maroc actuel».

    Elle admet ensuite que la doctrine et l’outil de guerre des FAR ont été déterminés par cette «menace majeure» présumée. Les auteurs de l’étude le reconnaissent d’ailleurs sans ambages en soulignant que «l’équipement, la formation et la disposition des unités des Forces armées royales (FAR) ont, depuis ce jour (la fin de la colonisation de l’Algérie, ndlr), été orientés dans cette perspective d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie».

    Deux faits de guerre marquants, l’agression contre l’Algérie en 1963 et le conflit militaire au Sahara occidental annexé en 1975 sont considérés donc comme un déclic et un «tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR». Laquelle est notamment fondée sur «le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est».

    Cette doctrine, structurée par la croyance permanente en une menace stratégique émanant d’un voisin foncièrement agressif et par définition offensif et expansif, est cependant spécieuse. Fallacieuse, oui, elle l’est assurément car elle suppose, comme le prétend l’étude du think tank, que les FAR ne s’équipent qu’en «réponse aux acquisitions récentes de l’ANP algérienne» et, de ce fait, «entreprennent un programme ambitieux de modernisation des dotations toutes armes confondues».

    Et si l’Espagne et surtout l’Algérie n’existaient pas, le Maroc se serait-il abstenu de bâtir ses FAR pour être finalement le Costa-Rica du Maghreb et de l’Afrique ? On ne peut pas suggérer l’existence d’une doctrine militaire purement défensive et déterminée par l’existence supposée d’une menace offensive permanente et évoquer en même temps, comme le fait clairement ce Forum des FAR, une «stratégie d’expansion des empires marocains», et une «prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est».

    Ou encore parler de «leadership», de «puissance» d’«influence», de «contrôle», d’«expansion» et de «profondeur stratégique». Il y a là une contradiction et une absurdité flagrantes ! Un paradoxe et une aberration d’autant plus grands que l’Algérie, désignée comme ennemi stratégique et héréditaire, est ciblée en profondeur, à 200 km d’Alger, à travers une liste d’objectifs stratégiques devant être l’objet de frappes en profondeur, telle la base aérienne de Chlef, les installations militaires de Sidi Bel- Abbès et les installations gazières et pétrolières d’Arzew !

    Toutefois, face à l’Algérie, reconnue par le think tank comme la première force sous-marine dans le monde arabe, et à défaut de gaps technologiques à réaliser, le Maroc a d’incontestables retards à rattraper notamment dans les domaines aérien (chasseurs et bombardiers de 4e génération, hélicoptères de combat), naval (frégates évoluées, BPC, bâtiments de soutien et d’assistance), sous-marinier (sous-marins classe Kilo) et dans celui de la défense aérienne, talon d’Achille des FAR (sites stratégiques à découvert, pas d’équivalent des systèmes S300 ou même de S400 (?). Sans compter, en termes de menace aéroterrestre, l’absence reconnue de système moderne de communication sécurisée relatif au commandement et à l’échange de données entre les unités opérationnelles. Sur la balance stratégique, cette liste de handicaps militaires marocains n’est pas exhaustive.

    Le sujet n’est donc pas l’examen détaillé et expert des avantages et des désavantages, mais l’idée même que malgré les retards technologiques, quantitatifs et qualitatifs des FAR par rapport à l’évolution de l’outil de défense algérien, le système de guerre marocain est à la fois défensif et offensif. Sachant qu’il s’inscrit dans la double logique du rapport de force et du rapport de puissance, c’est-à-dire la capacité opérationnelle et le pouvoir de tirer le plus grand bénéfice de la puissance de feu possédée et de la force de dissuasion accumulée.

    Dans l’exercice du rapport de force à distance, le Makhzen a par ailleurs recours à la partie religieuse de son soft power. A savoir l’organisation de l’influence spirituelle par la mobilisation des réseaux confrériques rattachés à la grande zaouïa tidjania pourtant née en Algérie, son berceau, et sa base d’extension vers le Maroc, via deux haltes transcendantales à l’ouest et au sud-ouest du pays, Ras El Ma et surtout Boussemghoune, terre des racines familiales et spirituelles de notre président de la République Abdelmadjid Tebboune.

    Le centre intellectuel, culturel et historique de la Tidjania est certes Aïn Madhi où le ksar abrite également la zaouïa-mère de la confrérie qui conserve les tombeaux des principaux chefs de la famille Tidjania. Mais Boussemghoune, où Ahmed Tidjani vit le Prophète Sidna Mohammed en état de veille et où il résida pendant 13 ans, est le centre le plus important de la confrérie.

    Malgré l’accaparement des racines de la Tidjania par la monarchie chérifienne, la confrérie trouve son origine algérienne vers 1781-1782, sous la régence turque, lorsque le cheikh Ahmed Tidjani, enfant de Aïn Madhi, dans la région de Laghouat, lors d’une retraite métaphysique dans une oasis proche de Boussemghoune, eut, à 46 ans, une singulière expérience mystique en rencontrant le Prophète Mohammed dans une vision éveillée.
    Le Sceau des Prophètes lui promit alors d’être son intercesseur privilégié, et celui de ses fidèles, auprès de Dieu. Son ordre confrérique connaît ensuite une expansion importante sur l’Oranie, ce qui provoque l’inquiétude de la Régence d’Alger et il est contraint donc de se réfugier à Fès où il s’installe jusqu’à sa mort en 1815 sous la protection du sultan alaouite Slimane Ben Mohammed. Mais c’est à Fès que Sidi Ahmed Tidjani reçoit le statut de «Pôle caché» (al-qotb el khafi), ce qui, dans la hiérarchie mystique, en fait un intermédiaire privilégié entre le Prophète et le commun des mortels, et le place immédiatement juste en dessous des prophètes et de leurs compagnons promis au Paradis.

    Le Prophète (QSSSL) l’aurait élevé au rang spirituel du sceau de la sainteté (khātam al-awliyā), lui conférant la connaissance exclusive du nom suprême de Dieu (ism Allāh al-A’dham) et le pouvoir d’un vice-roi (khalifa) qui seul peut assurer la médiation entre Dieu Tout-Puissant et ses fragiles créatures. En outre, et c’est là le second avantage essentiel lié à sa présence sur le sol marocain où il est enterré, son enseignement a été compilé par un de ses compagnons marocains du nom de Ali Harâzem Barrâda, dans Jawâhir al Ma’ânî (Perles des Significations).

    La ville séculaire de Fès, où Ahmed Tidjani a vécu une partie de sa vie et où se trouve son mausolée, est le lieu de pèlerinage de la Tidjania le plus visité dans le monde surtout par les ressortissants des pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest.

    Diffusée dans un premier temps autour de Boussemghoune, une oasis du Sud-Ouest algérien, la confrérie s’est répandue au Maghreb et, de façon limitée, en Arabie saoudite. Elle a surtout traversé le Sahara pour se diffuser au Sahel, en Afrique de l’Ouest où elle est aujourd’hui la confrérie la plus répandue, tout particulièrement au Sénégal où elle jouit d’une influence inégalée. Elle s’est implantée plus tard au Tchad, au Soudan, au Nigeria, en Indonésie et au Pakistan. Elle est également présente en Libye, en Égypte, en Syrie, en France et aux États-Unis où elle influencera notamment le mouvement Nation of Islam, l’organisation politico-religieuse américaine à l’origine de la plupart des organisations musulmanes de la communauté afro-américaine. La présence du mausolée de Sidi Ahmed Tidjani à Fès, le fait que son enseignement et sa doxa soient rassemblés par un disciple et compagnon marocain et que ce soit au Maroc même qu’il ait reçu le titre suprême de «pôle caché» spirituel qui lui confère le statut quasi divin d’intercesseur privilégié entre le Prophète et les adeptes de la confrérie sont les trois éléments sur lesquels le Makhzen a installé la légitimité de la paternité de la Tidjania en tant que legs spirituel.

    L’héritage historique religieux ainsi préempté est devenu une arme efficace au service de la diplomatie, du renseignement et du commerce du Maroc en Afrique subsaharienne et de l’Ouest. Un moyen d’autant plus efficace et précieux que «l’ennemi» algérien, lui, a toujours eu toutes les peines du monde à valoriser à son propre profit un patrimoine spirituel dont les bases originelles se trouvent pourtant sur le sol algérien.

    Avec cet ennemi algérien utile et indispensable qui détermine l’équation marocaine de recherche des équilibres stratégiques dans la région et des fondements de son ambition de puissance régionale avec une grande profondeur stratégique, on est en fait dans cette «anormalité» telle que définie par l’ancien ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra.

    Au cœur de cette «anormalité», deux pommes de discorde, le Sahara occidental et la frontière terrestre hermétiquement fermée. Sur le Sahara occidental, n’en déplaise toujours au voisin marocain, la position de l’Algérie est en parfaite harmonie avec la légitimité internationale.
    En témoigne, entre autres résolutions, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui rappelle que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc, confirmant ainsi la position de l’ONU, celle de l’Union africaine et la position de principe de l’Algérie.

    À ce sujet, les autorités algériennes successives ont souvent invité le Maroc à dissocier les problèmes bilatéraux de la question du Sahara occidental qui est de la responsabilité de l’ONU.

    Le défi lancé aux autorités marocaines consiste donc à découpler la question du Sahara occidental du dossier du contentieux bilatéral comme ont pu le faire un certain temps le président Chadli Benjedid et le roi Hassan II qui ont su nouer le dialogue entre les deux pays entre 1988 et 1991.

    Restent alors les 1 559 km de frontière qui constituent la plus longue frontière terrestre fermée au monde. Il ne s’agit certes pas d’une situation de forte intensité conflictuelle, comme entre les deux Corées par exemple. Mais cette frontière a fini par être érigée en véritable barrière, tout en revêtant une dimension de plus en plus militarisée.

    Avec des enjeux politiques, économiques, territoriaux ou migratoires. Et un gigantesque paradoxe : le fait que les ressortissants des deux États peuvent circuler par d’autres moyens entre les deux pays tandis que localement, la séparation terrestre se renforce progressivement depuis la fermeture de la frontière en 1994, à l’initiative première du Maroc. Quoique bien fermée, cette ligne de démarcation n’est pas si étanche que ça ! Elle reste néanmoins ouverte aux échanges transfrontaliers irréguliers.

    La limitation de circulation et les événements politiques entre les deux pays n’ont pas abouti en effet à l’assèchement économique total des échanges de part et d’autre, favorisés, il est vrai, par une certaine forme de mobilité pendulaire. L’axe est également emprunté par des migrants issus de l’Afrique subsaharienne. Pour sa part, le Maroc pratique ce que les spécialistes appellent une «teichopolitique», c’est-à-dire une politique de cloisonnement de l’espace et d’édification de barrières diverses.
    Raisons officielles invoquées : la lutte contre l’immigration clandestine, la contrebande et la protection face au terrorisme. Arguments injustifiés, estiment les Algériens qui répondent par le creusement de tranchées à la construction de barrières murales par le Maroc.

    Les conséquences géopolitiques et économiques de la fermeture de la frontière sont assez évidentes pour être rappelées ici même. Mais alors quel avenir pour cette frontière close ? De manière générale, son ouverture est pour l’instant plus un souhait ardent marocain qu’algérien. Le gouvernement chérifien déclare vouloir ouvrir la frontière, tout en construisant des murs le long de la frontière et prétend fallacieusement se heurter au refus des autorités algériennes.

    Ces dernières sont pourtant catégoriques : elles n’ouvriront pas la frontière tant que les points en litige ne seront pas éclaircis à la faveur d’un dialogue serein et déconnecté du problème du Sahara occidental. Une évidence rappelée par Ramtane Lamamra comme on l’a déjà vu par la pertinente formule de ce dernier : «Les relations avec le Maroc sont anormales (…), même si les relations entre les deux peuples sont exemplaires.»

    N. K.

    *journaliste et conseiller du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement

    Le Soir d’Algérie, 31 mai 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

  • Le Makhzen recrute des mercenaires français et américains pour attaquer l’Algérie

    Le lobbying marocain anti-algérien n’est pas nouveau et il semble avoir de beaux jours devant lui. Les pratiques suivies par le Makhzen en vue de s’en prendre à l’Algérie ont été largement exposées par les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le mystérieux hacker Chris Coleman dans cette affaire connue sous le nom de « Marocleaks ».

    Grâce à ces révélations, nous avons compris enfin pourquoi la presse de l’Hexagone et des Etats-Unis se livraient constamment à des campagnes acharnées contre l’Algérie : des journalistes français sont recrutés et gracieusement payés pour mener ces campagnes.

    Ainsi, les lecteurs algériens ont découvert les activités et le financement du lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France, et les rapports secrets entre les services de renseignement marocains et le Mossad.

    Parmi les journalistes américains et français cités se trouvent Richard Miniter et Joseph Braude, deux blogueurs que Rabat fait passer pour des « analystes ». Leur tâche principale est de véhiculer des fausses informations sur le Front Polisario et des prétendues connexions avec le «terrorisme djihadiste soutenu par l’Algérie» en vue de duper l’opinion publique et les élites américaines.

    Dans la manipulation de ces journalistes, le rôle principal est confié à Ahmed Charaï, directeur du site L’Observateur du Maroc et d’Afrique. Pour les journalistes américains, c’était une aubaine. Pour un seul article, Richard Miniter a touche la somme de 60.000 dollars. Selon un de ses courriers adressés à Charaï, c’était un « cadeau ». A cela s’ajoute, les séjours de luxe au Maroc où, grâce aux services de la DGED ils pouvaient se livrer à toute sorte de perversion profitant de la misère du peuple marocain.

    Mais les efforts des agents marocains visaient principalement les entités juives et sionistes en quête de personnalités influentes susceptibles d’incliner la balance en faveur des thèses marocaines contre le Front Polisario et l’Algérie. Parmi elle le Comité Juif Américain (American Jewish Commitee) dont les membres ont été, à plusieurs reprises, invités à visiter le Maroc et dont le président a été honoré par le roi Mohammed VI avec une médaille du trône. Il est cité aussi John Hamre, président du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), une entité de lobbyistes pro-marocains dans laquelle est membre Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara Occidental au Maroc et concepteur du scénario de la Marche Verte pour sauver le trône de Hassan II.

    Des journalistes français aussi ont roulé pour le Makhzen en échange de fortes sommes d’argent et de vacances de rêve au Maroc. Parmi ceux qui ont été dévoilés par le hacker Chris Coleman se trouvent Vincent Hervouet (LCI), José Garçon (Libération), Mireille Duteil (Le Point) et Dominique Lagarde (L’Express). Dans un des emails interceptés, Ahmed Charaï se félicite d’avoir réussi à constituer un réseau de journalistes « amis ». Dans un autre, il réclame à l’un de ses correspondants plusieurs milliers d’euros pour rétribuer leurs services.

    Leur mission ? S’en prendre à l’Algérie et au Front Polisario et édulcorer l’image de la monarchie marocaine et soutenir la position du Maroc dans la question du Sahara Occidental. Leur contact au Maroc était aussi Ahmed Charaï dont les correspondances révélaient comment la DGED prenait en charge les frais de leurs déplacement au Maroc ainsi que ceux de leurs familles.



    Aveuglé par les faveurs du Makhzen, Vincent Hervouet n’a pas hésité à inviter sur les plateaux de LCI le dénommé Ferhat Mehenni, président du prétendu Gouvernement provisoire kabyle. En vantant son initiative, Hervouet a profité pour demander à Ahmed Charaï de l’argent. « Ahmed, ton « ami » Mehenni est Edifiant. Hier, j’ai passé une heure, après le journal, avec le Big Bos pour parler du sérieux de ce MAK…. Mais bon!! Est-ce tu es vraiment sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38.000 euros? Dis- mois, sinon j’ai une autre solution « le Crédit LOG », il faut absolument que je déménage la fin de la semaine prochaine », a-t-il dit.

    Tags : Algérie, Maroc, France, Chris Coleman, lobbying, presse française,

  • Les soeurs du roi du Maroc ont été éclipsées par Lalla Salma (média italien)



    Lalla Salma, histoire d’une princesse disparue

    Belle et diplômée, l’épouse du roi Mohammed VI du Maroc disparaît de la scène en 2017. On dit que c’est la faute du conflit avec les belles-sœurs, qui n’ont jamais accepté une fille parmi les membres de la cour.

    La femme d’un roi peut-elle disparaître dans les airs? Au Maroc, oui. La querelle royale de cette semaine a été préparée dans un tajine plein de jalousie, légèrement épicé de curcuma et de safran, et servi à Lalla Salma, l’ex-épouse – en fait, de Mohammed VI, le souverain qui règne sur Rabat et Marrakech, un des hommes les plus riches d’Afrique

    Cheveux roux bien ondulés, peau d’ébène, sourire détendu, haute classe: ce n’est qu’une description. Mais Salma – Lalla en marocain correspond au titre de femme noble – le 21 mars 2002, jour de son mariage avec le souverain, elle était perçue par le peuple comme une vision, un rêve devenu réalité. Parce que pour la première fois dans l’histoire de la dynastie alaouite – qui règne sur le pays depuis 1631 – la compagne d’un monarque a été présentée publiquement. La révolution a été décidée par Mohammed, qui est monté sur le trône en juillet 1999, également parce qu’une violation de la règle avait déjà affecté sa mère Latifa, épouse d’Hassan II, qui avait été photographiée par un journal français. Moralité: l’incident diplomatique entre Paris et Rabat a été touché et l’image n’a jamais été montrée à la maison. Cependant, le précédent avait invalidé une règle, sanctionnant sa fin.

    La curiosité des sujets a également été alimentée par un autre record atteint par Salma: elle a été la première épouse d’un souverain marocain à devenir – sinon reine – au moins de taille royale. Et donc son rang est vite devenu synonyme de révolution des femmes, presque un mirage dans un royaume conservateur comme celui du Maroc.

    Cette révolution a commencé par le coup de foudre, deux ans plus tôt. En 2000, le roi Mohammed avait reçu une délégation de stagiaires d’Ona, le plus important groupe d’entreprises du pays dans lequel la famille royale détenait – la société a été dissoute en 2010 – d’importantes participations. La réunion a également réuni Mlle Salma Bennani, 22 ans, fraîchement diplômée en informatique à la faculté d’ingénierie la plus prestigieuse du pays. La fille n’est pas issue d’une famille de haut rang. Restée orpheline à seulement trois ans de sa mère dévorée par un cancer, elle a déménagé à Fès avec son père, un professeur d’université et sa sœur dans un quartier populaire de la capitale.

    Salma ne savait pas que dans quelques années cette rencontre fortuite la conduirait dans l’une des dynasties royales les plus riches du monde, maintenue par le peuple avec le chiffre exorbitant de plus de 250 millions d’euros par an, dont 1,5 dépensé uniquement pour nourrir les animaux de compagnie et les chevaux. Le souverain possède douze palais à travers le monde, dont un château en France, et une collection de voitures dont les exemplaires lui sont livrés le jour même dans la ville où il se trouve, qui est souvent Londres. Le mariage n’a pas nié la taille de la famille: il a été célébré en deux tranches, entre Rabat et Marrakech, avec un échange traditionnel de dattes et de cerises entre les époux. Le mariage s’est très bien déroulé pendant plusieurs années, également béni par l’arrivée de deux héritiers. Le garçon, fondamental pour la survie de la dynastie, Moulay Hassan, est né en 2003 – donnant également à Salma le titre d’Oum sidi, « mère du prince » – tandis que la fille, Khadija, qui a les mêmes cheveux soyeux que sa mère, est arrivé quatre ans plus tard. La résidence choisie n’était pas le palais royal de Rabat, mais un complexe à l’extérieur de la capitale, où les enfants pouvaient grandir en toute discrétion, protégés par des gardes armés, oui, mais qui n’étaient habillés qu’en civil. La famille du roi s’est distinguée par ses habitudes occidentales: vacances en Grèce, où la princesse pratique le surf, et visites en Europe, notamment en Angleterre et en France, et à New York. Mais en parallèle, Salma a également fait entendre sa voix dans les forums internationaux, tels que l’ONU, à la fois pour renforcer le rôle des femmes («nous sommes l’avenir de l’Afrique», a-t-elle déclaré en 2011) et pour sensibiliser le public à l’aide et soins des patients cancéreux.

    Cependant, tout le monde n’a pas apprécié le nouvel arrivant, instruit et beau. Les trois sœurs du roi, Lalla Meryem, Lalla Asma et Lalla Hasna, en effet, ne l’ont jamais endurée. Les commérages rampants sur les relations houleuses entre belles-soeurs ont fait l’objet de nombreuses chroniques dans les journaux européens qui ont souvent provoqué la dure réaction de Rabat. En un mot, les trois nobles filles et sœurs des souverains se sont retrouvées inopinément placées à l’arrière-plan par rapport à une fille du peuple, scandaleusement montée au rang réel. Ce ne serait donc que de la jalousie féminine. Non sans lourdes conséquences. Les conflits qui ont été résumés au fil des ans par des dignitaires effrayés par les médias nord-africains ont été assez difficiles à culminer, a écrit Maghreb Online dans une fusillade au palais: exaspérée par les accusations d’une des belles-sœurs, Hasna, la femme du roi aurait même extrait un pistolet, nous sommes à la fin de 2017, d’où par erreur un coup aurait explosé qui aurait coincé dans le pied du roi Mohammed. Ce qui, précise le site, a en fait été hospitalisé à la clinique Ambroise Paré, en France, début janvier 2018. Officiellement pour des problèmes cardiaques mais peut-être aussi pour se consacrer à la rééducation, à l’abri des regards indiscrets. Le fait est que cette année-là, en ce fatidique 2017, Salma disparaît du radar. Depuis lors, aucune apparition publique aux côtés de son mari ou en milieu institutionnel. Par exemple, on s’attendait à la voir accueillir Harry et Meghan, qui ont visité son pays en février 2019, mais rien.

    Le premier à parler de divorce des dignitaires marocains est Hola, qui décrit également une villa sur l’île grecque de Kea achetée pour 3,8 millions d’euros par la princesse comme retraite après les adieux à la famille royale. Rabat n’a jamais répondu, mais la presse marocaine a rassuré l’opinion publique que, même si la princesse n’apparaît plus sur la scène, « il restera toujours très présent dans la vie de ses enfants ». Au cours de la dernière année, elle a été aperçue dans un restaurant de Marrakech avec la femelle, mais sans escorte. Un peu plus tard, marchant dans New York bien-aimée, avec les deux garçons. Le 8 mai 2020, son fils Moulay a eu 17 ans. Et lors des célébrations officielles, la mère était absente, peut-être aussi parce que, raconte Le Figaro, une véritable guerre a éclaté avec l’ex-mari pour la garde des enfants. Qui sait quel avenir attend Salma, maintenant ex Lalla, lorsque les affrontements familiaux seront terminés. Si elle se concentrera sur la question des femmes en Afrique. Ou préférera s’éclipser sous le soleil égéen.

    Source : Rolling Stone, 31 mai 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma,

  • Algérie : La classe politique nationale sort de ses gonds

    Sur la toile, dans la rue, les rédactions médiatiques, les acteurs politiques et ceux de la société civile, tout le monde évoque le sujet brûlant de l’actualité nationale aux relents d’une énième campagne médiatique dirigée, encore une fois, contre l’Algérie, son peuple et ses Institutions. La classe politique nationale tout autant a mis la main à la pâte.

    Pendant ce temps, et réagissant à la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, n’a trouvé mieux à dire que de noter que « l’ensemble des médias jouissent d’une complète indépendance rédactionnelle qui est protégée par la loi en France ». Il a souligné également que « dans le cadre des relations profondes et anciennes qui existent entre nos deux pays, et auxquelles nous attachons la plus grande importance, la France respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie », ajoutant : « nous entendons, sur cette base, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale ».

    Cette réaction de sa diplomatie pourrait être perçue comme une obstination de la France officielle dans une position partiale sur une campagne médiatique qui ne date pas d’aujourd’hui, et dont les auteurs, derrière, sont mis au grand jour. La colère et l’indignation de l’Algérie n’a été que le reflet d’une vague de dénonciations partagées par la grande majorité de l’opinion publique, la presse nationale, ainsi que la classe politique. Preuve en est, la réaction de formations politiques. Ainsi, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a apporté son soutien et appui « forts » à la décision du MAE de rappeler l’ambassadeur d’Algérie en France pour consultation. Les atteintes répétées à l’encontre du peuple algérien et de l’Institution militaire, notamment, « témoignent du vrai visage hideux de la France officielle, de sa nostalgie à son passé colonial et de son rêve de retrouver le paradis perdu à travers un contrôle sur les capacités du peuple algérien par les pressions politiques et médiatiques tendancieuses », a affirmé le PLJ dans un communiqué.

    Pour sa part, le Mouvement El-Bina a salué également la position « responsable » de l’État algérien dans sa réponse « sérieuse » aux « provocations de certaines parties françaises », suite à la diffusion, sur des chaînes publiques françaises de programmes qui s’attaquent au peuple algérien et à ses Institutions. Dans un communiqué signé par son président, Abdelkader Bengrina, le mouvement a précisé qu’il saluait « la position responsable de l’État algérien dans sa réponse sérieuse aux provocations de certaines parties françaises ». Même ton chez le Front El-Moustakbal, qui a exprimé son étonnement et indignation devant « ce qui a été diffusé sur une chaîne française », le jugeant « offensant, à ce média en premier lieu, lui qui se revendique professionnel et qui a voulu à travers ce documentaire entacher la réputation des Algériens et leurs Institutions ».

    Les Algériens « ont ébloui le monde entier de par le degré de conscience, pacifisme et leur moralité élevée à travers le Hirak béni, alors qu’ils réclamaient leurs droits, libertés et le changement. Ce média français a réduit tout cela dans un échantillon qui ne représente pas l’originalité, l’identité et la conscience du peuple algérien », a-t-il estimé.

    Hamid Mecheri

    Le Courrier d’Algérie, 31 mai 2020

    Tags : France, Algérie, Hirak, documentaire, France 5, Algérie mon amour,

  • France-Algérie : La déstabilisation permanente

    Les masques sont définitivement tombés. Sous l’alibi de la liberté d’expression, fondamentalement ignorée par le presse hexagonale pendant la vague de répression macronienne des Gilets jaunes, la France officielle couve une campagne haineuse contre la nouvelle Algérie puissamment portée par le hirak originel civilisationnel que les porte-voix du néocolonialisme sans avenir et sans perspective historique tentent de réduire à une frustration sexuelle, en surfant sur la mal de vivre d’un groupuscule peu représentatif de la société algérienne.

    L’absence de tout débat contradictoire, caractéristique de la pensée politico-médiatique de la décennie sanglante, renseigne sur les motivations réelles des partisans du chaos. «Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas des relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance , et ce, dans le respect mutuel et l’équilibre d’intérêts qui ne saurait faire l’objet de concessions et de marchandage», souligne dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères procédant au rappel «immédiatement» pour consultations de l’ambassadeur de l’Algérie à Paris.

    Cette situation de crise, délibérément provoquée, porte un coup sévère à l’engagement solennel du président, Emmanuel Macron, qualifiant le colonialisme de «crimes contre l’humanité». Le néo-hirak de la déstabilisation permanente est, dans cette optique, considéré comme le cheval de Troie enfourché par la faune de parlementaires français, investissant illégalement les marches populaires, et des euro-eurodéputés en dignes représentants du «parrain des révoltes arabes», en ardent défenseur du projet sioniste.

    Au final, l’assaut collectif des chaînes publiques françaises, coïncidant étrangement avec les tentatives de reprise des manifestations, confirme si besoin est la volonté de confiscation d’un mouvement en décrue, attestée par les révélations de l’universitaire Mohamed Lakhdar Maougal, dénonçant les tentatives de récupération et d’infiltration opérées par des ONG devenues plus actives pendant «la seconde vague» du néo-hirak en perte d’identité.

    L’Algérie du renouveau démocratique n’a pas de leçons à recevoir des héritiers de la Ve République. Ancrée dans le socle novembrien, elle dispose de capacités de résistance immunitaire qui lui ont permis de mener victorieusement le combat contre le terrorisme couvé à l’aune du devoir d’«ingérence humanitaire» qui a muté en velléités tutélaires du néo-hirak.

    Horizons, 29 mai 2020

    Tags : Algérie, France, Hirak, presse française,

  • L’aveu éloquent des objectifs expansionnistes du Maroc

    En vertu des accords illicites de Madrid du 14 novembre 1975, le Maroc a accepté de partager le territoire du Sahara Occidental avec la Mauritanie. Lors du partage du cadeau, la Mauritanie sest approprié la région méridionale connue sous le nom de Rio de Oro dont Dakhla est le chef-lieu et le Maroc s’est réservé la partie utile de Saguia El Hamra, riche en phosphates et poissons. N’est-ce pas là un aveu éloquent des objectifs expansionnistes du Maroc ?
    La question de l’intégrité territoriale n’était qu’un bluff destiné à embrigader le peuple marocain dans une aventure meurtrière. Si le Sahara occidental était marocain, pourquoi Rabat ne l’a-t-il pas défendu contre l’occupation espagnole ? Pourquoi les autorités marocaines ne lèvent pas le petit doigt pour défendre la marocanité des deux villes der Ceuta et Melilla qui se trouvent pourtant sur le territoire marocain ?
    Au lieu de chercher à chasser les colonisateurs espagnols, le Maroc fait tout le contraire. Il a accepté de jouer le rôle de gendarme en défendant les deux villes contre les assauts des migrants subsahariens qui rêvent d’arriver en Europe. Cela partie des closes de l’Accord Tripartie de Madrid : Le Maroc a troqué la souveraineté de ses deux villes contre un peuple qu’il a écrasé dans le but de piller ses ressources et en partager avec ses sponsors français.
    Idem pour la région de Tindouf et Béchar. Si elles étaient marocaines, pourquoi le Maroc ne les a-t-il pas arrachés à la France ? La réponse est là : la monarchie marocaine a fait de la lâcheté et la trahison son principe de base et ce depuis la nuit des temps. L’Histoire est riche en enseignements qu’il est nécessaire et utile de méditer. L’Emir Abdelkader n’a-t-il pas été lâché par le roi Abderrahmane lorsque ce dernier a rompu son engagement de fournir des hommes à l’Emir pour renforcer la résistance à l’occupation coloniale.
    L’unité et l’union des peuples d’Afrique du Nord, ont toujours été le rêve des Maghrébins. Aucune occupation n’a réussi à tuer ce rêve. L’Etoile nord africaine en était la première manifestation et expression politique dès les années vingt. Là aussi, les convoitises coloniales et la cupidité des Rois, a sapé cet élan de solidarité et d’unité révolutionnaire contre la France coloniale. Pourtant, pendant la Guerre de libération algérienne, les Maghrébins sans exception, ont soutenu activement la dynamique algérienne. Le Roi Mohamed V en a même fait sa priorité majeure. Mohamed V aurait même conseillé Hassen II, avant sa mort, de ne pas tenter le diable avec l’Algérie. Mais Hassen II a fait le contraire au lendemain de l’indépendance d’une Algérie exsangue, fatiguée et amoindrie.
    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, 
  • France-Algérie : Un complot tissé de fils blancs

    RETOUR SUR LE DOCUMENTAIRE FRANÇAIS SUR L’ALGERIE : Un complot tissé de fils blancs
    La décision, ferme, d’Alger de rappeler son ambassadeur à Paris pour consultations, est on ne peut plus motivée. Après coup, en effet, il s’avère que ce « reportage » avait été secrètement concocté par des officines proches des décideurs français dans le seul but de nuire à l’Algérie et à ses institutions.
    La réaction d’Alger, somme toute attendue et justifiée, ne s’est guère fait attendre à la suite de la diffusion, par une chaîne publique française, d’un reportage portant gravement, et gratuitement, atteinte au pays et à certaines de ses institutions. L’Algérie, en effet, a décidé mercredi soir de rappeler « immédiatement » pour consultations son ambassadeur en France, suite au caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises qui sont des « attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’Armée nationale populaire ». C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 
    « Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple Algérien et ses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », ajoute la même source. « Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage », ajoute le communiqué. « Pour ces raisons, l’Algérie a décidé de rappeler immédiatement pour consultations son ambassadeur en France », conclut le communiqué du MAE.
    Loin d’être un acte innocent, l’on se trouve bel et bien face à un complot soigneusement ourdi dans le but manifeste de nuire à notre pays. Nous apprenons, en effet, que le sieur Mustapha Kessous n’est en réalité qu’un simple journaliste de service, qui a été seulement chargé de réaliser des interviews en Algérie et surtout pour crédibiliser le produit aux yeux l’opinion publique. Il n’a été qu’un pion, un instrument, comme l’avaient été les malheureux jeunes écervelés interviewés par lui. En effet, il n’a été associé ni au montage, ni à la vente du documentaire pour France 5, et encore moins au choix de la date de sa programmation. 
    Tout a été planifié à Paris par une boite privée chargée par un lobby bien connu pour défendre les intérêts de la France et surtout pour réaliser des reportages et des documentaires sur des pays en conflit ou en désaccord avec le Quai d’Orsay. Le tout financé par l’argent public du contribuable français et à travers des télévisions publiques françaises. Et dans ce cas, France 5 n’est que le diffuseur et n’est pas responsable du contenu. 
    Le documentaire en question est produit par une société très connue sur la place de Paris spécialisée dans le documentaire d’investigation à travers le monde. La société s’appelle « Premières lignes ». Elle est dirigée par deux professionnels du doc politique, Paul Moreira, ex rédacteur en chef du Vrai Journal sur CANAL+, Et Luc Hermann, journaliste réalisateur et rédacteur en chef à CNN et CANAL+. 
    Ces personnages, loin d’être des enfants de chœur, ont donc manigancé leur coup en se servant du « petit bicot de service » à qui siérait parfaitement cette strophe d’Aragon « Je le croyais libre sur un fil d’acier / Quand tout équilibre vient du balancier ».
    Ali Oussi
    Tags : Algérie, France, presse française, documentaire, France 5,
  • Le Ghana, ciblé par les forces maléfiques de l’Occident

    En 1916 l’Allemagne perd sa colonie africaine du Togo. Sa partie Est, est confiée à la France et sa partie Ouest à la Grande-Bretagne, par la SDN l’ancêtre de l’ONU.

    Aux moments des indépendances la partie Est devient le Togo tel qu’on connait ce pays aujourd’hui et la partie Ouest est intégrée au Ghana. Au nom de ses idéaux panafricains, N’Krumah avait voulu absorber toute la colonie du Togo au sein de son pays mais avait du faire face à un refus catégorique du président Olympio.

    Depuis il n’y avait plus jamais eu de litige territorial concernant le sort de la colonie du Togo.

    Pourtant le 8 mai dernier le Ghana a eu à faire face à une tentative de sécéssion de la région de la Volta.

    Les forces armées ghanéenes ont arrêté une centaine de sécésionistes qui avaient préparé une déclaration de l’avènement du Togoland, avaient ébauché une constitution créé un drapeau et des armoiries du Togoland.
    Leur projet était clairement réactionnaire puisqu’il prônait la restauration d’une configuration politique coloniale.

    Il était aussi inapproprié puisque les habitants de la Volta ex-Togoland n’ont jamais été discriminés par le Ghana sur la base de leur identité régionale.
    Le fait est que les sécésionistes du Togoland ont très certainement été instrumentalisés par les Occidentaux.

    Parce qu’on vient de découvrir dans cette région de nouveaux gisements de pétrole et d’or.

    Mais surtout parce que la région de la Volta est le poumon énergétique du Ghana et d’une grande partie de l’Afrique de l’ouest.

    En 1961 Kwame N’Krumah avait fait construire sur le fleuve Volta un barrage hydroélectrique et un lac artificiel.

    Sur fond propre majoritaire du Ghana , le reste des fonds provenaient de prêts financiers internationaux que le Ghana a entièrement remboursé à ses bailleurs .

    Depuis, le barrage d’Akossombo fournit de l’électricité à toute la population du Ghana.

    Il alimente aussi en électricité tout le complexe industriel du Ghana créé par N’Krumah dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de se développer.
    Le barrage fournit aussi au Togo et au Bénin toute l’électricité que ces deux pays consomment.

    Il fournit aussi au Burkina-Faso au Nigeria et à la Côte d’Ivoire une bonne partie de l’électricité que ces pays consomment.

    Il est donc clair qu’amputer la région de la Volta du Ghana reviendrait à compromettre l’indépendance énergétique du Ghana, celle des pays environnants et toutes les politiques de développement économique de cette sous-région de l’Afrique de l’ouest avec les conséquences que l’on imagine.

    Parce que les sécésionistes du Togoland sont des aventuriers vendus aux Occidentaux.

    Parce que le Ghana est le pays le plus stable de la sous-région, le plus avancé en terme d’aménagement technique et technologique des territoires locaux, celui qui a presque toujours assumé ses responsabilités panafricaines qui sont à mon sens la seule voie politique pouvant permettre à l’Afrique de sortir des marasmes politiques économiques et sociaux dans laquelle elle végète.

    L’affaire du Togoland met en évidence une fois de plus que ce sont les pouvoirs occidentaux coloniaux qui font barrage chaque fois qu’ils le peuvent à la volonté des Africains de prendre leur destin en main.
    Mais plus précisément la fausse affaire du Togoland est à mettre en parallèle avec les prétendus agressions de djihadistes menaçant la stabilité du Sahel.

    Les Français et les Étatsuniens ayant besoin de prétextes pour intervenir dans nos pays, pour les déstabiliser et en prendre le contrôle, comme au bon vieux temps des colonies.

    Ahmad Ngoubo

    Source

    Tags: Afrique de l’Ouest, Ghana, Togo, Togoland,