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  • Les vérités qui désarçonnent le Maroc

    « L’Algérie mène une vaste opération d’espionnage téléphonique ciblant des citoyens marocains de la région d’Oujda ». Cette opération serait menée à partir d’un centre d’écoute high-tech de la base navale de Mers El Kebir. « Les sahraouis dans les camps de Tindouf ne sont pas des réfugiés, mais une population séquestrée par l’armée algérienne »…

    Ce sont là quelques affabulations des médias marocains, qui mènent sous l’impulsion du makhzen une campagne de dénigrement sans pareille de l’Algérie. S’ajoute à ces élucubrations, le récent dérapage du consul marocain à Oran qui qualifia l’Algérie de « pays ennemi ».
    Le mensonge et la manipulation des médias marocains ont atteint leurs paroxysmes quand l’Afrique du Sud, président en exercice de l’Union Africaine, a réaffirmée son soutien à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée au Sahara occidental du 9 d’avril dernier. Une position qui ramènera le front Polisario à rendre hommage à l’Afrique du sud à l’occasion de la célébration de la journée de la liberté et la fin de l’apartheid qui coïncide avec le 27 avril. Cet hommage du Polisario au pays de Mandela fera réagir un média du royaume chérifien qui écrira « Le Polisario oublie pour autant aussi que le Maroc est le seul pays sur le Continent Africain qui ait accueilli sur son territoire les plus brillants « révolutionnaires » que le monde ait connu à l’image de Che Guevara en 1959 qui a séjourné à Rabat, Casablanca et Marrakech, ensuite Fidel Castro qui a déjeuné avec le Roi Hassan II à Rabat, puis Mandela qui est resté à Oujda de 1960 à 1962 ». Voilà que le Maroc veut usurper le titre de la Mecque des révolutions acquises par l’Algérie juste après son indépendance. Certes, Nelson Mandela a séjourné à Oujda en 1961, mais pas comme invité de la famille royale. Sur invitation du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA) le leader sud-africain a séjourné dans un camp de l’armée de libération nationale. De son séjour avec les combattants de l’ALN, Mandela témoigne que c’était le docteur Chawki Mostefai qui « a expliqué que ce genre de guerre n’avait pas pour objectif de remporter une victoire militaire mais de libérer les forces économiques et politiques qui feraient tomber l’ennemi. Il nous a conseillé de ne pas négliger le côté politique de la guerre tout en organisant les forces militaires ». Un an plus tard, le 5 aout 1962 Mandela est arrêté une première fois, puis une seconde fois en 1963. Lors de son procès de Rivonia le 20 avril 1964 et dans sa plaidoirie Nelson Mandela citera le défunt Président Ahmed Ben Bella et l’Algérie parmi les pays africains qui soutiennent la lutte du congrès national africain (ANC) mais à aucun moment il ne cite le nom de Hassan II est du Maroc. Malgré la condamnation de Mandela à la prison à perpétuité, l’Algérie poursuivra son soutien à l’ANC en accueillant ses militants et sous son l’impulsion et le soutien du mouvement des non-alignés, l’ONU décrète un embargo sur la vente des armes à destination de l’Afrique du sud en 1977.
    L’aveu de Mandela
    Après plus de 27 ans de détention Nelson Mandela est libéré le 11 février 1990. Trois mois plus tard, le 16 mai 1990 il effectue une visite à Alger (pas à Rabat). En foulant le sol algérien, il dira que c’est « l’armée algérienne qui a fait de moi un Homme ». Allusion à son séjour dans le camp de l’armée de libération nationale en 1960. En 2004, l’Afrique du Sud reconnait officiellement la RASD.
    Mandela aux côtés des combattants de l’ALN
    Concernant Fidel Castro il y a lieu de ramener sa rencontre avec Hassan II à sa juste valeur. En avril 1963 le leader cubain effectuait une visite officielle en URSS. A son retour de Moscou, Fidel Castro fait escale à Rabat où il déjeune avec Hassan II. Cinq mois plus tard, le Maroc lance une offensive militaire sur Bechar et Tindouf. Fidel Castro et Che Guevara apportent un soutien illimité à l’Algérie. Des armés et des troupes cubaines sont envoyés pour soutenir la jeune armée algérienne qui vient tout juste de sortir d’une terrible guerre d’indépendance. L’agresseur marocain est repoussé hors des frontières de l’Algérie.
    Trois ans auparavant, le premier ministre marocain de l’époque, Abdallah Ibrahim invite Che Guevara, alors ministre cubain des finances, à visiter le Maroc. Les deux personnalités se sont rencontrées à l’ambassade du Maroc au Caire en janvier 1959. Au mois d’aout de la même année, Che Guevara et en compagnie de trois de ses collaborateurs atterrissent à Rabat. Les services de sécurités marocains vont les mettre rapidement en résidence surveillée dans un hôtel à Rabat. Ce n’est que suite à une intervention du Premier ministre marocain Abdallah Ibrahim qu’ils ont été autorisés de quitter l’hôtel. L’ordre de mettre Che Guevara en résidence surveillé serait venu de Hassan II, alors prince héritier. Il deviendra deux ans plus tard, en 1961 roi du Maroc après le décès de Mohammed V. On est bien loin de ce mensonge d’un royaume du Maroc qui accueille les révolutionnaires à bras ouvert.
    Che Guevara a effectué, par contre, deux visites en Algérie. La première le 4 juillet 1963 à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de l’indépendance. La seconde a coïncidée avec la tenue d’un séminaire économique de solidarité afro-asiatique qui s’est déroulé à Alger du 22 au 27 février 1965. Che Guevara était alors ministre cubain de l’industrie et prononcera son dernier discours à cette occasion. En rentrant à Cuba, il démissionnera de son poste de ministre et reprend la guérilla en Amérique latine. Juan Vives, un ancien agent du renseignement cubain écrivait dans ses mémoires que Che Guevara s’intéresser déjà, en 1963, à la libération de Sakiet El Hamra et Oued Edhahab (actuel Sahara occidental) de la colonisation espagnole.
    Le légitime droit sahraoui
    Dès 1963, lors de sa première visite à Alger il s’attela à organiser les militants sahraouis. Quelques-uns, qui parlaient espagnoles, seront envoyé à cuba pour une formation politico-militaire. Des étudiants sahraouis et même des écoliers seront scolarisés à la Havane. C’est ainsi que le Mouvement de Libération du Sahara est créé. Il deviendra le front Polisario le 10 mai 1973. La même année, la lutte armée contre l’occupant espagnole est déclenchée. En 1980, Cuba reconnait la RASD. Le Maroc rompt ses relations avec le pays de Fidel Castro. Il est clair qu’un royaume féodal ne peut attirer la sympathie des mouvements révolutionnaires.
    Début de l’automne 1975, le Président espagnol Francisco Franco agonise. Il est donné à plusieurs reprises pour mort par les médias espagnols. Profitant de la situation, Hassan II lance sa marche verte pour l’occupation du Sahara Occidental le 6 novembre 1975. Le 14 novembre 1975 un accord est signé à Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Le retrait de l’Espagne de cette colonie est officialisé. Le Sahara occidental est partagé entre le Maroc et la Mauritanie. Le Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui est exclu de la réunion de Madrid. Quatre ans plus tard, la Mauritanie se retire de la partie qu’elle occupait et reconnait la RASD en 1981. Le Maroc restait seul occupant du Sahara occidental.
    Lors de la tenue du Sommet virtuel des chefs d’Etas et de gouvernements des non-alignés, le 4 mai passé, le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, rappelle la position de principe de l’Algérie concernant la décolonisation et les conflits. Il dira dans son discours « Depuis cette tribune, je lance un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour se réunir, dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye, sans omettre la situation dans les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental.
    Il est, désormais, impératif de donner une chance, en zones de conflits, à tous les acteurs pour qu’ils puissent lutter efficacement contre la propagation de la pandémie de Covid-19 ».
    La position de principe de l’Algérie est confortée par une récente étude menée par le département de la recherche du Parlement allemand. Ce rapport conclut à l’existence de « violations substantielle de la quatrième convention de Genève par le Maroc, qui doit être considéré comme une puissance occupante ».
    Par ailleurs et concernant les camps de réfugiés sahraoui de Tindouf, la réponse aux affabulations des milieux marocains hostiles est venue d’organismes et de pays occidentaux. Depuis le début de ce mois de mai, l’union européenne, la Suisse et même la France, soutien inconditionnel de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, ont débloqués des aides financières au profit des réfugiés sahraoui.
    Des gestes humanitaires qui font voler en éclat la propagande marocaine selon laquelle les sahraoui seraient séquestrés par les autorités algériennes.
    En visant l’Algérie par cette campagne de désinformation le Maroc pense qu’il pourrait imposer le fait accompli de sa colonisation du Sahara occidental.
    Et en en tentant de bloquer le processus de négociation de l’Onu visant à trouver une solution juste et conforme au droit internationale, le Maroc ne fait que compliquer la situation dans la région. Une région déjà sérieusement menacée par la situation en Libye, au Mali et la région du Sahel.
    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, frontières, 
  • Un activiste sahraoui dévoile les secrets qui entourent les attentats terroristes commis par des marocains

    Depuis les attentats de Madrid de 2004, connus pour être « le 11 septembre européen », les services secrets marocains sont soupçonnés d’être derrière de nombreux attentats terroristes en Europe. En Espagne, ils sont nombreux et son catalogués de « conspirationnistes ». Cependant, les révélations d’un activiste sahraoui qui a séjourné dans les prisons marocaines apportent le maillon qui manquait au chaînon qui explique le modus operandi dans ces opérations.

    Mohamed Dihani est originaire du Sahara Occidental, un territoire non autonome dont une partie est occupée par le Maroc depuis 1975. Enlevé en avril 2010 par la police marocaine, il a été emprisonné pendant près de 6 ans dans lesquelles il a connu les pires des tortures physiques et morales en vue de le contraindre à accepter de participer à la formation d’un semblant de cellule terroriste qui sera accusée de planer des actions terroristes au Sahara Occidental dans le but de diaboliser les sahraouis aux yeux de la communauté internationale.

    Son expérience personnel et celles de nombreux détenus marocains ont permis à Mohamed Dihani de découvrir la réalité des prétendues « cellules démantelées » que les autorités marocaines ne cessent d’annoncer dont la « cellule d’Amgala », censée être dirigée par Dihani dans les plans de la DST marocaine. L’écrasante majorité des membres de la dénommée « cellule d’Amgala » que Dihani a rencontrés en prison n’avaient rien de radicaux et n’étaient même pas des pratiquants (ne font pas la prière). Ils étaient tous innocents et dénoncent une manipulation avec des visées politiques. L’annonce de la cellule d’Amgala a été dictée par la condamnation internationale de la sanglante répression du Camp de Gdeiz Izik, le 8 novembre 2010.

    Acculé par la légalité internationale au Sahara Occidental, Rabat tente de coller aux sahraouis l’image de terroristes dangereux pour les intérêts de l’Occident et que la présence du Maroc est nécessaire pour sécuriser le territoire.

    Mohamed Dihani se trouve actuellement en Tunisie dans le cadre d’un programme thérapeutique contre les séquelles de la torture physique et morale. Craignant l’approbation de la loi 22.20, il a décidé de profiter de son séjours à Tunis pour partager son vécu avec le public moyennant des interventions directes par visioconférence.

    Dans des conditions très émouvantes, Dihani a raconté son calvaire en versant beaucoup de larmes qui emporteront les traces de près de 6 ans de prison, de torture et des traitements les plus atroces que l’humanité puisse imaginer. Il a aussi dévoilé le calvaire de milliers de marocains qui se trouvent en prison pour des crimes qu’ils n’ont jamais commis. Des victimes collatérales des agendas politiques des autorités marocaines.

    Dihani a décrit, avec précision, l’ambiance qui entoure les annonces de démantèlement des prétendues cellules terroristes, une farce dont les dindons sont les pays européens et leur allié ultra-atlantique. Les services secrets marocains sont allés jusqu’à flirter avec le terrorisme en contribuant à la création et manipulation de ces cellules depuis l’intérieur de la prison de Salé-2 grâce à la présence dans la prison de cheikhs salafistes qui ont été retournés grâce à certains privilèges qui vont leur permettre de vivre comme des rois. « Ils sont les seuls à avoir le droit de recevoir leurs femmes et passer la nuit avec elles en prison », précise M. Dihani. Des déclarations qui semblent avoir contrarié les autorités marocaines au point de les pousser à demander à leurs homologues tunisiens l’extradition de Mohamed Dihani.

    En effet, Dihani a été visité par des officiels tunisiens qui lui ont informé que le Maroc a demandé son extradition. Après avoir entendu la version de Dihani, ils sont partis.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, terrorisme, attentats,

  • Un prisonnier du Sahara occidental ouvre la boîte de Pandore sur les prisons marocaines

    En mai 2020, le Maroc a demandé que le militant sahraoui et ancien prisonnier politique Mohamed Dihani soit extradé de Tunisie. Dihani se trouve en Tunisie pour suivre un programme de réhabilitation d’Amnesty International pour les blessures physiques et mentales qu’il a subies lors d’un séjour de cinq ans dans les prisons marocaines entre 2010 et 2015.

    Mohamed Dihani a commencé en mai à raconter en direct sur Facebook les tortures les plus incroyables et autres traitements dont il a été victime et vécu pendant sa détention au Maroc. Entre autres choses, il a été enfermé en isolement pendant un an et demi dans une cellule de 1 x 2 mètres et trois ans sans voir le soleil.

    Les autorités tunisiennes ont récemment informé Dihani que le Maroc avait demandé son extradition pour des accusations liées au terrorisme. Cependant, selon ses avocats, les autorités tunisiennes auraient traité Dihani avec politesse et respect.

    Mohamed Dihani, qui a grandi et vécu dans la partie occupée du Sahara occidental, a été arrêté en 2010 et a disparu pendant 6 mois. Il s’est avéré plus tard qu’il se trouvait dans la prison secrète de Témara et a été torturé pendant 10 jours. Il a ensuite été emmené à la prison de Salé, près de Rabat, où il a également été torturé.

    Il a été accusé de terrorisme présumé; pour avoir planifié une attaque terroriste en Italie, des tentatives d’exemption de prisonniers sahraouis et des meurtres et condamné à 10 ans de prison. La seule preuve contre lui était des aveux sous la torture. Mohamed Dihani a fait appel du verdict, affirmant qu’il était innocent et avoir été torturé.

    En 2013, un nouveau procès a eu lieu. Cinq jours auparavant, il avait été très violemment battu en prison. Des photos de ses supplices ont fuité de la prison. Lors du nouveau procès, la peine a été réduite à 6 ans et il a été libéré en 2015.

    Amnesty International écrit dans un rapport du 26 avril 2019 que Mohamed Dihani est surveillé depuis sa libération en 2015. Les défenseurs des droits humains du Sahara occidental comme Mohamed Dihani sont souvent soumis à divers types de harcèlement. En 2018, il a été arrêté à deux reprises lors de participation à de manifestations pacifiques. Il a été arrêté pour cela et accusé d’avoir diffusé de fausses nouvelles. En février, cependant, il a été libéré des charges, écrit Amnesty.

    Dans ses enregistrements sur Facebook en mai, Mohamed Dihani dit qu’il avait également été soumis à divers types d’extorsion pendant la prison: il serait libéré s’il organisait des attaques terroristes dans la partie occupée du Sahara occidental. Les propositions étaient des explosions, des assassinats et semer la peur dans la population. De cette façon, le Sahara occidental serait considéré par le monde extérieur comme une plaque tournante du terrorisme et des menaces à la sécurité internationale, tandis que la présence marocaine serait considérée comme importante pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme. En outre, les autorités marocaines pourraient blâmer les militants du Sahara occidental et les condamner à de longues peines de prison. Ils pourraient également accuser le Polisario de financer le terrorisme et de collision avec Al-Qaïda. Ainsi, le Maroc apparaîtrait comme ayant une force de police fiable dans la région.

    Pendant longtemps dans les prisons marocaines, Mohamed Dihani a rencontré des prisonniers marocains condamnés pour terrorisme. L’un d’eux serait libéré s’il devenait officier d’information des services de sécurité marocains et était envoyé au Mali pour infiltrer Al-Qaïda. Après deux ans avec Al-Qaïda en 2005-2007, il a été arrêté parce qu’il refusait de fournir des informations spéciales au service de sécurité.

    Mohamed Dihani dit également qu’à travers ses codétenus, il a compris que les autorités marocaines elles-mêmes avaient créé de faux cellules terroristes juste pour montrer qu’ils les « démantelées ». Il cite en exemple la dénommée « cellule d’Amgala ».

    Lena Thunberg

    Sources:

    Tidskriften Västsahara nr 2/2013: Marockansk fångvård

    Amnesty International: UN must monitor Human Rights in Western Sahara and Sahrawi Refugee Camps

    Saharawinet: Former Saharawi political prisoner tells his story and unmasks Morocco manipulation of terrorism

    Saharawinet: Moroccan intelligence race against the clock to fabricate new terrorism charge against Saharawi former political prisoner Mohamed Dihani

    Tunisie: Malgré sa protection par Amnesty International, un saharaoui risque l’extradition vers le Maroc

    Vast-Sahara, 17 mai 2020

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, terrorisme, Mohamed Dihani,

  • Un ex prisonnier politique sahraoui arrêté en Tunisie et risque d’être extradé en raison de ses vidéos sur Facebook

    Mohamed Dihani, défenseur des droits humains et ex-prisonnier politique sahraoui arrêté par les autorités tunisiennes, vendredi 16 mai, et risque d’être extrader vers le Maroc, alerte les médias tunisiens.
    L’activiste s’est rendu en Tunisie dans le cadre d’un programme de soin organisé et sponsorisé par Amnesty International, et a été arrêté en Tunisie après avoir publié des vidéos en direct sur Facebook pour parler de « son arrestation par les services marocains de sécurité et l’implication des services secrets marocains dans les attentats terroristes commis au Maroc ».
    Il a vécu de longues années de torture entre les prisons de Temara et Salé-2 suite à son refus de collaborer avec les services de sécurité dans la création de fausses cellules terroristes dans le cadre des pratiques marocaines visant à instrumentaliser la menace terroriste contre le peuple sahraoui et attirer le soutien de l’Occident à ses ambitions de contrôler les ressources naturelles du territoire du Sahara Occidental, indique le média tunisien Kapitalis.
    Dihani a raconté son histoire en détail, et il a décrit avec précision les méthodes inhumaines de torture qu’il a subies dans le tristement célèbre camp de détention secret marocain, la prison de Tmara. Il a souligné que cette prison est en fait une « usine » dans laquelle les services de renseignements marocains ont pratiqué une torture psychologique et physique brutale pour laver le cerveau de centaines de détenus, les forçant à subir des tortures insupportables et les menaçant de « passer aux aveux » et de déclarer qu’ils sont des terroristes, explique de son côté le site Sahrawi.
    Dihani a également affirmé dans ses vidéos que toutes les cellules terroristes que le régime marocain déclare avoir été démantelées grâce à la finesse de son intelligence ne sont que des arnaques fabriquées de toutes pièces, dont les prétendus membres sont pris aux mêmes victimes qui sont forcées sous la torture d’avouer des crimes qu’elles n’ont pas commis pour être exploitées dans la propagande et les médias marocains. Et le but est de faire chanter certains pays, notamment européens, ajoute la même source.
    Ainsi, selon plusieurs source, l’activiste fait l’objet d’un mandat d’extradition délivré par le Maroc après ses déclarations sur Facebook.
    Courrier du Rif, 17 mai 2020
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohamed Dihani, terrorisme, 
  • Enfants de Salafistes : victimes malgré eux

    Les enfants des présumés terroristes des attentats de Casablanca se souviennent de l’arrestation de leur père comme si c’était hier. Depuis, ils sont marginalisés par la société. Encore plus que les autres enfants aux conditions précaires, ils n’ont d’autre choix que de s’en remettre à Dieu. Témoignages à Sidi Moumen, quartier qui a vu naitre des kamikazes du 16 mai.

    par Hicham Bennani

    Les enfants du bidonville des carrières Thomas, en périphérie de Casablanca vivent toujours dans des conditions précaires. Mais certains sont plus marginalisés que d’autres. En ce lieu appelé «Kariane Toma», un grand nombre de présumés terroristes ont été arrêtés par la police, suite aux attentats de Casablanca du 16 mai 2003. Selma Mouhim avait 5 ans, lorsque son père Abdelhak a été enlevé à son domicile. Abdelhak Mouhim, 36 ans, peintre en bâtiment, a été condamné à trente ans de prison ferme. «Je m’en souviens comme si c’était hier. Une vingtaines d’hommes en civil ont pénétré par la force dans la maison. En nous injuriant, ils nous ont demandé où était mon père. L’un d’eux m’a violemment frappé à la jambe. Ma mère venait d’accoucher, ils ont alors dit «mabrouk ziada» (bienvenue au nouveau né) !», témoigne la jeune fille aujourd’hui âgée de 12 ans. Après cela, Selma a continué de se rendre à l’école. «Les premiers mois, mes camarades m’insultaient et me traitaient de fille de terroriste. Une institutrice m’a reproché de porter le voile. Ils me disaient : comment se fait-il que tu obtiennes de très bonnes notes, alors que tu es fille de terroriste, tu ne le mérites pas ! Lorsque je rentre à la maison, je me réfugie dans le travail et je pleure. Je veux que l’innocence de mon père soit faite par la justice», lance Selma en éclatant en sanglots. Pour acheter leurs livres et leur matériel scolaire, les enfants de ceux qui ont été incarcérés après les attentats de Casablanca font avec les moyens du bord, car leurs familles sont coupées de toutes aides extérieures. Et personne n’a le droit de leur apporter de l’assistance. «Nous sommes surveillés en permanence, les voisins sont solidaires, mais on leur passerait les menottes s’ils nous donnaient quoi que ce soit», assure Khamissa Rtimi, sœur de Abderazak Karaoui, condamné à 30 ans de prison ferme.

    Où est mon père ?

    «A chaque rentrée des classes, Sidna envoie des cartables aux élèves, nous ne bénéficions plus de la totalité de ce don depuis les attentats !», déplore K. Rtimi qui ajoute que sous prétexte que les enfants sont «fils de terroristes», ils ne bénéficient pas des mêmes avantages. Cette femme âgée de 42 ans ajoute qu’: «avant les attentats, la préfecture nous convoquait régulièrement pour nous donner de la nourriture, mais depuis les condamnations nous n’en bénéficions plus, alors que nous faisons partie des habitants des bidonvilles les plus défavorisés du Maroc».

    Naima Karaoui habite à Kariane Toma. Elle est l’épouse de Abderazak Karaoui, qui purge sa peine à la prison de Kénitra. Cette femme de 50 ans est mère de sept enfants. L’un d’eux, Othman, 22 ans, a arrêté ses études. «Une enseignante le traitait d’enfant de terroriste. Il était pénalisé dans ses notes et ne supportait pas le regard de ses camarades», raconte Naima Karaoui. Hamza, 14 ans, ne va plus au lycée depuis qu’il a été victime d’un accident de voiture. Selma et Assia, deux jumelles âgées de 8 ans sont très marquées par l’enlèvement de leur père. Elles ne ratent jamais la série mexicaine «Ayna abi ?» (où est mon père ?) diffusée sur la chaîne Al Aoula. «C’est notre feuilleton préféré. Nous espérons retrouver notre père à la fin de chaque épisode. Nous cherchons notre père à chaque fois dans l’image», précise Assia.

    Naima Karaoui lance un dernier cri du cœur : «Nous sommes des islamistes, pas des terroristes ! Nos enfants moisissent. Nous demandons à Sidna, commandeur des croyants, que Dieu le garde, d’intervenir. Nous n’avons aucun autre espoir pour eux !»

    Tous les deux mois, les enfants Karaoui rendent visite à leur père à Kénitra. «A l’entrée de la prison, Imane a été dénudée dans une petite pièce et fouillée, je ne sais même s’ils l’ont violenté… Les enfants sont traumatisés par la police. Ils ne peuvent pas voir un policier sans changer de trottoir», constate Khamissa Rtimi. «Un petit garçon dont je ne vous dirais pas le nom nous a dit : quand je grandirais, ma mission sera de tuer les policiers pour me venger !», atteste Naima Najari, mère de Abdelaziz Chafai, 29 ans, ancien marchant ambulant, condamné à 30 ans de prison. Après un long périple jusqu’à Kénitra, une attente interminable et une petite heure passée avec leur père qui est atteint d’une sciatique et survit dans des conditions difficiles, «nos enfants ne peuvent que devenir des voyous, des terroristes et maudire l’Etat, vu ce que l’on nous inflige», conclut Naima Karaoui.

    Même son de cloche du côté de Rachid Mesli, directeur juridique du Forum Al Karama, association pour les droits de l’homme dans les pays arabes basée à Genève. Selon lui, dans tout le monde arabe, on retrouve à peu près la même situation critique au niveau des familles. «Lorsque le principal soutien de famille est arrêté et détenu, elles sont systématiquement marginalisées. Cela a des conséquences sur la situation matérielle de ces familles et engendre de graves problèmes pour la société», constate Rachid Mesli qui explique qu’une fois devenus adultes, les enfants suivent les traces de leur père. A long terme, leur devenir peut être «assez imprévisible», prévient R. Mesli.

    «Il n’y a pas de droits, de l’homme, pas de droits des femmes, pas de droits des enfants au Maroc», martèle Naima Karaoui en désespoir de cause. A chaque fois que les familles tentent de faire entendre leurs voix sous forme de manifestations pacifiques dans la rue, elles sont matées par les forces de l’ordre.

    Le «rêve» danois

    Changement de décor. Mercredi 20 janvier 2010. Non loin du bidonville Kariane Toma, dans un quartier modeste, proche de Sidi Moumen, les enfants de Omar Maarouf, s’apprêtent à partir dans l’après-midi pour le Danemark, pays où ils ont grandi. En juillet 2003, la Cour d’Appel de Casablanca avait condamné Omar Maarouf, considéré comme faisant partie des principaux accusés dans l’affaire des 31 membres de la «salafia jihadia», à la peine capitale. Ses enfants Hamza, 16 ans, Zineb, 14 ans, Mouad, 11 ans et Amar, 9 ans possèdent la double nationalité. Omar Maarouf a été interpellé à Tanger, alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire marocain. «Je n’ai jamais compris ce qui s’est passé. Le jour de son arrestation, mon père m’a dit qu’il avait un problème avec le service des douanes», se souvient Hamza. «Notre pays c’est le Danemark. Quel avenir au Maroc ? On se sent vraiment bien à Copenhague. Nous sommes chez nous. Personne ne nous fait de réflexions déplacées… », soutien l’ainé. A entendre la famille Maarouf, le Danemark, un pays dont la réputation a été ternie avec les pays musulmans, suite à la publication de caricatures du prophète Mohammed, est de toute évidence moins dur à vivre lorsqu’on est étiqueté «enfants de terroriste» que le Maroc. Le Danemark est même «un véritable rêve! Personne ne nous fait sentir que nous sommes des marginaux. Les gens qui nous connaissent de près ou de loin nous demandent même régulièrement des nouvelles de mon mari, indique Araba Hassania, femme de Omar Maarouf, L’école danoise nous a donné des vacances supplémentaires pour que les enfants puissent se remettre de leurs émotions.» Une fois par an, ces enfants passent leurs vacances au Maroc. Tous les deux jours, ils rendent visite à leur père. Et comme tous les autres enfants qui ont un père présumé terroriste, ils subissent l’humiliation à l’entrée de la prison de Kénitra. «On nous isole, on nous dénude, on nous fouille… », témoigne la petite Zineb. La veille, Mouad, le plus jeune, avait été très choqué par les conditions de détention de son père. «Il vomi et est couvert de boutons depuis qu’il l’a vu…», fait remarquer la mère. A chaque rentrée scolaire, les enseignants demandent aux enfants de raconter par écrit ce qu’ils ont fait de leurs vacances. Pas étonnant qu’en étalant au grand jour le contraste de leur vie entre les deux royaumes, ils soient totalement déboussolés. Au Danemark, les quatre enfants de Omar Maarouf sont suivis par un psychiatre. «Amar est le plus atteint. Il souffre d’une grave maladie mentale», atteste Araba Hassania. Pour cette femme, «le Maroc est notre pays. Mais c’est le Danemark qui nous a aidé. J’ai écrit plusieurs lettres au roi, qui sont restées sans réponse. Omar ne peut pas rester en prison. La lumière apparaitra. Ce n’est pas un homme qui est pénalisé, c’est une famille toute entière !»

    Pour Fatiha Mejjati, veuve de Karim Mejjati, soupçonné d’être un des organisateurs des attentats de Madrid, tous ces enfants restés sans père, qui sont souvent des «innocents derrière les barreaux», sont démunis de leur citoyenneté. De véritables «bombes à retardement».

    Article paru dans le dernier numéro du Journal Hebdomadaire (426)

    Source: Maroc Infos, 2 fév 2010

    Tags : Maroc, terrorisme, attentats de Casablanca, 16 mai 2003,

  • Maroc : Témoignage de Mohamed Hajib sur les attentats de Casablanca de 2003

    A l’instar du sahraoui Mohamed Dihani, Mohamed Hajib a tenu à partager son témoignage sur les faux attentats de Casablanca de 2003.

    A l’occasion du 17ème anniversaire des attentats de Casablanca, M. Hajib a précisé que les services secrets marocains étaient derrière ce massacre dans le cadre d’une opération visant à honorer un engagement du roi Mohammed VI envers le président George Bush, Jr.

    Selon Mohamed Hajib, lors de sa visite à Washington, du 19 au 22 juin 2002, le roi du Maroc a promis de passer à la visite supérieure dans la lutte contre le terrorisme.

    C’est ainsi que peu avant les explosions de Casablanca, la DST a vidé les secteurs M-1 et M-2 de la prison de Zaki en vue d’accueillir d’enfermer ceux qui allaient être inculpés dans le dossier de Casablanca. Ce sont de milliers de jeunes dont l’ignorance et l’innocence allait être exploitée par les officiels marocains en vue de les pousser au crime et à des aveux forcés par la torture.

    Mohamed Hajib rappelle qu’il n’est pas le premier à révéler cette vérité. Il cite, à titre d’exemple les déclarations faites à Aljazeera par l’ancien ministre marocain de l’intérieur, Driss Basri. «  Les attentats de Casablanca ont été commis par des marocains qui n’ont rien à voir avec l’Islamisme. 3000 ont été jugés, 7200 torturés », avait-il déclaré.

    Dans une réunion à huit clos du PJD, l’ancien premier ministre Abdelilah Benkirane a clairement fait allusion à la responsabilité du palais dans les explosions de Casablanca. L’ancien chef du parti islamiste au gouvernement a affirmé que « les marocains ont droit à connaître la vérité sur les ce qui s’est passé à Casablanca en 2003 ».

    Mohamed Hajib exige la vérité sur milliers de marocains qui ont été victimes de graves violations des droits de l’homme de 2002 jusqu’à la fermeture de la prison de Temara.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, terrorisme, prison de Temara, attentats de Casablanca,

  • Maroc : Un sahraoui ouvre la boîte de Pandore terroriste

    Lorsque Mohamed Dihani a entamé son travail de thérapie, il était loin d’imaginer que sa sortie était si attendue par des milliers de jeunes marocains qui ont été sacrifiés au nom de la lutte antiterroriste.
    L’activiste sahraoui des droits de l’homme est arrivée en Tunisie dans le cadre d’un programme de thérapie conçu pour aider les victimes de la torture à se débarrasser des séquelles de celle-ci. Il y a un peu plus d’une semaine, il a entamé une série de live à travers les réseaux sociaux en vue de partager avec le public marocain son expérience dans les prisons marocaines.
    Dihani a été arrêté pour la deuxième fois en 2010 dans la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975. Dans la prison de Temara, il a subi les pires supplices en vue de le forcer à accepter de participer dans un plan de conception de fausses cellules terroristes en vue d’accuser les sahraouis de collision avec la mouvance terroriste.
    Pendant son séjours en prison, qui a duré plus plus de 5 ans, il a eu l’occasion de rencontrer d’autres marocains qui ont été manipulés dans le cadre des opérations des services secrets marocains en vue d’instrumentaliser la menace terroriste au service des thèses expansionnistes marocaines, notamment le soutien des Etats-Unis à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc.
    Les révélations faites par Dihani sur la toile ont eu un large écho au niveau des milliers de marocains qui se sont identifiés avec lui dans sa souffrance et dans l’injustice qu’il a vécue en prison pour la simple raison de refuser de participer à une mascarade visant à tromper les alliés occidentaux du Maroc.

    Des dizaines de marocains ont exprimé leur solidarité avec lui et ont promis de révéler ceux qu’ils ont vu dans les prisons Temara et de Salé-2 et comment les services marocains poussent des jeunes innocents à s’impliquer dans des opérations terroristes téléguidées par les services de la DST marocaine et comment, moyennant les méthodes de torture les plus cruelles, ces jeunes sont poussés aux aveux forcés.
    Conscient de la boîte de Pandore que M. Dihani vient d’ouvrir, le Makhzen tente de faire pression sur la Tunisie pour l’amener à extrader ce sahraoui dont le seul crime a été de raconter son calvaire sur les réseaux sociaux.
    Selon son avocat, Nicolo Bussolti, Mohamed Dihani a été informé par les autorités tunisiennes que le Maroc a sollicité son extradition pour des accusations liées au terrorisme. Après avoir entendu sa version des faits, il a été reconduit chez lui en vue d’apporter quelques documents relatifs à sa présence en Tunisie. Il a déclaré avoir reçu un traitement courtois et respectueux.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, front Polisario, terrorisme, menace terroriste, 
  • Les Don Quichotte du Parlement européen

    Commissionnés par le vibrionnant secrétaire général de Reporters sans Frontières, les eurodéputés Raphaël Glucksmann, Bernard Guetta et Marie Arena – ceux-là mêmes qui avaient initié, en novembre dernier, une résolution sur la « situation des libertés en Algérie »- se sont empressés, avec une jubilation évidente, d’interpeller le Haut Représentant de l’UE, Josep Borrell, pour « l’exhorter à condamner la détention du journaliste Khaled Drareni et à faire pression sur les autorités algériennes pour sa libération immédiate ». Rien que ça !
    Décidement, ces trois compères, narcissiques et prétentieux, tels des redresseurs de torts donquichottesques, à la fois burlesques et pathétiques, s’ingénient et se surpassent dans l’ingérence perfide dans les affaires internes d’un pays souverain, sous couvert d’une prétendue sollicitude – sélective et à géométrie variable- à l’endroit de la liberté de la presse.
    Cette fois-ci, Glucksmann, Guetta et consorts ne se sont pas véritablement sublimés dans le maquillage de cette nouvelle entreprise d’immixtion haineuse dans les affaires algériennes.
    Par impéritie ou précipitation, les VRP de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, ont laissé tomber le masque en faisant, dans cette adresse au chef de la diplomatie de l’UE, une fixation sur le cas spécifique de Khaled Drareni, accusé, rappelons-le, « d’incitation à un attroupement non armé » et d’ « atteinte à l’intégrité du territoire national ».
    Pourquoi, diable, cette focalisation particulière et insistante sur un « journaliste » réputé, au sein de la corporation, pour son activisme pro-LGBT et pour ses relations assidues et engagées avec la légation française à Alger ? 
    En fait, la réponse se trouve dans la question. Ne pouvant agiter le landerneau politique en France, (sans doute, contreproductif et trop compromettant sur les accointances de l’intéressé avec les institutionnels de l’hexagone), RSF et ses obligés ont entrepris de mobiliser et de relayer à l’international leur campagne anti-algérienne, notamment auprès des principaux partenaires de l’Algérie (institutions européennes et USA, ou RSF s’est payé une page entière dans le journal de référence, le Washington Post) en espérant, naïvement, pouvoir peser sur le cours imperturbable et indépendant de la justice algérienne. 
    Encore, une bande de charlots, qui n’a rien compris à l’Algérie.
    Boualem Karim
    Source : Facebook
    Tags : Algérie, Parlement Européen, Glucksmann, Marie Arena, Khaled Drareni, 
  • Ces binationaux: des ingrats… .. …réfractaires à leur citoyenneté européenne

    La France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne et la Grande leur ont tout donné. Ils restent attachés à un état qui leur refuse tout.

    Ils ont nationalité française, parfois aussi la nationalité belge (comme c’est le cas de la députée Latifa Ait Baala.

    Francaise, Ait Baala a vu sa demande de la nationalité belge rejetée à deux reprises sur pression des services policiers marocains et de l’ambassadeur du Maroc en poste à Bruxelles. Ces services sont intervenus aupres du ministère de la justice belge pour dénoncer la demanderesse en la presentant aux autorités belges comme une dangereuse agitatrice à la tête d’une association marocaine bien active en Belgique. Cette association n’est autre que l’AMOME.

    Malgré cet acte hostile à l’encontre de l’intéressée, celle-ci se positionne comme la plus grande défenderesse du regile marocain

    Les pays européens ont tout donné à ces « cadres » ingrats: nationalité, droits politiques – que le Maroc leur a toujours refusés -, éducation pour leurs enfants, soins de santé, travail, allocations de toutes sortes…..

    Ils sont au fil des ans devenus en Europe, les égaux des citoyens européens.

    Et pourtant, ces malades mentaux ne cessent de se positionner en quémandeurs de la charité du roi du Maroc.

    En France, un groupe composé de ces tarés n’arrête pas de tendre la main aux structures khoubzistes chargées d’encadrer, sécuritairement s’entend, les éternels immigrés

    Ils en ont après le CCME qui avait jadis payé certains d’entre eux pour des écrits imbéciles que cet organisme publiait sur son site.

    Dès que cette officine leur a fermé les robinets, les insultes et autres dénonciations qu’ils adressaient il n y a guère aux responsables de cette structure ont fait place aux insultes et autres invectives.

    En Belgique, délaissés et désormais rejetés, les ex altras de Boussouf, El Yazami et Aajbali se déchaînent contre leur pourvoyeurs de pain

    Quand vont ils comprendre que leur citoyenneté s’exerce et se pratique au jour le jour en Europe et que leur prétendu pays d’origine a depuis longtemps décidé de les renvoyer se faire voir chez les Belges, Francais, Hollandais et autres Allemands.

    Certains d’entre ces masos ont vecu la même tragédie que les binationaux bloqués au Maroc et n’ont dû leur rapatriement chèrement payés qu’à des interventions occultes

    Leur cas désespéré relève de la psychologie.

    Source : Bruxellois, sûrement!, 16 mai 2020

    Tags : Maroc, Belgique, Pays Bas, France, binationaux, belgo-marocains,

  • Affaire du consul du Maroc à Oran : Le silence trouble de Rabat

    Une vidéo dans laquelle le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de «pays ennemi» est venue exacerber les tensions diplomatiques entre les deux pays et les autorités officielles marocaines se gardent encore de réagir dans les normes aux évènements suscités par ce dérapage.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Depuis hier, un communiqué portant en-tête du consulat du Maroc circule pourtant. Il se veut une réaction, un démenti plus exactement au contenu de la vidéo en question qu’il remet en cause et qualifie de montage «ne reflétant en aucun cas la réalité de la situation qui se produisait à ce moment».

    La même source nie donc les propos tenus par le consul et souligne «la volonté du roi Mohammed VI d’œuvrer pour la consolidation des liens d’amitié entre les deux pays». Ce démenti a été enregistré ce jeudi, soit moins de vingt-quatre heures après la convocation de l’ambassadeur du Maroc en Algérie par le ministère des Affaires étrangères.

    Dans un communiqué rendu public, le MAE explique que le représentant de Rabat a été «confronté aux propos du consul lors des échanges qui ont eu lieu entre lui et les citoyens marocains», et que la qualification «de l’Algérie de pays ennemi, dans le cas où elle s’avère réelle, est une grave violation des normes diplomatiques qui ne peut en aucun cas être acceptée».

    Aucune réaction officielle des autorités marocaines n’a fait suite à cette convocation qui intervient, il faut le dire, dans un climat d’escalade découlant d’une série de provocations émanant du ministre marocain des Affaires étrangères. Il y a moins de dix jours, Nacer Bourita avait qualifié l’Algérie de pays «aux velléités séparatistes», après la condamnation par cette dernière de l’ouverture de deux représentations diplomatiques par des pays africains sur le territoire de Laâyoune occupée.

    Plusieurs provocations similaires avaient précédé cette déclaration, et l’Algérie s’était limitée à réagir en faisant observer qu’il s’agissait là de gesticulations auxquelles elle était somme toute habituée.

    La vidéo dans laquelle le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de «pays ennemi» face à des citoyens marocains révoltés par le fait de ne pas avoir été rapatriés durant cette épidémie, ne pouvait cependant à l’évidence se passer de réaction plus sévère.

    La nature et la dureté du message délivré au représentant de Rabat laissaient même deviner la volonté d’Alger de voir le consul marocain rappelé dans son pays, mais des démentis de sources autorisées marocaines se sont mis à circuler très vite dans des médias marocains. Certains ont aussi cité des «sources diplomatiques» qui se sont suffies de nier les propos du consul. L’argument sera-t-il suffisant aux yeux d’Alger ?

    Le Soir d’Algérie, 16 mai 2020

    A. C.

    Tags : Algérie, Maroc, consul marocain à Oran, pays ennemi,