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  • Algérie : le message subliminal destiné au Maroc

    Selon l’agence de presse algérienne, qui cite un communiqué du ministère algérien de la Défense, des unités de la troisième région militaire, supervisées par le général Chengriha, ont effectué un exercice tactique intitulé « fidèle au serment ».

    Selon la même source, les manœuvres ont eu lieu dans le cadre « de l’évaluation de la deuxième étape du programme de préparation au combat pour l’année 2019/2020″, mais la réalisation de cet exercice en plein Ramadan et au lendemain des attaques du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, semble porter un message subliminal.

    En effet, le chef de la diplomatie, loin des méthodes diplomatiques, a trouvé dans la visioconférence des chefs d’État des Pays Non Alignés l’occasion idéale d’accuser le pays voisin d’alimenter « le séparatisme » dans une tentative désespérée de dévier la nature de son invasion armée du territoire du Sahara Occidental qui figure depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes jouissant du droit sacré à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Au lendemain de cette malheureuse déclaration, la réponse algérienne ne s’est pas faite attendre. L’ANP a réalisé des exercices avec munitions réelles à Tindouf, une région à la frontière avec le Maroc et le Sahara Occidental et qui accueille depuis plus de 45 ans les réfugiés sahraouis.

    La presse marocaine, toujours prête à dégainer contre le pays voisin semble avoir avalé sa langue face à un message énergique visant à refléter la détermination de l’Algérie à poursuivre la défense de la juste cause du peuple sahraoui.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara occidental, Mouvement des Pays Non Alignés, Nasser Bourita, armée algérienne,

  • Tabou au Maroc : l’armée fortement frappée par le covid-19

    Plus de 200 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés dans la région de Rabat-Salé-Kénitra dans les 3 derniers jours.

    Selon le site Anwar Presse, la panique sévit après la découverte de plusieurs cas de contamination au covid-19 dans trois quartiers de la ville de Salé dont la source sont deux militaires. Les personnes qui ont été en contact avec ces deux militaires ont été soumis à des contrôles sanitaires.

    Dans une dépêche publiée samedi dernier, le site Kenitra 36, rapporte l’infection de 25 personnes qui ont été en contacte avec deux autres militaires contaminés.

    Les autorités marocaines refusent de donner une explication officielle à cette montée de la pandémie dans cette région dont la cause est le retour de militaires chez eux.

    Les unités marocaines installées le long du mur de défense militaire au Sahara Occidental ont été fortement frappées par la pandémie. Une question tabou au Maroc.

    Tags : Maroc, pandémie, coronavirus, covd-19, armée, Sahara Occidental,


  • Maroc : Campagne d’intimidation contre le journaliste sahraoui Mohamed Radi Ellili

    Le journaliste sahraoui Mohamed Radi Ellili a été visé, récemment, par une féroce campagne d’intimidation orchestrée par les services secrets marocains. La raison ? Son excellent travail, depuis son exile en France, qui met à nu les pratiques de corruption du système instauré par le régime et des hauts responsables au Maroc, dont le palais royal et son entourage.

    M. Ellili sait de quoi il parle du fait de son expérience acquise après 14 ans de travail dans une des chaînes de télévisions publiques marocaines.

    Après les menaces contre sa famille, Ellili dénonce les pratiques de la chaîne « Chouf-TV » dont le propriétaire, Ahmed Charaî est connu pour ses accointances avec la DGED, accointances révélées par le hacker Chris Coleman.

    Cette chaîne s’est fait la spécialité de viser les vies privées des personnes qui dérangent le Makhzen, à l’instar de certains responsables du parti islamiste qui détient actuellement les gouvernails du Makhzen.

    Faute d’arguments pour l’attaquer et répondre à ses révélations, Chouf-TV pourchasse la vie privée de Radi Ellili et celle de son fils qui se trouve en Espagne. C’est dans ce but que les services secrets marocains ont piraté son courrier électronique et son téléphone portable en quête d’information sur sa vie privée.

    Connaissant les accointances entre le régime marocain et certaines institutions françaises, aujourd’hui, Radi a exprimé ses craintes de se voir visé aussi par ces dernières.

    Pour rappel, le champion de boxe marocain Zakaria Moumni, s’est vu obligé d’émigrer vers le Canada après avoir été agressé en France par des éléments mobilisés par le pouvoir marocain. M. Ellili est conscient que le Maroc jouit d’une impunité totale en France.

    Tags : Maroc, France, Mohamed Radi Ellili, Makhzen, corruption, DGED, services secrets marocains,

  • La prétendue « africanité » du Maroc mise à nu par la pandémie du coronavirus

    Au Maroc, le Covid-19 est à l’origine d’une crise humanitaire au sein de la communauté migrante subsaharienne, accentuée par une violente répression des forces de l’ordre.

    Dans la ville d’El Aaiun, où certaines républiques bananières ont ouvert récemment des consulats en échange de quelques billets destinés aux poches des nouveaux négriers de la France, une mutinerie a éclaté dans un centre de détention de migrants le 1er mai où plus de 70 migrants sont détenus hors de tout cadre légal depuis plus d’un mois.

    Si les premiers 14 jours ont été justifiés par les autorités comme des mesures de confinement, le reste du mois, ces personnes ont été privées de leur liberté sans motif légal.

    Passé un mois, ces migrants se sont révoltés, exigeants leur libération. Sachant que bon nombre parmi eux disposent de logements. Les interventions des associations locales n’a pas permis leur libération.

    Le 1er mai, la police tire des balles en caoutchouc pour riposter contre la révolte de ces migrants. La mutinerie se solde par 4 blessés du côté des migrants et autant chez les policiers. Le pire a été évité de justesse.

    La dépêche de l’agence de presse oficielle MAP, la seule d’ailleurs, sur ce sujet ne respecte pas l’équilibre et le recoupement nécessaire. Elle n’apporte pas les précisions factuelles sur les raisons de cette mutinerie.

    Ce fait divers gravissime révèle la situation de crise humanitaire de ces communautés. Isolés, privés du droit de sortie et exclus des différents programmes d’aides lancés par le gouvernement, reflète le véritable visage raciste de la monarchie marocaine et son rôle de gendarme de l’Europe en Afrique.

    Selon des sources surplace, à Nador, les ONG sont interdites, souvent, d’acheminer des aides aux migrants isolés dans les forêts de la province. A Rabat, faute de document de déplacement, les irréguliers ne peuvent quitter chez eux pour récupérer les paniers alimentaires.

    L’Etat marocain qui se veut « leader africain » en matière d’immigration laisse mourir de faim et tire sur les migrants. Ainsi, son stratégie africaine basée sur les bulles de propagande mensongère est mises à nu par les faits de la situation vécue par les migrants subsahariens dont l’écrasante majorité sont originaires des pays alliés du Maroc dans la question du Sahara Occidental (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali).

    Les nouveau négriers de la France, Macky Sall et Alassane Ouattara se cachent derrière le silence en guise de remerciement aux chèques signés par Mohammed VI et qui vont directement vers leurs comptes en France et en Suisse.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Laayoune, migrants, subsahariens, Mohammed VI, racisme,

  • Le Maroc fait la sourde oreille à la demande de libération des prisonniers sahraouis pour cause de coronavirus

    L’ONU, l’Union européenne et l’Espagne gardent le silence face au danger auquel les prisonniers politiques sahraouis sont exposés par le Covid-19.
    De nombreuses organisations ont tiré la sonnette d’alarme sur le danger que courent les prisonniers politiques sahraouis, enfermés dans des prisons insalubres.
    Le gouvernement du Maroc fait la sourde oreille aux nombreuses et continuelles demandes de libération des prisonniers politiques sahraouis face au danger qu’ils courent dans les prisons marocaines insalubres en raison de la pandémie de coronavirus.
    Ces prisonniers, comme l’a dénoncé le groupe de journalistes sahraoui Equipe Media dans une campagne soutenue en Espagne par des personnalités de la politique et du cinéma, souffrent des conséquences des tortures qu’ils ont subies, ils souffrent de pour lesquelles dont ils ne sont guère soignés et sont détenus dans de espaces réduits et surpeuplés sans le minimum de conditions sanitaires.
    Depuis l’annonce de la propagation du coronavirus, de nombreuses organisations ont tiré la sonnette d’alarme sur le danger auquel sont exposés les 39 prisonniers politiques sahraouis, qui purgent des peines prononcées dans des procès dénoncés par des organisations internationales pour absence de preuves et des aveux obtenus sous la torture.
    Selon EM, « les interrogatoires ont porté sur la relation de l’accusé avec le Front Polisario, sa participation à des manifestations et la défense du droit à l’autodétermination », puis beaucoup d’entre eux ont été condamnés pour outrage, trafic de drogue ou « formation de bandes criminelles et violences envers les forces de police ayant entraîné la mort ».
    Absence de mesures préventives
    La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) dénonce l’absence de mesures préventives dans les prisons pour lutter contre le coronavirus, soulignant que le seul geste a été de leur fournir un morceau de savon moisi le 3 avril, citant le cas d’Abdelmoula Elhafidi, à la prison d’Ait Melou, qui n’a pas été autorisé à prendre une douche pendant un mois, selon le témoignage de sa sœur.
    En outre, les autorités pénitentiaires ont refusé d’entendre Abdullah Lakhfaouni, du groupe de Gdeim Izik, emprisonné dans la prison de Kenitra, qui voulait exposer sa situation vulnérable ; il a entamé une grève de la faim de 48 heures pour attirer l’attention de lae Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et des organisations internationales de défense des droits humains.
    Face au danger du Covid-19, la Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Michèle Bachelet, a appelé à la libération des personnes emprisonnées « sans base juridique suffisante, y compris les prisonniers politiques et les autres détenus pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».
    Dans le cas des prisonniers sahraouis, plusieurs organisations ont demandé au Maroc leur libération, comme Amnesty International, ou l’intervention de l’ONU, comme la lettre envoyée par Por un Sahara libre, portant plus de 750 signatures de partis politiques, députés, associations, ONG, syndicats, mouvements de femmes, chercheurs, universitaires, écrivains, auteurs, journalistes, médecins, infirmières et enseignants des 5 continents.
    Le Front Polisario, reconnu par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui, a demandé à Human Rights Watch (HRW) d’intervenir, car les prisonniers sahraouis sont non seulement très exposés au risque de tomber malades, « mais sont aussi des cibles faciles pour le régime marocain ». Le président de la RASD et secrétaire général du Polisario, Brahim Gali, a demandé à l’ONU de protéger les citoyens sahraouis dans les zones occupées, et en particulier les prisonniers politiques sahraouis « qui croupissent dans les prisons marocaines dans des conditions déplorables », tenant le Maroc pour responsable de ce qui pourrait leur arriver.
    Le roi du Maroc, Mohamed VI, a gracié le 5 avril 5 654 prisonniers, dont aucun n’est sahraoui. Le cas des prisonniers sahraouis, dont la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Marie Eriksen Søreide, s’est montrée préoccupeé, n’a reçu l’attention ni des Nations Unies, ni de l’Union européenne, ni de l’Espagne, la puissance administrante de jure du Sahara occidental.
    À la menace du coronavirus dans les prisons marocaines où se trouvent des prisonniers politiques sahraouis, s’ajoutent les violations des droits humains commises au Sahara occidental occupé par le Maroc en avril 2020, selon les information fournies par des organisations sociales et des médias sahraouis.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, 
  • Maroc : Les délires cycliques de Nasser Bourita

    MAROC-ALGÉRIE-SAHARA OCCIDENTAL : Les délires cycliques du MAE marocain

    Sans doute pour occulter l’absence de Mohamed VI, absent de la scène politique marocaine, le MAE marocain Bourita, qui n’est plus en très cour depuis qu’il a conduit la diplomatie marocaine à la catastrophe avec l’épisode de l’alliance ratée avec Israël, a fait dans la diversion en s’attaquant de manière puérile et ridicule à l’Algérie.

    Dans un discours prononcé au sommet du Mouvement des non-alignés (NAM) qui s’est tenu lundi en visioconférence, le ministre marocain des Affaires étrangères a accusé l’Algérie, sans la nommer, d’ « alimenter le séparatisme » usant du langage de la propagande marocaine au temps de Hassan II.

    Bourita, qui n’est pas à une outrance près, oublie qu’il a siégé et négocié a de nombreuses reprises avec le Polisario sur injonction de l’ONU pour la mise en œuvre du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Référendum au demeurant accepté par le Maroc depuis 1991 au temps où la diplomatie marocaine avait un peu plus de sérieux.

    Depuis, elle se réduit aux attaques contre notre pays relayé par des sites de propagandes et des mercenaires installés à Paris au frais du Makhzen. Le chef de la diplomatie marocaine ne recule devant aucun mensonge et plus ils sont gros plus on les sort. Ainsi il affirme que « Malgré les circonstances actuelles exceptionnelles, un pays voisin continue d’alimenter le séparatisme, en violation des principes fondateurs du NAM ». Il oublie seulement que le mouvement des non alignés, à travers des centaines de résolutions, a toujours réaffirmé le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui.

    Faute d’arguments, M. Bourita, qui n’est qu’un pion sur l’échiquier de Mohamed VI et des conseillers du roi véritables maîtres du jeu, a recours à des arguments des plus ridicules et accuse l’Algérie, dont les principes et la politique n’a pas bougé d’un iota pour ce qui est de la décolonisation du Sahara occidental, d’utiliser ses ressources pour alimenter la « déstabilisation régionale ». Or s’il y a bien un pays qui déstabilise la région c’est bien le Maroc qui continue son occupation illégale et coloniale du Sahara occidental.

    Pour rappel dans son allocution, lors du sommet des Non-alignés en visio-conférence, le président Abdelmadjid Tebboune a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir dans les plus brefs délais afin d’adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt « immédiat » de toutes les hostilités à travers le monde. Il a cité notamment la Libye, la Palestine et le Sahara occidental. « Depuis cette tribune, je lance un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour se réunir, dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye, sans omettre les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental », a indiqué M. Tebboune.

    En dehors des élucubrations du chef de la diplomatie marocaine, ce qui a le plus retenu l’attention des observateurs c’est l’absence de Mohammed VI, alors qu’il ne lui fallait pas beaucoup d’efforts pour prononcer un discours depuis son bureau. Au point où les marocains s’interrogent sur sa présence au Maroc. Alors qu’un journaliste espagnol s’est cru obligé, à la demande de on ne sait qui, de parler de la présence de M6 au Maroc.

    Mokhtar Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 6 mai 2020

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Nasser Bourita,

  • Maroc : La pandémie utilisée pour museler les libertés – Le chantage de Mohammed VI

    LE MAROC PREND PRÉTEXTE DE L’ÉPIDéMIE DU CORONA POUR MUSELER LES LIBERTÉS : Le chantage de Mohamed VI

    Alors que des lois liberticides ont été « passées en catimini » à la faveur de cette pandémie, les services secrets marocains n’hésitent pas à recourir aux procédés les plus vils et les plus bas qui soient pour neutraliser toutes les voix et voies « dissonantes ».
    Cette fois-ci, les révélations et les dénonciations nous viennent d’un ex-détenu politique, auteur d’un témoignage tout aussi poignant que révoltant. Profitant de l’état de confinement provoquée par la pandémie du covid-19, le gouvernement marocain a ainsi tenté de faire approuver par le Parlement un projet de loi visant à serrer l’étau autour de l’utilisation des réseaux sociaux portant ainsi une grave atteinte à la liberté d’expression. 
    Craignant la fermeture de cet espace de liberté après l’approbation du projet de loi 22.20 par le Conseil du Gouvernement le 19 mars 2020, l’activiste des droits de l’homme sahraoui, Mohamed Abdelmoula Dihani, a souhaité laisser un témoignage audiovisuel sur ce qu’il a vécu dans la sinistre prison marocaine de Temara et dénoncer les pratiques des services secrets marocains visant à instrumentaliser la menace terroriste pour des visées politiques et pour raffermir son occupation du Sahara occidental.

    En avril 2010, Dihani se trouvait à la ville d’El Ayoune, capitale du Sahara occidental occupée par le Maroc. Il était arrivé d’Italie à l’occasion de la libération d’un de ses proches parents. Le 28 de ce même mois, il est sorti pour fumer une cigarette et a été interpellé par des agents des services secrets marocains. Menotté, embarqué dans un véhicule et amené au poste des renseignements sis à l’Avenue de la Mecque. De là, il a été conduit à la prison de Temara où, selon lui, se trouvait, à l’époque, le bureau d’Abdellatif El Hammouchi et où étaient planifiées toutes les opérations destinées au territoire du Sahara occidental et la création et prétendu démantèlement de cellules terroristes en vue de faire pression sur certains pays et obtenir leur soutien, dont l’Union européenne et les États-Unis. 
    Dans une cellule, complètement dénudé et menotté, pour subir les pires sévices corporels ainsi que d’indicibles humiliations. Après 3 jours de supplices, il a été conduit dans un bureau d’interrogatoire où il y avait Abdelhak Alkhiam, le n° 2 de la DST, et le général Abdelaziz Bennani, commandant de la région sud. « Tu vas nous dire où tu as caché les armes que tu as introduites de l’Algérie ou de la Mauritanie», lui disaient-ils. «Nous avons des informations sûres que tu as introduit des armes. Nous ne voulons pas te garder en prison. Tout ce que nous souhaitons c’est que tu nous dises où se trouvent ces armes. Nous savons où elles se trouvent et nous savons qui étaient avec toi et comment vous les avez introduites », ont-ils affirmé. 
    Après avoir nié toutes ces accusations, il a été reconduit dans sa cellule pour subir de nouvelles séances de tortures les plus cruelles. Ils lui ont proposé 10 millions de DH (1 million de dollars) s’il acceptait de travailler avec eux et jouer le jeu qui consiste à recruter, sous les directives des services de renseignement marocains, un groupe de personnes qui, selon eux, avait des idées radicales et les amener au Sahara occidental. L’objectif était d’accuser ce groupe de vouloir commettre des attentats contre la MINURSO ou des personnalités sahraouies connues pour leur défense des thèses marocaines et commettre un attentat terroriste dans le territoire sahraoui et présenter les sahraouis comme une menace potentiel pour les intérêts des États-Unis et de l’Europe.
    Ce n’est du reste pas la première fois que le Maroc s’acoquine avec des terroristes dans le but de s’en servir contre l’Algérie et le Polisario. Les sévères retours de flamme qu’il en a subis ne semblent donc pas lui avoir servi de leçon puisqu’il persiste et signe dans cette voie suicidaire. Bref, et suite à la condamnation par la communauté internationale de la violente répression qui a accompagné le démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010, les autorités marocaines ont annoncé le 5 janvier 2011, l’arrestation de 27 personnes, «dont un membre d’al-Qaïda au Maghreb islamique», dans le cadre de la prétendue «cellule d’Amgala», une localité sahraouie se trouvant à la limite entre les territoires sahraouis occupés par le Maroc et ceux contrôlés par le Front Polisario. «C’est la première fois que le Maroc fait état de l’arrestation d’un membre actif d’AQMI sur son territoire », indique une dépêche de Radio France International. 
    Après sa rencontre avec les accusés, Dihani raconte qu’ils affirment avoir été manipulés par l’État marocain, qu’ils étaient loin de porter des idées intégristes et que la majorité des membres de ce groupe n’était pas pratiquant (ils n’accomplissaient pas la prière). Mohamed Dihani est convaincu que ses bourreaux avaient l’intention de l’impliquer dans cette mascarade destinée à diaboliser les sahraouis. Pendant son séjour dans la prison de Temara, M. Dihani a rencontré de nombreux marocains innocents qui se trouvaient en prison après avoir été manipulés par les services secrets marocains en vue de commettre des attentats au Maroc. Parmi eux, des auteurs des attentats de Casablanca (2003) qui lui ont assuré que le commanditaire de cette opération n’a pas été arrêté en raison de son appartenance aux services de sécurité marocains. Entre décembre 2011 et mars 2012, il a aussi rencontré Adil El Othmani, l’auteur présumé de l’attentat contre le Café Argana (avril 2011), à Marrakech qui lui a assuré qu’en tant que collaborateur des services de renseignements marocains, il avait reçu l’ordre de rejoindre l’État Islamique en Irak.
    Dans ses tentatives, il a été arrêté par les autorités libyennes et syriennes et libéré grâce à l’intervention des autorités marocaines. Une fois de retour au Maroc, il a reçu l’ordre de déposer une bombe au Café Argana. Dihani affirme aussi avoir rencontré un groupe de marocains inculpés de tentative d’attentat contre la base américaine de Tan-Tan. Tout en proclamant leur innocence, ils affirment avoir été manipulés de bout en bout dans ces scabreuses affaires.
    Mohamed Abdoun
    Tags : Maroc, Sahara occidental, Front Polisario, terrorisme, menace terroriste, Mohamed Dihani, cellule d’Amgala, MINURSO,
  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 mai 2020

    (La version française du Point de presse quotidien
    n’est pas un document officiel des Nations Unies)



    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Liberté de la presse

    Il y a quelques instants, le Secrétaire général a participé au Dialogue de haut niveau en ligne sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le contexte de la pandémie de COVID-19, un évènement organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il a souligné la pression croissante que les médias ont subie ces dernières années, de nombreux journalistes faisant actuellement face à des menaces, au harcèlement et à des agressions violentes. « Lorsque les journalistes sont attaqués, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix », a-t-il déclaré, ajoutant qu’aucune démocratie ne peut fonctionner sans liberté de la presse.

    Le Secrétaire général a également déclaré qu’avec la pandémie actuelle, nous assistons à une dangereuse recrudescence de désinformation, allant de conseils de santé nocifs à des discours haineux, en passant par des théories déchaînées de complot. Il a souligné que l’antidote est une information et une analyse fondées sur des faits. Et maintenant plus que jamais, a-t-il dit, nous avons besoin des médias pour documenter ce qui se passe, faire la distinction entre les faits et la fiction, et tenir les dirigeants responsables.

    Riposte mondiale à la COVID-19

    Le Secrétaire général a également pris la parole, un peu plus tôt ce matin, lors d’un événement en ligne destiné à recueillir des promesses de dons pour financer la riposte mondiale au Coronavirus. Il a remercié la Commission européenne et ses partenaires d’avoir accueilli la conférence, y voyant exactement le type de leadership dont le monde a besoin aujourd’hui.

    Le Secrétaire général a souligné à quel point des mesures de santé publique globales et coordonnées sont essentielles pour ralentir la transmission et sauver des vies, mais il a averti que même les pays qui ont pris de telles mesures restent en danger. Il a noté que le virus est susceptible de frapper de nombreux pays qui sont les moins en mesure de faire face. Dans un monde interconnecté, il a souligné que personne n’est à l’abri du danger jusqu’à ce que tout le monde le soit.

    Le Secrétaire général a également souligné que les nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre la COVID-19 doivent être considérés comme des biens publics mondiaux disponibles et abordables pour tous. Pour un monde exempt de COVID-19, il faudra déployer l’effort de santé publique le plus énorme de l’histoire. Il a ajouté qu’avec l’événement et les engagements pris d’aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie dans la mobilisation des ressources pour cette entreprise vitale.

    Le Secrétaire général s’est également félicité des généreuses contributions annoncées aujourd’hui en vue de l’objectif initial de 7,5 milliards d’euros. Il a toutefois ajouté que, pour pouvoir aider tout le monde, partout, il faudra probablement cinq fois ce montant.

    Liban

    À New York, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Ján Kubiš, a fait un exposé devant le Conseil de sécurité au cours d’une séance de consultations sur la situation dans le pays. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a également informé les membres du Conseil des travaux de la Force de maintien de la paix de l’ONU sur le terrain, la FINUL. À l’issue des consultations, il est possible que le Président du Conseil de sécurité, le Représentant permanent Sven Jurgenson, lise une déclaration à la presse.

    COVID-19/Afrique orientale et australe 

     L’UNICEF a déclaré aujourd’hui que plus de 127 millions d’enfants en Afrique orientale et australe, qui devaient retourner à l’école cette semaine, resteront chez eux en raison de la menace posée par le virus. 

    Dans cette région du monde, un foyer sur cinq a accès à Internet et 84% de la population rurale n’ont pas d’électricité.

    L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche pour appuyer l’apprentissage par le biais de la radio, de SMS et de documents imprimés.

    Cependant, même avec les mesures d’apprentissage alternatives déployées par les gouvernements, ainsi que par l’UNICEF et ses partenaires, des dizaines de millions d’enfants ne pourront pas en bénéficier. Ces enfants sont souvent parmi les plus marginalisés et les plus vulnérables. Ils dépendent largement des écoles pour leur éducation, leur santé, leur sécurité et leur alimentation.

    L’UNICEF a souligné que les gouvernements, les entreprises et les parents doivent œuvrer ensemble afin de garantir des moyens inclusifs et réalistes pour atteindre tous les enfants.

    COVID-19/Service aérien

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) veille à faciliter la logistique de la riposte à la pandémie, en fournissant des services aériens à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la communauté humanitaire internationale.

    Aujourd’hui, le PAM a annoncé que les Émirats arabes unis (EAU) consacreront à cette fin une flotte de trois appareils jusqu’à la fin de l’année. Cela devrait permettre l’acheminement de cargaisons et de personnels essentiels là où les besoins sont les plus pressants.

    Dans les mois à venir, cette flotte aidera au transport de millions d’articles médicaux et de milliers de tonnes de cargaisons humanitaires vers les communautés vulnérables et les travailleurs qui sont en première ligne dans plus de 100 pays.

    Les trois appareils feront des rotations entre les Émirats arabes unis et des lieux clefs en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

    Dans le cadre de l’appel humanitaire mondial, le PAM a été mandaté de fournir des services humanitaires communs, pour le financement desquels un premier appel de 350 millions de dollars a été lancé.

    COVID-19/Somalie  

     En Somalie, l’ONU et ses partenaires soutiennent la réponse du Gouvernement au virus. Le Coordonnateur humanitaire a provisoirement alloué des fonds du Fonds humanitaire pour la Somalie à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’achat de ventilateurs. Des fonds ont également été alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour fournir des générateurs au principal centre de traitement de la COVID-19 à Mogadiscio. 

      En outre, les agences de l’ONU ont alloué 2,6 millions de dollars pour les réponses liées au virus dans le pays.  Dans ce cadre, l’ONU fournit des kits d’hygiène et des équipements de protection individuelle (EPI) au personnel médical qui fournit des services de santé à 30 000 réfugiés et demandeurs d’asile. 

      L’ONU atteint également des dizaines de milliers de personnes avec des articles d’hygiène essentiels, de l’eau potable distribuée par camion-citerne et du matériel de sensibilisation. 

     L’ONU et ses partenaires continuent de répondre aux situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles en Somalie, notamment les inondations et les criquets pèlerins. Rien qu’en mars, 623 000 personnes ont pu bénéficier d’une aide vitale. 

    COVID-19/Ghana  

    Au Ghana, la Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Sylvia Lopez-Ekra, et l’équipe de pays de l’ONU ont réorganisé les ressources existantes pour soutenir la réponse du Gouvernement à la pandémie et à ses impacts sanitaires, économiques et socioéconomiques.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait don de fournitures de laboratoire et de matériels d’analyse.  Elle a également déployé un expert technique de son bureau régional pour l’Afrique afin d’appuyer la coordination et l’assistance au Ministère de la santé et au centre des opérations d’urgence. 

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille avec le Gouvernement du Ghana pour mesurer l’impact du virus sur l’économie et préparer un plan, avec l’équipe de l’ONU, pour améliorer les moyens de subsistance. 

    Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé à mettre en place une permanence téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour répondre à la violence sexiste. Le Programme alimentaire mondial (PAM) aide le Gouvernement à surveiller les prix des denrées alimentaires. 

    Pour sa part, l’UNICEF travaille avec des partenaires pour ouvrir des laboratoires de dépistage au niveau sous-national, tout en collaborant avec le Gouvernement pour avancer les paiements de 322 000 ménages. 

    COVID-19/Cameroun

    Au Cameroun, ou plus de 2 000 cas de COVID-19 ont été confirmés, la Coordonnatrice résidente, Mme Allegra Baiocchi, et l’équipe de pays de l’ONU appuient le Gouvernement depuis avant la détection du premier cas dans le pays.

    Pour ce qui est des besoins de santé immédiats, 14 entités de l’ONU ont élaboré un plan de prévention et de réponse pour appuyer les initiatives nationales avec un déficit de financement de 15,5 millions de dollars.

    L’ONU aide au recrutement d’agents de santé, fournit des véhicules pour la recherche des contacts, appuie la fourniture de tests et fournit des équipements médicaux ainsi que des équipements de protection individuelle.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et le Fonds mondial appuient l’achat d’équipements médicaux, y compris de ventilateurs.

    ONU-femmes travaille avec des dirigeants religieux et des organisations féminines et de jeunesse, tandis que l’UNICEF et les autorités locales installent des stations de lavage des mains et fournissent des masques aux groupes vulnérables.

    COVID-19/Burkina Faso, Mali et Ouest du Niger

    Dans le centre du Sahel, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’une détérioration sans précédent de la situation dans les zones frontalières entre le Mali, le Burkina Faso et l’ouest du Niger, également connues sous le nom de zone des trois frontières.

    Outre l’insécurité, la pandémie de COVID-19 se propage rapidement dans la région qui compte certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde.

    Plus de trois millions de personnes souffrent à présent d’un grave niveau d’insécurité alimentaire et le nombre de déplacés continue d’augmenter. Un million deux cent mille personnes sont à présent déplacées, quatre fois de plus que l’an dernier, et il y a également 107 000 réfugiés.

    L’augmentation de la violence armée contraint non seulement les personnes à fuir leur foyer, mais alors que les écoles et les centres de santé sont pris pour cible, les communautés vulnérables se voient privées des services essentiels.

    Le risque de transmission du virus est également aggravé dans les zones à forte densité de population, notamment les sites de déplacement qui n’ont pas un accès adéquat en matière d’abris, d’eau propre, d’hygiène et d’assainissement de base.

    Cette année, 7,5 millions de personnes dans les régions affectées ont besoin d’une aide d’urgence. L’ONU et ses partenaires humanitaires demeurent sur le terrain pour livrer une aide vitale mais des ressources urgentes sont nécessaires. À compter de la fin du mois d’avril, seul 12% des 988 millions de dollars nécessaires pour financier la réponse humanitaire avaient été reçus.

    Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) a alloué 42 millions de dollars aux pays du centre du Sahel depuis le début de l’année, principalement pour fournir vivres et nutrition, eau, hygiène et assainissement, abris, protection et santé.

    Au Burkina Faso, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a condamné les violences perpétrées à l’encontre de réfugiés maliens, faisant 32 blessés. L’incident s’est déroulé au courant du week-end dans le camp de réfugiés de Mentao qui abrite quelque 6 500 réfugiés à proximité de la frontière du Burkina Faso avec le Mali.

    Tous les blessés reçoivent actuellement des soins dans des centres de santé. Le HCR a réclamé une enquête urgente sur cet incident.

    Contribution financière

    La Chine a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 88 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Tags : Afrique, Liban, Somalie, Ghana, Cameroun, Burkina Faso, Mali, Niger, Sahel,


  • Les femmes blanches et la misandrie raciste dans le cadre théorique de la dominance sociale*

    « Traditionnellement, les récits féministes ne décrivent pas les femmes du groupe dominant comme détenant des rôles sociaux qui visent à préserver les structures patriarcales par des actes racistes spécifiquement liés à leur féminité. Alors que les hommes blancs sont considérés comme bio-culturellement patriarcaux et racistes, on ne considère pas que les femmes blanches présentent les mêmes dispositions bio-culturelles.

    Telles qu’elles ont été initialement conceptualisées par la théorie des rôles de genre, les femmes, parce qu’elles étaient opprimées par le patriarcat, étaient considérées comme contre le système dans son ensemble. La théorie de la dominance sociale, cependant, suggère que les femmes de la classe raciale dominante se définissent comme vulnérables face aux hommes du groupe exclu [« outgroup »] tout en étant plus puissantes et plus influentes que les groupes d’hommes de race subalterne.

    Prenant en considération la mythologie de l’homme noir violeur, la théorie de la dominance sociale suggère que, « parce que les femmes sont considérées comme une ressource très précieuse pour les hommes, elles ne sont pas en proie à la violence et la déstabilisation au même titre que les membres du groupe exclu, mais sont plutôt souvent intégrées au groupe gagnant  » .

    Au lieu de supposer que les femmes de la classe dominante seraient affectées par la simple ignorance ou la fausse conscience, les théoriciens de la dominance sociale affirment que les femmes du groupe dominant ont développé des rôles genrés spécifiques au sein des sociétés patriarcales qui établissent une supériorité sur les hommes du groupe subalterne[« outgroup »] :

    « Alors que les préjugés des hommes peuvent être motivés par l’agression et la domination des hommes appartenant à des groupes arbitrairement définis autres que le sien (outgroups), les préjugés des femmes sont plus susceptibles d’être caractérisés par la méfiance ou la crainte de ces hommes ». En tant que telles, les femmes du groupe dominant agissent comme des déclencheurs, pour ainsi dire, de l’agression masculine dominante. Ces femmes ont des préjugés spécifiques contre les groupes masculins subalternisés qui réifient la position des hommes dominants.

    En d’autres termes, les femmes de la strate raciale dominante ont des conceptualisations et des motivations racistes à l’égard des hommes du groupe subalterne [« outgroup »] qui sont spécifiques à leur position de genre. Les théoriciens de la dominance sociale comprennent que l’arbitraire définit les membres de la société de façon tellement spécifique que les hommes de race subordonnée du groupe extérieur[« outgroup »] n’ont rien en commun avec les membres du groupe racial dominant.

    Le concept de misandrie raciste/raciale représente donc une tentative d’identifier les comportements et les cadres induits psychologiquement et socialement ciblant les hommes et les garçons noirs en tant qu’hommes subordonnés (condamnés à mort) dans la société américaine. »
    1: McDonald, Navarrete, and Sidanius, “Developing a Theory of Gendered Prejudice,” 212. 29
    2: ibid.

    *Extraits traduits du livre The Man-not de Tommy Curry 2/3:

    Source

    Tags : Afrique, femmes, misandrie, misogynie,

  • Maroc : Où se cache le roi Mohammed VI ?

    Depuis le début de la crise pandémique, le roi du Maroc est aux abonnés absents. L’opinion publique marocaine s’indigne de plus en plus à cause de sa disparition à un moment où le peuple marocain traverse une conjoncture difficile en raison du confinement imposé par le gouvernement en vue de lutter contre la covid-19.

    Une population démunie implore l’intervention de Mohammed VI pour contrer les pratiques de répression contre ceux qui ont la mobilité comme seule choix pour parvenir à alimenter les siens. Mais aussi pour que les produits alimentaires distribués ne soient pas détournés par les agents d’autorité et leurs complices.

    De l’étranger aussi, des milliers de marocains implorent son intervention pour pouvoir rentrer au Maroc et passer le confinement avec les siens au Maroc.

    La réponse du souverain a été, jusqu’à présent, le silence total. Selon certaines sources, il aurait quitté le Maroc par crainte d’attraper le coronavirus. Le journaliste Ignacio Cembrero, qui rêve de se faire pardonner par le Makhzen, prétend qu’il se trouve au Maroc tout en démentant la nouvelle publiée par Le Courrier de l’Algérie selon laquelle, Mohammed VI se trouve au Gabon. Pourtant, même le roi sacré du Ramadan n’a pas réussi à le faire sortir de sa cachette. Sa disparition des radars a laissé place à des rumeurs persistantes sur un coup d’État en douceur. Des rumeurs consolidées par une présence massive de l’armée dans les rues.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, covid-19, coronavirus,