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  • Confinement ou pas, c’est Business as usual pour l’industrie de la mort…

    … Comment les industriels de la défense ont fait pression pour la guerre au Yémen et ont récolté les bénéfices de la mort et de la destruction
    Par Ben Harbour − Le 25 mars 2020 − Source Global Research
    Les firmes de lobbying comme le groupe McKeon, dirigé par le lobbyiste Buck McKeon, qui était l’ancien président de la commission de Défense de la Chambre des représentants au Congrès américain, représentent à la fois des entrepreneurs de défense américains et des pays comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui bombardent impitoyablement le Yémen avec des armes de fabrication américaine.
    Grâce à des sociétés de lobbying comme le groupe McKeon et American Defense International, des entreprises de défense comme Raytheon et Lockheed Martin ont dépensé des millions pour faire pression sur les membres du Congrès. Les efforts de lobbying se concentrent sur les membres influents des commissions, telles que la commission de Défense mentionnée ci-dessus. Cela incite le Congrès à approuver une législation visant à vendre des armes à des pays comme l’Arabie saoudite et à bloquer toute législation qui conteste les ventes d’armes contraires à l’éthique.
    Le 9 août 2018, l’Arabie saoudite a utilisé une bombe MK-82 à guidage laser, fabriquée par le principal entrepreneur américain en matière de défense, Lockheed Martin, pour faire exploser intentionnellement un bus scolaire au Yémen. L’attentat a tué 44 enfants yéménites. Les bombes MK-82 sont des bombes d’usage commun, mais elles ont été vendues à l’Arabie saoudite en conjonction avec une technologie de guidage par laser qui a fait de la bombe MK-82 une munition à guidage de précision (PGM).
    L’administration Obama a interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite en mars 2016 après que l’Arabie saoudite a bombardé un marché en plein air au Yémen et tué 97 civils. Pour ce bombardement, les Saoudiens ont utilisé une bombe MK-84 à guidage de précision, fabriqué par General Dynamics, un autre grand entrepreneur américain de la défense. Malheureusement, les précédentes ventes de PGM de l’administration Obama à l’Arabie saoudite ont conduit à d’autres incidents la même année, comme le bombardement d’octobre 2016 contre un funérarium à Sanaa. 155 personnes sont mortes, toutes des civils. Une bombe MK-82, similaire au modèle utilisé dans l’attentat de 2018 contre un bus, a été utilisée dans cet attentat. Cette bombe à guidage laser a également été fabriquée par Lockheed Martin.
    En passant, l’administration Obama ne doit pas être félicitée pour avoir simplement interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite. Elle a aussi continué à vendre à l’Arabie saoudite d’autres armes qui ont été utilisées pour massacrer des Yéménites, ils ont ravitaillé les bombardiers saoudiens deux fois par jour [via les avions ravitailleurs KC-135 ou KC-10 opérant depuis l’espace aérien international, au détriment des Airbus A330-MRTT de la RSAF, NdT], et ils ont fourni un soutien logistique et des renseignements aux Saoudiens via la Cellule de planification conjointe.
    Ces réserves mises à part, l’administration Obama a interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite en mars 2016. Alors, pourquoi l’administration Trump a-t-elle annulé l’interdiction des ventes de PGM à l’Arabie saoudite en 2017 ? Selon The Nation, rien qu’en 2018, les entreprises de défense ont réalisé plus de 5 milliards de dollars de ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU). Dans son article, The Nation a identifié que l’Arabie saoudite a utilisé une bombe planante GBU-12 Paveway II – qui est une bombe à guidage laser – fabriquée par un autre grand entrepreneur de défense américain, Raytheon, pour faire exploser une cérémonie de mariage.
    Ce sont maintenant trois entrepreneurs de défense distincts, General Dynamics, Raytheon et Lockheed Martin, qui ont gagné des milliards en vendant des munitions aux Saoudiens, y compris des PGM de haute technologie, qui ont été utilisés pour cibler intentionnellement des zones civiles.
    Frapper des cibles avec des PGM n’est pas comme larguer des munitions ordinaires. Il est rare que des zones civiles soient prises pour cible involontairement. Ce n’est pas un accident lorsqu’un bus scolaire, un mariage ou un funérarium explosent avec une PGM. Si un allié utilise intentionnellement des PGM pour cibler de manière répétée des zones civiles, la vente de ces armes à l’acheteur rend le vendeur coupable de crimes de guerre.
    Le journal The Nation a rendu compte des conclusions de la loi sur la divulgation des activités de lobbying. Ils ont découvert qu’en 2018, « Boeing a dépensé 15 millions de dollars pour des lobbyistes, Lockheed Martin 13,2 millions de dollars, General Dynamics 11,9 millions de dollars et Raytheon 4,4 millions de dollars ». Pour comprendre comment fonctionne le tourniquet entre les membres du Congrès et les entrepreneurs de la défense, il suffit de regarder le cas de Buck McKeon mentionné plus haut. Selon Open Secrets, pendant son mandat au Congrès, McKeon a reçu des contributions de campagne de 192 900$ de Lockheed Martin, 190 200$ de Northrop Grumman, 103 050$ de General Dynamics et 94 400$ de Boeing.
    Ils ont été ses principaux contributeurs pendant toute la durée de son mandat au Congrès. Les entreprises de défense ont soudoyé le Président de la commission de Défense de la Chambre des représentants pour s’assurer que personne ne bloque les ventes d’armes contraire à l’éthique aux théocraties fondamentalistes, comme l’Arabie saoudite, qui perpétuent des massacres à l’étranger. McKeon représente actuellement Lockheed Martin et General Dynamics par l’intermédiaire de son cabinet de lobbying.
    Tout en travaillant pour General Dynamics et Lockheed Martin, le groupe McKeon a également représenté l’Arabie saoudite. En 2018, McKeon a reçu 920 148$ du Royaume d’Arabie saoudite pour bloquer des lois qui auraient interdit les ventes d’armes à l’Arabie saoudite.
    En 2018, le groupe McKeon a fait pression sur le Président de la commission de Défense du Sénat, Jim Inhofe, pour qu’il vote contre un projet de loi qui aurait mis fin aux ventes d’armes à l’Arabie saoudite. Les entrepreneurs d’armement travaillent main dans la main avec les dictatures théocratiques à l’étranger. Ils utilisent les mêmes sociétés de lobbying pour faire pression sur le Congrès afin qu’il vote contre les projets de loi visant à mettre fin aux génocides dans des endroits comme le Yémen, le pays le plus pauvre du Moyen-Orient.
    American Defense International (ADI) fait du lobbying au nom des EAU et de l’Arabie saoudite. Selon The American Conservative, ADI représente également General Dynamics, Northrop Grumman, Raytheon, L3 Technologies et General Atomics. ADI a été chargée de faire pression sur les votes de revirement concernant les ventes de PGM « Paveway » aux EAU. Un entrepreneur de la défense, Raytheon, a versé 120 000$ à ADI en 2018 pour ses efforts de lobbying. ADI a rencontré spécifiquement Steve Scalise, le chef de file de la majorité de la Chambre à l’époque. ADI a fait pression sur lui pour qu’il vote contre la H.Con.Res 138, un projet de loi qui a été rédigé pour retirer les États-Unis de la guerre au Yémen.
    Faire exploser des enfants dans les pays pauvres est un business model qui marche bien. C’est une dure réalité dont on parle rarement. C’est une raison de plus pour que les États-Unis bannissent l’argent de la politique. Tant qu’il y aura un tourniquet entre les membres du Congrès et les sociétés de lobbying, la politique étrangère américaine continuera à refléter les intérêts des riches actionnaires des sociétés d’armement.
    Pour une meilleure compréhension du tourniquet dans les relations entre le Congrès, le ministère de la Défense et les lobbyistes des entreprises de défense, je vous recommande de lire le chapitre 16 du livre « The Separation of Business and State« . Il donne un aperçu global du problème, du Vietnam à l’Irak.
    Ben Barbour est un analyste géopolitique américain.
    Le Saker franophone, 26 avr 2020
  • Le mouvement « Sahraouis pour la paix » : nouveau faux-nez du colon marocain

    Par Tarek B.*
    Contribution. Reprenant, une nouvelle fois, ses vieilles recettes éculées visant à nuire et, éventuellement, à remettre en cause la qualité reconnue par les Nations Unies au Front Polisario, comme représentant unique et légitime du peuple sahraoui dans le processus politique visant à exercer son droit à l’autodétermination (résolution 34/37 du 21 novembre 1979), le Royaume du Maroc, par le biais de certains médias dits « indépendants », a annoncé la formation depuis Madrid d’un « nouveau projet politique », dénommé « Sahraouis pour la Paix ».
    Annoncé le 22 avril 2020, ce « mouvement » dont la plateforme ne fait, bien entendu, aucune référence au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, n’a bizarrement pas fait l’objet de couverture de la part de certains titres de la presse électronique, proches du Palais, d’habitude si promptes à réagir au moindre événement qui touche le territoire non autonome du Sahara occidental et son peuple, spolié et pourchassé.
    Le silence de cette presse inféodée en question est plus que suspect. En fait, ce silence de circonstance vise à faire accroire que ce mouvement, né dans les laboratoires de la DGED, est un mouvement « authentiquement » sahraoui alors qu’il suffit, tout simplement, d’en lire la déclaration constitutive pour relever les grosses ficelles de l’entourloupe.
    En effet, on croirait feuilleter un discours officiel marocain bourré de délires habituels sur le « modèle totalitaire et radical du Front Polisario », « l’ouverture des frontières du Maghreb » et autres obsessions débitées inlassablement par les officiels marocains.
    S’il ne fallait qu’un seul indice pour confondre les vrais commanditaires, il suffit de relever que ce « mouvement », prétendument spontané et issu des rangs sahraouis, ne se réfère à aucun moment dans son laïus échevelé, ne serait-ce qu’une seule fois, au « peuple sahraoui » (expression bannie par la puissance occupante marocaine) préférant, emprunter au lexique de ses commanditaires marocains, les expressions vaseuses et politiquement neutres de « société sahraouie »,« communauté sahraouie » et « société sahraouie ».
    En fait, poursuivant, sans relâche, son entreprise visant à porter atteinte à la représentativité du Front Polisario et, surtout prenant conscience du désaveu total et de l’incapacité des « élus des provinces du sud » à exprimer la volonté libre et authentique du peuple du Sahara occidental, notamment devant les instances judiciaires européennes, les autorités marocaines ont décidé de créer cette nouvelle « enseigne politique » artificielle qui exhale des relents d’arnaque politico-diplomatique.
    La direction politique du Front Polisario a d’ailleurs très vite réagi à cette mystification, en pointant du doigt le Maroc en tant qu’initiateur et concepteur de ce pseudo mouvement dont les desseins visent à saper les intérêts du peuple sahraoui et son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination.
    *Contribution. Tarek B. est ancien diplomate
    Source : TSA-Algérie, 27 avr 2020
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Sahraouis pour la Paix, Saharauis para la paz, 
  • C’est à Mao Tse Tung que nous devons la découverte du Qinghao, traitement anti-paludique

    Vers 1965, en pleine guerre de libération de son pays, Ho Chi Minh prend contact avec son homologue chinois. Il a un gros problème quelque peu imprévu, ses hommes souffrent en masse de paludisme.
     » Ils ne peuvent pas combattre les Américains avec 39 de fièvre » écrit-il. 
    Mao répond à Ho Chi Minh qu’il a le même souci avec ses populations des régions du sud de la Chine et qu’il va réagir en conséquence.
    Mao met alors en place le projet 523.
    Des centaines de scientifiques chinois sont alors mobilisés pour venir à bout du paludisme.
    Un premier groupe est chargé d’étudier les milliers de molécules utilisées comme médicaments selon les normes internationales afin d’évaluer si certaines pourraient avoir une activité antipaludique.
    Le deuxième groupe est chargé de chercher dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, vieille de plus de 2000 ans si des plantes ont pu être utilisées au cours de l’histoire contre le paludisme.
    C’est ainsi que Tu Youyou pharmacienne de son état qui a fait une spécialisation en médecine traditionnelle chinoise tombe sur le Qinghao.
    Mao fait alors parvenir des quantité astronomique de Qinghao aux armées du Vietminh.
    De son côté Tu Youyou reçoit pour mission du parti communiste chinois d’étudier en profondeur les propriétés de la plante.
    En 1972 avec son équipe de travail elle isole du Qinghao l’artémisinine.
    Elle teste l’extrait contre le paludisme en laboratoire, et réalise ensuite des essais cliniques sur des milliers de malades.
    Dix ans plus tard elle annonce l’activité de l’artémisinine contre le plasmodium responsable des crises de paludisme.
    Deux choses.
    Pour fabriquer un médicament utilisable à l’internationale, il faut 
    -des années et en fait des décennies.
    – mobiliser une batterie de scientifiques qui travaillent nécessairement à partir d’observations transmises de chaîne en chaîne sur des décennies des siècles voir des millénaires . 
    Ces critères sont incontournables. 
    Les antibiotiques que nous utilisons aujourd’hui les rares antiviraux qui existent, actifs contre l’herpès le zona ou le VIH ont tous été élaborés après des décennies de travail scientifique en équipe. 
    Si un individu surgi de nulle part annonce qu’il a trouvé un médicament actif contre le Covid19 en 3 semaines de lui-même, sans l’aval des scientifiques de son pays, il faut savoir que cette personne est un escroc. 
    Concernant l’artémisinine la professeure Tu Youyou explique son mécanisme. 
    L’artémisinine ralentit le développement des plasmodium dans les organes humains et notamment dans le foie sans les éliminer . 
    À la différence de la quinine qui elle les tue. C’est la seule substance qui en a la capacité. D’où le fait que la quinine et ses dérivés restent aujourd’hui le produit de référence dans la lutte contre le paludisme. 
    En conséquence concernant l’artémisinine, on peut aujourd’hui affirmer qu’elle empêche momentanément la multiplication des plasmodium, mais elle n’arrête pas sa multiplication. 
    Donc, contre la crise du paludisme il faut, soit donner une cure d’artémisinine pendant 4 jours. 
    Et refaire une seconde cure d’artémisinine 10 jours plus tard si la première cure a été efficace. 
    Soit associer l’artémisinine à un autre antipaludique. c’est ce qu’on appelle la CTA la Combinaison Thérapeutique Active. 
    L’artémisinine est aujourd’hui l’un des rares médicaments reconnu par la communauté scientifique internationale et qui ne soit pas d’origine occidentale. 
    À partir de 1990 les Chinois commencent à investir l’Afrique et apportent avec eux dans leurs bagages l’artémisinine qui depuis est utilisée chez nous contre le paludisme en deuxième intention après la quinine. 
    Ce que l’on peut donc dire aujourd’hui sur des bases scientifiques c’est que l’Artémoise Chinoise est utilisable contre la crise de paludisme sous certaines conditions. 
    Mais que aucune étude scientifique digne de ce nom n’a à ce jour mis en évidence une activité antiCovid19 de l’artémisinine ou des dérivés de l’Artémoise chinoise. 
    On a seulement le droit de poser comme hypothèse de travail que cette plante pourrait posséder une activité antivirale. Mais pas plus. 
    Les chinoises ont d’ailleurs mobilisés des équipes de scientifiques dans ce sens au cours de la crise du Covid19. 
    Mais les Chinois sont aussi et surtout des gens rigoureux et organisés. 
    Leurs scientifiques ont déclaré en interne aux plus hauts dirigeants du parti communiste qu’il leur faudra des années avant de se prononcer sur l’interaction du Qinghao par rapport aux virus de la famille des Coronavirus. 
    En attendant l’Afrique peut remercier la professeure Tu Youyou, prix Nobel de médecine 2015 feu les présidents Mao et Ho Chi Minh.
    Ahmad Nougbo
    Source: Facebook
  • Belgique et Pays Bas payent le prix de leur insoumission à la volonté du royaume enchanté du Maroc

    Sous ordre du gouvernement, la justice française s’est rétractée, à plusieurs reprises, dans l’affaire de l’assassinat de Ben Barka pour ne pas irriter le pouvoir marocain. Allant plus loin encore, l’Assemblée nationale a approuvé en 2015 un nouveau protocole d’entraide judiciaire signé avec Rabat prévoyant que les plaintes déposées en France seront désormais « prioritairement » renvoyées vers Rabat ou clôturées.
    Le gouvernement espagnol ne rechigne pas devant les demandes d’extradition marocaines. Nous avons eu l’occasion de le voir dans l’affaire du belgo-marocain Ali Aarrass qui vient d’être libéré après 12 ans de prison au Maroc pour des faits de terrorisme qu’il a toujours niés et dont les aveux ont été obtenus sous la torture.
    Ce sont des faits qui ne risquent pas d’arriver en Belgique ou aux Pays Bas où la justice refuse est consciente qu’au Maroc les conditions d’une justice équitable ne sont pas réunies. Rabat n’a pas pardonné le refus des Pays Bas de lui livrer Saïd Chaou, un militant pour la République du Rif. A cela s’ajoute les dernières déclarations de ministre néerlandais Blok au sujet de la répression des rifains au Maroc.
    En arrêtant Abdelkader Belliraj, les autorités marocaines ont tenté de convaincre leurs homologues belges de la nécessité de faire confiance au Maroc dans la gestion des binationaux belgo-marocains dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ils n’ont pas réussi, même après les attentats terroristes de 2016 que certains observateurs n’ont pas hésité à attribuer la responsabilité aux services secrets marocains.
    Les responsables marocains sont connus pour leur rancune. Aujourd’hui, ils veulent faire payer aux pouvoirs belge et hollandais leur insoumission à la volonté du régime marocain. Ils ont réussi à créer des problèmes entre leurs binationaux marocains et leur gouvernement. Les voilà en train de les accuser de les traiter comme des citoyens de deuxième degré suite à leur blocage au Maroc après la fermeture des frontières imposée par la pandémie.
    Tags : Maroc, Belgique, Pays Bas, binationaux, pandémie, coronavirus, covid-19, terrorisme, torture, justice, Abdelkader Belliraj, Aali Aarrass,
  • Maroc : $ 1 million pour acheter le silence de Michelle Bachelet

    Le Haut Commissariat des Nations Unies sa vante d’avoir reçu du Maroc une contribution de 1 million de dollars. Un fait qui n’est pas nouveau.
    En effet, depuis plusieurs années, Rabat offre, chaque année, ce montant dans le but de museler cette instance internationale au sujet de ses constantes violations des droits de l’homme au territoire non autonome du Sahara Occidental.
    Aujourd’hui, nous sommes devant un acte répétitif des scénarios précédents dans lesquels l’ONU, encore une fois, va a tourner le regard sur les abus du Maroc dans l’ancienne colonie espagnole.
    A l’instar de son prédécesseur, Mme Michelle Bachelet devra prouver sa reconnaissance en épargnant Rabat des critiques du HCDH et en vantant des progrès imaginaires dans le domaine des droits de l’homme, notamment dans une conjoncture où l’ambassadeur marocain Omar Hilale vient d’être nommé facilitateur du processus de renforcement des organes des Traités des droits de l’Homme. Omar Hilale, l’homme qui a été dénoncé par des rapports onusiens filtrés en raison de ses pratiques de corruption, en particulier au sein de l’instance dirigée actuellement par l’ancienne présidente chilienne.
    Lire aussi :  
    Tags : Maroc, Michelle Bachelet, Haut Commissariat des Droits de l’homme, ONU, Omar Hilale, corruption, 
  • Maroc – La fortune d’un roi riche, l’infortune d’une population pauvre

    Depuis la mort de Hassan II en Juillet 1999, son fils Mohammed VI est devenu en 2020 un des monarques les plus riches du monde, mais cette fortune insolente fait face à une population marocaine qui souffre à cause des profondes inégalités sociales qui prévalent au Maroc, et dont les individus restent soumis à une violente répression politique et policière.
    Mohammed VI, Roi du Maroc
    En effet, avec 8,2 milliards de dollars, le monarque chérifien de 56 ans occupe le 9ème rang du classement établi par le média anglais Love Money en Mars 2020.
    Une richesse qui assure à la famille royale un train de vie indécent aux yeux de la population, comme le démontrent les dépenses de fonctionnement du Palais Royal en 2020, évaluées à plus de 230 Millions d’Euros ce qui représente deux fois plus que celles de l’Elysée qui se sont établies pour la même année à 105,316 Millions de dollars !
    Et quitte à comparer notons que le Produit Intérieur Brut marocain a été évalué en 2019 à 122 Milliard d’€, 22 fois moindre que celui de la France qui dépasse les 2700 Milliards d’€ !
    C’est dire l’incongruité de tels frais, que personne ne peut expliquer et qui pourraient pourtant servir à combler la fracture sociale et la misère dans laquelle survit plus de 10 millions de marocains.
    Beaucoup en effet se demandent à quoi servent la vingtaine de palais, ces milliers d’hectares de terres agricoles pour la plupart confisquées par Hassan II, le Yacht à 90 millions de dollars, la montre d’1,2 millions de dollars ou encore les 5 millions d’euros pour une semaine de vacances que le monarque marocain a passé avec sa famille dans les îles helléniques…
    Un étalement de richesse qui n’est plus défendu aujourd’hui que par les quelques courtisans d’un Roi dont l’avidité pour le luxe n’est plus un secret et n’apporte rien pour la population du Royaume chérifien. Et c’est ainsi que le Maroc enregistre un piètre indice de développement humain, qui classe le pays dans le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à la peu reluisante 121ème place sur 189 pays…
    La richesse du Roi du Maroc, qui perçoit tout de même un salaire dépassant les 40.000 Euros mensuels, provient en grande partie des investissements qu’il a entrepris à travers le Holding Al Mada, anciennement Société Nationale d’Investissement (SNI), qui s’est accaparé de plusieurs secteurs porteurs (Banque, Assurance, télécommunications, métallurgie, immobilier, mines, énergies renouvelables, distribution…) aussi bien au Maroc mais également à l’étranger.
    Le Holding Al Mada est chapeauté par deux autres holdings appartenant également à la famille royale: la Siger et la Ergis comme vous pouvez le voir ci-après.
    De même, chacun des frères et sœurs de Mohammed VI dispose de son propre holding d’investissement : Providence holding pour le prince Moulay Rachid, et Unihold, Yano Participation et Star Finance pour, respectivement, les princesses Lalla Meryem, Lalla Asma et Lalla Hasna et qui leur assure plusieurs millions d’Euros de revenus chaque année…
    Cette fulgurante réussite de la famille Royale dans les affaires, le Makhzen la doit à Mou­nir El Majidi.
    Mounir Majidi, né le 19 Janvier 1965 à Rabat, a présidé dans l’ombre pendant dix ans l’association qui gère le fameux festival Mawazine de Rabat, avant d’en transmettre la gestion à Abdeslam Ahizoune, un autre adulateur du palais, l’ex ministre des Postes et des Télécommunications, des Télécommunications, et actuel président de Maroc Telecom…
    Mounir Majidi, cité dans le scandale des Panama Papers, est l’homme de confiance de Mohamed VI. Il est son Secrétaire Particulier depuis 2000 et depuis 2020 Président de la Siger, le principal actionnaire de la holding royale de contrôle et la Société Nationale d’Investissement (SNI), qui avait absorbé l’Omnium Nord Africaine (ONA), devenue en 2018 le holding royal Al Mada .
    C’est Majidi qui a fait d’Al Mada la plus grande holding privée du Maroc et le fer de lance des réformes économiques du Pays.
    Hassan Ouriaghli, un ami de Mounir Majidi a été désigné en 2014 Directeur de Al Mada, celui-ci avait été Président du Directoire de l’Entreprise Optorg, filiale d’El Mada à Paris, et dont l’objet social est la distribution spécialisée incluant l’équipement industriel et la distribution automobile en Afrique. Le roi est également concessionnaire automobile…
    Enfin, notons que c’est Majidi qui est le principal artisan de la politique d’investissement dans les pays du Sahel et à l’échelle du continent africain. C’est lui qui a poussé d’Attijariwafa Bank, pour devenir le premier réseau bancaire en Afrique, avec 4 930 agences et plus d’un milliard de dollars investis sur le continent depuis 2010. Et elle est majoritairement détenue par le fonds Royal Al Mada…
    C’est par elle que le Roi du Maroc a promis ”d’aider” les africains à se développer et a exigé en novembre 2019, de Mohamed El Kettani, PDG de la banque Attijariwafabank de signer un mémorandum d’entente avec le fonds africain African Guarantee Fund dans le but d’encourager le financement des PME africaines… Des investissements qui tardent à se concrétiser avec la crise financière nous dit-on !
    Mais la réussite dans les affaires de la famille royale et d’une caste réduite de nantis proches du Makhzen, n’a pu étouffer les scandales et autres facettes peu reluisantes du trône, que Rabat a toujours essayé d’étouffer. En vain…
    En effet, le site d’investigation marocain Ledesk avait enquêté et publié plusieurs articles sur des sociétés off-shore impliquant le roi Mohammed VI, telle la SMCD Ltd, enregistrée aux îles Vierges et gérée par Mounir Majidi et dont l’ayant droit économique est le roi Mohammed VI. Cette société a été citée comme actionnaire d’une autre société, Alliances Développement Immobilier (ADI), cotée à la Bourse de Casablanca…
    Cela démontre que l’argent du royaume est transféré à l’étranger pour échapper au fisc, déposé dans des paradis fiscaux, puis à nouveau blanchi au Maroc par celui qu’on avait désigné un temps le Roi des pauvres… Mais ce qualificatif n’a pas tenu longtemps.
    En 2015, de nouvelles révélations faisant part de comptes bancaires ouverts le 11 octobre 2006 à la HSBC Private Bank en suisse, codétenus avec son secrétaire particulier, Mounir El-Majidi avaient choqué l’opinion publique au Maroc. Il faut dire qu’il y a de quoi, entre le dernier trimestre 2006 et le 31 mars 2007, le solde maximal de ce compte s’établissait à 7,9 millions d’euros, alors qu’en même temps les Marocains résidant au Maroc, étaient interdits de détenir un compte bancaire à l’étranger…
    Et ces révélations font très mal à la famille Royale tant elles informent l’opinion publique marocaine du décalage entre le faste de la dynastie Alaouite et de ses protégés, contrastant avec les conditions sociales et économiques d’un peuple dont le quotidien ne cesse de dégrader comme l’a précisé le dernier rapport de la Banque Mondiale
    Pour faire face au déferlement d’informations sur l’affairisme inquiétant de la famille royale par une presse libre et indépendante, le Makhzen a, comme à son d’habitude, recours aux seules méthodes qu’il connait et qu’il affectionne particulièrement pour faire taire toute contestation démocratique : le harcèlement judiciaire, la désinformation, la manipulation et le chantage. Un véritable programme !
    En 2012, le journal le Monde avait publié une affaire de corruption concernant équipementier aéronautique américain Baysis impliquant Majidi. Ahmed Benchemsi, chercheur à l’université Stanford (Etats-Unis) et ex-directeur du magazine marocain “TelQuel” était l’auteur de cet excellent article. Il y affirmait que ”M. Majidi, également le premier annonceur publicitaire du pays, a démontré sa capacité à boycotter des journaux jusqu’à les acculer à la faillite.’’
    En effet, est à la tête d’une belle affaire d’affichage public et qui jouit de toutes les facilités dans plusieurs municipalités marocaines…
    Les propos de Benchemsi sont confirmés par le chercheur et professeure en relations internationales Jesùs Garcia Luengos et Laurence Thieux, dans leur rapport sur les Médias en ligne au Maroc :
    ”La presse en ligne a gardé une partie des défauts de la presse écrite dans la mesure où une partie d’entre elle s’aligne sur les partis politiques et alimente la polarisation de la scène politique entre le PJD et le PAM. Ces deux partis ont beaucoup investi dans les nouvelles technologies de l’information (NTI) pour élargir leurs bases d’influence. Ces deux partis politiques ont leur propre réseau médiatique qu’ils contrôlent directement ou indirectement. Selon certains experts, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) créé par Fouad Ali Himma, conseiller du Roi et ami d’enfance, a influencé plusieurs médias de façon décisive avec des apports économiques conséquents et dont ils sont devenus dépendants pour assurer leur viabilité financière.’’
    Pour info, Fouad Ali El Himma est le camarade de classe du Roi Mohammed VI, et également camarade d’enfance de Mounir Majidi qui le cotôyait lorsque Majidi avait été ”adopté” par la princesse Lalla Nezha, sœur de Hassan II, pour tenir compagnie à son fils Naoufel Osmani.
    Le gouvernement marocain totalement soumis au Makhzen, à en perdre toute crédibilité populaire, use de tout son pouvoir et de utilise tous les subterfuges pour tenter de protéger le Trône et faire oublier le train de vie fastueux du Roi et de sa cour dans l’esprit d’une tradition ancestrale et archaïque, alors que des millions de citoyens marocains vivent, eux, sous le seuil de pauvreté.
    C’est cette situation qu’avait dénoncé le Hirak marocain, symbolisé en la personne de Nasser Zefzafi, ce natif d’El Hoceima dans le Rif, torturé et jeté en prison pour 20 ans, alors qu’il ne réclamait que l’amélioration de la situation socio-économique de ses concitoyens.
    Pour contrer les incessantes revendications d’un peuple meurtri dont ne se fait écho qu’une presse étrangère, le pouvoir marocain a recours à une presse locale aux ordres, flatteuse et obséquieuse telle un baise-main royal, souvent fabriquée par la police politique zélée du Royaume chérifien.
    En exemple les chaines de TV Medi 1 ou 2M, ainsi que le portail en langues arabe et française le360.ma. Ce média appartient à la société Edit Holding, une société détenue par Mme Aïcha Bouayad-Amor, ex-directrice de la communication de la banque Société Générale au Maroc, et au Galeriste et critique d’art, Aziz Daki, notoirement très proche de Mounir Majidi qui l’a recruté comme directeur artistique et porte-parole du Festival Mawazine, alors qu’il avait entamé sa carrière professionnelle comme simple journaliste au quotidien Aujourd’hui le Maroc, au sein duquel il a travaillé pendant quatre ans. Un journaliste qui n’a jamais fait autre chose que maquiller la vérité à ses concitoyens…
    C’et ainsi que fonctionne le Maroc, un pays de castes et d’intouchables que dédommage une famille royale en fonction des mensonges qu’ils véhiculent, sur la sahara occidental, sur le puissant voisin algérien ou même sur les démocrates qui aspirent à de meilleurs jours…
    Ce système de prédation fait de pressions, d’intrigues courtisanes et de corruption n’est au final avantageux que pour la seule couronne. Il ne tient debout que par sa capacité à réprimer les populations et éviter une révolte contre un royaume entièrement tourné vers le seul développement de la fortune royale au détriment de tout un peuple…
    Quel Dommage !
    Bachir Outaghani
    Algérie Part, 25 avr 2020
    Tags : Maroc, Mohammed VI, fortune, luxe, Fouad Ali El Himma, Mounir El Majidi, Al Mada, SNI,
  • Conflit entre le Maroc et l’Arabie saoudite

    Une escalade médiatique révèle l’existence d’un conflit larvé entre le Maroc et l’un de ses principaux alliés dans le conflit au Sahara occidental, l’Arabie saoudite.
    Malgré les efforts visant à dissimuler la tension qui caractérise les relations entre les deux pays, l’escalade médiatique actuelle déclenchée par la presse marocaine indique que les Saoudiens n’ont pas pardonné à leur allié marocain le fait de les avoir abandonnés dans le labyrinthe yéménite.
    En effet, la presse marocaine s’en est violemment pris à un journaliste saoudien très connu, Fahid Chamari, pour avoir posté sur YouTube une vidéo dans laquelle il dénigrait la stratégie basée sur le tourisme et l’émigration préconisée par certains pays, dont le Maroc.
    Selon la web Maghreb Intelligence, Chamari a qualifié les marocains de « fainéants vivant du tourisme qui n’est qu’une sous-activité économique » et que l’économie marocaine se basait sur les transferts des Marocains résidant à l’étranger dont une bonne partie provenaient de la « prostitution de ses femmes expatriées». « Pourquoi le Maroc ne bâtit pas son économie sur l’agriculture ou l’industrie au lieu de choses humiliantes pour ses citoyens comme le tourisme ou l’immigration ? ».
    Pour ce site connu pour être proche des cercles du pouvoir au Maroc, «cette sortie sans précédent dans les annales des relations maroco-saoudiennes démontre, si besoin est, que les relations entre les deux monarchies, longtemps amies, semblent avoir atteint un point de non-retour. Le royaume wahhabite, dont l’économie dépend exclusivement de la rente pétrolière et du tourisme religieux (grand et petit pèlerinages), est aujourd’hui empêtré dans une crise violente crise économique, notamment à cause de la baisse vertigineuse des prix du pétrole et des choix déraisonnables de Mohamed Bin Salmane, l’homme fort du pays».
    En réalité, la déclaration de Chamari était beaucoup plus grave. Selon lui, les marocains se vantent d’avoir attiré 12 millions de touristes qui leur pissent dessus pour 8 milliards de dollars. Cela veut dire que chaque touriste dépense 1.000 $. Un bilan qui n’en vaut pas la peine. 8 milliards de dollars par an n’est rien pour un pays qui peut investir dans l’industrie, la technologie et l’agriculture. Aujourd’hui, tous les hôtels et auberges affichent un vide total où il n’y a que des corbeaux. Plus personne ne vient. Ils pensent d’une manière très étrange. Ce sont des peuples qui sont basés sur la paresse. Ils sont assis là en attendant que les touristes viennent investir dans leur terre. Ils envoient leurs femmes se prostituer à l’étranger et profitent de leurs transferts, qui atteignent désormais 60 milliards de dollars par an. L’économie du pays est basée sur les transferts de la prostitution. Un scandale! Je conseille ces peuples, dit-il, de mettre fin à cette situation car les projets basés sur le tourisme sont des projets voués à l’échec et portent atteinte à la dignité du peuple.
    Des propos qui ont mis le Makhzen dans tous ses états.
    Tags: Maroc, Arabie Saoudite, Yémen, Fahid Chamari,
  • La Palestine oubliée

    Des travailleurs palestiniens sans défense face au Covid-19 ...
    A l’heure de la lutte mondiale contre l’épidémie du Codiv-19, la question palestinienne est mise sous le boisseau. Presque personne n’en parle et surtout pas dans les grands médias. Pourtant, l’occupant israélien ne fait pas du tout cas de la pandémie dans son entreprise d’expansion et d’expropriation illégale de terres palestiniennes. Jusqu’à l’heure où ces lignes s’écrivent, des hommes, des femmes et des enfants continuent de payer de leurs vies une politique raciste, soutenue par l’hyper puissance américaine. Et plus grave encore, des exactions sans nom et un plan de déploiement des colonies, tout à fait inacceptable, assortis d’une violation caractérisée du droit international est systématiquement perpétrée sous le regard impuissant de toute la planète. Et pour cause, les démarches du président palestinien, Mahmoud Abbas, n’ont pas fait changer les choses. La pandémie du Covid-19 est, en réalité, un voile qui permet à la conscience des politiciens d’être apaisée. Face à ce énième épisode d’agression israélienne sur les palestiniens, les gouvernements des grandes puissances montrent toute leur petitesse.
    Quant à l’opinion publique internationale qui manifestait sa réprobation dans un passé récent, est depuis plus d’un mois, placée en confinement et ne peut formuler son soutien aux palestiniens, ni même pas lui faire parvenir de l’aide pour tenir le coup en ce mois de Ramadhan.
    Se taire sur ce genre d’actes, disons le mot, barbares, au 21e siècle, amène à admettre que l’humanité tourne en rond. Et l’affreux silence médiatique qui entoure Ghaza agressée, est la plus mauvaise leçon d’histoire que l’humanité donne aux générations montantes. En fait, la guerre contre des femmes et des enfants est la plus hideuse image que l’on puisse donner de soi. A plus forte raison, lorsque l’agresseur profite d’une crise sanitaire mondiale pour perpétrer ses crimes contre le droit inaliénable des palestiniens à vivre sur leurs terres. Les israéliens marquent d’une pierre noire un nouvel épisode de leur prétendue «démocratie» qui se nourrit du sang des autres.
    L’humanité, pour ce qui la concerne, a certes gagné pas mal de batailles, contre l’apartheid, la colonisation, l’esclavage, mais ne semble visiblement pas de taille d’en finir avec l’une des agressions qui concentre en elle, racisme, colonisation et même une forme d’esclavage. Ce n’est pas le dernier déni de justice qu’on inflige à des hommes et des femmes qui n’aspirent qu’à vivre en paix, mais c’est celui qui illustre tout le chemin qui reste à accomplir pour parvenir à une humanité véritable.
    Par Nabil G.
    Ouest Tribune, 26 avr 2020
    Tags : Palestine, covid-19, coronavirus,
  • Frédérique Ries, la nouvelle conquête du Maroc

    C’est une question posée par Frédérique Ries, députée européenne libérale francophone du MR qui a attiré la foudre des sahraouis. Une question écrite qui semble lui avoir été sifflée à l’oreille par les diplomates marocains très actifs dans l’espace européen à Bruxelles.
    La question n’aurait pas été étonnante si elle n’était pas posée par un ancienne journaliste censée bien connaître le sujet. Elle tourne autour de la situation sanitaire dans les camps des réfugiés sahraouis qui se trouvent dans la ville algérienne de Tindouf, situation qu’elle qualifie de déplorable.
    Cette initiative porte les empreintes de sa collègue du MR, Latifa Ait Baala dont les accointances avec les services secrets marocains ont été plus que prouvées par le hacker Chris Coleman. Celle-là même qui a essayé de manipuler Louis Michel en vue de le pousser à parrainer la projection dans les enceintes du Parlement Européen, d’un film co-réalisé par Ait Baala et son époux Hassan El Bouharouti et financé par la DGED, le service marocain d’intelligence extérieur et dans le but était de présenter comme un mouvement terroriste activant dans la région du Sahel.
    Ayant certainement pris la mesure de la gravité de cette nouvelle manipulation, après la mobilisation de ses collègues parlementaires, qui ont saisi le président du Parlement européen pour attirer son attention sur «l’irresponsabilité» que constitue une telle action de «propagande» qui «n’a pas sa place» au sein de l’hémicycle européen, Louis Michel a préféré sécher cette rencontre laissant le sale boulot à Aymeric Chauprade, un élu du Front National, présenté comme un spécialiste en géopolitique, et le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
    Tags : Maroc, Belgique, MR, Latifa Aït Baala, Louis Michel, Frédérique Ries, Hassan El Bouharouti,
  • Le Maroc actionne ses mercenaires contre l’Algérie

    IL SE VOILE LA FACE SUR LA MAL-VIE ÉPROUVANTE AU MAROC : Le Makhzen actionne ses mercenaires contre l’Algérie
    Dans un long pamphlet se basant sur une supposée analyse des indicateurs de la situation économico-financière actuelle de notre pays, le Makhzen, par le billais de son relais médiatique le360.ma, mise sur une crise économique qui précipiterait l’Algérie dans le gouffre.
    Ainsi, sa plume mercenaire s’est intéressée, aussi surprenant qu’elle peut l’être, au dernier Conseil des ministres algérien, lors duquel le président de la République a décidé d’une batterie de mesures allant dans le double défi de surpasser les aléas du marché pétrolier que de contrer l’épidémie du Covid-19 en Algérie.
    Dans cette tribune, l’auteur a tablé sur une déroute économique dans notre pays, oublieux que le Maroc fait face à une situation sociale éprouvante pour son peuple. Et comme à chaque fois le Makhzen se détourne de cette réalité amère et place son viseur sur l’Algérie.
    Au lieu de s’intéresser à l’Algérie qui se suffit largement de ses autorités pour sortir des difficultés financières qu’elle partage par ailleurs avec tous les pays, notamment ceux du cartel de l’Opep, le Makhzen fera mieux de se focaliser sur la mal-vie dans son pays dont les fléaux sociaux pullulent chaque ville et village. C’est dans cette dynamique justement que l’Algérie vise à s’affranchir de la rente pétrolière, où rien que le secteur agricole national a rapporté 30 milliards USD en 2019.
    Et ce ne sont surtout pas les exemples de cette déchéance sociale au Maroc qui fera oublier le malaise dans lequel s’est retrouvée Rabat face à des responsabilités qu’elle a toujours tenté, en vain, de maquiller.
    Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas la police et l’armée algériennes qui pourchassent leurs propres citoyens et commerçants pour n’avoir pas respecté les mesures de confinement imposées par la pandémie du Coronavirus. C’est en effet le monde entier qui a vu défiler des vidéos de la descente punitive opérées par les corps de sécurité marocains contre les commerçants et autre citoyens lambda qui n’auraient pas répondu à l’appel du confinement.
    Qu’en est-il des phénomènes de banditisme et de voyoutisme où les malfrats marocains sévissent de jour, au vu et au su de tout le monde, pour délester les gens de tous ce qu’ils ont comme objets de valeur. Et lorsqu’ils y résistent, les malheureux citoyens sont massacrés au couteau de boucher.
    Les exemples n’en finissent pas. Le plus vieux métier du monde ; la prostitution, aussi bien masculine que féminine, devenue même un fondement de la société, se pratique en famille, de jour comme de nuit, devant le silence des autorités marocaines face à un phénomène auquel elles assistent impuissantes. Des pratiques révolues aussi, comme la sorcellerie, qui est devenue un référent social des plus anodins, dans le pays, dirigé par un souverain se prétendant descendant du prophète (Amir El Moueminine).
    Il y a surtout, et par-delà tout, la drogue dont les seuls champs de production de cannabis cultivés par le Roi, peuvent alimenter tout le « marché » mondial, avec, en prime, un « quota » important à livrer à son voisin algérien.
    Farid Guellil
    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, presse, attaques médiatiques, propagande,