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  • Maroc : La déclaration de Bourita trahit une animosité envers la communauté rifaine

    S’adressant aux députés membres de la Commission des affaires étrangères de la Chambre de Représentants, le ministres marocain des affaires étrangères a déclaré, entre autres les Pays Bas et la Belgique ont organisé les opérations de rapatriement avec une logique politique, ajoutant que les autorités néerlandaises ont demandé à ce qu’un vol en partance d’El Hoceima soit réservé aux binationaux afin d’exercer leur tutelle sur les Marocains qui portent la double nationalité.

    Une déclaration qui trahit un esprit de vengeance qui domine la décision du Makhzen d’empêcher le rapatriement des binationaux marocains. Amsterdam semble avoir irrité les autorités marocaines lorsqu’elle a demandé de rapatrier des citoyens qui se trouvaient dans la capitale de la région du Rif.

    Le Makhzen n’a pas lâché ses mots pour s’en prendre aux gouvernements de la Belgique et les Pays Bas : opportunisme politique, mauvais foi…

    S’agit-il d’une manière de tourner le regard vers ces deux européens pour faire oublier le sort des 22.000 citoyens marocains laissés pour compte parce que le pouvoir marocain ne veut pas les prendre en charge au Maroc ? 

     
    Tags : Maroc, rapatriement, binationaux, Belgique, Pays Bas, Rif, hirak,

  • Côte d’Ivoire : Alpha Condé embrasse le charlatanisme pour lutter contre le covid-19

    Alpha Condé vient d’insulter ses concitoyens en leur proposant de boire de l’eau chaude pour éviter la contamination au coronavirus. Une action qui lui a valu un rappel à l’ordre de la part des experts africains de la santé.

    Alpha Condé et Andry Rajoelina ont été appelés à agir de manière responsable par les experts africains de la santé. Ce dernier avait conseillé ses concitoyens de prendre « covid-organiques », un médicament fait à base d’Artemisia, una plante qui a eu un certain succès dans la lutte contre le paludisme, mais dont l’efficacité dans la prévention ou le traitement du Covid-19 n’a pas encore été prouvée

    Covid-organique est « un médicament dont les preuves scientifiques n’ont pas encore été établies et qui risquent de nuire à la santé de la population, en particulier celle des enfants », selon un communiqué publié par Selon l’Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM), il s’agit d’un « médicament dont les preuves scientifiques n’ont pas encore été établies et qui risquent de nuire à la santé de la population, en particulier celle des enfants ». 

     
    Tags : Madagascar, Côte d’Ivoire, pandémie, covid-19, Alpha Condé, Andry Rajoelina,
  • Le roi du Maroc, aux abonnés absents

    L’opinion publique marocaine commence à se poser des questions sur l’état de santé du roi du Maroc en raison de son absence dans un contexte aussi grave que celui de la pandémie.

    Depuis plusieurs semaines, il n’a reçu aucun responsable du gouvernement et n’a fait aucune déclaration sur la situation ni à l’occasion du mois du Ramadan. Selon certaines voix, cela voudrait dire qu’il ne se trouve pas au Maroc.

    En vue de dissimuler cette vérité, les services du palais royal ont lancé des boules prétendant que Mohammed VI a été vue mercredi à Rabat en train de se promener avec un masque sur le visage. Cependant, personne ne l’a vu.

    Dans le même contexte, un site proche des autorités marocaines prétend qu’il est en colère contre son ministre des affaires étrangères en raison de la gestion de ce dernier de la question des marocains bloqués à l’étranger et que le Maroc, dominé par la panique de la contagion, refuse de rapatrier. 

     
    Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, covid-19,
  • Afrique : Les charlatans et la pandémie

    En Afrique, le charlatanisme repose sur un seul et même principe : le mensonge. Et plus le mensonge est gros et plus les gens y croieront. Parce que le mensonge des charlatans frappent de stupeur la plupart de ceux qui y sont confrontés, en leur faisant perdre tout esprit critique.
     
    Jusqu’à il y a quelques semaines les charlatans chez nous étaient essentiellement ces gens qui prétendaient pouvoir communiquer avec le monde de l’invisible. Les Bokonons les Alphas et les Pasteurs ne pouvant pas être contredits par les  » Non-initiés » ils sont allés très loin dans la manipulation des masses. Certains sont allés jusqu’à demander à leurs ouailles féminines de leur faire des fellations pour sauver leur l’âme .
     
    Mais le Covid19 étant un virus bien réel ces manipulateurs de l’ombre n’ont pas pu spéculer sur cette pandémie.
     
    Sont alors apparus dans les
    espaces médiatiques locaux des scientifiques africains qui prétendent avoir mis au point des médicaments efficaces contre le Covid19. Et ce, en quelques semaines.
     
    Mais aucun d’entre eux ne communique sur l’aspect scientifique de leur médicament.
     
    On ne connaît rien de leurs travaux, c’est à dire rien des molécules composant leur médicament. On en sait encore moins sur l’activité pharmacologique la marge thérapeutique active la biodisponibilité ou la toxicité de leur médicament.
     
    Ces scientifiques Africains préfèrent spéculer sur les réactions idéologiques que suscitent leurs travaux en Occident
     
    L’Occident aurait monté un complot contre eux, ne voudrait pas le développement de l’Afrique, voudrait faire du fric sur le dos de l’Afrique via la pandémie du Covid19.
     
    C’est là que réside l’arnaque de ces scientifiques africains. Amener les populations africaines à se focaliser exclusivement sur les questions idéologiques et politiques que suscitent leur médicament pour que eux n’aient pas de comptes à rendre aux opinions publiques africaines sur l’aspect scientifique de leurs travaux.
     
    Leur attitude peut alors être qualifiée d’iresponsable. Car c’est jouer avec la santé publique de nos populations. Alors que le paludisme tue, le Sida tue, le Covid19 tue. Et par centaines de milliers sur le continent.
     
    Dans les années 50 et 60, les intellectuels Africains ont posé les exigences et les conditions auxquels devaient répondre les Africains pour engager le continent sur la voie de la reconstruction de nos nations.
     
    Pour Cheikh Anta Diop, cela passait par la mise sur pied d’institutions scientifiques fortes afin qu’émerge en Afrique une science de qualité qui puisse être mis à disposition de toutes les populations et notamment les plus démunies. Afin que naisse une communauté de véritables scientifiques africains à même de discuter d’égal à égal avec des scientifiques du reste du globe.
     
    Plus proche de nous, JJ Rawlings l’ancien Chairman du Ghana parlait de mettre en place des institutions tellement fortes que le diable en personne ne pourrait pas les détruire.
     
    C’est donc le manque d’état et le manque d’institutions publics dignes de ce nom qui en Afrique entraîne la prolifération de pseudoscientifiques. Cela est particulièrement vrai dans les espaces de la France-Afrique où l’état est carrément défaillant irrationnel et corrompu faisant le jeu de charlatans en tout genre.
     
    Nos peuples méritent mieux que tous ces pseudoscientifiques, ils méritent l’émergence d’un véritable corps de scientifiques comme aux temps de l’Égypte pharaonique et du haut Moyen-Âge africain qui ont vu exister des civilisations solides et équilibrées.
     
    Ci dessous, manuscrits de Tombouctou datant du 13 ème siècle, écrit dans des langues africaines en caractère arabe et traitant de mathématiques d’astronomie de médecine de droit de philosophie de médecine de chirurgie….
     
    Il en existe aujourd’hui encore plus de 700000 dans tout le Sahel.
     
    Ce qui témoigne de la vitalité des sciences dans l’Afrique de l’ouest précoloniale.
     
    Ahmad Nougbo
     
    Tags : Afrique, charlatanisme, gourou, gri-gri, pandémie, covid-19,
  • Une princesse saoudienne emprisonnée demande sa libération au mois du Ramadan

    Une princesse saoudienne de haut rang a appelé le roi et prince héritier d’Arabie saoudite à la libérer de prison au début du mois sacré du Ramadan, selon une lettre publiée sur son site officiel et sur son compte Facebook. 
    La princesse Basmah Bint Saud bin Abdulaziz Al Saud, 56 ans, femme d’affaires, écrivaine et militante des droits de l’homme, a disparu en mars 2019. Il a récemment été révélé publiquement qu’elle était détenue à la prison d’Al-Ha’ir, dans la capitale, Riyad, depuis plus d’un an et qu’elle est malade. 
    La princesse Basmah, la plus jeune fille de feu le roi Saoud, a été particulièrement critique à l’égard du traitement réservé aux femmes par le Royaume. Un proche parent, qui a refusé d’être cité en raison de la délicatesse de l’affaire, a confirmé l’authenticité de la lettre. Ce dernier a informé l’agence de presse Reuters que la princesse devait se rendre à l’étranger pour des soins médicaux au moment de son arrestation fin février 2019, et a été informée après son arrestation qu’elle était accusée d’avoir tenté de se forger un passeport.Les charges ont été abandonnées, mais elle reste incarcérée avec une fille avec laquelle elle était à l’époque, a précisé le parent. 
    La princesse a eu des contacts limités, quoique réguliers, avec les membres de sa famille par le biais de visites et d’appels téléphoniques au cours de l’année écoulée. Sa famille n’a pas eu de ses nouvelles depuis que son appel a été lancé. 
    Reuters n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les circonstances de sa disparition et de sa détention. Le bureau des médias du gouvernement saoudien n’a pas répondu à une demande écrite de commentaires sur les détails de son cas. Il n’y a eu aucun commentaire public de la part de responsables saoudiens sur la lettre publiée mercredi ou sur une déclaration antérieure publiée sur ses comptes dans les médias sociaux la semaine dernière.
    Tags : Princesse Basma, Arabie Saoudite, 
  • La France pille encore l’Afrique en 2019 : chaque année 440 milliards d’euros de taxes !

    « Je suis d’une génération qui ne dit pas aux Africains ce qu’ils doivent faire. » — Emmanuel Macron, 2017

    Le masque est tombé, lorsqu’une jeune fille africaine, l’interroge lors d’un forum public au Burkina Faso, sur la présence de l’armée française en Afrique… Macron répond alors hystériquement:” qu’ils (les africains) devraient applaudir les soldats français dans les rues africaines.

    Les Allemands se mêlent du franc CFA , et les plumes se délient ces jours-ci…

    Un journal économique allemand accuse la France de piller chaque année 440 milliards d’euros aux africains à travers le Franc CFA. (Franc pour les colonies françaises en Afrique)

    « Le gouvernement français recueille auprès de ses anciennes colonies chaque année 440 milliards d’euros de taxes. La France repose sur les recettes venant d’Afrique, pour ne pas sombrer dans l’insignifiance économique ».

    Et aussi…Pour justifier sa présence militaire, pour contrôler le sous-sol très riche en matières premières, dans toute l’Afrique La France crée des conflits, sous de bannières purement ethniques et religieux dans l’ombre évidemment.

    Rappelons que sur son territoire Européen, la France n’a pas de ressources en matières premières, pour faire fonctionner son industrie et son économie…

    La déstabilisation de ses anciennes colonies africaines, reste son nerf de guerre, avec l’assentiment, voir la complicité des chefs de tribus africaines, des USA, et leurs affidés, et bien sur les membres de l’onu de l’otan, l’Union Européenne…

    La France divise les africains dans ses armées, avec la manipulation des masses, par que sont les médias français et faux médias africains, comme jeune Afrique et tous les médias et les ” intellectuels, qui se font les relais de l’AFP Agence France Presse, organe qui dicte sa désinformation, sa propagande impérialiste, ce que les africains et le reste du monde doit comprendre concernant l’Afrique et la France …

    La France est dans ces pays pour :

    1. Liban: Pétrole et gaz naturel

    2. Mali: Or, pétrole et uranium

    3. Irak: Pétrole

    4. Syrie: Gaz, pétrole

    5. Tchad: Pétrole et uranium ..

    Mais officiellement sous le fallacieux prétexte, de combattre des groupes armés venus de Libye, pour qui, cette même France fourni les armes…

    Rebecca Bourahla

     
  • Les médecins originaires du monde arabe et d’Afrique sont la chair à canon de Macron contre le Covid-19

    Inattendu cet effet induit du « Covid 19 » que la France, celle d’Eric Zemmour avec dégoût, est en train de prendre en pleine face : la pandémie révèle le rôle capital joué dans cette guerre (dixit Macron-Clémenceau) par les médecins, soignants et chercheurs issus du monde arabe et de l’Afrique sub-saharienne. Bien sûr ces praticiens essentiels étaient là avant l’arrivée du virus, mais l’administration de la Santé refusait de les compter comme de vrais acteurs. Pour être souvent considéré comme des suppléants, des vacataires, des intérimaires non indispensables. La preuve, ils sont très mal payés, soumis à des statuts précaires et à une fin de contrat qui peut tomber sans prévenir. Voilà donc un démenti silencieux, et le plus digne qui vient clore les propagateurs d’un mythe d’une « invasion » étrangère » venue nous sucer le sang.

    Le premier médecin tombé dans ce combat s’appelle Jean-Jacques Razafindranazy. Il était originaire de Madagascar et à 67 ans, alors en retraite, il n’a pas hésité, dans l’Oise au cœur du foyer d’infection, à se porter volontaire pour grossir les troupes au front. Sa mort émut toute la France. Depuis, dans l’ensemble de l’hexagone, on ne fait plus le compte de ces soignants, nés hors de France, et infectés par le « Covid ». Pour la seule région parisienne le nombre de professionnels de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) contaminés depuis le début de l’épidémie s’élevait, fin mars, à 1 200 personnes. Parmi ces professionnels la proportion de médecins, d’infirmiers et d’ambulanciers originaires du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Afrique sub-saharienne est énorme, difficile d’en savoir plus puisque les statistiques ethniques sont interdites en France (et heureusement). Pour analyser le poids sans cesse croissant de ces professionnels arabo-africains dans la santé en France, il faut donc procéder par recoupements. Les statistiques sur le nombre de médecins et de soignants titulaires d’un diplôme « non français ou européen » peuvent constituer une première source. L’autre moyen d’en savoir plus étant de se reporter auprès des nombreuses associations professionnelles regroupant des médecins selon leur nationalité d’origine (Algérie, Tunisie, Maroc, Liban, Syrie, Sénégal…). Ces groupes confraternels publient souvent le nombre de leurs adhérents.

    Dans cette pratique, les associations médicales algériennes sont les plus nombreuses, comme l’ Association des Médecins Algériens en France (AMEDAF), et l’Association des Médecins d’Origine Algérienne de France (AMOAF). Elles deux revendiquent plus de 15.000 praticiens, contre 10.000 par les associations marocaines, dont Médecins Marocains en France (AMMEF), et autant de médecins tunisiens (7.000 à 10.000 praticiens). Enfin l’Association Médicale Franco-Libanaise (AMFL) compte près de 2.000 adhérents, même si elle est loin de représenter l’ensemble de la communauté médicale libanaise installée en France qui, de source diplomatique, est estimée à 7000 disciples d’Hippocrate. Sur le même mode de calcul les médecins syriens exerçant en France sont au nombre de 7000. Et, de plus en plus, le système de santé français bénéficie de l’arrivée massive d’Africains sub-sahariens, venus notamment du Sénégal, du Mali, du Bénin, du Burkina Faso, du Congo, mais aussi de l’ensemble des pays francophones du continent.
     

    Cette difficile recherche indique que près de 50 000 médecins, venus d’Afrique ou du Moyen-Orient, pratiquent leur art dans l’hexagone. Mais, réalité de « l’immigré » qui en toutes circonstances doit se montrer invisible, les chiffres « officiels » sont loin de refléter la réalité. Selon le site « Profil médecin », spécialisé dans le recrutement de médecins et de travailleurs de la santé « un médecin sur quatre inscrit à l’Ordre des médecins est né à l’étranger ». Mais, là encore, le compte n’y est pas puisque une bonne proportion des médecins étrangers n’est pas inscrite à l’Ordre des médecins (créé le 7 octobre 1940 par le régime de Vichy). Non pas que ces praticiens refusent l’adhésions mais que celle-ci leur est refusée pour des questions administratives. Par tradition l’Ordre des Médecins est une institution conservatrice qui « protège » ses intérêts et son pouvoir, plutôt que donner priorité à la santé en France. Donc par des tracasseries d’homologation, des médecins bien diplômés hors frontières ne peuvent en France pleinement revendiquer leur titre. Mais les hôpitaux publics, les cliniques privées les emploient quand même comme médecins. Mais au rabais. C’est-à-dire mal payés, corvéables et jetables à tout moment. Une exploitation professionnellement injustifiable, d’autant que la France, en 2018, « manquait » de 20.000. Un statut de soignants de seconde zone qui, sur le plan économique est parfaitement en accord avec les injonctions lancées à l’hôpital, depuis le plan Bachelot qui a donné le coup d’envoi à la santé qui doit devenir un commerce et une industrie, jusqu’à aujourd’hui. On paye très mal de bons soignants tout en faisant des économies : c’est du gagnant-gagnant !
     
    Pour ces dossiers d’homologation la complexité de la législation française, ubuesque, explique cette criante injustice, et les médias français regardent ailleurs, pire ils stigmatisent volontiers les professionnels de santé, comme un certain Yves Calvi, animateur de télévision, déclarant en direct « j’en ai un peu assez de la pleurniche des hôpitaux ». Et, lors des nombreuses manifestations pour la défense des professions de santé, chacun a pu voir les images de ces « sauveurs » d’aujourd’hui, frappés et gazés par les CRS et gendarmes.

    Les médecins étrangers ont, eux, droit à un double matraquage, celui des Forces de « l’ordre » et celui des lois françaises qui régissent le métier. Selon le site « Profil Médecin » l’appellation « médecins étrangers » recouvre, plusieurs réalités statuaires : « Français ayant obtenus leur diplôme à l’étranger et exerçant en France, médecins étrangers ayant obtenu leur diplôme en France et y poursuivant leur carrière ou encore, médecins nés à l’étranger mais ayant effectué leurs études et exerçant depuis lors en France. »
    Si cet incompréhensible inventaire est possible c’est que le lobby médical installé, que l’Ordre des médecins veille à la porte du sérail. C’est sous sa pression, et celle des nombreux élus qui sont députés et médecins, que la France, en mai 1980, va établir une monstruosité humaine et scientifique : le « numerus clausus ». Pour faire en sorte que les revenus des médecins restent importants, le gouvernement de Giscard d’Estaing a l’idée d’en limiter le nombre. Et cette situation criminelle perdurant, les hôpitaux ont fait appel à des talents étrangers, non diplômés en France, donc échappant au « numerus clausus ». Un dispositif aménagé avec les temps mais qui préside toujours dans les esprits des facs de médecine.
    Certes, une loi récente de 2019 a prévu que ces médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes pourraient voir leur situation régularisée, « sous certaines conditions ». Aujourd’hui, une pétition a été lancée pour que ceux qui luttent contre le Covid 19 soient automatiquement régularisés. Mais on est encore loin du compte.
    Pendant le confinement, une des chaines de télévision a eu l’heureuse idée de rediffuser Hippocrate, un film sorti en 2014 qui établit, d’une façon romancée et dramatique, un excellent diagnostic des maux de l’hôpital. Et qui place au centre, dans un éclairage intelligent et émouvant, le statut précaire des médecins étrangers livrés à l’arbitraire et l’injustice.
    Lors de sa visite à l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, dirigé par le controversé professeur Didier Raoult, Emmanuel Macron a eu la surprise de découvrir travaillant-là une armée de jeunes chercheurs issus du monde arabe et de l’Afrique. Aux dizaines de chercheurs en virologie et épidémiologie qu’il a croisées, le chef de l’Etat a demandé :
     

    – « Vous êtes de quels pays ? »
     
    – « Burkinabé, Sénégalais, Tunisiens, Maliens, Marocains, Algériens et Libanais.. » ont-ils répondu …
     
    Et Emmanuel Macron s’est fendu d’un laconique :
     
    «Merci de participer à l’effort collectif».
     
    Cette formule de politesse aura-t-elle un lendemain ? Qui serait, pour ceux qui le souhaitent, la possibilité d’obtenir la nationalité française et, de toutes façons, la reconnaissance pleine et entière de leurs diplômes et compétences… Puisque le président français apprécie la métaphore combattante, on peut lui rappeler que pour d’autres combattants de véritables guerres, 1914-1918 ou 1939-1945, la reconnaissance envers les soldats venus d’Afrique, les fameux tirailleurs et autre chair à canon, est encore « en cours » !
     
    Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, rendue publique le 5 avril, treize éminents médecins français -dont trois d’origine algérienne- demandent l’intégration des médecins titulaires d’un diplôme étranger. Ces soignants, écrivent-ils.
     
    Cette formule de politesse aura-t-elle un lendemain ? Qui serait, pour ceux qui le souhaitent, la possibilité d’obtenir la nationalité française et, de toutes façons, la reconnaissance pleine et entière de leurs diplômes et compétences… Puisque le président français apprécie la métaphore combattante, on peut lui rappeler que pour d’autres combattants de véritables guerres, 1914-1918 ou 1939-1945, la reconnaissance envers les soldats venus d’Afrique, les fameux tirailleurs et autre chair à canon, est encore « en cours » !
     
    Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, rendue publique le 5 avril, treize éminents médecins français -dont trois d’origine algérienne- demandent l’intégration des médecins titulaires d’un diplôme étranger. Ces soignants, écrivent-ils, sont parmi ceux qui «s’engagent avec abnégation dans les postes les plus exposés, aux urgences et dans les services de réanimation». Et qui contribuent au maintien du « fonctionnement du service hospitalier dans la bourrasque et sauvent des vies dans des conditions difficiles matériellement, mais aussi périlleuses pour eux-mêmes».
     
    Mais le revers de la médaille de cette succes story est affligeant. Et ce sont les pays du Sud qui en payent le prix. C’est le cas de la Tunisie qui, jour après jour, assiste impuissante, et depuis 2011, à un exode massif de ses médecins dont la formation a été financée par le contribuable tunisien. C’est aussi le cas de la plupart des pays du Sud qui se voient vidés de leurs praticiens partis en Europe combattre le désert et l’impéritie médical généré par le libéralisme sauvage.
     
    Profil médecin

    Majed Nehmé

    Une version de cet article est publiée en anglais dans l’hebdomadaire londonien Arab Weekly.

    Afrique-Asie

  • La France au Sahel : une stratégie bancale

    Neuf ans après l’éclatement de la Libye, grâce notamment à la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy, le Sahel, cette immense bande de près de trois millions de km2, séparant le Grand Sahara de l’Afrique de l’Ouest, se retrouve à son tour livré au chaos. Les cinq pays qui la composent (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger et Burkina Faso) continuent de subir, à des degrés divers, les contrecoups de la tragédie libyenne.

    Celle-ci avait ouvert une boite de pandore d’où sont sortis les démons qui sèment aujourd’hui la terreur et le chaos dans le Sahel et, probablement demain, dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, fut l’un des rares hommes politiques français à stigmatiser la politique d’ingérence et de regime change qui a ouvert un boulevard au terrorisme, au crime organisé transfrontalier et à l’immigration massive non contrôlée.
     

    A part Hubert Védrine et quelques voix courageuses mais inaudibles, rares étaient ceux qui avaient vu venir cette catastrophe. Même Jean-Luc Mélenchon, alors l’étoile montante de la gauche française avait soutenu cette guerre.
    Interrogé en 2014 sur la vague de l’immigration massive et incontrôlée qui s’était abattue à partir de 2011 sur l’Europe, Chevènement imputa ce phénomène à « la destruction de la Libye » par le gouvernement français. «La Libye, déclara-t-il sur le micro d’Europe 1, avait beaucoup de défauts à l’époque de Mouammar Kadhafi, mais la Libye exerçait un contrôle sur ses frontières. Nous avons détruit la Libye, il faut le dire (…) La France, l’Angleterre, sous l’impulsion de M. Sarkozy, peut-être de M. Bernard Henry-Lévy, ont décidé qu’il fallait aller faire le ménage…Résultat de l’ingérence : aujourd’hui, c’est le désordre complet».

    Du chaos libyen au bourbier sahélien

    Mais ce désordre ne s’est pas arrêté là. Depuis la Libye, livrée à elle-même et aux milices islamistes financées par le Qatar et armées par le Soudan islamiste d’Omar al-Bachir et, plus tard, par la Turquie d’Erdogan, le chaos s’est répandu comme une trainée de poudre dans l’ensemble du Sahel, une région considérée jusqu’ici comme une zone d’influence française. L’imminente chute de cette zone tampon – située entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne – entre les mains de groupes terroristes, mafieux et ethniques constituait une menace directe pour les intérêts français. L’ancien président François Hollande, qui avait applaudi des deux mains l’intervention en Libye, n’avait pas bougé le petit doigt quand ces groupes terroristes, renfloués par des groupes armés Touaregs, s’étaient emparés du nord du Mali, l’Azawad, y constituant une sorte d’émirat islamique autonome. Nombreux d’ailleurs sont les nationalistes maliens, attachés à l’intégrité territoriale de leur pays qui avaient accusé la France de vouloir favoriser la partition du pays et la création d’un Etat touareg indépendant.
     

    Ce n’est que lorsque les groupes islamistes, qui contrôlaient déjà l’Azawad, foncèrent vers la capitale Bamako à partir de Konna le 10 janvier 2013, après avoir défait l’armée malienne, que la France intervint militairement. L’objectif était de stopper l’avance des rebelles et de passer, dans le cadre de l’opération Serval, à la reconquête des territoires sous contrôle des rebelles. Cette intervention était motivée par une saisie du Conseil de sécurité de l’Onu par le gouvernement central de Bamako demandant l’aide militaire de la France et de la communauté internationale. Ce fut le début de l’enlisement militaire français dans le bourbier sahélien.

    Sauver le Sahel ou les intérêts géopolitiques de la France ?

    Si l’objectif affiché de l’opération était, selon François Hollande dans un discours prononcé le 15 janvier 2013, de soutenir l’armée malienne face aux groupes terroristes et irrédentistes, de stopper l’avancée rebelle vers la capitale Bamako, de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays, la mise en application de cette feuille de route s’avèrera plus compliquée que prévu. Une fois les principaux bastions de la rébellion tombés (Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit…), il fallait combattre un ennemi mobile, dispersé non seulement dans l’Azawad et les centres urbains, mais dans le reste du Mali et l’immensité du Sahel. De simple opération de lutte anti-terroriste, la France s’est retrouvée confrontée à un processus de Nation Building avec tous les risques qu’il comporte.
     

    L’opération Barkhane, qui a pris le relais dès le 1er août 2014 de l’opération Serval, est composée de 4 500 hommes essentiellement français. Un effectif jugé par tous les géopoliticiens sérieux de très insuffisant pour mener à terme la pacification du Sahel et la reconstruction de ses Etats fragiles, voire faillis. C’est ce qui a amené la France à proposer à ses partenaires européens la constitution d’une nouvelle structure appelée Takuba, qui consisterait à déployer des forces spéciales auprès des armées locales [notamment malienne] afin de les aider à contrer la menace jihadiste. Ce projet n’a guère emballé les partenaires européens de la France puisque jusqu’ici, seules l’Estonie, déjà présente dans Barkhane, la Belgique et la Tchéquie avaient répondu présentes. Avec une participation presque symbolique…
     
    L’Allemagne, quant à elle, a jusqu’ici refusé l’invitation française à participer au déploiement de forces spéciales européennes pour combattre les islamistes au Mali. Il faut dire que les Allemands ne partagent ni l’approche, ni la perception de la France dans la gestion de ce dossier. Le diagnostic de leurs services de renseignements est très sceptique, rejoignant en cela celui d’un récent rapport de l’ONU et de l’International Crisis Group. Les Américains sont, eux, tentés de se retirer de la région et de fermer leur base de surveillance au Niger, aujourd’hui en voie d’effondrement.
     
    Pour le ministère allemand de la Défense, la menace au Sahel est non seulement incarnée par des groupes jihadistes et le crime organisé, mais aussi par le fait que les groupes armés terroristes y jouissent d’une « grande liberté de mouvement » et pourraient « agir sans restriction ». Ils estiment que « la valeur opérationnelle de la Force conjointe du G5 Sahel est actuellement faible » et que les forces de sécurité maliennes ont « atteint leurs limites malgré le soutien international. » L’ICG va encore plus loin puisqu’il considère, dans un rapport publié à la veille du Sommet de Pau du G5 que la véritable menace pour la sécurité et la stabilité dans cette région « n’est pas seulement le jihad international porté par des groupes terroristes transnationaux, mais une vague d’insurrections tournées contre les États.»

    Y a-t-il une stratégie de sortie pour la France ?

    Certes, les militaires français ne sont pas les seuls responsables de cet engrenage puisqu’il y a aussi une multitude de forces qui sont censées aider à la mise en application de la stratégie d’intervention dans la région, telle que théoriquement définie par les décideurs français. « La stratégie sahélienne de la France, lit-on sur le site officiel du ministère français de la Défense, vise à ce que les États partenaires acquièrent la capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome. Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises. »
     

    A titre d’information, Barkhane est soutenue par la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), lancée le 18 février 2013 à la suite de l’adoption de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Elle s’inscrit dans le cadre de l’approche globale conduite par l’Union européenne pour renforcer la sécurité au Mali et au Sahel. Elle compte un effectif d’environ 600 militaires en provenance d’une vingtaine d’États membres de l’UE et une douzaine de militaires français y contribuent.
     

    A cela s’ajoute la mission onusienne de maintien de la paix Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), créée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU (résolution 2100) et composée de 11 953 militaires, 1 741 policiers et de 1 180 civils (661 nationaux – 585 internationaux, 155 volontaires des Nations unies).
     
    Certes, un travail considérable a déjà été accompli ne serait-ce qu’au niveau de la défaite des organisations jihadistes et des groupes armés dans le Nord-Mali. Tant que les accords inter-maliens, dont ceux signés respectivement à Alger et à Bamako en 2015 après des négociations laborieuses menées dans la capitale algérienne entre le gouvernement central malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad) ne sont pas appliqués par les deux parties, la menace reste sous-jacente, des cellules dormantes attendant le moment propice pour se manifester. Les principes généraux contenus dans ces accords visaient à redéfinir les contours d’un nouveau contrat social au Mali même et dans le reste des Etats du Sahel infesté par le terrorisme, à savoir :

    A) respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc;
     

    B) reconnaissance et promotion de la diversité culturelle et linguistique et valorisation de la contribution de toutes les composantes du peuple malien, particulièrement celle des femmes et des jeunes, à l’œuvre de construction nationale;
     
    C) prise en charge par les populations de la gestion effective de leurs propres affaires, à travers un système de gouvernance prenant en compte leurs aspirations et leurs besoins spécifiques;
     
    D) promotion d’un développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives;
     
    E) rejet de la violence comme moyen d’expression politique et recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends;
    F) respect des droits de l’Homme, de la dignité humaine et des libertés fondamentales et religieuses;
     
    G) lutte contre la corruption et l’impunité;
     
    H) lutte contre le terrorisme, le trafic de drogues et les autres formes de criminalité transnationale organisée.

    Grande absente : l’Algérie

    Malheureusement ces accords sont restés lettre morte, même si Emmanuel Macron, dès son élection en mai 2017, avait promis de tout faire pour les ressusciter. Vœux pieux. La réaction très peu diplomatique du locataire de l’Élysée à l’élection d’Abdelmajid Tebboune, en décembre dernier, comme nouveau président de l’Algérie n’est pas de nature à faciliter les contacts entre les deux hommes. Au lieu de présenter ses félicitations, comme c’est l’usage et comme l’ont fait tous les chefs d’Etats européens, il s’était contenté de « prendre note » de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie et de l’appeler, avec arrogance, à engager un « dialogue avec le peuple algérien ». Ce dernier, vexé, a répliqué : « Je ne lui réponds pas. Il est libre de vendre la marchandise qu’il veut dans son pays, mais moi j’ai été élu par le peuple algérien et je ne reconnais que le peuple algérien ».
     

    On comprend pourquoi la France a brillé par son absence lors du ballet diplomatique autour de la Libye dont Alger a été le théâtre.
     
    Une autre bizarrerie de la stratégie sahélienne française antiterroriste : l’entêtement à exclure implicitement l’Algérie comme partenaire dans le processus de sortie de crise du Sahel. D’autant que ce pays abrite le siège du Conseil des chefs d’état-major opérationnel des armées (Cemoc) basé à Tamanrasset, dans le Sud algérien) et composé de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger et qu’il dispose de l’armée la plus puissante de la région.

    Pourquoi la France est incomprise par les Africains ?

    Incomprise de ses partenaires européens et américains, regardée avec suspicion par de vaste tranches des opinions publiques africaines, jugée sévèrement pour ses maigres résultats sur le terrain, la stratégie française dans le Sahel devrait impérativement être réadaptée pour faire face aux nouveaux foyers qui se sont déplacés du Nord-Mali vers le triangle de la mort (à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso), le brasier tchadien. Cela risque encore de s’étendre vers l’Afrique de l’Ouest et en particulier en Côte d’Ivoire. Et ce ne sont pas les déclarations sibyllines du sommet de Pau qui constituent une vraie feuille de route pour sortir de ce bourbier. Ni l’envoi de 220 soldats supplémentaires au Mali qui va changer la donne sur le terrain.
    Jean-Yves Le Drian, le patron du Quai d’Orsay fait mine de ne pas comprendre pourquoi les Africains sont remontés contre la France.
     

    « Je le constate avec tristesse et un peu de révolte, quand on sait la force de notre engagement, nos 41 morts, et que cela a été fait à la demande des autorités politiques du Sahel. Je ne veux pas non plus surestimer ce sentiment. Il est fortement relayé sur les réseaux sociaux, au travers de fausses nouvelles qu’il faut combattre, mais, dans une situation de crise et d’insécurité, on cherche un bouc émissaire. Une partie du ressentiment antifrançais est liée au fait que les populations ne se sentent pas assez protégées. Il faut que les choses soient claires concernant notre présence. Nous n’avons aucun intérêt dans cette région, sauf la défense du droit et de notre propre sécurité. Si ça ne passe pas par des accords et une clarification des engagements, il faudra se poser des questions et repenser notre positionnement militaire. »
     
    Le Drian, qui reprend ici le même argumentaire que son patron, passe sous silence les racines de la colère, à savoir les ingérences et les interventions militaires françaises à répétition en Afrique pour sauver, non pas leurs pays, mais des régimes à la solde de la France. Les opinions africaines n’ont surtout pas digéré l’intervention militaire française en Libye, comme elles n’ont pas digérée l’emploi de la force armée pour déloger l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Elles sont enfin en colère contre les maigres résultats de ces interventions. La sécurité promise n’est pas au rendez-vous et les fruits du développement durable promis tardent à mûrir.
     
    Il faudra plus qu’un sommet du G5 pour relever les défis et dissiper les malentendus. Car il y a péril en la demeure et seule la réhabilitation d’Etats africains souverains, autonomes, représentatifs et efficients est de nature à assécher le vivier terroriste. Il n’est pas trop tard pour changer de logiciel et d’approche.
     
  • Sahara Occidental : La déclaration de l’ambassadeur sudafricain qui a mis le Maroc dans tous ses états

    Déclaration de l’Ambassadeur Jerry Matjila, Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, lors de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité VTC sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), 9 avril 2020

    Monsieur le Président,

    Merci d’avoir organisé cette réunion d’information en temps opportun sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Nous remercions également le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Colin Stewart et le représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) pour leurs exposés détaillés et informatifs.

    Permettez-moi de commencer par exprimer la tristesse de l’Afrique du Sud à la suite du décès de Mohammed Khaddad, l’un des principaux dirigeants du POLISARIO, qui a participé activement au processus de négociation facilité par l’ONU. Nos sincères condoléances vont à sa famille et à son peuple qui continuent de lutter pour leur droit à l’autodétermination.

    Monsieur le Président,

    L’Afrique du Sud a toujours et soutiendra toujours les efforts visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Comme les membres du Conseil le savent, le mandat principal de la MINURSO et sa raison d’être, tel qu’établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures, est la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple occidental. Sahara.

    C’est dans ce contexte que l’Afrique du Sud a exhorté et exhortera systématiquement le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer ses responsabilités et à veiller à ce que, par une approche neutre et équilibrée, elle aide les parties à progresser vers un règlement négocié mutuellement acceptable.

    À cette fin, l’Afrique du Sud souhaite proposer une visite du Conseil dans le territoire occupé, comme elle l’a fait en 1995, pour évaluer la situation sur le terrain et relancer l’impasse politique actuelle entre les parties.

    Monsieur le Président,

    Je tiens à réitérer le soutien sans équivoque et ferme de mon pays à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). À cet égard, nous demandons au Conseil de veiller à ce que la MINURSO exécute son mandat de base, créé il y a vingt-neuf ans, conformément à la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, pour faciliter la tenue d’un référendum au Sahara occidental afin de permettre à son peuple de réaliser son droit à l’autodétermination.

    Je tiens à faire comprendre au Conseil que, depuis 45 ans que le Conseil est saisi de la question du Sahara occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour trouver une solution définitive au conflit. Nous demandons instamment au prochain Envoyé personnel d’agir rapidement pour faire avancer le processus politique et le faire passer à sa prochaine étape où des négociations directes et substantielles auront lieu entre les deux parties au conflit, le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc.

    Comme les membres du Conseil le savent, mai 2020 marquera un an sans envoyé personnel au Sahara occidental. Cette situation est sans précédent et a eu un impact profondément préjudiciable sur le processus politique. Cependant, bien qu’il soit essentiel que le Secrétaire général nomme un envoyé personnel, le Conseil ne devrait pas lier les progrès du processus politique à la nomination d’un envoyé personnel.

    Dans l’intervalle, nous appelons toutes les parties à mettre en place des mesures de confiance afin de renforcer la confiance dont nous avons tant besoin dans les négociations et le processus politique.

    L’Afrique du Sud soutient l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à un cessez-le-feu mondial. Nous exhortons donc tant le Royaume du Maroc que le Front POLISARIO à respecter strictement les termes des accords de cessez-le-feu, tels que l’Accord militaire n ° 1, pour éviter la violence qui pourrait entraîner une augmentation des hostilités sur le territoire.

    À cette fin, l’Afrique du Sud appelle les parties à respecter le droit international et les résolutions respectives du Conseil, car les violations constantes des parties ne contribuent pas à réduire les tensions actuelles entre les deux parties.

    Monsieur le Président,

    À la lumière de la pandémie COVID-19 et avec de nombreux pays en situation de verrouillage, de confinement ou de quarantaine, l’Afrique du Sud appelle la communauté internationale à soutenir les efforts dans les territoires occupés et les camps de réfugiés, où le système de santé est médiocre et les fournitures médicales et l’équipement sont limités.

    À cet égard, l’Afrique du Sud appelle le Royaume du Maroc à s’acquitter de sa responsabilité de puissance occupante en garantissant l’accès et le passage sans entrave des fournitures humanitaires et médicales aux territoires.

    Je souhaite également exprimer la profonde préoccupation de mon pays concernant les violations des droits de l’homme en cours, telles que l’accès limité au Sahara occidental des défenseurs des droits de l’homme, des chercheurs, des avocats et des ONG. Nous demandons également que tous les efforts actuels soient renforcés pour assurer la continuité de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis et autres groupes vulnérables qui peuvent être gravement menacés en raison du COVID-19. Nous exhortons en outre à soutenir le Fonds de solidarité lancé par le Secrétaire général, et nous espérons que les Sahraouis seront pris en considération dans le cadre de la lutte contre le COVID19.

    Permettez-moi de conclure, Monsieur le Président, en déclarant que dans la perspective du renouvellement du mandat de la MINURSO en octobre 2020, le Conseil devrait revoir ses méthodes de travail dans ce dossier afin de rechercher un consensus sur le renouvellement du mandat entre tous les membres du Conseil de manière transparente.

    Source 

     
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Afrique du Sud, Conseil de Sécurité, MINURSO, ONU,

  • En rapatriant ses citoyens, l’Algérie a ridiculisé ses détracteurs marocains

    Apprivoisés par la propagande du Makhzen, les marocains vouent une haine viscérale à l’Algérie. Le pays qui a déclenché l’esprit libérateur en Afrique est dénigré dans tous les médias marocains en raison de son opposition aux violations de la Charte africaine qui préconise la sacralité des frontières héritées du colonialisme notamment de la part d’un pays entièrement voué à la défense des intérêts d’une puissance européenne connue pour ses méfaits en Afrique.

    Si le Makhzen a réussi à diaboliser l’Algérie, les événements de l’après Bouteflika et de la pandémie sont susceptibles de ridiculiser la vision marocaine de l’Algérie.

    En effet, au moment où les militants du Hirak algérien se trouvent tous en liberté, ceux du Hirak marocain subissent les traitements les plus inhumains dans les prisons du royaume et risquent de les conséquences de l’expansion du covid-19.

    D’autre part, si le Maroc a abandonné ses citoyens bloqués partout dans le monde à cause de la pandémie, l’Algérie, depuis le premier instant a dépêché sa flotte aérienne en vue de rapatrier ses citoyens et ceux des pays frères. 

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, pandémie, Hirak, covid-19, rapatriement,