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  • Maroc : Les quatre vérités de l’oncle Jacob

    En voilà un Marocain pas comme les autres : authentique et, chose rare chez-nous, qui n’a pas la langue dans sa poche. Jacob Cohen est un écrivain franco-marocain, de confession ou de culture juive, originaire de Meknès, juriste de formation, romancier engagé et, chose encore plus rare, militant antisioniste. Lors d’un récent entretien partagé sur la plate-forme «You Tube», il nous apporte quelques éléments d’informations fort étonnants sur un pan de notre histoire et, notamment, sur le sort de nos concitoyens juifs, forcés l’exil, déclare-t-il, par le régime marocain, en connivence avec quelques agences sionistes, très actives dans le Maroc des années 1950.

    Dans le même entretien, il nous parle aussi des déboires des Juifs marocains avec les élites judéophobes du parti hégémonique de l’Istiqlal (des décennies 1950 et 1960). Les cadres instruits de ce parti voyaient dans la brillante élite marocaine issue de la communauté juive un concurrent direct à ses ambitions et à ses prétentions politiques. Jacob Cohen en avait fait, lui-même, les frais, en raison du dictat d’un doyen de la faculté de droit de Casablanca, qui l’empêcha d’y soutenir sa thèse en 1986.

    Pourtant, a tenu à lui rappeler son intervieweur, beaucoup de ces Juifs originaires de notre pays ont tout de même gardé des liens affectifs avec ce dernier et en parlent souvent en termes élogieux. Un fait que Jacob Cohen ne nie pas, mais qu’il a tenu à nuancer en pointant une certaine duplicité dans le discours de ces Marocains de confession juive. Or cette duplicité n’est, d’après lui, que l’exact reflet de leur culture viscéralement marocaine et, plus précisément, de ce trait de caractère qu’on appelle chez nous «Sswâb»; trait par lequel le Marocain a souvent tendance à dire ce qu’il ne pense pas ou, par politesse ou pour plaire à son interlocuteur, à dire ce que ce dernier aimerait entendre.

    Pour sûr, la culture de la franchise ou le culte de la vérité ne sont pas des vertus très prisées chez nous, plus particulièrement en politique. Ceux qui les ont adopté comme principes et comme valeurs ont eu énormément de problèmes. Certains ont même fini par le payer trop cher. En somme, dans ce bref entretien, Jacob nous éclaire sur l’abandon par le régime marocain de 99.50 % de ses Juifs, sur le cynisme de cette caste minoritaire des Fassi de l’Istiqlal (par tous les Fassis, bien entendu), sur la justice du « plus beau pays du monde » et, enfin, sur ce trait de caractère bien marocain (Sswâb).

    Karim R’Bati : le 19 juillet 2012

    BIOGRAPHIE : Jacob Cohen est un écrivain franco-marocain, né dans le Mellah (quartier juif) de Meknès en 1944. Licence en Droit à la Faculté de Casablanca, il poursuit ses études à Sciences-Po à Paris. Émigration à Montréal et à Berlin et retour au Maroc en 1978 où il occupe la fonction de Maître-assistant à la faculté de droit jusqu’en 1987.

    Une année auparavant, il venait d’achever une thèse en droit, dont la soutenance lui a été refusée par le doyen de cette faculté pour des motifs pour le moins abjects et ce, sans que le syndicat de l’enseignement supérieur ne lui vienne en aide, ni en sa qualité de membre, de ce même syndicat, ni en sa qualité de citoyen marocain. Fallait-il chercher ailleurs les raisons d’un tel ostracisme ?

    En tout cas, Jacob Cohen gardera de ce retour au pays, qui aura duré environ dix ans, des souvenirs impérissables, jalonnés de redécouvertes, de sensations et de belles retrouvailles qui feront l’objet d’un matériau scriptural, particulièrement dense : fait de notes éparses, d’impressions de voyages et autres réflexions qui nourriront son imaginaire d’«entre-deux-mondes».

    Jacob Cohen aura publié, à ce jour, pas moins de sept romans : Les noces du commissaire (2000), Moi, Latifa S. (2002), Du danger de monter sur la terrasse (2006), L’espionne et le journaliste, le Mossad mène le jeu (2008), Le printemps des Sayanim (2010), Le destin des sœurs Bennani-Smirès (2011), Dieu ne repasse pas à Bethléem (2012).

    Tags : Maroc, Jacob Cohen,

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  • Les présidents africains assassinés de 1960 à 1990

    <p align=’justify’>Entre crise et coups d’Etat, pendant 20 ans, plus de 13 présidents africains ont été assassinés. De Monrovia au Caire en passant par Antananarivo, avec des joues innondées de larmes, les peuples pleuraient leurs présidents.

    EN 1963 : SYLVANUS OLYMPIO, PRÉSIDENT DU TOGO –

    Sylvanus Olympio est né le 6 septembre 1902 à Kpando dans le Togo allemand : cette partie du territoire résultant de la division de la colonie allemande entre la France et le Royaume-Uni après la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale reviendra à l’administration britannique et sera rattachée au Ghana lors de l’indépendance. Son père, Epiphanio Elpidio Olympio (1873-1968), était un très riche commerçant et planteur de cocoteraies, né d’une femme yoruba, princesse nigériane d’Abéokuta, et de Francisco da Silva Olympio, brésilien ; il récupérait des esclaves établis à Agoué dans le but de les élever. La mère de Sylvanus, Fidélia Afe (1862-1967), était de l’ethnie mamprusi de la région de Dapaong, au nord du Togo. Les Olympio, famille fondatrice du Togo, sont aujourd’hui considérés comme l’une des familles les plus riches et puissantes d’Afrique de l’Ouest.

    EN 1966 : JOHN-AGUIYI IRONSI, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU NIGERIA

    Le major général Aguiyi-Ironsi (1924-1966), de nationalité nigériane, a été commandant de l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC) de janvier à juin 1964. Il a succédé à Christian Kaldager. Il a été membre du contingent nigérian au Congo de 1960 à 1964. Il a été président du Nigeria de janvier à juillet 1966.

    EN 1969 : ABDIRACHID-ALI SHERMAKE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE SOMALIE

    ll a été Premier ministre du 12 juillet 1960 au 14 juin 1964, et président de la République à partir du 10 juin 1967 jusqu’à son assassinat. Alors en visite officielle dans la ville de Las Anod, il est abattu par un de ses propres gardes du corps. Le lendemain de son enterrement, le 21 octobre, l’armée somalienne prend le pouvoir à l’issue d’un putsch mené par le général Muhammad Siad Barre. Il est le père de Omar Abdirashid Ali Shermarke, lui aussi Premier ministre entre 2009 et 2010.

    EN 1972 : ABEID-AMANI KARUMÉ, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE ZANZIBAR

    Il était le chef de l’Afro Shirazi-Party. À la suite de la révolution zanzibarite qui déposa le dernier sultan en janvier 1964, trois mois après cette prise de pouvoir, Julius Nyerere président du Tanganyika et lui-même fondent la République unie de Tanzanie. Nyerere en est le président et Karume assure la vice-présidence. Karume a été assassiné le 7 avril 1972 à Zanzibar (ville). Quatre assaillants lui ont tiré dessus alors qu’il jouait au Bao au quartier-général du Parti Afro-Shirazi. Il est le père d’Amani Abeid Karume, qui a été élu deux fois président de Zanzibar en 2000 et en 2005. Son successeur est Ali Mohamed Shein.

    EN 1975 : RICHARD RATSIMANDRAVA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR

    Richard Ratsimandrava, né le 21 mars 1931 à Tananarive. Il est un militaire et homme d’État malgache. En 1972, sous le régime du Général Gabriel RAMANANTSOA, le poste de Ministre de l’Intérieur lui a été confié. Et c’est là que Richard RATSIMANDRAVA a eu l’idée de fonder sa politique intérieure basée sur la doctrine du « fokonolona » dont il a pensé comme seul cadre institutionnel économique pour le développement du pays. Le 5 février 1975, suite à une crise politique irrésolue, le Général RAMANANTSOA confie le pouvoir au Colonel Richard RATSIMANDRAVA. Il devient chef d’État de la république de Madagascar pendant six jours du 5 au 11 février 1975, date de son assassinat.

    EN 1975 : FRANÇOIS-NGARTA TOMBALBAYE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD

    François Tombalbaye, dit Ngarta Tombalbaye, est un homme politique tchadien né le 15 juin 1918 à Bessada, près de Koumra, et assassiné à N’Djaména lors d’un coup d’État le 13 avril 1975

    EN 1976 : MURTALA-RAMAT MOHAMMED, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU NIGERIA

    Le général Murtala Ramat Muhammed, né le 8 novembre 1938 à Kano et mort le 13 février 1976, est un homme d’État nigérian. Murtala Muhammed est né le 8 novembre 1938, l’un des onze enfants de Muhammed Risqua (Riskuwa) et d’Uwani Rahamat dans les quartiers de Kurama à Kano , au Nigéria. Mohammed a fait ses études à l’école élémentaire Cikin Gida, située dans l’enceinte du palais de l’émir. Il a ensuite été transféré à l’école primaire Gidan Makama à Kano, située juste à l’extérieur du palais. Il se rendit ensuite au collège de Kano en 1949 avant de fréquenter le célèbre collège gouvernemental à Zaria, où il obtint son certificat d’études en 1957.

    EN 1977 : MARIEN NGOUABI, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO-BRAZZAVILLE

    Marien Ngouabi est un officier et homme d’État congolais, né le 31 décembre 1938 à Ombele, mort assassiné le 18 mars 1977 à Brazzaville. Il a été président de la République du Congo (puis de la République populaire du Congo) du 31 décembre 1968 à sa mort.

    EN 1977 : TEFERI BANTE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D’ETHIOPIE

    Teferi Bante (né en octobre 1921 et mort le 3 février 1977) est un homme d’État éthiopien. Du 28 novembre 1974 au 3 février 1977, il est le président du Derg, junte militaire au pouvoir après le renversement de l’empereur Hailé Sélassié.

    EN 1981 : ANOUAR EL-SADATE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D’EGYPTE

    Anouar el-Sadate est né le 25 décembre 1918 à Mit Aboul Koum, Al-Minufuyah, en Egypte, dans une famille pauvre de 12 enfants. Il est diplômé de Académie Royale du Caire en 1938. Il succède Gamal Afbel Nasser à sa mort en 1969, El Sadate est élu Président et souhaite prouver la légitimité des nations arabes en entamant la Guerre de Kippour en 1973 afin de récupérer la Syrie perdue pendant la Guerre des 6 Jours. L’attaque inattendue du côté israélien mène à la victoire les Égyptiens. En 1977, lors d’un cessez-le-feu, El Sadate part pour Israël, et devient ainsi le premier homme politique arabe à y être reçu. Le monde arabe, qui le considère comme un traître, est offensé. En 1978, il signe avec le premier Ministre Menahem Begin l’Accord de David, qui leur vaut respectivement le Prix Nobel de la Paix. Suite à une période de violentes répressions des opposants, El Sadate est assassiné par le Jihad islamique le 6 octobre 1981, lors d’une parade militaire au Caire.

    EN 1981 : WILLIAM-RICHARD TOLBERT, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE LIBERIA

    William Richard Tolbert, Jr. (13 mai 1913 – 12 avril 1980) était un homme politique libérien, président de la République du Libéria de 1971 à sa mort en 1980. Pasteur baptiste, il a été président de l’Alliance baptiste mondiale de 1965 à 1970. Il fut aussi président de l’OUA entre 1979 et 1980.

    Au matin du 12 avril 1980, un groupe de soldats se rend à la résidence du président pour réclamer le paiement de leurs soldes. À leur tête, le sergent-chef Samuel Doe. Trouvant la maison sans garde et le président encore au lit, ils prennent le parti de massacrer Tolbert, qui est immédiatement éventré dans sa chambre et défenestré. Le sergent Doe devient ainsi le 21e président de la République du Libéria.

    EN 1987 : THOMAS SANKARA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE BURKINA-FASO

    Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso, est un homme d’État anti-impérialiste, révolutionnaire, socialiste, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabè , chef de l’État de la République de la Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987. Il prend le pouvoir le 4 août 1983 et devient président du Conseil national de la révolution, toujours épaulé par son ami Blaise Compaoré. Il fonde, un an plus tard, la République du Burkina Faso (qui signifie « le pays des hommes intègres »). Thomas Sankara met en place une véritable révolution, il veut sortir le pays de la pauvreté et lui donner son indépendance. Il donne du pouvoir aux jeunes, des mesures sont prises en faveur des femmes (lutte contre l’excision, par exemple) et il encourage l’alphabétisation des adultes tout en luttant contre la corruption. Le radicalisme de son régime inquiète cependant certains pays. Il est assassiné le 15 octobre 1987, mitraillé par un commando.

    EN 1989 : AHMED ABDALLAH, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DES COMORES

    Ahmed Abdallah Abdéremane ,né le 12 juin 1919, mort le 26 novembre 1989, est un homme d’affaires et homme politique comorien, longtemps membre du parlement français (Sénat) ensuite chef de l’État comorien

    EN 1990: SAMUEL-KANYON DOE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE LIBERIA

    Homme d’État libérien, né le 6 mai 1951 à Tuzon (Liberia). Il monte en grade et devient sergent-chef en 1979. Comme d’autres Libériens autochtones, appelés Natives, Samuel K. Doe éprouve de la rancœur envers les Américano-Libériens, descendants des esclaves noirs d’Amérique affranchis qui fondèrent la colonie du Liberia en 1822. Après ce coup d’État, Samuel Doe, promu général, établit le Conseil de rédemption du peuple (C.R.P.), composé de lui-même et de 14 officiers, pour diriger le pays. Doe suspend la Constitution jusqu’en 1984, date à laquelle une autre est approuvée par référendum. En 1985, il remporte une élection présidentielle que certains observateurs dénoncent comme frauduleuse. Il est confronté à une opposition dans le pays et à l’étranger, où son régime est souvent critiqué pour sa corruption et sa brutalité. En juillet 1990, les forces rebelles menées par Charles Taylor ont atteint la capitale, Monrovia, mais Doe refuse de céder le pouvoir. Il sera capturé et assassiné quelques mois plus tard au cours de la guerre civile le 10 septembre 1990.</p>

    Recueilli par Iss Heridiny

    Tags : Afrique, françafrique, coup d’Etat, présidents africains assassinés,

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  • Edem Kodjo : La race des seigneurs



    Fidèles à leur nature de charognards, les marocains, avec des torchons d’articles relayés par leurs sites, ont insulté l’âme d’Edem Kodjo, la personnalité à qui toutes les grandes grandes figures africaines ont salué en tant qu’illustre homme d’Etat panafricaniste engagé et penseur émérite.

    Edem Kodjo, ancien Premier Ministre du Togo et ancien Secrétaire Général de l’OUA, en sa qualité de Membre du Panel des Sages, a toujours mis son talent et son temps au service de la paix et de la médiation. Sa mort est une véritable perte pour le continent.

    Ses talents, sa gentillesse, générosité et lucidité ont été soulevés dans un article écrit par Célestin Monga, lorsque Edem Kodjo est intervenu auprès des autorités camerounaises pour le sortir de prison. Voici un extrait de ce texte datant de 1987.

    Edem Kodjo : La race des seigneurs

    Par Célestin Monga*

    Si la politique internationale était simplement une question d’intelligence, de brio, de compétence, de doigté et de talent, le Togolais Edem Kodjo, aurait été à peu près imbattable. L’ancien secrétaire général général de l’Organisation de l’Unité Africaine possède et maîtrise les dons intellectuels les plus éclatants du personnel diplomatique africain.

    Il a une prodigieuse mémoire des dates et des chiffres, une grande connaissance des dossiers et une précision dans l’expression qui…inquiètent ses interlocuteurs.

    Soutenir le regard de ses yeux vifs et transparents ôte toute envie de dire des bêtises. On comprend donc pourquoi il intimidait certains chefs d’État. Ceux qui ne l’aimaient pas et ceux qui le haïssaient cordialement reconnaissaient son envergure, sa forte personnalité.

    Souverain-né, susceptible et hauutain, romantique et redoutable, policé et élégant (il est toujours habillé en costume d’alpaga 100 % mohair ou en flanelle extra-fine, avec le manteau en cachemire), ironique et charmeur, il a l’air pour recueillir les honneurs. Il a été instruit dans ce but, il a toujours voulu être un grand homme et y est parvenu (presque) aisément. Enarque, il a été successivement administrateur, ministre et banquier avant d’être patron de l’organisation panafricaine, puis, professeur associé d’économie du développement à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il n’a que 49 ans, mais donne l’impression d’avoir le passé, le présent et même l’avenir derrière lui.

    Particulièrement affecté par les réactions -souvent empreintes de mauvais foi- qu’avaient suscité sur le continent africain sa décision d’admettre la République Arabe Sahrouie Démocratique à l’OUA en février 1982, il s’est découragé pendant quelques mois, avant de s’amuser de sa victoire posthume : l’organisation a entériné cette décision deux années après

    Après ses études, Célestin Monga travaille dans le secteur bancaire au Cameroun. Il est révélé au grand public par une lettre ouverte adressée aux autorités publiques, laquelle lettre lui vaut d’ailleurs des démêlés judiciaires  en 1990.

    *Senior Economist au Département Europe et Asie Centrale de la Banque mondiale, conseiller du premier vice-président de la Banque mondiale à Washington, directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel  et vice-président à La Banque africaine de développement.

    Tags : Edem Kodjo, Organisation de l’Unité Africaine, Union Africaine, OUA, UA, panafricanisme,



  • Maroc-leaks : Note sur les dépenses militaires Algérie/Maroc, à partir d’une compilation de rapports

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine (février 2014)


    NOTE

    Dépenses militaires Algérie/Maroc, à partir d’une compilation de rapports

    Classement, comparaison, données chiffrées



    Le dernier rapport de l’IHS Jane’s1, a récemment établit un classement des dépenses militaires de 77 pays sur l’année 2013. A la lecture dudit document, il ressort les éléments suivants :

    • En 2013 : l’Algérie a dépensé 10,8 milliards de dollars en armements et le Maroc 4 milliards.

    • L’Algérie se place au 20ème rang mondial juste devant Israël, et le Maroc occupe la 46ème place.

    • En 2012 : l’Algérie occupait le 24ème rang et le Maroc le 48ème rang

    • La hausse de 2013 «peut être en partie expliquée par le passage sous l’autorité du ministère de la défense algérien de la Garde communale auparavant sous les ordres du ministère de l’intérieur. Ce rang devrait se maintenir en 2014.

    • Sur les tendances du budget algérien de la défense, «les dépenses militaires ont fortement augmenté durant la dernière décennie, la croissance du budget militaire algérien devrait se situer autour de 5% par an entre 2014 et 2020. Ceci devrait porter l’Algérie à la 17ème place en 2020, dépassant l’Espagne et Israël ».

    • Pour ce qui est des autres pays du classement : les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, l’Inde, le Japon et l’Arabie saoudite, constituent les pays qui dépensent le plus en armements avec près de 40% du total mondial pour les Américains.

    • Le budget US en 2013 est estimé à 582 milliards de dollars.

    D’autres rapports font également état de la progression algérienne, confirmant les tendances et données énoncées par le rapport susmentionné :

    • Selon le Strategic Defence Intelligence (SDI)2:l’Algérie est le 9ème importateur d’armes dans le monde avec 46% du total des importations d’armes en Afrique, durant la période 2006-2010.

    • Selon une étude rendue publique par le SIPRI3 , les dépenses militaires ont évolué ainsi : 3152 millions de dollars en 200, (3,3% du PB), 6045 en 2010(3,5% du PIB), 8652 en 2011(4,4% du PIB), 9104 en 2012 (4,5% du PIB) et 10,8 milliards de dollars US de dépenses militaires en 2013

    • L’Institut international des études stratégiques, basé à Washington, a classé en 2011, l’Algérie parmi les 10 pays au monde qui dépensent le plus sur le volet Défense, à la 8e place dans le classement, après l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, Israël, le Yémen, les États-Unis et la Jordanie. Le Maroc ne figure pas dans ledit classement.

    • Pour sa part, le rapport intitulé «AMI International 2011 World Naval Market Forecast Highlights Continued Growth, Continuity in the Mena Region»4, a souligné que, d’une manière générale, les pays de la région Mena n’ont cessé de multiplier les investissements pour acquérir des navires, afin de protéger leurs eaux territoriales, et ce, depuis 2008.

    • Dans ce rapport, le Maroc, est devancé de peu par l’Algérie, en matière d’acquisition d’armement naval. En effet, le Maroc occupe la 6ème position avec un budget prévu de 2.47 milliards de dollars pour l’achat de 31 navires (fournisseurs : Pays-Bas, France).

    • Objectif du Royaume: mieux surveiller le détroit de Gibraltar et plus largement la Méditerranée occidentale contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Sur le plan militaire, cette force navale tend également à mieux contrôler la berge sud-ouest de la Méditerranée.

    • L’Algérie, quant à elle, se place à la 4ème position avec un budget de 2.780 milliard de dollars dédiés ces 20 prochaines années à l’achat de bateaux (fournisseur principal : Russie).


    Conclusion :

    • Selon la partie algérienne, les principaux moteurs de l’évolution du marché algérien de l’armement se résumeraient comme suit :

    * la lutte contre le terrorisme et la contre-insurrection

    * la nécessaire modernisation des équipements de défense

    • Cette recrudescence des dépenses militaires algériennes répondrait prétendument au souci de professionnalisation autour des nouvelles technologies et à l’importance de faire face aux problèmes sécuritaires auxquels est confronté le pays (cf. à l’instar de l’attaque terroriste du complexe gazier d’In Amenas et pour contrer la porosité des frontières aux trafics en tous genres).

    • Mais il semblerait plutôt que l’Algérie se soit engagée seule dans une course à l’armement, imposant et entretenant, par son surarmement frénétique, un climat de méfiance et de fermeture (à l’image de ses frontières) au sein de la région.

    Tags : Maroc, Algérie, armement, armée, dépenses militaires,


  • Maroc : Le Makhzen se venge des rifains

    Les autorités marocaines sont connues pour leur tendance à la rancune et la vengeance, notamment lorsqu’il s’agit de citoyens marocains. Les rifains ont eu l’occasion d’expérimenter cela avec le traitement réservé à Nasser Zefzafi et ses compagnons dans les geôles de Mohammed VI.

    Apparemment, cela n’a pas suffit. Le Makhzen a profité de la pandémie au Maroc pour asséner un nouveau coup aux rifains à travers le blocage des belgo-marocains et des néerlando-marocains qui se trouvaient au royaume au moment de la fermeture des frontières à cause du covid19.

    Selon la plateforme des Belgo-Marocains et Marocains résidant en Belgique, ils sont des milliers (plus de 16.000 selon le magazine marocain Tel Quel) à être coincés au Maroc en attente d’un geste de la part de l’État belge en vue de sortir ses concitoyens binationaux qui vivent une « véritable souffrance humaine », selon Hamid Zeguendi dont les propos ont été relayés par la DH.

    « J’ai 68 ans   Je suis diabétique depuis dix-huit ans. Mes problèmes de prostate sont très inquiétants. Je devrais consulter un cardiologue. On ne trouve pas au Maroc les médicaments disponibles en Belgique. J’ai ce rendez-vous important le 24 avril. J’ai besoin de soins urgents. S’il vous plaît, aidez-nous. »

    D’après la DH, qui cite le ministre Philippe Goffin, le Maroc est le seul pays avec le Burundi à avoir refusé le rapatriement, que Bruxelles était disposé à organiser, des binationaux qui souhaitaient rentrer en Belgique. « On a envie que nos binationaux puissent revenir au pays,  . On fait tout pour que cela fonctionne de la sorte. Sauf que, pour le moment, on se heurte clairement à un refus de l’État marocain. C’est aussi clair que cela ».

    Tags : Maroc, binationaux, belgo-marocains, coronavirus, covid19, Belgique,

  • France : les étrangers à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie (vidéo)

    Quelle était grande la surprise du président Emmanuel Macron lors de sa visite à l’hôpital de Marseille pour rencontrer le Professeur Didier Raoult !

    Portant un masque, Macron bavarde avec le personnel médical et leur pose une question de leur provenance. Il ne s’attendait pas à une telle réponse : Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Burkina Faso…

    Devant telle réponse, le mandataire français est resté bouche bée même si elle était cachée derrière le masque. La France est prise en charge par des médecins et des infirmiers étrangers alors que le gouvernement français mène une lutte implacable contre la migration et a bâti un mur devant les demandes de visa en Afrique et ailleurs.

    Tags : France, Emmanuel Macron, migration, coronavirus, covid19, pandémie, Maroc, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Algérie,

  • Sahara Occidental : L’armée marocaine frappée par le covid19

    Selon le site El Mach-had Assahraoui qui cite des sources de la ville de Dakhla, les autorités marocaines dissimulent la vérité sur ce qu’il se passe dans les casernes militaires dans le sud du territoire occupé du Sahara Occidental.

    Les deux cas de contamination par le coronavirus dans les rangs de l’armée marocaine cités par la presse marocaine «n’est que la pointe de l’iceberg».

    D’après la même source, les militaires marocains ont été touchés par la pandémie il y a près de deux semaines. La panique de la contagion aurait provoqué une vague de désertion des militaires dans une tentative d’échapper au covid19 au moment où les hauts gradés ont presque coupé les contacts avec les soldats en vue de se protéger.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, armée, FAR, coronavirus, covid19,

  • Réponse du Maroc à une lettre du président du Parlement Panafricain au sujet de l’accord de pêche

    Dans une lettre datée du 1er décembre 2013, le président du Parlement Panafricain, SE Hon Bethel Nnaemeka Amadi, a invité le président du Parlement Européen, M. Martin Schulz, à voter contre un accord de pêche incluyant les eaux d’un Etat membre de l’Union Africaine, le Sahara Occidental.

    En réponse, les arguments tirés par les cheveux avancés par Rabat dépassent largement le ridicule.

    Texte de la lettre envoyé au président du PE:


    Monsieur le Président,
    J’ai appris, avec étonnement, le contenu d’une lettre diffusée sur Internet, qui vous aurait été adressée par le Président du Parlement Pan-Africain, concernant le Protocole de Pêche entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc.

    Au vu de son contenu hautement sujet à caution, je me permets de vous saisir afin de lever les contre-vérités flagrantes véhiculées par cette lettre.

    Permettez-moi, avant tout, d’émettre les plus sérieuses réserves quant à l’exactitude de l’allégation selon laquelle ladite lettre exprimerait la position « des membres du Parlement Pan Africain ». De fait, la majorité des Etats africains maintiennent sur la question du Sahara, une position éclairée, loin de la reconnaissance d’une quelconque entité fictive au Sahara, et ne remettant aucunement en cause les droits légitimes du Royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes.

    Contrairement aux allégations politiquement orientées rapportées par l’auteur de cette lettre, aucun rapport du Secrétaire Général des Nations-Unies et aucune résolution du Conseil de Sécurité n’a qualifié le Royaume du Maroc de « puissance occupante ». Mieux encore, l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice de 1975, confirme l’existence de liens juridiques d’allégeance entre la population de la région et le Roi du Maroc. Par conséquent, prétendre autrement est totalement erronée et relève d’une entreprise mensongère visant à travestir des vérités juridiques et historiques incontestables.

    Par ailleurs, je tiens à préciser que l’ONU concentre ses efforts sur la recherche d’une solution politique réaliste et mutuellement acceptable. C’est dans de ce cadre que s’inscrit la proposition marocaine d’autonomie.

    Qualifiée de sérieuse et crédible par le Conseil de Sécurité et largement soutenue par la communauté internationale, cette Initiative continue malheureusement à être combattue par les promoteurs de thèses antinomiques avec les principes et les aspirations de paix et de stabilité que le Royaume du Maroc partage avec l’Union européenne.

    Dans un argumentaire faussé qu’il a cru bon d’habiller d’artifices juridiques, l’auteur a démontré sa méconnaissance profonde des réalités de la région. En s’appuyant sur des faits irréels, il tente d’occulter une vérité établie à savoir que le Royaume du Maroc contribue massivement au développement économique et social de ses provinces sahariennes et que la population de la région prend part aux politiques nationales de gestion des ressources naturelles nationales, par le biais de ses représentants légitimes au Parlement et à travers les instances locales élues.

    Cet état de fait a été de nouveau confirmé à votre Honorable Institution lors du récent déplacement effectué par des opérateurs du secteur de la pêche originaires de cette région.

    D’autre part, vous n’êtes pas sans savoir que l’avis émis par le Service juridique du Parlement européen le 4 novembre dernier – et dont la confidentialité à été violée par une ONG soumise aux agendas des autres parties à ce différend régional, confirme la légalité du Protocole de pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, et rappelle que « rien n’empêche le Maroc d’exploiter les eaux au large des côtes du Sahara […] ». La lettre a passé sous silence, de manière éhontée, cette conclusion fondamentale, en s’accrochant à une lecture partiale de l’ancien avis de 2009. De même, l’auteur de la lettre feint d’ignorer que le Protocole a été dûment approuvé par le Conseil de l’Union européenne, le 15 novembre 2013.

    Ces confirmations de la légalité du Protocole de pêche s’inscrivent dans la continuité de l’Avis émis en 2002 par le Conseiller juridique des Nations Unies, qui avait souligné que les activités d’exploitation des ressources naturelles au Sahara ne violeraient le droit international que si elles étaient entreprises au mépris des intérêts de la population locale. Or, comme le souligne le dernier Avis juridique du PE, « en exploitant les eaux au large des côtes du Sahara […] le Maroc contribue au développement socio-économique de ce territoire ».

    En outre, permettez-moi de m’interroger sur les réelles motivations de l’auteur de cette lettre qui appelle à la cessation de l’exploitation des ressources naturelles pour nuire à la population, ce qui la priverait de son développement économique et social, objectif stratégique que le Royaume du Maroc s’est toujours assigné, comme en témoigne le Nouveau modèle de développement pour les Provinces du Sud, élaboré récemment par le Conseil Economique, Social et Environnemental.

    Je ne saurais terminer sans préciser, Monsieur le Président, que le partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne dans le domaine de la pêche est une composante essentielle à la consolidation des relations privilégiées nous unissant. Le Protocole de pêche qui sera soumis à l’approbation du Parlement Européen, est le résultat d’un compromis tenant dûment compte des recommandations que nos deux institutions parlementaires ont bien voulu donner pour faciliter la conclusion de cet Accord.

    L’adoption de ce Protocole par le Parlement Européen en serait une suite logique et confirmerait le soutien des institutions européennes au processus de réformes structurelles et multidimensionnelles que mon pays poursuit dans un contexte régional en quêtes de repères.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Européenne, UE, accord de pêche,

  • Maroc-leaks: Mbarka Bouaida s’excuse d’avoir rencontré la première dame du Nigeria

    Je fais suite a votre appel téléphonique de cet après midi, et vous réitère mes excuses pour avoir rencontré la première dame du Nigeria. Comme je vous l’ai expliqué par téléphone, il m’a semblé opportun de répondre positivement a la suggestion de la direction Afrique au sein du Ministère des affaires Étrangères pour rendre visite a la première dame du Nigeria a l’occasion de son séjour privé à Rabat.

    En effet, et après en avoir informé verbalement M. le Ministre, j’ai effectué une visite de courtoisie à la première dame du Nigeria. Cette dernière, ravie de ses vacances au Maroc, m’a demandé de transmettre ses remerciements a Sa Majesté, et de lui adresser, au nom de son époux le président du Nigeria, et en son nom à elle, leur invitation a S. M. et S. A. la princesse Lalla Selma pour visiter le Nigeria.

    Durant cette rencontre, la première dame nigériane m’a également informé de ses activités sociales en faveur des femmes en Afrique, et des requêtes qu’elle reçoit de Tindouf pour visiter les camps.

    Bien entendu, j’ai saisi l’occasion pour lui expliquer la manipulation politique derrière ces demandes, et la nécessité de régler ce différend régional dans le cadre des négociations existantes sous l’égide des Nations Unies. J’ai également saisi cette occasion pour lui exprimer notre souhait que le Nigeria aligne sa position à celle des Nations Unies.

    Encore une fois, je vous présente toutes mes excuses pour cet incident du à un manque d’information de ma part, et aussi a l’inadvertance de mes services quant au respect du parallélisme institutionnel.

    J’espère sincèrement que vous comprendrez mes intentions fondées sur la bonne foi, et vous prie d’accepter encore une fois mes excuses pour cet incident.

    Bien à vous

    Mbarka

    Tags : Maroc, Mbarka Bouaida, Nigeria, première dame,

  • Maroc : Evaluation du rapport de Ban Ki-moon d’avril 2013 sur le Sahara Occidental

    A la lecture du Rapport du Secrétaire Général (SG) au Conseil de Sécurité sur la Question Nationale, il transparait que ledit document s’inscrit pleinement dans le cadre d’une stratégie visant à légitimer la création d’un mécanisme de surveillance dans les provinces du Sud.

    Pour cela, le SG a surpondéré la dimension Droit de l’Homme, la question des ressources naturelles et la thématique de la prétendue frustration de la jeunesse dans lesdits territoires.

    Retour sur un Rapport subtilement orienté en faveur de la position de nos adversaires :

    1-Une déresponsabilisation systématique de la partie algérienne

    -Le Secrétaire Général fait l’impasse sur la responsabilité avérée et manifeste de l’Algérie notamment sur la question de l’enregistrement, par l’omission de toute mention explicite à celle-ci, tout en donnant une fausse impression d’avancer sur cette question.

    2-Une remise en cause de la prééminence de l’initiative marocaine

    -Son allusion aux arguments avancés par le Maroc lors des contacts avec M. Ross laisse entendre qu’il souhaite remettre en cause la prééminence de l’initiative marocaine.

    -A cet effet, le SG évoque l’impatience de certaines capitales du Groupe des Amis, et fait référence, de manière abusive, au climat de frustration supposé des jeunes, ce qui reflète sa volonté de favoriser une troisième solution préétablie.

    -Il profite également dudit Rapport pour réaffirmer sa lecture du statut de « Territoires non autonomes ».

    -Par ailleurs, la soi-disant frustration susmentionnée, pourrait constituer un argument majeur pour resserrer l’étau contre le contrôle du volume de l’assistance humanitaire.

    3-Un argumentaire tacite mais certain, visant à l’instauration d’un monitoring

    -Le Secrétaire Général appel à une standardisation de la MINURSO, par rapport aux missions existantes.

    -Il cherche à préciser sa lecture du mandat de la Minurso afin d’élargir ses missions et obtenir confirmation par le Conseil de Sécurité.

    -Le Secrétaire Général n’abandonne pas l’idée d’un mécanisme de monitoring, comme en témoigne les références explicites et récurrentes aux ressources naturelles. Par ce procédé rhétorique, le SG lance un appel déguisé mais appuyé aux acteurs intéressés.

    -Le SG rappelle également un principe de l’article 73 de la Charte afin d’apporter une dimension légale et légitime à sa démarche.

    -Ainsi, la dissémination progressive, tout au long du Rapport (permettant subtilité et insistance), de mentions au droit de l’Homme1, révèle l’intention manifeste de dépeindre une situation faussement pessimiste et inquiétante dans lesdits territoires, en vue d’aboutir à la conclusion, qu’un mécanisme de monitoring s’avère nécessaire.

    -Enfin, pour accroitre la pression sur les parties, il précise l’échéance d’avril 2015 pour réviser le cadre général du processus de négociation lancé en 2007

    Question nationale/Rapport du Secrétaire Général

    II. Recent developments

    Positive elements for Morocco :

    2. The situation in Western Sahara […] is generally calm. people can live without fear of a resumption of armed conflict in the medium term

    3. Moroccan investment in the infrastructure and in the social and cultural sphere. Public life […]peacefully, without incident

    4. Increase number of delegations […] visited the western part of the territory. Morroccan authorities showed increased openness and engagement

    5. the CNDH […]deployed observers and tried to defuse tensions and prevent clashes

    6. demonstration in Laayoune: Minurso was unable to verify the precise scale of this protest

    7. the new model proposed instead centred on the imperatives on sustainability, participatory democracy and social cohesion

    10. Small-scale demonstrations in the camps were reported, January 2014, 2 saharans were shot dead during an anti-smuggling operation conduced by Algerian security forces.

    Negative elements :

    4.On occasion visitors deemed hostile to Morroccan interests were denied access to or expelled from the territory

    5. Demonstrations in Laayoune. They were credible reports of heavy-handedness on the part of security forces as well as violence, such as stone-throwing, on the part of the demonstrations.

    6. Demonstration in Laayoune: clashes erupted between protesters and the Moroccan security forces, causing an estimated 150 injured on the both sides and a number of arrests.

    7. The ESEC’s assessment, highlighted feelings of frustration, impatience and injustice. The report advocated freeing development policy from the constraints of security imperatives and concluded that the development model applied in the Territory in the past had reached its limit.

    9. Some degree of dissatisfaction among the population in the refugee camps (near Tindouf) was perceptible, in particular among the youth. growing frustration at the lack of progress in the political field and at the difficult socio economic conditions in the camps

    11. The secretary general of the Frente Polisario wrote me repeatedly to condemn Morocco’s exploitation of the Territory’s resources and publicly, the Agreement, which was also the subject of some demonstrations cited earlier.

    12. Concerning the condemnation from Frente of Polisario about contracts between Morocco and foreign oil companies. Opinion states: “While the specific contracts which are the subject of the security council’s request activities were to proceed in disregard of the interest and wishes of the people of Western Sahara, they would be in violation of the international law principles applicable to mineral resources activities in Non-Self-Governing Territories.”

    Arguments raised

    Positive points for Morocco:

    -A peaceful and calm atmosphere in the region, which is currently under development.

    -A better access to these Territories: via cooperation and transparency of the Moroccan authorities

    – violations of the Human Rights by the Algerian security forces, were stressed in the report

    Negative points:

    -Pressure of Polisario on the Envoy of NU in order to bias his neutrality and objectivity

    – demonstrations are testified still repressed by the Moroccan security forces

    -The development model in the Territory applied in the past had reached its limits… but the new one aims to be more efficient.

    -Repetitive references to the youth’s frustration and natural resources.

    III. Activities of my Personal Envoy

    A. 2013 Consultations in the region

    Positive elements for Morocco

    18.Among both supporters and opponents of Morocco’s autonomy proposal, a lake of trust in its implementation was evident

    17. President Bouteflika stressed Algeria’s commitment to the principle of self determination as expressed in a referendum. The Frente of Polisario, while initially expressing fear that the idea of compromise played in Favour of Morocco’s autonomy proposal, agreed in the end to engage on the basis of the new approach. The neighbouring states expressed general support, with Algeria again making it clear that it’s not a party to the conflict.

    18. Saharans of all political persuasions told[… ] that they feel excluded from the negotiations meant to determine their future

    21. My Personal Envoy replied that, while the Council has identified self-determination as one of the two core issues to be addressed, it has not specified the form that this might take.

    Frente Polisario officials also noted that, regardless of the final status of Western Sahara, solid international guarantees for the terms of any agreement would be critical.

    22. However Saharans of all trends expressed renewed frustration over what they see as the exclusion of indigenous Saharans, whether in the Territory or in the refugee camps, from the negotiating process or their inadequate representation therein. Some went so far as to express the view that neither The Government of Morocco nor the Frente of Polisario truly represents their interests.

    24. Algeria […] underscored once again that Algeria will never become a party to the negotiations and that the conflict should be linked neither to the state of Moroccan-Algerian relations nor to the advancement of regional integration.

    Arguments raised

    Negative point:

    The Algerian’s position:

    Algeria reaffirms its non-involvement in the conflict and denies any link with the Polisario ;

    Algerian disempowerment

    – Some Saharans are complaining from the supposed failure, of both sides (Moroccan authorities and Frente Polisario), not sufficiently taking into account the indigenous Saharan’s interests

    – The report highlights the Saharans feeling of lacking a true representation in the territories where they live. 

    IV. Activities of the MINURSO

    Negative elements

    35. Minurso observed and recorded six general violations of military agreement by the Royal Moroccan Army, a significant decrease from the previous reporting period, when 42 violations were recorded […] As for Frente Polisario forces; MINURSO recorded one general violation […]

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Arguements

    Negative points:

    -violations of military agreement by the Royal Moroccan Army

    D. Human Rights

    Positive elements :

    71. To reinforce the role and effectiveness of the work of the CNDH and its regional offices in Laayoune and Dakhla, the Moroccan Government announced on 13 March 2014 that henceforth it would respond to all complaints submitted by these bodies within a three-month period

    74. The Moroccan authorities continued to cooperate with mandate holders of special procedures of the Human Rights Council and to facilitate their access to Western Sahara.

    82. Draft law on military tribunals had been approved by the Government Council and by the Council of Ministers presided by King Mohammed

    VI.

    83. Camps authorities have taken no action against the protesters camped in front of a UNHCR and within shouting distance of the main road.

    Negative elements

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Argumenta raised

    Positive aspects:

    – the Cooperation and the Progress/the Respect of the Human Rights issues by the Moroccan Government, have been highlighted in the report

    Negative elements:

    – The report identified the alleged violations of human rights committed by the Moroccan side.

    VI African Union

    Positive elements

    87. In 2007, the Council had mandated a process of direct negotiations between the parties under the auspices of the UN. A period of confidential consultations with each party was to begin shortly, and its results would be communicated to the council and other stakeholders as appropriate.

    Negative elements

    86. The Frente Polisario and Algeria expressed support while Morocco registered its strong opposition, notably in a letter addressed to me by King Mohammed VI.

    VII Recommenda-tions

    Positive elements

    94. If,[..] no progress occurs before april 2015, the time will have come to engage the members of the Council in a comprehensive review of the framework that it provided for the negotiating process in April 2007.

    98. I welcome Morocco’s cooperation with the Special Procedures of the Human Rights Council. I note with satisfaction the steps which Morocco has taken, such as those related to CNDH and the military tribunals.

    100. While welcoming these developments, I encourage both parties to continue and further enhance their cooperation with UN human rights bodies. I believe that such actions, covering both western Sahara and the refugee camps, would contribute to creating an environment conducive to the initiatives taken so far, as well as the negotiating process. Such positive developments should contribute to a more balanced and comprehensive monitoring human rights. The end goal nevertheless remains a sustained, independent and impartial human rights monitoring mechanism, covering both the Territory and the camps.

    Negative elements

    97.In light of increased interest in the natural resources of Western Sahara, it is timely to call upon all relevant actors to “recognize the principle that the interests of the inhabitants of these territories are paramount”

    99. I also take positive note of the Frente Polisario expressed readiness to cooperate with United Nation Human Rights bodies, and of its establishment of Sahrawi National Human Rights Council.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, rapport avril 2014,