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  • Communiqué – L’association française des Amis de la RASD, très émue par le décès de Mohamed Khadad

    C’est avec une immense tristesse et la conviction que le peuple sahraoui vient de perdre un de ses responsables les plus éminents que nous venons d’apprendre le décès de Mohamed Khadad, ce premier avril, des suites d’une grave maladie dont il espérait sortir victorieux.

    Nous souhaitons rendre un hommage autant à l’homme vertueux, dévoué à son peuple et à la RASD qu’à l’homme politique à la carrière brillante. Dès 1975, il abandonne l’Université d’Alger pour rejoindre la révolution sahraouie et prendre très vite d’importantes responsabilités. Il participe aux négociations directes ou indirectes avec le Maroc dès 1978 à Bamako jusqu’aux dernières à Genève en 2019. Il assume une mission de représentation en Europe pendant plusieurs années, mais c’est la mise en route du Plan de paix qui lui confère d’importantes responsabilités au sein de la Commission d’identification et de la MINURSO. Nous avons pu apprécier la qualité et la rigueur de son engagement auprès des Nations unies et dans ses rapports avec tous les membres du Conseil de sécurité et nous n’avons pas manqué de faire partager en France sa force de conviction.

    Nous adressons à sa famille nos très sincères condoléances, au Président Ghali et à tous les citoyens sahraouis où qu’ils soient nos sincères regrets et notre hommage au disparu.

    Nous sommes sûrs que le chemin que Mohamed Khadad a tracé toutes ces années sera très vite repris par la diplomatie sahraouie et que les prochains rendez-vous avec les Nations Unies et le Conseil de sécurité déboucheront enfin sur des décisions capables de remettre en route un processus en panne avec la nomination d’un nouvel envoyé personnel, l’élargissement du mandat de la MINURSO au respect des droits de l’homme et la perspective de la mise en œuvre d’un vote d’autodétermination.

    Paris le premier avril 2020

    AARASD

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, AARASD, Mhammad Khaddad,

  • Hommage à M’hamed KHADDAD (Cabinet d’avocats)

    Décision de la Cour de l'UE: avantages et perspectives d ...



    Le départ de M’hamed KHADDAD nous plonge dans une infinie tristesse, et je présente mes plus sincères condoléances à sa famille, ses amis et son peuple.

    Cela fait huit ans que très régulièrement, nous avions à travailler ensemble pour défendre l’application du droit sur le territoire du Sahara occidental. Depuis le premier jour, cette rencontre a été un bonheur. Lors de notre première rencontre, M’hamed a su, comme personne, me faire comprendre en quelques heures ce qu’était le peuple Sahraoui, et pourquoi il n’y avait d’autres voies que l’application stricte du droit international pour défendre son droit à l’autodétermination.

    M’hamed avait une connaissance encyclopédique du dossier, sur tous les aspects. Il s’est montré remarquablement disponible pour comprendre les contraintes des procédures en droit européen. À chaque étape, c’étaient des discussions approfondies, car l’action juridique n’a de sens que si elle est au service de l’action politique, et il fallait la meilleure des coordinations. Cet homme qui savait tant, qui avait vu tant de choses, était toujours curieux d’apprendre et de découvrir, et il expliquait souvent que pour atteindre la victoire, il fallait que nous soyons plus connaisseurs et plus rapides que les forces adverses. Devant les auditoires les plus divers, il savait en quelques minutes brosser une analyse politique limpide, identifiant les rapports de forces et les voies à rechercher.

    Je garde comme un souvenir inégalé, avec une émotion intacte, la lecture de l’arrêt du 21 décembre 2016 de la Cour de Justice, à Luxembourg. Je l’entends encore analyser à voix basse au fur et à mesure de sa lecture : « deux territoires distincts et séparés, occupation militaire, résolution 34/37, consentement du peuple Sahraoui… c’est excellent, excellent ».

    Ce travailleur infatigable était toujours disponible, et il ne négligeait aucun effort. Devant une vie si noble et une personnalité si riche, c’est ce soir mon admiration qui domine, mais il y a aussi une rage devant ces adversaires sans scrupules, qui ne tiennent leur pouvoir que par le vol de la richesse d’un peuple. C’est une rage profonde car la coalition des intérêts criminels a empêché M’hamed de connaître l’indépendance de son pays.

    Cette injustice, qui frappe dans son entier un peuple pacifique, uni et respectueux du droit, ne fait que redoubler ma détermination. Dans mes yeux, le visage de M’hamed est désormais gravé sur toutes les pages de nos actes de procédure, et je veux dire à sa famille et au peuple Sahraoui que celui qui a été pendant ses huit ans un ami de tous les jours, a été pour moi le meilleur des professeurs de politique. C’était un vrai artisan de la paix, sa confiance m’a porté, et oui, nous n’aurons de repos qu’avec l’indépendance.

    Cabinet Devers

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Mhamad Jadad, Gilles Devers,

  • Covid-19, malgré l’hécatombe annoncée, voilà pourquoi l’Afrique résistera: Hymne de résistance.

    Depuis plusieurs semaines, on s’apitoie sur l’avenir de l’Afrique face à l’avancée du covid-19 or l’Afrique vit déjà plus difficile que cette pandémie.

    On a déjà nos épidémies, on vit déjà nos pandémies à l’échelle continentale, on pleure déjà trop pour pleurer encore à cause d’un virus qui viendrait de milles lieux.

    Non, la famine, les guerres, la tuberculose, le sida, l’immigration clandestine, la pauvreté, le pillage de nos ressources, nous tuent déjà assez pour qu’on soit encore victime d’un virus appelé covid-19. Non, nous mourrons déjà des cris de racismes, du mépris légendaire de ceux qui dirigent ce monde, des méfaits de la colonisation, pour qu’un virus prenne un avion et vienne nous décimer dans nos hameaux et campements. Ça serait injuste que malgré ce que nous vivons, malgré notre espérance de vie déjà courte, 55 ans vous avez dit, que ce virus indigne , vienne nous prendre notre jeunesse.

    L’Afrique pleure déjà les morts du Soudan, les morts de la Libye, les morts du Nord-Kivu, les morts de boko-haram au Cameroun, au Tchad et au Nigeria, les morts du terrorisme au Burkina, au mali et au niger. L’Afrique pleure chaque année les morts de ces braves garçons dans la méditerranée fuyant la misère entretenue par certains dirigeants.

    Non, la providence ne pouvait pas accepter que ce continent déjà dernier, malgré toutes ces richesses naturelles et humaines, sombre encore sous le coup de boutoir d’un virus importé. Non, non , on a assez importé trop de misère, trop de calamité et on veut aujourd’hui exporter l’espoir d’un monde meilleur, l’espoir d’un continent qui résiste à un virus qui se dit puissant.

    Nous sommes l’Afrique, nous sommes des fiers guerriers et nous vaincrons au moral ce virus, qu’en déplaise à ceux qui pleurent déjà l’hécatombe et la catastrophe.

    Dalaï

    Source

    Tags : Afrique, coronavirus, covid19, dictature,

  • La Tunisie proteste contre les délais de rapatriement des marocains de Lybie 

    Les Marocains retenus en Libye n'ont pas été rapatriés : Mohammed ...

    « Démarche tunisienne sur les délais de rapatriement
    des marocains de Lybie »

    Les autorités tunisiennes ont effectué une démarche officielle, en convoquant notre Chargé d’affaires le 25 août 2014, pour se plaindre des délais de délivrance des autorisations (laissez-passer,…) de rapatriement des marocains résident à l’origine en Lybie et qui, en raison de l’instabilité et l‘insécurité que connaît ce pays, souhaitent revenir au Maroc.
    D’autre part, les autorités tunisiennes s’inquiètent des répercussions d’une telle décision marocaine, qui exige un délai préalable de 48h, notamment en raison de son impact sur son économie et son tourisme, donnant une image d’un pays ou règne l’insécurité à ses autres partenaires.

    Constat

    • Pour des raisons de sécurité nationale et afin d’éviter l’infiltration d’éléments terroristes ou ayant des liens avec des réseaux terroristes et/ou criminelles, l’identification et les investigations sur les ressortissants marocains ou se disant marocains est d’une nécessité absolue.

    • A ce titre, les enquêtes légitimes menées par les services marocains concernés sont poussées à l’extrême et demandent des délais plus ou moins longs selon les informations disponibles sur les individus souhaitant entrer sur le territoire national.

    • A partir du 1er septembre 2014, un délai de 48h sera imposé avant la délivrance d’un billet de transport aérien se rendant dans notre pays à partir de la Tunisie.

    • Afin de satisfaire la demande de nos ressortissants, bien souvent sans moyens financiers sur place, la procédure est accélérée. Néanmoins l’impératif sécuritaire et l’aspect social du rapatriement sont difficilement conciliables en période de crise.

    • La partie tunisienne, informée de cette décision par une simple note du Ministère marocain de l’Equipement, du Transport et de la Logistique relayée par la Direction des Affaires Consulaires et Sociales, semble offusquée de ne pas avoir été consultée au préalable et de manière directe de la procédure que le Maroc comptait adoptée.

    Proposition

    • Afin de ne pas contrarier les autorités tunisiennes, satisfaire aux demandes de nos concitoyens et répondre aux besoins sécuritaires, il est suggéré de renforcer notre dispositif sur place pour l’identification et l’aide aux ressortissants marocains.

    • Une équipe composée de 10 membres de la Fondation Mohammed VI (pour les MRE) et d’éléments du Ministère de l’intérieur/DGSN pourront être dépêchés sur place pour accélérer les procédures et venir en aide aux marocains. (en complément des membres du MAEC et éventuellement du MCMRE et de personnel médical).

    • L’envoi de cette équipe se fera en concertation avec la partie tunisienne qui sera informé de la teneur de cette mission. Les uniformes pourront être remplacés par des brassards. Un local sera mis à la disposition de l’équipe marocaine par les autorités tunisiennes.

    • Cette démarche a pour objective de réconforter la Tunisie sur les efforts et la compréhension du Maroc, tout en respectant les impératifs sécuritaires

    Tags : Maroc, Tunisie, Libye,

  • La MINURSO a été aprivoisée par le Maroc et c’est inadmissible (Mhammed Khaddad)

    Quelques jours avant la célébration du dernier congrès général du Front Polisario, le martyr Mhammed Khaddad a envoyé un enregistrement exprimant son point de vue sur la situation au Sahara Occidental.

    La situation actuelle est le résultat de 30 ans de cumul de positions onusiennes caractérisées par le non respect de ses propres résolutions et de son processus de paix.

    La MINURSO a été apprivoisée par le Maroc. Non seulement, elle n’a pas organisé le référendum, mais en plus elle n’a pas monitoré les droits de l’homme, n’a pas empêché la spoliation des ressources naturelles, l’accord militaire nº1 a été violé et foulé aux pieds à Guergarate, l’envoyé personnel et le Chef de la MINURSO ne peut pas nous rencontrer dans les territoires libérés, etc…

    Si le Secrétaire Général dit qu’il nous a jamais rencontré dans les territoires libérés, ce qui n’est pas vrai, qu’il nous dise alors quel est la référence légale qui interdit l’envoyé personnel de nous rencontrer dans une partie de notre terre, où nous étions au moment de l’arrivée de l’ONU au territoire. Ce n’est pas l’ONU qui nous a offert en cadeau cette portion de notre territoire, c’est là que nous lui avons donné nos véhicules le 6 sept 1991, nous l’avons hébergée chez nous dans ces territoires. Ils menacent le représentant personnel d’expulsion s’il nous rencontre là. Ils ont même essayé de limiter nos mouvements dans ces territoires. Les passeports des officiers de la MINURSO sont cachés avec le mot « Sahara marocain ».

    L’envoyé personnel a démissionné depuis 6 mois et le Secrétaire Général n’a pas pu nommer un nouveau et la dynamique créée par Köhler il y a près de deux ans, a été sabotée avec le retour au Conseil de Sécurité à 12 mois au lieu de 6 dans le processus de renouvellement du mandat de la MINURSO. C’est beaucoup trop !


    Nous avons fait toute sorte de concessions en vue de pousser le processus pour qu’à la fin on nous retourne à « 12 mois », alors qu’il n’y a pas d’envoyé personnel, l’envoyé ne peut pas vous visiter dans les territoires libérés, le poste de Guergarate est toujours actif, la spoliation des ressources continue, la répression continue… Cela est insupportable !

    Le peuple sahraoui se prépare pour son congrès, il fait le bilan de la situation pour définir l’option à suivre. Le conflit dure depuis près de 45 ans. 70 % des réfugiés sahraouis sont nés à l’exile. Un mouvement qui garantit la paix et la stabilité dans la région, un mouvement de libération qui ne s’est jamais engagé dans le terrorisme, et n’a jamais menacé d’y faire recours, et depuis 29 ans elle patiente en silence. Qui peut supporter cela ? Cela est dû à l’échec du Secrétariat Général de l’ONU, du Conseil de Sécurité, et de l’UE, c’est cela qui a conduit à cette situation. L’ONU est responsable des conséquences de cette situation et des décisions qui seront prises au Congrès.

    Nous ne menaçons pas de retourner à la guerre mais nous exigeons l’application du droit et de la légalité internationales, des résolutions du Conseil de Sécurité, et nous n’acceptons pas les manœuvres tendant à faire perdurer le statu quo. La réponse à ces manœuvres revient au Congrès et aucune option ne doit être exclue.

    Nos alliés ont clairement déclaré que la dernière résolution est déséquilibrée et n’a pas pris des décisions susceptibles d’impulser le processus. La Russie a clairement déclaré aux américains et aux français qu’ils ne peuvent pas faire bousculer la carte du Maghreb à leur guise et qu’elle s’opposera à cela. La Chine ne l’a pas dit dans son vote, mais dans son explication de vote. Cela renforce notre position. Malgré leurs menaces et malgré qu’ils sont le porte-plumes, aucune résolution ne peut passer sans l’accord de Mouscou. Les russes refusent que la France fasse ce qu’elle veut de cette région et que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination soit foulé aux pieds.

    Au Conseil de Sécurité, le Sahara Occidental est le seul conflit où la France interdit un débat public. Ses débats sur le Sahara Occidental doivent être faits à huit clos. Depuis 1996 ou 1998, le Conseil n’a jamais envoyé une délégation à la région. Ban Ki-moon a pu nous visiter, le Maroc l’a empêché de visiter les territoires occupés. L’ONU se cache derrière le fait que le conflit soit de basse intensité et nous n’acceptons pas cela. Si nos aînés l’acceptent, ce n’est pas le cas de nos nouvelles générations.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=wHiNJrXC6TA&w=560&h=315]

  • Maroc Leaks : Manoeuvres en prévision de l’échéance d’avril

    A quoi sert encore le Conseil de sécurité de l'ONU ? - Le Parisien

    Note

    En prévision des prochaines échéances liées à la Question nationale (visite de Ross, élaboration du rapport du SG des Nations Unies et adoption d’une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité), je vous soumets les éléments d’appréciation suivants :

    • Le contexte général de l’échéance d’avril est marqué par trois faits essentiels à savoir la poursuite de la nouvelle approche préconisée par M. Ross, une montée en puissance des pressions exercées par les Etats-Unis et à un degré moindre par le Royaume-Uni sur le volet droits de l’homme et, enfin, une recrudescence de l’activisme agressif de nos adversaires comme en témoigne le passage, avant-hier, d’Aminatou Haidar au Parlement Européen et la campagne médiatique orchestrée, hier à Paris, par l’acteur espagnol Bardem.

    • La conjugaison de ces trois facteurs et le timing de leur activation renseignent sur la nature du contexte général dans lequel évolueront les discussions en prévision de l’échéance d’avril ; un contexte où la sérénité des débats et la recherche d’une solution politique ne seront pas assurées et où la plus grande vigilance est de mise.

    • Ce constat est corroboré par les multiples signaux recueillis, auprès de nombreux intervenants, à New York, Washington, Paris et Rabat.

    • A ce stade, il est essentiel d’agir, de manière préventive et urgente, en vue de sécuriser la position marocaine, de contrecarrer les manœuvres malveillantes de nos adversaires et d’inverser le penchant droit- de l’hommiste de l’administration américaine.

    • L’objectif stratégique étant d’éviter un scénario où les multiples acquis du Maroc seraient menacés et ou, in fine, l’expérience de 2013 pourrait se renouveler.

    • A la différence qu’en 2014, l’action de l’administration américaine se singularise par son caractère élaboré qui dénote d’une véritable stratégie et non, d’une démarche esseulée de Suzanne Rice.

    • L’action proposée doit être triple à savoir renforcer le « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross, donner des signaux concrets sur les engagements souscrits en matière des droits de l’homme et consolider le cercle de nos appuis au conseil de sécurité (France, Russie, Chine et éventuellement l’Espagne pour le Groupe des amis du SG des NU).

    • Par cette stratégie, nous pourrons remettre « la recherche d’une solution politique » au centre des discussions, affaiblir durablement les manœuvres de nos adversaires sur les questions périphériques, contenir l’agressivité et l’entêtement inexpliqués d’une frange déterminée de l’administration américaine et renforcer la position de nos appuis.

    • Il est entendu que le renforcement du « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross vise à minimiser sa capacité de nuisance aussi bien en ce qui concerne sa contribution au rapport du SG qu’au niveau de ses relais au Département d’Etat.

    A la lumière de ce qui précède, l’urgence se fait sentir quant à la nécessité d’adopter des mesures nationales substantielles et convaincantes pour écarter tout scénario préjudiciable à nos intérêts. Ceci passe par des décisions sur :

    1. Un renforcement des mécanismes nationaux à travers un meilleur traitement des plaintes soumises aux autorités gouvernementales par le CNDH.

    2. La reconnaissance juridique de l’ASVDH.

    3. La mise dans le circuit législatif de la réforme sur les compétences des tribunaux militaires.

    Ma visite à Washington, début mars prochain, pourrait constituer l’occasion de présenter les décisions précitées démontrant ainsi la bonne foi du Maroc mais surtout sa capacité à honorer ses engagements. De plus, ma visite à Genève, à l’occasion de la session du CDH, pourrait me permettre d’aborder avec Mme Pillay (qui bénéficie d’un appui du Président Obama) le principe de sa visite au Maroc.

    Source : document confidentiel, 21 fév 2014

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO,

  • Décès de Mhammed Khaddad : Une lumière s’est éteinte

    En m’annonçant aujourd’hui, 1° Avril le décès de Mhamed Khadad, la nouvelle m’est tombée sur la tête comme un couperet. Je ne pouvais pas y croire. Non Mhamed n’est pas mort. Ce devait être un gros poisson d’avril ! Il ne peut pas laisser en si bon chemin tant de dossiers orphelins que lui même à réussi à mettre sur pied ou accompagné dès leur première gestation.

    Jamais Christophe Colomb, Marco Polo et Magellan ont parcouru réunis tant de kilomètres comme l’a fait Mhamed Khadad pour diffuser la cause de son peuple à travers le monde.

    Orateur de haut niveau, parlant avec aisance quatre langues étrangères, Mhamed Khadad à le don de convaincre ses interlocuteurs et de forcer leur admiration et apathie pour son humilité, sa simplicité et ses compétences intellectuelles reconnues.

    Que Dieu me pardonne ce parallélisme: si le prophète Mohamed est l’envoyé de Dieu pour propager l’islam parmi toute l’humanité, Mhamed Khadad a été pour le peuple sahraoui le messager pour faire entendre sa voix dans toutes les contrées du Monde. Là où a passé Mhamed Khadad, il a semé la concorde, la confiance, la rectitude, l’attachement à la cause nationale, le dédain des faveurs matérielles et ce, le long de son parcours de Responsable du Département Europe au Coordinateur avec la MINURSO en passant par les postes d’ambassadeur, Wali, Directeur de la Sécurité nationale, Responsable du Recensement Général, Chef de la Commission d’identification avec l’ONU, et Président de la Commission des Relations Extérieures du Front Polisario.

    Partout Mhamed Khadad a laissé ses empreintes de gérant hors pairs, d’un compagnon jaloux sur les acquis de son peuple, d’un frère, d’un père toujours prêt à se sacrifier pour les autres et pour qui l’intérêt général prime sur toute autre considération.

    Mhamed Khadad est toujours là avec son aiguille et fil à coudre pour raccommoder, rapiécer ce que les Nations Unies et leurs sous traitants français et marocains ont cherché coûte que coûte à défaire.

    Aux Nations Unies ou dans les autres forums internationaux, Mhamed Khadad s’est toujours distingué par ses discours dithyrambiques mettant en échec les prétentions annexionnistes de l’occupant marocain.

    En Europe, il a dirigé avec brio la bataille juridique sur la spoliation par le Maroc des ressources naturelles, halieutiques et minières, ce à quoi a répondu favorablement la Cour de Justice Européenne en reconnaissant le statut distinct du Sahara Occidental et que par conséquent le Maroc ne dispose d’aucune souveraineté sur le territoire sahraoui.

    Avec les différents Envoyés Personnels du Secrétaire Général des Nations Unies et de ses Représentants Spéciaux, Mhamed Khadad à toujours été l’interlocuteur principal et incontournable. Tous reconnaissent en l’homme sa parfaite maîtrise des dossiers internationaux, sa facilité de convaincre sur la justesse de la cause de son peuple.

    On ne dira jamais assez que l’homme fut l’architecte de l’édifice des négociations depuis Bamako (Mali) en 1978 jusqu’au jour où il rendit son dernier souffle.

    Dans son bureau modeste à la Direction Générale du Recensement, on le voit toujours, au milieu de son équipe, pointé devant son ordinateur pour réviser, corriger les listes ou participer activement à la confection des pièces d’identité nationales et des passeports.

    Non ! Mhamed, tu nous a privé des boutades qu’on se faisait chaque 1°Avril. On riait, on se marrait. Te rappelles-tu ?

    Personnellement, je ne crois plus à ce triste jour du 1°Avril où on a berné les drapeaux, où tout le peuple sahraoui a pleuré l’homme qui lui est plus cher, l’homme sincère, l’homme rassembleur, le leader incontestable et incontesté.

    Adieu Mhamed. Que ton âme repose en paix et que le Tout-Puissant t’accorde toute sa Miséricorde et Compassion.

    Nous sommes à Dieu et à Lui nous revenons.

    ZENAN MOHAMED BRAHIM

    Source : Facebook

    Tags : Sahara Occidental, Mhammed Khaddad,

  • Le roi du Maroc, cache-t-il son infection au coronavirus ? (journal espagnol)

    Le règne marocain à l’époque du coronavirus: Mohamed VI est-il infecté et le cache-t-il?

    Le roi Mohamed VI mène la lutte contre la pandémie dans l’ombre, tandis que Fox News affirme que le prince Charles l’a peut-être infecté par le coronavirus.

    Le roi Mohamed VI (56 ans) est le « pompier » de la pandémie de COVID-19 au Maroc, comme plusieurs médias marocains le considèrent déjà ces jours d’internement. Le monarque alaouite a fermé les frontières aériennes, maritimes et terrestres entre le 13 et le 14 mars, sans laisser ni entrer les Marocains pris au piège d’un côté et de l’autre du pays.

    En tant que commandant des croyants, représentant maximum de l’islam dans le pays, il a suivi le hadith (communication orale) du prophète Mahomet, « si vous découvrez qu’une épidémie dévaste une région, n’y allez pas, et si vous découvrez qu’une région est affectée par une épidémie, ne l’abandonnez pas. »

    Le souverain a ordonné de créer un fonds monétaire d’un milliard d’euros pour lutter contre le coronavirus, renforçant un système de santé précaire; et il a demandé à l’armée de se mettre à la disposition du gouvernement pour sécuriser l’internement des citoyens, aussi pour que les médecins militaires apportent leur aide en médecine civile. Tout cela depuis l’ombre. Depuis le début de la pandémie au Maroc, il n’a été vu ni dans les médias ni dans le pays.

    « Le roi a-t-il un coronavirus? », se demandent les Marocains, après qu’une vidéo de Fox News a commencé à tourner sur les réseaux sociaux. La chaîne de télévision américaine diffuse dans ses informations que le « leader du Maroc » pourrait être infecté après avoir dîné avec le prince Charles d’Angleterre (71), qui s’est révélé positif au COVID-19. La vidéo a été supprimée peu de temps après sa diffusion. Cependant, un internaute l’a sauvé sur YouTube et elle peut être revue. Plus tard, il a également été publié que dans la vidéo, le présentateur confond le Maroc avec Monaco, et que la personne à laquelle la journaliste faisait allusion était le Prince Albert. La vérité est que le souverain a eu une rencontre avec le prince anglais à Londres avant son voyage à Agadir le mois dernier, tel qu’appris par JALEOS.

    Pour leur part, le personnel du palais a déclaré à ce journal qu’il pourrait être dans notre pays, plus précisément dans les îles Canaries. Mais comme il est de coutume dans ces questions, il n’y a aucune information sur l’endroit où il se trouve et la Maison royale se limite à émettre des communiqués et ordonnances par écrit. D’une certaine manière, il est toujours présent. Son ami proche, le boxeur allemand d’origine marocaine Abu Bakr Azaitar, champion du monde d’arts martiaux mixtes, connu sous le nom de «  gladiateur marocain », a fait don de matériel médical, de lits et de fauteuils roulants.

    L’athlète enregistre sa générosité dans une vidéo qu’il a publiée sur son compte Instagram portant le matériel, et accompagnée d’un passage du Coran qui appelle à faire le bien. Un geste largement applaudi par les internautes marocains. De plus, l’ami inséparable de Mohamed VI depuis 2018 a mené une campagne appelant la population confinement dans leurs maisons et louant les décisions royales avec une image du roi, passée par Photoshop, où on le voit habillé et visiblement plus mince. « Celui qui, en temps de peste reste patiemment chez lui comme un acte d’adoration, et sait qu’il ne sera touché que par ce qu’Allah a décrété, recevront la récompense du martyr », dit un autre enseignement de Mahomet.

    Entretemps, des ressortissants résidant dans différents pays d’Europe lui ont écrit une lettre pour leur permettre de sortir et de rencontrer leurs proches, et même de s’acquitter de leurs responsabilités professionnelles. Par ailleurs, environ deux cents autres Marocains, frontaliers des villes de Ceuta et Melilla, l’ont également supplié, via des vidéos, de les laisser entrer dans leur pays.

    À l’heure actuelle, ils ont été transférés dans des centres sportifs avec des mineurs marocains non accompagnés qui vivent dans la rue. Le désespoir est si grand qu’au moins neuf d’entre eux ont traversé, à nage, la plage de Tarajal, près de Castillejos, selon le site Hespress.

    Source : El Español, 2 avr 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, coronavirus, covid19,

  • Relations Maroc-France : Paris craint des polémiques fraco-françaises

    La brouille s’est officiellement déclenchée le 20 février 2014 lors d’une descente de police à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris. Les policiers sont venu pour notifier une demande d’audition de la justice française au patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi.

    L’ONG Acat avait saisi l’opportunité de la présence en France de ce haut gradé, accusé de complicité de tortures au sein du centre de détention marocain de Temara, pour demander aux autorités françaises de l’entendre.

    Selon un courrier confidentiel reçu par la ministre Mbarka Bouaida,  l’Ambassadeur du Maroc à Paris s’est entretenu, à ce sujet, avec le directeur de cabinet de Laurent Fabiu. L’ambassadeur a souligné l’absence de réponses apportées aux demandes de clarification marocaines (suite réservée à la plainte contre la DGST et la nécessité de présenter des solutions concrètes pour préserver les officiels marocains de ce genre de démarche). Il a indiqué que plusieurs démarches seront entreprises par le Maroc: convocation de l’ambassadeur de France à Rabat par le MAEC, lettres des Ministres marocains (MAEC, intérieur justice) à leurs homologues français.

    En réponse, le responsable français a souligné que:

    – Les autorités prennent au sérieux cette affaire compte tenu de la relation d’exception liant les 2 pays

    – Il a qualifié l’événement d’extrêmement regrettable et que les autorités françaises n’avaient pas été informées.

    – Le retard pris par la réponse française est dû à la complexité de la question.

    – La réponse doit permettre que plus jamais cela ne se reproduise

    – Les réponses et garanties doivent être imperméables et hématiques à toutes attaques franco-françaises.

    – La mise en place d’une commission mixte pour la renégociation des accords judiciaires ne sera pas fructueuse et une démarche lourde

    – Les autorités marocaines ne doivent pas demander l’impossible aux autorités françaises qui sont dans l’obligation de respecter la constitution et l’indépendance de la justice.

    – Les pistes de travail suivis par les français consistent au rappel des règles de droit dans le traitement de ce type d’affaires. les autorités travaillent également sur un dispositif d’immunité diplomatique.

    – Un responsable français pourrait se déplacer au Maroc pour présenter les solutions envisagées. une déclaration politique pourrait signifier par la suite la fin des tensions entre les 2 pays

    – L’importance de ne pas surmédiatiser l’affaire pour éviter une polémique franco-française et la crispation des syndicats de la justice et de la police
    qui risquent de compliquer la tâche des autorités françaises.

    – La baisse de l’intensité de la communication qui est intervenue la semaine dernière est appréciée.

    P.S. : En vue de mettre fin à cette brouille, Rabat et Paris ont rédigé un nouvel accord de coopération judiciaire qui a été adopté par les députés français le 23 juin 2015. Cet accord prévoit que les plaintes déposées en France seront désormais « prioritairement » renvoyées vers Rabat ou clôturées. Il a été largement critiqué par les organisations des droits de l’homme (la polémique franco-française dont a parlé le diplomate français).

    Tags : Maroc, France, Abdellatif El Hammouchi,

  • Maroc : Ali Aarrass, c’est mon frère, un documentaire de Julie Jaroszewski

    AUJOURD’HUI, JEUDI 2 AVRIL 2020, ALI AARRASS EST LIBÉRÉ

    Episode 1. Ali Aarrass c’est mon frère.

    Depuis Bruxelles, Farida Aarrass, la sœur d’Ali Aarrass, retrace les dix dernières années de lutte pour la libération de son frère. Arpentant les rues de la capitale belge, elle se souvient de la constitution du Choeur et du Comité Free Ali Aarrass.

    Avec Luk Veraet, membre fondateur de celui-ci, elle visite l’avocate d’Ali, Dounia Alamat, Amnesty International et repositionne le cas de son frère dans le contexte plus large des dérives de la lutte anti-terroriste et des mobilisations citoyennes du Riff.

    En coulisse, le Choeur des femmes répète et continue de raconter par le biais du théâtre et de la musique.

    Le Choeur d’Ali Aarrass est constitué d’une vingtaine de femmes, toutes actrices de la lutte pour la libération du prisonnier belge-marocain, enfermé depuis onze ans au Maroc, accusé de terrorisme et condamné sur base d’aveux obtenus sous la torture. Créé il y a quatre ans, dans la lignée du Comité Free Ali Aarrass, le Choeur s’est produit en avril 2018 dans une forme théâtrale longue au Théâtre National.

    Source : Radio Panik, 2 avr 2020

    Tags : Maroc, Ali Aarrass, terrorisme,