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  • Dégradation des mœurs : Les ravages du tourisme sexuel

    Il est alimenté par les femmes comme par les hommes et pas seulement occidentaux. Tourisme sexuel? Ces mots sont bien souvent empreints d’un étrange exotisme. Comme si l’indicible, les actes les plus odieux, se passait à des dizaines de milliers de kilomètres sur des palanquins, dans de vaporeuses fumées d’opium. Ce tourisme d’un genre bien particulier se développe massivement à deux pas de chez nous, de l’autre côté de la Méditerranée. Deux à trois heures d’avion et le tour est joué.

    Un jour à Cotonou, je me suis retrouvé assis dans l’aéroport à côté d’un tatoueur volubile qui faisait le tour du monde du sexe tarifé. Le tour du monde des pays pauvres s’entend. Il m’a expliqué, sans que je lui pose la moindre question, qu’en dix jours il «s’était fait» une vingtaine de filles. Celui qui se présentait comme un «chasseur de gazelles» était très «content du rapport qualité/prix offert par les Béninoises». Même si l’une des filles s’était révélée un peu décevante. Il était «globalement satisfait de la qualité de la marchandise» et allait recommander la destination à ses amis. Totalement désinhibé, il aurait très bien pu répondre aux questions du magazine 60 millions de consommateurs. Dans un bar de Cotonou, une serveuse gagne 15 euros par mois, dans ces conditions le touriste européen n’a pas de mal à se faire à grande vitesse de nouvelles amitiés.

    Du Maghreb à l’Afrique de l’ouest, le tourisme sexuel s’est complètement banalisé, d’autant plus vite que l’impunité est grande. Il n’est pas l’apanage des Occidentaux. Les ressortissants des pays du Golfe font eux aussi leur «shopping» en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. «Il faudrait être hypocrite pour affirmer ne s’être jamais trouvé dans un restaurant à la mode où celui ou celle venu(e) du Nord offre un généreux repas à un gamin du coin…mais chut silence! Nous sommes priés de détourner les yeux et de n’en parler qu’à l’abri des murs. Quant à Marrakech…Les récits qui courent au Maroc sur les avanies que subissent des mineurs derrière les murs de certains riads cossus sont épouvantables» souligne Le quotidien d’Oran.

    Au Sénégal, le tourisme sexuel est devenu une source essentielle d’argent. Dans une station balnéaire telle que Saly (à 80 kilomètres de Dakar), il est très visible. Présente elle aussi, la pédophilie se pratique beaucoup plus discrètement. La justice sénégalaise a arrêté plusieurs pédophiles occidentaux. Dans la Gambie voisine où l’Etat de droit est totalement absent, les pédophiles opèrent bien davantage à leur aise. Selon un rapport de l’Unicef, «la Gambie est une cible de choix pour les pédophiles. Ils cherchent une destination discrète pour commettre leurs crimes en toute impunité». Ce petit pays est d’autant plus attrayant pour eux que ce qui s’y passe est très peu médiatisé.

    Une autre étude de l’Unicef montre que 70% des Gambiens qui travaillent dans le tourisme considèrent que le sexe est l’une des principales motivations des étrangers qui viennent dans le pays et que les jeunes Gambiens «trouvent très chic d’être vus avec des Blancs». Près de 100 000 touristes débarquent chaque année dans ce pays d’un million d’habitants. Il s’agit essentiellement de Britanniques, de Suédois, de Norvégiens, de Danois, de Finlandais, de Néerlandais et d’Allemands.

    «Dans les hôtels pour touristes de Gambie, à l’heure du petit-déjeuner, on est frappé de voir le nombre de vacanciers célibataires. Des hommes et des femmes, blancs, la cinquantaine ou la soixantaine, assis tout seuls devant leur bol de céréales», rapporte The Guardian. «On se demande qui, ils ont laissé derrière eux. L’après-midi, on comprend mieux ce qu’ils attendent en retrouvant les mêmes messieurs autour de la piscine, faisant appliquer de la crème solaire sur leur dos cramoisi par des adolescentes gambiennes habillées en danseuses, l’air tout droit sorties d’un clip de la chanteuse Beyoncé. Quant aux Européennes – que l’on appelle ici des «Marie-Claire» elles sont entourées de trois ou quatre jeunes hommes à dreadlocks. C’est pourquoi une partie de la jeunesse gambienne attend avec impatience les jeudis et les vendredis, jours où les avions partis de Gattwick déversent leur contingent de vacanciers sur la «smiling coast»

    La violence symbolique du tourisme sexuel

    Plus que l’âge des «proies», ce qui choque le plus les populations locales c’est la violence symbolique de cette transaction. «Cela montre que l’argent permet de tout acheter dans l’impunité la plus totale» s’emporte Abdou, un habitant de Saly. Certains gigolos ont fait des fortunes considérables grâce aux Européennes. Ils exhibent fièrement les signes extérieurs de leur richesse. «J’ai trois maisons. La première, c’est une Allemande qui me l’a offerte. La seconde, c’est une Britannique. La troisième, c’est une Suissesse» me déclarait fièrement l’un d’entre eux. Guère difficiles à rencontrer, ils déambulent sur les plages en short et torse nu. Quand ils ne font pas des pompes, ils passent de la pommade-de la crème solaire sur le dos des Européennes. Leur succès économique fait grincer bien des dents.

    Depuis que le business du sexe a pris son essor à Saly, le prix de l’immobilier s’est envolé. Du coup, les autres habitants de la région ont de plus en plus de mal à se loger, notamment les pêcheurs. Traditionnellement, cette région côtière vivait de la pêche, or les eaux de la région sont de moins en moins poissonneuses. Du coup, les «hommes de la mer» ont de plus en plus de mal à faire vivre leurs familles, malgré les risques qu’ils prennent. L’étalage de l’argent facile des gigolos les irrite d’autant plus.

    Dans les boîtes de nuit de la région, les chasseurs de sexe se croient tout permis. Même si une fille est déjà accompagnée, ils lui font des propositions. Si son entourage se révolte, ils deviennent agressifs, sûrs de leur bon droit. Allant jusqu’à dire qu’ils peuvent tout se permettre parce qu’ils travaillent pour des ambassades occidentales. Même si c’est le plus souvent totalement faux. Un argument révélateur d’un état d’esprit et d’un sentiment de toute puissance. «A cause du tourisme sexuel, la haine des Occidentaux gagne du terrain. Des campagnes de presse de plus en plus violentes se développent» souligne Aïcha, une habitante de Saly. En terre musulmane, l’étalage de sexe tarifé choque les populations et fait le jeu des islamistes les plus radicaux. Cette arrogance est d’autant plus dangereuse que nombre d’occidentaux ont décidé de vivre une grande partie de l’année dans ces «paradis ensoleillés». Au Maroc, en Tunisie et au Sénégal, des dizaines de milliers de Français ont pris leur retraite. Il serait regrettable qu’ils fassent les frais des ressentiments populaires.

    «Le pire, dans l’affaire, avertit l’écrivain algérien Akram Belkaïd, c’est que les peuples notent et enregistrent en silence. Fausse résignation qui, un jour, pourrait se transformer en vengeance physique».

    Source 

    Tags : Maroc, Sénégal, Thaïlande, tourisme sexuel, Tunisie,

  • Comment le Maroc a séduit les pays des Caraïbes

    Sous le titre de « Fiches de Présentation des pays des Caraïbes », le Département des affaires américaines du MAE marocain, fait le bilan du lobbying marocain auprès des pays des Caraïbes. Un document intéressant apporté par le site Maroc Leaks pour comprendre les axes de la diplomatie économique du Maroc pour amener certains pays à retirer leur reconnaissance de la RASD.

    Antigua et Barbuda (Saint John’s (Antigua)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    -Reconnaissance le 28/02/1987, Retrait le 12/02/2010

    -Relations diplomatiques : établies le 3 juillet 2007 Situation Politique :

    -Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

    -Feuille de route signée en Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Au titre de l’année 2011, une aide a été attribuée à Antigua et Barbuda sous forme de 75 tonnes de fertilisants et une enveloppe de l’ordre de 120,000 $US pour le financement de projets dans le secteur de la santé, ainsi qu’une aide de 250.000 US$ au titre de l’exercice 2010 et de 350.000 US$ au titre de l’exercice 2011.

    – Antigua et Barbuda bénéficie également de bourses d’étude annuelles en faveur de 20 étudiants

    Demandes :

    – Renforcer la coopération actuelle par la réalisation de l’un des 2 propositions faites par M. Spencer lors de sa visite au Maroc :

    – Encourager l’OCP à envisager Antigua et Barbuda comme port de transbordements des fertilisants marocains à destination de l’Amérique Latine,

    – Encourager la RAM à programmer Antigua et Barbuda comme escale de son vol à destination du Brésil.

    Commonwealth des Bahamas (Nassau)

    Etats des lieux de la reconnaissance de la RASD :

    – N’ont jamais reconnu

    – Relations diplomatiques : établies le 8 janvier 1999

    – Prochaine élections : Mai 2017

    – N’ a pas signé de feuille de route

    Remarques :

    – Cette Direction ne dispose pas d’informations sur de possibles actions de coopérations éventuellement lancées dans le cadre de la feuiile de route

    – A noter que le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration des Bahamas, M. Frederick A. Mitchell, du 12 au 14 décembre 2012, a pris part à la réunion avec les pays caribéens que ce Département a organisé le 12 décembre 2014.

    Barbade (Bridgetown)

    Position vis-à-vis de la RASD» :

    -Reconnaissance le 27/02/1988, Gel le 11 février 2013

    -Relations diplomatiques : établies le 17 avril 2013

    -Prochaine élections : Février 2018

    -Fuille de route signée en Février 2013

    Belize (Belmopan)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    -Reconnaissance le 19 novembre 1986

    -Relations diplomatiques : établies le 3 mai 2001

    Situation Politique :

    – Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

    – Prochaine élections : 2017

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Commonwealth de la Dominique (Roseau) 

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01/09/1979 / Retrait le 20/04/1989, Reconnaissance le 21/07/1998 / Retrait le 22 / 07/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 23 juin 2010

    – Prochaine élections : prévues en Décembre 2014 (date non confirmée)

    – Feuille de route signée en Février 2013

    Actions réalisées :

    – Le Maroc a consacré une enveloppe financière de 500 000$ à sa coopération avec la Dominique portant sur les domaines ci-après :

    – Financement partiel d’un programme pour le développement de la femme;

    – Financement d’un petit projet de pêche ;

    – Financement d’un petit projet touristique.

    – Dans le cadre de l’aide financière accordée par le Maroc à la Dominique au niveau touristique, le Directeur de l’AMCI, M. Youssef Imani, a participé, le 29 septembre 2011, à la cérémonie marquant le lancement des travaux de construction d’un établissement hôtelier financé par cette même Agence à Portsmouth ;

    – La Dominique a également bénéficié d’une aide sous forme d’un lot de 200 tonnes de fertilisants au titre de l’année 2010-2011.

    – La Dominique bénéficie de 15 bourses annuelles au profit des étudiants.

    – Le Maroc a consacré une enveloppe de 15.000$ pour l’acquisition de jouets de Noël, en novembre 2010 ;

    Il a également apporté une aide financière de 300.000$, suite aux inondations que le pays a connues en octobre 2010.

    Demandes : Besoins de fertilisants

    Remarques :

    – Les relations entre le Maroc et la Dominique ont connu une évolution positive depuis 2010, marquée par un soutien mutuel entre les deux pays à des niveaux divers.

    -La Dominique est le principal allié du Maroc dans la région caribéenne et apporte un appui solide pour la promotion de Notre Cause Nationale ;

    Grenade (Saint George’s)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 24/08/1979, Retrait le 11/08/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 11 août 2010

    – Prochaine élections : 2018 – Feuille de route signée en Février 2013

    Actions réalisées :

    – La Grenade bénéficie des aides dans les secteurs suivants :

    – Agriculture : un don d’un lot de 180 tonnes de fertilisants en 2011 ;

    – Coopération Financière : Une somme de 1000.000Ec$, a été transférée le 21 décembre 2010 ;

    – Appui financier : Une enveloppe de 200.000US$ a été remise en novembre 2010 ;

    – Education : Les étudiants bénéficient de 10 bourses annuelles.

    Demandes :

    – Etudiants ayant des difficultés financières

    – Prélèvements destinés aux payements de leur couverture médicale.

    – Les relations entre le Maroc et la Grenade se sont améliorées depuis l’été 2010 ;

    – Lors d’une rencontre avec des responsables marocains en juillet 2011, l’ex Ministre des Affaires Etrangères M. Karl Hood a admis avoir reçu une délégation de la pseudo «RASD» dans son bureau, précisant qu’elle se serait présentée à son département sans rendez-vous préalable. «Nous sommes conscients de nos intérêts. La Grenade demeurera aux cotés du Maroc» a-t-il précisé.

    Guyana (Georgetown)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01 septembre 1979

    – Relations diplomatiques : établies le 14 décembre 2014

    – Prochaine élections : 2016

    – N’a pas Signé de feuille de route

    Haiti (Port-au-Prince)

    – Séisme : Sur Hautes Instructions Royales, aide d’une valeur d’un million de dollars, composée de produits médicaux et pharmaceutiques.

    – Choléra : le Maroc a envoyé, Sur Hautes Instructions Royales, un avion cargo transportant une cargaison de médicaments au profit des malades haïtiens affectés par cette maladie.

    – Notre pays octroie, depuis l’année scolaire 2010-2011,

    – 15 bourses au profit d’étudiants haïtiens,

    – Des inspecteurs des Douanes haïtiens ont suivis des formations au Maroc, depuis 2005.

    Demandes : Demandes incessantes d’aides financières

    Jamaïque (Kingston)

    Position vis-à-vis de la RASD 

    – Reconnaissance le 05 septembre 1979

    – Relations diplomatiques : établies le 29 janvier 2008

    – Prochaine élections : Décembre 2016

    Sainte Lucie (Castries)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Réitéré la non reconnaissance le 9/08/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 9 mars 1988

    – Prochaine élections : Novembre 2016

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Aide pour contribuer à la restructuration du secteur agricole après l’ouragan qui l’a dévastée en 2010 ;

    – Aide financière d’un montant de 300.000 US$ pour le financement d’un projet social et éducatif dans les communes rurales de ce pays. Une enveloppe d’un montant de 100.000US$ a été transférée en 2011, comme appui pour les élections ;

    – Lot de 200 tonnes de fertilisants en 2011 ;

    – Le Maroc octroie 15 bourses annuelles aux étudiants de Sainte Lucie, Mais elles n’ont pas encore été utilisées jusqu’à présent. M. le Ministre a proposé de les convertir en bourses de stage.

    Demandes : Octroi de 20 bourses d’études

    – Lancement de la 2ème tranche des dons d’engrais

    – Cartes de fertilité

    – Echanges Culturels

    – Formations dans le domaine touristique

    – Faire bénéficier Sainte Lucie de l’expérience du Maroc en matière d’énergie renouvelable

    – Concrétiser la coopération en matière d’énergie, programmer des visites d’experts

    Saint Christophe et Nièvés

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

    – Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

    – Relations diplomatiques : établies le 2 octobre 2007

    – Prochaine élections : Janvier 2015

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Demandes :

    – Mise en œuvre de la feuille de route

    – Formation Professionnelle ==> En attente des dates et du programme)

    – Bourses d’études

    – Besoins en fertilisants

    Saint Vincent et les Grenadines (Kingstown)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Réitéré la non reconnaissance le 15/02/2002

    – Relations diplomatiques : établies le 10 août 1988

    – Prochaine élections : Décembre 2015

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Développement agricole : une mission plurisectorielle réunissant l’AMCI, l’INRA et la Fondation OCP, s’était rendue aux Caraïbes et avait invité le Directeur de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines à participer aux réunions tenues à Roseau en Dominique avec cinq autres pays de la Région pour achever les études requises pour la finalisation des cartes de fertilités.

    – Envoi de 7 conteneurs de 20 pieds transportant 160 tonnes métriques d’engrais chimiques au titre de la saison 2013.

    Demandes :

    – Besoins en fertilisants (livraison de la 2eme tranche d’engrais)

    – 60 bourses pour la période 2013/2015 – Des engagements quand à la promotion de certains projets de développements (aéroport international, infrastructure touristique/ construction d’un hôtel)

    – Le transfert d’un (01) million de dollars au budget de Saint Vincent et les Grenadines eu titre de l’exercice 2014

    – Aide financière (aucun décaissement n’a été effectue à ce jour malgré les nombreuses relances)

    – L’échange d’experts et la coopération technique dans divers domaines.

    Remarques :

    – Pour la mise en œuvre de la saison 2014, selon l’AMCI, cette dernière aurait transmis à notre Ambassade à Castries, un dossier technique à faire parvenir au Ministère de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines pour préciser les besoins détaillés en engrais accompagnés des formules chimiques.

    – Formation professionnelle : un projet d’accord a été proposé par l’OFPPT, et transmis par l’AMCI aux autorités concernées de Saint Vincent et les Grenadines par le biais de notre Ambassade à Saint Domingue. Ce projet est resté à ce jour en instance de réalisation malgré les nombreuses relances.

    Suriname (Paramaribo)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 21 août 1982

    – Relations diplomatiques : établies le 28 juillet 2004

    – Prochaine élections : 2015

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Trinité & Tobago (Port d’Espagne)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01 novembre 1986

    – Relations diplomatiques : établies le 11 septembre 1988

    – Prochaine élections : 2015

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Tags : Maroc, RASD, Sahara Occidental, Pays des Caraïbes, caribéens,

  • Le COVID-19 pourrait changer fondamentalement la société occidentale

    Par Andrew Korybko − Le 18 mars 2020 − Source cgtn.com

    L’apparition soudaine du COVID-19 dans tout l’Occident a entraîné une série de décisions d’urgence prises par des dizaines de gouvernements qui auraient été impensables il y a quelques semaines à peine. De la fermeture de pratiquement toutes les entreprises, sauf les plus essentielles comme les pharmacies et les épiceries, aux quarantaines obligatoires pour des pays entiers, les Occidentaux n’ont jamais connu de mesures aussi extrêmes, même en temps de guerre.

    Ces politiques nécessaires ont toutefois des conséquences indésirables de grande envergure dans les domaines social, économique et politique.

    Les Occidentaux ont pour usage de se déplacer à leur guise, mais désormais la plupart d’entre eux sont obligés de rester chez eux, sauf pour se rendre dans les quelques commerces essentiels qui restent ouverts. De nombreuses personnes craignent aujourd’hui pour leurs moyens de subsistance parce qu’elles ont vécu au jour le jour et n’ont pas pu mettre assez de côté pour le proverbial « jour de disette » – ou dans ce cas, au moins « deux semaines de disette ».

    D’autres encore craignent que leurs gouvernements n’exploitent à l’avenir ces décisions d’urgence pour des raisons politiques d’intérêt personnel.

    Dans l’ensemble, la société occidentale semble avoir fondamentalement changé à la suite de COVID-19. Il semble impossible, du moins à ce stade précoce des tentatives de confinement d’urgence, d’imaginer que la vie puisse un jour redevenir ce qu’elle était.

    Les étudiants suivent désormais des cours sur ordinateur plutôt qu’à l’école, des personnes qui pensaient vivre confortablement attendent désormais désespérément une aide gouvernementale pour les aider à joindre les deux bouts, et le scepticisme antigouvernemental croissant qui a marqué ces dernières années s’est encore accentué.

    Qu’importe la durée qu’il faudra pour vaincre le COVID-19, l’humanité l’emportera certainement après que la Chine aura montré au monde que c’est effectivement possible – pourvu que chacun fasse sa part de sacrifices pour le bien commun, mais beaucoup de ces changements d’urgence pourraient devenir la nouvelle norme.

    On peut comprendre que les gens deviennent réticents à avoir autant de contacts sociaux qu’auparavant, d’où la raison pour laquelle l’apprentissage en ligne pourrait devenir la norme. Ceux qui peuvent travailler à domicile continueront probablement à le faire pour la plupart, et les sceptiques envers le gouvernement pourraient être pris plus au sérieux.

    Les ressortissants allemands ont été interdits de voyager pour les vacances. AFP

    Le « bon vieux temps » qui consistait à ce que chacun aille où il veut (surtout dans l’UE), à ne pas trop se soucier de l’emploi et, d’une manière générale, à faire confiance aux gouvernements pour faire respecter les droits constitutionnels à tout prix semble presque être un rêve lointain après tout ce qui s’est passé au cours de ces deux dernières semaines.

    On peut même dire que beaucoup sont nostalgiques de ces moments, appréciant enfin ce qu’ils auraient pu considérer auparavant comme acquis mais aussi peut-être en voyant les choses sous un jour nouveau comme étant beaucoup plus fragiles que dans leurs rêves les plus fous.

    L’ennemi invisible qu’est le COVID-19 a littéralement entraîné des changements plus visibles que l’ennemi semi-invisible du terrorisme qui était considéré comme le principal ennemi de l’Occident. Tout comme le 11 septembre a transformé l’essence de la société occidentale, les deux premières semaines de mars 2020 pourraient avoir un effet similaire.

    Tout s’est finalement calmé après ces terribles attaques terroristes, tout comme ce qui se passera avec cette épidémie virale. Cependant, il est naturel que les personnes les plus directement touchées dans les deux cas se souviennent de l’histoire en termes d’« avant et après » ces événements.

    Certes, les changements sociaux resteront toujours flexibles dans une certaine mesure, mais il restera à voir quelle sera la profondeur des changements structurels dans les domaines économique et politique.

    La nationalisation des hôpitaux et des établissements de santé en Espagne, ainsi que la possibilité tout à fait réelle de répéter ce modèle ailleurs en Occident, pourraient complètement transformer l’économie occidentale, sans parler des programmes de soutien gouvernementaux de plusieurs milliards de dollars (« renflouements ») qui sont en cours de discussion entre les citoyens pour les industries clés.

    Sur le plan politique, il est encore trop tôt pour dire quels seront les changements, mais il est incontestable que le processus démocratique a été perturbé, au grand dam de quelques personnes qui ne comprennent pas la nécessité de ces mesures d’endiguement d’urgence ou qui craignent sincèrement que leurs gouvernements ne profitent du précédent qu’elles viennent de créer.

    Quoi qu’il en soit, on peut conclure que COVID-19 pourrait changer fondamentalement la société occidentale de manière très radicale.

    Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

    Le Saker francophone

    Tags : coronavirus, covid19, pandémie,

  • La RDC et la Zambie décident de résoudre pacifiquement leur conflit frontalier

    Des militaires zambiens ont investi, depuis plusieurs jours, le village Kibanwa (est de la RDC et frontalier avec la Zambie), y implantant le drapeau zambien.

    La RDC et la Zambie ont décidé mercredi 25 mars de résoudre de façon pacifique, le conflit qui les oppose au niveau de leur frontière, ont rapporté des médias congolais.

    Cette résolution a été au centre de l’audience que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a accordée à la cité de l’Union africaine à une délégation de la Zambie conduite par son ministre des Affaires étrangères, Joseph Malanji, précise la radio de l’ONU en RDC, Radio Okapi.

    La RDC et la Zambie se disputent le village de Kibanwa, non loin de Moliro, rappelle la même source.

    Moliro est une commune située à l’est de la République démocratique du Congo, à côté du lac Tanganyika, à la frontière avec la Zambie.

    Le ministre congolais de la Défense nationale, Aimé Ngoie Mukena, a fait savoir que des instructions précises ont été données aux chefs d’Etats-majors de deux pays. Ces derniers devraient, à leur tour, charger leurs commandements de terrain de sorte que la population rentre en ordre dans la zone et que chacun puisse vaquer à ses occupations, précise la radio onusienne.

    D’après lui, il faut mettre des bornes à la frontière entre la RDC et la Zambie pour éviter tout incident, rapporte la même source.

    Cette réunion s’est tenue en présence de la ministre d’État congolaise aux Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, du chef d’état-major général des FARDC, général Célestin Mbala, et du chef de la maison militaire du chef de l’État, Augustin Mamba, précise encore Radio Okapi.

    La localité de Moliro, située à 350 Kilomètres au sud-est de Moba, dans la province du Tanganyika, s’est vidée de ses habitants depuis le 13 mars, note le même média, ajoutant que selon des témoins sur place « cette situation était due à l’invasion de l’armée zambienne après des incidents survenus à la frontière de deux pays au village de Kibanwa ».

    Des affrontements avaient également opposé les forces navales des deux pays lorsque des militaires zambiens ont investi le village Kibanwa, y implantant le drapeau zambien.

    Selon des sources locales, les militaires zambiens étaient à la poursuite de pêcheurs congolais qui avaient violé les eaux territoriales zambiennes, faisant usage de filets prohibés. ANADOLOU

    Tags : RDC, Congo, Zambie, conflit frontalier,

  • Le tourisme sexuel, un autre phénomène social marocain

    Le Maroc est depuis plus d’une dizaine d’années déjà, une terre d’élection pour le tourisme sexuel. Certaines villes comme Marrakech, Casablanca, Tanger ou Agadir sont un eldorado pour les touristes sexuels et pédophiles. Mais l’ampleur de ce fléau est bien plus grande : beaucoup de marocaines prostituées s’envolent vers les riches pays du Golf pour exercer leur métier. Quelle est l’histoire du tourisme sexuel marocain ? Quels sont les principaux bénéficiaires ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? Découvrons le Maroc de l’ombre.

    L’Afrique du Nord en général, mais en particulier le Maroc, est une destination incontournable pour quiconque désire passer une nuit à l’orientale, en compagnie d’une de ses nombreuses prostituées. Le tourisme sexuel est né à l’époque coloniale. En effet dans les années 1930 et 40, lorsqu’elle avait le statut de ville internationale, Tanger était connue pour être une destination très prisée par les français et les espagnoles. Au lendemain de l’indépendance du Maroc, et à partir des années 60, ce sont surtout les touristes sexuels espagnols qui continuent de fréquenter Tanger. Ces touristes traversaient le Détroit pour venir s’offrir les charmes d’une population parfois très jeune (certaines filles ont à peine 10 ans !). Mais, à l’époque, ce phénomène restait marginal, et était perçu comme un véritable tabou. Il faudra attendre les années 70 et surtout, les années 80 pour qu’il prenne de l’ampleur. Marrakech, Casablanca et Agadir deviennent les pôles d’attraction préférés des allemands, français et scandinaves.

    Il est vrai que c’est pendant les années 1980 que la mauvaise réputation des Marocaines s’est établie. Mais la réputation des Marocaines ne se répand pas qu’en Europe. Les Moyen-orientaux, qui avaient pour coutume de faire débauche au Liban et en Egypte, se sont détournés de ces régions secouées par la guerre civile libanaise et celle d’octobre 1973 pour se diriger vers le Maroc, au climat politique relativement stable, mais en pleine crise économique et à la veille du Plan d’ajustement structurel. Dans ce contexte rigide, les pétrodollars ont représenté une « bouée de sauvetage » pour le royaume, qui a donc gracieusement ouvert ses portes aux Saoudiens et aux koweïtiens les plus vicelards. “Le tapis rouge a été déroulé pour ces Moyen-orientaux qui payaient nos fonctionnaires. Des pères se sont transformés en maquereaux et certaines femmes ont offert leur ‘savoir-faire’. C’est ainsi que de nombreuses familles pauvres se sont enrichies avec ‘Flouss Sa3oud’”, témoigne Harakat.

    Le temps a fait que beaucoup parmi ces touristes du Golfe, s’installent de façon définitive au Maroc, où ils fondent des familles avec femmes et enfants. Au début des années 90, après l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, des jeunes Algériens débarquent par milliers pour épancher leurs frustrations dans les bordels miteux de certaines villes du moyen Atlas comme Azrou, Imouzzar, El Hajeb et Khénifra.

    Les Algériens cessent de venir au Maroc à partir 1994, mais une autre forme de tourisme sexuel né. Malgré le fait que Marrakech, Casablanca et Agadir restent de véritables paradis sexuels, beaucoup de prostituées marocaines migrent vers les pays du Golf pour exercer leur métier, le plus souvent dans le luxe.

    Meriem a 27 ans et est consultante dans le secteur des télécoms à Dubaï, elle a souvent dû faire face aux préjugés, liés à son origine. « Ah, vous êtes Marocaine ? Vous savez ce que l’on dit sur vos femmes, elles sont belles mais très légères » . Malheureusement une remarque pareille reste assez polie par rapport à ce qu’elle entend quotidiennement depuis qu’elle vit aux Emirats arabes unis. Un nombre impressionnant de Khalijis ne se barricadent pas d’autant de politesses: pour certains, les Marocaines sont toutes des prostituées… alors que ce sont bien souvent les premiers clients.

    Hélas confrontées à un choix crucial, les autorités marocaines hésitent entre un verrouillage sécuritaire qui peut avoir pour conséquence la déroute des touristes, ou une attitude passive avec le risque de laisser la situation s’envenimer et se dégrader. Néanmoins, plusieurs associations ont vu le jour pour lutter contre le tourisme sexuel et la pédophilie. Parmi elles, l’association Touche pas à mon enfant, dirigée par Najat Anwar, est l’une des plus actives en matière de lutte contre la pédophilie. Il y’a quelques années, elle a été rejointe par l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH). Cependant, malgré les efforts de l’administration, la création en 1994 d’une police touristique, le jugement depuis 2001 pour des affaires de pédophilie et de prostitution de plus d’une centaine de touristes vacanciers ou de retraités occidentaux installés au Maroc, nous avons encore un long chemin à parcourir pour pouvoir désherber ce phénomène.

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    Tags : Maroc, tourisme sexuel, prostitution, pédophilie,

  • De Marrakech à Agadir, le tourisme sexuel se développe au Maroc

    Le royaume, qui voit débarquer depuis le tsunami en Asie d’anciens habitués de la Thaïlande, veut éviter des scandales publics. Un Français a été condamné dans une affaire de pédophilie

    A une journaliste marocaine qui voulait enquêter sur le sujet, la police a conseillé de changer de sujet. La réputation de Marrakech était en jeu. La réputation de la ville risquait d’être éclaboussée par une affaire de pédophilie embarrassante. Le silence l’a donc emporté. Hormis quelques lignes dans de rares journaux, la presse s’est tue.

    Pourtant, un homme est mort, probablement assassiné au mois de mai, deux autres sont sous les verrous, et des dizaines d’adolescents victimes de sévices sexuels ont été placés dans des établissements spécialisés.

    Tout a commencé par une dénonciation à la police. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Imad Aït Bich, est venu raconter à la mi-mars comment un Français, Hervé L. G., agent immobilier installé à Marrakech depuis plusieurs années, attirait à son domicile des enfants d’une quinzaine d’années à qui il faisait jouer des scènes érotiques devant une caméra. C’est un certain Moustapha qui jouait les rabatteurs. Pour attirer les adolescents, tous issus du même quartier populaire, il leur offrait de menus cadeaux, un peu d’argent ou quelques friandises. Une fois gagnée leur confiance, il les amenait au domicile d’Hervé.

    En avril, pendant près de deux semaines, des policiers ont surveillé le domicile du Français. Ils ont recueilli les premiers témoignages, puis sont intervenus, en flagrant délit : un garçon est chez Hervé et la caméra tourne.

    La police saisit à son domicile des dizaines de milliers de photos et de courts films enregistrés sur un ordinateur. On y voit la cinquantaine d’enfants recrutés à Marrakech, mais pas seulement. A la grande surprise des enquêteurs, les séquences mettent aussi en scène des adolescents d’origine asiatique et africaine. D’où viennent les images ? L’enquête n’a pas encore permis de l’établir.

    La justice a été aussi rapide que clémente à l’encontre du Français, condamné à quatre ans de prison tandis que son complice écopait de deux ans. « Ce n’est pas cher payé » , convient un enquêteur. Il est vrai qu’Hervé ­ qui a fait appel de la décision ­ a reconnu les faits tout en affirmant qu’il agissait seul, qu’il n’appartenait à aucun réseau organisé et que ses photos ne circulaient pas sur Internet.

    Est-ce vrai ? Un témoignage le contredit. Celui d’Imad, un jeune homme de 23 ans qui a alerté la police et fourni les coordonnées des victimes. Pour reprendre l’expression d’un policier, Imad, fines lunettes et regard intelligent, était « un homme de la nuit » . Il avait fait de la prison pour escroquerie. Il connaissait bien le Français et son associé. En même temps qu’il se tournait vers la police, Imad avait contacté Le Monde et fourni par écrit des renseignements détaillés. A l’en croire, Hervé était le chef d’un réseau de pédophilie auquel appartenaient des personnalités locales et des Européens installés à Marrakech. Il avait établi une liste de neuf noms.

    Que vaut son témoignage ? On ne le saura jamais. Le dimanche 22 mai, au terme d’une course poursuite dans la médina, Imad, talonné par quatre hommes qui le surveillaient, a été retrouvé pendu dans un hangar désaffecté. Pendu ou étranglé ? Un mois après le drame, la police n’a toujours pas transmis les conclusions de l’autopsie à son père, un enseignant. « Il y a eu une chasse à l’homme et mon fils a été poussé au suicide » , clame Aziz. « Imad a sans doute payé parce qu’il nous avait mis sur l’affaire de pédophilie » , ajoute un policier de Marrakech sous le couvert de l’anonymat.

    DES DIZAINES D’ENFANTS

    D’Imad, son père a conservé le journal qu’il tenait en prison un an auparavant. A la date du 20 septembre 2004, Imad écrivait : « J’ai rien fait de beau (…) et je me retrouve avec un tas de problèmes sur le dos mais, inch Allah, je vais tâcher de mettre au point un programme strict pour sauver ma vie. »

    Pour exceptionnelle que soit l’affaire, le détournement de dizaines de mineurs par un étranger n’étonne pas vraiment les habitants de Marrakech. Le tourisme sexuel se développe rapidement dans la ville ocre.

    Le tsunami de 2004 en Asie n’a fait qu’accélérer le phénomène : Marrakech a vu débarquer des habitués de la Thaïlande. « La police surveille les riads dans la vieille ville, mais elle ignore ce qui se passe dans les villas de la palmeraie louées une fortune » , lance une Française, Michèle, qui travaille dans une agence immobilière, très exigeante sur la qualité des locataires, insiste-t-elle. Les responsables municipaux sont conscients du phénomène. Le maire de la ville, Omar Jazouli, affirmait ainsi début mai : « Nous ne voulons pas que la ville devienne un rendez-vous de la débauche (…), qu’elle soit étiquetée comme une plaque tournante de la dépravation. »

    Le tourisme sexuel n’est pas l’apanage de Marrakech. Une autre affaire, de bien moindre ampleur puisqu’elle implique des femmes adultes, a éclaté ces dernières semaines à Agadir. Tout est parti de cédéroms de photos pornographiques vendus dans des boutiques de la cité balnéaire. Les dizaines de filles qui posaient étaient des habitantes d’Agadir. Elles ont déclaré à la police avoir été abusées par un Belge familier de la ville, qui leur promettait mariage et vie meilleure en Europe.

    Diffusées sur un site Internet, les photos, prises entre 2001 et 2004, ont été récupérées par des tiers avant d’être vendues sous le manteau. Le code pénal marocain réprimant la pornographie, même à caractère privé, douze femmes ont d’ores et déjà été condamnées à des peines de prison (jusqu’à un an). D’autres sont en fuite. D’autres encore attendent d’être fixées sur leur sort.

    Par Jean-Pierre Tuquoi (avec Jean-Pierre Stroobants à Bruxelles)

    Le Monde : 21 juin 2005

    Tags : Maroc, tourisme sexuel, prostitution, pédophilie,

  • Coronavirus: Macron doit débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Les hôpitaux sont sous pression maximale: le matériel manque cruellement, le personnel soignant est à bout. Alors que la crise du coronavirus frappe de plein fouet les hôpitaux, Macron débloque 45 milliards pour soutenir les entreprises et les multinationales et “sauver les emplois”.

    Macron met les multinationales sous perfusion pendant que les hôpitaux luttent contre le COVID-19 avec des moyens dérisoires: pour preuve, l’Etat d’urgence sanitaire ne prévoit aucun budget massif pour la santé.

    Les dernières prévisions des scientifiques qui conseillent directement l’Elysée font froid dans le dos : le COVID-19 pourrait causer entre 300 000 à 500 000 morts. Et qui lutte en première ligne en risquant leur santé pour éviter l’hécatombe? Les personnels soignants. L’hôpital a plus que jamais besoin de notre aide. Exigeons que Macron débloque un budget massif et pérenne pour venir en aide aux hôpitaux face au coronavirus et aux futurs épidémies.

    Je demande à Macron de débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Les scientifiques n’avaient pourtant cesser de nous prévenir: l’arrivée de la prochaine pandémie n’était qu’une question de temps. Nous y sommes. Et les hôpitaux manquent cruellement de lits et d’équipements nécessaires pour faire face à cette catastrophe sanitaire.

    Pourtant, pas un mot sur le renflouement des hôpitaux dans la loi de finances rectificative qui vient d’être adoptée et qui va débloquer 45 milliards d’euros pour les multinationales. Mais où sont les milliards destinés aux hôpitaux?

    Macron n’a eu de cesse de le répéter durant son discours que « nous sommes en guerre ». Et bien, où sont les protections dont ont besoin nos soignants qui partent au front sans armes ? Pour pallier au manque de personnel, des étudiants en médecine et des médecins de ville sont même venus prêter main forte. Les cliniques privées ont promis 4000 lits afin de soulager les hôpitaux publics. Mais c’est loin de compenser les 18 000 lits supprimés dans les hôpitaux depuis 2013.

    Avec la progression de l’épidémie, les personnels hospitaliers ne pourront pas pour faire face à l’afflux de patients graves. Les mesures d’urgence ne suffiront pas, la vie de milliers de personnes est actuellement en danger face à cette situation. Les médecins se préparent tragiquement à trier les patients à sauver car le manque criant de moyens fait qu’il sera impossible de soigner tout le monde au moment du pic d’épidémie.

    Le pire pourrait être évité en débloquant des ressources, MAINTENANT. Où est le soutien du gouvernement pour celles et ceux qui combattent la maladie en première ligne?

    Dites à Macron de débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Depuis le début de l’ère Macron, le personnel des hôpitaux dénonce les coupes budgétaires dans la santé. Les promesses du candidat Macron en matière de budget des hôpitaux n’ont jamais été tenues. Au contraire, il a accentué les économies. La vie des patients est mise en danger depuis des années par la logique marchande appliquée à la santé, la poursuite de la rentabilité à tout prix, la réduction du déficit, la mise en place du lean management au nom de la productivité. Cette logique d’économiser sur l’hôpital a abouti à la situation actuelle: l’hôpital n’a aucune marge pour parer à l’imprévu. Et encore moins une crise de l’ampleur du coronavirus.

    Macron affirme que les lois du marché ne devraient pas s’appliquer face à cette crise sans précédent. Mais au bout du compte, aucun budget massif et pérenne n’est prévu pour l’hôpital. Par contre pour sauver les entreprises et les multinationales, comme par magie, les milliards ne se sont pas faits attendre. En 2018, Macron répondait pourtant au personnel soignant lui expliquant la crise traversée par l’hôpital : “Y’a pas d’argent magique!”.

    Nous avons tous un rôle à jouer pour éviter la propagation du coronavirus. Celui de Macron est de soutenir les hôpitaux, “quoi qu’il en coûte”, littéralement. Le but est d’éviter des morts. Point.

    Macron doit mettre en place une politique publique concrète de soutien financier aux hôpitaux pour faire face à la crise sans précédent du coronavirus.

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    Tags : France, coronavirus, Emmanuel Macron, pandémie, hôpitaux, confinement, covid19,

  • Covid-19 : Les médecins cubains sont déjà déployés dans 37 pays

    Socialisme et communisme en Amérique Latine

    Samedi 21 Mars 2020

    Le ministère cubain de la Santé publique (Minsap) a indiqué que Cuba fournit une coopération médicale à 37 pays touchés par le nouveau coronavirus Covid-19 – traduction Nico Maury

    Selon le directeur de l’Unité centrale de collaboration médicale de la Minsap, le Dr Jorge Juan Delgado Bustillo, les coopérateurs de l’île sont en bonne santé. En outre, les missions ont pris des mesures de prévention et d’automédication.

    « A ce jour, aucun agent de santé n’est atteint du nouveau coronavirus dans nos brigades médicales à l’étranger », a-t-il déclaré.

    Cuba a envoyé cette semaine des brigades médicales au Nicaragua, au Venezuela, au Suriname et à Grenade pour affronter Covid-19. Ce samedi, une cinquantaine de professionnels de la santé cubains cubains arrivent en Lombardie, en Italie.

    Le directeur du Minsap a ajouté que Cuba, dans sa démonstration habituelle de fraternité et de solidarité avec les peuples du monde, est en mesure d’aider et de répondre aux demandes qui lui sont adressées.

    «Il y a un sentiment national de vouloir coopérer. Nous recevons des messages de volontaires prêts à aller n’importe où pour aider à faire face à cette situation sanitaire mondiale « , a-t-il déclaré.

    Nicolas Maury

    Telesur

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    Tags : Cuba, coronavirus, pandémie,

  • Libérez tous les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc

    Aujourd’hui, le Maroc comme d’autres pays vit une situation inédite, rythmée par le COVID-19. La situation que vivent le Maroc et le monde entier est d’une gravité sans précèdent. D’autant plus que la Maroc connait la défaillance de son système de santé depuis des années.

    Si la décision radicale de fermer les frontières terrestres et aériennes avec une trentaine de pays permet d’atténuer la propagation du virus, il serait nécessaire d’instaurer une mobilisation totale de nous tous, société civile, institutions, secteur public, secteur privé, associations et individus pour préserver la santé et la vie de nos concitoyens.

    L’ASDHOM salue la mobilisation de la société civile, des journalistes et des acteurs associatifs qui sensibilisent la population au respect des mesures préventives adéquates pour limiter la propagation du virus afin de sauver des vies.

    Au vu de la situation que traverse notre pays, l’ASDHOM alerte l’opinion nationale et internationale sur le risque sanitaire élevé au sein des prisons et son impact sur la situation des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc.

    La répétition des grèves de la faim, souvent longues et dont la derrière vient à peine de se terminer, entamées par les prisonniers politiques, a fait que leur état de santé se trouve fragilisé et ils courent donc un haut risque si le virus venait à se propager à l’intérieur des prisons. L’engorgement et la promiscuité étant des facteurs aggravants.

    L’ASDHOM, qui a toujours demandé la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion dont font partie les prisonniers du Hirak du Rif, considère que le moment difficile que traverse aujourd’hui l’humanité toute entière et le Maroc en particulier, peut être celui d’une détente démocratique qui met fin aux violations des droits humains et ouvre la voie à un État démocratique et respectueux des libertés.

    La situation actuelle confirme que les revendications du Hirak du Rif pour un hôpital, des écoles et des infrastructures étaient tout-à-fait légitimes.
    Face à ce défi sanitaire, le Maroc a besoin de la contribution de toutes les régions pour y faire face. Et la région du Rif constitue notamment une composante importante dans cet effort.

    Les prisonniers du Hirak du Rif, qui ont montré une grande capacité d’encadrement peuvent jouer un rôle important dans l’effort national pour faire face à la vague épidémique qui risque de frapper le Maroc durant les semaines à venir.

    Pour toutes ces raisons, l’ASDHOM demande la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion pour que le Maroc tout entier se mette debout afin de vaincre la pandémie et contribuer ensemble à la construction d’un nouveau pays des solidarités, des libertés et de démocratie.

    L’ASDHOM se joint aux recommandations de toutes les organisations de défense des droits humains au Maroc et notamment celles de l’Observatoire marocain des prisons pour que les autorités marocaines fassent preuve d’intelligence et de sérieux dans le traitement de ce dossier sans oublier un geste d’humanité envers nos frères et sœurs subsaharien-ne-s sur le sol marocain.

    Paris, le 22 mars 2020

    Le Bureau exécutif

    ASDHOM

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, coronavirus, pandémie, prisonniers politiques,

  • Coronavirus, deux méthodes : la Corée du Sud et la France

    par Leroux Jean-Paul

    C’est malheureusement, pour nous, confirmé par de nombreuses sources !
    C’est aussi ce que nous déclare une amie coréenne avec laquelle nous restons en contact et qui ne comprends pas ce qui se passe en Europe.

    Jean-Claude Eyraud <jceyraud@orange.fr> a écrit : Une analyse que l’on m’a transmise. De quoi réfléchir .</jceyraud@orange.fr>

    Quelques chiffres pour comparer deux stratégies radicalement différentes face au coronavirus, celles de la Corée du Sud et celle de la France.
    Corée du Sud :

    Population 51 709 098 habitants (source : korean statistival information service)

    Premier cas le 20 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars : 9037 soit 0,017 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars : 120 soit 0,0002 % de la population.

    Stratégie : masques systématiques, dépistage systématique et isolement des malades. Pas de confinement général de la population. Pas de conséquences économiques ni sociétales.

    France :

    Population 66 352 469 habitants au dernier recensement

    Premier cas le 27 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars 22302 soit 0,0336 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars 1100 soit 0,0016 % de la population.

    Stratégie : confinement général avec amendes et contrôles de plus en plus sévères pour les sorties. Masques déconseillés même si déplacements sauf pour les malades. Tests uniquement sur les malades graves. Les chiffres prouvent que notre stratégie est perdante plus les conséquences à venir : effondrement économique avec chômage massif, augmentation des
    impôts pour compenser les pertes et les aides, dépression de la population et futurs problèmes sociétaux divers.

    Cause de ce choix français : pénurie grave de masques (15 millions d’économies sous Hollande) et manque de tests donc crainte d’engorgement des hôpitaux en manque de lits et de respirateurs pour les cas graves.
    De plus, on fait des soucis aux seuls qui ont des solutions « de guerre » avec le traitement au la chloroquinine ( professeur Raoult Marseille).

    Pour info les Allemands ont 5 fois plus de respirateurs que nous par habitant.

    Je vous laisse conclure. « Gouverner c’est prévoir » de Gaulle

    Moi je vous dis qu’on nous prend vraiment pour ce que nous sommes majoritairement : des moutons décervelés et obéissants par peur. Nous sommes prêts pour la dictature.

    Nota bene : dernier confinement total en France : à Marseille pour l’épidémie de choléra de 1720 !


    retrouvez Ensemble 05
    son blog : http://jceyraud.blogspirit.com/
    son journal en ligne : http://www.alpternatives.org

    Tags : coronavirus, France, Chine, Corée du Sud, pandémie,