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  • Maroc leaks révèle comment la banque « attijariwafa » blanchit l’argent de la drogue et finance le terrorisme

    Les sous et les dessous du Makhzen commencent décidément à monter en surface et à être balancés sur la place publique.

    Le site MarocLeaks vient de révéler un nouveau scandale suite à la découverte par la police marseillaise, dans le sud-est de la France, d’un vaste réseau de blanchiment de la drogue produite au Maroc et vendue à travers le monde

    Et c’est Attijariwafa Bank, connue pour être la banque du roi Mohamed VI qui est prise en flagrant délit de dissimulation des fonds engrangés par le trafic de cannabis.

    De fait, l’implication «personnelle» du monarque dans ces «activités criminelles», est clairement établie selon MarocLeaks.

    Tout a commencé quand, en juin 2015, des douaniers français découvrent dans une bourgade du Vaucluse, la somme rondelette de 300 000 euros en espèces à l’intérieur d’un véhicule

    L’affaire est confiée à des enquêteurs de Marseille, membres d’une section spécialisée dans la délinquance financière.

    En coopération avec leurs confrères de plusieurs pays d’Europe, un travail de fourmi permet de remonter la filière aux ramifications importantes et dont le quartier général se situerait au «sommet de l’Etat marocain».

    On y apprend ainsi, de la bouche de Xavier Tarabeux, qui représente le ministère public, cité par l’AFP, qu’une somme faramineuse de 400 millions d’euros a été blanchie durant ces quatre dernières années (2005-2019) et qu’une partie aurait transité par la France où Attijariwafa Bank possède plusieurs agences

    Bien qu’une bonne partie de la presse française, copieusement arrosée par le makhzen ait évoqué une «Hawala (système traditionnel de paiement informel dans la culture arabe), les experts du domaine, eux, pointent la banque marocaine Attijariwafa Bank qui couvre un important flux financier, notamment en Afrique de l’Ouest qu’elle inonde de sa résine de cannabis.

    MarocLeaks précise en effet que les brigades anti terroristes ont repéré, dès l’année 2012, les «mécanismes frauduleux du financement de groupes terroristes proches du Makhzen tel le Mujao dont les mercenaires ont tenté d’infiltrer les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf en même temps qu’ils ont investi le nord du Mali avant de disparaître dans la nature»…En clair, la responsabilité du Makhzen dans le blanchiment de l’argent de la drogue et, pire encore, du financement des groupes armés terroristes pour travailler son agenda diplomatique (dans le dossier du Sahara occidental) n’est plus une simple vue de l’esprit

    Mais MarocLeaks s’attend à ce que le Makhzen sorte son chéquier pour offrir de gros sous pour s’acheter des responsables européens chargés de l’enquête, en les dissuadant de révéler les dessous de cette dangereuse affaire d’Etat

    Ceci, au moment où un coup de filet est lancé en France, en Belgique et aux Pays-Bas, où des dizaines de personnes liés aux narcotrafiquants sont arrêtés

    Tags : Maroc, Marocleaks, Attijari wafabank, Hawala, blanchiment,

  • Lobby marocain en France : « Maroc Leaks » lève le voile

    Le site Maroc Leaks, spécialisé dans le décryptage de l’actualité politique et économique du royaume du Maroc, vient de rendre publique une liste exhaustive de députés français à la solde de Rabat.

    Au nombre de 120, ces élus sont membres du Groupe d’amitié France-Maroc au sein de l’Assemblée nationale et sont pour la plupart, comme on peut le constater, issus du parti du président Macron, Les Républicains en Marche, majoritaire au Parlement, suivi du parti de droite, La République, avec 24 députés. On y trouve plusieurs députés d’origine marocaine, comme Mustapha Laabid, Nadia Hai ou Saïd Ahamada, d’anciens militants socialistes, comme Jacques Maire, et des hommes d’affaires à l’image d’Olivier Dassault.

    Cette présence massive de lobbyistes français pro-marocains au sein de ce parti de création récente illustre l’ampleur de la compromission d’une large partie de la classe politique française avec un régime corrompu et corrupteur. Elle confirme aussi l’entrée en masse des militants du Parti socialiste (PS) dans le parti du Président, après la débâcle de ce dernier à la dernière élection présidentielle. Les socialistes français étaient réputés très engagés dans le lobbying pro-marocain. Les anciens ministres de la Culture, Fréderic Mitterrand et Jack Lang, étaient les figures les plus connues.

    À la tête de l’Institut du monde arabe (IMA) depuis 2012, ce dernier continue à servir le royaume du Maroc avec un zèle qui a fini par le discréditer. Avec des discours à l’emporte-pièce louant «les avancées démocratiques» du royaume alaouite et énumérant les raisons d’«une alliance stratégique» avec le Maroc, les politiques français achètent en réalité le silence des autorités marocaines sur les multiples scandales (pédophilie, homosexualité…) dont ils ont tous été un jour coupables dans les hôtels et autres riyadhs du royaume.

    Et c’est naturellement que les services de renseignements marocains, qui détiendraient des preuves compromettantes pour avoir filmé leurs séjours fastueux, les tiennent en chantage et leur imposent ainsi de promouvoir systématiquement l’image et les intérêts du Maroc dans l’Hexagone.

    Nous reviendrons plus en détail sur les articulations de ce lobby dévoilé dans les moindres détails par le journaliste marocain Omar Brousky, dans son livre La République de sa majesté. Jusqu’à la révélation sur la mise au point du plan mort-né « d’autonomie » élaboré dans le moindre détail dans le bureau du Mae français Dominique de Villepin à la demande de l’ex- président Chirac. Deux soutiens inconditionnels du Maroc. En retour le Makhzen les traitait royalement.

    M.B.

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    Tags : Maroc, Makhzen, lobby, France, Assemblée Nationale,

  • Le pétrole à moins de 30 dollars : Vive la crise si on se réveille enfin !

    «Albahrou ouara akoum oua al ‘adou amamakoum» (Paroles attribuées à Tarek Ibn Zyad lors de son arrivée en Espagne en 711)

    Ça y est! Ce que l’on craignait est arrivé, les prix du pétrole ont plongé à moins de 30 dollars (29,09 $ le baril le 15 janvier 2016 pour le Brent et 2,13 le million de BTU pour le gaz naturel coté au Nymex). Une nouvelle baisse des prix «ne peut être exclue», a déclaré Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank à Reuters Forum Global Oil. Il a averti que 25 $ le baril «est tout à fait possible, mais pas beaucoup plus bas que cela». La production américaine s’établissait à 9,227 millions de barils avec une quantité de raffinage de 16, 423 millions de barils/jour au 8/01/2016. (1)

    La différence étant importée ce qui amène interrogation: d’un côté, le Congrès autorise les Etats-Unis à exporter, de l’autre, ce pays importe 7,196 millions de baril/jour! La seule certitude est que les stocks de sécurité sont pleins à 482 millions de barils soit 60 jours d’importation et plus de 100 millions de barils/jour par rapport à la même période de 2015. Cela veut dire que la recommandation de l’AIE aux pays de l’Ocde leur permet indirectement de manipuler les prix et absorber des chocs en déstockant. Adam Smith et sa main invisible sont une vue de l’esprit à moins d’admettre qu’Adam Smith nous a bernés et qu’en fait il est manchot.

    Un chaos mondial

    Par ailleurs, les Bourses ne sont pas épargnées, il y a une sorte de sauve-qui-peut. «Depuis le début du mois en effet, lit-on dans un éditorial du journal Le Monde, les Bourses de Chine ont chuté de 20%, tandis que, à New York, Wall Street a reculé de plus de 8%. Cette baisse brutale est le reflet d’une triple crise – chinoise, pétrolière, américaine -, qui menace l’économie mondiale.(…) Le système[chinois] ne s’effondre pas, mais la deuxième économie du monde connaît des soubresauts dangereux pour ses partenaires. A commencer par la baisse du yuan. Pour l’instant, Pékin se bat contre les marchés pour freiner la dévaluation de sa devise – ses réserves monétaires ont fondu de plus de 100 milliards de dollars en décembre -, mais combien de temps sera-t-il possible de résister à la spéculation?» (2)

    Le baril de brut est passé sous les 30 dollars, en recul de plus de 15% depuis le début de l’année. Au plus bas depuis douze ans, il entraîne avec lui l’ensemble des matières premières. Pour mémoire, l’or noir s’échangeait encore à 115 dollars il y a dix-huit mois. N’en déplaise aux automobilistes, ce prix est beaucoup trop bas. Jusqu’à 70 dollars, un pétrole bon marché est favorable à la croissance mondiale. En deçà, il a des effets récessifs: les pays producteurs sont obligés de réduire leurs importations et leurs investissements, ils se trouvent exposés à de graves risques politiques et sociaux, tandis que les compagnies pétrolières sabrent dans les investissements. Ce double choc se répercute sur les Etats-Unis. Les entreprises sont chahutées en Bourse. Contre-choc pétrolier oblige, le secteur de l’énergie est en chute libre, et les faillites qui se multiplient affectent, par ricochet, les valeurs bancaires (…) Mais l’activité de l’industrie s’est contractée ces derniers mois, pour retomber à son plus bas niveau depuis 2009, et la consommation marque des signes d’essoufflement. Bref, l’Amérique freine dangereusement, alors que la Réserve fédérale vient tout juste de remonter ses taux d’intérêt après des années d’argent facile.»(2)

    Comment les prix du pétrole pourraient augmenter?

    Les rentiers de l’Opep ne savent pas que la perte occasionnée par un dumping qui met les prix au plancher est de loin plus importante qu’une réduction de quota. Un petit calcul montre qu’une réduction de 10% de la production de l’Opep soit 3,1 millions de barils à répartir d’une façon équilibrée en réduisant la part de l’Arabie saoudite qui a pris les quotas de l’Iran du fait des sanctions et de l’Irak, permettrait de faire remonter les prix jusqu’à 60, voire 70 $. Les pays industrialisés, notamment pétroliers, américains ne verraient pas cela d’un mauvais œil. Pour l’Algérie passer de 1 million de barils/j à 30 dollars, voire moins à 800.000 barils /jour à 60 dollars le gain est évident. Mais qui va faire entendre raison aux rentiers du Golfe? Seule alors une injonction américaine leur fera entendre raison. Cela ne se fera pas car les Américains ont pour objectif de terrasser économiquement la Russie. Les producteurs américains ont des moyens de rebondir le moment venu.

    L’équation iranienne

    Nous savons que l’Opep est à la fois clouée au sol par les problèmes de parts de marché imposées par les Saoudiens, mais aussi par la rivalité entre ces deux pays. Alors que le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite continue, un renforcement des liens entre les acteurs improbables pourrait être en cours.Israël et l’Arabie saoudite ont trouvé un terrain d’entente dans leurs efforts pour combattre l’influence iranienne dans la région, selon le Wall Street Journal. Alors que ces deux pays n’ont pas de relations diplomatiques formelles.

    Les sanctions internationales contre l’Iran ont été levées. Selon l’Aiea Téhéran a respecté ses engagements. C’est un bon jour pour le peuple iranien puisque les sanctions vont être levées», a déclaré Mohammad Javad Zarif, cité par l’agence de presse Isna. Téhéran va revenir en force sur le marché pétrolier. «Elle va cibler l’Inde, et envisage d’augmenter les exportations de 500.000 barils par jour (bpj). L’Iran dispose de 22 très grands transporteurs de brut (Tgtb) flottant au large de ses côtes, avec 13 entièrement ou presque entièrement.» (3)

    Les énergies propres: Embellie durable

    Dans toutes ces incertitudes, le développement des énergies renouvelables ne connaît pas de ralentissement, au contraire! 2015 a été une bonne année pour l’installation de capacité d’énergie renouvelable, avec 64GW pour l’éolien et 57GW pour l’énergie solaire photovoltaïque soit une augmentation de près de 30% par rapport à 2014. Les investissements dans l’énergie propre ont bondi en Chine, en Afrique, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Inde en 2015. Les investissements ont atteint 328.9milliards de $, en hausse de 4% par rapport à 2 014. Parmi les pays émergents citons le Mexique (4,2 milliards $, en hausse de 114%), le Chili (3,5 milliards $, en hausse de 157%), l’Afrique du Sud (4,5 milliards $, en hausse de 329%) et le Maroc (2 milliards $, partant de zéro en 2014). Ceci est dû à la baisse du coût de l’énergie solaire photovoltaïque, ce qui signifie que plus de capacité pourrait être installée pour le même prix. Au cours des 18 mois à la fin de 2015, le prix du Brent a plongé de 67% à partir de 112,36 $ à 37,28 $ le baril. Le gaz naturel aux États-Unis a chuté de 48% sur l’indice Henry Hub de 4,42 $ à 2,31 $ par million de British Thermal Units.» (4)

    « Michael Liebreich, président du conseil consultatif à Bloomberg New Energy Finance, a déclaré: «Ces chiffres sont une riposte magnifique à tous ceux qui attendaient l’investissement de l’énergie propre à caler sur la chute des prix du pétrole et du gaz. «Le vent et l’énergie solaire sont actuellement adoptées dans de nombreux pays en développement comme une partie naturelle et importante du mix de production: le plus grand financement dans l’éolien terrestre était pour 1.6GW Nafin Mexique, $ 2,2 milliards environ. Le solaire thermique ou CSP développé par NOORo au Maroc, à 350 MW de 1,8 milliard $.»(4)

    «La Chine a de nouveau été de loin le plus grand investisseur dans les énergies propres en 2015, augmentant sa domination de 17% à 110.5 milliards $. Les États-Unis ont investi 56 milliards $, en hausse de 8% sur l’année précédente L’Europe vit de nouveau la baisse des investissements en 2015, à 58.5 milliards $, en baisse de 18% sur 2014 et son chiffre le plus faible depuis 2006. Le Royaume-Uni est de loin le marché le plus fort, avec des investissements en hausse de 24% à 23.4 milliards de $. L’Allemagne a investi 10,6 milliards $, la France a connu encore une plus grande chute de l’investissement, de 53% à 2,9 milliards $. L’Afrique et le Moyen-Orient sont deux régions avec un grand potentiel pour l’énergie propre, compte tenu de leurs populations croissantes, ressources solaires et éoliennes abondantes. En 2015, ces régions combinées ont vu l’investissement de 13,4 milliards $, en hausse de 54% sur l’année précédente.» (4)

    Qu’en est-il du gaz de schiste?

    Plombée par des prix du pétrole bas, l’industrie des gaz de schiste a mangé son pain blanc. Il semble que de graves problèmes commencent à être visibles, à la gabegie d’eau douce utilisée, aux centaines de produits chimiques ajoutés, au non-traitement correct des eaux récupérées avec toutes les conséquences en termes de nuisances et de détérioration de la santé, il faut ajouter un phénomène dangereux celui des tremblements de terre. Une publication récente montre le sort peu enviable des habitants de l’Oklahoma: «Pour les habitants de l’Oklahoma, c’est presque devenu une routine. La terre tremble régulièrement. Le 6 janvier, deux séismes d’une magnitude de 4,7 et 4,8 ont secoué la région septentrionale de cet Etat du centre des Etats-Unis. En 2015, l’Oklahoma a recensé plus de 900 tremblements de terre d’une magnitude proche de 3, soit deux et demi par jour. Pour 2016, les prédictions ne sont pas meilleures ».(5)

    « Selon le National Earthquake Information Center de Golden, dans le Colorado, la barre des mille séismes devrait être franchie. La région centrale du pays n’avait enregistré que 21 séismes de magnitude 3 et plus entre 1973 et 2008. L’Oklahoma n’est pas le seul Etat touché par des séismes induits par l’activité pétrolière et gazière. La Californie, le Dakota du Nord ainsi que le Texas connaissent le même type de phénomène. Dans certaines régions du Texas, des pétitions demandant l’arrêt du ‘fracking » ont été signées.» (5)

    Outre ces anomalies, les gens ont du méthane et autres produits toxiques dans leurs eaux. Ils ont même mis en place des systèmes de ravitaillement en eau potable parce qu’ils développaient des maladies à force de consommer celle du robinet.

    Que devons-nous faire dans le pays?

    70% de la consommation énergétique nationale sont consacrés aux ménages, au transport et autres consommations sans production de valeur ajoutée, et seulement 30% dans l’industrie, cette tendance va dangereusement perdurer à moins d’une politique énergétique destinée à la réduire, à diversifier sa nature. Cela ne peut pas se faire sans une vision d’ensemble et la transition énergétique n’est pas de la responsabilité unique du ministère de l’Energie, mais de tous les autres secteurs. Nous devons aller vers le développement durable en mettant à profit d’une façon rationnelle les ressources de la rente pétrolière et gazière pour mettre en oeuvre la transition énergétique du pays.

    Cette transition énergétique, qui nécessite l’adhésion de la société entière pour sa réussite, doit aussi se traduire par une sobriété énergétique et une utilisation pondérée des énergies fossiles». L’objectif étant de sortir définitivement de la rente d’une façon intelligente et, en même temps, laisser un viatique aux générations futures. En un mot, l’économie algérienne ne doit pas lier son avenir aux convulsions erratiques d’un baril de pétrole. Pour les experts, la réalisation de cette transition énergétique, une sorte de «plan Marshall», est nécessaire, englobant un modèle de consommation allant jusqu’à 2050.

    Ce «plan Marshall» doit également revoir la question du soutien aux prix de l’énergie, qui est anormal car profitant aussi aux classes aisées. Les économies d’énergie, qui vont mettre fin à une consommation débridée, ne peuvent être opérationnelles que si un juste prix est pratiqué, Savons-nous que le prix du gaz naturel est facturé en Algérie 20 fois moins cher que son prix à l’international et que celui du gasoil est facturé 5 fois moins cher que dans les pays voisins?

    La transition énergétique vers le Développement humain durable (il faut s’efforcer de ne laisser personne sur le bord de la route) que nous appelons de nos voeux doit aussi tenir compte de plusieurs paramètres, un large recours aux énergies renouvelables, la protection de l’environnement et surtout la rationalité dans la consommation. Il faut savoir en effet, que notre plus grand gisement d’énergie est celui des économies d’énergies évalué entre 10 et 20%. Cela veut dire que près de 5 à 10 millions de tonnes pourraient être épargnées et laissées aux générations futures.

    Le solaire et l’éolien sont largement rentables dans tous les pays sauf, curieusement dit-on en Algérie! Pourquoi? Est-ce que la main-d’oeuvre est chère? Alors qu’elle est au moins trois fois moins chère! Est-ce que parce que le gisement solaire n’est pas assez incitatif, alors que l’on sait qu’il est presque trois fois plus important que celui de l’Allemagne en intensité et dix fois en surface! Est-ce que parce que nous n’avons pas de matière première (le silicium, alors qu’on nous annonce la découverte d’ un gisement de 6 millions de tonnes). Est-ce que parce que nous n’avons pas les compétences? Nous produisons bon an mal an 150 000 diplômés! Que font-ils sinon verser dans l’informel! Est-ce qu’il n’y a pas d’entreprises qui s’y sont lancées dans le solaire malgré toutes les entraves bureaucratiques? non, rien de tout cela!

    La raison est que les pouvoirs publics sans vision d’ensemble qui toucherait tout les départements ministériels,- c’est cela la transition énergétique vers le Développement humain durable que nous appelons de nos voeux – veulent tout faire et ne laissent pas l’initiative aux entreprises privées de se lancer moyennant des dispositifs d’accompagnement dans la production de panneaux solaires et de participation à cette stratégie d’ensemble dans le cadre d’une transition énergétique à expliquer aux citoyens et faire en sorte que chacun prenne sa part de responsabilité.

    Une utopie mobilisatrice serait de décider dans les faits, pas dans le verbe, du développement du Sahara (un véritable Snat); Création de villes nouvelles adossées à des périmètres développés pour l’agroalimentaire avec la disponibilité d’eau d’électricité renouvelables. Si seulement 10% des 300.000 logements étaient dédiées aux villes nouvelles, ce sera une sorte de conquête intelligente du Sud. Plus globalement s’il est demandé aux citoyens de rationaliser leurs dépenses, notamment d’énergie, d’eau, alimentaires, ils le feront quand ils auront acquis la certitude qu’il y a une stratégie d’ensemble qui touche les faibles comme les puissants à des degrés divers.

    Le citoyen lambda est prêt à faire des sacrifices si le fardeau de ces mesures d’ajustement est réparti d’une façon appropriée. A commencer par le train de vie de l’Etat qui peut et qui doit être réduit d’au moins 20%. Une mesure spectaculaire serait par exemple que la flotte de véhicules de l’administration se mette au sirghaz, que les véhicules importés possèdent la double carburation (avec le sirghaz) et que les dépenses de prestige sans valeurs ajoutées soient supprimées. Vive la crise si elle nous permet de nous réveiller ! Ce plan Marshall est encore finançable. «Albahrou ouara akoum oua al adou amamakoum» se serait exclamé Tarik Ibn Zyad lors de son arrivée en Espagne en 711. Mutatis Mutandis nous sommes dans la même situation. Le moment est venu de donner une utopie mobilisatrice à cette jeunesse en panne d’espérance.

    1. http://oilprice.com/newsletters/free/opintel15012016

    2. Le retour des tempêtes financières. Le Monde du 17 janvier 2016

    3. http://www.reuters.com/article/us-iran-oil-exports-idUSKCN0UT098

    4. http://about.bnef.com/press-releases/clean-energy-defies-fossil-fuel-price-crash-to-attract-record-329bn-global-investment-in-2015/

    5.Stéphane Bussard http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/15/dans-l-oklahoma-le-gaz-de-schiste-provoque-des-seismes-arepetition_4847904_3244.html#l51Fs3YAXOSKZbwO.99

    Article de référence : http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/233549-il-faut-un-plan-marshall-du-developpement-durable.html

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique enp-edu.dz

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    Tags : Algérie, pétrole, prix,

  • Algérie : Faut-il suspendre le Hirak ?

    Faut-il ou non suspendre le Hirak pour réduire le risque de contamination au coronavirus ? Loin des vœux des tenants du pouvoir, le débat est officiellement lancé parmi les acteurs du mouvement populaire. Sur les réseaux sociaux, l’idée est déjà largement discutée.

    « Nous devons prendre au sérieux la menace », «c’est une situation d’urgence sanitaire », « suspendre les marches est aussi un geste révolutionnaire »… tels sont, entre autres les arguments avancés par les partisans d’une « halte sanitaire ». Il semblerait que la propagation rapide du virus et l’enregistrement de plus d’une vingtaine de cas confirmés de personnes atteintes de cette maladie (48 cas et 4 décès), a fini par donner à réfléchir à de nombreux hirakistes.

    Et des voix commencent à s’élever pour appeler les citoyens à la raison. Conscients de la gravité de la situation et sans tomber dans le même alarmisme, des personnalités connues pour leur adhésion totale aux revendications du mouvement populaire s’expriment en faveur de cette suggestion.

    Le vice-président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Saïd Salhi, s’exprime dans ce sens. «L’appel à la suspension des manifestations peut être une initiative révolutionnaire. Au lieu de l’appel à remplir les rues, le Hirak peut demander de les vider et lancer une campagne nationale d’auto-organisation nationale et de sensibilisation pour faire face à la maladie », écrit-il sur sa page Facebook.

    « Je ne suis pas de ceux qui vont faire de la surenchère sur une question de santé publique et de sécurité nationale, la santé et la vie de nos concitoyens n’a pas de prix. Oui, il faut prendre au sérieux la menace du Corona. Mais encore une fois, la première responsabilité incombe au pouvoir qui se doit de mobiliser le pays, tout le pays dans la sérénité et la solidarité, mettre en place un plan national de prévention, de lutte contre le Corona, un plan qui ne concerne pas seulement le Hirak, mais tous les aspects de la vie de tous les jours, tous les espaces publics (marchés, transports, lieux de cultes, cafés, places publiques…) », ajoute-t-il.

    « La suspension temporaire s’impose » L’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi enchaîne, pour sa part, dans le même sens. « L’Algérie connait une situation d’urgence sanitaire imposée par la dangerosité du coronavirus, la précarité de notre système de santé et le non suivi des mesures préventives nécessaires qu’on observe dans les autres pays », précise-t-il.

    De ce fait, dit-il, « la suspension temporaire des manifestations s’impose comme un devoir national pour préserver la santé publique, et ne constitue nullement une atteinte au droit du citoyen à se déplacer et à manifester pacifiquement pour porter ses revendications légitimes de justice et de liberté, dans des conditions sanitaires sûres ».

    Les appels, dans ce sens, se sont multipliés depuis samedi dernier. « Le Hirak veut une vie meilleure pour les Algériens. La vie meilleure impose aujourd’hui la suspension momentanée du Hirak et la prise de mesures de prévention pour préserver la vie des gens. Le pouvoir est aussi appelé à prendre des mesures préventives, à libérer les détenus du Hirak et à cesser de les harceler », estime pour sa part, le journaliste Hafid Darradji.

    Le célèbre chercheur algérien, Nourredine Melikchi appelle, lui aussi, à suspendre les marches. Certains internautes appellent aussi les manifestants à éviter « au Hirak une nouvelle accusation d’être à l’origine d’une catastrophe sanitaire ».

    Jusqu’à présent, le débat est contradictoire. Des internautes estiment que « les transports et les espaces publics ne sont pas fermés et ils accueillent des foules nombreuses ». « Pourquoi se focaliser uniquement sur le Hirak ? C’est une ruse », commentent des facebookers.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 16 mars 2020

    Tags : Algérie, Hirak, coronavirus, contagion, manifestations,

  • Algérie : Sellal, Khelil, Bouterfa, Tamazirt, Temmar, Benmeradi bientôt devant les juges

    Sellal, Khelil, Bouterfa, Tamazirt, Temmar, Benmeradi bientôt devant les juges : Les scandales BRC, Sonatrach, SNC Lavalin et Batigec remontent à la surface

    Les dossiers de six nouvelles affaires de corruption impliquant notamment d’anciens ministres jouissant du privilège de juridiction, à l’instar de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal et des anciens ministres de l’Energie et de la Poste et des télécommunications, respectivement Chakib Khelil et Imane-Houda Feraoun, ont été transmis aux conseillers instructeurs près la Cour suprême, a indiqué hier le Procureur général près ladite juridiction dans un communiqué.

    « Dans le cadre du traitement des affaires de corruption, des dossiers ayant fait l’objet d’ordonnances d’incompétence ratione personae ont été transmis par la Cour de justice d’Alger à la Cour suprême, car impliquant des personnes jouissant du privilège de juridiction. Les dossiers ont été transmis aux conseillers instructeurs », précise-t-on de même source.

    La première affaire concerne la société « SNC LAVALIN » dans laquelle Khelil Chakib Mohamed, ancien ministre de l’Energie et des mines, Bouterfa Noureddine, PDG de la Sonelgaz, un ancien ministre et d’autres co-accusés » poursuivis pour « acceptation, de façon directe ou indirecte, d’indus avantages et leur octroi à autrui pour services rendus lors de l’exercice de leurs fonctions » et « octroi volontaire à autrui de privilèges injustifiés lors de la conclusion de contrats, d’accords, de marchés et d’avenants, contraires aux dispositions législatives et règlementaires, à l’occasion de la préparation et de l’entame de négociations pour la conclusion et l’exécution de marchés publics et de contrats au nom de l’Etat et des institutions publiques économiques ».

    Plusieurs charges ont été retenues à l’encontre des accusés, dont « dilapidation de deniers publics, exploitation de l’influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges, abus de fonction volontaire pour l’obtention d’indus avantage, perception directe ou indirecte de bénéfices des contrats, des appels d’offres et de marchés conclus par la société qu’il gère ou dirige ». Il s’agit aussi de charges de « blanchiment de fonds et de revenus criminels issus de la corruption » et « transfert de biens et de fonds issus de revenus criminels dans le but d’en dissimuler l’origine illicite, et acquisition et possession de biens et de fonds issus de revenus criminels ».

    La deuxième affaire concerne la société « Batigec » dans laquelle « Temmar Hamid, ancien ministre des Participations et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, directeur général du Domaine national et d’autres co-accusés », sont poursuivis pour « conclusion de contrats contraires aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur en vue d’accorder d’indus avantages à autrui, dilapidation de derniers publics et leur utilisation illicite à son profit ou au profit d’autrui ou d’une autre entité, exonération ou abattement illégal d’impôts et taxes , abus de fonction et négligence manifeste entrainant la perte de deniers publics ».

    Impliquant « Khelil Chakib Mohamed, ancien ministre de l’Energie et des mines et d’autres co-accusés », la troisième affaire concerne la société « Brown and Root Condor (BRC) », a indiqué la même source, précisant que les charges retenues contre les accusés sont « la conclusion de contrats contraires aux dispositions législatives et réglementaires, détournement, dilapidation et usage illégal de deniers publics et bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents d’instances pour augmenter les prix, outre le bénéfice injustifié d’exonérations et d’abattements dans les taxes et impôts ».

    La quatrième affaire concerne le complexe de Corso, dans laquelle sont accusés « Tamazirt Djamila épouse Ikhtache ancienne ministre de l’Industrie et des Mines et d’autres co-accusés », pour « abus de pouvoir volontaire à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations, octroi d’avantages indus lors de la passation de marchés publics, dilapidation volontaire et détournement de deniers publics dans le cadre de l’exercice des fonctions, trafic d’influence, conflit d’intérêts, fausse déclaration des biens, blanchiment d’argent et de revenus criminels issus de la corruption ».

    La cinquième affaire concerne le dossier de Metidji Hocine Mansour, et dans laquelle sont accusés  » Sellal Abdelmalek, ancien Premier ministre, Rahiel Mustapha Karim, ancien ministre directeur du cabinet du Premier ministre et d’autres co-accusés », pour « octroi d’indus avantage à autrui, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, trafic d’influence et participation au financement occulte de la campagne électorale ».

    La sixième et dernière affaire est liée à Algérie Télécom (AT), dans laquelle sont accusés, Faraoun Houda-Imane, ex-ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, et d’autres co-accusés pour  » infractions aux dispositions législatives et réglementaires, par l’octroi d’indus avantages à autrui lors de la passation de marchés publics, dilapidation de deniers publics et abus de fonction ».

    K.B.

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    Tags : Algérie, Sellal, Khélil, Faraoun Houda-Imane, Tamazirt, Temmar, Benmeradi,

  • Sommes perçues indûment par ses deux journaux : l’ANEP enfonce Rabah Madjer et va déposer plainte

    L’ancienne gloire de l’équipe nationale de football, Rabah Madjer, vient d’être pris en flagrant délit d’hors jeu dans une affaire d’octroi illégal de publicité par l’ANEP à ses deux défunts journaux El Balagh et El Balagh Erriadhi édités par la SARL Bahia Presse à Oran.

    En effet, un article publié dimanche par notre confrère Le Soir d’Algérie révélé que la famille de l’ex-entraîneur national Rabah Madjer avait deux journaux : El Balagh et El Balagh Erriadhi et que ces deux publications continuaient de recevoir l’argent de la publicité de l’ANEP même après la cessation de parution de ces deux titres.

    L’enquête a montré selon le Soir, que l’ANEP a versé un montant d’environ 8 000 000,00 DA aux journaux de la famille Madjer.

    L’agence publique de publicité a confirmé aujourd’hui lundi ces versements indus via un communiqué en annonçant par ailleurs le dépôt d’une plainte auprès du tribunal compétent.

    On y apprend ainsi que le 2 février 2020, il avait été constaté que la Sarl Bahia Presse, conventionnée avec l’ANEP-URP Oran en date du 09/08/2016 pour ses deux journaux paraissant à l’Ouest du pays, avait procédé à la dissolution de son entreprise le 3/11/2019 sans aviser le contractant (ANEP-EPE/SPA) ».

    Suite à quoi la Direction générale dit avoir «suspendu sur-le-champ toute attribution d’encarts publicitaires auxdits journaux tout en informant la tutelle et les services concernés de cette situation illégale».

    L’ANEP relève que de «novembre 2019 à janvier 2020, durée où la SARL Bahia Presse était dissoute, le montant des insertions publicitaires pour ces deux supports s’élève comme suit:

    – « El Balagh »:

    Facture numéro 11 du 30/11/2019 : 1.345.295,00 DA/ TTC

    Facture numéro 12 du 31/12/2019 : 1.599.360,00 DA/TTC

    Facture numéro 01 du 31/01/2020 : 1.299.480,00 DA/TTC

    – « El Balagh Erriadhi »:

    Facture numéro 11 du 30/11/2019 : 1.245.335,00 DA/TTC

    Facture numéro 12 du 31/12/2019 : 1.416.100,00 DA/TTC

    Facture numéro 01 du 31/01/2020 : 1.299.480,00 DA/TTC

    Aussi, les factures d’octobre 2019 (« El Balagh », facture numéro 10 du 31/10/2019 : 1.516.060,00 DA/TTC et

    – « El Balagh Erriadhi », facture numéro 10 du 31/10/2019: 1.607.690,00 DA/TTC) de ladite Sarl ont été suspendues au vu d’un éventuel préjudice engendré avec les clients et ce, jusqu’à ce que la justice rende son verdict ».

    Par ailleurs, la Direction générale de l’ANEP affirme «qu’aucun paiement depuis octobre 2019 (soit la somme de 11 328 800,00 DA) n’a été effectué à ladite Sarl dissoute malgré moult réclamations de sa part », ajoutant que «les factures susmentionnées ont été bloquées».

    Autrement dit, l’agence ANEP confirme qu’elle à bel et bien versé environs 8.000.000.00 de dinars dans les comptes des deux journaux de Rabah Madjer et sa famille. Et au-delà de cette grave infraction dont se sont rendus coupables les gérants de la SARL Bahia Presse, il y a lieu de s’interroger sur l’incroyable passivité des responsables de l’ANEP qui n’ont pas jugé utile d’enquêter sur ces publications fantoches qu’elle arrosaient de publicité.

    Sans doute que cette affaire n’est que la face visible de l’iceberg. Pour Rabah Madjer, c’est un autre scabreuse affaire qui va ternir son image de marque après celle du fameux lot de terrain de prés de 3400 m2 dont il a bénéficié au niveau de la «Sablette» pour y construire un méga complexe «sportif et social» et qui sera sûrement remis au goût du jour.

    Algérie1, 17 mars 2020

    Tags : Algérie, Rabah Madjer, Sablette, ANEP,

  • Algérie / Procès Hamel : les révélations de l’ancien directeur des domaines de Tipaza

    Le procès de Abdelghani Hamel a repris ce samedi matin au tribunal de Sidi M’hamed. La journée a été consacrée à l’audition de Abdelghani Zaalane et Mohamed Boudiaf poursuivis en qualité d’anciens walis d’Oran dans cette affaire.

    L’ancien directeur des domaines de Tipaza a été lui aussi auditionné, mais contrairement aux deux anciens ministres qui ont nié tous les faits qui leurs sont reprochés, Ali Bouamriane a révélé à la Cour les «pressions terribles» qu’exercait à son encontre chef de sûreté de la wilaya de Tipaza pour aider «les enfants de Hamel à obtenir ce qu’ils voulaient».

    Ce dernier a également fait savoir que ces pressions étaient exercées pour que «les procédures d’octroie de deux terrains leurs soient accordés, mais j’ai refusé de signer les décisions car l’une de ces terres se trouvait dans une zone touristique et l’autre dans une zone agricole». Ali Bouamriane a également déclaré à la juge que des hommes d’affaires et d’anciens responsables de cette wilaya «multipliaient eux aussi les interventions pour l’obtention d’avantages».

    L’ancien ministre des travaux publics, Abdelghani Zaalane, a pour sa part reconnu avoir signé une décision d’octroie de deux terrains au profit de Chafik et Ameyar Hamel affirmant que leur «dossier était complet et légal». Mohamed Boudiaf, ancien ministre de la santé, a quand à lui nié avoir signé toute décision avantageant les enfants de Abdeghani Hamel.

    Tags : Algérie, Hamel, Zaalane,Chafik, Ameyar,

  • Projet de vaccin développé: Berlin s’insurge

    Le gouvernement allemand a accusé les États-Unis d’avoir tenté de s’approprier un projet de vaccin contre le coronavirus développé par un laboratoire allemand, et prévenu qu’il ferait tout pour qu’il soit développé en Europe. L’Allemagne « n’est pas à vendre », a protesté le ministre de l’Économie Peter Altmaier sur la chaîne de télévision publique ARD.

    Et son homologue de l’Intérieur Horst Seehofer a confirmé la véracité des informations publiées le même jour par le quotidien allemand Die Welt sur une tentative du Président américain Donald Trump de faire main basse sur un laboratoire allemand en lui proposant une très grosse somme d’argent. « Je peux juste dire que j’ai entendu aujourd’hui à plusieurs reprises de la part de membres du gouvernement que c’est exact », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Il a annoncé dans la foulée que le sujet serait abordé lundi par le « comité de crise » du gouvernement chargé de piloter la lutte contre l’épidémie de coronavirus, qui a touché à ce jour en Allemagne près de 5.000 personnes et fait 12 morts.

    Un laboratoire au cœur de la crise

    Au centre du bras de fer : le laboratoire allemand CureVac, situé à Tubingen dans le sud-ouest du pays. Il est un de ceux dans le monde qui travaillent sur un vaccin contre le Covid-19, en bénéficiant de subventions du gouvernement allemand. Il affirme être « à quelques mois » de pouvoir présenter un projet pour validation clinique. Selon le journal allemand, le Président américain, Donald Trump, essaie d’attirer à coups de millions de dollars des scientifiques allemands travaillant sur ce potentiel vaccin ou d’en obtenir l’exclusivité pour son pays en investissant dans l’entreprise. Ce vaccin serait alors « seulement pour les États-Unis », a affirmé au journal une source proche du gouvernement allemand.

    Un représentant gouvernemental américain, cité par l’AFP, a estimé que cette affaire était « grandement exagérée ». Parlant sous couvert de l’anonymat, il a indiqué que Washington avait parlé à plus de 25 laboratoires pharmaceutiques et assuré que « toute solution qui viendrait à être trouvée serait partagée avec le reste du monde ». La réalité est toutefois que le P.- DG de la société allemande a été personnellement invité par le Président américain le 3 mars à la Maison Blanche pour discuter d’ »un développement rapide d’un vaccin contre le coronavirus », selon un communiqué de ce laboratoire. La société CureVac a annoncé une semaine plus tard le départ surprise de ce PDG, sans donner de raison .C’est qu’entretemps la résistance s’est manifestement organisée côté allemand, et notamment au sein de l’entreprise concernée, face aux velléités américaines.

    La lutte contre le coronavirus est une tâche qui concerne l’humanité toute entière

    Le ministre allemand de l’Economie s’est ainsi félicité de la « décision formidable » de CureVac de refuser les avances américaines. Un responsable de l’entreprise, Franz- Werner Haas, a confirmé pour sa part l’intérêt deWashington mais a affirmé qu’il n’y avait pas eu d’ »offre d’achat ». Le président du parti libéral allemand (FDP), Christian Lindner, s’en est lui pris directement à Donald Trump. « En période électorale tous les moyens sont bons manifestement pour le président américain », soucieux de s’assurer la gloire du premier vaccin, a-t-il dit.

    « La lutte contre le coronavirus est une tâche qui concerne l’humanité toute entière, il n’y a pas de place pour l’égoïsme », a-t-il ajouté. « Il faut à tout prix empêcher la vente exclusive d’un éventuel vaccin aux États- Unis, il y a des limites au capitalisme », lui a fait écho un responsable du parti social-démocrate, membre de la coalition gouvernementale allemande, Karl Lauterbach. Berlin a jugé « très important de pouvoir produire des vaccins en Allemagne et en Europe », et prévenu qu’il pouvait mettre son veto à des projets d’investissement dans des entreprises nationales jugées stratégiques. « Le gouvernement a la possibilité d’examiner de près des acquisitions d’entreprises allemandes par des Etats étrangers, surtout s’il en va des intérêts de sécurité de l’Allemagne et de l’Europe », a averti le ministère de l’Économie.

    L’OMS prédit une accélération des décès dus au coronavirus en Europe

    L’Europe fera face à davantage de décès causés par le Covid-19 dans un proche avenir, a estimé le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tarik Jasarevic, y apportant ses explications. « La flambée des cas en Italie a pris plus de temps que dans les autres pays européens, c’est pourquoi la majorité des patients soit se rétabliront soit mourront. Dans d’autres Etats européens qui sont à un stade plus précoce de l’épidémie, le nombre de décès peut augmenter dans les prochains jours ou semaines », a-t-il déclaré. D’après M. Jasarevic, les experts de l’OMS ne sont pas encore en mesure de prédire quand adviendra le pic des infections en Italie. Néanmoins, plusieurs personnes décédées étaient tombées malades il y a deux ou trois semaines. Une forte augmentation de trois à des centaines de cas en quelques jours a limité la capacité de l’Italie à surveiller les contacts et à les isoler.

    « Le fait qu’un certain nombre de cas dans le nord de l’Italie n’avaient pas eu de relation épidémiologique claire est devenu un problème important. Ceux qui ont trouvé la mort à cause du Covid-19 avaient en moyenne été contaminés il y a deux ou trois semaines », a précisé le spécialiste. La barre des 2.000 décès dus au nouveau coronavirus en Europe a été franchie dimanche, portant le bilan à plus de 6.000 morts à travers le monde, où les confinements de populations et les fermetures de frontières se multiplient. L’Italie a fait état dimanche de 368 décès en l’espace de 24 heures, soit un chiffre largement supérieur à ce que la Chine annonçait quotidiennement, même au plus fort de l’épidémie.

    Le Midi Libre, 17 mars 2020

    Tags : coronavirus, vaccin, allemagne, Etats-Unis, USA, Organisation mondiale de la santé, OMS, Tarik Jasarevic,

  • L’avenir de l’Algérie est entre les mains de ses enfants

    Coronavirus : La vague emportera tout sur son passage

    La sixième puissance de la planète est entrée en confinement total. Emmanuel Macron sera le premier président de la cinquième République à prendre des mesures de restriction des libertés individuelles et collectives.

    Après, l’Italie et très bientôt l’Espagne, la France entre dans une zone inconnue où la démocratie n’aura certainement pas droit de cité. Cette réaction, que les observateurs ne qualifient pas de disproportionnée, vient confirmer l’urgence de la situation que traverse la planète.

    C’est en effet, sans précédent dans l’histoire de l’humanité qu’une pandémie mondiale qui provoque le confinement de pays entiers et la mise en berne de tous les principes démocratiques, n’était envisagée que dans les films d’anticipation. Personne n’imaginait un seul instant que la communauté internationale puisse en arriver à cet extrême. Il faut dire, au passage, que la pandémie est loin de connaître un reflux.

    D’autres pays de même importance, voire plus puissantes que la France en arriveront à prendre des décisions radicales dans l’espoir de contenir la progression du virus. Ce dernier qui met à mal tous les systèmes de santé des pays où il s’est déclaré, est en passe de provoquer un effondrement économique mondial.

    C’est dire qu’en cas d’échec, des mesures « anti-démocratiques » prises par l’Italie et la France, ainsi que d’autres pays dans un futur proche, c’est la grande question de la subsistance qui sera durement posée. Cela amènera les Etats à prendre des mesures plus dures et étalées dans le temps.

    Les sociétés mis sous des conditions aussi difficiles sauront-elles garder leur patience ? Ne verrons-nous pas des situations de passe droits, de signes de graves injustices, de favoritisme au profit de classe sociale ? En d’autres termes, l’humanité ne risque-t-elle pas de faire un saut dans le passé et connaître une régression historique ? Toutes ces questions que des scénaristes avaient imaginées ont toutes les chances de se produire en ce 21e siècle.

    Et l’Algérie dans tout cela, diriez-vous. Elle n’échappera pas à la vague qui est en passe de balayer tout sur son passage. Mais il reste une chance inouïe pour le pays d’éviter le cataclysme. Si chaque citoyen prend sur lui de réduire ses déplacements et veille à sa santé et à celle de ses proches, la vague n’emportera pas la Nation. C’est dire que l’avenir de l’Algérie est entre les mains de ses enfants.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 16 mars 2020

    Tags : Algérie, France, coronavirus, pandémie, épidémie,

  • Ephéméride/Maroc : Il y a 5 ans, Lalla Salma rentrait d’une visite en Côte d’Ivoire

    Il y a 5 ans, le 16 mars 2014 plus précisément, la princesse Lalla Salma rentrait au Maroc après un séjour de deux jours à Abidjan en qualité d’Invitée d’honneur du gala de bienfaisance organisée par la Fondation Children of Africa, dont la présidente est Mme Dominique Ouattara, l’épouse du président ivoirien.

    A cette occasion, la Princesse Lalla Salma, épouse du Roi Mohammed VI du Maroc et Présidente de la Fondation Lalla Salma pour la Prévention et Traitement des cancers, a pris le soin d’équiper le Service d’Oncologie ivoirien en matériel médical comme elle entreprendra des démarches auprès des professionnels pharmaceutiques marocains afin d’établir des conventions avec le ministère ivoirien de la Santé et de lutte contre le sida, permettant de bénéficier de tarifs préférentiels sur les médicaments.

    Aujourd’hui, les citoyens marocains se posent des questions sur le sort de leur princesse favorite disparue de la scène publique depuis plus de 2 ans. En effet, depuis décembre 2017, celle qui est désormais connue comme la « princesse fantôme » n’a plus été vue publiquement.

    Quelques semaines après sa disparition, elle a été la cible d’une virulente attaque de la part d’un blog proche du pouvoir qui l’a qualifiée de : « Arrogante », « dédaigneuse et méprisante », « colérique et agressif », ou bien « teintée d’un ego démesuré et d’un souci disproportionné pour l’apparence et l’image ».

    L’éclatement du conflit de l’Emir d’Abou Dhabi avec son épouse, la princesse Haya, sœur du roi de Jordanie, a poussé les autorités marocaines à simuler un voyage en Grèce de Lalla Salma avec son fils Moulay Hassan. L’absence de photos caractérisera toutes les prétendues apparitions de Salma Bennani, de son nom de jeune fille.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Fondation Lalla Salma-Prévention traitement cancers,