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  • Maroc : compte-rendu de mission à Addis Abeba

    Contexte : L’Afrique prépare le XXIII Sommet de l’Union Africaine tenu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Les autorités marocaines suspectent Mme Zuma de vouloir « offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi , que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains », selon une note confidentielle marocaine dont voici le contenu:
    SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014
    Le XXIIIe  Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.
    Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013,  la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.
    D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.
    Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.
    Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.
    Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.
    Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :
    1/Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales. 
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Ouali Tagma, Union Africaine, Dlamini Zuma, Chissano, 
  • Sahara Occidental : Rabat épinglé par le Département d’Etat

    Selon un Rapport du Département d’Etat Le Maroc continue à réprimer au Sahara occidental
    Le département d’Etat a, dans son «rapport 2019» publié mercredi soir, de nouveau réaffirmé que le statut du Sahara occidental reste à déterminer, rejetant toute prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire non autonome de l’ONU.
    Dans son rapport, le Département d’Etat a consacré un chapitre au Sahara occidental séparé de celui du Maroc, car, il s’agit bien d’un territoire dont le statut final reste à déterminer, maintenant ainsi sa position sur le territoire sahraoui. Il a affirmé et précisé une fois de plus que la souveraineté du territoire sahraoui reste à déterminer sans mentionner à aucun moment la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, inscrite par l’Onu en 1963 dans la liste des territoires non autonomes, donc éligible à un processus d’autodétermination.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, droits de l’homme, Département d’Etat,
  • L’encombrant Peter Pham muté vers le Sahel

    Après une année et demie de mandat exercé comme envoyé spécial des USA dans la Région des Grands Lacs, C’est désormais dans le SAHEL que Peter Pham va servir les intérêts de son pays. Son style peu diplomatique n’a pas toujours plu. L’homme à la démarche lourde est connu pour ses thèses en faveur d’une partition de la République démocratique du Congo (RDC).
    Lors de sa dernière tournée dans la Région et en particulier en RDC, il s’est montré particulièrement intransigeant à l’égard des anciens collaborateurs de Joseph Kabila, encore actifs par le fait de la coalition politique entre le FCC et le CACH. Ses tweets particulièrement partisans doivent avoir placé sa hiérarchie dans un embarras, estime un analyste.
    Cette mutation ressemble donc à un réajustement du Département d’état américain. Ironie du sort, le balkanisationiste PHAM aura pour nouvelles mission de veiller précisément à ce que les états menacés par le terrorisme conservent leur intégrité. Il lui faudra sans doute manœuvrer autrement dans ce contexte sécuritaire particulièrement volatile où les donneurs de leçons peuvent être vite rattrapés par la réalité dramatique du terrain.
  • « Les colonisés ont payé leur propre colonisation » (Ahmed Henni)

    Retour sur le financement de la colonisation où il apparaît que les colonisés ont payé leur propre colonisation
    27 février 2017.
    Par Ahmed Henni, ancien professeur agrégé des universités.
    Emmanuel Macron vient de relancer le débat sur les bienfaits de la colonisation. « Je ne veux pas chanter le passé aux dépens de mon présent et de mon avenir », disait Frantz Fanon en 1952 (Peau noire, masques blancs). Mais il est utile que l’on connaisse les faits historiques. Une idée a couru et court encore, par exemple, que les colonies ont « profité » de financements venus de métropole (dénoncés par exemple par Raymond Cartier). Sans compter les apports scientifiques et culturels et les infrastructures matérielles.
    Aimé Césaire ou Joseph Ki-Zerbo ont amplement démontré que ce furent plutôt des actions d’éradication des cultures indigènes qui furent menées, et dont les dégâts sont incommensurables (pas mesurables). Montaigne écrivait déjà : « Bien crains-je, que nous aurons très fort hâté sa déclinaison et sa ruine, par notre contagion : et que nous lui aurons bien cher vendu nos opinions et nos arts » (Essais, III, 6). Quant aux routes, ports, écoles, hôpitaux, etc., ils furent d’abord l’œuvre de la force de travail indigène (lire sur la construction du chemin de fer Congo-Océan). C’est aussi la main d’œuvre locale qui a produit minerais et produits agricoles. Tout ceci couronné par un système de financement public et une fiscalité assis sur les indigènes. Bref, comme je l’ai démontré pour l’Algérie, les indigènes ont payé leur propre colonisation. Ce sont les occupants européens qui ont profité des impôts payés par les les indigènes. Avant 1954, la métropole n’y était pas pour grand chose.
    Financement de la colonisation de l’Algérie
    1. La conquête
    Évalué par le gouvernement de Paris dans un document budgétaire de 1845, le coût total de l’expédition militaire d’Alger de 1830 et des opérations militaires qui ont suivi est de 48.500.000 francs-or. Cette somme équivaut pratiquement au montant estimé du Trésor confisqué au dey d’Alger. Ce qui veut dire que l’expédition n’a rien coûté à la métropole.
    L’évaluation effectuée par les autorités militaires indique que le Trésor du dey comprenait 7.212 kg d’or, soit 24.768.000 francs-or, et 108.704 kg d’argent, soit 23.915.000 francs-or – à titre indicatif, en 2016, le kg d’or coûte 40.000 euros environ et le kg d’argent 550 euros. Une fois confisqué, ce Trésor est expédié en France. On n’en garde que 5 millions pour les besoins militaires locaux. Ces chiffres officiels sont contestés par Marcel Emerit qui estime que le Trésor du dey pourrait avoir approché 150 millions de francs-or. Il s’appuie sur le rapport rédigé en 1827 à l’intention de Charles X par Clermont-Tonnerre et où celui-ci écrit :
  • Qui est la «pétillante Marocaine», nouvelle compagne de DSK?

    Le scoop a été savamment orchestré par le magazine VSD qui en a fait sa Une cette semaine. On y devine de nuit dans les rues de Paris Dominique Strauss-Kahn au bras d’une femme présentée comme sa nouvelle compagne alors que son épouse Anne Sinclair avait confirmé quelques temps auparavant à demi-mots leur séparation.
    «Le style un peu BCBG, l’élégance naturelle et le sourire de cette belle célibataire, qui occupe un poste à responsabilités dans une grande chaîne de télévision, ont immédiatement conquis le coeur de notre séducteur invétéré» écrit VSD qui nous apprend que DSK et sa conquête ont passé leurs vacances ensemble en Corse, invités par François Pupponi, député-maire de Sarcelles, un poste autrefois occupé par Dominique Strauss-Kahn.
    La Meuse.be croit savoir par contre que la belle n’est pas célibataire, sans précision supplémentaire, tant «la jeune quadragénaire n’écume pas les soirées à la mode où le tout-Paris s’agglutine». Le site belge relaie aussi la fausse rumeur de sa supposée judaïté.
    Il n’en fallait pas plus pour que la presse people se jette sur ce nouveau rebondissement du feuilleton DSK à l’image du site Pipole.net qui s’abandonne à des qualificatifs bien outrageants.
    DE RABAT À FRANCE TÉLÉVISIONS
    Ce que ne dit pas VSD qui ne cite que son prénom, est que la nouvelle compagne de l’ex-patron du FMI qui répond au nom de Myriam L’Aouffir, 45 ans, est d’origine marocaine-allemande et née à Rabat.
    Après un bac B en sciences économiques obtenu en 1985 au Lycée Descartes de la capitale marocaine – le plus grand établissement français à l’étranger-, elle poursuit ses études à l’Université Paul Valéry de Montpellier, avec un Deug de Lettres Modernes, puis à l’Université Paris 8, où elle obtient une Maîtrise d’Information et de Communication.
    Tags : Maroc, DSK, Myriam l’Aouffir,
  • Quand Bokassa accusait la France de voler l’uranium et le diamant de la Centrafrique

    L’EMPEREUR BOKASSA EXPLIQUE COMMENT LA FRANCE ET LA SUISSE ONT VOLÉ L’URANIUM ET LE DIAMANT DE LA CENTRAFRIQUE
    Dans une interview explosive qui fera date dans l’histoire des relations entre la France et l’Afrique, L’ancien Empereur de la Centrafrique Jean Bedel Bokassa, dénonçait déjà les pratiques coloniales dont la France infligeait à son pays.
    L’exploitation abusive des ressources naturelles de la Centrafrique par la France coloniale sans versé une seule pièce de monnaie au gouvernement Centrafricain de l’époque avait suscitée et animée déjà un sentiment anti-français.
    La récente intervention militaire française en Centrafrique, est motivée par les mêmes raisons qu’hier.
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    Tags : France, françafrique, RCA, République Centrafricaine, pillage, Bokassa, colonialisme, 
  • Maroc : Hassan II, Notre ami le dealer

    Non, je n’ai pas la berlue : c’est bien en première page du « Monde« , ce 3 novembre, sur deux colonnes, en haut à droite : « Le Maroc, premier exportateur mondial de haschisch« . Et le sous-titre : « Un rapport confidentiel met en cause l’entourage du roi Hassan II« .
    Les lecteurs réguliers de « Maintenant » ne s’en étonneront peut-être pas. Ni les trop rares acheteurs des rapports de l’Observatoire géopolitique des drogues (OGD), normalement édités mais quasiment introuvables en librairie.
    Le « rapport confidentiel » auquel il est fait référence, destiné à la bureaucratie de l’Union européenne semble-t-il, émane d’ailleurs de l’OGD. L’Observatoire est l’auteur d’enquêtes minutieuses qui ont permis depuis des années de détailler à quel point le Maroc est impliqué dans la production et le commerce de drogues. Le rapport en question rappelle quelques résultats de cette observation du royaume chérifien : « Premier exportateur de haschisch dans le monde, (…) premier fournisseur du marché européen, (…) surfaces de culture – dans la région du Rif – multipliées par dix en dix ans… » Tout ceci s’étant passé « dans la discrétion et une apparente indifférence des pays amis ».
    A QUI APPARTIENT LE MAROC ?
    Dans ce texte, l’OGD insiste sur le fait que ce commerce est « très hiérarchisé« . Au sommet de la hiérarchie, le rapport citait les noms des membres de la famille royale ou des ministres directement compromis (il est à noter que les bureaucrates européens ont aussitôt demandé une version expurgée où n’apparaîtraient pas ces noms…). A la base de cette pyramide, au moins 200.000 paysans du Rif. De loyaux sujets de Sa Majesté Hassan II. A la pointe de la pyramide ? Mystère… L’ »entourage du roi » ? Soit. Et le roi ?
    A qui appartient le Maroc ? C’est le titre d’un ouvrage, déjà recommandé par ce journal, que vous pouvez peut-être encore vous procurer chez l’Harmattan. Le Maroc appartient à Hassan. A qui appartient la région du Rif ? Eh bien le Rif appartient directement au roi ! Le Maroc est un pays en grande partie féodal. Le Rif est, lui, féodal. Colonisé par l’administration royale, rien ne peut y être planté sans le feu vert de ses représentants. Et c’est normal : Hassan II est un homme sérieux. Il ne laisserait pas un tel commerce entre les mains de n’importe qui.
    Hassan II est donc un des hommes les plus riches du monde. Ça lui vaut d’avoir des amis – nous y reviendrons dans un instant. Le plus riche du monde ? C’est possible. Mais lui, c’est un roi, pas un Mobutu. Sa fortune c’est son pays. Il a sûrement quelques comptes en Suisse et des villas de-ci de-là, mais ce ne sont que peu de choses comparées à sa fortune. La reine d’Angleterre elle aussi est très riche. C’est la dure vie de certains monarques.
    Hassan, pour sa part, s’est donc spécialement enrichi en trafiquant des drogues illicites. Cette activité est sévèrement réprimée par la loi, y compris celle de son propre pays. Des tas de gens croupissent en prison au Maroc, en Espagne, en France ou ailleurs – qui ne sont au fond que ses sous-traitants – pendant que Sa Majesté reçoit dans ses palais les grands de ce monde. Et les grands de ce monde, flattés d’avoir été si bien reçus par un si grand monarque, s’en retournent dans leur pays et font des discours enflammés contre la drogue, cette hydre aux dents longues qui suce le sang de nos petits enfants.
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    Tags : Maroc, cannabis, drogue, haschich, marijuana, kif, cocaïne, héroïne,  
  • L’Algérie et la Zone de libre-échange continentale africaine : la panacée ?

    Par Mostefa Zeghlache(*)
    Du 3 juin 1991, date de l’adoption à Abuja (Nigeria), par l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), du Traité instituant la Communauté économique africaine (entré en vigueur en 1994), dans le cadre du Plan d’action et de l’Acte final de Lagos, au 7 juillet 2019, date de la mise en œuvre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), à l’issue du Sommet de l’Union africaine (UA) de Niamey (7 et 8 juillet) , l’Afrique aura mis près de 30 années avant de s’engager , enfin, sur un projet d’intégration régionale longtemps galvaudé par le discours unioniste africain mais qui attend toujours de voir le jour.
    En ratifiant l’accord de la ZLECAf le 15 décembre 2019, l’Algérie a indiqué clairement sa volonté de ne pas rester en marge du processus enclenché en juillet 2019. Cette adhésion est justifiée par le discours officiel algérien qui présente la Zone africaine de libre-échange comme une voie pouvant soutenir la volonté du pays de diversifier l’économie nationale pour sortir de l’impasse de la dépendance aux hydrocarbures comme principale source de financement extérieur.
    La création de la ZLECAf est le résultat d’un long processus intégrationniste africain qui a débuté à Abuja en 1991, du temps de l’OUA.
    La stratégie établie par le Traité d’Abuja visait la mise en place de la Communauté économique africaine (CEA) sur la base d’un processus d’intégration sous-régional impliquant cinq communautés économiques régionales (CER), devenue, plus tard, huit, dont l’Union du Maghreb arabe (UMA). Parmi les nombreux objectifs fixés par le Traité, l’article 4 dispose notamment que la CEA vise à « promouvoir le développement économique, social et culturel ainsi que l’intégration des économies africaines… ».
    La première étape du processus devait s’achever en 1999 et la 6e et dernière en 2028 par la création d’une union économique et monétaire. La mise en œuvre intégrale du Traité ne devait pas excéder l’année 2034. En cours de chemin, les dirigeants africains ont décidé, en janvier 2012, lors de la 18e session de l’UA de créer une Zone de libre-échange. Le processus de négociations a été initié en juin 2015, lors de la 25ème session ordinaire de l’UA à Johannesburg.
    Tags : Algérie, ZLECA, Afrique, Union Africaine, libre échange, 
  • France : Un agent de la DGED placé en garde-à-vue pour trafic d’influence, faux et usage de faux

    Abdel Ait-Omar, premier adjoint à la mairie de Villeneuve-la-Garenne passé la nuit de mardi 10 mars en prison en attendant le dénouement de l’enquête conduite par la justice pour trafic d’influence, faux et usage de faux.
    A l’instar de tous les marocains, il est très probable qu’il soit un collaborateur de la DGED, les services de renseignements du Maroc. C’est ce qui explique sa présence dans un débat organisé à Bruxelles, en 2017, par l’association European Observatory for Democracy and Peace sur la révolte rifaine connue sous le nom de Hirak du Rif. Il s’est présente sous une fausse identité, prétendant être un commissaire de police en France. « Le Maroc aujourd’hui avance et on a de la chance d’avoir un pays stable », c’est le message qu’il a voulu véhiculer, probablement, selon les ordres de ses mentors marocains.
    tags : Maroc, Abdel Ait-Omar, trafic d’influence, faux, usage de faux, 
  • Algérie – Gazoduc GME: fin du diktat marocain

    Les autorités algériennes ont décidé de mettre fin au chantage exercé depuis des années par le gouvernement marocain à propos du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc. C’est ainsi que nous apprenons que les pouvoirs publics ont décidé de créer une déviation à partir de la localité d’El Aricha (Tlemcen) et brancher le nouveau gazoduc sur le nœud de Beni Saf. La déviation du GME va, en premier lieu, alimenter le gazoduc sous-marin Medgaz, qui relie la localité de Beni Saf à Almeria en Espagne. Dans une seconde étape, il est envisagé le dédoublement de Medgaz comme c’est le cas du gazoduc qui alimente l’Italie via le territoire tunisien.
    Donc, au cas où le Maroc refuserait la prolongation du contrat du GME, l’Algérie serrait prête à passer au plan B.
    Odieux chantage
    Par cette décision l’Algérie aura mis fin à un long processus de chantage engagé par le Maroc depuis plus de deux ans, en laissant entendre qu’il risque de ne pas renouveler le contrat relatif au gazoduc GME qui doit expirer en 2021.
    « Le Maroc ne sait pas encore si le contrat du gazoduc sera reconduit, une fois arrivé à terme en 2021 », avait déclaré en novembre dernier, le ministère de marocain de l’Energie et des Mines.
    Le Maroc avait, en effet, planifié l’étranglement de l’Algérie en la privant de l’usage de ce gazoduc qui transporte quelque 10 milliards de mètres cube par an vers l’Espagne et le Portugal. Le Maroc lui-même consomme 640 millions de mètres cubes annuellement de gaz algérien à travers l’alimentation de deux centrales électriques.
    Le Gazoduc Maghreb-Europe, baptisé Pedro Duran Farell, est un ouvrage qui part du gisement de Hassi R’mel et rejoint Cordoue en Espagne en traversant le détroit de Gibraltar.
    Tags : Algérie, Maroc, Medgaz, Gazoduc Maghreb-Europe (GME),