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  • Algérie : L’argent du 5e mandat à la loupe

    Le procès en appel du dossier de l’automobile s’est poursuivi hier pour le troisième jour au tribunal du Ruisseau. La cour a poursuivi l’audition des hommes d’affaires et d’accusés ayant occupé d’importantes fonctions pour la préparation de la campagne pour le cinquième mandat. Les mis en cause ont tous nié en bloc les accusations portées à leur encontre.

    C’est le cas de l’ancien patron du groupe IVAL Mohamed Baïri. Après avoir nié tous les faits pour lesquels il a été inculpé. Ce dernier a déclaré avoir été condamné à trois ans de prison, en première instance, en raison de l’acquisition «d’un terrain adapté à des constructions industrielles», dit-il.

    «A aucun moment, fait-il en outre savoir, on ne m’a dit qu’il s’agissait d’un terrain agricole. De plus, vous devez savoir que je n’ai, à ce jour, jamais vu ou mis les pieds sur cette parcelle. Lorsque j’ai pris connaissance des documents relatifs à ce terrain, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une décharge, je détiens tous les documents légaux.» Baïri va ensuite dans les détails révélant le montant du projet qui s’élevait, dit-il, à 340 millions, «mais il s’est avéré que ce terrain ne convenait pas».

    L’ex-patron du groupe IVAL s’est également défendu d’avoir reçu des avantages : «J’ai remis des dossiers légaux pour tous mes projets et ils ont été acceptés.» S’exprimant au sujet de Farès Sellal, fils de l’ancien Premier ministre, Baïri ajoute que ce dernier a versé une somme symbolique pour acquérir des actions dans sa société, mais qu’après trois ans et demi, il s’en est retiré emportant avec lui onze milliards. Son retrait, dit-il, est intervenu au moment où son père a été nommé Premier ministre.

    Ali Haddad : «je suis innocent»

    L’ancien patron de l’ERTHB a nié lui aussi toutes les charges retenues à son encontre. «Je n’ai jamais contribué à une collecte occulte de fonds pour le cinquième mandat, j’ai transporté l’argent destiné à cette campagne à Dar-el-Beïda à la demande du frère du Président Abdelaziz Bouteflika.»

    Ali Haddad confirme, cependant, avoir été chargé (avec une autre personne dont le nom n’a pas été cité) par Saïd Bouteflika de gérer l’opération de collecte de fonds «car il nous faisait confiance (…) après une certaine période, j’ai pris contact avec des avocats pour que cet argent soit restitué, mais ces derniers m’ont affirmé qu’il se trouvait entre les mains de la gendarmerie.» Tous les hommes d’affaires qui ont comparu dans le cadre du dossier jugé ont déclaré que Ali Haddad était l’homme chargé de gérer le financement de la campagne pour le cinquième mandat. «Mon entreprise est propre, elle n’a jamais versé dans le blanchiment d’argent ni fait dans la corruption, si vous détenez une preuve contre moi, coupez-moi la tête.»

    Chaïeb Mahmoud : «hommes d’affaires et commerçants ont versé 75 milliards pour la campagne pour le cinquième mandat»

    Chaïeb Mahmoud, chargé des finances au sein du comité de campagne pour le cinquième mandat, a lui aussi enfoncé Ali Haddad en déclarant à la cour que l’ancien patron de l’ERTHB l’avait contacté pour assurer cette fonction après que l’accord lui eut été donné par Saïd Bouteflika. Comme durant le premier procès en première instance, ce dernier a, à nouveau, déclaré que la contribution des hommes d’affaires avait permis de ramasser 75 milliards. Il a également apporté un nouvel élément : «Des commerçants ont également versé de l’argent pour la campagne.»

    Chaïeb Mahmoud a également déclaré que le frère conseiller de Abdelaziz Bouteflika l’avait chargé de gérer les chèques placés sur le compte ouvert en perspective de cette campagne.

    La journée a été également consacrée à de nombreuses autres personnes. Inculpés et témoins ont défilé à la barre sous le regard des anciens ministres et hommes d’affaires à la recherche de la clémence d’un tribunal. La veille, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda avaient tenté de se défendre en chargeant l’ancien président de la République et son frère, Saïd Bouteflika, qui, disent-ils, l’informait de tout ce qui se passait dans le pays. Certaines de ces personnalités ont également lancé des appels indirects à Abdelmadjid Tebboune. Abdelmalek Sellal a tenu à déclarer qu’il était impossible de démissionner en citant l’exemple de la situation endurée par l’actuel président de la République en raison de ses critiques à l’encontre des méthodes utilisées par les hommes du pouvoir de cette époque. Mahdjoub Bedda, ancien ministre de l’Industrie, en a fait de même, rappelant qu’il était en fonction sous le gouvernement Tebboune et que son départ avait eu lieu en même temps que lui.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 4 mars 2020

    Tags : Algérie, 5ème mandat, Bouteflika, Hirak, tribunal,

  • Manifestations – Algérie: dans les yeux du monde

    par Bruxelles: M’hammedi Bouzina Med

      D’une seule marche populaire, l’Algérie a effacé les préjugés qui faisaient d’elle un pays rigide, irréformable, marqué par l’intolérance et la violence politique. Après l’étonnement, les Européens manifestent encore plus leur admiration à ce que beaucoup appellent déjà la « révolution tranquille » qui se joue en Algérie. C’est que des clichés et préjugés ont donné longtemps l’image d’un pays coincé entre le poids de traditions vieillottes, d’intolérance religieuse et de nationalisme chauvin qui se mêlent dans une sorte de syncrétisme indéchiffrable qui condamne à l’échec toute perspective pour le pays de s’arrimer à la modernité, la démocratie, la citoyenneté même. C’est que l’histoire récente du pays, notamment la terrible décennie noire ont identifié l’Algérie à un peuple rigide, dompté par les interdits et la violence politique est devenu, définitivement, un peuple incapable de se secouer, de se réveiller et d’embrasser le reste du monde «civilisé», de conquérir sa liberté. Les préjugés ont la peau dure.

    Du coup, voir ces milliers de femmes aux avant-postes des marches, dans les villes algériennes, cheveux au vent, scandant des slogans hostiles au système et son pouvoir politique, paraît aux yeux de nos amis européens comme des scènes de fiction, voire même de vision fantastique. Autant dire qu’ils s’attendaient à voir les islamistes encadrant les marches à la place de ces belles et jeunes rebelles. Etonnant, inattendu, prometteur.

    Les Algériennes et Algériens ont effacé d’une seule marche, le cliché qui leur colle à la peau et au visage de pays figé, irréformable, condamné à la stagnation et au sous-développement. Mais au-delà de se rassemblement général des Algériens, femmes et hommes, en jeans et en hidjab, dans la danse et dans le chant qui surprend d’abord les Algériens eux-mêmes et le monde ensuite, s’ajoute cette incroyable discipline, ordre et pacifisme malgré les peurs et menaces longtemps distillées par un pouvoir diabolique, méprisant le sens civique et la conscience citoyenne du peuple « d’en bas ».

    Faire le ménage après le passage des marcheurs dans les rues est une « invention algérienne ». Elle soulève l’admiration du reste du monde. Puis, encore cette vigilance à toute tentative de dérapage qui s’est soldée par la chasse aux casseurs et leur arrestation pour les remettre aux forces de police est, encore, une autre invention certifiée de ce peuple si longtemps considéré comme nerveux, indiscipliné, violent.

    Désormais les Algériens ont leur marque déposée: les manifs en musique et youyous, avec le sourire et la bienveillance, dans l’allégresse et l’espoir de lendemains qui chantent. Cette leçon de civisme et de haute conscience des enjeux politiques de l’heure s’inscrit dans la durée. Rien ne pourra arrêter ce vaste et magnifique mouvement vers une société plus juste, plus digne, plus libre.

    Seul le pouvoir et son système archaïque et oppresseur ne voient pas ce besoin de changement et de liberté du peuple. Convaincu de son « invincibilité », crotté dans son archaïsme d’un autre âge, déconnecté du réel et des bouleversements du reste du monde, le pouvoir algérien n’abandonnera pas, facilement, face au réveil du peuple. Il a gouverné depuis plus d’un demi-siècle par la triche, la ruse, la menace, la peur, le clientélisme, le vol et la prébende… il ne comprend plus les notions élémentaires de droit, de justice, de démocratie et de désir de liberté des gens. Il s’accrochera jusqu’à son dernier soupir, tentera de renverser la situation à son profit, rusera, mentira pour sauver sa peau et ses indus-privilèges et s’en fout des conséquences catastrophiques éventuelles de son entêtement et de son inconscience.

    Le pouvoir n’a pas la vaillance et la dignité d’un guerrier qui se bat pour une juste cause. Il est rusé et lâche et ne partira qu’après avoir tenté de se venger de ce peuple qui le divorce aujourd’hui. Heureusement pour le pays et le peuple, la logique de l’Histoire est de son côté. Nul pouvoir usurpateur et violent n’a duré plus que la vie d’une nation et d’un peuple.

    Le temps travaille pour une nouvelle Algérie engagée sur la voie de sa libération et son émancipation. Le pouvoir et son système sont déjà vaincus. Il faudra le temps qu’il faudra, mais ce pouvoir partira.

    De Paris à Bruxelles, de Montréal à San-Francisco, de Tunis à Londres… partout l’Algérie est observée, suivie, admirée enfin et désormais respectée pour son immense envie de rejoindre la marche du siècle du monde libre.

    L’Algérie ne décevra pas ses enfants d’abord, ensuite le reste du monde qui la regarde.

    Le Quotidien d’Oran, 11 mars 2019

    Tags : Algérie, Présidentielles 2019, Bouteflika, 5ème mandat,

  • Algérie: Le plus dur reste à faire

    Le succès de la mobilisation populaire contre le cinquième mandat est indéniable. Le mur de la peur est brisé depuis le 22 février et le mouvement s’inscrit maintenant dans la durée et parvient à préserver son caractère pacifique. Le soulèvement est impressionnant d’organisation et de détermination, certains parlent d’un deuxième 1er novembre ou de renaissance de la nation algérienne, mais la bataille n’est pas encore gagnée. Encore moins « la guerre ».

    Pour la rue et l’opposition qui, en plus du renoncement de Bouteflika à sa candidature, réclament le départ de tout le système, beaucoup reste à faire. Le premier défi c’est d’amener le président ou ceux qui agissent en son nom à retirer cette candidature surréaliste, condition sine qua non pour apaiser les esprits et réfléchir à la suite dans la sérénité.

    Pour le moment, et en dépit des démonstrations de force organisées trois vendredi de suite, le pouvoir ne montre aucun signe de fléchissement sur ce point. Dans quatre jours, le 13 mars, le Conseil constitutionnel devra dévoiler les candidatures retenues et rien n’indique que celle qui a fait sortir les Algériens dans la rue n’en fera pas partie. Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il ne subsiste aucune chance de voir Bouteflika amené à céder par une forme ou une autre. Renoncement de son plein gré, sur pression de l’armée ou de son entourage, par l’invalidation de sa candidature ou simplement par l’application de l’article 102 de la Constitution qui prévoit l’état d’empêchement du chef de l’Etat, par quelque moyen qu’il adviendrait, le retrait du président constituera une grande victoire pour la mobilisation populaire mais sonnera aussi le début des choses sérieuses.

    L’enjeu sera ensuite de peser sur la transition qui s’ensuivra de fait. Laisser le système gérer la transition à sa guise c’est lui offrir toutes les chances de se régénérer et de se maintenir. Bouteflika est âgé, gravement malade et plus que jamais impopulaire. Ce n’est pas tant son maintien que le souci de lui survivre qui importe aujourd’hui à son proche entourage et à toutes les factions du régime.

    Pour le système, l’idée est simple : provoquer une période de transition, le temps de régler en douce la succession. En interne, bien entendu.

    L’automne dernier déjà, on a tenté de vendre l’idée d’une conférence nationale qui devait déboucher sur le report du scrutin en contrepartie de profondes réformes. L’opposition n’a pas mordu et c’est ce sursaut qui a contraint le pouvoir à cette option désastreuse pour lui de cinquième mandat.

    En réitérant, le jour même du dépôt de la candidature de Bouteflika, la même offre de conférence et de réformes pour après la présidentielle, le pouvoir n’a pas eu plus de succès. Il s’agira pour l’opposition de garder le cap et de s’imposer comme acteur clé de la transition. L’enjeu est crucial.

    Laisser le pouvoir actuel décider de son propre destin, c’est prendre le risque de passer à côté d’une opportunité historique. L’opposition, forte de la mobilisation populaire qui ne faiblit pas, peut bien s’ériger en chef d’orchestre dans l’étape à venir pour peu que ne remontent pas à la surface ses contradictions, ses clivages et les excès d’égo de ses chefs qui ont fait le bonheur du pouvoir des décennies durant.

    La classe politique n’a pas d’autre choix que de s’entendre sur un minimum syndical, soit une feuille de route aux contours clairs et la composante humaine qui aura à mener la transition. Donner un contenu politique aux manifestations est de sa responsabilité.

    Pour la rue aussi, le renoncement de Bouteflika, encore une fois s’il se concrétise, ne signifiera pas la fin de sa mission. Elle sera appelée à maintenir la mobilisation si le pouvoir se laisse tenter par l’idée d’imposer un successeur par un coup de force ou une manœuvre. Il lui appartiendra aussi de rester vigilante pour que les marches, jusque-là calmes, ne dérapent pas et de réfléchir éventuellement à d’autres formes de lutte pacifique, sans verser dans les excès, comme ces appels à la grève générale et à la désobéissance civile qui feront les affaires du pouvoir.

    Les choses sérieuses ne font peut-être que commencer pour tout le monde. Le pouvoir n’a pas dit son dernier mot et se serait une erreur de prendre son silence pour une capitulation.

    L’Est Républicain, 11 mars 2019

    Tags : Algérie, Présidentielles 2019, Bouteflika, transition,

  • Algérie : Les EAU se seraient ingérés dans les évènements algériens à la demande de la France

    Les Emirats arabes Unis semblent tenter vouloir s’immiscer dans les récents évènements algériens, émaillées par des manifestations qui refusent que le président Abdel Aziz Bouteflika brigue un 5ème mandat. Et ce à la demande de la France.

    Selon un célèbre compte Twitter baptisé « Without Shaddow », dont l’opérateur se présente comme étant un officier des services de sécurité émirati, le prince héritier d’Abu Dhabi a accordé son soutien au chef d’état-major algérien et vice-ministre de la Défense Ahmad Kayed Saleh qui a visité les EAU dernièrement.

    « Cheikh Mohamad ben Zayed voudrait en soutenant le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense Ahmad Kayed Saleh l’utiliser comme une carte de chantage contre le roi du Maroc », a-t-il tweeté le samedi 9 mars.
    Il y indique aussi que ce même soutien devrait lui accorder une carte gagnante en faveur du maréchal libyen Khalifat Haftar en Libye et contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.

    Toujours selon le même tweeter, c’est le président français qui aurait donné son feu vert à MBZ pour s’ingérer dans les affaires internes algériennes et de rentrer en contact avec le général Saleh. D’autant que des manifestants français d’origine algérienne ou détenant la double nationalité ont commencé eux aussi à manifester en France.

    manif_algerie_eauSelon une vidéo diffusé par le site en ligne d’informations alKhaleej Online, durant les manifestations du vendredi 8 mars, les manifestants algériens ont arboré des pancartes hostiles à MBZ, au côté de ceux contre la 5ème candidature de M. Bouteflika. On y voit inscrit : « A bas les EAU ».

    Les médias algériens ont évoqué amplement cette ingérence émiratie, relayant des militants et tweeters qui s’expriment au nom des EAU, lesquels ont semblé être particulièrement réjouis par les contestations qui ont éclaté dans ce pays.

    La contestation est même montée d’un cran lorsque l’agence de presse officielle émiratie a diffusé les photographies de l’accueil réservé par cheikh Mohammad ben Zayed, le vice-président des EAU et gouverneur de Dubaï au général algérien et à la délégation qui l’a accompagné.

    Un colonel algérien à la retraite, Hussein Ben Hadid a même accusé ce dernier de prendre ses ordres des EAU, et de contribuer à exacerber la crise en semant la peur parmi les manifestants.

    L’Arabie saoudite aussi se trouve dans le collimateur des manifestants algériens. Le vendredi, ils ont scandé des slogans anti-saoudiens, poussant la chaine de télévision saoudienne al-Arabiyyat à suspendre son direct.

    Al Manar, 10 mars 2019

    Tags : Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, EAU, Bouteflika, Présidentielles 2019, 5ème mandat,

  • L’Arabie Saoudite s’invite aux manifestations en Algérie

    Slogans contre l’Arabie saoudite : Al-Arabiya interrompt son direct à partir d’Alger durant les manifestations

    Alors que le correspondant à Alger, de la chaine satellitaires saoudienne AlArabiya, couvrait en direct la manifestation algéroise du vendredi 8 mars, les marcheurs, à sa vue, ont commencé à scander des slogans contre le régime saoudien et la chaine Al_Arabiya, accusés de comploter contre l’Algérie.

    Les slogans antisaoudiens, entendus en direct par les téléspectateurs de la chaîne, ont poussé le présentateur du journal dans le studio d’Al-Arabiya à rompre la connexion avec son correspondant à Alger.

    Il est à noter que les autorités saoudiennes n’ont fait aucun commentaire sur les manifestations en Algérie contre le cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

    Algerie1

    Tags: Algérie, Arabie Saoudite, Bouteflika, 5ème mandat, présidentielles 2019,

  • Algérie: Quels changements pour le régime algérien ?

    Par Mohamed Habili
    Le Jour d’Algérie, 06/03/2019

    Si l’Algérie en est aujourd’hui à s’interroger sur son avenir immédiat, cela n’est pas dû à la personnalité de Abdelaziz Bouteflika, ni à sa candidature pour un cinquième mandat, mais pour quelque chose de plus fondamental encore et qui est la nature présidentielle du régime algérien.

    A la limite n’importe quel Algérien qui serait aujourd’hui à la place de Bouteflika, et qui de plus aurait les mêmes problèmes de santé que lui, agirait de la même façon que lui.

    Prenons le cas de quelqu’un qui depuis maintenant plus d’une décennie se présente comme l’opposé en tout point de Bouteflika, Ali Benflis, et qui très clairement ne demande qu’à prendre sa place. Ç’aurait été lui le président, il ferait selon toute vraisemblance exactement pareil, mû en cela d’ailleurs non pas nécessairement par des motifs égoïstes ou de mauvais aloi, mais à ses yeux du moins par devoir sacré, par dévouement illimité à son pays et à son peuple.

    Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, comme on le sait. La présidence à vie n’est pas dans le nombre illimité des mandats présidentiels, mais dans les pouvoirs dont dispose le président algérien, et qui en font un monarque. Un monarque républicain, sans doute, mais un monarque quand même.

    Un monarque est par définition un monarque à vie. Qui aujourd’hui cherche à attirer l’attention des Algériens sur le fait que l’agitation en cours tient non pas à une ou à des personnes, mais au système politique algérien tel qu’il s’est formé au cours de sa jeune histoire ?

    En fait, le président algérien n’est pas seulement un monarque, c’est-à-dire quelqu’un dans les mains de qui sont concentrés tous les pouvoirs, mais un constituant à part entière, le seul d’ailleurs à l’être dans le pays. Un monarque, c’est quelqu’un qui est tout, qui a tout, ou qui, à l’inverse, n’est rien.

    Nulle limitation de mandats consignée dans la loi fondamentale ne peut lui résister. On peut s’en rendre compte aujourd’hui sur l’exemple égyptien, dans un pays qui pourtant est passé par le soi-disant printemps arabe, et qui n’aurait dû avoir de cesse de se garantir contre le retour à la présidence à vie.

    Les opposants algériens ont ceci de remarquable, ou d’étrange, qu’ils se présentent comme des démocrates, tous partisans de la rupture, dans le même temps qu’ils sont tous partisans du régime tel qu’il est aujourd’hui. Mieux, ils ne s’imaginent même pas qu’il y ait une contradiction là-dedans ; qu’en tant que démocrates, qu’ils prétendent être, il ne leur est pas permis d’être pour autre chose que pour un régime parlementaire.

    L’Algérie n’est encore ni une démocratie ni un Etat de droit. Elle ne peut tendre vers l’une et l’autre dans le cadre du système actuel. Si elle était déjà une démocratie et un Etat de droit, la nature du régime serait alors secondaire. Ce qui est premier au point de vue historique en effet, c’est la démocratie, qui ensuite s’incarne dans des institutions, bonnes ou mauvaises d’ailleurs, et qui de toute façon sont changeantes.

    Les institutions, aussi bien conçues qu’elles puissent être, ne créent pas la démocratie, ni ne la garantissent. Les opposants algériens veulent d’autant moins changer la nature du régime qu’ils entendent arracher ce même pouvoir hyper-concentré des mains de ceux qui l’exercent aujourd’hui pour en faire le même usage, mais dans l’intérêt de leur propre mouvance, et contre celles des autres. Ce ne sont pas des démocrates. Ils ont fait mine, il y a quelques années, de se reconnaître dans le « printemps arabe ». Mais c’est qu’ils voulaient juste que des flammèches s’en détachent qui embrasent le pays. Certains sont même allés jusqu’à clamer haut et fort leur sympathie pour les «révolutionnaires libyens», une engeance particulièrement méprisable.

    Tags: Algérie, Présidentielles 2019, Bouteflika, 5ème mandat,

  • Algérie : Croisée des chemins, par Mohamed Abdoun

     » Il en va de même pour le personnel politique, qui n’a pas été renouvelé depuis des lustres. La manière avec laquelle ses figures de proue ont été  » accueillies  » par les marcheurs est une preuve suffisante qu’il est temps pour eux tous de s’en aller, et de céder la place aux générations montantes « .

    Le moins que l’on puisse dire est que la rue ne se calme pas. Les manifestations continuent d’aller crescendo, alors que celles de ce vendredi s’annoncent plus importante et plus déterminante que jamais.

    L’étonnant, dans cette situation, tient du fait que le message du président sortant a été on ne peut plus clair. Il a donné suite à l’ensemble des revendications exprimées par les manifestants, et est même allé plus loin en annonçant un changement de régime radical, ainsi que le passage de l’Algérie vers une sorte de seconde république.

    Le fait que la rue ne se soit pas calmée pour autant ne peut donc signifier qu’une chose. Comme suggéré dans l’édito de la veille, la population attend sans doute des  » acomptes  » concernant l’ensemble de ces promesses, des décisions fortes et spectaculaires, mettant largement en relief ce début de rupture avec une voie qui n’a pas su faire sortir l’Algérie de sa dépendance aux recettes pétrolière, ni mettre un terme à cette corruption endémique, qui a fini par gangréner l’ensemble des institutions du pays.

    Il en va de même pour le personnel politique, qui n’a pas été renouvelé depuis des lustres. La manière avec laquelle ses figures de proue ont été  » accueillies  » par les marcheurs est une preuve suffisante qu’il est temps pour eux tous de s’en aller, et de céder la place aux générations montantes. Il est facile, en effet, de fustiger ce cinquième mandat, quand on en est soimême au dixième.

    Le retrait de candidature du président sortant est exclu aussi bien sur le plan légal -car, tout dossier déposé, ne peut en aucune manière être retiré- que sur le plan politique. J’imagine fort bien le vide institutionnel que cela provoquerait, avec les conséquences terribles que cela induirait sur l’avenir du pays.

    La revendication ainsi formulée par la rue ne peut en aucune manière être satisfaite sans que le pays ne soit gravement et durablement mis en danger.

    Il faut savoir raison garder, avant que les choses ne dégénèrent et n’atteignent ce fatal point de non-retour.

    Les exemples de présidents partis trop vite, contraints et forcés, sont assez près de nous pour nous échauder, et nous pousser à adopter une attitude plus responsable, et plus pondérée concernant cette question précise.

    Le président sortant, s’il devait être réélu, promet une véritable révolution. Révolution qui, j’ose l’espérer et le croire, irait au pas de charge.

    Voilà pourquoi je me surprends à attendre ces gages de bonne volonté, à même de clamer la rue, et d’éviter au pays de plonger dans l’abime. Il y a bel et bien urgence…

    La Tribune des Lecteurs, 6 mars 2019

    Tags: Algérie, Présidentielles 2019, Boutelfika, 5ème mandat,

  • Algérie : La pression de la rue s’accentue contre le cinquième mandat

    par M. A., F. H., H. B., E. H. D. Et A. Z.

    La dynamique protestataire du mouvement estudiantin à Alger, comme partout ailleurs à travers les différentes wilayas du pays, ne connaît pas de fléchissement. Au contraire, les étudiants et même des lycéens continuent à investir en force les lieux publics, pour dire non au cinquième mandat et pour exiger des changements dans leur pays. De leur côté, les avocats de la région de Constantine, englobant également les wilayas de Skikda, Mila et Jijel, ont décidé de boycotter le travail juridique dans toutes les cours et tribunaux relevant de la compétence territoriale de l’organisation de Constantine. Une décision qui semble faire tache d’huile, puisque les robes noires de la région de Tizi Ouzou ont eux aussi décidé de faire de même.

    Hier encore, des milliers d’entre eux ont rejoint le centre de la ville d’Alger. Des étudiants sont arrivés de l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, accompagnés de leurs enseignants, brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire « Les enfants de Houari Boumediene sont à la recherche des principes de Boumediene ». Ces derniers se sont mêlés à d’autres étudiants de la Fac centrale d’Alger, de la Faculté de médecine d’Alger et de la Faculté de Ben Aknoun et de Saïd Hamdine. Tout le monde scandait d’une même voix des slogans contre le cinquième mandat.

    Beaucoup plus organisés que la dernière fois, les étudiants déployaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Le pouvoir revient au peuple » ou encore « Etudiant réveille-toi pour défendre ton droit et celui de ton pays ». Les étudiants dont certains portaient des blouses blanches, d’autres drapés de l’emblème national ont défilé pacifiquement, répétant en chœur « les étudiants toujours engagés pour le changement ».

    Les étudiants qui ont marché de la Grande Poste vers la Faculté centrale à Maurice Audin, avant de faire demi-tour et revenir à leur point de départ se sont montrés très coopératifs avec les forces de l’ordre. Ces dernières essayaient à chaque fois de les orienter vers des parcours moins denses pour ne pas paralyser la circulation. Les éléments antiémeutes étaient là pour encadrer les étudiants, veillant à chasser les intrus ou les fauteurs de troubles. Un étudiant a été interpellé par un élément des services de la police qui lui a ordonné d’effacer les images filmant des policiers, sans toutefois le brusquer.

    Les protestataires se sont rassemblés après avoir effectué plusieurs tours, au niveau de l’esplanade de la Grande Poste, brandissant tous ensemble l’emblème national et en répétant le chant patriotique des éléments de l’armée nationale et des forces de sécurité « Watani watani ghali thamani».

    Si les éléments antiémeutes étaient plus souples dans la matinée, la stratégie de gestion de la foule a changé dans l’après-midi, après l’arrivée d’un flux important d’étudiants au centre-ville d’Alger, ce qui les a contraints à bloquer l’accès vers l’avenue Maurice Audin.

    Etudiants et enseignants marchent à Bouira

    A Bouira, l’université Akli Mohand Oulhadj a été paralysée hier mardi. Une grève générale d’une durée d’une semaine a été décidée en réponse à l’appel du collectif des étudiants. Le principal slogan de cette protestation est « Système dégage » selon le communiqué émanant du collectif. Après que les enseignants universitaires aient tenu un grand sit-in devant le siège du rectorat, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non à la violation de la Constitution », « Oui pour le respect des lois », « Oui pour bâtir une vraie 2ème République et une vraie transition politique » et « Non au 5ème mandat », ils ont décidé d’une marche qui les conduira jusqu’à l’entrée du siège de la wilaya. En arpentant cet itinéraire, les enseignants ont été rejoints par des étudiants pour une marche unifiée. Dans ce qui est devenu un rendez-vous hebdomadaire, les étudiants oranais ont investi, une fois de plus, hier, la rue comme ils l’avaient fait le mardi précédent avec une nouveauté tout de même : une participation non négligeable des lycéens de la wilaya.

    En effet, dès 10 heures du matin, des groupes composés de centaines de manifestants issus des différents campus universitaires de la wilaya ont commencé à affluer aux abords du siège de la wilaya d’Oran. Aux environs de midi, les trois pôles universitaires de Belgaïd, d’Es-Sénia et de l’USTO étaient tous représentés au niveau du grand rassemblement encadré par un dispositif sécuritaire déployé sur l’ensemble du périmètre entourant le siège de la wilaya. Et comme le tout début de ces manifestations anti-5ème mandat à Oran, le principe de non violence a été respecté par tous.

    Vers 13h, et vu le nombre impressionnant des participants à la marche pacifique, un nouveau mot d’ordre est passé aux jeunes manifestants de mettre le cap sur la place du 1er Novembre, espace beaucoup plus adapté pour accueillir les milliers de manifestants. Il faut dire que des centaines de citoyens de tout âge étaient parmi la foule de manifestants, soit en prenant activement part à la marche, soit par simple curiosité vu l’ambiance festive et bon enfant que les étudiants ont su créer par leurs chants. Les différentes vagues de manifestants qui se sont dirigés vers la place du 1er Novembre créeront une ambiance digne des supporters de foot. Instruments de musique à vent et de percussion ont rythmé ainsi la cadence des chants au niveau de la place du 1er Novembre donnant ainsi au site des allures de grand défouloir qui a attiré des dizaines curieux de tous bords. Il est à noter enfin que le service de transport par tramway a été quelque peu perturbé ce mardi entre 10h et 13h avant de reprendre graduellement une activité normal.

    Aucun incident à Tiaret et Constantine

    A Tiaret, des centaines d’étudiants des différentes facultés relevant de l’université « Ibn Khaldoun » ont marché, eux aussi, hier en milieu de journée, encadrés par un imposant dispositif de sécurité. En effet, brandissant des banderoles appelant au changement du système politique dans le pays et s’exprimant contre le cinquième mandat de Bouteflika, la marche pacifique des étudiants s’est ébranlée du siège de l’ancien rectorat à Zaâroura pour sillonner les principales artères de la ville avant de faire un crochet par le siège de la wilaya pour enfin arriver devant le siège du nouveau rectorat, devant le nouveau pôle universitaire de Karman.

    Vers 13h, un discret dispositif des forces antiémeutes a été déployé dans le centre-ville et autour du siège de la wilaya et le siège de la cour de justice, même si aucun incident n’est à signaler au moment où nous écrivons ces lignes. Sans relâche, les étudiants des universités des Constantine ont encore organisé, hier, des marches à l’intérieur des campus, scandant des slogans contre la candidature de Bouteflika à un 5e mandat, enregistrant cette fois-ci l’adhésion des enseignants universitaires, notamment à l’université Salah Boubnider Constantine ‘3′. Et une partie des manifestants ont marché vers le centre-ville de Constantine où ils y arriveront aux environs de la mi-journée. Un moment de pic de la circulation, provoquant ainsi un embouteillage monstre au niveau de tous les accès du centre-ville. Les manifestants observeront un rassemblement devant le palais de la culture Med Laïd Al Khalifa, après une marche à travers le boulevard de la République et l’avenue Abane Ramdane.

    Comme à l’accoutumée, les manifestants portaient des affiches sur lesquelles l’on pouvait lire « Non au 5e mandat », « Djazaïr Djoumhouria machi mamlaka » (l’Algérie est une république et non un royaume), sans s’arrêter de scander des slogans hostiles au gouvernement. Le cordon sécuritaire déployé au centre-ville a tout juste canalisé les manifestants, les empêchant de se diriger vers le siège de la wilaya, sans intervenir. Une manifestation qui s’est déroulée donc dans une atmosphère pacifique, « Silmia », comme le scandaient les étudiants.

    Le Quotidien d’Oran, 6 fév 2019

    Tags : Algérie, Bouteflika, Présidentielles 2019, 5ème mandat,

  • Algérie: Le compte à rebours a commencé pour Bouteflika ?

    Rue et opposition rejettent les ‘‘engagements’’ pris dans sa lettre- testament
    Le compte à rebours a commencé pour Bouteflika ?

    C’est curieux comme le destin des malades du pouvoir se ressemble. L’histoire des nations nous fournit plein d’exemples d’autocrates décapités, pendus, lynchés ou passés pour les armes. Mais pour rester dans notre ère géographique, rappelons le cas des président Moubarak, Benali, El Guedhafi et Ali Salah. Les deux derniers ont été assassinés de la façon la plus sauvage, alors que les deux autres, Moubarak et Benali ont dû fuir dans la précipitation que dicte l’urgence leurs palais pour sauver leur peau.

    Moubarak et Benali ont multiplié les ruses. « The game was over » et la messe était dite pour les deux zains qui était restés plus de vingt ans au pouvoir. Il y a de troublantes ressemblances entre la fin de Benali et Moubarak et ce qui risque d’autre aussi celle de Bouteflika.

    Confrontée à la colère fulgurante et éruptive de la rue à Tunis et au Caire, lors du fameux « Printemps arabe » et après avoir échoué à opposer la force militaro-policière, c’est à dire le bâton, les deux ont cru pouvoir s’en sortir avec la carotte des réformes politiques. Souvent les mêmes d’ailleurs avec promesse d’ouverture démocratique, révision de la constitution et tout le toutim.

    C’est à peu de choses près, ce que propose Bouteflika, dans sa lettre- testament, dans laquelle il quémande une prolongation de son mandat pour assouvir ses dernières lubies. Conférence nationale, révision de la constitution, référendum, présidentielle anticipée et passage de témoin à la génération de la postindépendance.

    A priori, le package est de nature à séduire, même les plus sceptiques des opposants. Quand bien même Bouteflika, serait pour une fois de bonne foi, lui pour qui pouvoir a toujours rimé avec ruse, est-ce que ce n’est pas déjà trop tard ? Car en politique, le temps est une donnée cardinale, ce qui était possible hier ne peut plus l’être aujourd’hui. La réaction de la rue dimanche soir, après le dépôt de candidature de Bouteflika au Conseil constitutionnel est sans appel.

    « Vingt ans ça suffit », criaient les jeunes manifestants qui ont envahi en un coup de cuillère à pot la place Maurice Audin d’ Alger. Pour eux les choses sont claires, le cinquième mandat, niet! Si les citoyens s’arrêtent à la candidature, les partis politiques ont considéré le contenu du message lu par Abdelghani Zaâlane qui était visiblement dans ses petits souliers face aux nombreux journalistes présents au Conseil constituonnel.

    Pour Zoubida Assoul, qui s’exprimait en direct sur France 2014, les « engagements » de Bouteflika ne seraient qu’ « une ruse pour chercher à gagner du temps pour assurer ses arrières et celles de sa famille » Pour sa part, le RCD qui accuse Bouteflika d’avoir « spolié » les propositions de l’oppositon contenues dans la plate-forme de Mazafran datant de 2015 : Bouteflika n’est plus digne de confiance.

    « Qui peut croire qu’un homme dont l’action politique se confond avec la longue liste des coups de force, des reniements et des intrigues qui ont mutilé la nation peut se transformer en son contraire pour réaliser – maintenant que les forces l’ont abandonné et que les caisses sont vides – ce qu’il a scrupuleusement et méthodiquement combattu sa vie durant », observe le RCD. Peuple et classe politique sont d’accord pour dire à Bouteflika « c’est déjà trop tard ».

    Il lui appartient d’entendre ce message et de renoncer à la présidentielle. Autrement, il risque au mieux une fin comme celle de Moubarek et Benali et au pire celle de Gadhafi et Abdellah Salah. Qu’il accepte donc de rentrer chez lui pour épargner à l’Algérie une nouvelle tragédie, alors que les séquelles de la précédente sont encore visibles.

    H.Khellifi.

    L’Est Républicain, 5 mars 2019

  • Algérie: La grandeur et la valeur du peuple algérien riche d’histoire de millénaires

    La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis, tel que le peuple Algérien l’a démontré en rejetant un pouvoir et son système corrompu.

    La Grandeur des responsables politiques n’est pas dans leurs personne, mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple.

    Ce qui a fait la grandeur et la valeur de l’Algérie c’est l’histoire inscrite à jamais de son peuple par le passé héroïque nos héros emblématiques de la révolution algérienne Allah Yerhamhoum, du Présent en train de se faire, et pour l’espoir et l’avenir je suis confiant et rassuré de la jeunesse algérienne fleurissante et réaliste Macha Allah.

    Pour être tolérant, il faut fixer des limites à l’intolérable.

         Le Journal de Personne

        Jamila Bouhired aux manifestations

    Pour terminer je demande votre attention, Cher(es) frères et sœurs compatriotes Algériens du sud au nord et de l’est à l’Ouest.

    Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède notre mère patrie Algérie, en vertu de sa propre culture, qui a fait d’elle la beauté de la Méditerranée.

    SVP, protégeons-la comme la prunelle de nos yeux pour l’avenir de la grande famille Algérienne. Mais, je vous en prie, empêchez et refusez la violence. L’œuvre la plus honorable, la plus digne d’admiration que le peuple Algérien puisse accomplir, c’est de réaliser ses aspirations en agissant dans la discipline pacifique et démocratique et la non-violence, et de ne pas se faire piéger par des stratégies provocatrices d’un système sanguinaire et mafieux.

    Bien cordialement, et vous pouvez être fier de vous

    Dr Ismail GUELLIL

    Le Quotidien d’Algérie, 3 mars 2019

    Tags : Algérie, Bouteflika, Présidentielles 2019, 5ème mandat,