Étiquette : Afrique

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Alors qu’au Maroc, on lui déroule un tapis rouge et Mohammed VI lui offre ses palais pour ses vacances, en Algérie Sarkozy est vu comme un criminel de guerre qu’il faut juger par la CPI.
    Le général en retraite Abdelaziz Mjahed sur les antennes de EnnaharTV :
    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui dont la cause principale est le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.
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    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Sarkozy, Libye, terrorisme, Afrique,

  • La france-à-fric toujours à l’oeuvre en Afrique

    Inquiet des événements qui se déroulent au Mali et, en particulier, les déboires militaires dans les pays dits francophones sous domination néocoloniale de la France, le président de la République française a effectué une tournée pour remettre de l’ordre dans son pré-carré.

    Tout d’abord au Mali où la France se comporte comme le maître du pays. En effet l’armée française régente pratiquement encore aujourd’hui tous les rouages du pays et bien sûr avec la bienveillance de la Minusma (ONU) et des autorités du pays qui se sont succédé depuis le coup d’État du 19 novembre 1968 contre Modibo Keïta. Depuis, la bourgeoisie malienne corrompue et parasitaire s’est entredéchirée pour la course au pouvoir. La dégradation politique du pays s’est accentuée dangereusement.

    Qui était Modibo Keita ? C’était un homme d’une droiture exemplaire, de la trempe des Kwame Krumah, Patrice Lumumba, Sékou Touré et bien d’autres dirigeants africains et de surcroît, il était un socialiste convaincu. Le pays venait de sortir de la colonisation française. Il n’y avait rien, c’était un pays exsangue, pas de cadres, etc. Malgré ce handicap, Il va tenté de doter son pays d’une économie indépendante. Création de nombreuses entreprises d’État qui vont toucher tout les secteurs économiques, création d’une banque de développement et d’investissement et, surtout, la maîtrise du commerce extérieur et de l’industrie minière. En un mot c’était une économie qui se voulait de type socialiste et surtout le premier pays africain à s’orienter vers le socialisme. Modibo Keïta a joué un rôle très important pour son pays et dans le mouvement émancipateur des masses populaires sur le continent, il obtient le départ des troupes françaises, soutient la révolution algérienne et reconnaît le GPRA (Gouvernement de la République Populaire Algérienne). Il se réclame du mouvement des non alignés.

    C’en n’était trop pour les puissances impérialistes et surtout pour l’ancienne puissance coloniale, la France. C’est un certain Moussa Traoré, un jeune lieutenant de l’armée malienne qui est le responsable du coup d’État et du renversement du président Modibo Keïta. Moussa Traoré qui a été formé dans les écoles militaires françaises, va instaurer une véritable dictature et bien sûr arrêter, torturer et faire disparaître tous ses opposants. Modibo Keïta est arrêté et embastillé dans une prison à Bamako où il meurt dans des circonstances plus que suspectes. Ses amis pensent qu’il a été assassiné.

    Depuis c’est la valse des coups d’État et des présidents qui se succèdent mais tous vont mener, sous la dictée du FMI et de la Banque mondiale, une politique libérale désastreuse pour le peuple malien. Pour se maintenir au pouvoir, la bourgeoisie malienne pactise avec l’étranger et en particulier sous la houlette de l’impérialisme français. Depuis des décennies, tous ces dirigeants, dont la plupart sont corrompus, ont mené une politique catastrophique pour le peuple malien. Les résultats sont significatifs, plus de la moitié du peuple malien est dans un état de pauvreté endémique. C’est le terrain fertile des terroristes et des groupes mafieux au Mali.

    Les problèmes actuels du Mali ne sont pas liés au terrorisme, c’est avant tout un problème de souveraineté. Le terrorisme, s’il n’existait pas il serait inventé. Les puissances impérialistes s’en servent partout comme prétexte pour justifier leurs néfastes interventions militaires dans le monde et le Mali n’échappe pas à leur voracité.

    La question qu’il faut poser : qui organise et qui arme ces groupes terroristes ? Les terroristes ne sont pas des fabricants d’armes, alors d’où viennent les financements pour se procurer des armes qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Ce sont des armements de dernière génération, des pick-ups flambants neufs avec mitrailleuses ou canons en batterie, des lances roquettes, des fuseés, etc que les medias occidentaux nous montrent à la télé. C’est de notoriété publique, leurs avoirs financiers de plusieurs milliards de dollars se trouvent dans les banques internationales et les dirigeants ferment les yeux sur la provenance de ces fonds. Donc à qui appartiennent ces banques ? C’est surprenant qu’avec leurs moyens d’espionnages gigantesques les dirigeants des puissances impérialistes ne sachent pas qui sont les vendeurs d’armes aux terroristes et où se cache leur magot. Sans commentaires.

    Tout a commencé à Kidal dans le sud du Mali, par la rébellion des Touarègues puis, le plus important, des groupes terroristes se revendiquant d’El Qaïda, venus de Libye avec armes et bagages, ont envahi le sud du Mali et occupé plusieurs villes. C’était l’occasion rêvée du retour de l’armée française au Mali et qui a pris le même chemin avec encore une fois la complicité de l’ONU avec les opérations Serval et ensuite Barkane pour combattre le « terrorisme » dans la région du sud du Mali.

    La présence de la France au Mali, qui est responsable de cette situation, n’a pas pour but d’aider le peuple malien, mais bien pour continuer le pillage du pays qui représente un pactole très important de plusieurs milliards de dollars pour son économie. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, c’est un pays qui possède un potentiel de richesse très important et les objectifs de la France sont clairs : accaparer ces richesses par tous les moyens. Leurs multinationales sont le cheval de Troie pour se maintenir dans le pays.

    VOICI LES DÉTAILS DES RICHESSES POTENTIELLES DU MALI QUE LORGNENT LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES ET EN PARTICULIER LE NEOCOLONIANISME FRANÇAIS

    Actuellement la France détient tous les postes de commandements et de décisions du pays avec l’aval du gouvernement actuel du Mali :

    Qui est le chef d’état-major des forces de la Minusma, (ONU) ? Un brigadier général français.

    Qui est le chef du bureau de la Minusma à Kidal ? Un Français.

    Qui est le directeur général adjoint de la police de la Minusma ? Un Français.

    Qui est le conseiller principal de la sécurité de la Minusma ? Un français.

    Qui est le premier responsable de la Minusma au Mali, un Tchadien de nationalité française. Sans commentaires.

    Mais ce n’est pas tout, c’est un officier français qui est nommé par le président actuel du Mali, IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, conseiller à l’État-major général des forces armées maliennes et qui décide des opérations à mener contre les terroristes. Sans commentaires.

    Comme par hasard c’est souvent l’armée nationale du Mali qui se trouve en première ligne des combats, avec un armement inadapté et nettement insuffisant. À la fin, elle compte ses morts : plus de 300 militaires maliens ont perdu la vie.

    C’est une situation gravissime pour l’existence même du Mali qui est pratiquement sous domination coloniale de la France. La bourgeoisie malienne a livré le pays aux puissances impérialistes.
    C’est la honteuse position de l’ONU qui a été la complice des autorités françaises.

    L’ONU est devenue l’anti-chambre des puissances impérialistes.

    Mais de nombreuses manifestations ont eu lieu contre la présence française et demandant même son départ

    Le Mali est au bord du gouffre et le peuple malien n’a qu’un seul recours, la lutte acharnée contre cette bourgeoisie parasitaire inféodée aux puissances impérialistes, responsable du marasme dans lequel se trouve le Mali, la chasser du pouvoir et mettre à sa place un comité de salut public qui aura comme premier objectif :

    retrouver la souveraineté du pays en évacuant les troupes étrangères du pays et en particulier françaises et même la Minusma.

    Redonner à l’armée nationale malienne toute sa capacité nécessaire en armement moderne pour mener la lutte contre tout ceux qui foulent le territoire sans autorisation.

    En un mot : cette armée doit être capable de garantir la sécurité de son peuple et du pays tout entier, sans ingérence étrangère.

    Peut-être prendre l’exemple de l’Algérie qui a connu et combattu aussi ces bandes obscurantistes sans foi ni loi en mobilisant le peuple et en créant des groupes d’auto-défense dans les quartiers populaires, dans les entreprises et partout où c’est possible et de soutien en coordination avec l’armée nationale.

    Sur le plan économique retrouver une économie capable de satisfaire les besoins essentiels du peuple.

    Le président français a continué sa tournée des popotes en Côte d’Ivoire pour retrouver vraiment l’homme lige de la France à fric, Alassane Ouatara. C’est un dirigeant africain dangereux pour tous les peuples des pays de la CDEAO où le franc CFA règne en maître. Il faut rappeler comment il a pris le pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est par un coup d’État avec l’appui des chars français, des rebelles du Nord et de la complicité de l’ONU. Le président légitime, Laurent Gbagbo élu et reconnu par la commission électorale a été arrêté par l’armée française et remis au CPI pour être jugé pour crime de guerre. Il a été séquestré pendant plus de 6 ans dans les geôles du CPI, avant d’être jugé puis acquitté mais on se demande pourquoi il est interdit de rentrer dans son pays. C’est Alassane Ouatara avec ses milices qui a massacré des centaines de personnes. Quant à Guiliaume Soro le chef des rebelles du Nord il a assassiné près de 3000 habitants de la région. Il aurait dû être désarmé par l’ONU, mais les responsables ont regardé ailleurs. Deux personnages immondes qui auraient dû être jugés au CPI à la place de Laurent Gbagbo et qui sont toujours au pouvoir.

    Ça n’a pas gêné le président français, c’est par une accolade prononcée qu’ils se sont retrouvés avec les honneurs qui s’imposent. Entre amis on ne lésine pas surtout qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, tous deux ont le mépris des masses populaires et en particulier des travailleurs. Mais les peuples ne sont pas dupes, on le voie partout en Afrique, en France et ailleurs, des nombreuses manifestations, des grèves et autres protestations, sont les répliques des luttes dans un combat acharné contre ces dirigeants arrogants se croyant intouchables.

    Mais le président français n’est pas venu en Côte d’Ivoire pour enfiler des perles. Seuls les intérêts stratégiques et économiques du grand capital français comptent. Des élections présidentielles vont avoir lieu et Alassane Ouatara son ami est un difficulté. Son ancien allier Guillaume Soro veut sa part du gâteau. Spécialiste de la magouille électorale, Alassane Ouatara, avec sa mafia et ses milices armées ont commencé à faire le ménage des opposants, arrestations arbitraires de députés et d’autres citoyens.

    Le résultat est connu d’avance, la France veille.

    L’autre problème qui préoccupe le président français et son ami, c’est le franc CFA qui est de plus en plus décrié par les peuples, ils n’en veulent plus et ils le font savoir par de nombreuses manifestations. Le franc CFA mis en place dès les indépendances a permis à la France de conserver sa domination néocoloniale mais ce système est tellement vomi par les peuples que même les dirigeants inféodés à l’impérialisme n’en veulent plus. Mais les deux compères qui s’entendent comme larrons en foire vont sortir du chapeau une autre monnaie, qu’ils ont appelé l’ECO, mais qui ne change rien par rapport au franc CFA. Le conseil d’administration de la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a donné son aval avec une parité fixe et l’arrimage de l’ECO et l’EURO sous la garantie de la convertibilité du trésor français. Chercher l’erreur. C’est une véritable mise en scène, on fait croire que le franc CFA est mort et on maintien le système CFA sans le nom de la dépendance économique. On prend les peuples africains pour des demeurés.

    Le rejet de la présence des troupes étrangères au Sahel et en particulier celle de la force française Barkane, de plus en plus important par les peuples africains, a poussé le président français à organiser un G5 Sahel avec les chefs d’État concernés, du Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie, 5 chefs d’État venus quémander un soutien lamentable de la force française pour conserver leur pouvoir chancelant.

    Les peuples africains n’ont rien à attendre des armées étrangères, et en particulier, de l’armée française, qui sont en Afrique uniquement pour défendre les intérêts des multinationales françaises et perpétuer leur domination néocoloniale.

    LIÈS SAHOURA

    Alger Républicain, 9 fév 2020

    Tags : Afrique, France, françafrique, Mali, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Barkhane, 

  • Message aux ambassadeurs du Maroc en Afrique

    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique

    Comme vous le savez, Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a effectué du 18 Février au 8 Mars 2014, des Visites officielles au Mali et en Guinée et des Visites de travail et de fraternité en Cote d’Ivoire et au Gabon.

    De par ses multiples implications et ses grands retentissements au niveau continental et international, cette tournée africaine a permis de confirmer le leadership de Sa Majesté le Roi dans le continent et d’affirmer la Vision globale et intégrée que le Souverain veut imprimer au titre de la nouvelle politique africaine du Royaume du Maroc, à travers notamment, le renforcement de la paix et de la stabilité, le développement économique durable et la préservation de l’identité culturelle et cultuelle des populations.

    Cette tournée Royale en Afrique a ainsi permis au Maroc de consolider sa position en tant que partenaire historique et crédible de ces différents pays frères et de s’imposer en tant qu’acteur incontournable au niveau des sous régions correspondantes, en Afrique de l’Ouest, au Sahel et en Afrique Centrale. Elle a permis au Maroc de revivifier ses liens diplomatiques avec l’Afrique sub-saharienne et jeter les jalons d’une coopération prometteuse et multidimensionnelle, à travers la mise à niveau des cadres juridiques régissant les relations du Maroc avec chacun de ces pays frères et l’établissement d’actions de coopération et d’assistance technique pour mettre à leur service le savoir faire et l’expertise de qualité dont dispose le Maroc dans plusieurs domaines.

    A la faveur d’une coopération sud-sud prometteuse et agissante prônée par le Maroc, cette tournée africaine a permis la conclusion d’importants accords et contrats ainsi quel’établissement de partenariats stratégiques dans plusieurs secteurs prioritaires, comme l’agriculture, les mines et les télécommunications.

    Compte tenu de ce qui précède, le positionnement de notre pays sur la scène continentale et internationale a franchi un palier supplémentaire pour atteindre un niveau supérieur de responsabilité et de leadership.Le Maroc est désormais perçu comme le leader d’une Afrique politiquement et économiquement indépendante et s’impose comme un partenaire incontournable.

    A ce titre, et en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, lors du dernier Conseil des Ministres, du 14 mars 2014, il a été procédé à la mise en place d’une Commission mixte public-privé pour le suivi de la bonne mise en œuvre des accords et la réalisation des projets de développement économique et social qui ont été signés ou lancés à l’occasion de la Tournée Royale dans plusieurs pays africains. Cette Commission présidée par Monsieur le Ministre a tenu sa première réunion, le 19 mars 2014 à Rabat.

    Cette réunion a été consacrée à l’examen des moyens à mettre en place pour favoriser la mise en œuvre des accords convenus et des mécanismes favorisant le bon fonctionnement de cette Commission de suivi.

    Il s’agit en effet d’une vocation nouvelle pour notre pays au niveau de laquelle l’appareil diplomatique se doit de s’élever du fait des responsabilités multidimensionnelles qu’elle implique au niveau politique, économique et culturel.

    Un certain nombre d’actions prioritaires à engager par nos Ambassades concernées serait tout indiqué pour participer à cette mobilisation.

    Le renforcement des services économiques à même de pouvoir jouer pleinement le rôle qui en est attendu en étroite collaboration avec les départements économiques, les chambres de commerce, les organisations patronales et les opérateurs économiques des pays d’accréditation.

    La fonction de veille économique qui implique une nouvelle organisation des services extérieurs au niveau des Ambassades devient de ce fait une priorité à laquelle il convient de donner toute l’attention nécessaire.

    Le suivi permanent de l’état de la mise en œuvre des engagements pris avec vos pays d’accréditation.

    L’accompagnement du secteur privé national dans ses efforts visant le développement des relations économiques du Maroc en Afrique.

    L’évolution des relations économiques et des flux d’échanges entre notre pays et vos pays d’accréditation sera un des éléments clés de l’évaluation de la performance de nos Missions diplomatiques.

    ….

    Avec le Mali,

    La visite en Cote d’Ivoire a été l’occasion pour les deux pays d’affirmer de manière forte leur engagement dans l’édification d’un véritable partenariat stratégique économique qui sera la base du partenariat entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest.

    En Côte d’Ivoire plus que dans les autres pays de la sous-région, en raison notamment des choix économiques et politiques des deux pays, du niveau de développement atteint par leurs économies respectives et de leur position géographique, ce partenariat est appelé à préfigurer le modèle de coopération Sud-Sud que notre pays essaie de faire prévaloir.

    La visite en Guinée a été sans aucun doute un grand moment d’émotion et de ferveur populaire qui consacre le leadership incontestable de Sa Majesté le Roi en Afrique.

    Cette visite a été un moment historique qui a permis au Maroc et à la Guinée de renouer avec leur passé et avec leur Histoire de pays à l’avant-garde de la libération et de l’unité de l’Afrique.

    Au plan économique cette visite a été aussi l’occasion de poser les bases d’une coopération et d’un partenariat stratégique prometteur.

    La Guinée sort d’une crise politique aiguë et a entamé son retour à la stabilité et à la paix, ce qui lui permet d’envisager son décollage économique par l’exploitation rationnelle de ses immenses richesses naturelles.

    La visite de Sa Majesté le Roi au Gabon marque un tournant dans l’histoire des deux pays et constitue un tournant qualitatif majeur dans les relations entre pays africains. Le partenariat, signé à cette occasion dans le domaine des Phosphates et du Gaz pour permettre l’émergence d’une industrie à l’échelle continentale et mondiale constitue un événement de grande portée politique et économique et concrétise la vision de Sa Majesté le Roi du partenariat sud-sud et du développement de l’Afrique.

    La sécurité, le développement humain durable, la solidarité, la lutte contre l’extrémisme et les idéologies radicales et l’Afrique aux africains sont les principaux axes de la politique africaine du Maroc telle que tracée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste.


    Redouane ADGHOUGHI
    MP
    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Maroc

    Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Guinée, Gabon, Mali,

  • MarocLeaks : 1ère réunion de la Commission Mixte Public/Privé de suivi de la mise en œuvre des accords signés et des projets lancés lors de la dernière Tournée Royale en Afrique

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères

    et de la Coopération

    Réunion du Mercredi 19 mars 2014

    COMPTE RENDU

    1ère réunion de la Commission Mixte Public/Privé de suivi de la mise en œuvre des accords signés et des projets lancés lors de la dernière Tournée Royale en Afrique

    La liste des participants à cette réunion est jointe à ce compte-rendu.

    Suite aux Hautes Instructions données par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à Monsieur Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, lors de la dernière réunion du Conseil des Ministres tenue le vendredi 14 mars 2014 à Rabat, Monsieur le Ministre accompagné de Madame la Ministre Déléguée et des hauts responsables du Ministère, a présidé le 19 mars 2014, la première réunion de travail de la Commission Mixte Public/Privé de suivi de la mise en œuvre des accords signés et des projets lancés lors de la dernière tournée royale en Afrique :

    Après avoir remercié Madame et Messieurs les Ministres, ainsi que les Présidents et les Directeurs Généraux des institutions publiques et privées pour leur participation, Monsieur le Ministre a expliqué que cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en application des Hautes Instructions Royales visant à assurer la mise en œuvre des accords signés et des projets lancés lors de la dernière Tournée Royale en Afrique et identifier et élaborer de nouveaux projets de développement économique en Afrique.

    La mise en place de cette Commission où la participation est « Intuitu Personae » avec un dispositif de travail et de suivi adapté, a ajouté le Ministre, viendra renforcer l’approche prônée de Sa Majesté le Roi, en matière de coopération Sud-Sud, basée sur la solidarité agissante et la confiance mutuelle.

    Par la suite, Monsieur le Ministre a fait une présentation axée sur les points suivants :

    -Présentation des Hautes Instructions Royales ;

    -Synthèse des accords signés lors de la dernière Tournée Royale en Afrique ;

    -Présentation du dispositif de travail et de suivi mis en place ;

    -Prochaines étapes

    Dans ce cadre, Monsieur le Ministre a mis en avant le nombre important des 91 accords signés lors de la dernière Tournée Royale en Afrique.

    Il a aussi présenté de manière détaillé le dispositif de travail et de suivi mis en place pour cette Commission, qui se réunira sur une base mensuelle. Ce dispositif repose sur l’établissement d’un « Secrétariat de la Commission » au niveau du Ministère des Affaires Etrangères et des points focaux, à identifier dans les plus brefs délais, au niveau de chaque organisme membre de la Commission dont les Ministères, la CGEM et les Opérateurs Economiques membres de la Délégation de Haut Niveau présents lors de la dernière Tournée Royale en Afrique.

    Le « Secrétariat de la Commission » est composé des départements suivants au niveau du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération :

    -le Cabinet du Ministre des Affaires en la personne de M. Methqal ;

    -la Direction Afrique ;

    -la Direction des Affaires Juridiques et des Traités.

    Monsieur le Ministre Salaheddine Mezouar a également fait part, lors de sa présentation, des prochaines étapes à réaliser et qui sont les suivantes :

    -identification des points focaux auprès de chaque organisme membre de cette Commission ;

    -mise en œuvre des accords et des conventions signés lors de la dernière Tournée Royale ;

    -mise en place des Conseils d’Affaires et la présentation de leurs plans de travail ;

    -organisation du Forum Economique Mali-Maroc ;

    -proposition de nouvelles initiatives et de nouveaux projets sur l’Afrique.

    Intervenant au cours de cette réunion, Monsieur Aziz Rabbah, Ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, a fait savoir que son Département a mis en place une « Task Force » dédiée à l’Afrique depuis quelques mois pour suivre l’ensemble des actions liées à l’Afrique dans les secteurs relevant de son Département.

    S’agissant de la proposition de tenir des réunions mensuelles de cette Commission de suivi, le Ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, a estimé qu’une telle fréquence des réunions serait contraignante et a suggéré de tenir des réunions trimestrielles.

    Suite à cela, Monsieur le Ministre des Affaires et de la Coopération a précisé que le choix de cette périodicité mensuelle était dicté par l’obligation de produire un rapport trimestriel à la Haute Attention de Sa Majesté le Roi.

    Monsieur Moulay Hafid El Alamy, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Economie Numérique a mis en exergue l’intérêt suscité par la dernière visite royale en Afrique. Si du côté africain, on suit les actions entreprises par le Maroc avec grand intérêt, du côté européen, en revanche, les résultats de la dernière visite royale sont plutôt perçus avec beaucoup d’interrogations en attendant de voir des résultats concrets.

    Tout en se félicitant de la mise en place de cette Commission Mixte Public-Privé, qui aura pour mission, non seulement le suivi de la mise en œuvre des accords signés, mais également la préparation de nouveaux projets, Monsieur Moulay Hafid El Alamy a estimé que l’identification des dysfonctionnements et des obstacles éventuels représente l’une des missions primordiales qui devraient être remplies par cette commission nouvellement créée.

    De son côté, Monsieur Abdelkader Amara, Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, s’est également félicité de la mise en place de cette Commission Public-Privé et a émis le souhait qu’elle puisse produire un bilan détaillé sur les actions sectorielles et économiques réalisées par le Maroc dans plusieurs pays africains, afin de tirer des enseignements utiles pour des actions futures. Monsieur Amara a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité du partage des expériences entre les entreprises déjà implantées et celles qui souhaitent le faire à l’avenir.

    Pour sa part Madame Meriem Bensalah, Présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a confirmé que le Forum Economique Maroc-Mali, initialement prévu au cours du mois d’avril prochain, aura lieu les 14 et 15 mai 2014 et a annoncé la participation de la CGEM à un Forum Economique organisé le 05 mai 2014 au Nigeria. D’ailleurs, elle a saisit cette occasion pour appeler les opérateurs économiques de cette Commission à y prendre part.

    La Présidente de la CGEM a également informé les membres de cette Commission de la création de « CGEM international » qui aura pour vocation de regrouper les Conseils d’Affaires créés par la CGEM en partenariat avec les organisations patronales étrangères. « CGEM international » sera dotée d’un plan d’action qui sera mis en place en synergie avec les priorités diplomatiques et économiques définies par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Dans le cadre de ses nouvelles orientations, a-t-elle ajouté, la CGEM a décidé de renforcer son appui aux petites et moyennes entreprises qui bénéficieront d’un accompagnement dans leurs activités à l’étranger.

    De son côté, Monsieur Driss Benhima, Président Directeur Général de Royal Air Maroc a estimé que les expériences des entreprises marocaines en Afrique n’ont pas toujours été couronnées de succès et que par conséquent, les entreprises marocaines attirées par le marché africain, devraient agir avec prudence pour ne pas reproduire les échecs précédents. Il a appelé à ce qu’un partage d’expériences dans le cadre de cette Commission soit présent.

    Pour sa part, Monsieur Abderrafie Zouiten, Directeur Général de l’Office National Marocain du Tourisme, a proposé de confier à la Commission Mixte Public-Privé, une mission de veille et de suivi des actions entreprises par d’autres pays en Afrique, tel que la France, la Turquie, le Japon, la Chine etc. Il a également mis en relief la nécessité d’avoir des indications sur la valeur des échanges économiques entre le Maroc et les pays de l’Afrique subsaharienne et surtout de fixer un objectif chiffré à atteindre dans les prochaines années.

    Au terme de cette réunion, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a marqué son accord au sujet des propositions émises en matière de veille économique, ainsi que celles ayant trait au soutien apporté aux opérateurs économiques marocains souhaitant s’implanter en Afrique. Il a également exhorté les participants à avoir une approche positive face aux difficultés.

    Il a aussi insisté sur la nécessité d’avancer en équipe, le travail de groupe est à privilégier avec une forte solidarité entre les opérateurs, avant de mettre l’accent sur la régularité mensuelle des réunions de la Commission Mixte Public-Privé, qui devra présenter un rapport trimestriel à Sa Majesté le Roi, sur l’état d’avancement de ses travaux. Monsieur le Ministre a par ailleurs estimé que la création de cette nouvelle structure permettra au Maroc d’atteindre les objectifs suivants :

    -Développement d’une approche beaucoup plus appropriée des différents projets sectoriels du Maroc en Afrique ;

    -Identification du potentiel des entreprises marocaines opérant en Afrique ;

    Développement de l’expertise de notre pays dans ses futures actions économiques à l’étranger.

    Avant de clôturer cette réunion, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a annoncé la date de la prochaine réunion de cette Commission qui aura lieu le :

    -Mardi 22 Avril 2014 à 10h00 au Siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à Rabat.

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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine,

  • Marocleaks : Mise en place d’un Conseil Stratégique pour les intérêts économiques du Maroc en Afrique

    Note

    Objet : Mise en place d’un Conseil Stratégique pour les intérêts économiques du Maroc en Afrique

    Dans le cadre du renouveau diplomatique du Maroc en Afrique, la dimension économique devra occuper une place importante, de par les possibilités qu’elle offre en matière de renforcement du positionnement et des interdépendances auprès des pays africains partenaires.

    Ce renouveau diplomatique est certes dicté par les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), par le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que par les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes). Il n’en demeure pas moins qu’il permet de repositionner le Maroc à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.

    Le renforcement de la dimension économique de la diplomatie du Maroc en Afrique passe fondamentalement par la mise en place d’une sorte de Conseil Stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique.

    Ce Conseil Stratégique qui pourra être placé sous l’autorité du Ministre des affaires Etrangères, pourra associer les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur, Transport, Energie et Mines), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).

    Il aura pour missions principales :

    (i) La définition d’une stratégie économique du Maroc en Afrique

    (ii) L’examen des possibilités de coopération avec les entreprises françaises, espagnoles et européennes pour intervenir de façon conjointe et coordonnée en Afrique ;

    (iii) La capitalisation sur les multiples possibilités de financements offertes par les bailleurs de fonds internationaux ( BAD, Banque Mondiale, UE, BEI …)

    (iv) Le suivi des actions engagées pour renforcer la présence économique en Afrique

    (v) L’accompagnement des entreprises marocaines

    (vi) La promotion des instruments de coopération et des facilités

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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, UA, Afrique,

  • Marocleaks : Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique

    Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique depuis la tenue de la réunion de la commission mixte public-privé, le 19 mars 2014

    – Afrique Centrale

    Les perspectives de développement des relations avec les pays constituant cette région restent prometteuses malgré les difficultés politiques et sécuritaires.

    Un effort particulier est à maintenir envers notre allié stratégique dans le région, le Gabon, dont des actions de coopération concrètes vont être réalisées rapidement (ex : envoi d’experts du tourisme durant le mois de mai).

    Au Congo, la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction d’une cimenterie de la CIMAF a eu lieu, le 23 mars 2014.

    Le Sao Tomé et Principe, pays pauvre de la région et en proie à des tensions politiques. Pour maintenir sa position positive sur la question nationale et évaluer le potentiel de partenariat, une invitation à la ministre des affaires étrangères pour une visite au Maroc et la tenue, à cette occasion, de la première session de la Commission mixte , a été lancée.

    La tenue de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale devra avoir lieu bientôt ,suite à la réunion préparatoire de ladite commission tenue à Malabo, du 09 au 11 janvier 2014, pour booster le partenariat économique avec ce pays prometteur de la région où il y a une forte présence des entreprises marocaines.

    En Centrafrique, la situation sécuritaire reste très préoccupante, mais le déploiement en septembre 2014 d’une opération de maintien de la paix de l’ONU qui sera également appuyée par les présents à Bangui, pourra stabiliser le pays et ouvrira des perspectives de partenariat avec ce pays en reconstruction qui bénéficie d’une assistance humanitaire marocaine importante .

    Par contre en République Démocratique du Congo, l’opération menée par les Nations Unies a réunifié sous l’autorité de l’Etat, plus de 80% du vaste territoire de ce pays qui regorge de ressources naturelles (mines et hydroélectriques). Les Casques bleus marocains continuent de jouer un rôle important dans les opérations de traque menées contre les rebelles.

    – Afrique Australe

    Une campagne féroce des adversaires du Maroc est menée dans cette région et plus particulièrement vers les pays de l’Océan indien.

    Pour insuffler une nouvelle dynamique aux relations avec ces pays, une invitation a été adressée au Ministre des Affaires Etrangères de Maurice. Des secteurs économiques d’intérêt mutuel comme les pêches, le tourisme, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de l’information pourront constituer l’ossature d’un partenariat fructueux avec ce pays.

    Une relance de la coopération technique avec les Seychelles est également en chantier. Une invitation a été adressée à la Ministre de la Santé de ce pays pour effectuer une visite de travail au Maroc.

    Par ailleurs, et en raison de la crise politique qu’a connue Madagascar, le Maroc avait suspendu toutes les actions de coopération avec ce pays. L’élection du nouveau Président malgache et la désignation, le 11 avril 2014, d’un Premier Ministre ont scellé le retour à l’ordre constitutionnel. Cette avancée permettra de développer davantage le partenariat économique pour le hisser au niveau des liens historiques d’amitié. Un plan d’action a été mis en place pour amorcer cette coopération.

    Le plus grand et influent pays de cette région, l’Afrique du Sud n’a pas changé sa position hostile envers notre pays et les prochaines élections qui seront organisées le 07 mai 2014, ne risquent pas de changer cette donne même si l’ANC pourrait se retrouver obligé de partager le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement de coalition.

    Les autres pays de l’Afrique australe demeurent dépendants de l’Afrique du Sud, puissance économique et politique au sein de la SADC et encore plus forte, après avoir occupé le poste de Président de la Commission de l’Union Africaine.

    Photo : Carte confectionnée par les marocains sur le positionnement des pays africains par rapport aux thèses marocaines.

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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, Guinée, République Centrafricaine, Gabon, République Démocratique du Congo, RDC, RCA, Maurice, Madagascar, Afrique du Sud, SADC,

  • Sentiment de rejet, les raisons qui tuent l’intégration du migrant au Maroc

    La communauté subsaharienne résidente au Maroc de manière générale, est reconnaissante du fait de l’amélioration de ses conditions de vies, dut à son installation au Maroc. Cependant dans cette même communauté il y a un nombre important de marginaux la grande majorité. La marginalisation et le ressentiment de rejet émane d’un certain nombre de faits qui de manière profonde stigmatisent et dressent la communauté dans son ensemble.

    LA GESTION ET LE SUIVI DU PROGRAMME INTÉGRATION DES MIGRANTS EN SITUATION JADIS RÉGULIÈRE AUJOURD’HUI IRRÉGULIÈRE.

    Lors de son lancement en fin 2013 début 2014 tous les migrants de manières générales y ont cru au point d’avoir pour le grand nombre prévu de s’installer définitivement au Maroc, bien que quelques-uns soient restés sceptiques. La première étape qui consistait à donner des cartes de séjours aux migrants restera dans l’histoire comme l’une des plus porteuses des politiques d’immigration dans le continent de manière générale en Afrique du nord en particulier.

    Car dans les faits des milliers de migrants auront leurs cartes de séjours. Cette carte de séjour permettra donc à un nombre important d’avoir accès légalement à l’ouverture des comptes bancaires, l’accès à la mobilité d’abord vers le sud pour rendre visite à leurs familles desquelles ils auront été pour longtemps séparer. Puis vers le nord une mobilité en toute légalité qui sauvera à coup sur des milliers de migrants de la mort certaine par des noyades en méditerrané la preuve depuis le lancement de la campagne vous pouvez constater la baisse des chiffres et du taux de mortalité.

    En effet en obtenant des visas des pays de l’Europe de l’est les migrants par un contour simple procédait à ce qu’ils appellent dans leur jargon le ‘’ coupé d’écalé ‘’ regagnant donc ainsi l’Europe centrale.

    Seulement un nombre extrêmement élevé de migrants ne parviennent pas à renouveler leurs cartes de séjours faute de contrats de bail. Ajouté à cette liste les migrants ayant essayé de faire un transfert de dossiers d’une ville à une autre cas , ou encore simplement la dernière vague de régularisation qui voit les recours trop lent, et surtout la condition du contrat de bail insurmontable d’autant plus que les attestations de bail établies par les migrants ayant des contrats de bail sont systématiquement rejetés.

    Le problème est pourtant simple ces migrants vivent dans des maisons et leurs bailleurs marocains refusant catégoriquement de produire des attestations d’hébergements à défaut de contrat de bail soit disant par peur du fisc , car parait-il que suite à ce document leurs noms rentrerons dans des bases de données qui produiront un effet boomerang.

    Pour le migrant cependant c’est juste un moyen de le désarmer juridiquement , car sans carte de séjour le bailleur peut aisément violer les droits du migrant en le jetant à la porte impunément.

    Sans carte de séjour dans les lieux de travail les employeurs abusent de leurs droits en les payant en monnaies de singe.

    Dans les banques ceux qui avaient ouvert leurs comptes bancaires sont dans l’incapacité de retirer leur argent.

    Univers des travailleurs dans les centres d’appels.

    La carte de séjour a permis à un nombre important de migrant d’intégrer le monde du travail notamment l’univers des centres d’appels. Seul secteur qui emploi des migrants avec plus ou moins un salaire régulier, un contrat de travail, la sécurité sociale CNSS.

    Cet univers reste néanmoins vicieux pour les migrants car leur progression est très souvent stoppée par des renvois arbitraires qui interviennent habituellement alors que ce dernier à force de progresser atteint le niveau de salaire avoisinant 9000 à 1000 DH dans cet inter-val pour la plupart des cas c’est le renvoi ce qui empêche à des migrants de pouvoir faire un plan de carrière demeurant alors en éternel recommencement. Gros motif de frustration qui crée un malaise profond.

    L’univers associatif

    Le Maroc après le lancement de la nouvelle politique migratoire a autorisé massivement les associations portées par les migrants. Au départ Afrique culture Maroc, le centre culturel africain, Kirikou seront soutenues franchement par le ministère des MRE. Afrique culture Maroc avec son appui conduira un programme l’intégration par la formation au final 30 infirmières seront formées avec diplôme une fierté communautaire, le centre culturel africain permettra à moult groupes d’artistes de pouvoir faire des scènes avoir des dates de spectacles. Kirikou appuyé par un financement espagnol mettra sur pied des crèches extrêmement utiles pour les enfants migrants ayant pour monitrices autant des marocaines que des femmes d’origines subsahariennes créant pour ainsi dire les tous et les seuls programmes d’intégrations de formations réussies .

    Malheureusement tous ses programmes vont être tués comme ont dit , laissant la nouvelle politique migratoire à des loups, des rapaces qui broient tout argent donné pour l’intégration des migrants.

    En occurrences les associations et ONG dites leaders qui pillent autant l’argent de la migration et des migrants que leurs idées. La preuve, elles reprennent tous les projets et idées des associations des migrants tués. Elles pompent des millions sans le moindre impacte dans la vie des migrants. Elles ont clochardisé la plateforme des migrants qui est faites de leaders migrants vivant dans la misère au point d’être tous devenus à quelques exceptions prêtes eux-mêmes des trafiquants de migrants qu’ils conduisent directement à la mort dans la méditerranée. Aujourd’hui cette même plateforme ASCOM a un bureau qui a détourné l’argent, financement dédiés aux migrants pour servir les intérêts des membres corrompus de son bureau.

    Univers des entrepreneurs

    Bon nombre de migrants se sont lancés dans entrepreneuriat d’aucun ont ouvert des boutiques africaines dans lesquels ont retrouve les produits cosmétiques dédiés aux femmes noires, des mèches de cheveux pour extensions, des produits alimentaires. Activités jadis lucratives aujourd’hui tous tirent le diable par la queue l’une des raisons étant les restrictions imposées par la douane sans véritables motivations logiques. Les migrants estimant qu’ils sont victimes d’une guerre économique qui ne dit pas son nom. Comme désormais certains des produits cosmétiques en occurrence les savons éclaircissant jadis importés des pays du sud sont tout simplement fabriqués sur place bien que ne répondant pas au besoin des migrants. Idem pour les importations des farines et autres produits par des migrants. Le plus dure vient des cas des migrants ayant monté leurs projets sur la base d’une idée lumineuse une fois en contact avec un autochtone il verra son idée, son projet tué par tous moyens (complot, jalousie, renseignement, piège frauduleux) au finish son projet lui est volé et le migrant aux abois avec une seule idée en tête quittée le Maroc.

    Accès aux soins de santé & Tourisme médical

    Les cas sont légions ceux des migrants qui après avoir été victime d’une agression arriveront aux urgences saignant et gravement blessés, mais qui finalement ne seront pas pris en charge immédiatement, mais plus tard souvent carrément le lendemain.

    Cas Le 19 juillet 2018 Moussa Coulibaly d’origine Malienne est poignardé par un Marocain qui lui reprochait d’avoir refusé de coudre ses chaussures gratuitement au quartier Takadoum. Apres plus d’un mois de lutte il meurt à l’hôpital Ibn Sina bête noire des migrants le 29 Août dernier. Une crise cardiaque surprenante car entré suite à des blessures profondes sur l’abdomen.

    Obia maxime un réfugie de nationalité camerounaise est agressé par une bande de voyous dans la nuit du 17 décembre 2018 à youssoufia terminus 37 arrivée aux urgences il règle tous les frais les médecins refuserons de lui faire les premiers soins parce que lui exigeants de faire un nouvel examen radio affirmant que blessé au bras il aurait son os touché .Ce qu’il refusera car disait t-il , sa blessures n’est pas profonde d’ou le pourquoi d’une radio ?

    Dans les faits les migrants ne font pas confiance au corps médical qu’il soupçonne de trafic d’organes, ils lancent régulièrement des accusations contre les médecins lors des obsèques de migrants d’avoir délibérément mis un terme aux vies des migrants à des fins criminels.

    6. L’ AVEM

    Le Maroc a instauré, à partir du 1er novembre 2018, une nouvelle procédure pour les ressortissants de trois pays africains désireux de se rendre au Maroc. Il s’agit du Congo Brazzaville, de la Guinée-Conakry et du Mali. Toujours exemptés de visas, les voyageurs originaires de ces pays doivent à présent remplir une demande d’« autorisation de voyage électronique » (AVEM), au moins 96 heures avant la date prévue de leur déplacement.

    Voilà une procédure qui est tombée à contre-courant pour les migrants vivant au Maroc. Car pour les migrants et les africains au-delà du Maroc c’est une incongruité, un manque de respect. « Désirer les bijoux des bijoutiers et faire montre de manière scandaleuse d’une attitude de rejet pour ces derniers est un fait déjà vu et vécu par nos parents bien des millénaires par le biais des esclavagistes, puis des colons » disent ils en sourdines entres eux mais en montrant grandement un sourire trompeurs qui cache bien mal une frustration profonde.

    Source : Identité africaine

    Tags : Maroc, Afrique, migration, subsahariens, racisme, discrimination, visa, circulation, Union Africaine,

  • Maroc : Note prospective sur les relations avec l’Afrique (document confidentiel)

    NOTE PROSPECTIVE SUR LES RELATIONS AVEC L’AFRIQUE

    Les relations avec l’Afrique est une priorité de la politique étrangère de notre pays.

    Au cours de ces derniers mois notre pays a pu se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, à la fois sur le plan bilatéral, sous régional et par rapport aux partenaires internationaux de l’Afrique.

    SUR LE PLAN BILATERAL :

    Les visites de Sa Majesté le Roi ont donné l’ossature de la nature du renforcement des relations bilatérales avec les principaux partenaires africains du Maroc.

    • Le renforcement du partenariat stratégique avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon devra continuer à constituer la priorité de l’action diplomatique en Afrique.

    La Commission de suivi des accords avec ces pays devra être renforcée afin d’en faire un instrument d’élaboration de stratégies adaptées visant à assoir ce partenariat sur des bases pérennes.

    • Ce partenariat avec ces pays-clés du premier cercle devrait servir de modèle au renforcement des liens avec d’autres pays africains proches du Maroc, notamment ceux en Afrique Occidentale et Centrale.

    Le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA sont les pays qui devraient être concernés par cette perspective.

    S’agissant du Mali, il conviendrait de poursuivre les diverses actions et initiatives engagées à l’occasion des visites royales en prenant en considération le retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.

    • Le troisième cercle est constitué de pays avec lesquels notre pays dispose déjà d’un socle assez solide de relations qu’il convient de renforcer et de diversifier et de pays offrant de réelles et prometteuses perspectives de développement de relations politiques et économiques.

    Il s’agit de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.

    • Un quatrième cercle est constitué de pays qui offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique qu’il conviendrait d’exploiter. Il s’agit de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie.

    • Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité adopte des positions hostiles à notre pays en tête desquels se trouve l’Afrique du Sud, la Namibie et l’Ouganda.

    L’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa sphère d’influence, est un pays incontournable avec lequel il est impératif d’envisager une amélioration des relations.

    L’ouverture de canaux de dialogue politique tant avec l’Afrique du Sud qu’avec ces pays est indispensable.

    SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

    • La non appartenance à l’Union africaine ainsi que la nécessité de compléter le schéma d’ouverture économique du Maroc sur les principaux partenaires du Nord (Union Européenne-Etats Unis) et du Sud (Turquie-Accord d’Agadir), impose plus que jamais la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC.

    Cette nécessité devient urgente du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.

    • Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale à notre pays.

    Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie de notre pays pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne et faire échec aux manœuvres de l’Algérie visant à exclure le Maroc des processus concernant cette zone stratégique.

    Il est impératif de sauvegarder l’existence de cette organisation, de l’investir et d’en faire un instrument de renforcement du positionnement du Maroc sur toutes les thématiques intéressant le continent.

    En raison de la situation prévalant en Libye, il serait souhaitable d’envisager la délocalisation au Maroc, à titre temporaire des services du Secrétariat Exécutif.

    Il est également hautement souhaitable de fixer la date du prochain Sommet de l’organisation prévu de se tenir au Maroc avant la fin de l’année.

    • La création dans la zone Nord Ouest Africaine d’un espace de dialogue et de coopération, qui regrouperait le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, le Cap Vert et la Guinée Bissau, aura pour objectif de permettre la consolidation de l’ouverture de notre pays dans sa zone naturelle de rayonnement.
    Cet espace pourrait être élargi aux Iles Canaries et aux Açores.

    Au plan continental

    L’Union Africaine tend à s’imposer de plus en plus comme le cadre exclusif de coopération interafricaine.

    Cette organisation a en effet entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale.

    C’est ainsi que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles notre pays était membre seront à court terme concernées par cette stratégie.

    L’Union Africaine vise également à s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux.

    Cette problématique concerne les partenariats entre l’Afrique et les autres pays et régions du monde : Union Européenne/Afrique, Japon/Afrique, Chine/Afrique, France/Afrique, Etats Unis/Afrique, Corée/Afrique, Pays Arabes/Afrique, Amérique du Sud/Afrique, Turquie/Afrique, Inde/Afrique, Russie/Afrique, Thaïlande/Afrique, Vietnam/Afrique.

    Le Maroc qui a réussi à imposer le «  format du Caire » dans la plupart de ces partenariats devrait entreprendre des démarches en vue d’asseoir définitivement ce cadre en réponse au « format de Banjul » que l’Union africaine veut imposer pour exclure notre pays de ces exercices.

    Cette situation oblige notre pays à définir une nouvelle stratégie à même de lui permettre de continuer à être un interlocuteur incontournable sur la scène africaine. C’est une nécessité vitale.

                                            – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de
    la Coopération

    Direction des Affaires Africaines

    Rabat, le 22 avril 2013

    Note
    A
    l’attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique

    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.

    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.

    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a
    constitué un point central dans l’attitude du Maroc.

    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.

    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.

    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays, notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.

    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de l’Afrique.

    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.

    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.

    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.

    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.

    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.

    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.

    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.

    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :

    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.

    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).

    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).

    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :

    -Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de
    « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.

    -Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de
    Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce
    groupement.

    -Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:

    -Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.

    -Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au
    niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).

    -La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).

    Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.

    -Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.

    -Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain.

    -Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les
    festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.

    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.

    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en œuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.

    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »

    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en œuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.

    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :

    -Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration
    supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.

    Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.

    -Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.

    -S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.

    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.

    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.

    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…

    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.

    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.

    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…

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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, CEDEAO, UEMOA, CEN-SAD,

  • Le chantage du Maroc aux pays les plus pauvres d’Afrique

    Certains pays de la Françafrique ont accepté les investissements du Maroc dans leurs pays. C’est le cas, entre autres, du Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Guinée, la Gambie…

    Pour eux, il s’agit d’un fait qui rentre dans le cadre des pratiques de coopération habituelles. Rien de plus normal. Cependant, pour le Maroc, ce sont des investissements qui ont été faits pour réaliser des objectifs à long terme.

    Maintenant, Rabat veut récolter les fruits de ces investissements en guise de succès dans la question du Sahara Occidental que le Maroc considère « comme première cause nationale ».

    En effet, les pays dits « amis » ont été contraints de violer la légalité internationale et les principes de l’Union Africaine en ouvrant des consulats dans cette ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. Rabat ne les laisse pas le choix. Soit, ils acceptent de rendre ce service, soit il met en action sa menace de retirer ses investissements dans ces pays connus pour leur pauvreté. D’ailleurs, l’ONU vient de suspendre leur droit de vote en attendant qu’ils payent leurs contributions dues à l’institution internationale.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Afrique, Union Africaine, UA, Guinée, Sénégal, Niger, Mali, Burkina Faso, Gambie, Comores,

  • Il y a 30 ans, Mandela sortait de prison

    Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est rappelé mardi, trente ans jour pour jour après la libération de Nelson Mandela, du « moment grisant » de la libération du héros de la lutte contre l’apartheid qui a marqué « la mort » du régime raciste.

    « Le jour où Mandela a été libéré, nous savions tous que l’apartheid était mort », a lancé Cyril Ramaphosa devant des centaines d’écoliers et des combattants de la libération au Cap, la capitale parlementaire. « C’était un moment grisant », s’est-il rappelé depuis le balcon de la mairie, là-même où Nelson Mandela, libre après vingt-sept ans passés derrière les barreaux, s’était exprimé devant des milliers de ses partisans le 11 février 1990.

    Ce jour-là, le jeune Ramaphosa, âgé de 37 ans, se tenait aux côtés de l’ex-prisonnier le plus connu au monde. « Je tenais le micro alors qu’il s’exprimait pour la première fois » depuis sa libération, s’est souvenu le président Ramaphosa. « Rien ne pouvait décrire cette brève seconde quand le micro a crépité », a-t-il ajouté.

    Ce 11 février 1990, « les gens dans le monde entier avaient les yeux remplis de larmes et c’était des larmes de joie », s’est rappelé Cyril Ramaphosa mardi, à côté d’une statue de Nelson Mandela. « On se rappellera de ce jour comme l’un des jours les plus mémorables de l’histoire mondiale », a-t-il ajouté.

    Le leader de la lutte anti-apartheid émergeait de prison après 27 ans de détention, lorsque des milliers de Sud-Africains ont commémoré devant la prison du Groot Drakenstein, près du Cap, les premiers pas d’un homme libre.

    Mandela a été arrêté à plusieurs reprises dans les années 60. En 1962, il a été arrêté pour avoir mené une campagne contre le gouvernement de l’apartheid. En avril 1964, le militant antiapartheid, qui encourait une peine de mort en compagnie de sept codétenus, a souligné qu’il se battait contre la domination blanche et contre la domination noire.

    « Je poursuis l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivent en harmonie et disposent de chances égales. C’est un idéal pour lequel je vis et que j’espère atteindre. Mais s’il le faut, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir », avaitil déclaré. Le procès tenu le 12 juin 1964, avait retenu l’attention de la communauté internationale et des appels venus du monde entier pour la libération des accusés.

    Quatre ans après sa libération, en 1994, Nelson Mandela deviendra le premier président démocratiquement élu de l’Afrique du Sud.

    L’ex-président sud-africain est décédé en 2013, à 95 ans. La presse internationale l’avait qualifié de dernier géant politique du 20e siècle.

    La célébration du 30è anniversaire de la libération de Mandela, icône de la lutte en Afrique contre la ségrégation raciale érigée en système, et idole incontesté de la défense des valeurs des droits de l’Homme, intervient dans un contexte dans lequel un nombre de pays du continent africain butte sur des conflits armés internes en plus des problèmes liés au développement.

    La Tribune des lecteurs, 13 fév 2020

    Tags : Afrique du Sud, Apartheid, Nelson Mandela, Afrique, racisme, lutte,