Étiquette : Afrique

  • Union africaine : Le 33e Sommet fixe les urgences

    Baisser de rideau sur le 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains à Addis-Abeba – Ethiopie. Les délégations africaines devaient se concentrer sur la recherche des voies et moyens pour concrétiser l’engagement de faire taire les armes pour se consacrer plutôt au développement économique et social.

    Le Président Abdelmadjid Tebboune est rentré hier lundi , non sans avoir rencontré plusieurs de ses pairs africains et évoqué avec eux les sujets sensibles de l’heure, dont la crise en Libye et l’insécurité au Sahel. Il marque, ce faisant, le retour de l’Algérie sur la scène politique africaine et dans le monde.

    Il a réitéré le respect des principes et engagements traditionnels. Pour preuve, la gestion du dossier libyen après une longue éclipse, d’autant que la position de l’Algérie, impartiale, est de plus en plus vue par les observateurs politiques internationaux comme la meilleure marche à suivre devant l’échec des autres initiatives, dont les rencontres de Moscou et, plus proche de nous, la Conférence de Berlin (Allemagne), à laquelle tenait tant la chancelière Angela Merkel. Aux dernières nouvelles, cette dernière plaide pour une autre rencontre sur le dossier libyen.

    Dans son intervention à ces travaux d’Addis-Abeba, le chef de l’Etat algérien a défendu l’option du règlement pacifique des conflits en Afrique par les Africains eux-mêmes. Point sur lequel a rebondi Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu qui s’est désolé du néo-colonialisme ambiant, empêchant la liberté de manœuvre de l’Afrique face à ses propres problèmes. Il va jusqu’à appuyer la réforme du Conseil de sécurité de l’organisation ounusienne, telle que revendiquée par les pays africains pour une meilleure représentation.

    Même sentiment partagé à l’endroit de l’Union panafricaine qui a du mal à assumer les grandes questions qui l’interpellent, le plus souvent négociées en dehors du continent par des pays étrangers. C’est le cas de la Libye aujourd’hui, le terrorisme meurtrier qui met à mal des pays à faibles capacités défensives ouvrant ainsi la porte à tous les interventionnismes.

    L’Union africaine, face à ces défis, donne la désagréable impression d’être paralysée par l’ampleur des défis, confinée à constater les dégâts. Le jeu souterrain de certains pays est une entrave sérieuse aux efforts communs. Sur la question sahraouie, par exemple, son silence bruyant devant les violations répétées des droits de la République sahraouie, pays membre de l’UA au demeurant, a de quoi inquiéter. Le Maroc pavoise de façon outrancière et applaudit les reniements du dernier en date, le Burkina Faso ou encore la Côte-d’Ivoire.

    Abdelmadjid Tebboune a tenu, à l’occasion de ce 33e Sommet, à rappeler la réalité du conflit qui oppose le Front Polisario à l’occupant marocain, et nous ne notons aucun rappel à l’ordre de l’organisation. C’est pourquoi, dira le Président algérien, il faut hâter la désignation d’un nouvel émissaire spécial de l’Onu, qui a d’ailleurs en charge le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental. Faut-il, pour autant, que le Maroc arrive, 40 ans après ladite « marche verte » d’occupation, à faire accréditer ses thèses ? Ou bien alors c’est être dupe de croire qu’il est le seul à vouloir faire croire à la légitimité de son occupation de l’ancienne colonie espagnole ?

    Si le soutien de la France à la prétendue « marocanité » du Sahara Occidental n’est pas nouveau pour une foule de raisons, c’est aussi une façon d’exprimer son hostilité à l’Algérie qui soutient le droit des peuples à l’autodétermination. De là à voir la main des officines de l’Elysée à l’œuvre battre le rappel de ses anciennes colonies, il n’y a qu’un pas qu’invite à franchir justement cette hostilité de la France coloniale.

    En effet, Abdelmadjid Tebboune a eu à rappeler la souveraineté pleine et entière dans ses relations avec la France. La dernière sortie en date qui a défrayé la chronique, c’était lors de son investiture à la magistrature suprême. Les accents nationalistes de chacune des interventions du nouveau Président algérien irritent les lobbies dans la sphère politique française. Comment alors lui faire payer ses « outrecuidances », si ce n’est à monter son vieux rival maghrébin qui a profité, depuis plus de 10 ans, d’une diplomatie laissée en jachère par un Président omnipotent et impotent ! Cyril Ramaphosa , qui prend la relève du général égyptien Al Sissi , aura fort à faire dans la mise au goût du jour des principes d’émancipation de pays africains sous domination coloniale.

    L’Afrique du Sud est connue pour son soutien sans faille à la cause sahraouie dans tous les forums. D’ores et déjà, le Président sud- africain prend les devants en appelant, pour le mois de mai prochain, à une réunion portant résolution des conflits en Afrique du Sud. Il aura toute l’année 2020 à mettre en pratique l’agenda politique : « Faire taire les armes », et économique par la réactivation efficiente de la Zone de libre-échange continentale (Zlec).

    Abdelmadjid Tebboune a voulu, lors de ce 33e Sommet d’Addis-Abeba, montrer la voie quant aux mesures à prioriser pour le développement, thème de ce forum africain des chefs d’Etat et de gouvernement, en lançant l’Agence algérienne de coopération internationale à vocation africaine.

    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 11 fév 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Algérie, Abdelmajid Tebboune, UA, Afrique, France françafrique,

  • Union africaine: bataille en coulisses pour le leadership de la ZLECA

    Bien que les questions de sécurité devraient dominer les pourparlers à Addis-Abeba, les délégations ministérielles se sont concentrées vendredi sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et n’étaient pas d’accord sur qui allait devenir le futur secrétaire général de l’organisation.

    « Nous avons décidé que le Secrétariat de la ZLECA serait situé à Accra, mais maintenant nous devons trouver un leader », a déclaré un ministre des Affaires étrangères à quelques mètres de l’entrée de la salle Nelson Mandela du Centre de conférences de l’Union africaine. .

    En d’autres termes, l’Union africaine (UA) n’a pas encore pourvu le poste et est peut-être loin de trouver le candidat idéal.

    Réunies à huis clos en Conseil exécutif, les délégations ministérielles africaines ne se sont pour l’instant pas mises d’accord sur qui sera le futur secrétaire général de l’organisation en charge de la coordination de la mise en œuvre de l’accord.

    Selon nos informations, il y avait de nombreuses applications parmi lesquelles choisir. Quelque 120 personnes ont posé leur candidature avant que le groupe ne soit réduit à six candidats. Après une nouvelle série de pourparlers, le pool a été réduit à trois candidats: une personne de la République démocratique du Congo, une seconde du Nigéria et une troisième d’Afrique du Sud. Un candidat du Cameroun a été éliminé, bien que le pays ait réussi à obtenir un de ses ressortissants un siège au futur Conseil de paix et de sécurité.

    Hégémonie sud-africaine?

    À ce stade, le processus est au point mort et la tension monte d’un cran. Plusieurs délégations ont estimé qu’il était de mauvais goût que deux des trois candidats restants – à savoir le Congolais et le Nigérian – soient présentés par des pays qui n’ont pas encore ratifié le traité de la ZLECA. « C’est vraiment étrange, mais cela fait partie du jeu: n’importe quel Africain peut postuler », a commenté un chef d’agence de l’UA.

    Si la non-ratification est considérée comme un désavantage, le demandeur sud-africain semble avoir un avantage sur les deux autres.

    «Tout ce que le Nigéria avait à faire était de ratifier le traité», a déclaré un ministre. «Le message que le Nigeria a envoyé leur complique les choses. Ils ont fermé leurs frontières avec le Bénin et le Niger et veulent maintenant être les champions du libre-échange. . », A déclaré un autre diplomate dans le doute.
    Sauf que tout n’indique pas Pretoria comme la favorite. Certains pays membres craignent que l’Afrique du Sud ne devienne trop influente sur le continent. Cyril Ramaphosa, du pays, occupe déjà la présidence tournante de l’UA en 2020 et a récemment intégré la troïka de l’UA sur la question du Sahara occidental.

    The Africa Report, 10 fév 2020

    Tags : Afrique, Union Africaine, zone de libre-échange continentale africaine, ZLECA, Afrique du Sud, Sahara Occidental,

  • L’Algérie, 2ème puissance militaire en Afrique. Le Maroc, 6ème

    Dans un article intitulé Puissance militaire africaine (2020), le site Global Fire Power classe les pays du monde selon la puissance de leur armée. Pour cela, il se base sur 50 indicateurs pour classer les armées de 138 pays, dont 35 d’Afrique. « La liste de GFP utilise plus de 50 facteurs dans notre formule interne pour déterminer le score de l’indice de puissance d’une nation donnée («PwrIndx»). Cela donne le classement final tout en permettant aux nations plus petites et plus avancées technologiquement de rivaliser avec les plus grandes et les moins développées », indique GFP.

    Un seul pays africain figure dans le Top 10 des armées les plus puissantes. Voici les 6 armées les plus puissantes du continent :

    Pays                                                  Indice de puissance

    1-Egypte                                           0.1872

    2-Algérie                                           0.4659

    3- Afrique du Sud                           0.4985

    4-Nigeria                                          0.6485

    5-Angola                                           0.8379

    6-Maroc                                             0.8408

    L’Egypte est le seul pays africain qui figure dans le Top 10 des plus puissantes armées du monde, en se positionnant, avec un score de 0,1872, au neuvième rang mondial, devant le Brésil.

    Tags : Maroc, Algérie, armée, puissance, Afrique, Global Fire Power,

  • Sommet de l’Union africaine : l’ONU appelle à des réponses collectives, globales et coordonnées aux défis de l’Afrique

    « Depuis mon entrée en fonction, j’ai cherché à renforcer les liens entre nos deux organisations, sur la base de valeurs partagées, de respect mutuel, d’intérêts communs et, si je puis me permettre, de mon profond engagement personnel en faveur de la paix, de la prospérité et du bien-être de l’Afrique et de ma conviction que les défis de l’Afrique ne peuvent être résolus que par les dirigeants africains », a déclaré António Guterres.

    M. Guterres a salué les efforts complémentaires des deux organisations en matière de paix et sécurité ainsi que de développement.

    Le chef de l’ONU a souhaité mettre en exergue trois défis particulièrement urgents, à savoir la paix et la sécurité, la crise climatique et l’éradication de la pauvreté.

    Faire taire les armes et imposer la paix

    Le Secrétaire général a salué les nombreux succès en matière de paix et de sécurité au cours de l’année écoulée, menés à bien à travers les efforts conjoints ONU-UA, tels que les accords conclus en République centrafricaine et au Soudan du Sud.

    « Aujourd’hui, le maintien de la paix dépend de partenariats solides, « tant avec les États Membres qu’avec l’Union africaine et le renforcement continu du partenariat entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine est une priorité absolue », a affirmé António Guterres.

    Il a signalé que « non seulement que la plupart des opérations de maintien de la paix des Nations Unies se déroulent en Afrique, mais également que la plupart des casques bleus sont eux-mêmes africains ».

    M. Guterres a rappelé que le maintien de la paix « dans sa forme traditionnelle » ne suffit pas là où il n’y a pas de paix à maintenir, tel que dans le Sahel.

    Lutter contre le terrorisme et donner des opportunités à tous
    « Nous avons de plus en plus besoin d’opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU », a ajouté le chef de l’ONU.

    « L’expérience du G5 Sahel et de la Somalie montre que ces opérations doivent être mandatées par le Conseil de sécurité, dans le cadre du chapitre VII de la Charte, et jouir d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a-t-il précisé.

    M. Guterres a déploré le « manque soutien suffisant » de la communauté internationale qui laisse aujourd’hui les régions du Sahel et du lac Tchad « fragilisée par le terrorisme ».

    Face au nombre et à la complexité croissants des attaques terroristes, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il a appelé à « contribuer à bâtir des conditions propices à l’espoir et à l’accès aux opportunités pour tous pour que le peuple puisse en bénéficier entièrement ».

    Mettre fin à la crise Libyenne

    « Nous devons également mettre un terme au conflit Libyen » a lancé le chef de l’ONU, soulignant l’incidence majeure de la crise libyenne sur le Sahel et au-delà.

    « La Libye ne se serait pas enfoncée dans un conflit toujours plus grave et destructeur sans la complicité directe de certains membres de la communauté internationale » a dénoncé M. Guterres.

    « Les résolutions du Conseil de sécurité, y compris sur l’embargo des armes, sont bafouées avant même que l’encre n’ait séché. C’est un scandale inacceptable », a-t-il déploré.

    « Nous avons établis hier ensemble un nouveau cadre de partenariat entre l’Union Africaine et les Nations Unies pour une coordination étroite de nos efforts communs », a annoncé le chef de l’ONU précisant qu’il partageait les frustrations qu’éprouve l’Union africaine face à la situation qui règne en Libye depuis 2011.

    Il s’est dit encouragé par les pourparlers tenus à Brazzaville organisés par l’UA et a voué « tout son soutien » à l’organisation d’un forum de réconciliation intra-libyenne en Afrique.

    « Je continuerai d’insister que seule une solution politique, par et pour les libyens, apportera la paix en Libye et que toute intervention étrangère dans le conflit ne fera qu’aggraver la situation. Un cessez-le-feu immédiat est absolument essentiel », a martelé le Secrétaire général.

    Crise Climatique

    L’Afrique est la moins responsable du dérèglement climatique et pourtant elle est parmi les premières et plus fortement touchées, a déploré le Secrétaire général, signalant que « ses nations ont besoin d’aide pour renforcer leur résilience afin de s’adapter aux impacts inévitables à venir ».

    L’augmentation de la température en Afrique est deux fois plus importante que la moyenne mondiale.

    « Nous devons être plus ambitieux en matière d’atténuation et, surtout dans l’intérêt de l’Afrique, plus ambitieux en matière d’adaptation et de financement afin de renforcer la résilience des pays et des communautés africains et de permettre un redressement et une reconstruction efficaces », a précisé le chef de l’ONU.

    La lutte contre les risques sécuritaires liés au climat dans la Corne de l’Afrique, en Afrique centrale et au Sahel doit être une priorité, a ajouté M. Guterres.

    Éradiquer la pauvreté

    Le chef de l’ONU s’est félicité des progrès constatés à travers le continent en matière de lutte contre la pauvreté et de mise à terme de l’exclusion, notamment traduits par un meilleurs accès à l’éducation, aux services de santé, aux infrastructures de base, et une meilleure sécurité alimentaire.

    « Ces progrès sont toutefois lents et irréguliers », a néanmoins souligne le chef de l’ONU.

    Il a déploré l’impact de la globalisation inéquitable, de la corruption et des flux financiers illicites qui « privent l’Afrique de ressources essentielles pour son développement ».

    M. Guterres a affirmé qu’il comptait continuer à revendiquer « une globalisation plus juste », qui puisse bénéficies tous les peuples y compris les africains, et s’est félicité des efforts menés par divers gouvernants du continent pour contrer la corruption tout en appelant la communauté à appuyer ces efforts.

    Pour M. Guterres la promotion de l’égalité des sexes est centrale à l’éradication de la pauvreté.

    « Nous vivons toujours dans un monde dominé par les hommes et cela devra changer » a affirmé António Guterres, soulignant que la paix, la cohésion sociale et le développement durable exigent la contribution et le leadership des femmes.

    Il a souligné la responsabilité conjointe d’assurer que les femmes soient présentes autour de la table au moment des négociations de paix et a salué le Réseaux des femmes leaders africaine et l’initiative FEMWISE AFRICA pour la médiation des conflits.

    Le chef de l’ONU a également appelé à inclure les jeunes en tant qu’agents moteur du changement pour construire l’avenir, soulignant qu’ à l’occasion de son 75ème anniversaire l’ONU comptait être à leur écoute et leur porter une attention particulière.

    Tags : Union Africaine, Afrique, 33e Sommet, UA, Afrique, Antonio Guterres, ONU,

  • La France pille encore l’Afrique en 2019 : chaque année 440 milliards d’euros de taxes !

    « Je suis d’une génération qui ne dit pas aux Africains ce qu’ils doivent faire. » — Emmanuel Macron, 2017

    Le masque est tombé, lorsqu’une jeune fille africaine, l’interroge lors d’un forum public au Burkina Faso, sur la présence de l’armée française en Afrique… Macron répond alors hystériquement:” qu’ils (les africains) devraient applaudir les soldats français dans les rues africaines.

    Les Allemands se mêlent du franc CFA , et les plumes se délient ces jours-ci…

    Un journal économique allemand accuse la France de piller chaque année 440 milliards d’euros aux africains à travers le Franc CFA. (Franc pour les colonies françaises en Afrique)

    « Le gouvernement français recueille auprès de ses anciennes colonies chaque année 440 milliards d’euros de taxes. La France repose sur les recettes venant d’Afrique, pour ne pas sombrer dans l’insignifiance économique ».

    Et aussi…Pour justifier sa présence militaire, pour contrôler le sous-sol très riche en matières premières, dans toute l’Afrique La France crée des conflits, sous de bannières purement ethniques et religieux dans l’ombre évidemment.

    Rappelons que sur son territoire Européen, la France n’a pas de ressources en matières premières, pour faire fonctionner son industrie et son économie…

    La déstabilisation de ses anciennes colonies africaines, reste son nerf de guerre, avec l’assentiment, voir la complicité des chefs de tribus africaines, des USA, et leurs affidés, et bien sur les membres de l’onu de l’otan, l’Union Européenne…

    La France divise les africains dans ses armées, avec la manipulation des masses, par que sont les médias français et faux médias africains, comme jeune Afrique et tous les médias et les ” intellectuels, qui se font les relais de l’AFP Agence France Presse, organe qui dicte sa désinformation, sa propagande impérialiste, ce que les africains et le reste du monde doit comprendre concernant l’Afrique et la France …

    La France est dans ces pays pour :

    1. Liban: Pétrole et gaz naturel

    2. Mali: Or, pétrole et uranium

    3. Irak: Pétrole

    4. Syrie: Gaz, pétrole

    5. Tchad: Pétrole et uranium ..

    Mais officiellement sous le fallacieux prétexte, de combattre des groupes armés venus de Libye, pour qui, cette même France fourni les armes…

    Rebecca Bourahla

    Algérie Network

    Tags : France, Afrique, françafrique, pillage, spoliation, colonialisme,

  • L’Agence de Presse Africaine (APA), une créature des services secrets marocains

    Selon le hacker Chris Coleman, l’Agence de Presse Africaine, positionnée à Dakar/Sénégal, est une création de la DGED, qu’elle utilise comme couverture à ses activités en Afrique.

    Cette agence emploie 95 personnes dont 70 correspondants répartis sur l’ensemble du continent africain.

    A l’époque, son conseil d’administration était composée des personnes ci-après :

    – Mourad Bekkouri, Président du Conseiller

    – Sidy Gaye, Administrateur Directeur Général

    – Hakim El Ghissassi, Administrateur

    – Abdallahi Ould Mohamedi, Administrateur

    Le Président du Conseil d’administration de l’APA, en l’occurrence Mourad Bekkouri, est né le 23 fév 1961 à Souk El Arba du Gharb et demeure au 38 avenue Madagascar/Rabat. Il est marié et père de 2 enfants.

    L’intéressé effectuait régulièrement des déplacements à Dakar dans le cadre de ses activités professionnelles.

    Selon certains documents, l’APA a tenu son dernier conseil d’administration le 3 mars 2010, au cours duquel l’accent a été mis sur les difficultés financières auxquelles est confronté l’agence en question.

    A ce titre, un plan d’austérité a été mis en place, à savoir réductions des salaires à hauteur de 25 %, compression du personnel (licenciements) ainsi qu’à une réduction des contributions des actions à hauteur de 32 % et ce, pour assurer la pérennité de l’agence.

    APA Compte rendu du Conseil administratif du 3 mars 2010

    Présents:

    1. M. Mourad Bekkouri, Président du Conseil

    2. M. Sidy Gaye, Administrateur Directeur Général

    3. M. Hakim El ghissassi, Administrateur

    4. M. Abdallahi Ould mohamedi, Administrateur

    11h : Ouverture de la séance par M. Mourad Bekkouri et Adoption de l’ordre du jour.

    Points traités dans l’ordre du jour

    1. Approbation du PV du CA du 6 mars 2009 à l’unanimité des présents

    2. Rapport du Directeur GénéralM. Sidy Gaye, Directeur Général (DR), a exposé les axes principaux du rapport de la société (p4-16 du rapport), les discussions ce sont focalisés sur :

    A- Les conditions du travail du personnel de l’APA,

    Le DG a fait remarqué ce qui suit :

    • La contribution des actionnaires dans le compte courant de la société a été réduite de 30 %.

    • APA emploie 25 personnes et 76 correspondant répartis sur l’ensemble du continent.

    • Au cour des deux dernières années, 15 personnes ont quitté l’APA sans qu’elles soient remplacées (page 42).

    • Les 76 correspondants de l’agence accumulent un retard de 4 mois dans le payement des salaires.

    • Il a été procédé, sans l’accord du personnel, à une réduction, d’office, de l’ordre de 25% des salaires du personnel de l’agence.

    • La révision des salaires n’est pas acceptée par les salariés.

    • 17 salariés ont adressé une pétition au DG remettant en cause la révision des salaires.

    B – prévision budgétaire

    Sidi Gaye demande une participation des actionnaires au compte courant de la société de l’ordre de 50.O00 euros mensuelle pour les six prochains mois et une régularisation des dettes. Avec une clarification des responsabilités au sein de l’APA TV

    C – APA TV

    En réaction à la partie du rapport concernant APA TV, M. Abdellahi, dans un premier temps, a déclaré que APA n’a pas investit dans la télévision. Le matériel mis à la disposition d’APA lui appartient. Il s’est rétracté ensuite pour confirmer que le matériel a été acquis pour le compte de l’APA il y a trois ans, mais faute de marché à Dakar il a été installé à Nouakchott et ensuite envoyé à Paris pour réparation. Le matériel a été rapatrié à Dakar au mois de janvier 2010.

    M. Abdellahi a déclaré qu’il est prêt à s’engager pour l’APA TV selon les conditions suivantes :

    • Toutes les décisions et les recrutements concernant APA TV doivent êtres prises par M. Abdellahi

    • Le payement des collaborateurs se fera par les propres ressources d’APA TV

    • APA TV et APA photo doivent être rassemblées en une seule entité.

    • Cependant selon M. Abdellahi, la rentabilité d’APA TV nécessite un investissement dans 3 ou 4 places sur le continent.

    Décisions prises :

    L’examen du Budget 2010 a été reporté au 2 avril 2010 MM. Sidy Gaye et Abdellahi présenteront au PCA à cette occasion un budget prévisionnel respectivement pour APA News et APA TV.

    3 – Questions diverses

    1 – Recapitalisation de APA : Acceptation de la solution d’augmentation du capital pour être en conformité avec les lois locales et rejet de l’introduction de nouveau actionnaires. Lors de la prochaine réunion M. Sidy Gaye fera des propositions concernant les modalités d’augmentation du capital.

    2 – Acquisition d’un siège

    M. Sidy Gaye a proposé l’acquisition d’un siège pour APA en contractant un prêt bancaire avec des mensualités qui ne dépasseront pas les frais de la location actuelle. Une avance de 31000 euros est nécessaire, le programme de prêt sera sur 5 ans.

    3- Résiliation du contrat de M. Karamba Guirassy.

    Les administrateurs ont demandé à M. Sidy Gaye de procéder au licenciement de M. Guirassy qui n’a pas donné satisfaction. M. Sidy Gaye a annoncé que selon les engagements pris, il a une liberté dans le recrutement de ses collaborateurs et que les administrateurs ne doivent pas s’immiscer, et qu’il ne peut pas licencier un collaborateur n’ayant pas commis de fautes. Après discussion il a été décidé que désormais M. Guirassy n’assurera plus la fonction du directeur financier, Il sera rattaché au DG et son salaire ne sera plus au même niveau.

    A la fin de la rencontre M. Bekkouri s’est engagé au versement de 50.000 euros sur le compte d’APA pour le mois courant. La représente du commissaire au compte a insisté sur l’obligation de régulariser la situation financière de la société et procéder ainsi à une augmentation du capital pour couvrir les dettes qui dépassent les 2 milliards CFA.

    La rencontre a pris fin à 14h05.

    DEPENSES DE FIN FEVRIER 2010 avec prise en compte partielle des salaires du siège à hauteur de 75%

    1/ Salaires

    Salaires du Réseau (février 2010)

    13 400 000

    Salaires du Siège (février 2010) / 75%

    14 425 000

    Total 1

    27 825 000

    2/ Impôts et côtisations sociales

    Arriérés d’impôts (9eme régularisation) en janv. 2010

    500 000

    Impôts retenus à la source pour le compte de janv.10

    1 716 232

    Ipres (dernier trimestre 2009)

    2 800 541

    Caisse de sécurité sociale (cotisation févr. 2010)

    105 840

    Institut de prévoyance maladie (côtisation févr.2010)

    240 000

    Total 2

    5 362 613

    3/ Charges courantes de gestion

    Loyer siège (Mars)

    2 300 000

    SONATEL (fact teleph. janvier 2010) /siège + annexe

    894 400

    SDE (facture eau : non encore parvenue)

    SENELEC (facture électricité : janvier 2010) /siège

    484 495

    IRIS INFORMATIQUE (fact. ponctuelle de maintenance)

    236 000

    ELTON (essence groupe et bus)

    172 200

    DIS (Soc. de gardiennage)

    178 080

    SFPS (Soc de nettoiement)

    300 000

    Loyer annexe et charges locatives (mars)

    500 000

    Pape Ndiaye (entr. Fleurs et trait. Phyto.)

    125 000

    Abonnement mensuel aux quotidiens d’infos

    119 050

    Redevance 2010 d’hébergement du site (1fois par an)

    1 658 644

    Total 3

    6 967 869

    Total des charges de fin Février 2010

    40 155 482

    CH 1. LES BUDGETS D’INVESTISSEMENT

    Les Investissements réalisés pendant les Quatre dernières années sont les suivants :

    BUD. INVEST

    Prév Init

    2006

    2007

    2008

    2009

    Totaux

    APAnews

    565 496 586

    144 963 127

    17 384 856

    2 299 000

    3 570 105

    168 217 088

    APAtv

    367 048 954

    86 107 000

    67 378 775

    2 500 000

    155 985 775

    Sous totaux

    932 545 540

    144 963 127

    103 491 856

    69 677 775

    6 070 105

    324 202 863

    Le montant total des Investissements au 31 Décembre 2009 est de 324,2 millions F CFA contre 932,54 millions F CFA initialement prévus au démarrage de APA.

    Au 31 décembre 2009, APA n’a réalisé que 34,8 % de son programme d’Investissement initialement prévu au démarrage en Janvier 2006, et sur lesquels la Direction s’était fixée des objectifs de performance. Il faut donc considérer que les acquis considérables réalisés à nos jours, résultent d’un exploit compte tenu du niveau de réalisation des investissements prévus au départ.

    CH 1. LES BUDGETS D’INVESTISSEMENT

    Les Investissements réalisés pendant les Quatre dernières années sont les suivants :

    Le montant total des Investissements au 31 Décembre 2009 est de 324,2 millions F CFA contre 932,54 millions F CFA initialement prévus au démarrage de APA.

    Au 31 décembre 2009, APA n’a réalisé que 34,8 % de son programme d’Investissement initialement prévu au démarrage en Janvier 2006, et sur lesquels la Direction s’était fixée des objectifs de performance. Il faut donc considérer que les acquis considérables réalisés à nos jours, résultent d’un exploit compte tenu du niveau de réalisation des investissements prévus au départ.

    Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, DGED, APA, Agence de Presse Africaine, lobbying, Afrique, Abdallahi Ould Mohamdi, presse, propagande,

  • Maroc : les diplomates méprisent l’Afrique et les africains

    Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

    Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

    Il s’agit d’une affaire qui a provoqué un tollé au Ghana et qui prouve à quel point les diplomates marocains méprisent l’Afrique et les africains.

    Faits :

    Le 1er septembre 2014, le vol de Nezha Alaoui Mhamdi, ambassadrice du Maroc au Ghana arrive à Accra. Selon des médias ghanéens, l’ambassadrice aurait été déçue par la qualité de l’accueil que les officiers du protocole lui ont réservée sur le tarmac. Elle n’aurait pas apprécié la qualité du véhicule mis à sa disposition. N’étant pas à la hauteur des ses attentes, elle refuse de monter à son bord.

    Une fois devant les services de la douane, Mme Alaoui M’Hammdi aurait refusé de se soumettre au contrôle de son passeport. Le site Citizenghana.com, citant des sources, précise que des agents du Protocole et d’autres de l’immigration auraient tenté de convaincre la diplomate marocaine, en vain.

    « Elle est partie en hâte pour s’asseoir dans sa voiture officielle en attente et est partie dans un manque de respect et un mépris total de la procédure régulière et des employés du salon VIP à la crainte totale et à la surprise totale des spectateurs », indique le média qui signale que « cette attitude de l’ambassadeur du Maroc est méprisable et condamnable » et « aucun Ghanéen n’oserait faire cela en se rendant à Rabat ou Casablanca ». Selon la mâme source, les autorités ghanéennes sont habituées aux frasques de la diplomate marocaine.

    Dans un courrier envoyé à sa centrale, Alaoui accuse un citoyen ghanéen dont elle ne cite pas le nom. Voici le texte intégral de ce courrier.

    Destinataires: Cabl, Cab2.

    Transmission : Confidentielle

    Diffusion : Restreinte

    Objet : Presse électronique. Allégations mensongères.

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que le site de presse électronique ghanaweb a publié dans son édition d’hier un article (dont ci-joint copie) relatant des faits inavérés et infondés au sujet de mon arrivée le 2 septembre dernier a l’aéroport d’Accra.

    Il y a lieu de souligner a cet effet que j’ai été surprise de découvrir mon arrivée que le véhicule mis à la disposition de l’Ambassade par le Protocole ghanéen et dont était bard un cadre de l’Ambassade, a été détourné et utilise par un passager du même vol, sous le regard impuissant du chauffeur du Protocole. Devant cet état de fait, j’ai préféré, regagner le salon de l’aéroport a pied, en compagnie de ma famille et du cadre de l’Ambassade. Par ailleurs j’ai fait rapporter le surlendemain, ce qui s’est passe » au responsable du Protocole a l’aéroport, lequel s’en est excusé.

    Suite à la publication, hier de l’article sus mentionne et choquée par son contenu, j’ai pris contact avec la Directrice adjointe du Protocole ghanéen, laquelle m’a fait part de sa surprise et souligné que l’aéroport n’a notifié aucun incident ni dysfonctionnement. Elle a en outre conclu que ce site électronique est connu pour publier des articles » à la demande ». Elle m’a cet égard suggéré, si cette Mission en considère l’opportunité, de transmettre une Note Verbale aux Affaires Etrangères pour demander ace qu’une enquête interne aux services de l’immigration soit diligentée, afin de définir la source de ces allégations.

    A l’examen de ces faits, ainsi qu’au caractère tendancieux de l’article, il semble hautement probable que ce fait anodin, a été dévoyé, surdimensionne et rapporte la presse à sensation, des fins malveillantes, dans l’objectif de nuire à l’image de l’Ambassadeur.

    Il convient de rappeler ce sujet, que le passager ayant utilise le véhicule affecte’ l’Ambassade et suivi le déroulement de mon arrivée est un ressortissant ghaneo-egyptien, marié à une ressortissante marocaine, et qui s’est récemment vu débouter de demandes de visas pour un homme d’affaire égyptien dont il s’est fait l’intermédiaire.

    L’intéressé, homme d’affaires de sa profession, mais ayant des accointances avec les services sécuritaires et d’immigration, s’était présenté, à mon arrivée au Ghana, l’année dernière, comme une personne ressource, disponible apporter son appui à toute entreprise que l’Ambassade voudrait mener. Il s’est cependant et rapidement avéré que cette personne visait par sa proximité avec l’Ambassade un trafic d’influence et de l’intermédiation des fins inconnues.

    La tentative d’interférer dans les tractations commerciales, lors de l’arrivée du Groupe Addoha, l’intermédiation pour des visas en faveurs de personnes ne remplissant pas les conditions, ou devant voyager de façon l’urgente au Maroc, sont autant d’illustrations d’un comportement malsain et de raisons qui lui ont valu la mise a l’écart de l’Ambassade. Aussi, et devant ces velléités malveillantes de ternir l’image de cette Mission et de son représentant, je soumets a l’appréciation du Département, l’opportunité de transmettre une Note Verbale de démenti au Ministère des Affaires Étrangères ainsi qu’une demande de droit de réponse au site de presse électronique ghanéen.

    P.S.: Au lieu d’être sanctionnée, Mme Alaoui a juste été mutée. Elle exerce actuellement le poste d’ambassadrice en Ethiopie et Djibouti.

    Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, Ghana, Nezha Alaoui Mhamdi, diplomatie, Afrique,

  • ANALYSE: Le cauchemar français en Afrique – I : Contexte historique

    – Aujourd’hui, le continent africain est divisé par les frontières coloniales, les langues coloniales, et l’idéologie coloniale. Notamment, les frontières d’aujourd’hui ont émergé en grande partie de la conférence de Berlin de 1884-1885.

    Ümit Dönmez | 06.02.2020

    AA – Istanbul

    Par Mustafa Efe

    Le passé colonial français, et les motivations économiques, religieuses, sociales et politiques aux procédés assimilationnistes et jacobins, ont façonné le passé du continent africain. Il sera donc utile de jeter un bref regard sur le passé colonial de la France, notamment en Afrique. Si cette période n’est pas prise en compte, on ne pourra pas évaluer la situation actuelle, à la lumière seule des actions françaises présentes.
    Avec le début de la période d’indépendance, les administrations étatiques africaines ont été transférées à des administrateurs qui étaient députés au parlement français pendant la période coloniale, ou à d’autres personnes travaillant pour l’administration coloniale, ou ayant été éduquées dans le pays colonisateur. Cela a assuré la poursuite du colonialisme français.

    – Historique du colonialisme français

    La domination française sur l’Afrique a une histoire qui remonte au 17ème siècle. La France a planté les graines du mouvement d’occupation et d’exploitation sur le continent en 1624 en établissant des centres commerciaux au Sénégal. Avec la création de la Compagnie française des Indes orientales en 1664, le colonialisme est devenu plus systématique. L’Empire colonial français, qui s’étendait sur une superficie de 3,5 millions de kilomètres carrés dans les années 1670, atteignait 11,5 millions de kilomètres carrés dans les années 1920.

    Malgré le fait que le roi de France, François Ier, qui avait été fait prisonnier par l’empereur Charles Quint du Saint-Empire romain germanique en 1525 lors de la bataille de Pavie avait appelé à l’aide de [l’empereur ottoman] Soliman le Législateur (ou Soliman le Magnifique), et malgré le fait que de bonnes relations aient été établies entre les deux nations, et que la France doive sa survie à l’Empire ottoman; la France, après s’être renforcée, s’est attaquée à l’Empire ottoman. En 1799, Napoléon a attaqué Acre pour prendre le contrôle de l’Égypte et de Damas, et a connu sa première défaite. Napoléon a dit: « Si je n’avais pas été arrêté à Acre, j’aurais pu conquérir tout l’Orient ». Cela montre que si l’État ottoman n’avait pas arrêté la France, de nombreux pays du monde islamique, et même du continent asiatique jusqu’à à l’Extrême-Orient, auraient pu devenir des colonies françaises, comme ce fut le cas en Afrique.

    Alors que l’État ottoman avait commencé à perdre de son pouvoir, la France a occupé l’Algérie en 1830. Cette invasion marque le début des invasions de la France en Afrique du Nord.

    Pendant la Première Guerre mondiale, 1 million de soldats africains ont combattu dans l’armée française.

    Pierre Savorgnan de Brazza, un citoyen français d’origine italienne, fondateur de la colonie française ouest-africaine moderne, était un explorateur de l’ère coloniale. Brazzaville, la capitale de la République du Congo, porte notamment son nom.

    Élargissant l’arrière-pays algérien avec le traité franco-britannique de 1890, la France l’a transformé en une région où se rejoignent la région du bassin du Lac Tchad et le territoire français-africain. Avec la note du 30 octobre 1890, l’État ottoman a tracé les limites du Sahara turc. La Libye, qui est à l’ordre du jour actuellement, était en fait au centre de la lutte franco-ottomane à cette époque. Selon la note turque du 30 octobre 1890, l’arrière-pays libyen ottoman incluait la Libye, le Soudan, l’Égypte, le Tchad, l’ouest de l’Éthiopie, le Soudan du Sud, la région centrafricaine, le nord du Cameroun, le nord et à l’est du Nigéria et une région constituée du Niger pour sa moitié. L’État ottoman, en réaction aux attitudes agressives de la France, a fait état de ses droits au nord du Congo et à l’est du Niger en 1885. La note remise à la France le 12 mars 1902 confirme cette situation. Malgré toutes les luttes que l’Ottoman a menées, il n’a pas pu empêcher les activités coloniales de la France sur le continent africain.

    Pendant la traite transatlantique des esclaves, environ 5 300 000 Africains ont été réduits en esclaves en Sénégambie, en Afrique occidentale et centrale, et emmenés dans les Caraïbes, en Haïti, c’est-à-dire dans les colonies françaises du nouveau monde, dans des navires français. Les puissances coloniales ont convenu de ne pas se battre entre elles. De plus, elles ont collaboré pour qu’une possession perdue par une puissance coloniale puisse être récupérée par une autre puissance coloniale. Elles ont, par exemple, forcé les pays qu’ils avaient exploités afin de les faire enseigner en anglais dans les anciennes colonies françaises et en français dans les anciennes colonies anglaises. Cette situation perdure aujourd’hui. Par exemple, quelle langue le Rwanda remplace-t-il en prenant des mesures pour se débarrasser du français? L’anglais, qui est aussi une langue coloniale …

    – Colonialisme français et génocides en Afrique

    Les Français ont exploité une grande partie de l’Afrique de l’Ouest et centrale pendant des siècles. La France a établi des formes d’administration directes pendant la période coloniale et a suivi des politiques d’assimilation en essayant d’établir son propre système de culture et de valeurs. Elle a structuré les colonies d’Afrique de l’Ouest en « Afrique occidentale française (AOF) » et celles d’Afrique centrale en « Afrique équatoriale française (AEF) ». La France a poursuivi une stratégie visant à mettre en conflit les tribus pour gérer plus facilement leurs colonies en Afrique. De plus, pour briser la résistance des peuples, comme par exemple avec le drapeau du Congo français, la France a utilisé un drapeau similaire au drapeau ottoman, constitué d’un « croissant et une étoile ».

    Les élites africaines, qui ont grandi dans les anciennes colonies françaises, ont soutenu que le colonialisme était bon et que les colonies ne devaient pas être indépendantes. Le colonialisme avait pénétré jusqu’à dans l’âme des Africains et un « EuroAfricisme » avait émergé, qui s’opposait à l’indépendance. Ce concept a été introduit en 1927 par un Français du nom de Guernier, auteur du livre « L’Afrique, champ d’expansion de l’Europe », (publié en 1933, ndlr].

    Blaise Diagne, président du premier congrès panafricain en 1919 et député sénégalais à l’Assemblée nationale française, avait déclaré: « Nous, autochtones […] voulons rester français. Parce que la France nous a donné toutes sortes de libertés et nous a traités comme ses propres enfants sans aucune discrimination. Personne ne veut que l’Afrique française soit laissée aux seuls Africains, comme certains le souhaiteraient. L’élite française ne permettrait pas les théories révolutionnaires qui exigent la séparation et l’indépendance, ce qui contreviendrait au calme et à l’ordre, qui sont essentiels pour la sécurité de tous ».

    Léopold Sedar Senghor, qui était le [premier] président du Sénégal entre 1960 et 1980, a également soutenu que la voie la plus appropriée et souhaitée pour son pays était une union au sein de l’Empire français et que les problèmes de l’empire était également ceux des colonies. Parmi l’élite africaine certains siégeaient à l’Assemblée nationale française.

    Les membres d’une même tribu ont été séparés entre différents États avec des frontières artificielles établies par les États coloniaux. Cette situation a provoqué des conflits entre de nombreux pays africains après l’indépendance. Par conséquent, d’autres dirigeants, à l’exception d’Ahmed Sekou Touré, ont accepté une indépendance au sein de l’Union française, que Frantz Fanon (1925-1961) a qualifiée de « fausse indépendance ».

    Comme exigence du nouveau monde capitaliste fondé après la Seconde Guerre mondiale, la France n’a accepté que « l’indépendance sur papier » de ses colonies, et à certaines conditions . La Guinée a rejeté l’indépendance conditionnelle; d’autres pays africains ont accepté. Mais la France a sécurisé ses relations avec les pays africains et signé des « accords de coopération » contraignants notamment sur la monnaie coloniale française (franc africain), le système éducatif français, le cadre des relations militaires et commerciales. De plus, elle a obligé les nouveaux pays «indépendants» à payer les infrastructures construites par la France pendant la période coloniale. 14 pays africains, anciennes colonies françaises, paient des impôts coloniaux à la France depuis leur indépendance. Alors que la France a dû s’excuser pour les richesses qu’elle a pillées en Afrique, et malgré les millions qu’elle a asservis ou tués, le chaos social sans fin qu’elle a provoqué et les génocides qu’elle a causés, elle continue de percevoir des impôts pour ce qu’elle fait.

    La France a en effet joué un rôle dans de nombreux génocides sur le continent africain, et coopéré ou fourni des armes à des forces génocidaires. La France a tué des millions d’Algériens pendant la période d’exploitation et d’occupation en Algérie, qui a duré 132 ans depuis 1830, indirectement par déportation, directement par balle ou par le feu dans des fours à chaux. Plus d’un million de personnes ont été tuées entre 1945 et l’indépendance.

    Les unités militaires françaises qui ont participé aux «opérations d’aide humanitaire (!)», lors du génocide des Tutsis par des Hutus au Rwanda en 1994, ont directement soutenu ce génocide. En outre, la France a fourni des armes, des renseignements, une stratégie, un soutien à la formation militaire au génocide et a déterminé la « liste des personnes à tuer ». Les massacres ont fait près d’un million de morts.

    Le nombre de personnes tuées en Tunisie, au Sénégal, au Niger, en Mauritanie, au Cameroun, au Burkina Faso, au Gabon, en Guinée et au Bénin reste encore inconnu.

    La France, comme d’autres puissances coloniales, a visé les leaders et les universitaires qui dirigeaient la société. Elle a, par exemple, tué 400 érudits lors d’un symposium islamique en 1917 au Tchad.

    [Mustafa Efe est président du Centre africain d’études stratégiques (AFSAM)]

    Anadolou

    Tags : France, Afrique, françafrique, colonialisme, néo-colonialisme, spoliation, esclavage, pillage,

  • Quand le Maroc regrette son départ de l’organisation panafricaine

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Direction des Affaires Africaines

    L’Afrique concentre l’attention du monde entier, qui a pu observer le rythme soutenu de la croissance économique de ce continent au cours de ces dernières années. L’Afrique est aujourd’hui, plus que par le passé, devenue la nouvelle frontière du monde.

    Cette situation se reflète dans le rush de toutes les puissances vers le continent africain. Les multiplications des partenariats avec ce continent et en sont la preuve : Chine/Afrique- Japan/Afrique- UE/Afrique, Brésil/Afrique- Russie/Afrique- ASA- Vietnam/Afrique- Turquie/Afrique- France/Afrique etc…

    « L’Afrique domine le monde ». Cette citation prend aujourd’hui toute sa dimension dans un monde en panne de croissance. Pour notre pays l’Afrique n’est pas seulement un débouché pour le commerce et l’investissement, c’est surtout là où se joue son avenir politique. Les difficultés que notre pays a rencontré dans l’affaire du Sahara trouvent leur origine dans la position hostile prise dans les années 70 et 80 par une grande partie des pays africains à l’égard de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Cette tendance n’a pas été totalement inversée, un tiers des pays africains continuent à reconnaître cet « Etat non existant » qui est le pseudo « RASD ».

    L’intérêt de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que dieu l’assiste et la priorité que Sa Majesté accorde à l’Afrique, l’importance de plus en plus grande accordée par les entreprises Marocaines au continent Africain, n’ont pas trouvé leur traduction au niveau diplomatique.

    Les Ambassades du Maroc en Afrique continuent à être les moins bien dotées en ressources comparativement aux Ambassades en Europe et ailleurs. Les Ambassadeurs nommés en Afrique sont dans la quasi-totalité des cas, des ambassadeurs dont c’est le premier poste, contrairement à ceux qui sont nommés auprès de l’Europe et même comparativement aux ambassadeurs des pays Africains au Maroc.

    La Croatie est-elle plus importante pour le Maroc que le Sénégal ? La Hongrie est-elle plus importante pour notre pays que le Gabon ? Le Canada est-elle plus importante pour le Maroc que la Côte d’ivoire ?

    L’Ambassadeur de la RCA au Maroc a été plusieurs fois Ministre- celui du Burkina également, le personnel diplomatique affecté dans les ambassades en Afrique, se compose dans la plupart des cas de jeunes diplomates dont c’est la première affectation à l’étranger. Les postes en Afrique sont perçus encore comme une affectation de seconde zone, les indemnités et les dotations budgétaires ne sont pas motivants. Le budget « Action diplomatique » est dans sa quasi-totalité affecté aux postes diplomatiques en Europe et en Amérique.

    Les Ambassadeurs sont une pièce maîtresse de toute action diplomatique. Leur rôle est primordial et conditionne l’échec ou la réussite de toute entreprise d’envergure. Il convient donc que ceux affectés en Afrique soient en mesure de traduire dans les faits les ambitions politiques et diplomatiques de notre pays.

    De plus le Maroc ne peut indéfiniment continuer à tourner le dos à l’Afrique Australe et orientale. Six Ambassades seulement pour vingt-quatre pays, c’est le ratio très bas pour prétendre renverser le rapport de force actuellement très favorables au camp adverse.

    L’inversion de cette situation et une condition sine quanon pour la réussite de toute stratégie vers l’Afrique. Il faudrait procéder à la nomination d’Ambassadeurs chevronnés et de personnel expérimenté partout où cela est nécessaire à Dakar-Libreville-Abidjan-Ouagadogou- Yaoundé.

    La Mission du Maroc à Addis-Abeba est réduite à sa plus simple expression alors qu’elle devrait être au diapason des représentations diplomatiques à Genève, Bruxelles ou New York.

    De même qu’il faudrait doter ces missions de moyens conséquents leurs permettant de jouer pleinement leur rôle.

    Il faudrait également procéder à l’ouverture d’Ambassades, même embryonnaire dans un premier temps, en Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Rwanda, Namibie et Mozambique(le budget d’une ambassade moyen ne dépasse guère trois millions de dirhams et n’est pas au dessus des moyens de notre pays.

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

    Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental,

  • La France tente une nouvelle tactique après avoir perdu son influence en Afrique de l’Ouest

    ISTANBUL

    Les problèmes économiques et sociaux dans les pays africains qui ont accédé à l’indépendance juste après leurs périodes colonialistes ont fourni une opportunité et un environnement pour le néocolonialisme pour progresser. En incluant notamment la France et l’Angleterre, les puissances coloniales possédaient la plupart des ressources précieuses du continent telles que les réserves d’hydrocarbures, les télécommunications, la gestion portuaire, l’administration des chemins de fer, les systèmes de commerce de détail et même les entreprises contractantes qui assurent la production de la sous-structure. Pour cette raison, les puissances coloniales qui ont accordé l’indépendance aux pays en question ont facilement comblé les lacunes de pouvoir résultant des crises de gouvernance des pays du continent. Les paroles de Doudou Thiam, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, rendent la situation plus significative: «Assez! L’indépendance qui ne peut aller au-delà de la forme… Si nous n’essayons pas d’obtenir nos droits de souveraineté économique et sociale, nous ne pouvons pas atteindre une véritable indépendance. »

    La conjoncture actuelle indiquant un changement en Afrique de l’Ouest, qui est également le principal sujet de cet article, on peut affirmer que la crainte de la France de perdre un territoire l’oblige à appliquer des méthodes contraires à l’éthique et mises à jour avec des stratégies néocoloniales. Par conséquent, nous pouvons affirmer que cette affaire se produit de deux manières.

    La première direction fait l’objet du franc CFA, qui est la monnaie coloniale. Les réserves du franc CFA et des États régionaux d’Afrique de l’Ouest (la totalité durant les premières années de fondation, dont la moitié dans la situation actuelle) ont été déposées à la Banque centrale française. Dans cette situation, il est également assez clair que bon nombre des présidents qui souhaitaient quitter la région CFA ces dernières années ont été frappés par des forces soutenues par la France. Dans ce contexte, il a été exprimé que les États de la région CFA abandonneraient l’héritage colonial et que l ‘«Eco», la monnaie du continent déterminée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entrerait en vigueur dans 2020. En revanche, il a été signalé que le Nigéria, la Sierra Leone, le Libéria, la Gambie, le Ghana et la Guinée ont refusé d’utiliser le «Eco» comme monnaie lors de la réunion organisée par les États en cause le 17 janvier. En fait, avant lors de la réunion susmentionnée, des discussions avaient eu lieu sur les préparatifs de la CEDEAO sur la monnaie « éco » développée après des années d’études, et sur la manière dont la France allait utiliser « éco » et essayer de mettre en œuvre un nouveau type de système colonial. Ainsi, on peut penser que cette explication est liée au sujet et non à une surprise.

    La deuxième direction est que l’augmentation récente des activités terroristes en Afrique de l’Ouest constitue une base pour la France de garder des soldats dans les régions connexes. Contre le cas d’espèce, tant la société africaine, y compris l’initiative financière dans un premier temps, que la diaspora africaine en Europe réagissent sérieusement à l’attitude française et protestent. Les communautés en cause pensent que la puissance militaire de la France, dont 4 500 soldats dans le cadre de l’opération « Barkhane » que la France maintient depuis 2014 dans la région du Sahel, n’a provoqué qu’une augmentation de la terreur et de l’incapacité régionale.

    Les explications incalculables de Macron, qui a dit qu’il interrogerait les dirigeants sur «l’incertitude sur l’opposition accrue contre la France dans la région du Sahel» et «les dirigeants des États que la France a en leur pouvoir militaire lui doivent» une «explication» lors de la réunion de l’OTAN qui a eu lieu le 4 décembre 2019 a attiré une réaction significative de l’Afrique même. Dans ce contexte, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kabore, a indiqué que le ton de Macron est problématique et que Macron n’ira nulle part avec ce ton. Les présidents du Sénégal, du Mali, du Nigéria et de la Côte d’Ivoire ont également réagi contre le ton et les paroles de Macron. À la suite de tout cela, les bases françaises ont été protestées dans de nombreux pays africains, et les manifestations ont été interdites dans certaines autres villes avant la visite de Macron en Côte d’Ivoire et au Nigéria entre le 20 et le 22 décembre.

    Sommet Pau Sahel et préoccupation française

    À l’appel de Macron, les dirigeants de la Mauritanie, du Tchad, du Mali, du Nigéria et du Burkina Faso en tant qu’États d’Afrique de l’Ouest se sont réunis dans le cadre du sommet du G5 Sahel le 14 janvier dans la ville de Pau dans le sud de la France. Lors du sommet du Sahel organisé par Macron, la lutte contre le terrorisme, la légitimité de la France dans cette région, les nouvelles stratégies et la restructuration des opérations ont été discutées avec la participation du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président du Conseil européen Charles Michel et du président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. Même si Macron fait confiance à cette structure, on sait que l’Amérique a adouci son soutien en diminuant le nombre de soldats qu’elle a en Afrique de l’Ouest concernant le processus de transformation de la politique internationale. Pour cette raison, les circonstances données inquiètent la France de jour en jour, et la France augmentera sa politique immorale dans la région avec la crainte de perdre le pouvoir dans les prochains jours.

    Le président français Emmanuel Macron attend des explications politiquement favorables des dirigeants africains à la réaction de la société contre la montée en puissance militaire récente de la France dans les pays en cause. Paris attend non seulement une répétition forte et claire de la demande et du soutien à l’existence française sur le territoire des autres États du Sahel, mais souhaite également que ses alliés européens jouent un rôle actif dans la région du Sahel si nécessaire. De plus, même ces alliés européens agissent avec hésitation sur la réalisation de la mise en scène d’une force de 500 soldats appelée «Takuba». On sait que cette demande n’est pas encore venue des Etats du Sahel.

    Que signifie l’existence militaire française en Afrique de l’Ouest?

    Même si seulement quatre bases militaires de la France sont permanentes dans toute l’Afrique dans la situation actuelle, comme dans l’opération Barkhane, qui est la portée de la région du Sahel, les bases temporaires deviennent également permanentes dans le temps. Bien que Macron affirme que l’existence militaire française dans la région dans le cadre des opérations mentionnées n’est que pour la sécurité de l’Afrique, il n’est pas difficile de remarquer la réalité que la France opprime en fait les pays en cause tout comme une relation carotte-bâton, et de cette manière, il vise à maintenir ses gains économiques grâce aux précieuses ressources de la région. Pour cette raison, la France tente de profiter des activités terroristes en Afrique pour protéger et maintenir la légitimité de son existence dans la région, notamment dans le domaine militaire. En fait, cette circonstance démontre que la France viole remarquablement la sécurité, la stabilité et la souveraineté des États régionaux, et dans cette conjoncture, les anciennes puissances néocoloniales comme la France continueront de piller les ressources africaines. Les protestations de la diaspora à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique sont sérieusement précieuses pour avoir conscience de ce pillage. À ce stade, l’équation à plusieurs variables sur la rivalité entre la France et l’Angleterre en est le cas.

    En conséquence, comme l’a souligné l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Doudou Thiam, il est temps que les États africains consolident leurs acquis dans les domaines économique et social et arrêtent ce pillage. Il faut frapper quand le fer est chaud car la nouvelle et dynamique nouvelle génération d’Afrique a le potentiel nécessaire pour réaliser ces idéaux.

    * Le Vice-Coordinateur du Centre Africain de Coordination et d’Education (AKEM), Kaan Devecioglu poursuit ses études concentrées sur l’économie politique et les sujets africains, notamment sur le Soudan, à l’Association des Chercheurs sur l’Afrique (AFAM).

    * Traduit par Merve Dastan

    Source : fr24news.com, 31 jan 2020

    Lire l’article en anglais

    Tags : Afrique, France, colonialisme, françafrique, franc cfa, FCFA, afrique de l’Ouest,