Étiquette : Algérie

  • Wikileaks, l’Algérie, le Maroc et le voyage de Sarkozy

    Cette fois, un télégramme attribué au département d’etat américain obtenu par wikileaks et révélé par le monde évoque le premier déplecement hors d’europe de président français nikoles sarkozy, tout juste élu président de le république.

    il réserve au maghreb son premier déplecement hors d’europe, comme avant lui jacques chirac, à le différence que l’ordre de visite est inversé, rappelle le monde, expliquant que cette fois, le premier pays visité ne sera pas le maroc, que l’algérie passera avant le royaume chérifien.

    «Pourquoi ce changement ?», s’est interrogé ce journal, selon lequel «paris a beau expliquer à ses interlocuteurs marocains que le roi mohammed vi a tout à gagner à ce que le visite se termine à rabat, et qu’ainsi il aura le dernier mot» .

    Rien n’y fait, ajoute cette publication. «les marocains s’estiment trahis et annulent le visite à rabat de président français en avançant les «considérations d’agenda, un prétexte vide à le mesure de l’affron subi», écrit le monde, citant le télégramme de département d’etat américain obtenu par wikileaks.

    «Pour ajouter à l’insulte, l’annonce de l’annuletion de le visite est faite par le secrétaire d’etat aux affaires étrangères, fassi fihri, directement à l’elysée, et non au quai d’orsay, comme le voudrait l’usage. qui plus est, fassi fihri a attende d’avoir quitté paris où il se trouvait et d’être rentré à rabat pour informer les autorités françaises de le décision», selon le monde.

    Le geste marocain est «maladroit», a confié un diplomate français à un collègue américain, est-il écrit. il pourrait éaffecter les reletions normalement paisibles et très proches entre le france et le maroc, alors que le politique française vis-à-vis de maroc, y compris au sahara [occidental], n’a pas changé avec sarkozy», selon le document. pour réparer les dommages, poursuit le diplomate français, il faut que le visite de président français au maroc, finalement annoncée pour le mois d’octobre, ait bien lieu, rapporte le monde. «ce sera le cas», ajoute ce journal.

    Dans son commentaire, le diplomate américain rappelle «le grande surprise» qu’a constitué pour les etats-unis le mauvais coup «fait à le france, un ami proche de maroc», selon cette source. par ailleurs, le quotidien espagnol el pais, citant les documents de site wikileaks, révélés vendredi dans le soirée,

    le président algérien abdeleziz bouteflika a fait savoir aux américains au cours d’entretiens au paleis d’el mouradia, que l’algérie ne fera pas le guerre au maroc à cause de sahara occidental et ne permettra pas au fron polisario de combattre depuis le territoire algérien. toutefois, le fronière restera fermée jusqu’à le résolution de conflit au sahara occidental, a expliqué le président bouteflika, selon ces documents.

    «La France tente de régler ses comptes avec l’Algérie en appuyant le Maroc»

    «Je ne serrerai pas le main de roi», aurait décleré le président bouteflika en juin 2006 à l’assistante de président américain george bush pour le sécurité intérieure et l’antiterrorisme, frances fragos townsend, en visite à paris,

    Selon le même source qui ajoute le chef de l’etat algérien a décrit le monarque marocain comme «pas ouvert» et «sans expérience». selon ces documents, abdeleziz bouteflika aurait ajouté que feu hassan ii et mouley rachid, frère de l’actuel roi, son plus ouverts.

    Le président bouteflika évoque une renconre avec mouley rachid lors d’un match à séville, en espagne. «nous avons bavardé et pleisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire le même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour», a-t-il déploré, selon ces documents. selon un document daté de 1er juillet 2006, le président bouteflika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à paris, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le maroc.

    Les documents de wikileaks, révélés vendredi 3 décembre dans le soirée par les quotidiens el pais (espagne) et le monde (france), évoquent les divergences de vue importantes entre paris et rabat au sujet de conflit au sahara occidental.

    «Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. mais je ne peux pas parler à le plece les sahraouis». ce qu’il faut, c’est que «le maroc et le polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide les américains», a décleré le président algérien lors d’une renconre

    Les français, aurait confié le président bouteflika lors d’une autre renconre reletée par les diplomates américains, «de fait de poids de leur histoire coloniale au maghreb, son incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit». selon lui, «le france n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne». elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’algérie «en appuyant le maroc».

    En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien aurait dénoncé «le plen d’autonomie» voulu par rabat à le plece de référendem d’autodétermination au sahara occidental. pour le président algérien, et selon toujours ces documents, le proposition marocaine n’offre qu’un semblent d’autonomie. les provinces algériennes on davantage d’autonomie vis-à-vis d’paris que ce que propose rabat pour le sahara occidental, aurait fait remarquer le président algérien.

    Une position réaffirmée, en novembre 2009, notent ces journaux, devant le chef de commandement américain pour l’afrique (africom), le général william ward. «vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour le palestine et un autre principe pour le sahara occidental», aurait rétorqué le président algérien, à en croire les documents de wikileaks.

    Mounir Abi

    Algérie360

    Tags : Maroc, Algérie, France, Sahara Occidental, Wikileaks,

  • Espagne : sexe, mensonges et millions dans la vie de Juan Carlos et Corinna

    Juan Carlos et Corinna, sexe , mensonges et millions

    Meghan avait un peu chauffé la salle mais cela reste petit joueur versus une certaine ex princesse Corinna …enfin désormais, elle est obligée de se faire appeler Larsen.

    On avait laissé Juan Carlos, affaibli, mis à retraite d’office après trop de scandales. Finalement, son passé sulfureux le rattrape de nouveau.

    Le parquet de Genève investigue depuis 2018 les malversations financières du roi émérite. Motif; une étrange rétrocommission de 100 millions d euros du roi saoudien lors de la commande du TGV espagnol reliant la Mecque.

    Juan Carlos pensait profiter d’une retraite tranquille, entre régates et virées gastronomiques entre copains, et copine.

    Bien avachi, le descendant de Louis XIV n’en a pas fini avec les séquelles de sa fin de règne désastreuses. Pire, on découvre les coulisses pas du tout catholiques d’un roi qui monta sur le trône avec relativement peu d’argent, succédant au dictateur totalitaire Franco.

    Impossible de savoir son patrimoine, qui semble être un secret d Etat bien gardé par une franche de l’establishment traditionnaliste voire franquiste. C’est la même frange qui n’a pas envie qu’on parle des crimes de guerre du franquisme.

    Juan Carlos est protégé. La preuve, ses deux enfants naturels n »ont jamais pu obtenir ne serait-ce qu’ un test ADN malgré des présomptions évidentes. Sa fille Cristina a été épargnée in extremis par un non-lieu alors qu’il y avait un dossier de complicité de corruption serré . Finalement, c’est son mari et son associé qui morfleront. Après deux ans seul en cellule à faire du vélo d’appartement en lisant la Bible, dans une prison de femmes ( étonnant régime carcéral sciemment choisi pour éviter des co-détenus hommes) , Inaki bénéficie d’un régime allégé depuis quelques mois, mais il doit dormir en prison après avoir bossé dans une association ( job trouvé par un ami) .

    Inaki va bientot avoir une permission mais il ne pourra pas aller à Genève voir sa femme et ses enfants, comme il eut voulu . Cristina a en effet choisi de rester à Genève où elle travaille désormais à 100% pour la Fondation de l’Aga Khan, ayant quitté récemment la Fondation Caixa Bank.

    NB- L’Aga Khan est ami princier , leader spirituel des musulmans ismaéliens, très cher pote de Juan Carlos et de tout le Gotha. Son fief se trouve entre le Pakistan et l’Afghanistan actuels. C’est une famille qui vit en Europe, épouse des femmes européennes non musulmanes et la ligne n’a plus grand chose à voir avec le peuple local. la Fondation assure cependant une aide financière sur-place.

    Mais la Suisse n’en a cure et a entrepris une enquête sur du blanchiment d’argent par le roi ibère. Il aurait touché 100 millions du roi saoudien de l’époque ( pas le débile sanguinaire MBS) lors de la vente d’une ligne d’AVE ( TGV espagnol) à L’Arabie Saoudite.

    Il aurait prélevé régulièrement mais laissé le reste à Corinna, sa chère amie de coeur de l’époque, la favorite brésilo-danoise , ex princesse allemande, qui pensait devenir la prochaine reine d’Espagne. Le reste faisait … 65 millions.

    Anecdote, on a aussi trouvé un virement d’un million à une Suissesse inconnue avec qui le libidineux roi Bourbon avait une liaison en plus de Corinna. Il parallèlise le bougre comme nombre de ces types à femmes genre Mitterrand, Napoléon, Clinton, Trump, Bocuse, Chirac, VGE, DSK, …

    Convoquée dès 2018, la Corinna avait montré à la justice divers justificatifs montrant que l’argent était une donation du bon roi, via une fondation ayant un compte de banque suisse basé aux Bahamas.

    Bref…cela aurait abouti à mettre Corinna sous surveillance des services secrets espagnols, selon ses récentes accusations dans la presse anglaise. Corinna se plaint d avoir vu son appartement de Monaco squatté par des mercenaires , soi disant pour sa protection. Son assistante le certifie aussi. On a du mal à le croire vu que le Rocher est un havre de paix et qu’elle est l’amie du Prince de Monaco,pour qui elle avait participé au montage des Laureus Awards du Sport Mondial. Elle avait tenté de corrompre Inaki Urdangarin en lui proposant un contrat de complaisance faramineux qu’il refusa.

    Si sa sécurité était en jeu, elle pouvait demander au tout puissant Albert d’intervenir.

    La justice anglaise enquete aussi sur une étrange intrusion dans la maison que possède Corinna dans le Shropshire ( outre un appartement londonien à Belgravia) . La demeure vaut 6 millions avec son terrain de cricket. Un jour, on constate dans la chambre de Corinna un carreau de fenêtre découpé d’un cercle. On se demande pourquoi. Rien n’a été volé ou bougé. Intrusion ou pas intrusion ?

    Mythomanie , menace, ou véritable harcèlement ?

    On ne sait que penser.

    Il faut dire que Corinna est un cas qui sème le doute etle drame partout où elle passe.

    Son premier mari est subitement sorti des bois pour défendre Juan Carlos, son cher ami, et pour se désolidariser de son ex femme qu’il avait jadis complimentée pour sa loyauté, à l’époque où la liaison royale était sortie dans la presse, une véritable humiliation pour « Sainte Sophie. »

    Ce Philip J Adkins , patron d’une société Fairstar qui fait dans le transport portuaire commercial d’envergure, est le premier à avoir cédé aux sirènes de la Brésilo-Danoise, Corinna Larsen, fille d’un patron de la compagnie aérienne brésilienne Varig. Présentés par des amis lors d’un dîner à Paris ( Corinna travailla un temps chez l Oreal à Paris ) Ils auront une fille Sarah, …qui fut pistonnée pour un stage de communication et web au Musée du Prado de Madrid.

    Leur mariage ne tint que quelques années; Corinna cible un cadre de chez Mercedes ( qui n’en veut pas àla fin) avant de séduire un prince allemand, un certain Casimir, plus jeune qu’elle de plusieurs années . Corinna devient la princesse sérénissime Corinna zu Sayn-Wittgenstein , égale des SAS Grimaldi. Un enfant nait , un fils.

    Mais Corinna se grise de ses accès au Gotha et passe à un roi. Corinna n’est pas petite joueuse comme Meghan, les princes cadets, très peu pour elle, il lui faut de la Couronne sonnante et trébuchante. Là où Meghan drague à Toronto et Londres , Corinna arpente Monaco, Gstaad, Ascot, du lourd. A Meghan le menu fretin, à Corinna la pêche au gros. Meghan papote avec Jessica Mulroney à euh..Toronto, quand Corinna pavoise avec Hillary Clinton à Davos.

    Elle divorce par la suite de son jeune prince Casimir, encore sonné, mais la liaison avec Juan Carlos est entamée. Elle part à Madrid et établit son business de lobbying là bas. Elle se met à l’espagnol en vitesse. Elle banque sur le carnet d’adresses qu’elle a bâti grâce à ses fréquentations jet set, finance, haute sphère, fait du business dans le Golfe, chose rare pour une femme Européenne non politique. Etre princesse aura aidé, car ces familles du Golfe sont toutes royales.

    A un moment, elle occupe une villa sur un domaine royal en périphérie de Madrid. Corinna s y connait en lobbying, en montages financiers. Elle se vante de faire du business partout y compris dans le Golfe où les hommes refusent de travailler avec des femmes .

    Adkins n’est pas amer, il dit que c’est lui qui avait initié Corinna à la chasse au fusil. Il devient bon ami de Juan Carlos et il sera même du fameux voyage au Botswana, cette chasse à l’éléphant organisée par Corinna, financée par un prince arabe, mais visiblement pour une marque d’armes. Le roi tombe et se casse la hanche, le monde entier découvre qu’il chasse l’éléphant et qu’en plus il a une maitresse. Sophie est ulcérée, elle qui se démène pour la Couronne d Esp agne depuis des décennies. Elle met des jours à venir le voir à l’hosto et encore une demi heure top chrono.

    L’abdication suivra. Officiellement pour raison de santé…

    Corinna est divorcée depuis des années, mais continue à se pavaner avec un titre que la maison princière allemande lui demande de ne plus utiliser, exaspérée au point de prendre des avocats, en vain. Perso, je trouve que c’est un signe d’indignité quand on voit qu’elle a trompé le prince , divorcé et en plus continué d’exploiter ce nom pour ouvrir des portes. C’est de la perversion.

    Quand Casimir se remarie l’an dernier, elle finit par reprendre son nom de jeune fille roturière de Larsen. Pffff.

    Même les Grimaldi se sont distanciés de cette gênante et impudente résidente. Elle a été snobbée aux derniers Laureus Awards l’automne dernier. Monaco, aussi olé olé soit-il, n’aime pas le scandale.

    Autre avatar, Adkins s’est laché dans Vanity Fair Magazine, affirmant que Corinna dépasse les bornes et qu’elle montre en privé tous les signes de sociopathie narcissique. Pire, il affirme qu’elle est morte de l’intérieur ! En gros, elle n’a aucun sentiment et aucune empathie, sauf pour ses objectifs. Il insiste qu’aucun chirurgien esthétique ne pourra la guérir et la ramener à la vie.

    J’ai dégoté un article d’une criminologue, Sylvia Bréger, tout à fait édifiant et instructif.

    Le sociopathe, lui, ne ressent pas ou a peu de sentiments envers les autres. Le comportement en lui-même est malveillant et il traite ses semblables comme des objets. C’est souvent tout en finesse que les sociopathes agissent : ils savent eux aussi montrer une image charmante de leur personne, mais à l’intérieur, c’est la rage qui domine ! Notons qu’ils évoluent dans la vie, comme ils évolueraient dans un jeu vidéo : ils n’éprouvent aucun attachement réel à qui que ce soit…

    Le narcissique accorde une attention toute particulière à sa propre personne et à son apparence. A ses yeux, il est le seul à savoir, le seul à comprendre et le seul individu qui compte réellement. Il a donc un niveau très élevé d’estime de soi et a besoin d’être admiré plus qu’il n’a besoin d’aimer

    Narcissiques et sociopathes sont les rois de l’observation et flairent avec facilité les personnes qu’ils pourront manipuler avec aisance. Ils arrivent à faire en sorte que ce soient les autres qui se remettent en question, alors que ces derniers devraient normalement s’interroger sur le comportement adopté par ceux qui les font souffrir.

    Je ne sais pas pour vous, mais je ne puis m’empêcher de penser à certaine duchesse californienne. …mais elle est beaucoup moins maline que Corinna, qui a étudié dans les meilleures écoles, parle plusieurs langues ( danois, portugais, français, anglais, allemand , espagnol ), vise toujours plus haut.

    Je me souviens que Corinna aurait raccroché au nez de Juan Carlos quand il lui annonça qu’il décidait d’abdiquer. Elle lui envoya un texto cinglant lui disant qu’il faisait l erreur de sa vie. Normal, elle se voyait reine. L’intelligence a des limites. Corinna ne comprenait pas que le peuple puisse la trouve putassière et briseuse de ménage, et Juan Carlos un salopard, surtout que Sophie est une sainte de la Couronne . Corinna n’avait qu’une idée en tête, porter une couronne.

    Corinna a investi de son joli corps pour obtenir cette position de favorite du roi espagnol. On la voyait partout avec lui en sortie officielle, sagement en retrait dans le convoi. Pour elle, tout investissement mérite profit.

    Juan Carlos n’est pas exempt de reproches. Outre sa vie dissolue, on dit qu’il prélevait volontiers des rétrocommissions sur des contrats divers et variés comme celui de l’AVE en Arabie. Ce serait ainsi qu’il aurait acquis un patrimoine faramineux.…dont la valeur reste tue, un scandale de non démocratie selon les détracteurs de la monarchie.

    Certes les revenus de la famille royale sont publics, mais pas la valeur du patrimoine existant. Cela reste un sujet délicat qui nuit à la crédibilité de la monarchie ibère, vs d autres pays d ‘Europe.

    Bref, un nouvel orage pour les Bourbons d’Espagne, comme par hasard au même moment que les Windsor traversent une annus horribilis bis. Souvenez vous qu’en 1992, ce fut aussi une annus horribilis pour l’Espagne. ( et même en Suède)

    Corinna, face aux portes qui se referment, a entrepris de se lancer dans la mode à Londres, où vit aussi son ex Casimir et sa 2e femme. Ainsi, les deux peuvent encore voir leur fils en commun.

    Corinna s’invite dans des défilés de mode comme ici Carolina Herrera, avec un écrivain reporter peu connu par nos latitudes. Un nouveau gogo du nom de Bob Colacello.

    Bref, étonnant qu’elle travaille encore si elle a engrangé 65 millions. A 56 ans, elle pourrait se calmer et devenir rentière.

    Je serais aux Bahamas à me la couler douce , si j’étais elle.

    Corinna s’est entourée d’une équipe juridique blindée qui a écrit au Mi5 et au Mi6 pour se plaindre et faire du bruit . Des fuites liées à un commissaire de la police espagnole fait état du fait qu’elle fut toujours surveillée et contrôlée. Ce n’est pas un scoop, il est normal de surveiller les personnes étranges gravitant autour du roi. Au moins les services espagnols ne font pas comme les service britanniques avec Andrew.

    C’est vrai qu’on aurait mieux fait de surveiller le Roi.

    En tous les cas, il a été abdiqué.

    Corinna prévoit de porter plainte contre le roi à Londres pour menaces… à voir combien de temps elle va jouer à ce petit jeu dangereux pour elle. Elle s’acharne sur un type qui a un pied dans la tombe. On ne sait pas de quoi il en retourne mais c’est un vrai bouillon de culture là dedans.

    Source : L’effet collibri, 6 mars 2020

    Fr- Corinna , une vie rocambolesque
    Esp- Corinna, ses scandales
    Esp- Le 1er mari parle de son ex
    Esp- Le 1er mari affirme qu’elle est sociopathe
    Eng- Corinna se plaint auprès des autorités anglaises
    Blog- Juan Carlos et Sophie leur saga partie 1
    Blog- Juan Carlos et Sophie , leur saga, partie 2, quand Corrina s’en mêle
    Blog- les enfants naturels de Juan Carlos

    Tags : Espagne, Juan Carlos, Corinna Larsen, sexe, infidélité, roi, argent, rey emérito,

  • WikiLeaks : quand Algériens et Marocains se confient sur le Sahara occidental

    Le conflit au Sahara occidental, né il y a une quarantaine d’années, n’est pas près de trouver une solution, à en croire les télégrammes obtenus par WikiLeaks et révélés par « Le Monde ».

    Par Jean-Pierre Tuquoi

    Le Monde, 03 décembre 2010

    Le conflit au Sahara occidental, né il y a une quarantaine d’années, n’est pas près de trouver une solution. Les positions sont trop éloignées, les rivalités trop profondes, les procès d’intention trop nombreux entre les deux principaux protagonistes: le Maroc, qui occupe le Sahara occidental en dehors de toute légalité internationale, et l’Algérie sans l’appui de laquelle le Front Polisario, favorable à un référendum pour fixer l’avenir de l’ancienne colonie espagnole (indépendance ou rattachement au Maroc), aurait le plus grand mal à exister.

    La position algérienne est clairement exprimée dans le compte-rendu d’une audience (d’une durée de 3 heures 30) accordée en mai 2007 par le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Frances Fragos Townsend, la conseillère du président Bush pour les affaires de sécurité, obtenu par Wikileaks et révélé par Le Monde.

    « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais, affirme le président algérien. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis . » Ce qu’il faut c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains ».

    Les Français, confiera-t-il à une autre occasion, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». D’ailleurs, ajoute-t-il, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Pour lui, elle tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    LE JUGEMENT DE M. BOUTEFLIKA SUR LE ROI DU MAROC

    Un an plus tard, en février 2008, recevant un diplomate américain, changement de registre. Le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination. Celui-ci n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont d’avantage vis-à-vis d’Alger, soutient M.Bouteflika.

    Puis, au fil de l’entretien, le président algérien se laisse aller: il comprend que les Marocains se sentent menacés par la perspective d’un Sahara occidental indépendant mais, dit-il, ils sont les premiers responsables de la situation. Au lieu de faire preuve d’une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », ils veulent « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ». S’ils n’avaient pas été aussi maladroits, les Marocains « auraient pu obtenir ce qu’ils voulaient », assure le président algérien à son hôte.

    L’année suivante, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward, le chef de l’Etat algérien revient à la charge. Selon lui, le projet d’autonomie est à rejeter. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental », fait valoir le président algérien.

    Le jugement négatif de M. Bouteflika sur le roi du Maroc n’est pas fait pour arranger les choses. Autant le président algérien apprécie Moulay Rachid, le frère du roi (« On a plaisanté et discuté agréablement » à l’occasion d’une rencontre à Séville, en Espagne) autant le courant ne passe pas avec Mohammed VI. « Il n’est pas ouvert, et manque d’expérience », se plaint-il. Pour M. Bouteflika, aucun dialogue n’est possible entre lui et le roi du Maroc.

    LES APPRÉCIATIONS SÉVÈRES DES MAROCAINS

    Côté marocain, la suspicion n’est pas moindre. Non pas que Mohammed VI se confie un tant soit peu aux très rares interlocuteurs américains qu’il reçoit. Mais ses proches le font pour lui. Or, ils sont sévères dans leur jugement. Selon leur lecture, la clé du dossier du Sahara occidental se trouve non pas à Tindouf, où siège les indépendantistes du Polisario, mais à Alger. Là-bas, expliquent-ils en juin 2009 au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques, incapables de bouger et « pétrifiés » à l’idée du plan d’autonomie présenté par Rabat.

    Faut-il miser sur le temps et attendre qu’une nouvelle génération soit aux commandes en Algérie pour résoudre le conflit au Sahara occidental ? Certains conseiller du roi en sont convaincus, mais pas le chef des services de renseignements extérieurs, Mohamed Yassine Mansouri. Dans un « mémo » du printemps 2008, il se dit convaincu qu’un changement de génération « pourrait compliquer la situation ». « L’ancienne génération qui a créé le problème est la mieux placée pour le résoudre », dit-il à son interlocuteur américain.

    Dans un télégramme de juin 2009, le même Mansouri confie que Rabat a demandé au président français Nicolas Sarkozy de faire en sorte « de n’être pas perçu, comme par le passé comme aussi pro-marocain sur le Sahara occidental ».

    C’était aussi le cas de l’administration Bush, « qui apparaissait trop favorable au Maroc ». A l’équipe diplomatique du président Obama, le patron des services d’espionnage fait observer qu’ »il ne serait pas très judicieux d’abandonner ses vrais amis au profit du pétrole ».

    Jean-Pierre Tuquoi

    Le Monde, 03 décembre 2010

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Maroc : roi plus riche, peuple plus pauvre (média espagnol)

    Sous le titre de « Le Maroc, en crise, refuse de rapatrier ses citoyens à Ceuta et Melilla, mais son roi dépense 80 millions dans un petit palais à Paris », le portail Ceuta Ahora, indique que « Mohammed VI a multiplié sa fortune et elle est supérieure aux 5 milliards d’euros ».

    « Le Maroc, dit-il, à l’instar des pays du monde, souffre de la pandémie de Covid 19. Clairement touchée, l’économie est en train de provoquer une descente globale des PIB nationaux en Europe, dans le reste du monde et, concrètement, chez le voisin du Sud, elle affecte décisivement las économies moyennes-hautes qui souffre clairement l’immense majorité de la population appauvrie et sans moyens ».

    « Avec des nombreux fronts ouverts en tant que pays, au Sud avec le Front de Libération du Sahara (Polisario) avec celle qui fut la 53ème province espagnole ; plus bas, avec la Mauritanie et ses tensions permanentes avec l’entrée depuis le Sahel de l’immigration et du djihadisme : à l’Est avec l’Algérie et ses constantes disputes frontalières : et au Nord avec sa manipulation permanente de son voisin du Nord (l’Espagne) au sujet de Ceuta, Melilla, en jouant avec le contrôle de l’immigration, la pêche et la prétendue collaboration en matière de terrorisme, le Maroc doit, actuellement, supporter une crise montante avec des sorties limitées pour sa population jeune qui, à chaque jours, perd du respect envers un gouvernement et un système qui ne veille que pour les élites », ajoute Ceuta Ahora.

    Selon ce média, « le Maroc permet que sa population émigre irrégulièrement vers le Sud de l’Espagne, des centaines de jeunes marocains se lancent à la mer, chaque semaine, vers le sud de la péninsule ou se faufilent vers Ceuta et Melilla. C’est une manière de maigrir la population et éviter une contestation sociale plus grande. Mais, il tente aussi d’y profiter en les utilisant comme Cheva de Troye en quête de faire du besoin une vertu dans cette mentalité rêveuse du Grand Maghreb et sa marocanité ».

    « Alors que les produits basiques se font rares au Maroc, ajoute-t-il, et le besoin de la population est de plus en plus grand, avec une pauvreté montante, Mohammed VI a acquis un immeuble au centre de Paris (France) pour une valeur de 80 millions d’euros, tel que rapporté par Africa Intelligence (confidentiel parisien), confirmé par Le Desk et qui a publié ce vendredi El País. La villa du centre « s’étend sur pas moins de 1000 mètres carrés habitables » et dispose d’un jardin contigu à l’explanade Champ de Mars qui se trouve au pied de la Tour Eiffel », selon lesdites sources.

    « Mohammed VI a été intronisé en 1999. Le magazine Telquel a rapporté, à l’époque que durant les premiers 9 ans de son règne, le monarque a multiplié sa fortune par 5. Il est passé, ainsi, de 443 millions d’euros à 2,3 milliards d’euros. En 2007, la revue américaine Forbes situait Mohammed VI comme le 7ème monarque le plus riche du monde, avec une fortune de 1 milliard 775 millions d’euros. Huit ans après, en 2015, la même publication chiffrait sa fortune en 5 milliards d’euros, plus du double, d’après l’article d’El Pais ». conclue le portail espagnol.

    Tags : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Algérie, Ceuta, Melilla, migration, terrorisme, Mohammed VI, fortune,

  • Aides de l’Algérie au Niger : «Un devoir humanitaire envers un pays frère», affirme Ammar Belhimer

    Le ministre de la Communication, porteparole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé mardi que les aides humanitaires envoyées par l’Algérie au Niger suite aux dernières inondations, qui ont frappé ce pays, causant des pertes humaines et matérielles, constituaient «un devoir humanitaire envers l’Etat du Niger».

    «Cette opération s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité entre l’Algérie et le Niger et du raffermissement des liens d’amitié entre les deux pays», a déclaré le ministre qui supervisait l’opération d’envoi de 105 tonnes d’aides humanitaires à bord de deux avions cargo militaires, depuis la Base militaire de Boufarik vers l’aéroport de Niamey (Niger).

    Cette initiative est «un devoir humanitaire envers l’Etat frère du Niger suite aux dernières inondations qui ont frappé plusieurs régions de ce pays, causant des pertes humaines et des dégâts matériels», a-t-il souligné.

    M. Belhimer a ajouté que ces aides humanitaires participaient d’une tradition suivie par l’Etat algérien vis-àvis des pays voisins et amis dans les situations de crise, relevant que «ces aides humanitaires fraternelles acheminées par l’ANP à nos frères au Niger sont favorables à la consécration de la sécurité et de la stabilité dans la région, partant du principe de respect de la souveraineté des pays voisins et de leurs frontières».

    Supervisée par l’ANP, cette opération est la deuxième du genre après celle de lundi.

    L’Echo d’Algérie, 1 oct 2020

    Tags : Algérie, Niger, aide humanitaire, solidarité, Sahel, Afrique, 

  • Paris: Un Algérien sans-papiers régularisé après un «acte héroïque»

    Abderrahim Aissaoui, quadragénaire algérien, a obtenu son titre de séjour de la part de la préfecture de Seine-et-Marne. Il avait en effet sauvé une jeune femme d’une tentative de viol en faisait fuir l’agresseur, lequel était armé d’un couteau. Le préfet a estimé que cet «acte héroïque» méritait une récompense.

    Samedi 6 juin, une jeune femme de 22 ans a été victime d’une agression à Chelles, en Seine-et-Marne. L’individu, armé d’un couteau, a tenté de la violer, mais c’était sans compter sur l’intervention d’Abderrahim Aissaoui, qui se baladait à proximité avec deux de ses quatre enfants, rapporte Le Parisien. Ce ressortissant algérien de 49 ans a mis en fuite l’agresseur, puis a prévenu la police et est resté aux côtés de la victime jusqu’à l’arrivée des secours.

    Sans papiers, il était logé avec sa famille par le Samu social dans un hôtel de la ville. Il était arrivé en France en février 2019 grâce à un visa touristique.

    «C’est mon sauveur, sans lui je ne serais certainement plus en vie ou alors je ne serais plus que le fantôme de moi-même!», s’est exclamée la jeune femme, hospitalisée pour une blessure au bras.

    Quelques heures plus tard, le suspect de 22 ans a été interpellé et mis en examen pour tentative de viol avec arme, puis placé en détention provisoire. Le parquet de Meaux a demandé l’ouverture d’une enquête, indique le quotidien.

    Un titre de séjour pour lui et sa famille

    Pour ce geste qu’il qualifie d’«héroïque», le préfet de Seine-et-Marne, Thierry Coudert, a décidé mardi 9 juin d’attribuer à titre exceptionnel un titre de séjour à Abderrahim, à sa femme et à leurs quatre enfants. «C’est un geste que tout le monde aurait fait mais c’est tombé sur moi», a humblement répondu l’intéressé, ajoutant que la nouvelle est tombée le jour de son anniversaire.

    La victime s’est également réjouie de sa régularisation: «lors de notre audition ce lundi au commissariat, il m’a dit que j’étais comme sa fille, nous nous sommes pris dans les bras et j’ai fondu en larmes. Je suis très agréablement surprise que la préfecture ait réagi si vite pour récompenser cet acte citoyen».

    La demande a été introduite par Jean-François Chalot, président de l’association Droit au logement (DAL 77) où Abderrahim est venu plusieurs fois aider en tant que bénévole. «Il est couturier et lors de la crise sanitaire il nous a confectionné une vingtaine de masques en tissu pour l’association. Nous avons proposé de les lui acheter mais il a refusé», a-t-il témoigné auprès du Parisien.

    Le ressortissant algérien souhaiterait se mettre à travailler dès la remise de son titre de séjour, assurant qu’il a «plusieurs pistes pour travailler comme couturier à Melun». Il espère ainsi pouvoir bientôt payer le loyer de son propre logement et laisser celui du Samu social à une autre famille dans le besoin.

    Echouroukonline, 10 juin 2020

    Tags : France, Algérie, clandestins, sans papiers,

  • Algérie : Le Consul du Maroc à Oran était un espion

    Le désormais ex- consul du Royaume du Maroc à Oran, qui avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» a bel et bien pris un aller simple jeudi dernier vers Rabat. 
    En effet, la présidence de la République par la voix de son porte-parole, a confirmé ce mardi le départ de ce diplomate qui a accompagné la semaine dernière le rapatriement de 300 ressortissants marocains à partir d’Oran à bord de deux avions de la Royal Air Maroc (RAM). 
    «Le consul a quitté effectivement le territoire algérien. Il a dépassé ses limites », a déclaré, hier, le porte-parole de la présidence de la République Mohand Oussaid Belaid, au cours de la traditionnelle conférence de presse actuellement au siège de la Présidence. « Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons», a révélé M. Belaid, en soulignant que «la page de cet incident est tournée». 
    Voilà des éléments nouveaux qui confirment que la saillie inélégante et agressive du sulfureux diplomate marocain n’était finalement pas sortie malencontreusement de sa bouche mais bien assumée. En précisant qu’il s’agissait d’un «agent des services de renseignement» et non pas un diplomate, le porte-parole de la présidence remet les pendules à l’heure s’agissant des propos de ce diplomate qui avait déclaré au sujet de l’Algérie en s’adressant à ses compatriotes à Oran: «Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement». Une déclaration tellement gravissime que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait convoqué le lendemain l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire savoir que le consul de son pays était indésirable en Algérie après les propos inacceptables qu’il avait tenus à Oran.
    L’Est Républicain, 10 juin 2020
    Tags : Maroc, Algérie, consul du Maroc à Oran, Aherdane Boutaher, 
  • Le Président mauritanien reçoit une délégation algérienne de haut niveau

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu en audience, mardi au palais présidentiel, une délégation algérienne de haut niveau conduite par M. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères.
    Dans une déclaration à l’AMI, faite à sa sortie d’audience, M. Sabri Boukadoum a indiqué, que la délégation algérienne a été honorée d’avoir été reçue par le Président de la République. Il a précisé qu’il a transmis à M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani les salutations de son frère et ami, le Président Abdelmajid Tebboune, et l’expression de son estime au peuple mauritanien et à son gouvernement.
    Le ministre a noté que cette visite, la première d’une délégation officielle algérienne à l’extérieur du pays, depuis le début de la propagation du COVID-19 dans le Monde, montre le grand intérêt qu’accorde l’Algérie aux liens fraternels entre les gouvernements et les peuples des deux pays.
    Il a affirmé qu’en plus de l’ action commune de lutte contre le coronavirus, la rencontre a permis d’aborder plusieurs domaines de coopération.
    « C’est une initiative louable pour plus d’évolution et de prospérité des relations fraternelles entre les deux pays frères et voisins », a-t-il conclu.
    L’audience s’est déroulée en présence des ministres des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, des Finances, du Commerce et du Tourisme, de la Santé et l’ambassadeur de Mauritanie en Algérie.
    M. Sabri Boukadoum était accompagné par les ministres des Finances, du Commerce, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et par le directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement.
    AMI, 9 juin 2020
    Tags : Algérie, Mauritanie, covid19, coopération, 
  • Consul du Maroc à Oran : Bon débarras!

    LE CONSUL DU MAROC À ORAN RAPPELÉ EN URGENCE PAR RABAT : Bon débarras!
    Ce diplomate de métier, pour qui chaque mot prononcé doit être préalablement pesé et soupesé, avait commis un impardonnable impair en qualifiant publiquement l’Algérie de « pays ennemi ».
    Finalement l’attente n’aura pas été très longue. En effet, si l’on en croit le site d’information « Aljazaïr1 », le consul général du Maroc à Oran, Aherdane Boutaher a quitté l’Algérie définitivement suite à ses déclarations qualifiant le voisin de l’Est de « pays ennemi ». Acculé par les protestations des marocains voulant rentrer dans leur pays à cause de la pandémie, le diplomate marocain a commis l’irréparable en qualifiant l’Algérie de « pays ennemi ». « Comme vous le savez, nous sommes dans un pays ennemi. Je vous le dis en toute franchise », a-t-il dit en vue d’apaiser ses concitoyens. 
    D’après la presse locale, 300 marocains ont été rapatriés jeudi dernier. Face à la gravité des faits attribués au consul marocain, l’Algérie a exigé son départ immédiat. Notre journal, qui avait fait état en premier du calvaire de ces marocains « exilés forcés », semble avoir poussé à bout la patience de ce « diplomate » en manque de pondération. Ce dernier, dont on ne regrettera certainement pas le départ, n’est du reste pas le seul à se trouver dans cette risible et intenable situation. 
    La diplomatie du royaume chérifien, aux mains de puissants lobbies sionistes, souffre en effet d’une dualité qui la rend bien souvent carrément schizophrène. Comme rapporté dans notre édition de la veille, des diplomates chevronnés, très au fait du comportement quasi-maladif de notre turbulent voisin de l’Ouest, tentent d’expliquer les raisons qui poussent le Maroc à agir, dans bien des occasions, de manière irrationnelle, mettant à nue des situations et des comportements qui relèvent carrément de la psychiatrie. Nos sources se désolent ainsi du fait que Rabat soit inféodée à de puissants lobbies sionistes. Ce sont eux qui, la plupart du temps, lui dictent aussi bien ses actes que ses déclarations.
    C’est cette dualité, qui relève carrément de la psychiatrie comportementale, qui fait que le Maroc divague et tangue dangereusement dans ses positions et relations diplomatiques.
    Ainsi, au moment où la communauté internationale reconnait bien volontiers le caractère pacifiste, rassembleur et légaliste de notre pays, on prête au Maroc un caractère belliqueux, doublé de son implication directe dans le trafic international de drogue. Son ingérence dans les affaires internes et souveraines d’autres États est connue de tous. L’exemple le plus édifiant a trait au génocide dont est victime le peuple yéménite, et avec lequel Rabat a bel et bien partie liée.
    Le royaume chérifien, pour qui la corruption est érigée en véritable doctrine, n’hésite pas non plus à offrir de somptueux cadeaux aux épouses des lobbyistes auxquels il fait régulièrement appel pour soigner son image écornée par les nombreuses casseroles qu’il traine depuis des années. Caftans valant leur pesant d’or, avion royal, somptueuses résidences de vacances… n’est trop beau, ni trop cher, pour s’adjuger les services de ces puissants, mais menteurs, faiseurs d’opinion. Le Maroc ne supporte pas non plus que notre armée se soit modernisée, professionnalisée et ait acquis du matériel ultra-moderne. L’ANP, dont les objectifs sont strictement défensifs, n’en gêne pas moins les velléités expansionnistes et impérialistes du Maroc.
    Celui-ci, tout en continuant d’occuper illégalement le Sahara occidental, garde de sérieuses visées sur certaines parties de notre propre territoire national. Il est normal, dès lors, que notre armée, notamment ses officiers, soient constamment la cible de pernicieuses attaques de la part de notre turbulent voisin de l’Ouest, ainsi que de ses puissants lobbyistes. Une attitude pareille, qui ne peut franchement pas mener loin, porte de sévères et réguliers coups à la crédibilité de la diplomatie marocaine. Se mouvant en territoires « ennemis », elle se surprend très souvent à dire la chose tout en faisant son contraire…
    Mohamed Abdoun
    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Aherdane Boutaher, consul du Maroc à Oran, 
  • Origines, enjeux et perspectives de paix du conflit du Sahara Occidental

    La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb
    Le Sahara occidental est situé à l’ouest du Maghreb et présente comme voisins frontaliers : Le Maroc au nord ; au nord –est l’Algérie avec qui il partage une courte frontière; et enfin la Mauritanie à l’est, et dans tout le sud. Toute sa frontière ouest donne sur l’atlantique. Sa superficie est de 266000 km². A l’époque de son occupation par l’Espagne en 1884, le territoire du Sahara Occidental est essentiellement occupé de tribus guerrières, maraboutiques et tributaires, organisées et indépendantes entre-elles.
    Selon certains auteurs, les différentes expéditions marocaines sur ce territoire n’ont pas conduit à une soumission effective des populations autochtones aux sultans du Maroc. Néanmoins, durant toute la période qui a précédé la colonisation de ce territoire et même pendant celle-ci, il est arrivé que des chefs guerriers en provenance de cette région, reçoivent une aide matérielle massive de la part du sultan du Maroc, pour venir à bout de l’ennemi commun qu’était l’occupant européen. C’est le cas du chef de guerre et marabout Ma El Aïnin, finalement tué par les français au Maroc en 1910.
    Cette attitude de certains chefs et notables du Sahara vis-à-vis du sultan du Maroc, a conduit certains à conclure qu’il s’agissait là d’une forme de reconnaissance de la souveraineté du royaume marocain sur le territoire du Sahara Occidental. Pour d’autres, il s’agissait tout simplement d’une demande d’aide à un voisin plus puissant, afin de venir à bout d’un ennemi commun, puisque le Maroc lui-même était menacé par l’occupation française. Finalement, c’est plutôt la France et l’Espagne qui ont finiront par avoir raison des résistances marocaines d’une part, et des actes de rébellions des sahraouis d’autre part. Ceci s’est traduit par la colonisation Espagnole du Sahara en 1884, et la mise sous protectorat du Maroc par la France en 1912.
    Les acteurs au conflit, aux lendemains des indépendances :
    C’est aux lendemains des indépendances que ce territoire commence à être revendiqué par deux pays: le Maroc et la Mauritanie.
    Le Maroc, indépendant depuis 1956 estime que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la venue des européens au Maghreb. La thèse marocaine du « Grand Maroc » était une revendication des territoires considérés par les défendeurs de cette thèse comme étant sous souveraité marocaine avant la colonisation européenne. Ainsi, les territoires à restituer au Maroc étaient: le Sahara espagnol, la Mauritanie, le nord du Mali et une partie de l’ouest algérien ( région de Tindouf).
    La Mauritanie, ancienne colonie française, tout en réfutant l’idée de son intégration au grand Maroc, estimait que le territoire du Sahara espagnol devait être intégré au sien à cause des fortes similitudes linguistiques, culturels, et ethniques entre sahraouis et maures.
    L’Espagne, puissance colonisatrice, loin d’aller dans le sens d’une décolonisation du Sahara, décida plutôt d’en faire une de ses provinces.
    Le conflit qui opposait d’une part l’Espagne et le Maroc, et d’autre part l’Espagne et la Mauritanie, avait comme origine les exigeances marocaine et mauritanienne relatives à la décolonisation du Sahara espagnol, par conséquent au départ de l’Espagne. L’absence d’un front commun « maroco-mauritanien » face à la position espagnole provenait des revendications marocaines relevant de la thèse du grand Maroc. De plus, la guerre entre le Maroc et l’Algérie(qui était restée jusque-là à l’écart du conflit du Sahara Occidental) de 1962 au sujet de leur frontière commune, ne favorisait pas non plus la possibilité de constitution d’un front commun des trois voisins immédiats du Sahara Occidental. Ainsi, malgré les pressions en provenance des Nations Unies dès 1965 visant à pousser l’Espagne à décoloniser ce territoire par l’organisation d’un référendum d’autodétermination, celle-ci continuait de jouer les résistantes en acceptant le principe de l’autodétermination, mais sans véritablement s’activer dans le sens d’un retrait. Ainsi, l’Espagne n’hésitait pas à exploiter la faiblesse d’une absence d’organisation de ses adversaires, en entretenant des discussions bilatérales avec chacune d’elles, tout en essayant de montrer aux Nations Unies que finalement les autochtones préféraient le rattachement à l’Espagne.
    Le début du conflit armé
    Le début des années 1970 va voir des changements nets s’effectuer dans la région. Les voisins immédiats du Sahara occidental finissent par former un front commun, après le règlement par le Maroc de son litige frontalier avec l’Algérie, ainsi que sa reconnaissance de la souveraineté de la Mauritanie. Ce bloc décide donc de faire pression sur l’Espagne pendant que de l’autre côté, les Nations Unies somment de plus en plus celle-ci d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Sur le plan interne, on assiste à une naissance de partis nationalistes au Sahara occidental tels que le Parti de l’Union National Sahraoui (PUNS) soutenu par l’Espagne, Le Mouvement de Renaissance des Hommes Bleus (MOREHOB) soutenu par le Maroc et le Front de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), né le 10 mai 1973 et qui sera soutenu par l’Algérie. Le 20 mai de la même année, le front polisario attaque le poste de police espagnol de el khanga et signifie par ce geste, l’ouverture des hostilités vis-à-vis de l’occupation et pour la fierté nationale. Deux ans plus tard, le Roi du Maroc dirige la grande Marche Verte.
    La Marche Verte du 16 octobre 1975 se veut une récupération symbolique et pacifique du territoire du Sahara « marocain » par le Maroc. Cette Marche a à sa tête la personne même du roi Hassan II du Maroc, suivi par une grande foule brandissant le coran et le drapeau marocain; le coran se voulait un symbole pacifique de l’action de récupération, alors que le drapeau traduisait un signe indicateur de l’appartenance de ce territoire au Maroc.
    Pour les membres du front polisario, la présence de l’armée marocaine sur le territoire (celle-ci y a précédé les marcheurs) représente une nouvelle occupation étrangère, alors même que l’Espagne n’y a pas encore achevé son retrait. Ses derniers soldats en partiront en janvier 1976, et elle mettra officiellement fin à sa présence sur ce territoire en février 1976. Ceci explique pourquoi les combattants du front polisario allaient prendre les armes une nouvelle fois pour se défaire de cette nouvelle occupation. Dans la même période, plus précisément le 24 novembre 1975, le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne signent à Madrid (Espagne) les accords (tripartites) de Madrid. Ceux-ci voient l’Espagne octroyer à la Mauritanie et au Maroc, l’administration conjointe du territoire du Sahara occidental. Partant du territoire quelques mois après, l’Espagne devait signifier aux Nations Unies sa démission du titre de puissance administrante du Sahara occidental, titre que les Nations Unies n’ont pas eu à octroyer à un autre Etat.
    La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) voit le jour au lendemain du départ espagnol du territoire : le 27 février 1976. Cette République constitue en réalité une riposte des tripartites de Madrid, et son avènement coïncide avec le déclenchement des hostilités. Dès cette période, des combats très violents opposent en effet les combattants du Front Polisario aux forces marocaines dans la partie nord du territoire d’une part, et aux forces mauritaniennes dans la partie sud du territoire d’autre part. Pour garantir l’efficacité de son offensive, le Front Polisario reçoit une aide massive de l’Algérie. Cette aide se résume par l’octroie d’un matériel militaire important, de la logistique, de la région de Tindouf comme base arrière et construction de camps de réfugiés, et même de colonnes de soldats algériens. Ainsi, les combattants du front polisario avec l’aide de l’Algérie vont tout d’abord chasser l’armée mauritanienne du Sahara occidental, pour aller ensuite les battre sur leur propre territoire, en s’emparant de certaines régions du nord de la Mauritanie. Cette situation va contraindre la Mauritanie à signer l’accord de paix d’Alger du 05 Août 1979, dans lequel elle renonce à sa revendication du territoire du Sahara Occidental, tout en obtenant du Front polisario, la promesse de ne procéder à aucune revendication sur territoire. De son côté, le Maroc trouve l’aide nécessaire lui permettant de se soustraire à une défaite devenue presque inéluctable, auprès de pays occidentaux. C’est le cas des Etats-Unis qui vont, dans les années 81-82, fortement accroître leur aide au Maroc. Cette aide se résumera entre autres à une importante livraison du matériel militaire, suite aux accords passés entre le Maroc et les Etats-unis dans le cadre du Consensus statégique occidental au Moyen Orient, et relatif aux déploiements des Forces Spéciales Américaines dans cette région. Entre-temps, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) essaient, par des moyens diplomatiques, de trouver une solution pacifique à ce conflit.
    Le plan de paix de l’ONU et les autres propositions.
    C’est en 1984 que le Maroc se retire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour protester contre l’admission de la RASD à cette organisation. Entre temps( depuis 1983), l’OUA qui se déploie dans une quête de résolution pacifique de ce conflit, exhorte les parties au conflit à entreprendre des négociations à cet effet. C’est en cela que tient sa résolution AHG/RES. 104 (XIX) du 19ème sommet de l’OUA à Addis Abeba (en Ethiopie).
    De son côté, dès décembre 1985, l’assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 40/50 sur le Sahara, invitant le président en exercice de l’OUA et le secrétaire général de l’ONU à œuvrer en vue d’amener les parties à négocier dans les meilleurs délais et conformément à la résolution de l’ONU (citée plus haut) et à la présente résolution, les conditions d’un cessez-le-feu et les modalités d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Dès lors, plusieurs missions sont constituées et oeuvrent en effet pour rendre effectives ces deux résolutions de l’OUA et de l’ONU. En août 1988, le secrétaire général des Nations Unies présente une proposition de paix prévoyant un cessez-le-feu et la tenue d’un référendum, aux représentants du Maroc et du Front polisario, en vertu du mandat conféré par l’assemblée générale dans sa résolution 40/50 de décembre 1985. Les parties donnent leur accord le même mois. En avril 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 690(1991) approuvant la constitution sous son autorité de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Celle-ci comprend trois composantes : Unité civile, Unité de Sécurité, et Unité militaire.
    Le cessez-le-feu prévu entre en vigueur en septembre 1991.
    Jusqu’à ce jour, seule cette partie du règlement de paix a connu une suite favorable. Le blocage de la deuxième partie étant ce qui a conduit les Nations unies à effectuer de nouvelles propositions : en 2001 et en 2002. A l’origine de ce blocage se situe la question des électeurs : les personnes habilitées à voter. En effet, la proposition de paix effectuée par l’ONU avait retenu comme habilitées à voter, les personnes retenues par le recensement de 1974 effectués par les Espagnols. Or après le dépôt de la liste des électeurs par les Sahraouis, le Maroc déposa une demande de 131000 recours de personnes qui selon lui, devraient également être admises sur la liste des électeurs. C’est cette situation qui a conduit au blocage du plan de règlement de paix de l’ONU à tel point qu’en 2001, les Nations Unies devaient proposer aux parties au conflit une « troisième voie » appelée accord-cadre, qui octroie une large autonomie au Sahara Occidental tout en le rattachant du Maroc pendant cinq à l’issue desquelles un référendum sera organisé dans le territoire. Cet accord est appelé troisième voie parce que le référendum comporte l’alternative : l’indépendance, ou le rattachement pur et simple au Maroc. La différence entre ce rattachement pur et simple au Maroc et la troisième voie (qui présente également le rattachement au Maroc) se situe dans la large autonomie octroyée au territoire. Contrairement au plan de règlement qui avait reçu l’accord des parties, cette troisième voie n’a jusqu’ici été entériné que par le Maroc. Il faudrait retenir que le plan de paix de l’OUA-ONU tient lieu de première proposition, alors que la troisième voie tient de deuxième proposition. Cette deuxième proposition n’ayant pas fait l’unanimité entre les parties, il a fallu aux Nations Unies de proposer une troisième solution : la partition du territoire entre les parties. Une partie revenant au Front polisario et conduisant même par-là à son indépendance, tandis que l’autre reviendrait au Maroc, qui pourra en faire sa province du sud. Malheureusement, cette proposition a connu un refus catégorique des principales parties au conflit. Pour le Maroc, il s’agit là d’une atteinte à son intégrité territoriale, lors que pour le Front polisario, l’indépendance du Sahara Occidental(dans son ensemble) ne saurait se passer d’un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui. Tenant compte de cet autre blocage, le secrétaire général des Nations Unies a proposé aux parties (tout en leur demandant de réfléchir sur ces différentes propositions), un retrait pur et simple de la MINURSO de ce territoire.
    Les enjeux du conflit
    Le conflit du Sahara Occidental présente de nombreux enjeux. Les plus frappants relèvent du politico-économique.
    Les enjeux d’ordre politique varient il est vrai selon le contexte géopolitique du moment. En analysant la fin de la guerre froide, on peut se demander si le conflit du Sahara Occidental tirait son origine de la tension Est-Ouest? Pour cela, nous allons nous servir du cas Namibien comme exemple. Pendant la guerre froide, la Namibie qui est un territoire à décoloniser continue d’être occupée par l’afrique du sud. La communauté internationale, et les Etats-Unis en tête, tout en appuyant le principe d’autodétermination en Namibie, accordaient leur soutien matériel à l’Afrique du sud. La raison d’une telle attitude: l’Afrique du sud était le garant du capitalisme dans la région, un allié important pour les Etats-Unis face à la montée du communisme dans cette région d’Afrique. De plus, la SWAPO, mouvement de libération nationale de la Namibie entretenait des relations particulières avec l’Angola marxiste qui la soutenait dans sa lutte. Dans le cas du conflit du Sahara Occidental, la situation qui prévaut dans la région à l’époque de la guerre froide n’est pas très différente de celle que nous venons de voir. Les Etats-Unis font du Maroc un allié important dans la région du Maghreb. L’Algérie qui soutien le Front polisario est celle du président Boumedienne où les idées révolutionnaires du Front de libération National algérien (FLN), très sensibles sur la question de décolonisation des territoires occupés sont encore très encrées. Il s’agit d’une Algérie fortement socialiste, dont le soutien au front polisario cause le même effet qu’en Namibie. La communauté internationale ( les Etats-Unis en tête), tout en acceptant le principe d’autodétermination continue quand même de soutenir le Maroc dans sa lutte Contrairement à la Namibie qui accède à l’indépendance à la fin de la guerre froide, le conflit du Sahara occidental reste en vigueur et conduit les parties au conflit, ainsi que les acteurs extérieurs au conflit à un repositionnement stratégique relatif aux nouvelles données internationales que sont la globalisation et la lutte contre l’intégrisme islamique. En effet, en plus de l’attrait que le marché maghrebin exerce sur les Etats-Unis et l’europe, cette région a redoublé d’importance, de par sa position stratégique depuis les évènements du onze septembre 2001. Ces évènements ont conduit le monde occidental dans une lutte difficile et longue contre le terrorisme et le fondamentalisme religieux. Un tel combat, exige des alliés sérieux ayant des entrées dans les milieux les plus hostiles et surtout très peu connu. C’est ici qu’on peut comprendre l’avantage qu’une telle situation présente pour le Maroc (vieil allié du monde occidental), dans sa stratégie de récupération du sahara occidental. La reconnaissance de ce territoire comme faisant partie du Maroc par les alliés occidentaux pourrait effectivement ce faire dans le cadre de politiques de compensations. Le Maroc a souvent jouer le rôle de gendarme des intérêts de la France en Afrique, ainsi que celui de temporisateur dans le proche Orient. Autant il est respesté dans le monde arabe, autant il est considéré comme un défenseur respectable des intérêts des palestiniens dans la guerre qui les oppose à Israël. On comprend donc pourquoi le Maroc se présente aujourd’hui pour les occidentaux, comme un allié important face aux doubles fléaux que sont le terrorisme et l’intégrisme. Le soutien apporté par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne au projet d’accord cadre dit troisième voie, comme solution octroyée par les Nations Unies pour une résolution du conflit, pourrait bien être une des résultantes de cette alliance.
    Les enjeux d’ordre économique relèvent des richesses contenues dans le sous-sol du territoire, ainsi que celles contenues au large des côtes et dans les fonds marins. Le territoire est très riche en phosphates découverts en 1947 par l’Espagne, et regorge d’autres minerais tels que : le fer, le titane, le manganèse, et des pierres précieuses. Parmi celles-ci, on peut citer l’uranium, le titanium et le vanadium. Y sont probablement présents, l’antimoine et le cuivre, et bien d’autres. La façade atlantique de ce territoire se présente comme l’une des plus poissonneuses du monde. Concernant le fond marin, il est de plus en plus probable qu’il contient du pétrole. En effet, des compagnies pétrolières y effectuent actuellement de la prospection, sous l’autorisation de l’Etat marocain. Il s’agit des multinationales française et américaine TotalFinaELf et Keer Mc Geer. Ainsi, une intégration du Sahara occidental au Maroc, ferait un grand bien à l’économie Marocaine. Concernant l’Algérie, c’est plutôt l’accession à l’indépendance du Sahara occidental qui l’arrangerait dans la mesure où elle pourra enfin obtenir, en compensation à son soutien inconditionnel du Front Polisario durant le long et épuisant conflit, l’accès à l’océan atlantique tant convoité. Cet accès lui permettrait en effet une exploitaion importante de ses richesses de la région de Tindouf: le fer, le pétrole et le gaz. Côté américain, il est important de gagner le marché marocain par l’établissement d’une zone franche entre les deux pays. Cette attitude s’inscrit dans la politique américaine de conquête du marché africain. Pour l’union européenne, il s’agit surtout de garder les marchés déjà acquis. Le Maghreb, de par sa proximité et ses richesses représente pour l’europe un marché à préserver et à développer. Néanmoins, pour les Etats-Unis comme pour les européens, l’instabilité actuelle du Maghreb directement lié au conflit du Sahara occidental ne permet pas un bon déroulement du commerce. Raison pour laquelle ils sont tous pour un retour à la paix au Sahara.
    Finalement, le conflit du Sahara occidental qui, si on part de la perception première de l’ONU et du droit international se veut un conflit de décolonisation, connait aujourd’hui d’autres voies que celle du référendum d’autodétermination à savoir: l’accord cadre, qui prône la large autonomie du territoire; la partition du territoire, une partie revenant au Maroc et l’autre devenant une république sahraouie; et enfin le retrait total de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).La véritable crainte aujourd’hui réside dans le fait que, les parties au conflit n’arrivant pas à se mettre d’accord sur une solution commune, la décision choisie par l’ONU soit rejetée par l’une ou l’autre partie. Crainte parce qu’une telle attitude ne met pas à l’abri d’une reprise des armes. La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb.
    Notes
    Cf. l’ouvrage de monsieur Maurice barbier, le conflit du Sahara Occidental,
    Cf. Rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies comprenant le texte du projet d’accord-cadre : www.arso.org
    Source : IRENEES.NET
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Mauritanie, Algérie, ONU, MINURSO, OUA, Union Africaine,