Étiquette : Algérie

  • Les vérités qui désarçonnent le Maroc

    « L’Algérie mène une vaste opération d’espionnage téléphonique ciblant des citoyens marocains de la région d’Oujda ». Cette opération serait menée à partir d’un centre d’écoute high-tech de la base navale de Mers El Kebir. « Les sahraouis dans les camps de Tindouf ne sont pas des réfugiés, mais une population séquestrée par l’armée algérienne »…

    Ce sont là quelques affabulations des médias marocains, qui mènent sous l’impulsion du makhzen une campagne de dénigrement sans pareille de l’Algérie. S’ajoute à ces élucubrations, le récent dérapage du consul marocain à Oran qui qualifia l’Algérie de « pays ennemi ».
    Le mensonge et la manipulation des médias marocains ont atteint leurs paroxysmes quand l’Afrique du Sud, président en exercice de l’Union Africaine, a réaffirmée son soutien à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée au Sahara occidental du 9 d’avril dernier. Une position qui ramènera le front Polisario à rendre hommage à l’Afrique du sud à l’occasion de la célébration de la journée de la liberté et la fin de l’apartheid qui coïncide avec le 27 avril. Cet hommage du Polisario au pays de Mandela fera réagir un média du royaume chérifien qui écrira « Le Polisario oublie pour autant aussi que le Maroc est le seul pays sur le Continent Africain qui ait accueilli sur son territoire les plus brillants « révolutionnaires » que le monde ait connu à l’image de Che Guevara en 1959 qui a séjourné à Rabat, Casablanca et Marrakech, ensuite Fidel Castro qui a déjeuné avec le Roi Hassan II à Rabat, puis Mandela qui est resté à Oujda de 1960 à 1962 ». Voilà que le Maroc veut usurper le titre de la Mecque des révolutions acquises par l’Algérie juste après son indépendance. Certes, Nelson Mandela a séjourné à Oujda en 1961, mais pas comme invité de la famille royale. Sur invitation du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA) le leader sud-africain a séjourné dans un camp de l’armée de libération nationale. De son séjour avec les combattants de l’ALN, Mandela témoigne que c’était le docteur Chawki Mostefai qui « a expliqué que ce genre de guerre n’avait pas pour objectif de remporter une victoire militaire mais de libérer les forces économiques et politiques qui feraient tomber l’ennemi. Il nous a conseillé de ne pas négliger le côté politique de la guerre tout en organisant les forces militaires ». Un an plus tard, le 5 aout 1962 Mandela est arrêté une première fois, puis une seconde fois en 1963. Lors de son procès de Rivonia le 20 avril 1964 et dans sa plaidoirie Nelson Mandela citera le défunt Président Ahmed Ben Bella et l’Algérie parmi les pays africains qui soutiennent la lutte du congrès national africain (ANC) mais à aucun moment il ne cite le nom de Hassan II est du Maroc. Malgré la condamnation de Mandela à la prison à perpétuité, l’Algérie poursuivra son soutien à l’ANC en accueillant ses militants et sous son l’impulsion et le soutien du mouvement des non-alignés, l’ONU décrète un embargo sur la vente des armes à destination de l’Afrique du sud en 1977.
    L’aveu de Mandela
    Après plus de 27 ans de détention Nelson Mandela est libéré le 11 février 1990. Trois mois plus tard, le 16 mai 1990 il effectue une visite à Alger (pas à Rabat). En foulant le sol algérien, il dira que c’est « l’armée algérienne qui a fait de moi un Homme ». Allusion à son séjour dans le camp de l’armée de libération nationale en 1960. En 2004, l’Afrique du Sud reconnait officiellement la RASD.
    Mandela aux côtés des combattants de l’ALN
    Concernant Fidel Castro il y a lieu de ramener sa rencontre avec Hassan II à sa juste valeur. En avril 1963 le leader cubain effectuait une visite officielle en URSS. A son retour de Moscou, Fidel Castro fait escale à Rabat où il déjeune avec Hassan II. Cinq mois plus tard, le Maroc lance une offensive militaire sur Bechar et Tindouf. Fidel Castro et Che Guevara apportent un soutien illimité à l’Algérie. Des armés et des troupes cubaines sont envoyés pour soutenir la jeune armée algérienne qui vient tout juste de sortir d’une terrible guerre d’indépendance. L’agresseur marocain est repoussé hors des frontières de l’Algérie.
    Trois ans auparavant, le premier ministre marocain de l’époque, Abdallah Ibrahim invite Che Guevara, alors ministre cubain des finances, à visiter le Maroc. Les deux personnalités se sont rencontrées à l’ambassade du Maroc au Caire en janvier 1959. Au mois d’aout de la même année, Che Guevara et en compagnie de trois de ses collaborateurs atterrissent à Rabat. Les services de sécurités marocains vont les mettre rapidement en résidence surveillée dans un hôtel à Rabat. Ce n’est que suite à une intervention du Premier ministre marocain Abdallah Ibrahim qu’ils ont été autorisés de quitter l’hôtel. L’ordre de mettre Che Guevara en résidence surveillé serait venu de Hassan II, alors prince héritier. Il deviendra deux ans plus tard, en 1961 roi du Maroc après le décès de Mohammed V. On est bien loin de ce mensonge d’un royaume du Maroc qui accueille les révolutionnaires à bras ouvert.
    Che Guevara a effectué, par contre, deux visites en Algérie. La première le 4 juillet 1963 à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de l’indépendance. La seconde a coïncidée avec la tenue d’un séminaire économique de solidarité afro-asiatique qui s’est déroulé à Alger du 22 au 27 février 1965. Che Guevara était alors ministre cubain de l’industrie et prononcera son dernier discours à cette occasion. En rentrant à Cuba, il démissionnera de son poste de ministre et reprend la guérilla en Amérique latine. Juan Vives, un ancien agent du renseignement cubain écrivait dans ses mémoires que Che Guevara s’intéresser déjà, en 1963, à la libération de Sakiet El Hamra et Oued Edhahab (actuel Sahara occidental) de la colonisation espagnole.
    Le légitime droit sahraoui
    Dès 1963, lors de sa première visite à Alger il s’attela à organiser les militants sahraouis. Quelques-uns, qui parlaient espagnoles, seront envoyé à cuba pour une formation politico-militaire. Des étudiants sahraouis et même des écoliers seront scolarisés à la Havane. C’est ainsi que le Mouvement de Libération du Sahara est créé. Il deviendra le front Polisario le 10 mai 1973. La même année, la lutte armée contre l’occupant espagnole est déclenchée. En 1980, Cuba reconnait la RASD. Le Maroc rompt ses relations avec le pays de Fidel Castro. Il est clair qu’un royaume féodal ne peut attirer la sympathie des mouvements révolutionnaires.
    Début de l’automne 1975, le Président espagnol Francisco Franco agonise. Il est donné à plusieurs reprises pour mort par les médias espagnols. Profitant de la situation, Hassan II lance sa marche verte pour l’occupation du Sahara Occidental le 6 novembre 1975. Le 14 novembre 1975 un accord est signé à Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Le retrait de l’Espagne de cette colonie est officialisé. Le Sahara occidental est partagé entre le Maroc et la Mauritanie. Le Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui est exclu de la réunion de Madrid. Quatre ans plus tard, la Mauritanie se retire de la partie qu’elle occupait et reconnait la RASD en 1981. Le Maroc restait seul occupant du Sahara occidental.
    Lors de la tenue du Sommet virtuel des chefs d’Etas et de gouvernements des non-alignés, le 4 mai passé, le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, rappelle la position de principe de l’Algérie concernant la décolonisation et les conflits. Il dira dans son discours « Depuis cette tribune, je lance un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour se réunir, dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye, sans omettre la situation dans les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental.
    Il est, désormais, impératif de donner une chance, en zones de conflits, à tous les acteurs pour qu’ils puissent lutter efficacement contre la propagation de la pandémie de Covid-19 ».
    La position de principe de l’Algérie est confortée par une récente étude menée par le département de la recherche du Parlement allemand. Ce rapport conclut à l’existence de « violations substantielle de la quatrième convention de Genève par le Maroc, qui doit être considéré comme une puissance occupante ».
    Par ailleurs et concernant les camps de réfugiés sahraoui de Tindouf, la réponse aux affabulations des milieux marocains hostiles est venue d’organismes et de pays occidentaux. Depuis le début de ce mois de mai, l’union européenne, la Suisse et même la France, soutien inconditionnel de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, ont débloqués des aides financières au profit des réfugiés sahraoui.
    Des gestes humanitaires qui font voler en éclat la propagande marocaine selon laquelle les sahraoui seraient séquestrés par les autorités algériennes.
    En visant l’Algérie par cette campagne de désinformation le Maroc pense qu’il pourrait imposer le fait accompli de sa colonisation du Sahara occidental.
    Et en en tentant de bloquer le processus de négociation de l’Onu visant à trouver une solution juste et conforme au droit internationale, le Maroc ne fait que compliquer la situation dans la région. Une région déjà sérieusement menacée par la situation en Libye, au Mali et la région du Sahel.
    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, frontières, 
  • Les Don Quichotte du Parlement européen

    Commissionnés par le vibrionnant secrétaire général de Reporters sans Frontières, les eurodéputés Raphaël Glucksmann, Bernard Guetta et Marie Arena – ceux-là mêmes qui avaient initié, en novembre dernier, une résolution sur la « situation des libertés en Algérie »- se sont empressés, avec une jubilation évidente, d’interpeller le Haut Représentant de l’UE, Josep Borrell, pour « l’exhorter à condamner la détention du journaliste Khaled Drareni et à faire pression sur les autorités algériennes pour sa libération immédiate ». Rien que ça !
    Décidement, ces trois compères, narcissiques et prétentieux, tels des redresseurs de torts donquichottesques, à la fois burlesques et pathétiques, s’ingénient et se surpassent dans l’ingérence perfide dans les affaires internes d’un pays souverain, sous couvert d’une prétendue sollicitude – sélective et à géométrie variable- à l’endroit de la liberté de la presse.
    Cette fois-ci, Glucksmann, Guetta et consorts ne se sont pas véritablement sublimés dans le maquillage de cette nouvelle entreprise d’immixtion haineuse dans les affaires algériennes.
    Par impéritie ou précipitation, les VRP de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, ont laissé tomber le masque en faisant, dans cette adresse au chef de la diplomatie de l’UE, une fixation sur le cas spécifique de Khaled Drareni, accusé, rappelons-le, « d’incitation à un attroupement non armé » et d’ « atteinte à l’intégrité du territoire national ».
    Pourquoi, diable, cette focalisation particulière et insistante sur un « journaliste » réputé, au sein de la corporation, pour son activisme pro-LGBT et pour ses relations assidues et engagées avec la légation française à Alger ? 
    En fait, la réponse se trouve dans la question. Ne pouvant agiter le landerneau politique en France, (sans doute, contreproductif et trop compromettant sur les accointances de l’intéressé avec les institutionnels de l’hexagone), RSF et ses obligés ont entrepris de mobiliser et de relayer à l’international leur campagne anti-algérienne, notamment auprès des principaux partenaires de l’Algérie (institutions européennes et USA, ou RSF s’est payé une page entière dans le journal de référence, le Washington Post) en espérant, naïvement, pouvoir peser sur le cours imperturbable et indépendant de la justice algérienne. 
    Encore, une bande de charlots, qui n’a rien compris à l’Algérie.
    Boualem Karim
    Source : Facebook
    Tags : Algérie, Parlement Européen, Glucksmann, Marie Arena, Khaled Drareni, 
  • Les enseignements de l’Algérie pour affronter une crise financière (The Washington Times)

    Le plus grand pays d’Afrique, un allié stratégique des États-Unis, donne l’exemple lors de la pandémie de COVID-19
    Peu d’Américains connaissent bien le plus grand pays d’Afrique. Même beaucoup au Congrès ne peuvent guère faire plus que situer l’Algérie parmi les pays d’Afrique du Nord sur une carte, mais les nouvelles de cette semaine de l’un de nos plus importants alliés stratégiques en Afrique pourraient enseigner même à nos propres dirigeants un peu le leadership et le courage nécessaires pour gouverner pendant une crise.
    Ceux qui connaissent l’Algérie se souviennent des manifestations de l’année dernière, mais ne savent pas qu’elles étaient remarquablement pacifiques et qu’après chacune, les manifestants eux-mêmes ont fait le nettoyage après leur passage pour s’assurer de ne laisser aucun déchet.
    Bien que les critiques aient prédit que l’élection présidentielle retardée du pays se révélerait chaotique et résoudrait peu, ils avaient tort. Abdelmadjid Tebboune a été élu avec 54% des voix lors de ce que les observateurs ont convenu qu’il s’agissait d’une élection libre et équitable comprenant au moins l’un des critiques les plus virulents du gouvernement.
    Aujourd’hui comme la plupart des pays du monde, l’Algérie est aux prises avec des défis sans précédent liés à la pandémie de coronavirus. La crise économique provoquée par la pandémie est particulièrement grave dans un pays largement tributaire de la production de pétrole et de gaz. Des analystes indépendants disent que le budget de l’Algérie, tel que prévu avant l’effondrement du virus, les prix mondiaux de l’énergie prévoyaient que le pétrole se vendrait à environ 50 dollars le baril; on peut imaginer l’horreur que cela suppose de voir le prix chuter à moins de 20 dollars.
    Le président Tebboune, cependant, se révèle être un leader dur et capable qui, contrairement à beaucoup d’autres, se rend compte qu’il est dangereux d’accumuler des dettes qui devront être remboursées par des générations encore à naître. Lui et son pays sont fièrement indépendants et ont toujours résisté à emprunter de l’argent pour vivre au-dessus de leurs moyens. La semaine dernière, il a réduit de moitié le budget du gouvernement pour éviter d’hypothéquer l’avenir de la nation à d’autres nations et a obtenu une commission constitutionnelle pour adopter une mesure qui imposera une limite de deux mandats à la présidence et au Parlement.
    Combien d’autres dirigeants nationaux auront le courage de profiter de la chaleur à court terme du président Tebboune pour garantir que son pays ne sera pas en mesure de payer ses dettes à la fin de la pandémie? D’autres pays africains peuvent témoigner des dangers d’emprunter massivement à des pays comme la Chine, alors que Pékin utilise la crise actuelle pour obtenir des concessions de nations dépendantes de son «aide». Les dirigeants de ces nations sont à genoux et implorent la charité de la communauté internationale, de subventions et de prêts pour aider à financer des dépenses budgétaires insoutenables qu’elles ont peur de réduire.
    Dans ce pays, le Congrès et gouverneur après gouverneur empruntent pour atténuer le manque à gagner. La dette qui s’accumule maintenant devra être payée avec des impôts et une inflation plus élevés – notre dette est si élevée que seuls les deux pourraient couvrir les intérêts de la dette. Les élus des autres pays développés ayant de bonnes cotes de crédit font de même – en espérant sans aucun doute que la douleur leur sera infligée non pas sur eux mais sur leurs successeurs.
    The Washington Post, 11 mai 2020
    Tags : Algérie, pandémie, covid19, coronavirus, crise économique, crise financière, pétrole, dette, endettement, 
  • Lutte antiterroriste : Comment le Maroc a dupé ses alliés occidentaux

    Avec la fin de la Guerre Froide, le Maroc a perdu un de ses principaux atouts pour attirer le soutien de l’Occident dans la question du Sahara Occidental : La lutte contre l’expansion du socialisme. Grâce à cela, la France, les Etats-Unis et les monarchies bananières du Golfe Persique, versaient sans compter dans les caisses de l’armée marocaine qui se livrait à des combats acharnés contre les guérilleros sahraouis. A cette époque-là, le roi Hassan II n’hésitait pas à crier qu’il y avait des combattants cubains et vietnamiens parmi les rangs des maquisards sahraouis. Pour renforcer ses liens avec les prétendues démocraties occidentales, le Maroc envoyait, régulièrement, ses soldats combattre à côté de ceux de l’OTAN en Afrique, en Irak et ailleurs. « Vous voulez empêcher l’influence soviétique d’envahir le continent noir, je suis votre homme pour la réussite de cette entreprise », ressassait sans cesse l’ancien despote marocain. Mobutu et certains autres dirigeants africains, imposés à leurs peuples par l’Occident, disaient pareil.

    Cependant, cette situation a changé avec la chute de l’Empire Soviétique. Le grand loup du communisme n’existe plus laissant lieu à une nouvelle configuration dans laquelle le Maroc doit se positionner en vue de garder le soutien de ses alliés occidentaux contre les droits légitimes du peuple sahraoui. Cette nouvelle configuration est caractérisée par la création d’un nouvel ennemi. Avec l’aide de ses anciens protégés des monarchies des pétrodollars, en vue de garder sa mainmise sur les ressources pétrolières, l’OTAN a créé la menace terroriste.

    Dès l’annonce de la fin de la Guerre Froide, les Etats-Unis ont décidé qu’il est temps de mettre fin au conflit du Sahara Occidental. C’est ainsi que l’ONU a imposé un cessez-le en 1991 proclamant le droit à l’autodétermination comme seule issue à ce long contentieux.

    Acculé par cette nouvelle donnée qui lui ôtait sa carte maîtresse, Hassan II qui ne pouvait plus vendre de l’anticommunisme et par le désir de léguer à son fils une monarchie stable accepta le cessez-le-feu proclamé par l’ONU au Sahara Occidental en 1991. Au même temps qu’il libérait les prisonniers politiques sahraouis, il décréta une amnistie générale en faveur des survivants du mouroir de Tazmamart et des centaines de détenus politiques qui croupissaient dans ses geôles.

    Pour s’assurer l’éternité de sa monarchie, rien de mieux qu’une opération de maquillage pour relooker un pouvoir fondé sur le sang et le crime. Ainsi, les centaines de détenus politiques purent, à la faveur de cette opération, recouvrer leur liberté et obtenir des réparations financières symboliques pour les tortures et les privations infligées par le roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc.

    Les rentes provenant de l’Occident se tarissaient sans cesse puisque le danger communiste qui « menaçait » l’Afrique a disparu inexorablement.

    Ainsi, du jour au lendemain, les autorités marocaines se sont retrouvés dos au mur face à la légalité internationale et sans plus rien à vendre aux alliés occidentaux. La seule voie se trouvant devant eux était de participer au jeu de la menace antiterroriste. Sans foi ni loi, les responsables marocains, dirigés par un roi affaibli par la maladie et le goût des loisirs, n’ont pas hésité à manipuler leurs citoyens en vue de les pousser à commettre des attentats terroristes.

    Leur premier objectif a été l’Espagne, pays qui aux yeux de l’ONU est considéré comme puissante administrante du territoire sahraoui et dont le président José María Aznar a donné des fils à tordre à la monarchie marocaine en raison de sa ferme position de défense du droit à l’autodétermination. Son parti, le Parti Populaire, était censé gagner les élections pour la troisième fois consécutive. L’attentat visant les trains de Madrid le 11 mars 2004 a bouleversé la donne. Avec une majorité assez confortable, les socialistes ont pris les rennes du pouvoir en Espagne. L’écrasante majorité des auteurs de cet acte criminel était des marocains et les services secrets marocains ont été pointé du doigt par un large secteur de l’opinion publique espagnole.

    Le succès récolté après ces attentats était énorme. Du jour au lendemain, le gouvernement espagnol a opéré un revirement de 180 degrés dans sa politique vis-à-vis de son ancienne colonie. De fervent défenseur du référendum, l’Espagne est passé à être le premier défenseur d’une solution basée sur une autonomie au sein du Royaume du Maroc. Depuis, les socialistes sont devenus des ambassadeurs de la « cause marocaine ».

    Grâce au soutien inconditionnel d’une France guidée toujours par ses ambitions en Afrique, le Maroc obtiendra un « statu avancé » auprès de l’Union Européenne et poursuivra son action dans l’art de gagner sans mérite des aides économiques substantielles sans se soucier de ces actes criminels ni de ses violations quotidiennes des droits de l’homme.

    La montée de plus en plus reconnue de l’Algérie en tant que puissance régionale après son succès dans la lutte contre le terrorisme a suscité les craintes des voisins de l’Est. Pour le pouvoir marocain, ce positionnement algérien est synonyme d’indépendance du Sahara Occidental, une question considérée comme vitale pour la monarchie marocaine.

    Face à cette indéniable réalité, les autorités marocaines ont poussé des milliers de salafistes marocains à rejoindre l’État Islamique en Irak et en Syrie au même temps qu¡ils multipliaient les annonces de démantèlement de cellules terroristes présumées.

    Concluant que les annonces accompagnés de fortes opérations médiatiques et de communiqués triomphalistes n’ont pas contribué à pencher la balance diplomatique en faveur du Maroc dans son ambitionne de raffermir sa colonisation du territoire sahraoui riches en ressources naturelles, les décideurs marocains sont passés à la vitesse supérieure en frappant au cœur de cet Europe qui, en échange des accords commerciaux bilatéraux, tente de leur imposer un agenda démocratique dont ils ne veulent pas. C’est ainsi qu’arrivèrent les attentats de Paris, Bruxelles, Barcelone en 2015, 2016 et 2017.

    Mohamed Dihani, un prisonnier politique sahraoui a eu l’occasion de connaître certaines des méthodes préconisées par les services de la DST marocaine en vue de pousser leurs concitoyens à commettre des attentats terroristes. Dans ce but, des membres du clergé salafiste agissent de l’intérieur de la prison de Salé-2, devenue le premier usine de fabrication de terroristes marocains.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, terrorisme, menace terroriste, guerre froide, Mohammed VI, Hassan II,

  • Maroc-Algérie : La subtile réponse d’Alger à Rabat

    L’annonce de la mise en place d’un hôpital de campagne au profit du peuple sahraoui intervient alors que le Maroc poursuit ses attaques frontales contre l’Algérie. Dernière en date, celle du chef de la diplomatie marocaine qui accuse l’Algérie de mobiliser ses ressources pour alimenter « le séparatisme » plutôt que d’améliorer la situation « précaire » de sa population. Aucune réaction officielle à cette attaque mais une subtile démonstration des ressources pouvant être mobilisées.
    Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Pas de crise diplomatique publiquement assumée mais une multiplication d’attaques en règle de la partie marocaine. Lorsque ce ne sont pas les médias marocains qui trouvent des prétextes pour critiquer de manière acerbe l’Algérie, c’est le ministre des Affaires étrangères qui s’en charge.
    Profitant du sommet du groupe de contact du mouvement des non-alignés tenu en visioconférence, la semaine dernière, le chef de la diplomatie marocaine a évoqué l’Algérie sans la citer nommément, affirmant qu’un « pays voisin » qui, « malgré les circonstances actuelles exceptionnelles », s’obstine à « alimenter le séparatisme, en violation des principes fondateurs du mouvement des non-alignés». Et d’ajouter : «Ce pays, au lieu d’utiliser ses ressources pour améliorer la situation précaire de sa population dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les détourne pour alimenter la déstabilisation régionale». Quelques jours plus tard, le commandement de l’armée faisait savoir que « dans le cadre du raffermissement des efforts de solidarité et de la promotion des relations humaines et fraternelles entre les deux peuples algérien et sahraoui, notamment à l’ombre de la situation sanitaire actuelle relative à la propagation de l’épidémie de coronavirus, le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire a chargé les services de la santé militaire de mettre à la disposition du peuple sahraoui un hôpital de campagne afin d’assurer toutes les prestations et l’assistance médicale nécessaires tout au long de la pandémie que connaissent actuellement l’ensemble des pays du monde ».
    Dans ce même communiqué, il a été rappelé que « l’Algérie avait envoyé au peuple sahraoui, le 30 avril 2020, des aides humanitaires composées de produits alimentaires et d’équipements pharmaceutiques acheminées par des avions militaires depuis la base aérienne de Boufarik ». Il s’agit là d’une subtile mise au point au voisin qui émet des doutes sur la capacité de l’Algérie à couvrir les besoins de sa population, selon les dires du ministre marocain des Affaires étrangères. Une attaque en règle après que Abdelmadjid Tebboune eut lancé, au cours du même sommet, « un appel au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour se réunir, dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye, sans omettre les territoires occupés en Palestine et au Sahara Occidental ». Le président de la République ne faisait que rappeler une position de principe de l’Algérie.
    Dans son discours d’investiture, le président de la République avait pourtant insisté sur le fait que la question sahraouie était une affaire de «décolonisation» qui doit trouver un règlement dans le cadre des Nations-Unies et de l’Union africaine ,et qu’elle ne devait pas « envenimer les relations avec les frères marocains», tout en ajoutant que «l’Algérie œuvrera à préserver le bon voisinage et raffermir ses relations fraternelles avec les pays du Maghreb». Un message qui n’a visiblement pas trouvé écho auprès des voisins marocains.
    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, covid-19, coronavirus, pandémie, réfugiés sahraouis,
  • France-Maroc : Des relations glaciales

    On s’en doutait depuis que le roi Mohamed VI a boudé la cérémonie des obsèques de celui qui était le plus grand ami du Maroc de toute l’histoire de la France, Jacques Chirac. Devant un tel acte, le roi du Maroc a envoyé son fils, le prince héritier Moulay Hassan, un gamin de 16 ans. Depuis, on a observé un échange d’attaques via la presse des deux pays. En particulier, de la presse marocaine. Qu’est-ce qu’il se passe entre Rabat et son principal allié dans la question du Sahara Occidental, considéré par le palais royal comme la « cause national numéro 1 »? Des deux côtés, c’est le silence assourdissant.

    Lundi dernier, 27 avril, un homme à bord de sa voiture a volontairement foncé sur deux motards de la police. Selon la presse locale, qui cite une source proche du dossier, l’auteur de ce crime « voulait mourir en tuant des policiers », ce qui a poussé les enquêteurs à s’interroger sur un éventuel mobile terroriste.

    Comme par hasard, le même jour, le Programme d’Alimentation Mondial (PAM) annonçait sur sa web un « nouveau partenariat entre la France et le PAM  en faveur des enfants sahraouis réfugiés en Algérie » inauguré par le gouvernement français avec un don de 400.000 euros.

    Selon une dépêche publiée aujourd’hui par un site proche du pouvoir marocain, citant des sources judiciaires, la police a trouvé dans la voiture de l’auteur une lettre dans laquelle il proclamait son « allégeance à Abou Walid al-Sahraoui, nouvel émir de l’Etat islamique et digne héritier d’Abou Bakr Al-Baghdadi ». L’intention d’incriminer les sahraouis est évident autant dans la dépêche que dans l’acte criminel perpétré. D’ailleurs, il y a lieu de se poser de questions sur cet attentat perpétré à un moment où les relations entre la France et le Maroc traversent un froid glaciale.

    L’initiative humanitaire française constitue, probablement, un tournant important dans le conflit quadragénaire du Sahara Occidental. En adoptant une attitude positiviste, on peut dire que, dans ces temps de crise, le Maroc n’a plus rien à offrir aux entreprises françaises qui monopolisent déjà la totalité des activités économiques dans ce pays. La France a besoin de se tourner vers le marché vierge algérien en vue de se créer de nouvelles opportunités et, au même temps, freiner l’avance chinoise en Algérie. Conscients du fait que leur soutien inconditionnel aux velléités expansionnistes marocaines pourraient freiner leurs ambitions et acculées dans le dossier de la mémoire coloniale, les autorités françaises seraient tentés de faire un geste de bonne volonté dans le contentieux sahraoui qui, aux yeux de la communauté internationale, n’a que trop duré. C’est ce qui, probablement, met Rabat dans tous ses états.


    Vu toujours d’un point de vue positive, l’Elysée aurait changé d’attitude après avoir découvert un indice qui pointerait vers les services secrets marocains dans le dossier des attentats commis en Europe et dont les auteurs sont majoritairement des ressortissants marocains.

    D’un point de vue négatif, on dirait que la France, avec ce geste vise, probablement, à rappeler aux marocains que la France possède dans ses mains des cartes de pression tel que le soutien aux sahraouis.

    Pour rappel, lors de l’apparition du mystérieux hacker qui se faisait appeler Chris Coleman en pleine crise entre la France et le Maroc suite à la tentative de la justice française d’interroger le patron des services secrets marocains pour acte de torture contre deux citoyens franco-marocains, le ministre marocain des affaires étrangères a accusé la France d’être derrière ce hacker qui a inondé la toile de documents confidentiels de la diplomatie marocaine.

    Tags : France, Maroc, Sahara Occidental, Algérie, terrorisme, économie, crise financière,

  • Conflit en Libye – Haftar : une guerre par procuration

    par Ghania Oukazi


    Prises de court par la décision du maréchal Haftar de rejeter l’accord de Skhirat et de s’introniser en «chef unique du peuple libyen», l’Algérie, l’ONU et la Ligue arabe ont rappelé la nécessité de mettre fin à la guerre en Libye.

    Lundi dernier, le maréchal Khalifa Haftar a annoncé son retrait de l’accord politique de Skhirat (Maroc) et s’est déclaré représentant unique du peuple libyen. «J’ai accepté la volonté populaire et son mandat pour assumer cette mission historique et dans ces circonstances exceptionnelles malgré la lourdeur de la tâche et l’ampleur de la responsabilité, nous nous soumettons aux souhaits du peuple afin de mettre un terme à l’accord politique. Désormais il fait partie du passé conformément à une décision du peuple libyen, la seule source du pouvoir(…)», a-t-il dit dans un discours diffusé sur un de ses supports médiatiques. Le président du GNA (Gouvernement d’union nationale), Fayez Essaraj, a considéré la sortie de son ennemi conjoncturel comme une «farce et un nouveau coup d’Etat qui s’ajoute à une série d’autres ayant commencé il y a des années».

    Pour en être une «escalade des positions entre les parties en conflit» comme l’a dit l’Algérie, c’en est une -nouvelle- qui vient agiter encore un échiquier jusque-là maintenu précairement contre toutes les tentatives extérieures de son éclatement en faveur d’une partie ou d’une autre, le GNA de Fayez Esseraj ou l’ANL de Khalifa Haftar. Ce dernier a préféré le fait accompli en déclarant sa suprématie sur un pays fortement secoué par de dramatiques ingérences étrangères.

    «L’Algérie suit avec une grande préoccupation les derniers développements (…)», rapportait jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le même jour, dans une conférence de presse tenue à distance par le porte-parole de son secrétaire général, l’ONU s’est dit «très inquiète et préoccupée par la situation en Libye» et note que «l’accord politique libyen est l’unique cadre international reconnaissant la situation actuelle dans le pays».

    Ces ingérences qui alimentent les conflits

    Mercredi dernier, c’est le secrétaire général de la Ligue arabe qui a rejeté «toute action militaire visant à ramener la paix et la stabilité dans ce pays en proie à la guerre depuis neuf ans» et a appelé à une trêve humanitaire «notamment pendant le mois sacré du Ramadan». Et la considérant comme «source qui alimente les conflits», Aboul-Gheit a dénoncé «toute intervention militaire étrangère violant les lois internationales».

    Des rappels s’imposent. L’accord de Skhirat a été conclu le 17 décembre 2015 sous l’égide de l’ONU après plusieurs rounds de négociations entre les différentes parties libyennes et a porté sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale (GNA) libyen basé à Tripoli. Reconnu par la communauté internationale comme seul représentant légitime du peuple libyen mais pas par le parlement de Tobrouk (Est du pays), le GNA que préside Fayez Essaraj repousse depuis le 5 avril 2019 une offensive guerrière menée par le maréchal Haftar pour prendre la capitale et les régions qu’il n’a pas encore conquises. Il est vrai que Haftar essuie depuis de longs mois des revers cinglants notamment depuis que les forces militaires turques ont pris position en Libye. Mais faut-il rappeler surtout que ce sont certains pays issus de la communauté internationale et d’autres arabes qui depuis quelques années font en sorte d’opposer Haftar. C’est depuis l’assassinat du colonel Maamar Kadhafi en 2011 par les services français sous les pressions de Sarkozy alors président de la République, que la Libye vit les plus dures années de déchirement de son histoire.

    En septembre 2018, Haftar a lâché, sous prétexte qu’il y a eu des incursions militaires algériennes en Libye, que «lorsque nous avons découvert cela, j’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour expliquer que ce qui avait été fait n’était pas fraternel. Nous pouvons transférer la guerre de l’est à l’ouest en peu de temps».

    Des enjeux complexes et compliqués pour l’Algérie

    Bien que préoccupés par la pandémie du Covid-19, les pays aux ingérences interminables en Libye continuent ainsi d’attiser le feu entre les antagonistes libyens aux fins de préserver leurs intérêts et de perturber toute une région où l’Algérie trône sur deux millions de m2 et protège militairement ses frontières avec la Libye longues de près de 1000 km. Les enjeux, complexes et compliqués qu’ils sont, devraient pourtant l’obliger à revoir un grand nombre de ses principes entre autres fondamentaux sur lesquels elle a tenté de construire son Etat social conformément à la lettre de Novembre. Il ne devrait plus être question pour elle de se contenter de condamner, dénoncer ou rappeler des résolutions onusiennes ignorées par ceux-là mêmes des membres du Conseil de sécurité qui lui votent. La Palestine occupée en est un exemple frappant de l’impuissance de l’ONU à préserver le monde de la folie de va-t-en-guerre à la tête d’Etats voyous et criminels. C’est une guerre de position dans laquelle l’Algérie se doit de se mettre en faction effective pour se protéger contre toute tentative de déstabilisation de ses territoires.

    En décembre 2019, Tebboune réunissait le Haut Conseil de sécurité pour, entre autres, «examiner la situation au Mali et en Libye». A cette occasion, il a évoqué «une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l’Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l’Afrique». Le président de la République a eu aussi à affirmer que «rien ne se fera en Libye sans l’Algérie ni contre l’Algérie». Qualifiés de «fermes», les propos du chef de l’Etat devraient augurer d’une redéfinition de la stratégie nationale militaire en fonction des lourdes menaces qui pèsent sur la région. Menaces qui devraient pousser Tebboune jusqu’à même reformuler des principes constitutionnels jusque-là considérés comme immuables pour que l’Algérie puisse se défendre. Ceci, parce que le monde de l’après Covid-19 ne sera pas moins provocateur ni moins destructeur de ce qu’il en a été à ce jour, régenté qu’il est par ceux qui se sont érigés en «communauté internationale» et dont les intérêts ne s’accommodent ni de stabilité ni de paix.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mai 2020

    Tags : Libye, Haftar, Egypte, Emirats Arabes Unis, Algérie, Turquie,

  • Algérie : Harga à l’envers !

    Le phénomène peut paraître invraisemblable dans un pays où la jeunesse affiche un mal être qui frise l’hystérie et qui est prête à mettre sa vie en danger pour tenter l’aventure à haut risque de la «harga ». C’est pourtant bien réel. Oui des dizaines de jeunes haragas algériens en Espagne qui sont évidemment sans-papiers, prennent le chemin du retour ! 
    C’est le journal espagnole El Pais qui révèle cet incroyable retournement de situation. Mieux (ou pire c’est selon) encore, nos jeunes laissés-pour-compte, mettent même plus de 5000 euros sur la table pour s’offrir une place dans une barque de fortune appartenant à une faune de passeurs qui écument les mers. Et pour cause ! Ces derniers qui étaient à sec depuis le déclenchement du coronavirus en raison du confinement imposé en Espagne et la restriction des déplacements, viennent de trouver un autre filon tout aussi lucratif que la «harga» au sens usuel. 
    A en croire El Pais, ils proposent aux jeunes haragas algériens livrés à eux-mêmes en Espagne (sans avoir où manger, ni dormir encore moins travailler) de les faire revenir au pays ! Le prix de la place ? 5000 Euros au moins ! 
    Eh oui ! Nos jeunes haragas partis d’Annaba, d’Oran, de Tipaza et d’ailleurs dans l’espoir de trouver un pays d’attache au dos de l’Europe en raclant toutes leurs économies, sont rattrapés par la triste réalité de devoir rentrer les bras ballants…En cause, le terrible COVID-19 qui a réduit la vie dans le paradis imaginé, à un enfer qu’il fallait quitter coûte que coûte au risque d’être dévoré sans pitié. Et à choisir entre survivre et mourir, le choix naturel de nos jeunes haragas est vite fait, même si revenir ici s’apparentait pour eux à mourir un peu… 
    El PAIS nous apprend ainsi qu’au moins trois embarcations transportant 12 migrants faisant le chemin inverse (Espagne vers l’Algérie), ont été interceptées au large des côtes Oranaises. Mais si l’instinct de survie a poussé ces jeunes désespérés à payer cher leur retour au pays dans les mêmes conditions de leur départ, rien ne garantit qu’ils ne referont pas l’aventure en mer une fois le COVID mis hors d’état de nuire. Parce que, ces malheureux n’ont pas été attirés par une quelconque promesse que leurs conditions allaient changer à leur retour. Ils veulent juste se cacher un peu pour ne pas mourir du Corona quitte à en payer le prix fort.
    Imane B.
    Tags : Algérie, harga, harragas, émigration, clandestins, 
  • Le Maroc actionne ses mercenaires contre l’Algérie

    IL SE VOILE LA FACE SUR LA MAL-VIE ÉPROUVANTE AU MAROC : Le Makhzen actionne ses mercenaires contre l’Algérie
    Dans un long pamphlet se basant sur une supposée analyse des indicateurs de la situation économico-financière actuelle de notre pays, le Makhzen, par le billais de son relais médiatique le360.ma, mise sur une crise économique qui précipiterait l’Algérie dans le gouffre.
    Ainsi, sa plume mercenaire s’est intéressée, aussi surprenant qu’elle peut l’être, au dernier Conseil des ministres algérien, lors duquel le président de la République a décidé d’une batterie de mesures allant dans le double défi de surpasser les aléas du marché pétrolier que de contrer l’épidémie du Covid-19 en Algérie.
    Dans cette tribune, l’auteur a tablé sur une déroute économique dans notre pays, oublieux que le Maroc fait face à une situation sociale éprouvante pour son peuple. Et comme à chaque fois le Makhzen se détourne de cette réalité amère et place son viseur sur l’Algérie.
    Au lieu de s’intéresser à l’Algérie qui se suffit largement de ses autorités pour sortir des difficultés financières qu’elle partage par ailleurs avec tous les pays, notamment ceux du cartel de l’Opep, le Makhzen fera mieux de se focaliser sur la mal-vie dans son pays dont les fléaux sociaux pullulent chaque ville et village. C’est dans cette dynamique justement que l’Algérie vise à s’affranchir de la rente pétrolière, où rien que le secteur agricole national a rapporté 30 milliards USD en 2019.
    Et ce ne sont surtout pas les exemples de cette déchéance sociale au Maroc qui fera oublier le malaise dans lequel s’est retrouvée Rabat face à des responsabilités qu’elle a toujours tenté, en vain, de maquiller.
    Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas la police et l’armée algériennes qui pourchassent leurs propres citoyens et commerçants pour n’avoir pas respecté les mesures de confinement imposées par la pandémie du Coronavirus. C’est en effet le monde entier qui a vu défiler des vidéos de la descente punitive opérées par les corps de sécurité marocains contre les commerçants et autre citoyens lambda qui n’auraient pas répondu à l’appel du confinement.
    Qu’en est-il des phénomènes de banditisme et de voyoutisme où les malfrats marocains sévissent de jour, au vu et au su de tout le monde, pour délester les gens de tous ce qu’ils ont comme objets de valeur. Et lorsqu’ils y résistent, les malheureux citoyens sont massacrés au couteau de boucher.
    Les exemples n’en finissent pas. Le plus vieux métier du monde ; la prostitution, aussi bien masculine que féminine, devenue même un fondement de la société, se pratique en famille, de jour comme de nuit, devant le silence des autorités marocaines face à un phénomène auquel elles assistent impuissantes. Des pratiques révolues aussi, comme la sorcellerie, qui est devenue un référent social des plus anodins, dans le pays, dirigé par un souverain se prétendant descendant du prophète (Amir El Moueminine).
    Il y a surtout, et par-delà tout, la drogue dont les seuls champs de production de cannabis cultivés par le Roi, peuvent alimenter tout le « marché » mondial, avec, en prime, un « quota » important à livrer à son voisin algérien.
    Farid Guellil
    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, presse, attaques médiatiques, propagande, 
  • Le pétrole termine en hausse pour la 3e séance de suite

    Petrol station prices set to increase this weekend - Experts warn ...Le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’OPEP s’est établi en fin de la semaine à 15,23 dollars, selon les données de l’Organisation publiées sur son site web.
    Ce panier de référence de pétrole brut de l’OPEP introduit en 2005, a chuté à 12,22 dollars mercredi après avoir débuté la semaine à 14,19 dollars.
    Il comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen(Congo), Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela)”.
    Vendredi, les prix de l’or noir ont terminé en légère hausse. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’est apprécié de 0,51%, ou 11 cents, pour finir à 21,44 dollars.
    A New York, le prix du baril américain de WTI pour juin a gagné 2,7%, ou 44 cents, pour clôturer à 16,94 dollars.
    Les cours ont ainsi terminé en hausse pour la troisième séance de suite, après s’être effondrés en début de semaine.
    Sur la semaine, le Brent a plongé de 24% et le WTI de 32%. Le baril de WTI pour livraison en mai a notamment terminé lundi à -37,63 dollars, les investisseurs en étant réduits à payer les acheteurs pour écouler leur brut faute de trouver des espaces où stocker les fûts.
    Le Koweït, cinquième producteur de l’OPEP a commencé à réduire sa production de pétrole avant l’entrée en vigueur de l’accord convenu récemment par les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés prévu pour le 1er mai, a rapporté l’Organisation sur son site web .
    « Dr Khaled Ali Al-Fadhel, ministre du pétrole du Koweït, ministre de l’électricité et de l’eau et président du Conseil d’administration de la Kuwait Petroleum Corporation (KPC), a confirmé que l’Etat du Koweït a commencé à ajuster sa production de pétrole dans le cadre de son engagement en la Déclaration de coopération pour soutenir la stabilité du marché mondial du pétrole », a rapporté la même source.
    Le 12 avril, les participants à la 10eme réunion ministérielle extraordinaire de l’Opep+ , tenue par vidéoconférence, ont convenu une baisse de leur production globale de pétrole brut de 9,7 mb/j, à compter du 1er mai 2020, pour une période initiale de deux mois qui se termine le 30 juin 2020.
    Pour la période suivante de 6 mois, qui débutera du 1er juillet 2020 au 31 décembre 2020, l’ajustement total convenu sera de 7,7 Mb/ j. Cette baisse sera suivie d’un ajustement de 5,8 mb/j pour une période de 16 mois, allant du 1er janvier 2021 au 30 avril 2022.
    L’extension de cet accord sera réexaminée en décembre 2021.
    Echouroukonline, 25 avr 2020
    Tags : Algérie, pétrole, prix, Brent, OPEP,