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  • Carte des Berbères au Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mali

    Les Berbères revendiquent une présence au Maghreb vieille de plus de cinq mille ans. Leur communauté s’étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés, de la frontière égypto-libyenne à l’Atlantique et des côtes méditerranéennes au Niger, au Mali et au Burkina.

    Leur culture, leur identité et leurs droits ont longtemps été méprisés, leurs revendications étant assimilées d’abord au « parti colonial », puis plus tard interprétées comme sécessionnistes.

    Mais l’on assiste à une renaissance du mouvement berbère, notamment au Maroc, où un tiers de la population parle le Tamazight, langue berbère.

    Sources : L’Etat du Maghreb, La Découverte, Paris, 1991 ; Abdallah Laraoui,

    L’Histoire du Maghreb, Ed. François Maspéro, Paris, 1970 ;

    Encyclopédie berbère, Edisud, Aix-en-Provence, 1992 ;

    Géographie du Maroc, Hatier, Paris, 1967 ;

    Les Kabyles : éléments pour la compréhension de l’identité berbère en Algérie,

    Groupement pour les droits des minorités, Paris, 1992 ;

    Salem Chaker, Berbères d’aujourd’hui, L’Harmattan, Paris, 1989.

    Source : Le Monde diplomatique

    Tags : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mali, touaregs, berbères, amazighs, chleuhs,


  • Les tribus amazighs d’Algerie

    C’est désolant de voir l’histoire de l’Algérie telle qu’elle est enseignée à l’école ne fait pas de place à l’histoire des amazighs algériens.

    L’histoire des amazighs nous apprend que le berceau des amazighs se trouve dans l’Est algérien notamment les Aurès, d’où sont sorties la plus part des tribus berbères

    Les Grandes Confédérations de Tribus Amazighs

    A- Zenâtas:

    Probablement la plus grande confédération Amazighe (sédentaires et nomades à la fois), les Zenâtas sont issus de l’est algérien, se sont d’abord répandu entre Tripoli et Cherchell (Ouest d’Alger), le déplacement des Zenâtas au Sud et vers l’Ouest est le produit de la défaite des Zénètes face au Kotama et au Houaras suite à cela les Zenâtas ont occupé l’ouest de l’Algérie et le nord du Maroc.

    D’après Poitiron « Les Zenâtas disparaitront vers VIIIe siècle et qui couvraient le quart de l’Afrique du Nord, est un des faits les plus extraordinaires qu’ait connus le Maghreb. La similitude de vie et de domaine amène une arabisation rapide, accélérée par le désir des Zenâtas de s’anoblir, de paraitre Arabes »

    Les Zenâtas étaient les premiers berbères à s’arabiser au 8eme siècle.

    – Les Maghrawas

    Les Maghrawas sont des Zenatas, probablement les plus nombreux parmi les Zénatas, ils descendent de la branche de Madghis ( Medghassen).

    Les Maghrawas sont les frères des Banou Ifren et des Irnyan.

    Ifren, Irnyan sont les frères de Maghra. Le pluriel de Maghra est Aimgharen en berbère (qui veut dire « quelqu’un qui a vendu sa part » et aussi « vieux »).

    Les Maghrawas sont issus des Aurès, La grande partie des habitants des Aurès sont issus de cette ancienne tribu.

    L’Ouarsenis abrite les Maghrawas, ainsi que les habitants du massif de la Dahra à Tipaza, Cherchell, Alger, Chlef, Aïn-Defla, Mostaganem, Relizane.

    Vers le début du premier siècle. Les Maghrawas étaient très nombreux dans les environs d’Icosium (Alger) et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghrawas vers le chlef.

    Parmi le plus noble de la tribu Maghrawa, le chef berbère Ouezmar Ibn Saclab qui a été le 1er ambassadeur berbère auprès du Kalif Uthman ben Affan.

    les Maghrawas fondent Oujda. Cette dernière sera la capitale principale de leur règne. Ils établiront leur pouvoir dans la région pendant 80 ans. Les Maghraouas seront massacrés par les Almoravides. Cela achèvera leur règne au Maghreb

    – Les Banou Ifren:

    Tribus berbères de la confédération Zenatas, valeureux guerriers et experts en cavalerie ils se sont battus contre romains, byzantins et vandales.

    Les Banou Ifren (en Tamazight : At Yefren) sont Zenâtas , Ifri a eu un enfant du nom Izliten.

    Ce dernier a eu plusieurs enfants dont Ifren, Maghrawa et Irnyan. Les Banou Ifren descendent d’Ifri et forment une tribu nomade et sédentaire berbère. On les retrouve dans les villes, les plaines et les montagnes au Moyen Âge.

    Les Ifrens étaient concentrés dans la région des Aurès méridionale et dans la Hodna et dans le Mzab. Au nord du Maghreb, les Ifren (Hodna, Mzab, Aurès), les Merendjisa, les Beni Wargu (Hodna) sont également apparentés aux Ifrens.

    Les Beni Wassin (Wasin ou Ouacine) (Les Aurès), Les Maghrawas, les Irnyan sont les frères des Ifren.

    Les Beni Yala (Ouest et centre de l’Algérie), etc, font parties des Beni Ifren. Certains Chawiyas sont des banou Ifren.

    Au sud, plusieurs tribus Touaregs font parties des Banou Ifren.

    La grande tribu Azguez est formée par les Banou Ifren. De plus, les Banou Ifren du Hoggar sont divisés en trois souches : les N’Oukiren, les N’Irdad (oiseaux), les N’Ettedel (tambours).

    Tlemcen fut fondé par Abou Qurra Imam et chef des Banou Ifren en 790.

    Abou Qurra des Banou Ifren de Tlemcen a été le chef de la tribu des Banou Ifren. Il est le fondateur de l’opposition des Berbères d’Afrique du Nord à la dynastie des Omeyyades née d’impôts trop élevés.

    Abou Qurra est fondateur du kharidjisme sufrite en Afrique du Nord. Vers 736, Abou Qurra professe cette doctrine aux Zénètes et aux Berbères et se voit désigner comme imam et comme chef. Entre 767 à 776, il parvient à reprendre aux Arabes toute l’Ifriqiya à la tête d’une armée de plus de 350 000 cavaliers. Ibn Khaldoun le décrit dans son livre Kitab al-Ibar.

    Au Xe siècle, les Banou Ifren et leurs cousins Maghrawas étaient opposés à tous les gouvernants Omeyyades et Abbassides. Les Banou Ifren régnaient sur l’ouest de l’Algérie. Et après la conquête des Zirides vassaux Fatimides, les Banou Ifren occuperont presque la totalité du Maroc actuel aux côtés des Maghrawas jusqu’à l’arrivée des Almoravides

    L’Emir Abdelkader disait descendre des Banou Ifren.

    – Les Jerawas:

    Zénatas, ancêtre des Chawiyas, originaire des Aurès (Khenchala), tribu de la reine Dihya appelée en arabe el Kahina (prêtresse)

    – Les Wassin :

    Font partie des Zenâtas, originaires de l’est algerien (sud des Aurès) un groupe des Wassins nomades, les Banu Mérine, originaire de Biskra, suites aux batailles contre les Banu Hilal, les Banu Mérine se sont établie dans l’Oranie, ensuite les Banu Mérine ont fondé la dynastie (les Mérinides) avec Fès comme capitale.

    – Les Nefzawas:

    Apparentés aux Zenâtas, tribus issues du sud algero-tunisien, parmi les Nefzawas se trouvait la tribu des Ulhassa, tribu de Traik Ibn Ziad. Le groupe des Ulhassa de l’est de l’Algérie est situé à la limite des bornes des wilayas de Constantine et de Béjaia ainsi que les bordures des Aurès.

    De nos jours, les descendants des Ulhassa vivent dans la wilaya de Tiaret Algérie.


    B- les Branis

    Les Baranis (les Abranis) sont les enfants de Bornos ben Borre ben Mazigh ben Canaan ben hem.(Fils de Noé).

    Les Branis forment une branche berbère ayant le même ancêtre que les Zenâtas

    Les confédération des Branis est formée par :

    1- les Kotamas

    La plus importantes branche des Branis, les Kotamas, formaient la plus importante des tribus berbères en Algérie au moyen âge de par le nombre et la renommée. Le territoire des Kotamas englobait au moyen-âge les actuelles Wilayas de Setif, Jijel, Skikda, Constantine, Mila, Annaba, Guelma, soit la toute Numidie du nord.

    – Les Amazighs d’Egypte de l’Oasis de Siwa sont apparentés aux Kotamas.

    L’arabisation des Kotamas a été progressive et a été facilitée par le fait que les Kotams étaient les fideles alliés des fatimides, et sont allés jusqu’à Damas combattre les abbassides. Les Kotamas ont contribué à la fondation du Caire,Il existe toujours au Caire « Hay el Kotamiyins »

    2-Les Awarbas : apparentés aux Branis

    Originaires de la région allant de la Lybie jusqu’aux Aurès. Cette confédération regroupait plusieurs tribus dont celle de Koceila, les Awarbas ont combattu avec Koceila les musulmans, à la mort de Koceila à Tlemcen, les Awarbas se sont dispersés dans l’Ouest algerien et au Maroc.

    3- les Zwawas

    Ancêtres des Kabyles d’aujourd’hui, voisins de l’ouest des kotamas, confédération de plusieurs tribus bèrebes de l’Atlas algerien.

    Certains historiens disent que les Zwawas sont des Kotamas restés berbérophones et d’autres les dissocient des Kotamas. Comme les Kotamas les Zwawas etaient les alliés des Fatimides.

    Les Zwawas avaient pour voisins à l’Ouest les Sanhadjas

    4- Les Sanhajas

    Les tribus Sanhad ja/Iznagen sont originaires du nord-ouest saharien mais, après l’arrivée de l’islam, des tribus émigrent vers le nord en remontant jusqu’au Moyen Atlas (près des côtes atlantiques de l’actuel Maroc) et continuant sur l’Atlas saharien (actuel Algérie) et jusqu’à Alger.

    Certains Touaregs seraient les descendants des Sanhadja
    Les Sanhadja sont à l’origine du nom Sénégal, par l’intermédiaire du portugais Sanaga.

    Les Beni Mezghenna : tribu des Sanhadjas. Ils occupaient la région d’Alger, qui ont donné la dynastie des Zirides

    5- Les Meknassas

    Meknassa serait une tribu Zenâtas qui aurait fondé la ville actuelle de Meknès, Originaire de l’est entre l’Algerie et la Tunisie et etablie au Maroc et dans l’Ouest algérien.

    C- Autres Tribus et confédération berbères

    1-Houaras

    Tribu berbère originaire de la tripolitaine en Libye. Voisins des Sanhadja et des Zénètes. On les trouve dans les régions chaoui des Aurès et dans le Sud de l’Algérie.

    – Les Hraktas, les Nmemchas, les Henanchas, les Goumri, entre autres, font parties de cette tribu.

    Une partie des Touaregs sont originaire des Houaras, Les Kel Ahaggar du Hoggar (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hoggar) proviennent des Houaras, on les trouve aussi à Adrar Ils sont voisins des Sanhadja et des Zénètes généralement.

    D- Masmoudas

    Confédérations de berbères distinctes des Branis et des Zénatas issues du Maroc actuel, les fondateurs des dynasties des Almohades et des Hafsides sont issus de cette confederation.

    Source : Algérie-dz.com

    Tags : Algérie, amazigh, tribus, amazighes, berbères, Kabylie, 

  • L’Alliance Ferhat-Maroc ne divisera pas l’Algérie

    L’alliance Ferhat-Mohammed VI ne divisera pas l’Algérie.

    « L’Anavad adresse, au nom de la Kabylie [personnellement, étant natif de la région, je ne m’associe pas à ses remerciements], ses remerciements au Royaume du Maroc, à son peuple et à leur tête, Sa Majesté le Roi Mohammed VI », déclare le chef autoproclamé de la Kabylie, Ferhat Mehenni.

    Ça y est ! Les masques sont désormais tombés. Le régime marocain –à ne pas confondre avec le peuple marocain, une remarque qui vaut pour l’Algérie –affiche ses intentions de diviser l’Algérie. En tout état de cause, depuis la campagne de Troie, on sait que la puissance extérieure utilise des complicités intérieures.

    De toute évidence, bien que le soutien du royaume chérifien aux séparatistes, dont le chef de fil est Ferhat Mehenni, soit un secret de polichinelle, la déclaration du diplomate marocain, en marge de la célébration du 70eme anniversaire de la naissance de l’ONU, révèle le degré d’animosité caractérisant la relation entre Rabat et Alger.

    Mais, cette fois-ci, le régime marocain franchit le rubican. En déclarant que la Kabylie est « l’un des plus anciens peuples de l’Afrique qui continue à être privé de son droit à l’autodétermination », le diplomate marocain se trompe lourdement en feignant d’ignorer les conditions dans lesquelles l’Algérie a recouvré sa souveraineté.

    Par ailleurs, ne se contentant pas se substituer aux Algériens de la région de Kabylie, le diplomate exhorte l’ONU « à réparer cette injustice historique à l’égard des Kabyles ». A-t-on besoin de sa compassion ? Sans doute non. D’ailleurs, ce que ce diplomate ignore, c’est que les Kabyles se sont toujours battus pour l’unité nationale, et ce, bien qu’ils puissent afficher sans ambages leur désaccord sur la conduite des affaires de leur pays.

    Pour remonter jusqu’à la guerre d’indépendance, l’un des plus illustres habitants de la région, Krim Belkacem, a refusé, en tant que chef de la délégation algérienne, la tentative française d’ethniciser le problème algérien. Pour lui, il n’y avait qu’un seul peuple, en l’occurrence le peuple algérien.

    Cette ligne politique a évidemment triomphé, puisque le 1er juillet 1962, le peuple algérien s’est prononcé massivement –comme un seul home –pour l’indépendance de l’Algérie. Comme toutes les régions d’Algérie, la Kabylie a participé massivement au scrutin d’autodétermination.

    Enfin, alors que des habitants de la région de Kabylie s’offusquent de l’immixtion du Maroc dans les affaires internes du pays, le chef autoproclamé de la Kabylie s’identifie à la région en adressant ses remerciements au roi du Maroc. En balayant d’un revers de la main l’existence de plusieurs sensibilités dans la région, Ferhat commet une erreur grave. D’ailleurs, si jamais son projet aboutissait, son règne serait tyrannique, comme l’ont été tous les chefs qui s’identifiaient à leur population.

    Et si le Maroc croit réellement à la séparation du pays entre arabophones et berbérophones, pourquoi le royaume ne commencera pas par donner l’indépendance aux Rifains, aux chleuhs, etc. Mais, quand il s’agit de défendre la souveraineté de son territoire, il soutiendra le contraire. C’est pour cette raison que l’attitude du royaume chérifien est condamnable.

    Pour conclure, il va de soi que la rivalité entre les deux régimes débouche sur des excès. Cependant, cette rivalité ne doit pas entamer la fraternité des deux peuples, marocain et algérien. Quant à la démarche de Ferhat, il faudra que les habitants de la région se démarquent de son projet. Car, celui-ci n’est pas politique, mais dicté par un esprit de revanche.

    Et l’histoire nous a enseigné qu’à chaque fois que le projet s’est construit sur la revanche, le résultat était catastrophique. Trois exemples peuvent étayer ce propos. La revanche des militaires contre les politiques en 1962 a conduit à la dictature. La revanche contre la langue française a conduit à une école sinistrée. Et enfin le vote sanction contre l’ancien parti unique en 1991 a conduit à la tragédie nationale.

    Aït Benali Boubekeur

    Source

    Tags : Maroc, Algérie, Kabylie, Ferhat Mehenni, amazigh, berbères,