Étiquette : chris coleman

  • Un Wikileaks version marocaine sème le trouble… et le doute

    Un compte Twitter publie depuis début octobre des centaines de documents de la diplomatie marocaine et de responsables du royaume, présentés comme secrets. Mais l’authenticité de certains d’entre eux pose question.

    Depuis plusieurs mois, un Wikileaks version marocaine sème le trouble en ligne : anonymement et quasi-quotidiennement des documents classés secret sont diffusés sur Internet. Il s’agit entre autres d’ordres de virement et de correspondances confidentielles, internes au gouvernement, qui se veulent compromettants pour le royaume chérifien et sa diplomatie.

    C’est début octobre que le compte @chris_coleman24 a en effet fait fuiter sur Twitter et sur plusieurs plateformes de stockage des centaines de documents, dont certains datant de plusieurs années, qui mettent en cause des membres de la famille royale, des ministres, dont celui des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar (accusé de trafic d’influence), des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), tout en accusant de corruption des journalistes locaux et étrangers.

    Ainsi le ou les hackers qui se cachent derrière le pseudonyme @chris_coleman24 tirent sur tout et tout le monde, avec la volonté affichée de nuire à la diplomatie marocaine.

    Le Sahara occidental au cœur de l’affaire

    Militantisme politique ou vengeance personnelle ? On l’ignore pour le moment. Toujours est-il qu’un dossier intéresse fortement @chris_coleman24, celui du contentieux sur le Sahara occidental. Un territoire pour lequel le Maroc est en conflit avec le Front Polisario, le mouvement qui revendique, avec le soutien d’Alger, l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole depuis 1975.

    En effet, la majorité des câbles publiés par ce compte anonyme, abonné à de nombreux comptes Twitter se référant au Sahara occidental, traite de ce dossier hautement stratégique pour le Royaume. Et font notamment état de crispations entre Rabat et l’ONU (et l’envoyé personnel de Ban Ki Moon, le médiateur de ce conflit, Christopher Ross), voire même de certaines tensions avec l’administration Obama.

    Certaines correspondances laissent entendre que des responsables marocains auraient soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers, dont des Français, pour qu’ils défendent avec vigueur la position de Rabat concernant la question du Sahara.

    Silence radio

    Ce déballage ciblé a poussé la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, la seule jusqu’ici à avoir officiellement réagi, à accuser des « éléments pro Polisario » d’être derrière ce compte, avec la complicité de l’Algérie.

    L’authenticité de certains documents pose toutefois question, tout comme le silence assourdissant des responsables marocains sur cette affaire, qui porte d’une certaine façon atteinte à la crédibilité de la diplomatie marocaine, ne serait-ce que d’un point de vue de la sécurisation de ses données confidentielles.

    Si Rabat veut éviter de faire des vagues en médiatisant ce « Marocleaks », nul doute que les services secrets marocains cherchent activement à mettre la main sur @chris_coleman24. En attendant, c’est lui qui mène la danse.

    Instiller le doute

    Fin octobre, le journaliste Jean-Marc Manach, spécialisé dans les questions de libertés et de vie privée, co-fondateur des Big Brother Awards, a mené une enquête fouillée sur cette affaire. Dans un article publié sur le site arretsurimages.net, il conclut que « l’analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, (…), révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés ».

    Par conséquent, Jean-Marc Manach juge la comparaison avec les lanceurs d’alerte tels que Wikileaks inappropriée. Interrogé par le journaliste sur les raisons de son opération, le hacker a en effet répondu sur le réseau social : « déstabiliser le Maroc ». « C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un barbouze. Le premier veut faire éclater la vérité. Le second est, sinon en service commandé, tout du moins disposé à manipuler la vérité, voire à créer de fausses preuves, et instiller le doute », avait conclut Jean-Marc Manach.

    Pour ce qui est d’instiller le doute, y compris sur ses propres desseins, la mission semble accomplie pour @chris_coleman24, même si aucune révélation fracassante n’est encore venue ébranler le Palais.

    France24, 8 déc 2014

    Tags : Maroc, Marocleaks, hacker, chris coleman, documents confidentiels,

  • «Le Maroc est en bonne voie pour devenir le pestiféré de la région» (responsable algérien)

    Un responsable algérien qui a requis l’anonymat a qualifié, dans une déclaration à Algeriepatriotique, les accusations du ministre marocain des Affaires étrangères, Salah-Eddine Mezouar, de «puériles, gratuites et dénuées de tout fondement». Il a dénoncé «ce réflexe pavlovien qui consiste à toujours pointer un doigt accusateur vers l’Algérie». La réaction de Rabat «illustre le désarroi et la fuite en avant d’une diplomatie qui doute de sa prétendue cause nationale devant l’ampleur du scandale Coleman» (divulgations de documents secrets marocains compromettants, ndlr), a-t-il poursuivi.
    D’après notre interlocuteur, les révélations faites sur les réseaux sociaux ont «le mérite de mettre en lumière une vaste entreprise de corruption au sein des organisations internationales et un recours honteux à certains lobbies». Le rapprochement avéré entre le Makhzen et les sionistes «en dit long sur la sincérité et l’engagement de ceux qui prétendent défendre la cause palestinienne à la tête du comité El-Qods», a encore souligné notre source.
    Les tentatives du Maroc de discréditer l’Algérie ne sont qu’un coup d’épée dans l’eau et risquent de se retourner contre leurs initiateurs, laisse entendre ce responsable algérien. «Ce pays qui a des problèmes avec tous ses voisins, l’Espagne, la France, l’Algérie et la Mauritanie, devrait prendre enfin conscience que l’essence expansionniste de sa politique va finir par en faire un pestiféré au niveau de la région», avertit notre source.
    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, lobby, Chris Coleman,
  • Le Maroc malade du Sahara occidental

    Depuis le 3 octobre 2014, un mystérieux hacker publie des centaines de documents. Cette abondante littérature mise à disposition de tout internaute confirme la centralité de la question du Sahara occidental dans la sphère politique marocaine. La priorité accordée à ce dossier a été réaffirmée dans le discours du roi, prononcé le 6 novembre 2014 à l’occasion du 39e anniversaire de la « marche verte ».

    Le Sahara occidental constitue une véritable obsession du pouvoir. Érigé en « cause nationale » selon la phraséologie officielle, il est au centre des préoccupations politiques du pays depuis près de quatre décennies. Mais à mesure que le conflit s’enlisait et que la « récupération des provinces du Sud » rencontrait de multiples obstacles, l’obsession du régime devenait plus importante encore. Le poète marocain Abdellatif Laâbi ne s’est pas trompé en considérant son pays « malade du Sahara ».

    Lorsqu’elle éclate, au milieu des années 1970, cette « affaire du Sahara » — ainsi que la nomment les Marocains — est assez banale dans le contexte de l’époque. Quelque peu décalée par rapport à l’ère des décolonisations, la revendication d’une ancienne colonie espagnole par le Maroc et par un groupe d’indépendantistes ne surprend pas. Elle est perçue comme une lutte entre des États-nations qui se construisent en affirmant leur souveraineté sur des territoires aux frontières incertaines et aux populations partagées et somme toute peu concernées.

    Compte tenu de la disproportion des forces entre le Maroc et la poignée de guérilleros du Front Polisario, le conflit ne devait être que de courte durée dans l’esprit de Hassan II. Le temps qu’un formidable consensus politique se fasse autour du trône alaouite dans ce Maroc miné par des tensions et des divisions politiques, et après deux coups d’État perpétrés par l’armée contre la personne du roi en 1971 et 1972.

    Hassan II, qui avait d’abord opté pour la stratégie du dossier clos était loin d’imaginer que ce conflit, qui s’est engouffré dans la brèche du contentieux entre son pays et le voisin algérien, serait long et coûteux. Le coût est d’abord politique, le Maroc ayant hypothéqué la vie du pays à la cause sacrée de la récupération de ce que les Marocains appellent les « provinces sahariennes ». C’est précisément ce lien entre le succès du régime et la propriété du Sahara reconnue par la communauté internationale qui est en cause. Hassan II, qui pensait que le temps jouerait forcément en faveur de son pays, aimait à dire que « tôt ou tard, il faut que notre titre de propriété du Sahara soit déposé à la conservation foncière des Nations unies » [1]. L’incapacité du pouvoir à obtenir ce titre de propriété explique sa nervosité, palpable dans les documents révélés par le hacker qui se fait appeler Chris Coleman, comme dans le discours sur le Sahara prononcé par Mohammed VI le 6 novembre 2014.

    Dans son allocution, le monarque annonce une réorganisation de sa politique saharienne, désigne nommément l’Algérie comme responsable du blocage actuel et somme ses sujets de faire preuve de patriotisme en défendant la cause sacrée du Sahara considéré comme marocain. Quant aux États alliés, et en particulier les États-Unis, ils doivent nécessairement « sortir de l’ambiguïté ». Les documents dévoilés par celui que l’on appelle le « Wikileaks marocain » révèlent les méthodes et moyens qu’utilise Rabat pour mettre en œuvre cette politique.

    UNE RÉVISION RADICALE

    « Nous avons appelé à une révision radicale du mode de gouvernance de nos provinces du Sud » déclarait le roi Mohammed VI dans son discours prononcé à l’occasion du 39e anniversaire de la « marche verte » [2]. Si implicitement les propos insinuent l’échec des politiques précédentes, le roi égrène malgré tout les multiples actions conduites par le Maroc au Sahara : investissements massifs et années de sacrifices de la part des Marocains pour recouvrer « l’intégrité territoriale » de leur pays.

    Malgré cela, le monarque reconnaît des dysfonctionnements dans la gestion du Sahara — qu’il entend corriger. Mais il s’agit moins d’un changement de cap que de la mise en œuvre d’une nouvelle méthode, même si la « rupture » avec le mode de gouvernance précédent est clairement affirmée.

    En exprimant sa volonté de substituer un système fondé sur le « respect de l’égalité des chances et de la justice sociale » à une « économie de rente et de privilèges indus », Mohammed VI se réfère au schéma d’intégration des Sahraouis à la société marocaine qui avait été adopté par son père. Hassan II s’était en effet appuyé sur une élite sahraouie pour gouverner ce territoire que le Maroc administre depuis le milieu des années 1970, sans que l’ONU n’ait statué sur sa souveraineté. En contrepartie de leur allégeance et de leur fidélité, les Sahraouis qui lui sont venus en aide ont été associés aux activités les plus dynamiques de la région (pêche, bâtiment, commerce). Des postes de fonctionnaires ou de conseillers du roi leur ont également été attribués. Le souverain avait ainsi réussi à constituer une élite cooptée qui lui servait à la fois d’appui et de vitrine, dans la mesure où ces Sahraouis triés sur le volet symbolisaient à la fois la réussite possible et l’intégration des Sahraouis à l’intérieur du système politique marocain.

    Mohammed VI sait que ces liens clientélistes, qu’il n’a pas su entretenir, ne répondent plus aux attentes des jeunes générations sahraouies. Imprégnés par le changement politique amorcé dès la fin des années 1990 au Maroc, les jeunes Sahraouis se sont exprimés différemment pour revendiquer du travail, un accès au logement et davantage de justice quant à la redistribution des richesses du Sahara. C’est pour mieux répondre à ces demandes puisées dans un nouveau registre référentiel, celui des droits humains, des libertés individuelles et politiques et de la légalité internationale, que le souverain entend modifier son offre en proposant une régionalisation qualifiée d’avancée. Cette régionalisation correspondrait à « des zones et des régions solidaires, complémentaires, qui s’entraident et se soutiennent mutuellement ». Régulièrement annoncée, cette régionalisation, qui concerne d’abord le Sahara, n’est pas mise en œuvre. Le projet est pourtant censé favoriser la gestion des affaires sahariennes par les populations de cette région.

    DES DROITS FONDAMENTAUX DANS LE COLLIMATEUR

    L’annonce faite par le souverain en 2014 d’une réorganisation de la politique saharienne a pour objet de tirer un trait sur la mauvaise gestion de la région, essentiellement en matière des droits humains. Depuis près de dix ans, en effet, de nombreuses affaires attestent des mauvais rapports politiques entre Sahraouis et pouvoir marocain. Prenant en compte ces tensions récurrentes, les États-Unis ont, en avril 2013, demandé l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) aux droits humains, avant de se rétracter. Un document officiel publié par le hacker Chris Coleman révèle l’accord tenu secret entre Barack Obama et le roi Mohammed VI en novembre 2013. Les États-Unis auraient ainsi abandonné leur requête moyennant trois conditions : que les Sahraouis ne soient pas jugés par des tribunaux militaires [3] ; que Rabat facilite les visites au Sahara des fonctionnaires du Haut Commissariat aux droits de l’homme et qu’il accepte de légaliser les associations qui revendiquent l’indépendance du Sahara.

    Face à ces revendications, le monarque décide d’établir un cadre rigide. Dans son discours, il appelle à l’ouverture d’un dialogue sur les différentes façons dont il est possible de répondre aux « préoccupations des populations de la région ». L’offre royale porterait notamment sur des conditions de vie plus dignes, mais en retour l’ordre public doit être respecté et la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’est en rien négociable. Le monarque est clair : « L’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional. »

    PATRIOTES OU TRAÎTRES

    Plus qu’un cadre dessiné à l’adresse des Sahraouis, les propos du roi s’apparentent à une véritable sommation lorsqu’il qualifie de « traître » quiconque le dépasserait : « ou on est patriote ou on est traître, il n’y a pas de juste milieu », précise le souverain dans le même discours. Ce jeu d’inclusion et d’exclusion ne vaut pas uniquement pour les Sahraouis et les Marocains. Le roi désigne l’Algérie comme principal responsable du blocage. Il demande également aux États-Unis, aux Nations unies et aux puissances internationales de « sortir de leur ambiguïté ». Dans son esprit, les éloges formulés au sujet des avancées marocaines en matière d’ouverture politique ou du rôle joué par le Maroc dans la lutte internationale contre le terrorisme doivent nécessairement se traduire par un appui inconditionnel aux positions marocaines sur le Sahara.

    Cette posture est une constante dans la politique étrangère du Maroc, en particulier en ce qui concerne le Sahara. L’image du pays et son rôle joué dans la géopolitique régionale sont monnayés pour obtenir des alliances sur le Sahara. Comptabilisés avec minutie, les États qui ne reconnaissent pas la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée par le Front Polisario et reconnue par l’Union africaine doivent également condamner l’Algérie et soutenir le plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007. Quiconque contrevient à cette politique s’expose aux foudres du pouvoir en se voyant reprocher d’être à la solde d’Alger. L’accusation, qui vaut pour les chercheurs et les journalistes, s’applique aussi aux fonctionnaires des Nations unies qui osent transgresser les règles dictées par Rabat en matière d’intrusion dans le conflit saharien.

    TENSIONS AVEC L’ONU

    En avril 2004, Rabat avait rejeté le plan de paix proposé par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, James Baker. L’ancien secrétaire d’État américain avait en effet proposé un plan qui maintenait le principe d’autodétermination avec élection d’une autorité locale à l’intérieur d’un Maroc souverain. Mais le statut final du Sahara devait être déterminé par un référendum au terme de 4 à 5 ans après son entrée en vigueur. Le Maroc, qui avait écarté tout projet d’autodétermination a alors évoqué une proximité entre Baker et le régime algérien.

    Le 17 mai 2012, le Maroc décidait unilatéralement de retirer sa confiance à l’émissaire de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, l’accusant de conduire un travail partial et déséquilibré. Un mois plus tôt, le rapport du secrétaire général des Nations unies — fondé sur les rapports de Chris Ross — épinglait en effet sans ménagement les entraves au bon fonctionnement de la Minurso par le Maroc. Le rapport interrogeait très justement ce qui est légitime et ce qui est légal dans l’action au Sahara. Il interpellait également sur la crédibilité de la Minurso au Sahara. Malgré cela, le diplomate n’a pas été désavoué par sa hiérarchie. Bénéficiant ouvertement du soutien de Ban Ki-moon, il fut maintenu à son poste.

    Cet appui, devenu possible dans le contexte régional de l’après-2011 donnait un caractère inédit aux relations entre le Maroc et l’ONU. Les documents mis en ligne révèlent les stratégies déployées par la diplomatie parallèle marocaine pour marginaliser Ross. Dans un fax du 22 août 2014, Omar Hilale, le représentant du Maroc auprès des Nations unies à New York, évoque une stratégie pour « isoler Ross, l’affaiblir et le pousser dans ses derniers retranchements au sujet de son agenda caché sur le Sahara ».

    Sur l’ensemble des questions relatives au dossier très sensible du Sahara, les documents révélés ces derniers mois recoupent et rejoignent les propos du souverain sur la politique saharienne du Maroc. Bien plus qu’un protagoniste dans ce vieux conflit régional, le Maroc définit les acteurs, dicte la politique des puissances étrangères et exclut la négociation en vue du règlement de la question.

    Khadija Mohsen-Finan

    Politologue, enseignante (université de Paris 1) et chercheuse associée au laboratoire Sirice (Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe).

    Dernière publication (avec Pierre Vermeren) : Dissidents du Maghreb (Belin, 2018).

    Khadija Mohsen-Finan

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    P.S.

    Orient XXI, 15 jan 2015

    Footnotes

    [1] Entretien au Monde, 2 septembre 1992.

    [2] Le 6 novembre 1975, Hassan II lance une marche pacifique de 350 000 hommes pour occuper le Sahara occidental, territoire qui fut une colonie espagnole.

    [3] Référence à la condamnation à de lourdes peines, par un tribunal militaire marocain, de 24 Sahraouis accusés sans preuves dans l’affaire Gdeim Izik. À l’automne 2010, des Sahraouis avaient dressé un campement pacifique pour dénoncer leurs conditions de vie au Sahara occidental. Après avoir mis en place un comité mixte maroco-sahraoui, les autorités marocaines ont démantelé le camp par la force, au prétexte qu’il était tombé sous les mains de groupes de trafiquants et de criminels qui retenaient une partie de la population sahraouie contre sa volonté.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Chris Coleman, marocleaks, wikileaks marocain, Sahara Occidental,

  • Maroc-Sahara Occidental : La mise à nu du palais royal

    Hocine Adryen

    Le texte définitif du projet d’autonomie marocain a été élaboré à Paris, plus précisément à Matignon, le siège du gouvernement français.

    Cette révélation a été faite par l’auteur du livre « La république de sa Majesté », Omar Brousky, journaliste et professeur marocain de droit constitutionnel à l’université de Settat (Casablanca), paru aux éditions Nouveau Monde en septembre 2017 en France.

    Le livre dévoile les connivences entre la monarchie marocaine et une partie de l’élite politique, économique et médiatique française. Omar Brouksy rappelle que la France est le premier partenaire économique du Maroc, qui compte 700 à 800 sociétés ou filiales de sociétés françaises, ce qui représente plus de 80 000 emplois. Des sociétés qui bénéficient d’importants avantages fiscaux et autres. Il ajoute qu’aujourd’hui 38 000 élèves marocains sont inscrits à la mission française, la plus importante dans le monde-bien après le Canada, par exemple- et il existe une vingtaine d’instituts français. C’est pour cela que, mentionne-t-on, l’Etat français « se l’écrase » à chaque fois qu’il est question du Maroc. De la marche verte à l’affaire du Sahara occidental, le journaliste et professeur de droit constitutionnel à l’université de Settat (Casablanca) propose une enquête sur l’influence de ces nombreuses personnalités du monde politique et culturel français, incarnation d’une certaine idée de l’idylle franco-marocaine, entretenue par des hommes et des femmes de l’ombre recrutés pour « protéger » l’image de la monarchie.

    La marche verte

    C’est pendant la présidence de Giscard d’Estaing que l’idée de la marche verte a germé. Alexandre de Marenches, nommé auparavant à la tête du SDECE par Pompidou, était l’un des interlocuteurs privilégié de Hassan II. En 1975, le Polisario se réunit à Alger. Au menu de cette rencontre : les modalités d’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pouvant aboutir à la naissance d’un Etat sahraoui. Marenches presse alors Hassan II d’agir. Ils imaginent ensemble la Marche verte qui sera lancée le 6 novembre 1975 : plus d 350 000 Marocains transportés dans des camions franchiront la frontière espagnole et « marcheront » sur ce qui sera considéré par la propagande marocaine comme les « provinces du sud récupérées ». Mais huit jours plus tard, un accord est signé discrètement par l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie : il établit les conditions du retrait espagnol du Sahara occidental et la partition du territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Derrière les rideaux, la France observe d’un œil vigilant ce processus politico-diplomatique, qui donnera naissance plus tard au conflit du Sahara occidental.

    Le soutien diplomatique

    « C’est dans les bureaux des conseillers de Dominique de Villepin, à Matignon, que le texte définitif du projet d’autonomie du Sahara occidental a été arrêté, juste avant le départ de Jacques Chirac. Le royaume avait besoin d’un soutien initial de Paris, un ressort, une déclaration officielle forte de la France pour un départ en fanfare du projet », confie à l’auteur un journaliste français accrédité à l’Elysée.

    Le soutien militaire

    Après le putsch en Mauritanie en 1978 contre le président Mokhtar Ould Daddah, la Mauritanie se désengage du sud du Sahara occidental au profit du Maroc. Ce dernier hérite de plus de 270 000 km2 à sécuriser avec des moyens matériels militaires limités. Là aussi, le soutien militaire de la France vient sauver son ami et allié en lui fournissant des avions de guerre, 24 Mirages.

    Les richesses du sous-sol de Dakhla

    Dakhla et la région de Boukraâ sont les plus connues aujourd’hui. Dakhla pour la pêche (les eaux y sont très poissonneuses), mais aussi pour son agriculture où près d’un millier d’hectares sont consacrés à la culture sous serre, avec une production annuelle de 116 000 tonnes aux mains de militaires marocains ou des notables sahraouis qui ont vendu leur âme et trahi la cause. Le gros de la production est destiné à l’exportation en Europe via des entreprises d’import-export, pour la plupart françaises et espagnoles. La région de Boukraâ regorge de phosphates (8% des exportations marocaines). Signé discrètement en 2012 entre le Maroc et l’UE, l’accord commercial sur les produits agricoles, qui englobe les produits maritimes, profite aussi aux notables sahraouis dont le rapport avec l’Etat marocain est purement clientéliste : l’allégeance de ces « seigneurs du désert » à la position du royaume est monnayée chaque jour à coup de privilèges et de faveurs. Tous les présidents français jusqu’à Emmanuel Macron ont fermé les yeux sur le problème de la gestion des richesses du Sahara occidental.

    L’intervention militaire française au Sahara occidental

    Prétextant la mort de deux coopérants français et l’enlèvement de huit autres par l’armée sahraouie en 1977, le président Valéry Giscard d’Estaing envoie 4 Mirages survoler ces territoires afin de prendre en photo les bases de l’armée sahraouie. L’opération militaire est déclenchée en décembre de la même année : Les colonnes de l’Armée sahraouie sont d’abord repérées par les avions Breguet Atlantic. Ensuite, depuis Dakar au Sénégal où ils étaient stationnés, les avions de chasse Jaguar décollent le 12 décembre pour frapper les colonnes de l’Armée sahraouie. L’opération appelée « Lamantin » a duré six jours seulement, du 12 au 18 décembre.

    Paradis fiscal

    Près de 5 000 entreprises marocaines sont domiciliées dans les territoires occupés pour échapper à l’impôt. Parmi les groupes étrangers qui n’hésitent pas à investir, les entreprises françaises occupent une place de choix. En 2011, le Maroc a accordé au groupe pétrolier Total une autorisation de reconnaissance pétrolière sur la zone maritime d’Anzarane, vaste de quelque 100 000 km2. De 2011 à 2015, le groupe français a mené d’importantes études géologiques et géophysiques. L’autorisation n’a pas été renouvelée en 2015 à la suite des réserves émises par l’ONU.

    Le lobbying marocain

    Le Maroc consacre depuis 2011 un budget considérable au lobbying pour le dossier du Sahara occidental, vis à vis surtout des médias français et également auprès de certains think-tanks. Mais ce sont surtout les journalistes, essentiellement français qui sont grassement payés par le Makhzen pour déformer, voire manipuler l’opinion internationale sur le Sahara occidental et cacher les misères du Maroc. Les documents révélés par Chris Coleman mettent en cause les journalistes Richard Miniter et Joseph Braud qui, dans leurs « analyses », essayaient de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le « terrorisme djihadiste ». Selon Chris Coleman, les deux « analystes » ont été recrutés par Ahmed Charai pour travailler avec la DGED, les services secrets extérieurs du Makhzen. Richard Miniter est un journaliste qui, à chaque fois qu’il traite une question sur l’Afrique du Nord, il le fait en calomniant le peuple sahraoui et l’Algérie et toujours en faisant des louanges au Makhzen (il l’a fait, à titre d’exemple, au New York Times).
    Dans cette documentation, il est à constater que cela coïncide, comme par hasard, avec le fait que Miniter a reçu des milliers de dollars en espèces (60 000 dollars, selon un document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Joseph Braud, pour sa part, a également publié des articles diffamatoires à l’encontre du peuple sahraoui et a également reçu de l’argent du « contact » des services du Makhzen. Selon les documents révélés par Chris Coleman, il a aussi élaboré pour les services marocains des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie et la méthode de les neutraliser.

    La documentation révélée par Chris Coleman découvre également la connexion avec le Makhzen du professeur Henri Louis Védie et du journaliste Vincent Hervouet. Henri-Louis Védie est un professeur d’économie étroitement lié à une organisation qui porte le nom cynique de Association de Promotion des Libertés Fondamentales, créée un peu avant le procès injuste des dirigeants du camp de protestation de Gdeim Izik dans le but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce jugement était « équitable ». Une publication française avait dévoilé, à l’époque, son financement par le Makhzen. Les révélations de Chris Coleman »nous dévoilent que les services de Makhzen ont compté sur Védie pour écrire un livre sur l’économie marocaine (il va de soi qu’il fait des éloges au Makhzen) en échange, bien sûr, d’argent. Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur la chaîne de télévision française LC1.

    Selon ces documents, ce journaliste rapportait au « journaliste » marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que dans sa chaîne de télévision soient transmis des pseudo-informations qui s’en prenait à l’Algérie ou en diffusant des calomnies sur de prétendus liens du Front Polisario avec le « terrorisme ». Tout cela en demandant des « faveurs » pour passer des vacances au Maroc. Chris Coleman affirme que le « recruteur » et « contact » de ces individus qui travaillent pour le lobby pro-marocain est Ahmed Charai. Ce dernier ne devrait pas être un inconnu de l’opinion publique espagnole.

    En effet, le magazine Epoca (tel que rapporté par El Semanal Digital, dans son édition du 11 Septembre 2008), a écrit que le nom de Ahmed Charai « peut vous être complètement inconnu, mais si on vous dit qu’il est le directeur du site L’Observateur.ma, qui a signalé, il y a une semaine, l’ancien président José María Aznar comme étant le père de l’enfant de la ministre de la Justice française, Rachida Dati, vous allez comprendre ».

    La même publication nous rapporte que, comme par hasard, parmi les collaborateurs de ce média qui ont calomnié José María Aznar López, se trouve … Vincent Hervouet ! Chris Coleman fournit plusieurs documents qui prouvent que Charai a été arrêté le 14 septembre 2011 par les autorités de l’immigration américaines à l’aéroport international de Dulles, en provenance de Paris. La raison ? Dans sa déclaration douanière, il a dit qu’il n’avait pas plus de 10.000 dollars en argent liquide … il a dit qu’il en avait 4 000 sur lui. Mais en réalité, il en portait cinq fois plus. Et, curieusement, dans des enveloppes. Concrètement, selon la décision du tribunal qui l’a condamné, il avait sur lui 15 000 dollars dans trois enveloppes (de 15 000, 3 000 et 2 000 dollars). Selon Chris Coleman, cet argent était destiné au paiement des lobbyistes pro-marocains. Ce qui est plus intéressant vient après. En effet, après avoir avoué sa culpabilité devant le juge, il a pu poursuivre ses activités de lobbying aux Etats-Unis, garanti par John J. Hamre, président du SCRS (Centre d’études stratégiques et internationales), selon un document fourni par Chris Coleman. Inutile de dire que cette entité, le CSES (dont est membre l’éminent Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara espagnol au Maroc) offre une couverture aux personnes et publie des « analyses » qui dénigrent systématiquement le peuple sahraoui.

    Il est un autre aspect encore plus stupéfiant dans les documents divulgués par Chris Coleman : on y apprend qu’une poignée de journalistes français, de L’Express, du Point, de Libé et de LCI, pigent depuis des années pour un site de presse, L’Observateur du Maroc, dont le rédacteur en chef, Mohammed Charai, ne cesse de réclamer des subsides à deux hauts dirigeants du renseignement marocain, afin de rétribuer ces précieux collaborateurs, en échange d’articles favorables aux thèses marocaines dans -encore- l’affaire du Sahara occidental.

    Source : Le Jeune Indépendant, 18 janvier 2018

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Chris Coleman, hacker, diplomatie, lobbying,

  • Marruecos: la desnudez del palacio real

    Hocine Adryen

    El texto final del proyecto de autonomía marroquí se redactó en París, específicamente en Matignon, la sede del gobierno francés.

    Esta revelación fue hecha por el autor del libro « La República de Su Majestad », Omar Brousky, periodista y profesor marroquí de derecho constitucional en la Universidad de Settat (Casablanca), publicado por Editions Nouveau Monde en septiembre de 2017 en Francia.

    El libro revela la connivencia entre la monarquía marroquí y parte de la elite política, económica y mediática francesa. Omar Brouksy recuerda que Francia es el principal socio económico de Marruecos, que tiene de 700 a 800 empresas o subsidiarias de empresas francesas, lo que representa más de 80,000 empleos. Empresas que disfrutan de importantes impuestos y otros beneficios. Agrega que hoy 38,000 estudiantes marroquíes están inscriptos en la misión francesa, la más grande del mundo, mucho después de Canadá, y hay aproximadamente veinte institutos franceses. Por eso, se menciona, el estado francés « lo aplasta » cada vez que se trata de Marruecos. Desde la marcha verde hasta el asunto del Sahara Occidental, el periodista y profesor de derecho constitucional de la Universidad de Settat (Casablanca) propone una investigación sobre la influencia de estas muchas personalidades del mundo político y cultural francés, la encarnación de un alguna idea del idilio franco-marroquí, sostenido por hombres y mujeres de la sombra reclutados para « proteger » la imagen de la monarquía.

    La marcha verde

    Fue durante la presidencia de Giscard d’Estaing que surgió la idea de la marcha verde. Alexandre de Marenches, anteriormente nombrado jefe de la SDECE por Pompidou, fue uno de los interlocutores privilegiados de Hassan II. En 1975, el Polisario se reunió en Argel. En el menú de esta reunión: cómo organizar un referéndum para la autodeterminación del pueblo saharaui que podría conducir al nacimiento de un estado saharaui. Marenches luego presiona a Hassan II para que actúe. Imaginarán juntos la Marcha Verde que se lanzará el 6 de noviembre de 1975: más de 350,000 marroquíes transportados en camiones cruzarán la frontera española y « caminarán » sobre lo que será considerado por la propaganda marroquí como las « provincias del sur recuperadas ». Pero ocho días después, España, Marruecos y Mauritania firman discretamente un acuerdo: establece las condiciones para la retirada española del Sáhara Occidental y la partición del territorio entre Marruecos y Mauritania. Detrás de las cortinas, Francia observa con atención este proceso político-diplomático, que dará a luz más tarde en el conflicto del Sáhara Occidental.

    Apoyo diplomático

    « Es en las oficinas de los asesores de Dominique de Villepin, en Matignon, que el texto final del proyecto de autonomía del Sáhara Occidental se detuvo justo antes de la partida de Jacques Chirac. El reino necesitaba el apoyo inicial de París, una primavera, una fuerte declaración oficial de Francia para comenzar en el proyecto « , dice el autor, un periodista francés acreditado en el Elíseo.

    Apoyo militar

    Después del golpe de Estado de Mauritania en 1978 contra el presidente Mokhtar Ould Daddah, Mauritania se separó del sur del Sáhara Occidental a favor de Marruecos. Este último hereda más de 270 000 km2 para asegurar con un equipo militar limitado. Allí, también, el apoyo militar de Francia viene a salvar a su amigo y aliado al proporcionarle aviones de combate, 24 Mirage.

    Las riquezas del subsuelo de Dakhla

    Dakhla y la región de Boukraâ son las más conocidas hoy en día. Dakhla para la pesca (las aguas están muy llenas de peces), pero también para su agricultura, donde casi mil hectáreas se dedican al cultivo en invernadero, con una producción anual de 116 000 toneladas a manos de soldados marroquíes o Notables saharauis que vendieron su alma y traicionaron la causa. La mayor parte de la producción está destinada a la exportación a Europa a través de empresas de importación y exportación, principalmente francesas y españolas. La región de Boukraâ está llena de fosfatos (8% de las exportaciones marroquíes). Firmado discretamente en 2012 entre Marruecos y la UE, el acuerdo comercial sobre productos agrícolas, que incluye productos marítimos, también beneficia a prominentes saharauis cuya relación con el estado marroquí es pura mecenazgo: la lealtad de estos  » « Señores del desierto » en la posición del reino se acuña cada día por privilegios y favores. Todos los presidentes franceses hasta Emmanuel Macron han hecho la vista gorda ante el problema de la gestión de la riqueza en el Sáhara Occidental.

    Intervención militar francesa en el Sahara Occidental

    Fingiendo la muerte de dos cooperantes franceses y el secuestro de otros ocho por el ejército saharaui en 1977, el presidente Valery Giscard d’Estaing envía 4 Miragees sobrevolando estos territorios para tomar una fotografía de las bases del ejército saharaui. La operación militar se desencadena en diciembre del mismo año: las columnas del Ejército Saharaui son descubiertas por primera vez por los aviones Breguet Atlantic. Luego, desde Dakar hasta Senegal, donde estaban estacionados, los aviones de combate Jaguar despegaron el 12 de diciembre para atacar las columnas del Ejército Saharaui. La operación llamada « Manatí » duró solo seis días, del 12 al 18 de diciembre.

    Paraíso fiscal

    Cerca de 5.000 empresas marroquíes tienen su domicilio en los territorios ocupados para escapar del impuesto. Entre los grupos extranjeros que no dudan en invertir, las empresas francesas ocupan un lugar de elección. En 2011, Marruecos otorgó al grupo petrolero Total una licencia de reconocimiento de petróleo en la zona marítima de Anzarane, una vasta área de unos 100.000 kilómetros cuadrados. Desde 2011 hasta 2015, el grupo francés ha realizado importantes estudios geológicos y geofísicos. La autorización no se renovó en 2015 a raíz de las reservas formuladas por la ONU.

    Lobby marroquí

    Desde 2011, Marruecos ha estado gastando una cantidad considerable de dinero ejerciendo presión sobre el problema del Sáhara Occidental, especialmente con los medios franceses y algunos grupos de expertos. Pero son sobre todo los periodistas, en su mayoría franceses, a los que el Majzen paga muy bien para distorsionar o manipular la opinión internacional sobre el Sáhara Occidental y ocultar las miserias de Marruecos. Los documentos revelados por Chris Coleman involucran a los periodistas Richard Miniter y Joseph Braud que, en sus « análisis », intentaron transmitir al público estadounidense que el Frente Polisario tenía conexiones con el « terrorismo yihadista ». Según Chris Coleman, los dos « analistas » fueron reclutados por Ahmed Charai para trabajar con el DGED, el servicio secreto externo Makhzen. Richard Miniter es un periodista que, cada vez que aborda una cuestión sobre el norte de África, lo hace difamando al pueblo saharaui y a Argelia y siempre alabando a Makhzen (lo hizo, como ejemplo, en The New York Times).

    En esta documentación, cabe señalar que esto coincide, coincidentemente, con el hecho de que Miniter ha recibido miles de dólares en efectivo ($ 60,000, según un documento), así como invitaciones para hacer viajes de lujo a Marruecos. . Joseph Braud, por su parte, también publicó artículos difamatorios contra el pueblo saharaui y también recibió dinero del « contacto » de los servicios Makhzen. Según los documentos revelados por Chris Coleman, también ha preparado para los servicios marroquíes informes sobre periodistas estadounidenses favorables a la causa saharaui y el método para neutralizarlos.

    La documentación revelada por Chris Coleman también descubre la conexión con el Makhzen del profesor Henri Louis Vedie y el periodista Vincent Hervouet. Henri-Louis Vedie es un profesor de economía estrechamente vinculada a una organización que lleva el nombre cínica Dirección de Promoción de las Libertades Fundamentales, creada poco antes del juicio injusto de los líderes del campamento de protesta de Gdeim Izik con el fin de preparar una increíble informe que este juicio fue « justo ». Una publicación francesa había dado a conocer, en ese momento, su financiación por el Majzen. Las revelaciones de Chris Coleman « revelan que los servicios de Makhzen se basaron en Vedic para escribir un libro sobre la economía marroquí (no hace falta decir que elogia al Makhzen) a cambio, por supuesto, de dinero. Vincent Hervouët, mientras tanto, es editor del canal de televisión francés LC1.

    De acuerdo con estos documentos, el periodista informó el « periodista » marroquí Ahmed Charai, en los esfuerzos para su canal de televisión se transmiten pseudo-información que estaba atacando a Argelia y calumnias difusión sobre los presuntos vínculos del Frente Polisario con « terrorismo ». Todo esto pidiendo « favores » para pasar unas vacaciones en Marruecos.

    Chris Coleman dice que el « reclutador » y el « contacto » de estas personas que trabajan para el lobby pro-marroquí es Ahmed Charai. Este último no debería ser desconocido para el público español. De hecho, la revista Epoca (según lo informado por El Semanal Digital, en su edición del 11 de septiembre de 2008), escribió que el nombre de Ahmed Charai « puede ser completamente desconocido para usted, pero si le dicen que él es el director » desde el sitio web L’Observateur.ma, que informó hace una semana, el ex presidente José María Aznar como el padre de la hija del ministro de Justicia francés, Rachida Dati, lo comprenderá.

    La misma publicación nos dice que, como por casualidad, entre los colaboradores de este medio que calumniaron a José María Aznar López, está … ¡Vincent Hervouet! Chris Coleman proporciona varios documentos que prueban que Charai fue arrestado el 14 de septiembre de 2011 por las autoridades de inmigración de los Estados Unidos en el aeropuerto internacional Dulles de París. La razón ? En su declaración de aduana, dijo que no tenía más de $ 10,000 en efectivo … dijo que tenía 4,000 en él. Pero en realidad, llevaba cinco veces más. Y, curiosamente, en sobres.

    Específicamente, de acuerdo con la decisión del tribunal que lo sentenció, tenía $ 15,000 en tres sobres ($ 15,000, $ 3,000 y $ 2,000). Según Chris Coleman, este dinero fue destinado al pago de cabilderos pro marroquíes. Lo que es más interesante viene después. De hecho, después de confesar su culpabilidad ante el juez, que fue capaz de continuar sus actividades de presión en los Estados Unidos, garantizada por John J. Hamre, presidente del CSIC (Centro de Estudios Estratégicos e Internacionales), de acuerdo con un documento proporcionado por Chris Coleman. No hace falta decir que esta entidad CSES (que es un miembro de la eminente Henry Kissinger, el arquitecto jefe de la entrega del Sahara español en Marruecos) proporciona cobertura para las personas y publica « análisis » que denigrar sistemáticamente al pueblo saharaui. Hay otro aspecto aún más asombroso en los documentos divulgados por Chris Coleman: sabemos que un puñado de periodistas franceses, L’Express, Le Point, la liberación y la LCI, se sumerge durante años para un sitio web de noticias , Observador de Marruecos, cuyo director, Mohammed Charai, sigue exigiendo subsidios a dos líderes de alto nivel de la inteligencia marroquí para premiar a estos empleados valiosos a cambio de artículos favorables a la tesis marroquí en -still- el asunto del Sahara Occidental.

    Fuente : Asovessa, 12/01/2018

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, Frente Polisario, Chris Coleman, hacker, pirata, ONU, Estados Unidos, Francia, Lobbying,

  • Maroc : corruption de journalistes et personalités contre l’Algérie

    270.000 Dirhams gaspillé en fumée ….

    De nouveaux éléments d’information nous sont parvenus sur les mercenaires occidentaux de la plume qui travaillent pour le Makhzen dans le seul but de dénigrer l’Algérie.

    Après notre article publié le 12 octobre sous le titre : «Campagnes marocaines contre l’Algérie : ces mercenaires occidentaux qui travaillent pour Rabat», nous venons d’avoir des courriels compromettants échangés entre un représentant du Makhzen et le Marocain Ahmed Charaï, directeur du site l’observateur.ma, chargé par le Makhzen du recrutement et du paiement de ces «journalistes» occidentaux qui calomnient l’Algérie.

    Des emails compromettants qui ont été interceptés par des médias sahraouis. Ces échanges ont porté notamment sur les honoraires de ces «mercenaires» qui ont visiblement donné satisfaction à leurs maîtres de Rabat. Ce «journaliste», qui voue une haine sidérale à l’Algérie, a, en effet, dans un email, dont nous détenons une copie, détaillé les honoraires de sa bande de mercenaires pour des tâches effectuées avec brio ces derniers mois.

    En s’adressant à son «agent traiteur marocain», Ahmed Charaï demande ainsi de l’argent en euros pour «régler» les piges de juillet et de septembre de trois mercenaires de la plume français. Ainsi, il réclame 6.000 euros pour Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, pour ses articles propagandistes dans l’Observateur et dans Foreign Policy. Pour Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, il réclame 12 000 euros.

    Autrement dit, 6 000 euros par mois de lobbying médiatique anti-algérien. Ahmed Charaï a fixé à 6 000 euros la pige de Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point. Des sommes qui restent dérisoires pour le «sale boulot» qu’ils sont chargés d’accomplir ! Mais le Makhzen ne leur offre pas que de l’argent. Il leur permet également des séjours gratuits dans les grands complexes touristiques de Marrakech comme il offre à travers Ahmed Charaï des cadeaux.

    Dans un email posté le 2 octobre à 12:42, Ahmed Charaï a parlé d’une réunion prévue pour le 7 octobre avec, dit-il, «nos amis journalistes français». Une réunion qui s’est en effet déroulée ce jour-là à 20h à l’hôtel Scribe, à Paris. Ce recruteur de mercenaires de la plume au profit du Makhzen a également annoncé sa volonté d’offrir au président du Financial Times un «beau cadeau». Dans un autre email adressé le 10 mars 2011 à son «employeur», Ahmed Charaï énumère quelques articles qui faisaient la promotion de la monarchie marocaine, publiés par ses amis journalistes à l’Express, Washington Post, Hudson Institute, Fox News, LCI et Foreign Policy.

    Les médias sahraouis ont également intercepté des emails échangés entre Ahmed Charaï et Vincent Hervouët sur la médiatisation du mouvement de l’autonomie de la Kabylie (MAK) en lui consacrant une bonne place dans le journal de TF1. Dans un autre courriel, Vincent Hervouët demandait une avance sur salaire de 38 000 euros à Ahmed Charaï. Exerçant dans de grands médias français, britanniques et américains, ces «journalistes» au service de Rabat se font payer pour des articles contre la cause sahraouie et contre l’Algérie, accusée à tort par Rabat de bloquer le processus des négociations menées sous l’égide de l’ONU pour une solution mutuellement acceptable. Pour assurer la survie de la monarchie, le Makhzen use et abuse de moyens détournés en faisant de l’Algérie sa principale cible.

    Algérie Network, 13 déc 2014

    Tags : Maroc, Algérie, Chris Coleman, corruption, journalistes français,

  • Maroc : Merci Monsieur « Coleman » !

    Pendant des années, que dis-je ?, quasiment vingt ans pour l’auteur de ces lignes, nous avons été accusés, les deux pelés et trois tondus qui avons essayé de faire du journalisme indépendant dans ce pays, d’être des agents de l’étranger, d’être soudoyés par tel Etat, tels services secrets ou tel mouvement ou organisation.

    Nous sommes passés d’être des agents de la DST, la police politique marocaine, à travailler pour le CNI espagnol, en passant par la DRS, les services secrets algériens et le Mossad israélien. Accusation suprême : nous étions également des agents du Polisario.

    Sans la moindre preuve bien évidemment, sinon on n’en serait pas là.

    Franchement, et si je devais un jour travailler pour un « sévice secret » je travaillerais avec celui de mon pays. Il paye bien. Les journalistes étrangers touchent 6000 euros par mois, avec en prime quelques séjours tous frais payés à Marrakech. Quant aux Marocains ils ont droit à des pages de publicité à gogo, des prébendes faites de facilités pour l’obtention d’un appartement ou d’une imprimerie, d’un prêt bancaire (que certains oublient de payer) et de généreux cadeaux en sous-main.

    Je connais le directeur d’un hebdomadaire francophone casablancais qui a acheté à l’Etat une villa où il a installé son torchon pour quelques dirhams. Son confrère d’un autre hebdomadaire, tout aussi francophone et pourri, a obtenu le même cadeau, sauf qu’il utilise la villa pour y habiter.

    Le premier, une barbouze journalistique qui a travaillé pour Dlimi quand il sillonnait les pays arabes et africains pour le compte d’un autre hebdomadaire francophone, celui-là français, a depuis quelques années les pires difficultés du monde pour boucler les finances de son brinquebalant et boiteux canard. Sans ses « amis », cela fait longtemps qu’il aurait fermé boutique. Mais à titre personnel, il est très riche. Il y a peu il négociait la vente d’un terrain dans l’un des quartiers les plus huppés de Casablanca pour un prix millionnaire. Il avait obtenu ce terrain pour des bricoles de la main d’un organisme étatique.

    Enfin, tout cela pour dire que sans aucune preuve, certaines officines de l’Etat marocain, appuyées par la presse aux ordres, déversent sur nous un tombereau d’accusations et d’affirmations mensongères dans le seul dessein de salir notre réputation et de nous signaler à un quelconque fou pour qu’il nous trucide avec un couteau dans la rue, alors que les vrais corrompus sont ceux qui hurlent avec les loups.

    Mais voilà, un hacker, ou plusieurs, publie depuis des mois une impressionnante pile de documents, scannés pour la plupart, et de mails compromettants qui prouvent par A+B que nos diplomates, en plus de leur labeur ordinaire de lobbying et de défense des intérêts de l’Etat, soudoient des fonctionnaires internationaux, de prétendus experts et une kyrielle de profiteurs comme ce pauvre fonctionnaire international sénégalais qui a vendu sa conscience pour quelques dirhams et un séjour au Maroc où il a visité un marabout local.

    On me rétorquera que cette corruption se fait au nom de la défense de la cause du Sahara. Je réponds qu’il faudrait alors préparer un bon chéquier et se hâter de gagner cette bataille parce que celui qui a vendu son âme une première fois la vendra une deuxième fois, et pas forcément au même camp, sinon au plus offrant.

    On découvre aussi dans les papiers du hacker que sous couvert d’un empire médiatique, un ex-commercial de publicité est en fait un responsable de la DGED, les services de contre-espionnage marocains, qui se fait passer pour un journaliste et entretient de coupables relations avec les pires organisations d’extrême droite pro-israélienne. Il est aussi le grand corrupteur d’une demi douzaine de journalistes français dont certains travaillent sur le Maroc depuis très longtemps.

    Merci donc à ce « Chris Coleman », pas pour la guerre qu’il mène contre le Makhzen au nom de ses propres intérêts (soukou hadak !), mais pour nous avoir permis de voir plus clair dans cette grande grotte où se tapit l’ogre qui nous opprime.

    Ali Lmrabet

    Demain Online, 15/12/2014

    Tags : Maroc, Makhzen, presse, DGED, Ahmed Charaï, Chris Coleman, corruption, Sahara Occidental,

  • Cuando un hacker hizo temblar a Marruecos

    ¿Quién intenta desestabilizar a Marruecos?

    El tuitero que bajo un falso perfil desvela desde hace más de tres meses cientos de documentos y de correos electrónicos de la diplomacia y del servicio de inteligencia exterior (DGED) marroquíes afirmó en octubre que su objetivo era « desestabilizar » a Marruecos. No lo ha conseguido, pero muchos de sus tweets sí suponen un quebradero de cabeza para las autoridades de Rabat.

    El anónimo tuitero no disimula, en algunos comentarios, sus simpatías por el independentismo saharaui aunque ha divulgado algún cable diplomático perjudicial para los intereses del Frente Polisario. Publica sus documentos de forma desordenada. No ha logrado impedir que, probablemente gracias a las gestiones de Rabat, le cierren sus cuentas en algunas de las webs en las que aloja sus archivos, pero ha conseguido colgarlos en otras.

    Los metadatos que acompañan a los tweets del falso Chris Coleman -el auténtico es entrenador de la selección de fútbol de Gales- indican que está dentro de Marruecos, pero un hábil hacker puede engañar a la red social. Se expresa en un francés muy correcto, el idioma en el que está redactado casi todo el material que difunde.

    Quién se esconde detrás de @chris_coleman24? Los pocos responsables marroquíes que hasta ahora se pronunciaron públicamente sobre el tema, como la ministra adjunta de Asuntos Exteriores, Mbarka Bouaida, el portavoz del Gobierno, Mustafa el Khalfi, o una de las víctimas del pirateo, el periodista Ahmed Charai que aparenta tener una estrecha relación con la DGED, acusaron al unísono a los servicios secretos argelinos.

    En la primera entrevista en la que aborda el tema, con el semanario francés Jeune Afrique, el jefe de la diplomacia marroquí, Salahedin Mezzouar, denunció también, la semana pasada, la « piratería » cuyos « actores y padrinos sólo pueden ser elementos hostiles a Marruecos ». ¿Tiene entonces in mente al régimen argelino?  » No he dicho eso de manera tan directa « , contestó.

    ¿Potencia extranjera o grupo de jóvenes?
    En los círculos diplomáticos y periodísticos de Rabat se interpreta que el Gobierno marroquí ya no señala a Argelia y se reactivan de paso las especulaciones sobre quién se oculta detrás del tuitero. Algunos apuntan a que un puñado de jóvenes saharauis independentistas han logrado piratear ordenadores marroquíes con papeles confidenciales. No son profesionales de la comunicación. Así se explicaría el caos que caracteriza su publicación.

    Otros hablan en Rabat de un ajuste de cuentas en el seno del régimen y resaltan que, por ahora, no ha salido a relucir ningún documento perjudicial para la Dirección de la Supervisión del Territorio (DST), es decir la policía secreta marroquí. Hay diplomáticos que se preguntan a quién beneficia el delito perpetrado por el tuitero y responden que la secretaría general de la ONU, con la que Marruecos mantiene tensas relaciones, sale bien librada de la lectura de los cables así como la diplomacia de EE UU.

    Hay una última hipótesis que cobra fuerza. Señala nada menos que a Francia y a sus servicios secretos. Las autoridades marroquíes cortaron hace ya más de diez meses la cooperación judicial y policial con la antigua metrópoli después de que un juez instructor francés intentase interrogar en París al jefe de la DST, Abdellatif Hammouchi. Contra él se han presentado en Francia tres denuncias por torturas, dos de ellas respaldadas por la Asociación de Cristianos por la Abolición de la Tortura. « Marruecos era una de nuestras principales fuentes de información » en la lucha antiterrorista, se lamentaba hace días el exministro del Interior francés, Charles Pasqua.

    La prensa oficialista marroquí desveló además, en mayo, el nombre de la jefa de los servicios secretos franceses (DGSE) en Marruecos, Agnès Féline, que se vio obligada a abandonar rápidamente del país. ¿Quién sopló a la prensa que detrás de esa mujer acreditada como diplomática había un agente secreto? Probablemente aquellos mismos que la acreditaron. De ahí que en la capital marroquí algunos se huelan que @chris_coleman24 es la venganza francesa por esos golpes bajos.

    Fuente: Orilla Sur, 13/01/2015

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, hacker, Chris Coleman, piratería, DGED, DGSE, Francia,

  • Mémoire : Un « Snowden » marocain jette un pavé dans la mare du Makhzen du Maroc

    Derrière un pseudo pas du tout Nord-africain et un compte Twitter, Chris Coleman24 alias « Le Makhzen », distille depuis le 3 octobre, des informations plus que sensibles sur le réseau social à l’oiseau bleu. D’entrée, il marque son appartenance au mouvement de libération du Sahara Occidental en s’abonnant à quelques profils Sahraoui puis se met immédiatement à la tâche.

    Son but, donner le maximum d’informations sur le Makhzen marocain, le plus rapidement possible, car, selon son aveu même, Twitter (https://twitter.com/chris_coleman24) risque de se plier aux pressions de Rabat et fermer son compte, comme ce fut le cas sur Facebook et Gmail.

    Une semaine après, c’est un flot continu de documents secrets, de correspondances bancaires et de fac-similés de pièces d’identités qui défilent. Avec une thématique centrale : quelles méthodes adoptent les services marocains (DGED) pour acheter des journalistes internationaux et même monter de faux sites internet d’information algériens.

    Avis de transfert de 60 000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter
    Ce n’est donc pas de la « diplomatie de la Mamounia » qu’il s’agit, mais de véritables opérations de guerre psychologiques et de déstabilisation à l’encontre du voisin de l’Est. Des exemples ? Coleman en fournit plusieurs : les virements de plusieurs dizaines de milliers de dollars à un certain Ahmed Charai, patron de presse, et au Think Tank Républicain Center for the National Interest. Puis 10 000 dollars pour une supposée insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques. Mieux, un journaliste du New York Post est accusé, avis de virement à l’appui, d’avoir touché 60 000 dollars pour des articles anti-algériens et faisant le lien entre le Polisario et Al Qaida. (Lien de l’article publié par le journaliste Richard Miniter en 2010 dans le New-York Post et présentant les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf comme un bastion d’Al Qaida.

    Lettre de Laurent Fabius adressée au ministre Marocain des Affaires étrangères, Salahddine Mezouar. (Document non-authentifié)
    Certaines correspondances mises en ligne sur ce compte indiquent un lien entre les services secrets marocains et le site d’opposition ************, dont la totalité de l’effectif proviendrait des rangs du Makhzen.

    Sur un plan plus interne, Chris Coleman montre la collusion entre Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires Etrangères et secrétaire général du Rassemblement National des Indépendants et le bureau de consulting McKinsey. Ce dernier a été chargé par Mezouar de réaliser une étude sur la relance de l’économie marocaine. Coleman utilisera le terme de « trafic d’influence » car la fille du chef de la diplomatie marocaine est employée de ladite entreprise.

    Pour le moment, les personnes incriminées par ce corbeau numérique bottent en touche, crient au faux ou pointent du doigt pour ainsi dire « la main de l’étranger ». Ahmed Charai, à travers les colonnes de son journal L’Observateur, en appelle même aux Hackers marocains pour détruire le compte Twitter en question et effacer toutes traces du forfait.

    Kamel Abdelhamid

    impact24info, 19 oct 2014

    Tags : Maroc, Makhzen, Chris Coleman, hacker, piratem informatique,

  • Marocleaks : El Wikileaks que destapó los periodistas franceses a sueldo de Marruecos

    Wikileaks en Marruecos: un culebrón con periodistas extranjeros a sueldo

    Desde principios de octubre Chris Coleman, un perfil anónimo, y las autoridades de Marruecos juegan al ratón y el gato en las redes sociales. El primero cuelga, sobre todo en Dropbox, un servicio gratuito de almacenamiento online, documentos y correos confidenciales que anuncia a través de Twitter; los segundos solicitan que se borren esos archivos y hasta han logrado que se cierre la cuenta desde la que tanto les incordian. Él abre otra.

    El que se esconde detrás de Chris Coleman no es un profesional al estilo de Julian Assange y el equipo de Wikileaks. Es probablemente un hacker, con simpatías por el independentismo saharaui, a juzgar por algunos de los perfiles a los que sigue en Twitter. Si fuera más ducho y dispusiera de más recursos habría abierto una página web en algún remoto servidor en la que colgaría el material robado.

    Si fuera más astuto tampoco mezclaría documentos de sumo interés con otros privados e íntimos y además irrelevantes -como las fotos de la boda y cartas de la vice ministra de Exteriores de Marruecos- creando así cierta confusión. Cuesta un poco separar la paja del trigo.

    Los « papeles » revelados por Chris Coleman ponen al descubierto la labor del servicio secreto exterior marroquí, la Dirección General de Estudios y Documentación (DGED), que dirige Yassin Mansouri, para conseguir que think-tanks y periodistas de Estados Unidos y de Francia -hay también un caso en el Reino Unido- defiendan la « marroquinidad » del Sáhara Occidental y, de paso, arremetan contra Argelia y el Frente Polisario.

    El hombre clave aparenta ser Ahmed Charai, director del semanario L’Observateur du Maroc, que ordena las transferencias o hace los pagos en efectivo y da cuenta de ello a Mansouri o a su jefe de gabinete. Por llevar grandes cantidades de dinero en metálico y no declararlas fue detenido, en septiembre de 2011, en el aeropuerto de Dulles (Washington). Él ha reconocido que su correo ha sido pirateado desde 2010, pero asegura que los documentos publicados fueron manipulados. No explica en qué ha consistido la alteración.

    Charai intercambiaba correos con periodistas franceses que cobran 6.000 euros por artículo o que le pedían un anticipo de 38.000 euros en mano so pretexto de que debían mudarse de casa. A cambio le anunciaban que en sus informaciones dejarían, por ejemplo, caer que los terroristas de Al Qaeda que habían secuestrado a dos franceses en Malí venían de los campamentos de refugiados saharauis de Tinduf o que el Movimiento Autonómico de Cabilia, en Argelia, va ganando peso.

    En sus correos no se menciona a ningún periodista ni think-tank español aunque, a través de la empresa pública Office Chérifien des Phosphates (OCP), Rabat financia programas en al menos dos de ellos. La trama tiene, no obstante, una vertiente española porque fue Charai quién publicó en su semanario, en septiembre de 2008, el bulo que atribuía al expresidente José María Aznar la paternidad de la hija de Rachid Dati. La Audiencia Provincial le condenó en 2011 a indemnizar a Aznar con 90.000 euros que le abonó.

    Solo la prensa argelina y algunas publicaciones online afines al Polisario, como el blog del catedrático Carlos Ruíz Miguel, se han hecho eco de estas revelaciones. La prensa convencional marroquí las ha ignorado. Un puñado de diarios digitales sí las ha recogido, pero para hacer hincapié, generalmente, en documentos económicos o en las recomendaciones del ministro de Asuntos Exteriores, Salahedin Mezzouar, para que su hija obtenga un buen trabajo.

    En el Parlamento marroquí no ha habido ninguna pregunta no ya sobre cómo se gasta el espionaje el dinero público en seducir a periodistas -es un tema secreto- sino sobre un informe de la consultora McKinsey, encargado por el palacio real y entregado en septiembre, sobre la estrategia a seguir para desarrollar el país. Chirs Coleman lo puso en Dropbox. Nadie ha expresado tampoco en Rabat preocupación alguna porque correos de su servicio secreto salgan a la luz.

    Si la ausencia de debate en Marruecos no sorprende demasiado; la inexistencia de reacciones en Francia llama más la atención. Los periodistas cuyos nombres aparecen en los papeles de Chris Coleman no son unos desconocidos. Tres de ellos son reputados expertos en el Magreb -un cuarto desempeña un cargo clave en la televisión con más audiencia- y las revelaciones de Chris Coleman arrojan una sospecha sobre todo lo que han escrito y contado en tertulias estos últimos años.

    Francia es el país europeo en el que la prensa dedica más atención al Magreb, pero de los trapos sucios desvelados por el anónimo de Twitter no se ha publicado, a día de hoy, ni una sola línea. Será que en Francia también perro no come perro.

    Source : Orilla Sur, 22 oct 2014

    Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, chris coleman, hacker, piratage, lobbying,