Étiquette : confinement

  • Maroc : Le Makhzen se cache derrière le silence sur la santé de Mohammed VI

    La nouvelle diffusée par Fox News se confirme avec le temps. Selon de sources non officielles, le roi Mohammed VI est en état d’agonie suite à son infection au covid19. Selon la chaîne Fox News, le roi du Maroc a été contaminé par le prince Albert de Monaco.

    Le Makhzen semble avoir adopté la stratégie du silence face à une situation peu habituelle : toute la famille royale a disparu des écrans radars sans aucune explication laissant la porte ouverte à toute sorte de rumeurs.

    D’après plusieurs supports de presse locaux, deux hauts gradés de la Garde Royale ont été écroués inculpés d’avoir voulu contaminer le roi au covid19.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, covid19, coronavirus, confinement,

  • Le confinement soulève la disparition de la princesse Lalla Salma du Maroc

    Au Maroc, les statistiques officielles sur la propagation du covid19 semblent loin d’être transparentes. Les autorités maintiennent un silence total sur les foyers détectés dans l’armée et la Garde Royale.

    Dans cette situation de panique sanitaire, le sort de Lalla Salma inquiète à plus d’un titre, d’autant plus que le roi du Maroc est soupçonné avoir enfermée la princesse son ex-épouse dans un de ses palais.

    Plus de deux ans après sa disparition des écrans radars, la question qui taraude tous les citoyens marocains est « où se trouve la princesse Lalla Salma ? » La question trouve tout son sens en cette période de pandémie qui a imposé certaines mesures dont le confinement. La princesse, elle, se trouve confinée depuis plus de deux ans et ce n’est pas en raison de coronavirus, mais pour des raisons qui sont encore un mystère pour les publics marocain et étranger.

    La presse marocaine est très peu bavarde à ce sujet. Les médias people français y vont avec beaucoup de précaution depuis qu’ils ont été menacés par le palais royal. Mais, en ces temps de forte pandémie qui risque de continuer sa dangereuse progression, il est impossible aux marocains et tous ceux qui ont connue la princesse désormais fantôme de ne pas remémorer cette dernière et se demander où peut-t-elle bien se trouver.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, confinement, pandémie, coronavirus,

  • Balance ton déconfiné !


    LE DECONFINEMENT approche, mais la dénonciation de confinés reste un sport national très en vogue (« Le Canard », 15/4). Et, en la matière, ont n’arrête plus les progrès ! « Le Figaro » (24/4) vient de dénicher un cas délation de toute beauté, qui a conduit à l’arrestation d’une grand-mère, dans le Tarn. Son crime : avoir rendu visite derrière la fenêtre de son Ehpad et lui avoir écrit des messages sur une ardoise. Allez, hop ! Balancé par un voisin aux poulets, qui l’ont verbalisé illico, avant d’annuler la procédure face au tollé provoqué par cette histoire des plus éclairantes.

    Un récent sondage Harris Interactive (17/4) semble conformer que le fond de l’air est très frais : 43 % des sondés approuverait le signalement à la police d’un non-respect du confinement. Et tant pis si le cafté est un peu vite déclaré coupable. Dans la plupart des cas, les flics constatent surtout « des phénomènes de jalousie » entre voisins qui ne vivent pas le confinement avec la même joie. La chasse aux barbecues et aux gens heureux est ouverte !

    Policiers et gendarmes notent ainsi de plus d’appels pour dénoncer des proprios de chiens qui sortiraient beaucoup leur clébard, des joggeurs qui joggeraient un peu trop ou des gamins qui jouent au foot dans la rue. Avec cette nouveauté : les corbeaux des temps modernes envoient des photos et des vidéos censées constituer la preuve du délit !

    Le syndicat Alternative Police révélait il y a 15 jours que, dans certaines régions, et surtout dans les grandes villes, jusqu’à 70 % des appels d’urgence concernaient désormais des dénonciations. De quoi mettre en pétard ledit syndicat, dont un représentant rappelait qu’il ne faudrait pas en oublier de dénoncer les vrais délits, « si votre voisin commet des violences conjugales sur son épouse, par exemple »…

    Mais, pour ces fait-là, le nombre d’appels grimpe nettement moins vite ! C.N.

    Le Canard enchaîné – 29.04.2020

    Tags : Confinement, covid-19, coronavirus, pandémie, délation, dénonciation,

  • Selon Fox News, le roi du Maroc a rattrapé le coronavirus

    Le peuple marocain s’en doutait. Depuis quelques jours, les rumeurs les plus folles circulent sur Facebook.

    Si pour les marocains, le roi du Maroc s’est exilé aux Iles Canaries pour échapper à a pandémie, la chaîne américaine Fox News vient d’apporter des éclaircissements. Mohammed VI est confiné après avoir attrapé le coronavirus.

    Il s’agit d’une nouvelle très grave étant donné la santé fragile du souverain marocain. En effet, il souffre de problèmes respiratoires très aiguës. Une infection au covid19 serait fatale pour lui, voire mortelle.

    L’effacement du roi de la vie publique confirme la nouvelle diffusée hier par Fox News. Depuis plusieurs jours, il n’a réalisé aucune activité dans cette période dont les conditions de confinement imposée au peuple marocaine sont pénibles en raison de manque de moyens pour vivre.

    Au Maroc, la santé du roi est un tabou et son fils n’a pas encore la majorité d’âge pour s’asseoir sur le fauteuil de la couronne.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, coronavirus, covid19, confinement, pandémie, Fox News, 

  • RDC : L’erratique confinement de Kinshasa

    Impossible à appliquer, la mesure de confinement qui avait été décidée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila a été rapidement annulée sur ordre de la présidence. Dès sa promulgation, elle avait surpris : le « confinement total » n’aurait du fonctionner que par intermittence, soit quatre jours d’isolement pour deux autres consacrés au ravitaillement. L’annonce de cette mesure eut un effet immédiat : tous ceux qui le pouvaient se ruèrent sur les magasins d’alimentation, -sans se soucier de la promiscuité-, tandis que les autres, dans les quartiers populaires, se contentaient de vivre au jour le jour, recourant au mini commerce de détail, le seul dont ils puissent s’offrir les produits… Mais surtout, les premières 24 heures de confinement avaient suffi à faire doubler les prix de tous les produits et à ranimer la crainte d’éventuels pillages.

    Les banques elles aussi ont été prises d’assaut, chacun essayant de retirer ses économies et déplorant que les salaires de mars n’aient pas été payés en temps voulu. La décision de faire marche arrière a donc été prise au sommet de l’Etat, mais dans la commune bourgeoise de la Gombe, dont sont issues les premières personnes atteintes, un confinement de fait est pratiqué par ceux qui en ont les moyens. Si les autorités provinciales sur ordre de la présidence, ont annulé les mesures prises, c’est parce que les mises en garde n’avaient pas manqué : le mouvement citoyen Lucha avait évoqué les risques d’émeutes ou de catastrophe humanitaire, tandis que le cardinal Ambongo avait assuré que « si on confine les Kinois durant deux ou trois jours, il y aura des morts. » Dans cette métropole de 12 millions d’habitants, dont un habitant sur deux est privé d’eau potable et d’électricité non seulement le confinement est impraticable mais les simples règles d’hygiène sont difficiles à observer. C’est pourquoi un nouveau petit commerce a été initié par des « mamans » toujours en quête d’un modeste profit : dotées d’un bidon d’eau, de savon et d’une bassine, elles ont inauguré des stations de lavage des mains dans les rues des quartiers populaires.

    L’ambassade des Etats Unis à Kinshasa a cependant recommandé de faire des provisions car un nouveau confinement, pour une période ininterrompue de 14 jours, pourrait être bientôt annoncé. Si pour le moment le nombre de cas déclarés est encore modeste, les professionnels de la santé ne cachent pas leurs craintes : le docteur Muyembe, le patron de la riposte au Covid, 19 évoque un taux de mortalité potentiel qui avoisinerait les 10% (c’est-à-dire 10.000 morts..)et depuis Bukavu, le docteur Mukwege assure que son hôpital de Panzi est prêt à toute éventualité mais qu’il redoute une « hécatombe. » A noter que lui aussi, en l’absence d’un autre traitement certifié, recommande d’utiliser la chloroquine, un remède bon marché qui, sous la forme d’antipaludéen appartient depuis longtemps à la pharmacopée congolaise et a déjà démontré ses capacités anti virales.

    Des miliciens attaquent Lubumbashi

    La tension et l’angoisse provoqués par le coronavirus n’empêchent pas d’autres manœuvres politico militaires : samedi, Lubumbashi, la capitale du Katanga, a été réveillée par des tirs nourris et des chants guerriers : Des miliciens appartenant au mouvement dit Bakata Katanga avaient attaqué la ville, de même que la cité minière de Likasi ou la ville de Bunkeya où ils ont hissé le drapeau du Katanga sur le bureau de la chefferie. La ville frontalière de Kasumbalesa sur la frontière zambienne a également été attaquée, comme la ville de Pweto.

    Ce mouvement séparatiste Kakata Katanga , dirigé par le chef Gédéon Kyungu, est l’émanation de certains dirigeants katangais opposés au président Tshisekedi. Ce dernier, originaire du Kasaï, est considéré comme une menace pour les soutiens katangais de l’ ex président Kabila. La figure de Gédéon est tristement célèbre en RDC : son nom a été cité dans plusieurs massacres dont les affrontements au Kasaï où ses hommes avaient servi de supplétifs à la répression menée par l’armée régulière. Malgré sa condamnation à mort le chef de guerre avait réussi à s’évader et coulait des jours tranquilles à Lubumbashi, apparemment protégé par le général John Numbi, ancien Inspecteur général de la police et l’un des piliers de l’ex système Kabila…

    Les errements du pouvoir actuel face au Covid 19, s’ajoutant à la crise économique (les recettes minières sont entrain de s’effondrer) et à certains désordres peu spontanés pourraient nourrir les ambitions de ceux qui rêvent d’un retour à l’ancien régime…

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    Tags : Congo, RDC, coronavirus, covid19, pandémie, confinement,

  • Coronavirus: Macron doit débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Les hôpitaux sont sous pression maximale: le matériel manque cruellement, le personnel soignant est à bout. Alors que la crise du coronavirus frappe de plein fouet les hôpitaux, Macron débloque 45 milliards pour soutenir les entreprises et les multinationales et “sauver les emplois”.

    Macron met les multinationales sous perfusion pendant que les hôpitaux luttent contre le COVID-19 avec des moyens dérisoires: pour preuve, l’Etat d’urgence sanitaire ne prévoit aucun budget massif pour la santé.

    Les dernières prévisions des scientifiques qui conseillent directement l’Elysée font froid dans le dos : le COVID-19 pourrait causer entre 300 000 à 500 000 morts. Et qui lutte en première ligne en risquant leur santé pour éviter l’hécatombe? Les personnels soignants. L’hôpital a plus que jamais besoin de notre aide. Exigeons que Macron débloque un budget massif et pérenne pour venir en aide aux hôpitaux face au coronavirus et aux futurs épidémies.

    Je demande à Macron de débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Les scientifiques n’avaient pourtant cesser de nous prévenir: l’arrivée de la prochaine pandémie n’était qu’une question de temps. Nous y sommes. Et les hôpitaux manquent cruellement de lits et d’équipements nécessaires pour faire face à cette catastrophe sanitaire.

    Pourtant, pas un mot sur le renflouement des hôpitaux dans la loi de finances rectificative qui vient d’être adoptée et qui va débloquer 45 milliards d’euros pour les multinationales. Mais où sont les milliards destinés aux hôpitaux?

    Macron n’a eu de cesse de le répéter durant son discours que « nous sommes en guerre ». Et bien, où sont les protections dont ont besoin nos soignants qui partent au front sans armes ? Pour pallier au manque de personnel, des étudiants en médecine et des médecins de ville sont même venus prêter main forte. Les cliniques privées ont promis 4000 lits afin de soulager les hôpitaux publics. Mais c’est loin de compenser les 18 000 lits supprimés dans les hôpitaux depuis 2013.

    Avec la progression de l’épidémie, les personnels hospitaliers ne pourront pas pour faire face à l’afflux de patients graves. Les mesures d’urgence ne suffiront pas, la vie de milliers de personnes est actuellement en danger face à cette situation. Les médecins se préparent tragiquement à trier les patients à sauver car le manque criant de moyens fait qu’il sera impossible de soigner tout le monde au moment du pic d’épidémie.

    Le pire pourrait être évité en débloquant des ressources, MAINTENANT. Où est le soutien du gouvernement pour celles et ceux qui combattent la maladie en première ligne?

    Dites à Macron de débloquer les milliards dont l’hôpital a besoin pour sauver des vies.

    Depuis le début de l’ère Macron, le personnel des hôpitaux dénonce les coupes budgétaires dans la santé. Les promesses du candidat Macron en matière de budget des hôpitaux n’ont jamais été tenues. Au contraire, il a accentué les économies. La vie des patients est mise en danger depuis des années par la logique marchande appliquée à la santé, la poursuite de la rentabilité à tout prix, la réduction du déficit, la mise en place du lean management au nom de la productivité. Cette logique d’économiser sur l’hôpital a abouti à la situation actuelle: l’hôpital n’a aucune marge pour parer à l’imprévu. Et encore moins une crise de l’ampleur du coronavirus.

    Macron affirme que les lois du marché ne devraient pas s’appliquer face à cette crise sans précédent. Mais au bout du compte, aucun budget massif et pérenne n’est prévu pour l’hôpital. Par contre pour sauver les entreprises et les multinationales, comme par magie, les milliards ne se sont pas faits attendre. En 2018, Macron répondait pourtant au personnel soignant lui expliquant la crise traversée par l’hôpital : “Y’a pas d’argent magique!”.

    Nous avons tous un rôle à jouer pour éviter la propagation du coronavirus. Celui de Macron est de soutenir les hôpitaux, “quoi qu’il en coûte”, littéralement. Le but est d’éviter des morts. Point.

    Macron doit mettre en place une politique publique concrète de soutien financier aux hôpitaux pour faire face à la crise sans précédent du coronavirus.

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    Tags : France, coronavirus, Emmanuel Macron, pandémie, hôpitaux, confinement, covid19,

  • Le virus

    par El Yazid Dib

    La situation s’empire et va devenir de plus en plus dangereuse. Si au début, la chose n’était pour certains qu’un subterfuge pour déjouer la détermination du Hirak, maintenant la prise de conscience a gagné presque tous les cœurs y compris ceux des plus récalcitrants. Le danger est à la porte.

    Le mardi, ils ont marché…vers les autres pour favoriser l’expansion. Malgré l’appel au report des habitués ou des détenteurs de leadership virtuel ; les rassemblements ont eu lieu, quoique en moindre densité. Ce « hirakicide » va non seulement disjoindre le noble Hirak originel et accentuer son essoufflement mais créera inutilement de la répréhension envers ceux qui le soutiennent. L’espoir pour le vendredi, sera dans l’établissement d’une interdiction ordonnée par le président et à imposée a tout rassemblement ou marche. Un mort n’a plus besoin de liberté et cette dernière n’est faite que dans la dignité de ceux qui aspirent à vivre heureux en laissant les autres le faire également.

    Le monde est en guerre. L’ennemi, n’a aucun arsenal militaire ni domination économique. Il est là. Invisible, invincible, apatride. Il a brisé tous les accords d’union, violé toutes les frontières. Sans drones, sans agent-espions, sans nulle stratégie juste une sournoiserie biologique ; il a mis en échec toute les sciences humaines, les grands trusts et les puissantes nations, leurs divers modes protectionnistes, leurs murs défensifs, leurs réseaux d’intelligence. Rien ne semble lui résister. Peut-être une gousse d’ail, un peu de savon de Marseille ou quelques goûtes d’eau de javel. Du tout-venant. La panique au recours à du n’importe quoi. Devant le sauve-qui-peut, toutes les directions deviennent de bonnes destinations.

    Le devoir humanitaire de décréter le confinement devient un impératif patriotique. Le président attend, le cas échéant la phase 3. Il ne s’agit plus de simple ordre public ou de quiétude ordinaire. Il y va de la vie de tout le monde. La constitution en son article 105 permet au président de la république, le haut conseil de sécurité réuni de déclarer l’état de siège ou d’urgence en cas de grave situation. Etat d’urgence, de siège ou d’exception nous ne sommes plus à quelques différences de définition théorique de concepts constitutionnels, mais à un infime micron d’un suicide collectif. Une tragédie nationale. Il y a péril imminent, nécessite impérieuse. Eh bien s’en est là, un cas. Ils tergiversent mais Ils finiront par le faire et ca sera un peu trop tard. A quoi rime, la sortie en vacances des écoliers et des étudiants tout en édictant des mesures de fermeture de tout établissement d’éducation public ou rivé. Certains walis ont pris des mesures similaires en procédant à la fermeture de certains endroits excessivement fréquentés tels que les centres commerciaux, les jardins publics, les salles des fêtes, avec la suspension de toute activité culturelle, sportive ou autres. Le wali de Sétif, devrait à son tour fermer le Park-Mall et le parc d’attraction, deux pôles vraiment attractifs de foules et encore de par d’autres wilayas.

    Le monde s’isole. Chacun se renferme en ses frontières. Pire il emprisonne ses résidents pour leur bienfait, chez-eux. Seule tactique de pouvoir en attendant mieux, de contrecarrer la propagation de ce virus qui n’épargne personne, ne fait pas de différences de classes, de rang, de race, de religions ou d’ethnie. La rue, les cafés, les espaces publics enfin tout l’extérieur sont plus qu’une menace, ce sont des pièges mortels. Le président de la république hésite à annoncer sa décision de déclarer l’état d’urgence sanitaire et par la force de la loi et l’intérêt de tout un chacun contraindre les uns et les autres à se fixer bien chez-eux. Si tout le monde restait chez soi, obligeant ainsi l’Etat à décréter le confinement, le pays gagnerait toutefois à freiner le péril qui est déjà en la demeure. C’est un geste de citoyenneté que de ne pas sortir et de refuser d’aller travailler. Une espèce de grève forcée pour l’intérêt général. Ah quoi ! Procédures d’abandon de poste ? Ils ne pourront jamais les entamer. Bien au contraire, ce sera à ce pouvoir d’endosser la responsabilité d’abandon de peuple

    Voilà un cri de cœur responsable qui m’est parvenu d’une amie outre-méditerranée « il n’y a pas d’autre solution que le confinement, Il ne faut pas attendre. C’est la guerre, la moitié des personnes contagieuses n’ont pas de symptômes et contaminent les autres. Tant pis, on ne voit pas ses enfants ni ses petits enfants ni ses amis, mais on ne peut faire autrement ». oui ; c’est une guerre menée autrement, sans escadrons armés, seule une infanterie virale.

    Cette calamité imprévue que véhicule un fléau mondial croissant crescendo ne se combat pas avec des discours lénifiants ou de mesures inappropriées pour dire que l’on est là. Sans fouiller dans le passé qui nous fait encore miroiter la gabegie et l’incompétence par lesquelles toute notre pédagogie sociopolitique a été gérée ; le pays vit cet échec de gouvernance. Cet insalubre ministre de la santé qui nous disait que nous avons le meilleur système de santé au monde. L’autre qui déresponsabilisait le scorpion inoffensif en vantant sa gentillesse et louant sa légitime-défense. On n’a rien fait pour de tels cas, ni encore pour bien d’autres. Ils étaient, les membres de la « issaba » pris en charge par le budget de l’Etat et les impôts des citoyens bien soignés ailleurs, préférant l’hôtellerie hospitalière étrangère aux mouroirs hospitaliers universitaires nationaux. La justice vient, sur un autre propos condamner certains avec l’infliction d’amendes et de confiscations de biens. Il serait judicieux que toutes ces confiscations de biens immobiliers et financiers prononcées aillent alimenter un compte spécial « hôpitaux » et ouvrir ainsi à d’autres « bienfaiteurs généreux » habitués à l’édification des mosquées , l’appétit du devoir moral de s’en atteler. Un hôpital pour chaque wilaya selon sa dimension démographique équivaudrait à quelques dinars pour chaque résident et une contribution conséquente de ses nantis. C’est là, le sens de la solidarité sur terre.

    Les décideurs et gouverneurs d’hier ne se sont jamais mis dans la tête qu’un sort funeste pourra les guetter en fin de vie professionnelle pour aggraver leur fin de vie biologique. Avec ce « meurtrier soldat » qui rode librement en l’air, éjecte silencieusement des salves et répand criminellement ses germes ; l’égalité dans la mort est garantie.

    La santé n’était qu’un département ministériel que l’on coiffait pour plus de crédibilité et le plus souvent par des profils scientifiques ou des personnalités professorales. Ce n’est pas, parce que l’on est un imminent chirurgien que l’on peut aisément faire un bon ministre de la santé. Ou un excellent architecte, ministre de l’habitat. Ou tout récemment un bon professeur d’université, ministre de l’enseignement supérieur. Il y a la technique, la technicité et la technocratie. Là, seule la capacité managériale, la gestion rationnelle des aptitudes existantes peut en tenir lieu.

    Tous ces responsables pourront dire leur calvaire, leurs obstacles, leurs contraintes, mais jamais leur échec. Personne parmi les ministres de Bouteflika n’a eu cette hardiesse, voire cet honneur de jeter l’éponge devant les embuches qu’il aurait eu à rencontrer. Il se tait, se complait et persévère.

    A-t-on pris beaucoup de retard pour décider de certaines urgences ? Oui et énormément. La fermeture des mosquées n’était pas l’une des principales décisions par rapport à celles qui devraient être prises sur les transports publics et les grands rassemblements occasionnels. Nous avions signalé en son temps, qu’à défaut de pouvoir les fermer, il fallait au moins fermer les salles d’ablutions, enlever les fontaines réfrigérantes, officier la prière sine-die dès la fin de l’adhan en l’abrégeant, respecter la séparation des rangs en espaçant l’un de l’autre, se munir de son tapis de sol. Bon, l’affaire au lieu de rester dans son domaine originel de traitement s’agissant de santé publique, s’est transformée en une affaire religieuse, voire d’imams. Oui, la concertation est admissible, mais pas monopolistique ou es-qualité. Voilà que la raison vient de primer et le « gouvernement » décide de suspendre leur fonctionnement. Autre retard se confine dans ces transports en commun. J’ai vu des bus bondés à Alger. Des taxis collectifs inter wilaya à 6 places parcourant en promiscuité, en espace réduit parfois plus de 400 kilomètres. Un autre retard, l’un des plus déterminants, était cette absence d’arrêter le flux des voyageurs venant notamment de Chine, puis d’Europe particulièrement de France et d’Italie. Le malheur avait déjà pris possession des territoires encore vierges. C’est ce jour 19 mars que devra entrer en vigueur la suspension des navettes aériennes et maritimes.

    Tous les gens qui ne peuvent s’auto-confinés, brandissent l’obligation de présence qui sur un lieu de travail, qui sur un magasin. N’est-il pas possible, c’est déjà fait au Canada ; de concevoir un système d’indemnisation, d’aide et d’assurances sociales ? Libérer les fonctionnaires dans les administrations en ne gardant qu’un noyau indispensable, mettre au chômage technique les unités industrielles importantes à grand personnel, les chantiers en jouant sur le fonds ou la caisse des calamites et catastrophes naturelles, des intempéries. Ayez de la conscience et adaptez les textes à la contrainte de la circonstance.

    Nous convenons qu’à l’évidence, gérer une telle crise est tache complexe et difficile. Les plus grands de ce monde s’en démêlent encore. Néanmoins une communication franche, directe et immédiate aurait à modérer la panique et réduire les folles rumeurs. Le fait de s’inspirer des situations d’autres pays notamment la Chine et l’Italie nous aurait amplement aidés. Le président dans son allocution à la nation essayait de produire de la confiance et semer de la sérénité. On l’attendait ordonner le confinement. Rien. Rabi youster ! Cependant la stricte discipline citoyenne reste la meilleure des protections de ce dangereux virus.

    Le Quotidien d’Oran, 19 mars 2020

    Tags : Algérie, coronavirus, confinement, alerte,

  • Algérie : L’inconscience face au coronavirus

    Attroupements à vélos, cafés bondés, stockage d’aliments…:
    L’inconscience face au coronavirus

    Si ailleurs dans le monde les citoyens sont interdits de sortir et restent cloués dans leurs maisons, chez nous à Sidi Bel Abbés et à travers nos villes, c’est l’inconscience totale qui règne.

    D’abord, il y a eu cette idée de regroupement de cyclistes samedi passé alors qu’on a signé hier le cinquième décès au virus corona. Un parcours en vélo de la place Wiam vers le lac d’où des dizaines de cyclistes de tous âges ont participé à ce risque majeur de contagion par la maladie de coronavirus et on ne sait pas, comment pensent certaines gens qui ont cette idée d’organiser cet attroupement à moins qu’ils vivent sur une autre planète que la notre.

    Une bévue qui s’ajoute au rush vers les épiceries où tout ce qui est mangeable s’achète et en grandes quantités. Hier mardi, plus de sacs à farine de cinq et dix kilogrammes. La directive ‘Restez chez vous’ appliquée en France, semble être bien comprise chez nous que ce soit à Sidi Bel Abbés ou à Mascara. Le comble c’est lorsqu’on voit les cafés bondés par des clients.

    D’un côté on évite de sortir, et de l’autre, on n’hésite pas à se ruer vers les cafés et les commerces pour le genre féminin qui s’entasse dans les lieux cités tout en parlant des deux faux cas d’atteinte au coronavirus à la Mekerra. On aime bien faire propager les fausses informations en se montrant fiers d’avoir l’exclusivité.

    L’inconscience bat son plein quand on sillonne les rues de Bel Abbés. Pénurie de certaines denrées alimentaires à cause de stockage aveugle dans les maisons, pénurie de masques et de gel hydro alcoolique et du lait de sachet qui reste introuvable dans plusieurs régions de l’ouest surtout dans la ville de Mascara. Les moyens de transport du secteur privé, sont à défaut d’hygiène sauf pour certaines compagnies qui ont commencé ces derniers jours à désinfecter leurs bus comme l’ETU-SBA, le tramway SBA et les wagons de la SNTF. Hier, on a commencé à disperser de l’eau dans une journée pluvieuse dans le but de désinfecter les rues alors que tout était sec il y a quelques jours comme si le corona ne vit pas dans les journées ensoleillées.

    Au niveau de l’éducation, ce sont les grandes vacances de printemps avancées pour les élèves des trois paliers et les universitaires qui vont avoir au moins une semaine de plus pour se reposer suivant les recommandations du chef de l’Etat. La question qui se pose: est-ce que les fidèles vont bouder les mosquées ? Là, les avis changent…

    M.Bekkar

    Ouest Tribune, 17 mars 2020

    Tags : Algérie, coronavirus, pandémie, confinement,