Étiquette : Conseil de Sécurité

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 février 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacements du Secrétaire général

    Le Secrétaire général quittera New York plus tard dans la journée pour se rendre à Addis-Abeba où il assistera au Sommet de l’Union africaine le week-end prochain.

    Ce sera l’occasion pour le Secrétaire général de discuter des efforts du continent pour « faire taire les armes », ainsi que des travaux communs des Nations Unies et de l’Union africaine pour relever l’éventail des défis mondiaux. Il doit rencontrer de nombreux dirigeants africains présents au Sommet.

    Le Secrétaire général sera de retour au Siège des Nations Unies mardi prochain.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Premier Ministre albanais Edy Rama, a fait un exposé aux membres du Conseil de sécurité sur le partenariat entre l’ONU et l’OSCE.

    Cet après-midi à 15 heures, le Conseil de sécurité se penchera sur la situation en Syrie. L’Envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen, et le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, feront le point de la situation avec les membres du Conseil.

    Libye

    L’ONU reste préoccupée par les effets persistants des combats en Libye sur les civils. Les tirs de roquette et les tirs d’artillerie lourde se sont poursuivis hier dans les districts d’Abusliem et de Salaheddine à Tripoli. Au moins un civil a été tué et cinq autres blessés.

    Les écoles locales du district d’Abusliem devraient rouvrir la semaine prochaine. L’ONU rappelle à toutes les parties leur obligation, en droit international humanitaire, de veiller constamment à épargner les civils et les infrastructures civiles, y compris les écoles.

    Les combats en cours à Syrte et aux alentours, qui font suite au changement de contrôle territorial dans la région de Syrte depuis début janvier, poussent de plus en plus de résidents à prendre la fuite, en particulier dans la zone de front d’Abu Qurain. Plus de 2 000 personnes ont fui la région, selon les comités de crise locaux libyens.

    Les partenaires humanitaires soutiennent les efforts nationaux de riposte en fournissant une assistance aux personnes déplacées, notamment en livrant des paniers de nourriture, des kits d’hygiène, des couvertures, des matelas et d’autres articles non alimentaires, notamment à Misrata, Houn et Al Jufra.

    République centrafricaine

    Dans un message vidéo diffusé à Bangui, lors d’une cérémonie marquant le premier anniversaire de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, le Secrétaire général a félicité le peuple du pays et son gouvernement d’avoir accompli de réels progrès. Il a noté la réduction du nombre d’incidents violents au cours de l’année écoulée, ainsi que le démarrage du processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration et le redéploiement des forces de sécurité.

    En dépit de ces développements positifs, le Secrétaire général a fermement condamné la violence commise actuellement et s’est dit préoccupé par les retards dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il a appelé tous les signataires à respecter leurs engagements et a réitéré que le peuple centrafricain doit être au cœur du processus de paix.

    Dans une déclaration commune, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’ONU ont réitéré leur soutien à la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix, qui, selon eux, est la seule voie viable pour établir une paix durable dans le pays.

    Prix mondiaux des denrées alimentaires

    Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté pour le quatrième mois consécutif en janvier selon l’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette hausse a atteint en moyenne 182,5 points, soit 0,7% de plus qu’en décembre dernier et 11,3% de plus que le même mois l’an dernier. Les huiles végétales, le sucre et le blé ont été les principaux responsables de cette augmentation des prix.

    La FAO a également publié une nouvelle prévision de la production céréalière mondiale en 2019, selon laquelle on aurait atteint un niveau record de 2 715 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,3% par rapport à l’année précédente.

    Mutilations génitales féminines

    Plus de 200 millions de filles et de femmes aujourd’hui en vie ont subi des mutilations génitales féminines, a déclaré le Secrétaire général dans un message à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Cette année, a-t-il précisé, plus de quatre millions de filles sont en danger.

    Alors que l’ONU s’engage dans une Décennie d’action en faveur des objectifs de développement durable, le Secrétaire général a appelé à faire également de cette décennie celle qui mettra un terme à la pratique des mutilations génitales féminines.

    Les Chefs du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), d’ONU-Femmes, d’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont également publié leur propre appel pour un leadership politique et des engagements forts en vue de mettre fin à cette pratique, ajoutant que les jeunes d’aujourd’hui peuvent jouer un rôle essentiel.

    L’OMS a lancé un nouvel outil interactif de modélisation montrant que si l’on traitait toutes les conséquences médicales des mutilations génitales féminines dans le monde, cela coûterait 1,4 milliard de dollars par an.

    Contributions financières

    Les Maldives et Tuvalu ont intégralement payé leurs contributions au titre du budget ordinaire, faisant ainsi passer à 41 le nombre d’États Membres qui ont à ce jour payé la totalité de leurs cotisations pour 2020.

    UN PRESS RELEASE, 6 fév 2020

    Tags : République centrafricaine, Contributions financières, Mutilations génitales féminines, denrées alimentaires, prix, Conseil de sécurité, Libye, Antonio Guterres,

  • Le Niger et la Tunisie s’assoient sur leurs fauteuils au Conseil de sécurité des Nations Unies

    Le Niger et la Tunisie ont pris leurs sièges non permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies, se joignant à trois autres nouveaux membres se joignant au Conseil.

    Jeudi, les cinq nouveaux membres du Conseil de sécurité – Vietnam, Estonie, Tunisie, Niger et Saint-Vincent-et-les Grenadines – ont participé à une cérémonie du drapeau marquant le début de leur mandat de deux ans.

    Abdou Abarry, Représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies, a déclaré: «Les priorités du Niger au Conseil de sécurité concerneront les questions nationales, sous-régionales et la région en général: la guerre contre le terrorisme, la question de la paix et de la sécurité mondiales, le climat changer l’impact sur la sécurité et le développement, la situation des femmes et des enfants dans les conflits armés. »

    Pour sa part, Moncef Baati, Représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies, a déclaré: «Fière de sa transition démocratique et de la responsabilité qu’elle implique, la Tunisie est déterminée à accomplir sa mission avec engagement et dévouement et conformément aux valeurs et principes de la qui ont toujours guidé sa politique étrangère. »

    Le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq permanents et dix non permanents élus pour deux ans par l’Assemblée générale. En vertu de la Charte des Nations Unies, tous les États Membres sont tenus de se conformer aux décisions du Conseil.

    Tags : Niger, Tunisie, ONU, Conseil de Sécurité, Afrique,

  • Sahara occidental : Retour au blocage après l’espoir de règlement du conflit

    Après une intense médiation qui a ravivé l’espoir de paix au Sahara occidental, le processus de règlement onusien s’est heurté, en 2019, au blocage depuis le départ de Horst Kohler, Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unis, dont le poste est toujours vacant.

    M. Kohler, ancien président allemand, a décidé en mai dernier de se retirer de son rôle d’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental après 20 mois de médiation qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de règlement du conflit au Sahara occidental.

    Sa démission a répondu à un souci de santé mais le double jeu du Maroc a certainement renforcé sa conviction de renoncer à sa mission de médiation. Avec son départ, le conflit au Sahara occidental aura consommé quatre médiateurs après les deux américains, James Baker et Christopher Ross et le hollandais, Peter Van Walssun.

    Politicien avisé, l’ancien émissaire a reconnu à l’issue d’une deuxième table ronde tenue en mars à Genève (Suisse) que la tâche n’était pas facile et qu’il ne fallait pas «s’attendre à un résultat rapide car les positions divergeaient toujours fondamentalement».

    Campant sur sa position de blocage, le Maroc ne s’est pas montré coopératif rejetant les mesures de confiance sur lesquelles a insisté l’émissaire onusien en particulier celles portant sur «le déminage et la reprise des visites entre familles sahraouies».

    Pour le Front Polisario, l’inflexibilité manifestée par l’occupant marocain lors de ces discussions fait «voler en éclats toute chance de restaurer la confiance et de faire avancer les questions essentielles».

    La déception était à la hauteur de l’espoir du peuple sahraoui qui a cru que l’autodétermination était enfin à sa portée après 28 ans de promesses non tenues.

    Le double échec de l’ONU et du Conseil de sécurité

    Alors que l’absence d’un Envoyé personnel a paralysé le processus de paix, l’Onu a été invitée plusieurs fois à préserver l’élan de Genève en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, seul moyen de parvenir à une solution pacifique et durable dans la dernière colonie en Afrique.

    Il va sans dire que le retard pris dans la désignation d’un nouvel émissaire pour le Sahara occidental a été exacerbé par les conditions préalables imposés par le Maroc.

    Dans les faits, l’ONU tout comme son organe suprême, le Conseil de sécurité, ont manqué en 2019 l’occasion d’éviter le blocage du processus politique et permettre à la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’accomplir la mission pour laquelle elle a été créée. En octobre, un Conseil de sécurité divisé a adopté une résolution déséquilibrée qui a porté un sérieux coup à l’élan politique qu’il a entretenu pendant 18 mois.

    Le texte prorogeant le mandat de la Minurso d’une année a rompu avec la pratique en vigueur depuis plus de deux ans, en vertu de laquelle le mandat de la Minurso était reconduit sur une base semestrielle.

    La résolution présentée par les EtatsUnis, mais marquée surtout par l’empreinte de la France, a été critiquée par plusieurs membres du Conseil de sécurité pour «son libellé favorable au Maroc».

    L’Afrique du Sud, la Russie et la Chine ont déploré des tentatives d’estomper des paramètres de règlement du conflit convenus dans les résolutions précédentes du Conseil de sécurité.

    La référence aux notions de «réalisme» et «compromis» dans ladite résolution était une tentative de saper certains principes, dont le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui pourtant a été consacré par l’Assemblée générale et les résolutions pertinentes du Conseil sécurité.

    Face au blocage, la poursuite de la lutte

    En septembre, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, a levé toute équivoque sur la nature du conflit au Sahara occidental, réaffirmant dans un rapport soumis à l’Assemblée générale que les organes de l’ONU traitent ce dossier comme une question de décolonisation.

    En parallèle, le Front Polisario qui continue d’appeler de ses voeux à sortir de cette impasse, a affirmé qu’il «ne sera jamais acteur d’un processus ne respectant pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».

    L’affirmation a été réitérée par son secrétaire général, Brahim Ghali, également président de la République arabe sahraouie (Rasd), à l’issue du 15ême Congrès du Front Polisario, tenu dans les territoires sahraouis libérés de Tifariti du 19 au 25 décembre.

    Le Congrès a été l’occasion de rappeler la poursuite de la lutte du peuple sahraoui et l’apport décisif que pourrait apporter l’Union africaine (UA) à la libération des territoires occupés.

    Simultanément, la forte présence des délégations étrangères à ce congrès a reflété l’élan de solidarité internationale à la cause sahraouie, exprimé auparavant à l’occasion de la 44ème conférence européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui s’est tenue en novembre à VictoriaGastiez en Espagne, avec l’ambition de contribuer à l’effort de progresser vers une solution pacifique, et constituer «un jalon dans le processus de paix».

    Dans le même sillage, l’année 2019, a été marquée par une mobilisation accrue des ONG et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde pour empêcher le pillage des ressources naturelles au Sahara occidental qui, par ailleurs, se poursuit sans le consentement de son peuple, propriétaire légitime du territoire.

    Les Débats, 31 déc 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Koehler, envoyé spécial, Conseil de Sécurité,

  • Cómo Francia y el lobby israelí pro-Makhzen han « liquidado » a Horst Köhler

    Fuente : Algérie Patriotique, 24/05/2019

    Por Karim B.

    Horst Köhler dimitió para no pagar la factura con su salud como su predecesor Christopher Ross », explica una fuente informada a Algérie Patriotique. « Comprendió que el problema no se resolverá a nivel de la ONU », añade nuestra fuente, y señaló que « Francia ha dejado en claro que, en el mejor de los casos, la situación permanecerá tal y como está ». Según nuestra fuente, « los Estados Unidos, a pesar de la voluntad del consejero de Donald Trump, John Bolton, y los esfuerzos del Departamento de Estado siguen siendo sensibles a las presiones israelíes a favor de Marruecos a través del lobby franco-israelí ».

    Después de haber empujado a Horst Köhler a tirar la toalla a través de una serie de trabas, maniobras dilatorias y una campaña de desinformación, el Makhzen, a través de sus relevos oficiales y su prensa, siguió el ejemplo de Argelia e hipócritamente expresó su « pesar ».

    Ningún enviado personal de los sucesivos secretarios generales de las Naciones Unidasque se sucedieron a la cabeza de la organización internacional ha logrado hacer avanzar el expediente saharaui. Todos los planes fueron frustrados por la potencia ocupante marroquí, con la ayuda de Francia, que garantiza al régimen depredador monárquico de Rabat la cobertura diplomática en el Consejo de Seguridad. Otros países de la Unión Europea, España en particular, se empeñan en evitar la celebración de un referéndum para la autodeterminación con el fin de seguir saqueando las riquezas minera y pesquera del Sahara Occidental ocupado.

    ¿Continuará el relevo de Horst Köhler la aplicaicón de la hoja de ruta heredada de su predecesor, o relanzará el proceso de negociaciones entre el Makhzen y el Frente Polisario de otrs manera? Si aún no tenemos una respuesta a esta precoz pregunta, no es menos seguro que lo que le espera al futuro enviado personal de Antonio Guterres está lejos de ser una sinecura.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Horst Köhler, lobby israélien, France, Conseil de Sécurité,

  • Sahara Occidental: Horst Kohler se va después de veinte meses de intensa mediación (APS)

    WASHINGTON – El ex presidente alemán Horst Kohler decidió retirarse de su papel como enviado de la ONU para el Sahara Occidental después de veinte meses de intensa mediación que le vieron dar un nuevo impulso al proceso de paz de la ONU para la solución del conflicto.

    El miércoles, las Naciones Unidas anunciaron su dimisión por motivos de salud, una decisión tomada después de un conversación por teléfono con el Secretario General Antonio Guterres.

    La ida del ex presidente alemán, de 76 años, era de hecho previsible: « no se encontraba en una situación cómoda y no es su estilo », confió a APS una fuente cercana al expediente.

    Su dimisión responde a un problema de salud, pero « el doble juego de Marruecos » sin duda habría fortalecido su convicción de renunciar a su misión de mediación.

    Con la ida del Sr. Kohler, el Sahara Occidental habrá consumido cuatro mediadores después de los dos estadounidenses James Baker y Christopher Ross y el holandés Peter Van Walssun.

    Su nombramiento, conviene señalarlo, tuvo lugar en un contexto difícil, caracterizado por el bloqueo del proceso de la ONU que tuvo que tenía que reanimar.

    Pero respaldado por la experiencia de más de 35 años en el seno de su gobierno y de organizaciones internacionales, el enviado personal de Guterres logró sobrepasar el primer desafío, el de volver a colocar sobre los railes el proceso político después de seis años de bloqueo de las negociaciones entre el Frente Polisario y Marruecos.

    Expeditivo, Kohler organizó el pasado mes de diciembre una primera mesa redonda en Ginebra a la que invitó a las dos partes en conflicto y a los dos países vecinos, Argelia y Mauritania.

    A esta reunión inicial siguió una segunda mesa redonda celebrada también en Suiza bajo los auspicios de las Naciones Unidas. El objetivo es « consolidar la dinámica positiva creada por la primera reunión y comenzar a abordar las cuestiones más sustanciales ».

    Político prudente, el ex emisario reconoció al final de esta segunda reunión que la tarea no era fácil y que no se debe « esperar un resultado rápido porque las posiciones siguen fundamentalmente divergesntes ».

    Al mismo tiempo, declaró que « verdaderos esfuerzos » por parte de los dos protagonistas eran necesarios para crear la confianza que falta en el progreso de las negociaciones.

    A este respecto, Marruecos no ha cooperado rechazando las medidas de fomento de la confianza en las que hizo hincapié el emisario Horst Kohler, especialmente las relativas al desminado y la reanudación de las visitas entre las familias saharauis.

    Después de Ginebra, Kohler quiso observar un alto antes de lanzar una tercera ronda de discusiones, según la misma fuente.

    El enviado personal, que parece estar insatisfecho con el ritmo impuesto por algunos miembros permanentes del Consejo de Seguridad, quiso tomarse el tiempo necesario para asegurarse de que todo el mundo está a bordo y remando en la misma dirección.

    Kohler, quien evocó « soluciones innovadoras » al conflicto durante su última declaración de prensa ante el Consejo de Seguridad, preveía celebrar la tercera reunión en septiembre, mientras que una agenda paralela apostaba por un plan de paz atado hasta antes de octubre.

    Además, el ex presidente alemán no ha escapado a los obstáculos impuestos a su predecesor, Christopher Ross, que le impidieron consolidar su misión de mediación.

    Trabado en su libertad de movimiento, se le negó el acceso a los interlocutores saharauis en los territorios ilegalmente ocupados por Marruecos.

    El Secretario General no falló en señalar estos obstáculos en su último informe sobre el Sáhara Occidental, lamentando el hecho de que a la Minurso se le impida « cumplir con esta parte de su mandato de brindar asistencia a su enviado personal ». .

    Marruecos ya saboteó en el pasado los esfuerzos de otro enviado estadounidense en 2004 cuando rechazó el plan de paz propuesto por James Baker, que mantenía el principio de autodeterminación exigiendo la celebración de un referéndum al cabo de cinco años de su puesta en práctica.

    El miércoles por la noche, el Frente Polisario expresó su tristeza por esta dimisión, instando al « Secretario General de las Naciones Unidas a actuar rápidamente para nombrar a un nuevo enviado personal, que comparta la convicción, la estatura y la determinación del Presidente Kohler ».

    APS

    Tags : Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, ONU, Horst Köhler, Conseil de Sécurité, MINURSO,

  • Lettre de la SADC au Conseil de Sécurité de l’ONU

    Lettre datée du 29 avril 2019, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Namibie auprès de l’Organisation des Nations Unies

    Au nom des membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), j’ai l’honneur de faire savoir que nous appuyons unanimement le processus engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental et convenons qu’il faut parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Aux côtés du Conseil de sécurité, l’Afrique peut apporter une contribution importante en appuyant le processus engagé par l’ONU sur le Sahara occidental et en permettant au peuple sahraoui de véritablement avancer sur la voie de la décolonisation et de l’autodétermination. C’est pourquoi, les 25 et 26 mars 2019, l’Afrique du Sud et la Namibie ont coorganisé la conférence de solidarité de la SADC avec le Sahara occidental, qui fera date. Les chefs d’État et les ministres des affaires étrangères de 24 pays, d’Afrique et d’autres continents, ainsi que les chefs de mouvements de libération et de partis politiques et les responsables de groupes de la société civile ont participé à la conférence. Celle-ci visait à réaffirmer notre appui indéfectible à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et à déterminer quels sont les meilleurs moyens d’appuyer le processus engagé par l’ONU et les efforts faits par l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidenta l. Ensemble, nous nous sommes engagés à concourir à une solution positive, pacifique et permanente répondant aux aspirations et à la volonté légitimes du peuple du Sahara occidental.

    Nos pays ayant subi de plein fouet les dommages considérables causés par la colonisation, nous connaissons bien les souffrances du peuple sahraoui et l’injustice dont celui-ci est victime. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique et notre continent ne sera vraiment libre qu’une fois garantie la liberté du peuple du Sahara occidental, qui ne peut être obtenue que dans le cadre d’un véritable processus d’autodétermination permettant à ce peuple de décider de son avenir librement, de sa propre initiative et de manière démocratique.

    Nous, les membres de la SADC, affirmons notre plein soutien au peuple du Sahara occidental et prions instamment le Conseil de sécurité de s’appliquer sans délai à :

    a) Faire respecter le droit international, y compris en veillant à ce que soient immédiatement mises en œuvre les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité et les décisions de l’Union africaine relatives au Sahara occidental en vue de l’organisation d’un référendum libre et régulier pour le peuple sahraoui ;

    b) Condamner clairement les violations continues du cessez-le-feu au Sahara occidental, y compris l’opération que le Maroc a récemment menée afin d’élever un nouveau mur de sable militarisé parallèlement au mur existant, ainsi que les violations incessantes des droits du peuple du Sahara occidental occupé ;

    c) Élargir le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental de sorte qu’elle puisse surveiller la situation des droits de la personne au Sahara occidental ;

    d) Mettre fin à l’exploitation illégale des ressources naturelles du peuple du Sahara occidental, compte tenu de l’avis juridique donné par l’Union africaine en 2015 et de l’avis rendu en février 2002 par le Conseiller juridique de l’ONU, dans lesquels il est indiqué que, sauf accord exprès du peuple sahraoui, de telles activités sont contraires au droit international ;

    e) Faciliter la fourniture d’une aide humanitaire aux réfugiés sahraouis dans les camps en Algérie et dans les territoires du Sahara occidental ;

    f) Exiger des négociations directes entre le Maroc et le Front POLISARIO. La situation au Sahara occidental est intenable. Le peuple du Sahara occidental est en droit d’être libre. Le Conseil de sécurité a une occasion exceptionnelle de mettre fin à cette injustice qui dure depuis des décennies et de faire appliquer les principes qui ont éclairé la quête de liberté et d’indépendance dans toute l’Afrique et ailleurs. Au nom de la SADC, nous espérons travailler en collaboration avec le Conseil de sécurité et d’autres parties intéressées afin de saisir cette occasion historique de parvenir à la paix et de créer les conditions qui permettront au peuple du Sahara occidental de se soustraire enfin à la tyrannie du colonialisme et de décider de son avenir.

    Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter le texte de la présente lettre à l’attention des membres du Conseil de sécurité.

    L’Ambassadeur,

    Représentant permanent

    (Signé) Neville Gertze

    Source : ONU

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, SADC,

  • Aucun pays africain dans le dénommé « Groupe d’Amis du Sahara Occidental »

    Dans le processus de réglement du conflit quadragénaire du Sahara Occidental, le Conseil de Sécurité a créé une étrange entité appellée « Groupe d’Amis du Sahara Occidental » dont les membres sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France, la Russie et l’Espagne. Aucune résolution ne passe au Conseil sans le consentement de ces cinq pays dont au moins trois sont loins d’être amis des sahraouis. Tout le contraire.

    De nombreux observateurs se posent des questiona sur l’absence de l’Union Africaine au sein de ce groupe alors que l’ONU cherche incessament à renforcer le partenariat avec l’organisation panafricaine en vue de résoudre les conflits qui secouent le continent noir.

    Alors que, selon le SG de l’ONU, « la coopération entre les Nations unies et l’Union Africaine est un vecteur stratégique fondamental pour la paix et la sécurité et le développement », le chef de l’ONU se heurte à l’opposition de la France à toute participation de l’UA dans le processus visant à instaurer la paix au Sahara Occidental.

    Ainsi, le « groupe d’amis du Sahara Occidental» est devenu plutôt « groupe d’ennemis du peuple sahraoui » où les Etats-Unis, la France et l’Espagne font pression en vue d’imposer une solution favorable au Maroc poussant les sahraouis à reprendre les armes.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité, Groupe d’Amis du Sahara Occidental,

  • Sahara Occidental : Guterres appelle à une « volonté politique forte » des parties et de l’ensemble de la communauté internationale

    Dans un rapport transmis lundi au Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à une « volonté politique forte » des parties et de l’ensemble de la communauté internationale en vue de trouver une solution au conflit du Sahara Occidental.

    Pour lui, cette solution est « possible » mais elle précise »des gestes » de la part des parties en conflit et elle doit permettre d’aboutir à une « auto-détermination de la population du Sahara occidental » mais il faut pour cela une « volonté politique forte » des parties et de l’ensemble de la communauté internationale, indique Antonio Guterres.

    Après avoir déploré le « manque de confiance » de chaque partie dans « la volonté de l’autre de s’engager sérieusement et équitablement dans le processus », le secrétaire général affirme que « bâtir de la confiance prend du temps ».

    Tout en félicitant le Front Polisario de sa décision de se débarrasser de son dernier stock de mines, Guterres a exhorté les parties «  à montrer activement des gestes de bonne foi démontrant leur volonté de faire des progrès ».

    Le Chef de l’ONU n’a pas oublier de rappeller « le coût du conflit au Sahara occidental, en termes de souffrance humaine, de manque de perspectives pour les jeunes et de risques sécuritaires est trop élevé pour être accepté ».

    Guterres a demandé le renouvellement du mandat de la MINURSO tout en gardant sa distance de la durée de ce mandat au moment où les Etats-Unis insistent pour qu’il soit de 6 mois et non pas un an comme souhaité par la France, soutien indéfectible du Maroc au Conseil de Sécurité.

    Il indique dans le même temps avoir proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un budget pour la Minurso de 56,4 millions de dollars pour la période allant du 1er juillet au 30 juin 2020. Le budget des opérations de paix de l’ONU est adopté chaque année en juin.

    La MINURSO surveille le cessez-le-feu depuis 1991 après avoir été déviée de sa mission principale, l’organisation d’un référendum d’autodéterminatin au Sahara Occidental.

    Fin mars, à l’issue de la seconde table ronde entre Maroc, Front Polisario, Algérie et Mauritanie organisée en Suisse depuis décembre 2018, après six ans d’absence de dialogue, l’émissaire de l’ONU Horst Kohler avait fait état de positions « fondamentalement divergentes ».

    « Personne ne devrait s’attendre à un résultat rapide », avait-il précisé. Une troisième table ronde est attendue avant l’été.

    Source: VOA

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Conseil de Securité, Horst Kohler,

  • Conseil de Sécurité : Le Sahara Occidental au mois d’avril

    Source : What’s In Blue

    Action attendue du Conseil

    En avril, les membres du Conseil s’attendent à tenir une réunion de consultations sur le Sahara occidental et à renouveler le mandat de la mission des Nations unies pour la Référendum au Sahara occidental (MINURSO) avant son expiration le 30 avril. Le rapport du Secrétaire général de l’Envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Köhler, devrait faire un exposé sur ses dernières activités et Colin Stewart, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, devrait faire, début avril, un exposé sur le rapport de la MINURSO.

    Principaux développements récents

    Le Sahara occidental fait l’objet de différends territoriaux depuis le retrait de l’Espagne en 1976. Au départ, le Maroc et la Mauritanie présentaient tous deux des revendications, mais la Mauritanie y renonça en 1979. Le mouvement indépendantiste est dirigé par le Front Polisario. L’ONU participe activement à la recherche d’une solution à ce conflit depuis 1985. Le Conseil a créé la MINURSO en 1991, par sa résolution 690 (1991). Depuis lors, peu de progrès ont été réalisés et le référendum mentionné dans le nom de la mission n’a pas eu lieu.

    Les 5 et 6 décembre 2018, le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie ont participé à une table ronde à Genève. Il s’agissait de la première table ronde avec les parties prenantes depuis les dernières discussions informelles en 2012. La dernière ronde officielle de négociations a eu lieu en mars 2008. Les participants ont adopté un communiqué dans lequel il est indiqué que  » les délégations ont fait le point sur l’évolution récente de la situation, examiné les questions régionales et discuté des prochaines étapes du processus politique concernant le Sahara occidental « . Pour la première fois depuis plusieurs années, l’année s’est terminée sur une note positive.

    Le 29 janvier, les membres du Conseil se sont réunis en consultations pour entendre Köhler faire le point sur la réunion de Genève et ses efforts ultérieurs. Le 31 janvier, les membres du Conseil ont publié un communiqué de presse, le premier sur le Sahara occidental depuis le 4 février 2008. Dans cette déclaration, le Conseil a exprimé son soutien unanime aux efforts de M. Köhler et s’est félicité de la table ronde de décembre et de la participation du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie. Il a également noté qu’une deuxième table ronde était prévue pour le premier trimestre de 2019.

    Tout au long du mois de mars, Köhler a continué à travailler sur l’étape suivante des discussions. Il a eu des entretiens bilatéraux avec les parties prenantes à Berlin et à Paris début mars. A l’issue de ces discussions, une deuxième table ronde s’est tenue les 21 et 22 mars près de Genève. Selon les informations diffusées avant la réunion, l’objectif de cette étape était simplement d’approfondir l’échange d’idées, et les responsables ont mis en garde contre l’attente de percées.

    Dans ses déclarations après la table ronde, M. Köhler a  » encouragé les délégations à explorer les gestes de bonne foi et les actions concrètes qui vont au-delà de la table ronde « . Il a déclaré que la table ronde a montré que toutes les parties prenantes veulent créer une meilleure situation pour leurs mandants. Les participants ont publié un communiqué dans lequel ils ont convenu de poursuivre les discussions en vue de trouver une solution politique mutuellement acceptable mais n’ont présenté aucune mesure concrète.

    Le mandat de la MINURSO a été renouvelé pour la dernière fois le 31 octobre 2018 par l’adoption de la résolution 2440.

    Principaux enjeux et options

    Les membres veulent voir de réels progrès dans ce dossier vieux de près de 30 ans. L’un des sujets de préoccupation est de savoir comment s’entendre sur des mesures de confiance, ce qui serait une prochaine étape logique dans les discussions. Les positions des parties sur une solution politique restent mutuellement exclusives. La position du Polisario a été que le statut final du Sahara Occidental ne peut être décidé que par un référendum incluant l’indépendance comme option, tandis que le Maroc a proposé que le Sahara Occidental soit une région autonome au sein du Maroc. Les membres voudront voir l’impact de la deuxième table ronde, sachant que la situation demeure difficile avec ces positions très différentes.

    En ce qui concerne le mandat, il convient de noter que le processus politique et la mission de maintien de la paix sont deux parties distinctes de la question du Sahara occidental. L’envoyé personnel – le poste existe depuis 1997 – est nommé directement par le Secrétaire général et ne fait pas partie de la MINURSO; les résolutions successives qui renouvellent le mandat de la MINURSO ne font généralement que saluer et encourager les efforts des envoyés spéciaux. Les États-Unis ont plaidé en faveur d’un lien entre les deux mécanismes afin de déterminer si la MINURSO s’acquitte de son mandat sur le terrain.

    Le Conseil et la dynamique plus large

    Dans un contexte d’optimisme prudent, le Conseil devra décider comment les récentes séries de discussions entre les parties prenantes affectent le mandat de la MINURSO. Les États-Unis ont fait valoir que sans le processus politique, il ne devrait pas y avoir de MINURSO, et ils ont réussi en 2018 à obtenir deux renouvellements de mandat de six mois plus courts. L’objectif était de faire davantage pression sur les partis pour qu’ils relancent le processus politique. Cependant, cette idée a été controversée et, lors de l’adoption, la Bolivie, l’Éthiopie et la Russie se sont abstenues (lors du vote sur le renouvellement du mandat en avril 2018, la Chine, l’Éthiopie et la Russie se sont abstenues). Ces membres estimaient que la résolution ne reflétait pas adéquatement leurs positions. La Russie a également déclaré que le processus de négociation du projet n’était pas positif. On peut s’attendre à ce que les États-Unis poursuivent leur approche de 2018, et peuvent citer le dialogue accru comme preuve que cette méthode de pression fonctionne pour relancer le progrès vers un processus politique fiable. Toutefois, compte tenu de la dynamique apparemment positive, la France voudra peut-être revenir à un renouvellement d’un an de la MINURSO. C’était la pratique depuis 2008, et la France a été le principal promoteur d’une prolongation de 12 mois lors du dernier renouvellement du mandat. Cela reflète également son ferme soutien au Maroc, qui n’a pas souhaité que les rapports et les réunions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental soient plus fréquents en raison des prorogations plus courtes de son mandat. Bien que la France ait voté en faveur du dernier renouvellement du mandat, elle a indiqué dans sa déclaration après le vote qu’elle aurait préféré un renouvellement d’une durée d’un an.

    L’Afrique du Sud, qui a rejoint le Conseil en janvier, a maintenu son ferme soutien à la position du Front Polisario. Les membres africains du Conseil n’ont pas de position commune sur le Sahara occidental, seule l’Afrique du Sud ayant reconnu une République démocratique arabe sahraouie indépendante, comme l’a proclamé le Polisario en 1976.

    Dans l’ensemble, les membres du Conseil ont appuyé les efforts de l’envoyé personnel, et toute division sur le mandat pourrait être préjudiciable. Son mandat repose sur la capacité d’établir la confiance entre les parties, et l’appui du Conseil est essentiel pour sa légitimité à suggérer des voies à suivre. M. Köhler s’est également employé activement à tenir le Groupe élargi des pays amis particulièrement intéressés par cette question, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé.

    Les Etats-Unis sont le porte-plume sur le Sahara Occidental. Les résolutions sont d’abord discutées au sein du Groupe des Amis, comprenant la France, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, rejoints par l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale et un pays qui fournit un soutien logistique important aux Sahraouis à Tindouf. L’Espagne fournit également une aide humanitaire importante et reste préoccupée par toute réduction de l’aide financière des donateurs.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Conseil de Sécurité, ONU, Horst Kohler, MINURSO,

  • Sahel : le Conseil de sécurité en mission au Mali et au Burkina Faso

    Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies a entamé vendredi une mission de trois jours au Mali et au Burkina Faso.

    La délégation, conduite par la France qui préside le Conseil de sécurité en mars, l’Allemagne et la Côte d’Ivoire, est arrivée vendredi à Bamako, la capitale malienne.

    « Le Sahel est une priorité de tout premier plan de la présidence française du Conseil de sécurité », avait déclaré François Delattre, l’Ambassadeur de France à l’ONU dans une vidéo diffusée jeudi par la mission française avant le début de la mission qui « vise à soutenir les pays de la région pour surmonter les défis auxquels ils font face et pour les aider à saisir les opportunités qui s’offrent à eux ».

    La délégation commence sa visite au Sahel par le Mali. « L’étape de Bamako est absolument fondamentale », a déclaré M. Delattre à son arrivée dans la capitale malienne, soulignant qu’il s’agit de la quatrième visite du Conseil de sécurité au Mali depuis 2013.

    Au Mali, la priorité du Conseil est d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation signé en 2015 entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

    Au cours de leur mission au Mali, les membres de la délégation du Conseil de sécurité rencontreront les autorités maliennes et les différentes parties signataires de l’Accord, les acteurs internationaux et nationaux, ainsi que les partenaires de la MINUSMA et de l’Etat malien, a précisé sur Twitter la mission onusienne dans le pays.

    La visite du Conseil de sécurité au Mali revêt une importance cruciale à quelques mois du renouvellement du mandat de la MINUSMA, a pour sa part souligné Kakou Houadja Léon Adom, l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire à l’ONU, au premier jour de la mission. « Il était bon que nous venions nous-même toucher du doigt les réalités et voir dans quelle direction nous pouvons orienter le plaidoyer que nous pouvons faire pour obtenir que tout se passe comme nous le souhaitons », a dit le diplomate ivoirien.

    « Le Mali est un pays très important et la MINUSMA est l’une des plus grandes opérations des Nations Unies », a de son côté déclaré Christoph Heugsen, l’Ambassadeur d’Allemagne à l’ONU dont le pays s’apprête à prendre la présidence du Conseil de sécurité début d’avril. M. Heugsen a rappelé que la contribution allemande à la MINUSMA est la plus importante consentie par Berlin à une mission de maintien de la paix.

    Le 29 mars, le Conseil de sécurité se réunira au niveau ministériel en présence du Premier ministre malien et des chefs des diplomaties française et allemande pour décider de « l’avenir de l’accompagnement international du processus de paix malien et sur le futur de la MINUSMA », a précisé M. Delattre.

    Après le Mali, la délégation du Conseil de sécurité se rendra au Burkina Faso. Une visite qui vise à soutenir le pays alors qu’il fait face à des menaces sécuritaires et à l’aider dans son développement.

    Dans les deux pays, le Conseil soulignera son appui au G5 Sahel et à sa Force conjointe « dont l’opérationnalisation est prioritaire », a souligné M. Delattre. « L’objectif est de renforcer l’efficacité des outils mis en place par le Conseil de sécurité pour soutenir cette Force et son action contre le terrorisme au Sahel », a-t-il dit.

    Tags : Sahel, ONU, Conseil de Sécurité,