Étiquette : Conseil de Sécurité

  • Le Conseil de Sécurité analyse la sécurité au Moyen Orient et en Afrique du Nord

    Conseil de Sécurité : Dialogue interactif informel sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

    Demain matin (21 mars), les membres du Conseil de sécurité auront un dialogue interactif informel sur le thème  » Favoriser le dialogue et la coopération en réponse aux conflits et aux défis communs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord  » afin d’étudier les moyens de mieux prendre en compte la dynamique régionale, les causes profondes des conflits dans la région et les défis communs de sécurité. La France et l’Allemagne ont organisé la réunion, qui comprendra des exposés de Marie-Joëlle Zahar de l’Université de Montréal, de l’Institut international pour la paix et de l’Académie Folke Bernadotte ; Joost Hilterman, directeur de programme, Moyen-Orient et Afrique du Nord, à l’International Crisis Group ; et Mourad Wahba, secrétaire général adjoint, administrateur adjoint et directeur du Bureau régional des États arabes au PNUD.

    Selon la note conceptuelle, le dialogue interactif informel vise à  » fournir un espace pour des discussions transversales sur les menaces et les défis communs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et à demander aux membres du Conseil de réaffirmer leur soutien au droit international, au multilatéralisme et au règlement pacifique des conflits, en particulier par le biais du rôle de médiation de l’ONU « . Il cherche en outre à  » envisager des moyens pour le Conseil de surmonter les divisions et de relever collectivement les défis régionaux, en promouvant le dialogue et la coopération régionaux et, dans chaque pays de la région, des institutions étatiques fortes et respectueuses des droits de l’homme et de l’État de droit ».

    Le Conseil de sécurité examine et débatte principalement sur les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dans des contextes nationaux spécifiques. Les menaces, défis et dynamiques communs qui affectent l’ensemble de la région sont beaucoup moins discutés par le Conseil. Ce sont des questions qui, selon le document de réflexion, nécessitent une réponse collective, mais  » les divisions et les tensions régionales ont rendu une telle réponse impossible et ont, au contraire, alimenté les crises et conflits régionaux « . Les intervenants peuvent donc se référer à certains aspects de cette dynamique régionale, notamment la fracture sunnite telle qu’elle s’est manifestée principalement entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et l’Iran, le conflit israélo-palestinien non résolu et les divisions au sein de la Ligue arabe, notamment la crise du Golfe au Qatar. Les problèmes de la région, qui sont mis en évidence dans la note conceptuelle et qui peuvent être soulevés, sont les flux de réfugiés et de migrants, la propagation de l’idéologie radicale et l’existence d’économies de guerre, tandis que la pénurie de ressources pourrait accroître l’insécurité dans les années à venir.

    Un autre problème commun auquel la région est confrontée, comme l’indique la note conceptuelle, est celui de la gouvernance. La note conceptuelle fait référence aux principaux atouts de ces pays, tels que les ressources naturelles, la diversité ethnique et religieuse et le dynamisme de la société civile. Cependant, la note indique que ce « potentiel énorme » a été « inexploité » et que des réformes économiques et sociales et l’intégration politique des jeunes, des femmes et des minorités sont nécessaires « pour éviter la radicalisation… mais aussi pour construire à long terme des institutions publiques fortes et durables ».

    Pour la réunion, les membres du Conseil ont été encouragés à éviter d’exposer leurs positions nationales sur la situation de chaque pays concerné, mais plutôt à étudier comment le Conseil pourrait mieux examiner les questions intersectorielles et les problèmes de sécurité communs et identifier les domaines d’intérêt commun dans lesquels le Conseil pourrait réaliser l’unité et contribuer plus efficacement à la paix et la sécurité régionales. En outre, les membres ont été invités à réfléchir à la manière dont les outils du multilatéralisme pourraient contribuer à l’intégration régionale. Au cours des réunions du Conseil, la Russie souligne fréquemment la nécessité d’une architecture de sécurité régionale inclusive pour promouvoir la sécurité et la coopération dans le golfe Persique. La note conceptuelle indique également qu’une priorité absolue  » devrait être de promouvoir la coopération et le dialogue régionaux qui pourraient progressivement ouvrir la voie à la définition d’une architecture globale de sécurité régionale « . Les membres peuvent être intéressés à examiner les idées qui existent à cet égard, ou peuvent s’inspirer de leurs propres expériences, que ce soit par le biais de mécanismes européens, africains ou d’autres mécanismes régionaux qui ont été élaborés pour favoriser le dialogue.

    Il semble que les coorganisateurs considèrent cette réunion comme une occasion d’examiner comment le Conseil pourrait mieux intégrer les dynamiques et les questions plus larges qui affectent souvent les conflits dans leurs discussions par pays. En fonction du type de discussion qui a lieu, les membres peuvent ensuite réfléchir à la façon de faire avancer les idées qui sont soulevées. A ce stade, les idées générales pourraient inclure l’étude des moyens par lesquels le Secrétariat pourrait organiser ses travaux ou les réunions d’information du Conseil pour tenir compte de la dynamique régionale.

    En juin dernier, la Russie a organisé un débat (S/PV.8293) au cours de sa présidence du Conseil sur les causes profondes des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

    Tags : ONU, Conseil de Sécurité, Moyen Orient, Afrique du Nord, conflits, coopération,

  • Compte-rendu d’un entretien avec l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Le Secrétaire Général

    Note A l’Attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Entretien avec l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce vendredi 29 mars 2013, à sa demande, M. Boris Bolotine, Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc.

    Notre entretien a porté, essentiellement, sur les trois questions suivantes :

    I- Décisions prises par le Sommet de Doha au sujet de la Syrie

    L’Ambassadeur a tenu à partager le désaccord de Moscou avec la décision prise par le Sommet Arabe de Doha au sujet de l’armement de l’opposition syrienne et sa participation au Sommet.

    Pour Moscou, cette décision :

    • est contre la logique du règlement politique de la question et va à l’encontre de l’Accord de Genève sur les principes d’une transition en Syrie, soutenu par la Russie (adopté le 30 juin 2012 à Genève par le Groupe d’action sur la Syrie) ;
    • est une violation du droit international et de la Charte de la Ligue Arabe ;
    • sape le travail de médiation de l’Envoyé de l’ONU et de la Ligue arabe ; renforce la scission et la désintégration de la Syrie.

    Le Ministre des Affaires Etrangères russe, Serguei Lavrov estime qu’en optant pour cette décision, la Ligue arabe « renonce à un règlement pacifique et s’oriente vers un règlement militaire ». La meilleure solution est de nouer un dialogue avec toutes les composantes, tandis que » la décision prise met définitivement fin à cette alternative ».

    En réaction, et après avoir rappelé les fondements de la position marocaine sur la Syrie, j’ai souligné ce qui suit :

    1- Le Maroc a toujours soutenu une solution pacifique qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie ;

    2- A l’instar de la Russie, le Maroc soutient la médiation de M. Lakhdar Ibrahimi et ce, malgré toutes les difficultés qu’elle rencontre;

    3- La décision de Doha est le prolongement de ce qui a été arrêté préalablement par le Conseil de la Ligue Arabe au Caire;

    4- Cette décision n’est pas juridique mais plutôt politique et reflète le « désespoir » de la Ligue arabe face à la dégradation de la situation humanitaire en Syrie et la léthargie des efforts internationaux pour faire face aux exactions du régime.

    5- Le Maroc partage la frustration de la Russie. Il souhaite que Moscou puisse agir pour sortir de cette léthargie et créer une dynamique vertueuse favorable à une solution pacifique qui réponde aux aspirations du peuple syrien et préserve son unité.

    II- Prochaine visite du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération à Moscou

    Dans le cadre de la visite du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération à Moscou, l’Ambassadeur m’a informé qu’il est en contact avec notre Direction des Affaires Européennes pour fixer la date de ladite visite.

    Cependant, les dates communiquées par la Direction à savoir le 5 et 6 avril ainsi le 10 et 11 avril 2013, coïncident avec un agenda chargé de M. Serguei Lavrov.

    Dans ce sens, j’ai insisté pour qu’une date entre le 15 et le 25 avril 2013 soit fixée.

    III- Organisation du Forum de Valdaï à marrakceh

    L’Ambassadeur m’a fait part de l’organisation du Forum de Valdaï d’une Conférence internationale à la ville de Marrakech, le mois de mai prochain dans le cadre du Club de discussion international Valdaï, qui regroupera des experts venus de la Russie et du monde entier.

    Nasser BOURITA

    Source: Maroc Leaks

  • Sahara Occidental : La France au Conseil de Sécurité (I)

    Sahara Occidental: Intervention du représentant de la France au Conseil de sécurité, l’Ambassadeur Araud, concernant les briefings du Représentant Spécial M. Wolfgang Weisbrod Weber et de l’Envoyé Personnel M. Christopher Ross (Extrait d’un compte rendu détaillé de la Mission permanente du maroc auprés de l’ONU, daté du 17 avril 201)

    • Pour ce qui est de la date butoir d’Avril 2015, il faut regarder les choses en face, le problème du Sahara, dans l’ordre des priorités internationales, est du niveau de Chypre, ou du Cachemire ;

    • Le mieux est l’ennemi du bien ;

    • Notre rôle est d’empêcher qu’il y ait une vraie dégradation de la situation ;

    • Une négociation même sans accord, vaut mieux qu’il n’y ait ni négociation, ni accord ; • II ne faut pas établir d’échéances artificielles. Pourquoi pas 2016 ou 2017. 2015, ce n’est pas pertinent ;

    • II est surpris d’entendre de Ross, que l’Algérie n’a pas d’impact sur la situation au Sahara ;

    • C’est une nouveauté qui ne tient pas compte de la réalité ;

    • Dire que l’Algérie fait partie de l’environnement, « comme le réchauffement climatique », ne tient pas compte de la réalité ;

    • Tant qu’il n’y a pas de bonnes relations entre le Maroc et l’Algérie, il n’y aura pas de négociations de la part du polisario ; • Nous savons que la question du mécanisme n’est pas liée aux droits de l’Homme ;

    • Ceux qui soutiennent le mécanisme savent que cela provoquera une crise avec le Maroc. C’est ce qu’ils cherchent ;

    • Si le mécanisme est proposé, le Maroc demandera le départ de la MINURSO ;

    • Non seulement il n’y aura pas d’amélioration des droits de l’Homme, mais il y aura une crise avec le Maroc;

    • Si on s’intéresse vraiment aux droits de l’Homme, le mieux, c’est d’en parler aux marocains ;

    • C’est ce que la France fait avec d’autres pays ;

    • II y a des progrès, et nous n’avons pas l’arrogance de penser que c’est à cause de nous.