Étiquette : discrimination

  • Sentiment de rejet, les raisons qui tuent l’intégration du migrant au Maroc

    La communauté subsaharienne résidente au Maroc de manière générale, est reconnaissante du fait de l’amélioration de ses conditions de vies, dut à son installation au Maroc. Cependant dans cette même communauté il y a un nombre important de marginaux la grande majorité. La marginalisation et le ressentiment de rejet émane d’un certain nombre de faits qui de manière profonde stigmatisent et dressent la communauté dans son ensemble.

    LA GESTION ET LE SUIVI DU PROGRAMME INTÉGRATION DES MIGRANTS EN SITUATION JADIS RÉGULIÈRE AUJOURD’HUI IRRÉGULIÈRE.

    Lors de son lancement en fin 2013 début 2014 tous les migrants de manières générales y ont cru au point d’avoir pour le grand nombre prévu de s’installer définitivement au Maroc, bien que quelques-uns soient restés sceptiques. La première étape qui consistait à donner des cartes de séjours aux migrants restera dans l’histoire comme l’une des plus porteuses des politiques d’immigration dans le continent de manière générale en Afrique du nord en particulier.

    Car dans les faits des milliers de migrants auront leurs cartes de séjours. Cette carte de séjour permettra donc à un nombre important d’avoir accès légalement à l’ouverture des comptes bancaires, l’accès à la mobilité d’abord vers le sud pour rendre visite à leurs familles desquelles ils auront été pour longtemps séparer. Puis vers le nord une mobilité en toute légalité qui sauvera à coup sur des milliers de migrants de la mort certaine par des noyades en méditerrané la preuve depuis le lancement de la campagne vous pouvez constater la baisse des chiffres et du taux de mortalité.

    En effet en obtenant des visas des pays de l’Europe de l’est les migrants par un contour simple procédait à ce qu’ils appellent dans leur jargon le ‘’ coupé d’écalé ‘’ regagnant donc ainsi l’Europe centrale.

    Seulement un nombre extrêmement élevé de migrants ne parviennent pas à renouveler leurs cartes de séjours faute de contrats de bail. Ajouté à cette liste les migrants ayant essayé de faire un transfert de dossiers d’une ville à une autre cas , ou encore simplement la dernière vague de régularisation qui voit les recours trop lent, et surtout la condition du contrat de bail insurmontable d’autant plus que les attestations de bail établies par les migrants ayant des contrats de bail sont systématiquement rejetés.

    Le problème est pourtant simple ces migrants vivent dans des maisons et leurs bailleurs marocains refusant catégoriquement de produire des attestations d’hébergements à défaut de contrat de bail soit disant par peur du fisc , car parait-il que suite à ce document leurs noms rentrerons dans des bases de données qui produiront un effet boomerang.

    Pour le migrant cependant c’est juste un moyen de le désarmer juridiquement , car sans carte de séjour le bailleur peut aisément violer les droits du migrant en le jetant à la porte impunément.

    Sans carte de séjour dans les lieux de travail les employeurs abusent de leurs droits en les payant en monnaies de singe.

    Dans les banques ceux qui avaient ouvert leurs comptes bancaires sont dans l’incapacité de retirer leur argent.

    Univers des travailleurs dans les centres d’appels.

    La carte de séjour a permis à un nombre important de migrant d’intégrer le monde du travail notamment l’univers des centres d’appels. Seul secteur qui emploi des migrants avec plus ou moins un salaire régulier, un contrat de travail, la sécurité sociale CNSS.

    Cet univers reste néanmoins vicieux pour les migrants car leur progression est très souvent stoppée par des renvois arbitraires qui interviennent habituellement alors que ce dernier à force de progresser atteint le niveau de salaire avoisinant 9000 à 1000 DH dans cet inter-val pour la plupart des cas c’est le renvoi ce qui empêche à des migrants de pouvoir faire un plan de carrière demeurant alors en éternel recommencement. Gros motif de frustration qui crée un malaise profond.

    L’univers associatif

    Le Maroc après le lancement de la nouvelle politique migratoire a autorisé massivement les associations portées par les migrants. Au départ Afrique culture Maroc, le centre culturel africain, Kirikou seront soutenues franchement par le ministère des MRE. Afrique culture Maroc avec son appui conduira un programme l’intégration par la formation au final 30 infirmières seront formées avec diplôme une fierté communautaire, le centre culturel africain permettra à moult groupes d’artistes de pouvoir faire des scènes avoir des dates de spectacles. Kirikou appuyé par un financement espagnol mettra sur pied des crèches extrêmement utiles pour les enfants migrants ayant pour monitrices autant des marocaines que des femmes d’origines subsahariennes créant pour ainsi dire les tous et les seuls programmes d’intégrations de formations réussies .

    Malheureusement tous ses programmes vont être tués comme ont dit , laissant la nouvelle politique migratoire à des loups, des rapaces qui broient tout argent donné pour l’intégration des migrants.

    En occurrences les associations et ONG dites leaders qui pillent autant l’argent de la migration et des migrants que leurs idées. La preuve, elles reprennent tous les projets et idées des associations des migrants tués. Elles pompent des millions sans le moindre impacte dans la vie des migrants. Elles ont clochardisé la plateforme des migrants qui est faites de leaders migrants vivant dans la misère au point d’être tous devenus à quelques exceptions prêtes eux-mêmes des trafiquants de migrants qu’ils conduisent directement à la mort dans la méditerranée. Aujourd’hui cette même plateforme ASCOM a un bureau qui a détourné l’argent, financement dédiés aux migrants pour servir les intérêts des membres corrompus de son bureau.

    Univers des entrepreneurs

    Bon nombre de migrants se sont lancés dans entrepreneuriat d’aucun ont ouvert des boutiques africaines dans lesquels ont retrouve les produits cosmétiques dédiés aux femmes noires, des mèches de cheveux pour extensions, des produits alimentaires. Activités jadis lucratives aujourd’hui tous tirent le diable par la queue l’une des raisons étant les restrictions imposées par la douane sans véritables motivations logiques. Les migrants estimant qu’ils sont victimes d’une guerre économique qui ne dit pas son nom. Comme désormais certains des produits cosmétiques en occurrence les savons éclaircissant jadis importés des pays du sud sont tout simplement fabriqués sur place bien que ne répondant pas au besoin des migrants. Idem pour les importations des farines et autres produits par des migrants. Le plus dure vient des cas des migrants ayant monté leurs projets sur la base d’une idée lumineuse une fois en contact avec un autochtone il verra son idée, son projet tué par tous moyens (complot, jalousie, renseignement, piège frauduleux) au finish son projet lui est volé et le migrant aux abois avec une seule idée en tête quittée le Maroc.

    Accès aux soins de santé & Tourisme médical

    Les cas sont légions ceux des migrants qui après avoir été victime d’une agression arriveront aux urgences saignant et gravement blessés, mais qui finalement ne seront pas pris en charge immédiatement, mais plus tard souvent carrément le lendemain.

    Cas Le 19 juillet 2018 Moussa Coulibaly d’origine Malienne est poignardé par un Marocain qui lui reprochait d’avoir refusé de coudre ses chaussures gratuitement au quartier Takadoum. Apres plus d’un mois de lutte il meurt à l’hôpital Ibn Sina bête noire des migrants le 29 Août dernier. Une crise cardiaque surprenante car entré suite à des blessures profondes sur l’abdomen.

    Obia maxime un réfugie de nationalité camerounaise est agressé par une bande de voyous dans la nuit du 17 décembre 2018 à youssoufia terminus 37 arrivée aux urgences il règle tous les frais les médecins refuserons de lui faire les premiers soins parce que lui exigeants de faire un nouvel examen radio affirmant que blessé au bras il aurait son os touché .Ce qu’il refusera car disait t-il , sa blessures n’est pas profonde d’ou le pourquoi d’une radio ?

    Dans les faits les migrants ne font pas confiance au corps médical qu’il soupçonne de trafic d’organes, ils lancent régulièrement des accusations contre les médecins lors des obsèques de migrants d’avoir délibérément mis un terme aux vies des migrants à des fins criminels.

    6. L’ AVEM

    Le Maroc a instauré, à partir du 1er novembre 2018, une nouvelle procédure pour les ressortissants de trois pays africains désireux de se rendre au Maroc. Il s’agit du Congo Brazzaville, de la Guinée-Conakry et du Mali. Toujours exemptés de visas, les voyageurs originaires de ces pays doivent à présent remplir une demande d’« autorisation de voyage électronique » (AVEM), au moins 96 heures avant la date prévue de leur déplacement.

    Voilà une procédure qui est tombée à contre-courant pour les migrants vivant au Maroc. Car pour les migrants et les africains au-delà du Maroc c’est une incongruité, un manque de respect. « Désirer les bijoux des bijoutiers et faire montre de manière scandaleuse d’une attitude de rejet pour ces derniers est un fait déjà vu et vécu par nos parents bien des millénaires par le biais des esclavagistes, puis des colons » disent ils en sourdines entres eux mais en montrant grandement un sourire trompeurs qui cache bien mal une frustration profonde.

    Source : Identité africaine

    Tags : Maroc, Afrique, migration, subsahariens, racisme, discrimination, visa, circulation, Union Africaine,

  • Maroc : Dans les forêts de Nador, les migrants vers l’Europe soumis à la loi de la jungle

    Violences, vols, arrestations à caractère raciste par la police. Dans les 15 camps installés autour de Sebta (Ceuta) et Melilla, les migrants à destination de l’Espagne sont de plus en plus exposés au chantage des trafiquants et aux politiques de sécurité qui garantissent au Royaume l’argent de l’UE. Reportage

    Une famille longe le mur frontalier entre le port de Beni Ensar et Melilla. Photo Lorenzo De Blasio

    Aux premières lueurs de l’aube, le poste frontière entre Beni Ensar et Melilla est rempli de travailleurs journaliers qui font la queue pour se rendre dans l’enclave espagnole et gagner quelques dirhams de plus que le salaire offert au Maroc. Ils sont accompagnés par des centaines de femmes qui se rendent en Europe pour faire le plein de produits destinés à être revendus dans les épiceries locales à un prix plus élevé. Ce sont les habitants de la province de Nador, les seuls avec ceux de Tétouan qui sont autorisés à se rendre dans les énclaves voisines de Melilla et Sebta sans passeport. Pour tous les autres, Marocains et migrants de pays tiers, franchir les quatre barrières qui délimitent la frontière est la seule alternative à la traversée de la mer d’Alboran pour rejoindre l’Europe.

    La MILITARISATION de la frontière – le long de laquelle tous les 50 mètres alternent entre les barbelés, les caméras et les capteurs nocturnes, les guérites marocaines et les tours de guet espagnoles – a rendu le passage par voie terrestre de plus en plus difficile, ce qui a fait augmenter le nombre de départs par mer et de morts de ceux qui tentent de la traverser, avec une croissance exponentielle des vols et violences contre les migrants.

    C’est ce que dénonce dans son rapport annuel l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (Amdh) de Nador, qui s’engage depuis des années dans la détection et la lutte contre la violence qui sévit dans les 15 camps situés dans la forêt qui entoure la ville frontalière, et où environ 3 000 personnes en transit trouvent refuge.

    « Depuis 2015, année de l’installation de la quatrième barrière de barbelés du côté marocain de la frontière, les tentatives de passage par voie terrestre – qui se déroulaient de manière autoorganisée et spontanée – ont été considérablement réduites en faveur de celles par voie maritime, organisées presque entièrement par des trafiquants qui demandent aux migrants des sommes pouvant atteindre 5 000 euros. Ce changement a attiré beaucoup de criminalité dans la forêt, car les migrants ne sont plus considérés aujourd’hui comme des gueux démunis, mais comme une cible facile pour des vols et des extorsions », dit Omar Naji, déclarant qu’en 2018 il y a eu une augmentation spectaculaire des attaques contre les migrants. De 40 en 2015, on est passé à 90 en 2016, 92 en 2017 et 340 en 2018.

    Selon l’AMDH, les nouvelles politiques « ont favorisé la transition vers une migration payante en permettant la croissance d’un réseau de trafiquants qui bénéficient de ce nouveau marché, faisant du droit à la libre circulation un bien à acheter ». C’est pour cette raison, poursuit Naji, que « nous avons dénoncé à plusieurs reprises ces organisations, en fournissant aux autorités des photos, des noms et des numéros de téléphone des trafiquants opérant dans la région, contribuant à une série d’arrestations qui n’ont en aucune façon affecté les organisations qui dirigent leur trafic en toute discrétion depuis Rabat, Casablanca et Tanger ».

    Comme si cela ne suffisait pas, les migrants sont en même temps victimes d’incursions répétées des forces auxiliaires et de la gendarmerie royale dans les camps, victimes d’épisodes répétés de profilage racial, d’arrestations effectuées sur la base de la couleur de la peau. Le dernier épisode à ce sujet a été dénoncé par l’ONG Droit et Justice le 20 juin, lorsqu’un membre d’origine guinéenne de l’ONG a été arrêté alors qu’il était en possession d’une carte de séjour valide.

    Selon l’Amdh, ce type d’arrestation n’est pas le seul abus de pouvoir de la police, puisque les arrestations effectuées ne sont jamais notifiées aux personnes directement concernées, ce qui va à l’encontre des dispositions de l’article 23 de la loi 02/03, selon lequel « qui fait l’objet d’une décision d’expulsion à la frontière peut, dans les 48 heures suivant sa notification, demander son annulation » et empêche ainsi les destinataires de la mesure de former un véritable recours. Cette situation est d’autant plus grave si les personnes concernées sont des femmes enceintes ou mineures, qui sont également victimes d’arrestations et d’expulsions aux frontières, alors que l’article 28 dispose explicitement qu’ « aucune femme enceinte ou mineure ne peut être reconduite à la frontière pour expulsion ».

    Mais ce ne sont pas ces informations qui parviennent en Europe, pour laquelle le Maroc reste un partenaire fiable dans la gestion du dossier migratoire.

    Les chiffres que le Royaume envoie chaque année à Bruxelles pour justifier les fonds investis dans la soi-disant prévention de la migration irrégulière en sont la preuve. Il importe peu que ces chiffres ne reflètent pas pleinement la réalité : sur les 89 000 arrestations déclarées par Rabat en 2018, 9 000 (et 700 expulsions) ont eu lieu à Nador seulement, alors que seuls 3 000 migrants étaient présents dans la province.

    CE MYSTÈRE S’EXPLIQUE RAPIDEMENT : de nombreuses personnes sont arrêtées et déportées jusqu’à 6 fois en un an, puis retournent ponctuellement dans le nord du pays en attendant de tenter à nouveau la traversée. « Quelle est l’utilité de ces refoulements « , se demande Omar Naji, concluant qu’il s’agit de « mesures cosmétiques qui servent à justifier auprès de l’UE le montant élevé des financements versés annuellement » et expliquant comment cette situation permet au Maroc de continuer à jouer le rôle du gendarme qui veille avec succès à la sécurité à la frontière Sud-Ouest de l’Union européenne. Une fois de plus, ce sont les migrants qui en font les frais.

    Ouvrir le rapport (in arabe et en français)

    Source : Tlaxcala, 28 juin 2019

    Tags : Maroc, migration, subsahariens, racisme, discrimination,

  • L’impunité homosexuelle du roi du Maroc (journal espagnol)

    – Entretemps, il persécute et emprisonne ses sujets pour avoir partagé sa propre orientation sexuelle

    – L’homosexualité au Maroc est punissable sous réserve de l’identité de la personne qui la pratique

    Source: canariassemanal.org, 14/02/2019

    Au Maroc, comme dans d’autres pays ayant l’Islam comme religion officielle, l’homosexualité est sévèrement punie. L’article 489 du Code pénal interdit la pratique de l’homosexualité avec des peines allant de trois mois à trois ans d’emprisonnement.

    La vérité est que cette considération à propos de l’homosexualité n’a pas été exclusive aux pays de religion islamique. En Espagne, par exemple, l’homosexualité a également été sévèrement punie, à la fois récemment et dans un passé lointain.

    Dans les périodes où l’Inquisition Catholique espagnole avait le pouvoir d’exercer son pouvoir en tant que tribunal autonome disposant de la pleine capacité de décider de la vie ou de la mort des citoyens, être surpris en train d’entretenir des relations homosexuelles risquait d’entraîner directement au feu du bûcher.

    Mais il n’est pas nécessaire de remonter de quelques siècles dans le temps pour voir à quel point la vie des homosexuels n’a jamais été simple. Pendant la dictature de Franco, ceux qui ont osé pratiquer ce que l’Église a appelé « le péché néfaste », les homosexuels ont été traités pénalement avec la « loi des paresseux et des escrocs », ce qui pourrait les entraîner en captivité dans des camps de concentration créés à cet effet.

    Sans aller plus loin, dans les îles Canaries, et plus particulièrement dans l’île inhospitalière de Fuerteventura, les autorités franquistes ont installé un camp de concentration où les prisonniers homosexuels étaient forcés de purger leur peine avec des travaux forcés.

    L’homophobie n’a donc pas été seulement une caractéristique attribuable aux sociétés affectées par l’Islam, mais la culture religieuse judéo-chrétienne était encore plus dure et cruelle envers eux que les pays de religion musulmane.

    MOHAMED VI OU L’HOMOSEXUALITÉ NON PUNISSABLE

    Cependant, il convient de souligner que la persécution légale des homosexuels au Maroc n’affecte que certains d’entre eux. Il y a d’autres homosexuels dont le statut social les libère des peines qui ne s’appliquent qu’aux pauvres. Un fait qui montre que la « condition de classe » de l’homosexuel détermine également la rigueur de la peine qu’il doit recevoir.

    Nous allons apporter des explications. Un livre récemment publié en France est impossible à trouver dans le royaume du Maroc. Son titre est « Mémoires d’un soldat marocain ». Son auteur est Abdelilá Issou, ancien officier de l’armée marocaine, formé à l’Académie militaire royale de Mekinez. Issou est aujourd’hui exilé en Europe.

    Dans son livre, Issou, outre une description détaillée de la corruption existant dans les dômes de l’armée et du gouvernement marocain, indique que les flirts homosexuels du monarque actuel Mohammed VI sont largement connus depuis longtemps par les hautes classes du pays.

    « Que Mohamed VI ait eu des relations homosexuelles fréquentes depuis qu’il était prince, c’était un secret de polichinelle qui circulait au Maroc. Dans les salons aisés de la bonne société de Rabat et de Casablanca, on en avait déjà parlé pendant les dernières années du règne de Hassan II. Les gens savaient qu’il allait bientôt avoir à faire à un « commandeur des croyants » atypique, une véritable première au Maroc « .

    Selon le récit d’Abdelilá Issou dans son livre « Mémoires d’un soldat marocain », l’amoureux du roi était Alaoui, un «petit-fils d’un esclave noir ayant servi dans le palais (les descendants de ces esclaves vivent encore, en état de semi-esclavage, dans la ville royale de Touarga, municipalité à statut spécial appartenant à la préfecture de Rabat, situé dans le Méchoaur). Abderrahmane était l’ami et le camarade de jeu du jeune prince, plus tard l’un de ses confidents et compagnon de sorties nocturnes, mais nous ne trouvons aucune trace dans les annales officielles vue la relation embarrassante avec le palais ».

    Tel que rapporté par Issou dans son livre, Alaoui et l’auteur ont coïncidé 1995 à Tanger, où Alaoui avait été affecté à la gendarmerie. Un soir, les deux ont partagé des boissons et des discussions dans un bistro de la ville. Au fur et à mesure que la nuit avançait, l’alcool commença à faire effet et sa langue se libérait.

    « Il m’a laissé comprendre que sa relation avec son grand ami n’était plus aussi bonne et que c’était en raison de certains rapports confidentiels, dont il n’a pas expliqué la nature, que le ministre de l’Intérieur de l’époque, le tout-puissant Driss Basri, avait présenté au roi Hassan II. Quelques heures plus tard, son chauffeur est venu nous chercher et ils m’ont déposé dans le phare de Malabata. Je ne l’ai plus revu ».

    Et voilà, au Maroc comme dans d’autres parties du monde, la « condition de classe » d’un homosexuel est également un facteur déterminant au moment d’être persécuté ou non. Cela montre que, chez les homosexuels, il en va de même pour les femmes, les Noirs, les Gitans, les Juifs … ou avec le reste des êtres humains. L’appartenance à l’une ou l’autre classe détermine la manière dont vous serez considéré par ceux qui contrôlent le pouvoir politique, judiciaire et économique.

    Ce type de discrimination raffinée n’est pas une caractéristique exclusive des pays arabes. Aujourd’hui, nous pouvons savoir, grâce à des recherches historiques, que certains des inquisiteurs espagnols des XVIe et XVIIe siècles ont envoyé au feu du bûcher des homosexuels présumés et gisaient simultanément avec les enfants d’autels à leur service dans les appartements monastiques austères.

    EDGAR HOOVER, LE CHEF HISTORIQUE DU FBI, PERSECUTAIT AVEC ACHARNEMENT CEUX QUI PARTAGAIENT SES MÊMES PRÉFÉRENCES SEXUELLES

    Ou plus récemment, il y a à peine 60 ans. Au cours des persécutions anticommunistes contre le maccarthysme dans les années 1950, Edgar Hoover, l’héros historique de l’extrême droite et indiscutable chef du FBI, au même temps qu’il se démenait en vue de concocter des pièges sophistiqués contre ses ennemis politiques en les accusant d’être homosexuels, lui, derrière les portes, n’hésitait pas au moment d’exercer son homosexualité avec son second de bord au Federal Bureau of Investigation, Clyde Anderson Tolson.

    En synthèse et pour résumer l’idée centrale de cet article. Autant au Maroc que dans la plupart des pays d’Occident et d’Orient, il existe un phénomène social ahurissant. Il y a des homosexuels distingués auxquels toute la société et ses médias peuvent rendre un hommage respectueux et admirer, en louant même leurs préférences sexuelles. Simultanément, il y a aussi d’autres homosexuels, qui sont communément considérés comme de simples « pédés de merde », sur lesquels retombe lourdement le poids des lois ou de la discrimination sociale.

    Comme vous pouvez le constater, tout est réduit à la question élémentaire de la classe sociale à laquelle on appartient.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, homosexualité, homosexuel, classe sociale, discrimination, Islam, homophobie,

  • ONU : Le Maroc au bas de l’indice du développement humain, même derrière la Lybie

    Dans son rapport sur l’indice du développement humain au monde, le Maroc a dégringolé vers la position 123 derrière ses deux voisins l’Algérie (83) et la Tunisie (97).

    Le Maroc se trouve même derrière un pays dévasté par le guerre civile, la Lybie (102) et un autre qui a vécu un embargo économique pendant plus de 50 ans, le Cuba (68).

    Le rapport constate que, bien que le développement humain moyen ait considérablement progressé dans toutes les régions entre 1990 et 2015, une personne sur trois dans le monde vit encore dans de faibles conditions de développement humain.

    Les pays développés sont eux aussi confrontés aux problèmes de la pauvreté et de l’exclusion, avec plus de 300 millions de personnes vivant dans une pauvreté relative, dont plus d’un tiers de tous les enfants.

    Le rapport indique que dans presque tous les pays, plusieurs groupes sont souvent désavantagés dans plusieurs domaines à la fois. Les femmes et les filles, les populations rurales, les peuples autochtones, les minorités ethniques, les personnes handicapées, les migrants, les réfugiés et la communauté LGBTI font partie des groupes qui sont systématiquement exclus par des obstacles qui ne sont pas purement économiques mais aussi politiques, sociaux et culturels.

    Le rapport insiste sur l’importance du Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour élargir et consolider les acquis, faisant observer que le Programme 2030 et l’approche du développement humain se renforcent mutuellement.

    Tags : Développement humain, Maroc, indice, ONU, LGBTI, discrimination, sexisme,