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  • « L’espion dormant » du Maroc dans les listes de Puigdemont

    Fuente: El Mundo, 15/04/2019

    Il s’appelle Samir, est en Catalogne depuis 29 ans et est présenté comme un futur maire par PDeCat. Ces jours-ci, il s’est rendu à Bruxelles pour rendre hommage à Puigdemont. « Travaille pour le Maroc », nous disent-ils.

    Il y a deux semaines, le mardi 26 mars, à 21 h 45, le premier message texto est arrivé: « Il s’appelle Fouad et il est maintenant au parti de Puigdemont. Il est des bons contacs et nous transmet des informations. Parce qu’aucun candidat d’origine marocaine, qui soit membre d’un parti politique d’Espagne, ne peut se porta¡er candidat à des élections sans l’aval du Maroc ». Ce message, envoyé de Rabat à Barcelone, provenait du téléphone portable d’un agent de la DGED, le service d’espionnage extérieur marocain. « Nous souhaitons connaître les mouvements qu’il y a au sein du mouvement indépendantiste », ajoutait-il dans une seconde lettre.

    La personne visée est Fouad El Jebli Bhioui. Bien qu’il se présente avec le nom de Samir, comme sa mère l’a toujours appelé. Il est candidat du PDeCAT à Canovellas, une ville de près de 16.000 habitants située à 32 kilomètres de Barcelone. Samir va en tête de liste pour la municipalité du parti, enregistrée là-bas sous le nom de Junts per Canovelles. Il était déjà numéro 5 sur les listes de l’ancienne Convergència i Unió (CIU) en 2005.

    « Je viens de rentrer de Bruxelles », dit Samir au téléphone. Mercredi dernier, il est rentré à Barcelone après une rencontre avec Carles Puigdemont dans la capitale belge. Il n’a plus répondu à Crónica après avoir su que nous allions lui poser des questions sur ses liens avec le royaume de Mohamed VI.

    «Oui, il travaille pour le Maroc. Il s’est introduit peu à peu dans l’entourage des leaders sociaux marocains promus par les États-Unis qui pssent des informations à la DGED « , a déclaré un conseiller et analyste en Catalogne des forces et organismes de sécurité de l’Etat. « Pour gagner la confiance des politiciens indépendantistes, il a monté un piège: la police nationale l’a interviewé à plusieurs reprises et il a fait un sondage en s’offrant comme son informateur. Samir a tout enregistré et l’a envoyé à un groupe d’agents des Mossos d’Esquadra proches des partis ndépendantistes. En agissant de la sorte, il avoulu prouver sa loyauté envers le mouvement séparatiste. Plus tard, après avoir déjà gagné sa confiance, il est devenu un informateur utile, mais pour le Maroc ».

    Mustapha est le nom de code d’un ancien agent des services de renseignements marocains qui, depuis quelques mois, suit la montée politique de Samir El Jebli. Il le définit comme un « espion endormi », inactif mais infiltré, qui a comme interlocuteur auprès de Rabat un agent de la DGED qui travaille au consulat du Maroc à Barcelone. « Dans le consulat, il y a toujours un agent de la DGED identifié comme tel, et le gouvernement espagnol le sait. Mais il y a aussi un autre agent infiltré parmi les quatre vice-consuls, qui est un responsable important. C’est á lui qu’arrivent les informations et les envoie au Maroc « , assure Mustapha.

    « Ils réveilleront El Jebli le jour où il y aura quelque chose lié au sujet de l’indépendance d’intérêt vital pour le Majzén (l’Etat marocain). En avril 2019, cela ne les aidera peut-être pas du tout, mais certainement à l’avenir, oui. Le fait que le Maroc ait quelqu’un dans le PDeCAT est dû au fait que le régime veut connaître tous les mouvements du mouvement indépendantiste, même pour obtenir des informations qu’il pourra utiliser à l’avenir contre l’Espagne « , dit-il. « Les socialistes sont déjà contrôlés par le député Mohamed Chaib. Et maintenant, ils veulent avoir quelqu’un sur l’orbite de Puigdemont et de son cercle le plus proche. « 

    L’ancien agent marocain évoque le cas de Mohamed Chaib Akhdim, qui a réussi à s’asseoir au Congrès des députés. C’est arrivé en juin dernier, lorsqu’il a remplacé le député Meritxell Batet, à qui Sanchez a demandé l’exclusivité en tant que ministre chargé de diriger la Politique Territoriale. Chaib, né à Tanger, s’est toujours appelé « le fils de l’immigration marocaine en Catalogne », même si un ancien diplomate du royaume Alaouite l’a défini il y a quelques mois comme « correspondant honorable » et a mis en exergue ses liens étroits avec les services secrets marocains.

    Menaces et captations

    Justement, il y a cinq ans, Samir El Jebli avait déclaré devant le groupe I du crime organisé de la police nationale de Catalogne que Chaib et Yasser Faris, consul à Barcelone, le menaçaient après avoir refusé de collaborer « dans différents domaines » avec le désormais député socialiste.

    « Chaque fois que le déclarant (Samir) se rendait dans les bureaux de M. Faris, ce dernier était accompagné de Belay (pseudonyme), chef des services secrets marocains. Faris et Belay ont commencé à lui parler de patriotisme, commentant sa collaboration lors d’événements antérieurs, tels que les manifestations en faveur du Sahara marocain. Maintenant, ils lui ont dit que son devoir était de travailler pour Chaib « , lit-on dans le rapport de la déclaration au quartier général de la police de Catalogne.

    « En raison de son refus de collaborer, les menaces commencent. Ils disent qu’ils vont lui couper sa relation avec le Maroc, qu’il doit faire attention car ils peuvent lui kidnapper quand ils le veulent « , poursuit la note, qui ajoute que ces menaces sont proférées par un homme du nom de Nourdinne (président de l’association Unió Germans del Món), ami du consul et Chaib.

    Mais dans sa déclaration à la police, Samir insiste sur le fait qu’il a refusé de collaborer avec les services secrets marocains, malgré que les menaces se poursuivaient. « La pression a atteint un tel point qu’une prostituée a confessé à Samir que Chaib et un homme du nom de Mohamed Idrissi l’avaient envoyée pour lui prendre des photos et puis le dénoncer pour tentative de viol », poursuit le rapport dans lequel Samir insiste sur le fait que quatre hommes des services secrets marocains le fillaient partout depuis des mois et on lui avait dit qu’il «ne pourrait pas retourner au Maroc et que quelque chose pourrait lui arriver lorsqu’il conduira la voiture sur la route».

    Ceux qui connaissent ce cas affirment que Samir, à la fin, « a succombé aux pressions ». En partie grâce à son ami Nourdinne Ziani, président de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne jusqu’à son expulsion au Maroc en 2013, après que le CNI l’ait accusé d’être un agent de la DGED et de mettre en danger la sécurité nationale.

    «L’espion Ziani n’a pas freiné. Il avait accès à de l’argent et avait touché une clé sur laquelle il ne fallait pas appuyer, à savoir le financement de certains collectifs salafistes. Maintenant, Ziani est au Maroc, économiquement couvert par les banques marocaines qu’il a aidées à s’installer en Espagne et à ouvrir des comptes là-bas « , explique un chercheur du CNI travaillant depuis des années en Afrique du Nord. «Samir El Jebli était très proche de Ziani. C’est lui qui l’a capté après que les pressions ont commencé. Et maintenant, Ziani travaille au ministère des Affaires religieuses et Samir continue à lui passer des informations ».

    Samir est né dans la ville marocaine de Larache il y a 40 ans. Il est arrivé en Catalogne en 1990. Il a été vice-président de la Fédération des entités culturelles catalanes d’origine marocaine (Feccom). «Un projet que Chaib et Ziani ont entrepris poue se partager l’influence du Maroc en Catalogne. L’un allait contrôler la sphère culturelle et l’autre la sphère religieuse. Mais Chaib a commencé à protester parce que Ziani lui prennait la vedette. À tel point que, selon l’Union des communautés islamiques, Chaib était derrière l’expulsion de Ziani vers le Maroc parce qu’il travaillait également pour le CNI « , explique un ancien diplomate marocain.

    Samir a aussi dénoncé devant la Police que le député socialiste avait utilisé Feccom à d’autres fins. Il dit que Chaib demandait des subventions à l’État, qu’il deviait ensuite vers d’autres entités qu’il dirigeait également. Et qu’il faisait la même chose avec l’argent qu’il recevait du Maroc. «Chaib n’a jamais cessé de transmettre des informations au Maroc. Et Samir est un profil d’informateur plus bas », explique le conseiller de la police en Catalogne.

    Mais J., un contact du CNI à Madrid spécialiste du terrorisme, explique clairement pourquoi le Maroc pourrait être intéressé par une infiltration aux côtés de Puigemont: « Les mandataires de Rabat ne veulent pas que la Catalogne obtiennent son indépendance. Ils ne le veulent pas ni ne l’acceptent car c’est un discours qui peut éclabousser sur la question du Sahara. En outre, le mouvement indépendantiste catalan a tenté de s’associer à l’activisme du mouvement rifain. Une autre chose est qu’un courant islamique qui se trouve dans les services secrets et au sein du gouvernement marocain soit intéressé par une déstabilisation de l’Espagne».

    Tags : Maroc, Espagne, Catalogne, Sahara Occidental, Rif, Hirak,

  • Ali Aarrass : torturé au Maroc et abandonné par la Belgique

    Ali Aarrass : quand la Belgique abandonne certains de ses citoyens…

    Abdellah BOUDAMI

    Source: Politique, 6/01/2012

    Jeudi 24 novembre 2011, Ali Aarrass se tient seul devant ses juges. C’est alors la neuvième audience de son procès, au Tribunal de Rabat. Et c’est à ce moment, alors que ses avocats et ses proches se sont retiré le temps d’une pause, que le verdict est prononcé : il est condamné à quinze ans de prison. Ne comprenant pas l’arabe, ce n’est que lorsque ses avocats le rencontrent qu’il prend la mesure de l’injustice de la peine. En effet, Ali Aarrass est innocent… Rappelons les faits qui jalonnent cette saga politico-judiciaire et qui ont mené Ali Aarrass de la prison espagnole à la torture marocaine, en passant par l’indifférence belge.

    Arrestations et non-lieu

    Ali Aarrass est né en 1962 à Melilla, une des deux enclaves espagnoles au Maroc (avec Ceùta), et est arrivé en Belgique en 1977, où il obtient la nationalité belge La nationalité marocaine étant inaliénable, tout Marocain qui acquiert la nationalité belge devient automatiquement belgo-marocain, indépendamment de sa propre volonté. Ce n’est qu’en 2005 qu’il retourna vivre auprès de son père, à Melilla.

    Durant ces longues années passées en Belgique, Ali effectua son service militaire et travailla dans plusieurs secteurs avant d’ouvrir son propre commerce, une papeterie à Bruxelles. Très apprécié, honnête et généreux, c’était un homme respecté dans le quartier. C’est donc comme un coup de tonnerre que sonna l’annonce de son arrestation en Espagne, en novembre 2006. Relâché sous caution, et faisant l’objet d’une enquête pour trafic d’armes, il fut arrêté à nouveau, en avril 2008, sur base d’éléments provenant de la justice marocaine.

    “Absolument rien n’a été fait au niveau du ministère des Affaires étrangères pour sauver le citoyen belge.”

    Cette dernière lança plusieurs mandats d’arrêts internationaux, et les justifia en invoquant des preuves émanant d’interrogatoires dans le cadre de l’affaire Belliraj, un Belgo-Marocain comme Ali Aarass, qui est accusé d’avoir commandité des attentats.

    Le procès Belliraj ayant été cette farce que l’on sait (on a pu voir dans les câbles Wikileaks que, aussi bien du côté américain que belge, il n’y avait pas de doutes quant au caractère inique du procès Belliraj, sans compter les accusations de torture), la justice belge refusa d’extrader les hommes arrêtés en Belgique. L’Espagne diligenta une enquête sous la direction du célèbre juge Baltazar Garzon, connu pour sa rigueur et son inflexibilité. Il ne trouva absolument aucun fait à charge de Ali Aarrass et délivra un non-lieu en mars 2009.

    Pourtant, et c’est ce qui causait la perplexité de ses proches et de ses avocats, Ali Aarrass était maintenu en détention, en isolement, et la justice espagnole délégua au Conseil espagnol des ministres la décision de l’extrader ou pas vers le Maroc. Le Conseil postposa cette décision jusqu’en novembre 2010.

    Extradition et torture

    Malgré les grèves de la faim et les protestations (la campagne « Free Ali » se mit doucement en place et tenta de sensibiliser citoyens, médias et politiques à propos de l’affaire), le Conseil des ministres en Espagne décida, le 19 novembre 2010, d’accepter d’extrader Ali Aarrass vers le Maroc. Tout de suite, ses avocats portèrent l’affaire au niveau de l’ONU, laquelle décida, via son Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, de demander la suspension de l’avis d’extradition.

    Passant outre, l’Espagne extrada Ali Aarrass le 14 décembre 2010, sans même que sa famille ou ses avocats ne soient prévenus. En effet, c’est par la presse qu’ils furent mis au courant. Ali Aarrass disparut de longues semaines, sans que personne ne sache où il se trouvait… L’attitude du gouvernement belge est sidérante. Absolument rien n’a été fait au niveau du ministère des Affaires étrangères pour sauver le citoyen belge.

    Dans un premier temps, lorsqu’Ali Aarrass était en Espagne, la Belgique justifiait son inaction dans le dossier par le fait que l’Espagne est un État démocratique et qu’il fallait donc lui faire entière confiance. Dans un second temps, après l’extradition au Maroc, l’État belge invoqua la loi selon laquelle un citoyen ayant la double nationalité, lorsqu’il met les pieds dans le pays de son autre nationalité, ne reçoit aucune aide consulaire ou action particulière du gouvernement belge. Les réponses (ou non-réponses, le plus souvent) de Steven Vanackere sont restées cohérentes tout au long des interpellations (à l’instar de celle de Zoé Genot du groupe Ecolo- Groen !) : il refusa d’agir.

    “Et c’est cette question de la double nationalité que soulève avec encore plus d’acuité l’affaire Aarrass.

    Dans la mesure où il était certain que Ali Aarrass allait subir des tortures au Maroc, et que par conséquent des droits humains fondamentaux allaient être bafoués, on peut se poser la question de la pertinence, dans le chef de l’État belge, à mettre en balance d’une part une loi sur l’aide consulaire qui date du XIXe siècle, et d’autre part des droits humains élémentaires. Tabassages en règle, viols à l’aide de bouteille, chocs électriques, privations de sommeil, injections de produits chimiques, rien ne sera épargné à Ali Aarrass. Il sera forcé et contraint de signer des aveux (en arabe !) dans lesquels il est censé reconnaître, après quelques jours d’interrogatoires, des faits qu’il avait pourtant niés pendant plus de trois ans.

    En avril 2011, commença alors un procès-farce parsemé de vices de procédure et de manquements flagrants aux droits de la défense : les pièces du dossier qui sont à sa décharge seront escamotées, les plaintes pour torture n’aboutiront pas, la conversation téléphonique dans laquelle Belliraj innocente Ali Aarrass n’apparaîtra jamais, la confrontation d’Ali Aarrass avec un autre accusé censé avoir prononcé son nom lors des interrogatoires, confrontation durant laquelle cet accusé nie le connaître, sera écartée sans plus de détails… Et les plaidoiries pourtant brillantes des avocats d’Ali Aarrass resteront lettre morte. Ainsi, après être passé par la sinistre DST marocaine, Ali Aarrass vécut aussi la triste réalité des procès politiques au Maroc : des juges d’instruction à la botte du pouvoir et des audiences de procès toujours reportées, afin de fatiguer la campagne « Free Ali » et de saper les ressources – financières et morales – des amis solidaires d’Ali Aarrass. Tout ceci, sous l’oeil complice des autorités belges et européennes…

    L’indifférence des autorités

    Parmi les quelques soutiens qu’a reçus Ali Aarrass au long de son calvaire figure l’appel du citoyen belgo-turc Bahar Kimyongür. Ce dernier sait fort bien de quoi il parle, puisqu’il a souffert également du piège de la double nationalité. En effet, pour permettre l’extradition vers la Turquie de Bahar Kimyongür, les autorités belges avaient orchestré en 2006 une machination visant à le faire arrêter aux Pays-Bas, où il n’aurait plus pu bénéficier de la protection que lui conférait en Belgique sa nationalité belge. Et c’est cette question de la double nationalité que soulève avec encore plus d’acuité l’affaire Aarrass.

    En effet, chez nombre de Belgo-Marocains, on a le sentiment prégnant d’être traité comme des citoyens de seconde zone, ne bénéficiant pas des mêmes droits que les Belges « de souche ». Dans un contexte marqué par une islamophobie rampante, par des thèses racistes de plus en plus assumées et relayées, par une guerre « antiterroriste » qui justifie les lois d’exception, la figure du bouc émissaire arabo-musulman qui ne peut pas jouir pleinement de sa citoyenneté interpelle nombre de Belges, notamment ceux qui sont issus de l’immigration. L’indifférence des autorités belges depuis le début des événements ne peut que conforter cette impression.

    Tags : Maroc, Belgique, Ali Aarrass, torture, terrorisme, Belliraj, Espagne,

  • Le Sahara Occidental – abrégé juridique : 15 enoncés de base sur le conflit

    Autores: Carlos Ruiz Miguel, Moisés Ponce de León Iglesias, Yolanda Blanco

    Souto

    Editores: Andavira

    Año de publicación: 2019

    País: España

    Idioma: francés

    ISBN: 9788494987748

    Resumen

    Cet « abrégé juridique » sur le Sahara occidental essaie de combler une lacune dans la bibliographie existante sur ce pays.

    Au cours de ces dernières années, les études sur le Sahara occidental ont été de plus en plus nombreuses, spécialement celles éditées hors d’Espagne, aussi bien en espagnol que dans d’autres langues, principalement l’anglais.

    Cependant, dans toute cette production, il manquait un titre dont le contenu fût susceptible de satisfaire à deux objectifs à la fois: d’un côté, servir d’introduction juridique à tous ceux qui cherchent à s’informer sur le conflit du Sahara occidental; de l’autre, enquêter sur les normes concernant ce sujet afin de repérer les plus importantes, les sélectionner et les ordonner pour faciliter la tâche des chercheurs essayant d’approfondir la question.

    Ce llivre veut remplir ce vide bibliographique. L’ »abrégé » que nous présentons ici est le résultat d’une recherche, d’une sélection et d’un ordonnancement des normes les plus importantes élaborées dans le cadre des Nations unies, de l’Union européenne/Communauté européenne et de l’Union africaine/Organisation de l’unité africaine.

    Afin de fournir une présentation fidèle de la réalité, les textes sont des resproductions des documents originaux publiés par ces institutions, ce qui rend impossible la manipulation de leur contenu.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Union Européenne, UE, Union Africaine, UA, 

  • Quatre stigmatisations racistes aveugles aux frontières européennes

    À l’apogée de l’extrême droite et des discours racistes, nous entamons une série de six articles pour démonter de manière documentée les principaux sujets et la discrimination dont sont victimes les migrants et les personnes racialisées.

    « Les personnes d’origine immigrée volent nos emplois »; « Les femmes tsiganes ne pensent qu’à se marier »; « Les migrants reçoivent toujours plus de fonds »; « Les personnes racialisées ne respectent pas la réglementation et ouvrent des magasins quand elles le souhaitent »; « Les femmes musulmanes sont sous le voile ». Ces expressions font partie des sujets que de nombreuses personnes racialisées et migrées reçoivent quotidiennement dans les rues, les bars, les médias et les réseaux sociaux.

    Au plus fort de l’extrême droite et des discours discriminatoires, El Critic lance une série de six articles pour démanteler les rumeurs, les mensonges, les faux et les clichés qui émergent fortement contre ces collectifs. Dans cette vidéo, produite par le producteur Soona Films, six personnes répondent par certaines phrases avec lesquelles elles ont été victimes de discrimination:

    Dans ce premier rapport, nous regroupons certaines des principales rumeurs et stéréotypes sur les réfugiés et les personnes déplacées et fournissons des sources, des réflexions et des données qui les désassemblent.

    « Nous ne pouvons pas accueillir plus de réfugiés »

    En juillet dernier, la Cour suprême a condamné le gouvernement espagnol pour non-respect de ses obligations administratives en matière de traitement des demandes d’asile de 19.449 réfugiés d’Italie et de Grèce, acceptées par l’Union européenne en 2015. Après avoir finalisé le terme légal pour se conformer à ces obligations, l’Espagne n’avait couvert début 2018 que 12,85% de son engagement de places et 6,46% du total des délocalisations qui lui correspondaient.

    Selon les données fournies à El Critic par Ignasi Calbó, coordinateur de la Ciutat Refugi de Barcelone, en 2018, le Service d’attention aux immigrants, migrants et réfugiés (SAIER) a accueilli 3028 demandeurs d’asile plus qu’en 2017, avec une fréquentation totale de 7.433 « . En ce sens, il affirme que « justifier un effondrement présumé avec 60000 demandes d’asile et 54000 entrées à la frontière sud est ridicule compte tenu des lieux qui devraient être couverts, selon le plan de bienvenue européenne « et conclut que » le problème réside dans la réticence du gouvernement espagnol à y affecter des ressources « .

    Dans le même esprit, le capitaine Astral et le chef des missions Open Arms, Riccardo Gati, soulignent que « les gouvernements font peu ». Dans ce contexte, Gati a averti que « les institutions publiques devraient au moins commencer des opérations de sauvetage conformes à la réglementation internationale ».

    « Nous les voulons, s’ils viennent légalement »

    Depuis 2014, 18.000 personnes se sont noyées en Méditerranée. Ce chiffre représente plus de la moitié des 31.000 décès sur les routes de migration que le projet Missing Migrants a permis de suivre au cours des cinq dernières années. Mais dans quelle mesure est-il toujours possible de migrer légalement? L’Agence européenne de surveillance des frontières (FRONTEX) reconnaît que 80% des personnes arrivant en Europe sont des demandeurs d’asile potentiels.

    Selon le dernier rapport de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) intitulé « Les réfugiés en Espagne et en Europe », l’Espagne a enregistré en 2017 le plus grand nombre de demandes de protection internationale depuis l’adoption de la première loi de l’asile en 1984: 31,120. En revanche, le pourcentage de ces demandes qui ont obtenu un type de protection internationale n’est que de 35%, soit la moitié par rapport à 67% en 2016. Cela signifie que 65% des demandes d’asile ont été rejetées. .

    Avec ces données sur la table, le CEAR propose dans son seizième rapport (2018) 20 mesures pour renforcer l’engagement avec les réfugiés, notamment: « permettre la possibilité d’asile dans les ambassades et consulats espagnols, faciliter la délivrance de visas humanitaires remplit les engagements contractés en matière de réinstallation et d’approbation « , afin de mettre en place des moyens légaux et sûrs d’accéder aux procédures d’asile.

    D’autre part, cette proposition n’est pas satisfaite et les politiques actuelles en matière d’accès aux procédures d’asile sont devenues le premier obstacle pour les personnes fuyant les guerres et les misères à travers le monde. Ceci est expliqué par la journaliste de TV3 spécialisée dans les migrations, Xavi Rosiñol, rappelant par exemple qu ‘ »aucune ambassade européenne en Afrique n’accorde de visas pour voyager en Europe » et que « par conséquent, il ne peut être entré que de manière irrégulière et en jouant. – Il y a une vie à essayer de faire la paperasse ici une fois qu’ils sont venus en Europe. « 

    Ousman Umar est un jeune Ghanéen qui, après 13 ans, a quitté son pays avec le rêve d’atteindre l’Europe. Il fait partie des 6 survivants – sur 46 personnes qui ont ouvert le passage – qui a pu arriver à Isis (Libye) après avoir traversé le Sahara à pied pendant 21 jours. Cinq ans plus tard, en 2005, il est arrivé à Pastera, à Fuerteventura, après avoir survécu à deux naufrages où de nombreux compagnons sont morts. « Les gens voient cela très simplement comme venant légalement, mais peut-être devraient-ils arrêter de voter pour les partis politiques qui font des lois absurdes, car en effet, tous les gens qui meurent sur la route peuvent le faire régulièrement », a-t-il déclaré.

    « Les réfugiés nous envahissent »

    Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), sur les 19,6 millions de réfugiés de 2017 dans le monde, l’Espagne n’a reçu que 17 561 personnes. Un chiffre qui le place dans la queue de l’Union européenne en comparant les chiffres de pays tels que l’Allemagne (970 000), la France (337 000), la Suède (240 000) ou l’Italie (167 000), par exemple.

    Les données du HCR confirment également que, loin d’envahir l’Europe, un grand nombre de réfugiés vivent aujourd’hui dans les pays les plus pauvres de la planète: notamment 3,4 millions de réfugiés en Turquie, 1,4 million au Pakistan, 1,3 millions en Ouganda et environ un million au Liban et en Iran. Avec ces données en main, le journaliste spécialisé dans les migrations Rosiñol, rappelle que malgré les discours « d’effondrement, de saturation ou d’avalanche, les arrivées en Europe l’année dernière ont été au minimum des dernières années ».

    Cependant, différents pays de l’UE ont choisi de resserrer les frontières pour tenter de réduire le transit migratoire. Ceci est reflété dans le rapport «Développer la force. Les politiques de sous-traitance des frontières de l’UE « élaboré par Mark Akkerman. Un travail qui corrobore une « croissance significative » des mesures et accords de sous-traitance depuis 2005 et une « accélération massive » du sommet Europe-Afrique de novembre 2015 à Malte. De cette manière, l’étude comprend une série de projets tels que le Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique (EUTF), le cadre de partenariat avec les pays tiers (cadre de partenariat pour la migration) et le mécanisme de l’UE pour les réfugiés en Turquie (facilité pour les réfugiés en Turquie), par lequel « les États membres de l’UE ont dépensé des millions d’euros », dans le but d’empêcher les personnes d’entrer sur le territoire européen .

    La réalité, par contre, montre que le verrouillage des frontières n’arrête pas la migration et que, par conséquent, des milliers de personnes sont obligées d’emprunter des itinéraires plus dangereux.

    Selon ce rapport, 1 émigré sur les 57 traversant la Méditerranée est mort en 2017 et 1 sur 257 en 2015. Le membre d’Open Arms, Ricardo Gati, met en garde contre les conséquences du blocus de Les frontières garantissent que la seule chose qui sera réalisée est « d’avoir des flux migratoires illégaux et incontrôlables, donc dangereux pour les personnes qui doivent migrer, avec la prolifération du trafic de mafias également ».

    « Les migrants et les réfugiés représentent un fardeau pour le système public »

    Une étude récente publiée dans la revue scientifique Science Advances analyse l’impact de l’afflux massif de personnes d’origine immigrée sur l’évolution de diverses variables économiques de 1985 à 2015 en Europe occidentale. Les conclusions coïncident avec d’autres voix garantissant que la population de réfugiés, telle que les immigrants, favorise l’activité économique peu après son arrivée dans les pays d’accueil.

    Rusiñol rappelle que « toutes les études certifient que la contribution des migrations à l’économie, la culture et la société d’un pays est enrichissante ». À l’époque de « la diffusion rapide des messages sur les réseaux sociaux, sans contestation et sans le savoir, pas même ceux qui les ont écrits », dit-il, les rumeurs sont utilisées comme une arme « efficace et dangereuse » pour la mise en oeuvre du racisme, et pour cela, « vous devez les affronter en fournissant des données certifiées et véridiques ».

    Un autre rapport de l’Autorité indépendante pour la responsabilité fiscale (AIReF), institution publique qui s’emploie à assurer le respect effectif par les administrations publiques du principe de stabilité budgétaire énoncé à l’article 135 de la Constitution espagnole, indique que l’entrée de la population d’origine étrangère est la mesure la plus efficace contre les problèmes de vieillissement de la société. L’étude confirme qu’il existe « un champ d’action énorme pour les politiques publiques en matière d’immigration et pour la promotion du taux de natalité » dans toutes les économies occidentales. Ce document indique également que l’Espagne a accueilli moins de migrants que les principaux destinataires de l’Europe et appelle à une « politique d’ouverture » car, comme prévu, chaque année, 270 000 personnes d’origine migrante nette sont arrivées. jusqu’en 2048, permettrait de réduire le déficit de la sécurité sociale à 2,2% du PIB.

    Tags : Espagne, migration, etrangers, mains d’oeuvre,

  • Le 11-M a été monté dans un château de Mohamed VI à 80 kilomètres de Paris, dénonce Villarejo au juge

    ESPAGNE EL 11-M, 15 ANS APRÈS

    Le 11-M a été monté dans un château de Mohamed VI à 80 kilomètres de Paris, dénonce Villarejo au juge

    22 mars 2019 03:23

    ATTAQUE 11-M JOSÉ MANUEL VILLAREJO AUDIENCE NATIONALE FRANCE MAROC

    L’ESPAGNOL @elespanolcom

    L’ancien commissaire José Villarejo a soumis un nouveau mémoire à la Haute Cour de justice nationale pour étayer sa version des attaques au 11-M. Selon ce dernier, les pires attentats de l’histoire de l’Espagne ont été organisés dans le château du roi du Maroc, Mohamed VI, à 80 km de Paris et les preuves sont détenues par le Centre national de renseignement. Villarejo soutient que le CNI a intercepté les communications de deux espions gaulois, qu’il identifie avec des noms et des prénoms, après l’une de ces réunions.

    Depuis la prison d’Estremera à Madrid, l’ex-commissaire insiste pour relier une partie des opérations que le tribunal national enquête sur des enquêtes présumées sur le 11-M. Fin février. L’ancien policier a adressé une première lettre à la cour d’instruction n ° 6 dans laquelle il affirmait que les services secrets français et marocains étaient à l’origine de l’attentat qui a provoqué 191 morts en Espagne. Il se trouve que le magistrat chargé de son enquête , Manuel García-Castellón , indique également la seule cause qui reste ouverte à propos des attentats du 11 M; une pièce qui enquête sur la présence d’ADN non identifié dans l’appartement de Leganés où les terroristes de Madrid se sont suicidés.

    Presque un mois après cette première écriture, Villarejo fournit de nouvelles informations à l’appui de sa version. Ainsi, l’ex-commissaire explique qu’après l’incident de Perejil, dans lequel l’Espagne a dû expulser un groupe de soldats marocains de l’îlot, les contacts entre les émissaires français et marocains ont commencé. « Beaucoup d’entre eux ont célébré » dans un château appartenant à Mohamed VI « appelé Château de Betz  » et situé « à environ 80 km de Paris ».

    Le domaine est un bien connu de style Renaissance situé dans la campagne française qui a été acheté en 1972 par le roi marocain Hasan II, père de l’actuel roi alaouite et qui appartenait auparavant à la famille royale monégasque. Le château et ses jardins à l’anglaise font partie du patrimoine national français.

    Selon la presse galicienne, Mohamed VI utilise la ferme pour abriter son haras, peuplé de sang-pur qui s’affrontent sur les pistes de course voisines. Il est également célèbre le service de sécurité de la maison, conçu pour garantir la confidentialité absolue de ce qui se passe là-bas.

    Selon Villarejo, « en 2002, des échanges permanents d’agents et / ou de messagers ont eu lieu à la ferme, avec les frères du monarque Alawi, Mulay Rachid et Layla Mariam , cette dernière très contrôlée par les services secrets français ».

    Dans son mémoire au tribunal, Villarejo affirme que le CNI a rassemblé des informations sur ces réunions, notamment des « notes internes qui ont été interceptées au chef de la Direction générale de la sécurité [les services secrets français] avec des informations recueillies auprès du chef des services de renseignements marocains, Ahmed El Harchi et le chef adjoint de la police secrète, Bembrahim , à propos de leurs impressions après l’un des voyages à Paris. « 

    Dans une partie de ses écrits, l’ex-commissaire soutient que ces contacts étaient non seulement réels, mais qu’ils avaient été divulgués à la presse et publiés dans des médias pertinents au niveau national. Et c’est vrai. En novembre 2006 , le journal El País a révélé l’existence de ces documents , qui ont été publiés dans un livre publié en France par les journalistes Catherine Graciet et Nicolas Beau .

    Dans sa chronique sur le livre, le journal espagnol explique qu’au lendemain de l’expulsion par les Espagnols des soldats marocains de l’îlot de Perejil, la sœur du roi, originaire du Maroc, avait reçu un message urgent de Jacques Chirac : « C’est maintenant ou jamais d’agir pour s’opposer à la pénétration espagnole au Maroc « . « Une stratégie a ensuite été lancée pour atteindre cet objectif », reflète le document de renseignement de gala reproduit dans le journal.

    Source

  • traverse la pire crise depuis l’intronisation de Mohammed VI (journal espagnol)

    Selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, “le règne de Mohammed VI traverse la pire crise depuis son intronisation il y a 19 ans”.

    Cembrero qui s’exprimait dans un entretien accordé au site Cuarto Poder, a indiqué que la monarchie marocaine a connu “une autre crise, celles des dénommés printemps arabes, mais les autorités l’ont résolu avec habilité”. “La crise actuelle, poursuit Cembrero, n’est pas finie, il y a de nombreuses régions du Maroc avec beaucoup de pression couverte par les forces de sécurité. On ne sait pas combien cela va durer”.

    “En plus de cela, signale l’ancien correspondant d’El Pais au Maroc, il y a un phénomène très intéressant qui est le boycott aux trois grandes marques qui a débuté le 20 avril. Après trois mois, il y a eu beaucoup de dégâts, notamment chez l’entreprise de stations d’essence qui appartient à un ministre ami du roi”.

    Au sujet des relations entre Madrid et Rabat, Cembrero a déclaré que le Maroc estime que le PSOE est son meilleur allié en Espagne. Mais, “Sanchez est arrivé au pouvoir avec les votes de Unidos Podemos et ERC, deux partis qui font des soucis au Maroc”.

    Concernant le flux massif de migrants dans les côtes espagnoles, Cembrero estime que les marocains y trouvent une opportunité d’arracher de l’argent à l’UE et l’Espagne et rappeler au gouvernement socialiste qui vient d’arriver au pouvoir « combien l’Espagne dépend du Maroc en matière d’immigration, terrorisme et Ceuta et Melilla ».

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Espagne, Ceuta et Melilla, PSOE, PP, Podemos, ERC

  • L’attentat de Madrid a été planifié au Chateau du roi du Maroc de Betz (ancien policier espagnol)

    Selon des médias espagnols, l’ancien commissaire Villarejo, accusé de corruption, de divulgation de secrets et d’organisation criminelle par le bureau anticorruption du procureur, tente de justifier une partie de ses opérations, qui font actuellement l’objet d’une enquête par le Tribunal Suprême, par des enquêtes présumées sur les attaques du 11-M.

    Villarejo a soumis un nouveau dossier au Tribunal pour étayer sa version des attentats du 11 mars. Selon l’ex-espion, les pires attaques de l’histoire de l’Espagne ont été pllanifiés dans le château que le roi du Maroc Mohamed VI possède à 80 kilomètres de Paris et les preuves sont en possession du Centre national de renseignement. Villarejo soutient que le CNI a intercepté des communications de deux espions franceses, qu’il identifie par leurs noms et prénoms, après une de ces réunions.

    L’ex-commissaire explique qu’après l’incident de l’île de Persil, au cours duquel l’Espagne a dû expulser un groupe de soldats marocains de l’île, les contacts entre les envoyés français et marocains ont commencé. « Beaucoup d’entre eux ont eu lieu » dans un château appartenant à Mohamed VI « appelé Château de Betz » et situé « à environ 80 km de Paris.

    Villarejo soutient que le CNI a recueilli des informations de ces réunions et en particulier certaines  » notes internes qui ont été interceptées auprès du chef de la Direction générale de la Sécurité [les services secrets français] avec des informations recueillies auprès du chef des Renseignements étrangers marocains, Ahmed El Harchi et du chef adjoint de la police secrète, Bembrahim, sur des impressions de ces deux derniers après un des voyages à Paris.

    Selon une note de quatre pages élaborée en octobre 2002 par l’antenne de Rabat de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), vingt-quatre heures après l’expulsion par les Espagnols des marines marocains installés sur l’îlot de Persil le 17 juillet 2002, le roi Mohamed VI envoya sa sœur Lalla Mariam à Paris avec un message urgent pour Jacques Chirac. La réponse qu’il a reçue du président français a été : « C’est maintenant ou jamais qu’il faut agir pour s’opposer à la pénétration espagnole au Maroc », et il lui a donné plusieurs conseils en ce sens. « Une stratégie a ensuite été mise en place pour atteindre cet objectif « , a indiqué une note de l’espionnage français. Ce document et d’autres documents de renseignement français sur le Maroc ont été révélés dans le livre Quand le Maroc sera islamiste, écrit par les journalistes Catherine Graciet et Nicolas Beau et publié le 7 décembre 2006.

    Lalla Mariam, amie intime de la famille Chirac, revient de Paris avec les conseils présidentiels et Mohamed VI s’est mis au travail. Selon la note précitée des services secrets français, il donna « des directives fermes pour exclure les entreprises espagnoles des principaux marchés et des appels d’offres, pour les remplacer par des entreprises françaises et américaines et aussi pour déclencher une guerre diplomatique et médiatique » contre l’Espagne.

    Tags : Maroc, Espagne, 11M, terrorisme, atocha, trains, attentat,

  • 11M, revanche contre l’Espagne

    Les théories conspirationnistes ne menaient nulle part et les hauts responsables du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » a imposé le silence sur la vérité.

    Sanchez Fornet*

    En octobre 2001, le Maroc a retiré son ambassadeur en Espagne pour consultation pour une durée indéterminée. Selon la porte-parole du gouvernement marocain, Mina Tounsi, c’était dû à  » un certain nombre d’attitudes et de positions de l’Espagne à l’égard du Maroc « . Le 11 juillet 2002, six hommes de la Gendarmerie Royale marocaine débarquent sur l’île de Persil. Le patrouilleur de la Guardia Civil qui approche est menacé avec les fusils AK-47 qu’ils portaient. Le 16 juillet, le Maroc remplace les gendarmes par des fantassins de la marine. Face au risque d’établir une base militaire permanente, le 17, des soldats espagnols prennent l’île d’assaut, capturent les troupes marocaines et les remettent à la Guardia Civil, qui les renvoie au Maroc. Une humiliation internationale pour l’État voisin et sa monarchie.

    Le 20 mars 2003, suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis entament l’invasion de l’Irak en accusant Saddam Husseim d’avoir des armes de destruction massive (ce qui s’est révélé être faux) et de soutenir le terrorisme. Ils ont été soutenu par, entre autres, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, l’Australie et la Pologne. La Russie et la Chine s’y sont opposées, ainsi que des pays européens comme l’Allemagne, la France et la Belgique. L’Espagne est devenue le principal allié européen des États-Unis avec le Royaume-Uni, assumant un rôle de premier plan dans la défaite diplomatique de la France et de l’Allemagne.

    « Et si c’était le cas comme tu dis, que pourrions-nous faire, déclarer la guerre au Maroc et à la France ? »

    Le 11 mars 2004, attentat de Madrid. Il y eu différentes théories conspirationnistes à ce sujet qui n’étaient pas vraies et qui étaient tolérées comme un écran de fumée. La connaissance des raisons de politique internationale qui ont provoqué l’attentat pourrait ouvrir une crise aux conséquences imprévisibles pour l’Espagne avec ses voisins du Sud et du Nord. Blâmer l’ETA, le CNI, le PSOE et les policiers n’avait aucune chance d’être prouvé parce que c’était faux. Les policiers impliqués seraient des socialistes, bien sûr ; j’ai été cité à plusieurs reprises, avec mon nom et mon prénom en tant que membre du complot socialiste/terroriste parce que j’étais à l’époque secrétaire général du syndicat de police majoritaire et combattre la fausse théorie. Le 11M était un attentat islamiste commis par des islamistes sur lequel l’enquête n’a pas été approfondie, par décision politique, à l’égard de ceux qui ont tiré les ficelles et l’ont planifié ou permis. De la fausse revendication par un groupe terroriste qui n’a jamais existé, jusqu’à la raison pour laquelle Jamal Ahmidan, « El Chino », n’a pas été accepté par le Maroc lorsqu’il a été expulsé du CIE d’Aluche plus d’un an avant les attentats. « El Chino » est resté illégalement en Espagne faisant croire qu’il est marocain jusqu’à sa mort dans l’appartement de Leganés. Les théories complottistes ne menaient nulle part et les dirigeants du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » imposaient le silence sur la vérité. Un détail attirait l’attention, Zapatero, président du gouvernement visé par cette théorie, entretenait des relations et des confidences très étroites avec Pedro J. Ramírez, alors directeur d’El Mundo, qui véhiculait cette théorie.

    Un haut responsable de l’intérieur pendant le 11M, du PP, à qui j’ai exposé des années plus tard, lors d’un repas seuls, l’implication possible par action et omission des services secrets du Maroc et de la France dans les attentats, certains par l’humiliation de Persil et d’autres par le déplacement international qu’ils ont subi lorsque le gouvernement espagnol a soutenu l’invasion de l’Irak, après une longue pause il me répondit par une autre question « Et si c’était comme tu dis, qu’est-ce qu’on pouvait, faire la guerre au Maroc et à la France ? La question qui se pose aujourd’hui est : la société espagnole mérite-t-elle de connaître la vérité ?

    *Sanchez Fornet ex-secrétaire général du Unified Police Union

    Confidencial Andaluz, 18 mars 2019

    Tags : 11M, Espagne, attentat de Madrid, Atocha, trains, Maroc, France, terrorisme, islamisme, services secrets,

  • Ancien commissaire espagnol accuse le Maroc d’être derrière le « 11M »

    José Manuel Villarejo Pérez, 58 ans, est un homme d’affaires et ancien membre de la Police nationale, actuellement à la retraite, accusé d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent dont la fortune en Espagne est estimé à plus de 20 millions.

    Son avocat vient de remettre une lettre au juge du Tribunal Suprême de Madrid où il assure que les terroristes qui ont exécuté l’attentat des trains du 11 Mars 2004, connu sous le nom du « 11-M » « ont été instruits » dans le montage des bombes utilisés dans l’attentat « par des sujets liés à l’ambassade du Maroc ».

    Villarejo a annoncé qu’il demandera la déclassification des documents qui concernent le 11-M pour sa propre défense. Il soutient que les auteurs de ce crime « ne se sont jamais préparés au suicide, ce qui montre que c’est une opération du renseignement, pas djihadiste ».

    Dans sa lettre, l’ancien flic espagnol accuse aussi les services secrets français d’être impliqués dans cette opération qui s’est soldé par la mort de 191 personnes et près de 2000 blessés.

    Pour lui, les français ont facilité l’évasion de Jamal Ahmidan alias El Chino, condamné à 13 ans de prison, qui a traversé la moitié de l’Espagne avec les explosifs utilisés pour commettre les attentats de Madrid.

    Il convient de rappeler que le 28 février 2004, deux semaines avant les attentats, des agents de la circulation ont arrêté El Chino pour excès de vitesse alors qu’ils revenait des Asturies avec la voiture chargée d’explosifs. Auparavant, ils lui avaient été remis par José Emilio Suárez Trashorras, également condamné par la Cour suprême et confident de la Guardia Civil qui avait volé la dynamite dans une mine non protégée.

    « La France était parfaitement consciente des activités de la quasi-totalité des services de police et de renseignement espagnols chargés de la lutte contre le terrorisme grâce à l’alliance et la collaboration au cours des dernières années, autant dans la lutte contre l’ETA que contre le djihadisme « , a-t-il ajouté dans la lettre citée.

    Avec ce document, l’ancien commissaire commence sa « défense contre la campagne lancée contre lui par les agents du CNI (les services de renseignement espagnols, ndlr) », selon sa version. Il tente de justifier que l’opération d’espionnage qu’il aurait menée pour le compte du BBVA a également servi à obtenir des services secrets français des informations sur le 11-M et qu’il l’a fait en tant qu’agent secret.

    Source : Presse espagnole

    Tags: Espagne, 11M, Maroc, attentat Madrid, terrorisme, Atocha, trains, 11 mars 2004,

  • Le Maroc, seul pays au monde en conflit avec tous ses voisins

    Le Maroc est le seul pays au monde à avoir des relations tendues avec tous ses voisins. Qu’ils soient au Nord (Espagne), à l’Est (l’Algérie), au sud ( la Mauritanie et le Sahara Occidental).

    La raison de la mauvaise convivence du Maroc avec ses voisins se trouve dans son obession à s’approprier les nombreuses richesses qui gisent au sous-sol et dans les côtes de l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975.

    Rabat a conditionné ses relations diplomatiques et politiques à la reconnaissance de son occupation de ce territoire non autonome au détriment de la légalité internationale. Les autorités marocaines sont allés jusqu’à se disputer avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon pour la même raison.

    Au conflit avec les voisins s’est ajouté, dans les derniers mois, des conflits et des crises à répétition avec ses principaux alliés (Etats-Unis, France, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis).

    Les observateurs ont relevé, avec étonnement, la symbiose entre le peuple marocain et ses autorités dans la question de la politique conflictuelle de Rabat et sa stratégie de la tension suivie en vue d’imposer ses ambitions expansionnistes.

    Tags: Maroc, Algéŕie, Mauritanie, Espagne, tension, provocation, Sahara Occidental, expansionnisme,