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  • Espagne : Le MAE approuve la première stratégie intégrale pour l’Afrique

    Borrell entame une tournée du continent la semaine prochaine

    Pour la première fois, l’Espagne dispose d’une stratégie pour l’Afrique qui transcende les mesures de gestion migratoire. Le Conseil des ministres a approuvé ce vendredi le dénommé plan « plan Afrique », qui tente de présenter le continent comme un foyer d’opportunités au lieu de le regarder exclusivement à travers le prisme migratoire. Le document met particulièrement l’accent sur l’encouragement des entreprises espagnoles à investir dans la région. Le ministre des Affaires étrangères, Josep Borrell, se rendra la semaine prochaine en Gambie et en Éthiopie pour transférer certains de ces objectifs à ses voisins africains.

    Le plan n’est pas associé à des éléments économiques précis. « Il s’agit de mobiliser des ressources publiques et privées, y compris de l’UE. Il va y avoir beaucoup d’aide européenne à l’Afrique. Il ne s’agit pas d’allouer une somme d’argent par an, mais de créer une architecture institutionnelle qui montre que nous donnons réellement la priorité au continent africain « , a déclaré M. Borrell au siège du ministère.

    À titre d’exemple du degré d’implication privée auquel il aspire, le ministre cite l’expansion des entreprises espagnoles en Amérique latine depuis les années 1980. « L’Afrique se trouve aujourd’hui dans une meilleure situation économique que ne l’était l’Amérique latine au cours de cette décennie « , a déclaré M. Borrell, qui rencontrera mardi prochain les autorités gambiennes et jeudi les autorités éthiopiennes. Dans la capitale, Addis-Abeba, il rencontrera également des représentants de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Il y présentera les grandes lignes du plan, qui se compose de quatre blocs : paix et sécurité, développement durable, institutions et mobilité.

    Le tabou de la migration

    Face aux initiatives précédentes, plus axées sur le contrôle de la migration, le schéma actuel évite même le terme migration (au lieu de cela, il utilise le terme mobilité). La logique est que si le continent améliore sa sécurité, réduit les inégalités économiques et renforce ses institutions, il y aura moins de migrations irrégulières vers l’Europe.

    Les projections justifient cette attention accrue pour l’Afrique. « Depuis que j’ai rejoint le ministère [en juin dernier], il y a 35 millions d’africains de plus « , explique Borrell. La Banque mondiale estime que le continent devra créer 900 millions d’emplois au cours des 30 prochaines années pour absorber son expansion démographique. « C’est une responsabilité africaine, mais elle nous touche directement. C’est une façon de dire que s’ils ne trouvent pas d’emploi sur leur territoire ou dans les pays voisins, les Africains seront davantage incités à se rendre dans le continent européen.

    Outre l’Éthiopie, que Borrell visitera la semaine prochaine, le projet fixe quatre autres pays prioritaires pour l’Espagne : l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Angola et le Sénégal. Le document vise à renforcer les liens avec l’Afrique subsaharienne car les relations avec le Maghreb sont déjà beaucoup plus fluides.

    Afin d’éviter que le plan n’expire, comme c’était les précédents, le gouvernement établit une révision tous les trois ans.

    El País, 2 fév 2019

  • Wikileaks : L’Espagne appuyait une solution favorable au Maroc dans la question du Sahara

    L’Espagne appuyait une solution favorable au Maroc dans le conflit du Sahara, allant même jusqu’à encourager et aider Rabat à élaborer sa proposition d’autonomie qui serait calculée sur celle de la Catalogne (Région autonome au Nord Est de l’Espagne), ce qui a provoqué la colère du président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a accusé le PSOE d’être « malhonnête envers les Sahraouis », affirme mardi le journal « El Pais » qui publie des câbles de la diplomatie américaine rendus publics par « Wikileaks ».

    « Depuis leur arrivée au pouvoir en Espagne en 2004, des socialistes se sont efforcés en apparence de maintenir une position distante dans le conflit du Sahara Occidental, mais dans les coulisses ils ont appuyé et même proposé au Maroc de le conseiller sur la façon d’élaborer sa proposition d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine », affirme le journaliste Ignacio Cembrero dans un article intitulé « L’Espagne appuyait, dans le conflit du Sahara, une solution favorable au Maroc ».

    « Des dizaines de câbles de l’ambassade américaine à Madrid, Rabat et Paris, font ressortir une ambiguïté apparente de la position espagnole sur le conflit du Sahara, certains câbles la décrivent comme « confuse », mais finalement l’Espagne s’aligne, avec nuance, sur les thèses marocaines », ajoute le journal. Malaise Algérien

    « Les socialistes espagnols n’ont pas été honnête avec les Sahraouis », aurait affirmé le président algérien en août 2005 au Sénateur US, Richard Lugar, président du comité des relations extérieures du Sénat qu’il avait reçu à Alger.

    Selon « El Pais », cette phrase illustre le malaise de l’Algérie à l’égard de la politique extérieure des successifs gouvernements socialistes depuis six ans, d’où la hausse de 20 pc du gaz algérien à destination de l’Espagne, décrétée de façon unilatérale.

    « D’aucuns estiment que cette hausse subite du gaz algérien serait en relation avec les commentaires faits par Zapatero durant sa dernière visite au Maroc », selon une note confidentielle de l’ambassadeur US, Eduardo Aguirre.

    L’Espagne propose au Maroc de l’aider à élaborer sa proposition d’Autonomie

    Après avoir rejeté le plan de James Baker pour le Sahara qui avait obtenu l’aval du conseil de sécurité de l’ONU, Rabat est arrivée à la conclusion qu’il ne suffisait plus de dire « Non » et qu’elle devait présenter une contre-proposition à savoir son projet d’autonomie qui est sorti au grand jour en 2007.

    Dès les premiers moments, l’Espagne a appuyé le Maroc dans cette direction. « Le Maroc doit présenter un plan crédible d’autonomie », aurait affirmé l’ambassadeur espagnol à Rabat, Luis Planas à son homologue américain, Thomas Riley en 2006. « Mais avant de se prononcer sur ce plan, le gouvernement espagnol doit d’abord l’examiner. Mais entre temps, il aidera le Maroc à se sentir à l’aise et l’appuiera à rédiger un projet sérieux », toujours selon Planas.

    La même année, Miguel Angel Moratinos, l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, élabore « un non papier » comme on l’appelle dans le jargon diplomatique, c’est à dire un document sans entête où sont écrites quelques idées sur le Sahara, et le remet aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Dans ce document, l’exécutif espagnol propose d’abandonner les termes de « décolonisation, souveraineté et indépendance » et de les substituer par des termes comme « régionalisation, autonomie et autogouvernement ». Il suggère pour le Sahara « une solution similaire à celle donnée par l’Espagne à la Catalogne ».

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  • Ceuta et Melilla, pour maintenir la pression sur l’Espagne

    L’Espagne fait partie du dénommé Groupe des Amis du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Les autres pays intégrant le groupe sont la France, les Etats-Unis, le Royaume Uni et la Russie.

    Aux yeux du droit international, L’espagne est toujours la puissante administrante du territoire puisque la décolonisation du territoire, jusqu’à présent, n’a pas eu lieu, le Sahara Occidental faisant partie de la liste des territoires non-autonomes dont le statu dépend de l’ONU.

    L’ampleur de la solidarité du peuple espagnol avec la lutte du peuple sahraoui est un facteur qui conditionne la position du gouvernement espagnol par rapport au conflit du Sahara Occidental.

    Tous ces éléments alimentent la crainte du Maroc de voir l’Espagne basculer dans une position contraire aux intérêts expansionnistes du Maroc. Par conséquent, Rabat entretient la stratégie de la tension avec Madrid moyennant l’arme de l’immigration et la revendication des enclaves de Ceuta et Melilla.

    Dans cette note datée de novembre 2013, les autorités marocaines préciser quelques éléments de langage à garder pour la question des deux villes espagnoles.

    Texte Intégral de la note:

    Note

    Sebta et Melilia et les Iles avoisinantes

    La question de Sebta, Melilia et les Iles avoisinantes encore sous occupation espagnole, continuent d’être un point de discorde entre les deux pays à cause du refus de l’Espagne de reconnaître les droits légitimes du Maroc.

    Le Maroc a toujours revendiqué les deux villes et les Iles avoisinantes, en privilégiant dès le début le dialogue en vue d’aboutir à une solution qui garantit les droits de souveraineté légitime du Maroc et qui prend en considération les intérêts de l’Espagne.

    Le Maroc n’a pas cessé de lancer des appels aux gouvernements espagnols en vue de trouver une solution à ce contentieux territorial, dans le cadre de la légalité internationale. C’est dans cet esprit que Feu SA Majesté le Roi Hassan II a proposé en 1987 la constitution d’une cellule de réflexion sur l’avenir  de des présides.

    L’affaire de l’îlot marocain Toura, en juillet 2001, a servi de prétexte pour les autorités espagnoles pour renforcer leur présence militaire dans la zone et par la même occasion porter atteinte, de manière répétée, à la souveraineté marocaine sur ses eaux territoriales.

    D’autre part, les responsables espagnols ne cessent de multiplier leurs visites à Sebta et Melilia, surtout depuis la crise de Toura, dont celle réalisée durant le mois de novembre 2007 par les Rois d’Espagne. Ces visites qui ont une connotation extrêmement politique, ayant pour objectif principal la consolidation de la situation coloniale et anachronique de nos deux villes, et, par conséquent, « l’hispanité » des présides.

    Il y a lieu de signaler que le Parti Populaire au pouvoir maintient une position ferme quant à l’hispanité des deux présides. Lors d’une visite effectuée à Melilia, en novembre 2011, M. Rajoy a déclaré que « les Espagnols qui vivent dans ces deux villes ont besoin de l’appui, de l’attention et de l’aide pour que ses habitants soient égaux au reste de leurs compatriotes ».

    Les autorités de Sebta et Melilla ont élaboré, en octobre 2011, un agenda commun de « revendications », dont la principale était celle de passer du statut de villes autonomes à celui de Communautés Autonomes.

    En décembre 2011, un groupe parlementaire avait présenté une proposition à l’Assemblée plénière au sujet de l’intégration de la ville de Sebta dans l’Union douanière de l’UE. Le groupe évoque l’exemple des Canaries qui font partie de l’Union Douanière depuis 1986.

    Il convient de signaler que les deux présides de Sebta et Melilia ne sont pas intégrés dans les zones couvertes par le parapluie de l’OTAN. Elles ne sont pas non plus intégrées dans l’espace Schengen. Toutefois, dans le cadre du programme de coopération régionale INTERREG (programme européen de coopération entre les régions frontalières), les autorités espagnoles ont essayent d’inclure Sebta et Melilia dans les projets relevant dudit programme.

    En avril 2012, le Ministre espagnol des Affaires Etrangères a déclaré que son département allait étudier la possibilité d’intégrer les deux présides dans l’Union Européenne pour les faire bénéficier d’un « fonds spécial » d’appui. Il a également plaidé pour profiter des bonnes relations avec le Maroc pour arriver à « un statut satisfaisant et favorable pour les deux parties concernant les zones frontalières du Maroc avec Sebta et Melilia ».

    Il est à signaler que depuis l’indépendance, il existe un accord tacite pour maintenir le statut quo de Sebta, Melilia et les Iles avoisinantes.

    Ce statut quo n’a pas été respecté par l’Espagne lors de l’affaire Toura en 2001, et tout récemment lorsque l’Espagne a procédé à l’élargissement d’une plateforme de rocher « Terre » près d’Al-Hoceima, dont les travaux ont été arrêtés, démanche dernier, suite à la réaction immédiate et ferme des autorités marocaines.

    Pour sa part, le Maroc considère que la situation des villes occupées de Sebta et Melilia et les Iles avoisinantes représente un fait colonial anachronique en ce début du 21ème siècle, et que les relations maroco-espagnoles ne peuvent ignorer l’existence de ce contentieux.

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  • Pourquoi Benkirane ne veut pas de l’USFP dans son gouvernement?

    Younes Moujahid est, certes un ancien militant de la gauche radicales qui a passé 10 ans dans les prisons de Hassan II. Mais, à l’instar de Driss El Yazami, il fait partie de ce groupe de militants qui ont laissé tomber leur passé militant pour devenir des agents de la DGED. Leur travail pour la DGED est couvert par une nomination officielle à la tête de certains organismes de l’Etat marocain.

    C’est ainsi que Moujahid accéda à la présidence du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), ensuite à la vice-présidence de la Fédération Internationale de Journalistes dont le président est aussi marocain et maintenant il est le porte-parole de l’USFP.

    La collusion de Moujahid avec la DGED est certifiée par les emails interchangés avec Mourad El Ghoul. Cette collusion prouve que l’USFP a boycotté le gouvernement de Benkirane en 2011 sous ordres de la DGED et c’est la raison de la montée du chef du PJD contre le parti de la Rose.

    Son travail sous les directives des services de Yassine Mansouri l’a poussé en 2012 à démissionner de l’agence espagnole EFE sous prétexte que celle-ci avait publié les propos d’un député andalou qui affirmait que Mohamed VI contrôlait « 80% de l’économie marocaine », y compris « le commerce de la drogue et les réseaux d’immigration clandestine ». La dépêche avait fortement déplu du côté du Palais royal, selon le magazine Maghreb Confidentiel. Moujahid sera ainsi le principal acteur d’une campagne médiatique orchestrée par la DGED contre l’agence EFE et dirigée par Mourad El Ghoul en personne .

    Sa sortie récente dans le journal Al Ittihad Al Ichtiraki, organe de presse officiel de l’USFP, dans laquelle il appelle indirectement Benkirane à une participation de l’USFP dans le futur gouvernement laisse supposer qu’il agit sous instruction de la DGED.

    El Ghoul explique son plan d’action


    El Ghoul transmet le résume de l’affaires à ses relais

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