Étiquette : Franc CFA

  • France / Afrique : les intérêts économiques refont surface

    Et pour cause, Emmanuel Macron a été particulièrement irrité par les récentes déclarations de certains dirigeants africains, qu’il accuse de distiller un sentiment antifrançais au cœur des populations et de la jeunesse africaine.

    Lassaad Ben Ahmed | 13.01.2020

    AA / France / Fawzia Azzouz

    Le 25 novembre au Mali, périssaient 13 militaires français dans un crash aérien alors qu’ils participaient à une opération antiterroriste de la force Barkhane. Très vite, les débats se sont cristallisés sur la légitimité de la présence de l’armée française en Afrique et sur ses intérêts cachées. Nombreuses ont été les critiques qui considèrent que l’Etat français maintient sa mainmise sur l’économie africaine par une présence militaire sous couvert de lutte antiterroriste.

    Le sommet du G5 Sahel, convoqué à l’initiative du président français Emmanuel Macron, s’ouvre ce lundi à Pau. Au programme des discussions, figurent évidemment les opérations antiterroristes au Sahel via l’opération Barkhane, qui mobilise 4500 militaires français dans la zone mais aussi, une quête de ce que le chef de l’Etat appelle « la clarté ».

    Et pour cause, Emmanuel Macron a été particulièrement irrité par les récentes déclarations de certains dirigeants africains, qu’il accuse de distiller un sentiment antifrançais au cœur des populations et de la jeunesse africaine.

    Après la mort de 13 soldats français au Mali fin novembre, nombreux ont été les observateurs à s’interroger sur la légitimité de la présence de la France dans la région et ont notamment pointé du doigt le fait que si Paris se justifie en invoquant la nécessaire lutte contre le terrorisme, il n’en demeure pas moins qu’elle y possède d’indéniables intérêts économiques.

    Le 26 novembre, tandis qu’Emmanuel Macron rendait hommage à ces 13 militaires tombés au Mali via son compte Twitter, le sociologue Mathieu Rigouste lui avait répondu en lui demandant si les victimes étaient mortes pour « protéger » le pays ou pour « protéger les intérêts de l’Etat et des industries françaises ».

    Dans une analyse de la situation, publiée sur le média indépendant « l’Orient XXI », le spécialiste explique que « la concurrence chinoise menace les intérêts énergétiques et commerciaux occidentaux en Afrique depuis le début des années 2000 ». Il précise que « le Sahel abrite de grandes réserves pétrolières ainsi que des gisements d’uranium et d’or, mais aussi de gaz, de coltan, de cuivre, de grenats, de manganèse et de lithium, de minerais magnétiques et de terres rares ».

    Il rappelle, par ailleurs, dans son écrit, que le chercheur à l’institut stratégique de l’école militaire de Paris, Mahdi Taje, assumait ce positionnement dans les colonnes d’un média malien en 2017, en affirmant que « la réalité géographique de cette zone permettrait à certains États, s’ils se positionnent économiquement et militairement, de mieux contrôler les richesses des États du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest ».

    A noter également que dans le rapport du Sénat français de 2013, les parlementaires évoquaient la volonté française d’assurer « un accès sécurisé aux ressources énergétiques et minières » de l’Afrique, à travers l’opération Serval (devenue Barkhane en 2014).

    S’agissant de l’activité des entreprises françaises sur le continent africain, Mathieu Rigouste rappelle qu’elles sont au nombre de 40 mille dont 14 multinationales d’envergure, comme les géants Total, Areva ou encore Vinci.

    Les vendeurs d’armes comme Dassault figurent également sur la liste des entreprises ayant très clairement un profit à tirer des opérations françaises au Sahel. « Serval puis Barkhane ont été l’occasion de tester et de promouvoir les avions de chasse de Dassault et les missiles de la société aéronautique MBDA » note le sociologue qui mentionne également les « exportations de Rafale au Mali ».

    Dans un rapport publié en avril 2019 par Hervé Gaymard, mandaté par la diplomatie française pour « relancer la présence française en Afrique », on apprend qu’en « vingt ans, les exportations françaises ont doublé sur un marché qui a quadruplé, d’où une division par deux de nos parts de marché ».

    Sur cette période, « les exportations françaises vers le continent africain ont doublé (d’environ 13 à 28 milliards de dollars, en 2000 puis 2017), sur un marché dont la taille a quadruplé (d’environ 100 à environ 400 milliards de dollars d’exportations) ».

    Le stock d’investissement direct étranger français sur le continent africain «sont passés d’environ 5,9 milliards d’euros en 2000 à 52,6 milliards d’euros en 2017 (avec un pic à plus de 56 Md EUR en 2016) », selon ce même rapport.

    Les importations, elles, concernent principalement l’uranium, le cacao, les fruits tropicaux ou encore l’huile.

    Pour le géopolitologue Pascal Boniface, interrogé par Anadolu, « la France doit faire face à la concurrence d’autres acteurs dans la région dont la Chine et la Russie », illustrée par « la réussite des sommets Chine/Afrique et Russie/Afrique ».

    Il estime que la France « sait très bien qu’elle ne peut pas rester éternellement dans le Mali et au Sahel sauf à susciter une grogne » où elle serait qualifiée « non pas d’armée d’occupation mais sa présence sera de moins en moins bien acceptée ».

    C’est le cas, d’ailleurs, ces jours-ci, à la faveur de manifestations demandant le départ des forces françaises, devenues fréquentes, la dernière en date a eu lieu vendredi 10 janvier à Bamako.

    Boniface, par ailleurs directeur de l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques), considère que la France et l’Afrique doivent « trouver une relation où chacun gagne à coopérer avec l’autre ».

    Pour le sociologue Saïd Bouamama, cité par le journal « Jeune Afrique », le néocolonialisme trouve sa source dans « l’instauration de nouveaux mécanismes de dépendance qui ne nécessitent pas l’occupation militaire des pays ».

    Il met ainsi en lumière « le double processus d’un encouragement à l’endettement suivi d’une exigence sous condition pour pouvoir continuer à bénéficier des crédits », opérés, entre autres, par l’Etat français.

    Le sociologue estime, enfin, que « la décolonisation n’a pas été poussée jusqu’aux domaines économiques et culturels » et que « les imaginaires sont restés ceux du dominant », notamment sur le continent africain.

    « Les politiques de coopération, d’aide soi-disant technique, les ONG, la francophonie, etc., ont été des outils de cette mise en dépendance culturelle et psychologique », conclut-il.

    À ce propos, le « pacte colonial » imposé par les pays européens à leurs anciennes colonies et selon lequel ces dernières ne peuvent importer que des produits provenant de la métropole et ne doivent exporter que vers celle-ci, a très longtemps pénalisé les pays africains.

    Fin décembre, le président Macron annonçait en grande pompe depuis Abidjan, la fin programmée du franc CFA qu’il considère comme l’un des derniers « vestiges de la françafrique » ainsi que la fin du dépôt des réserves de change en France pour les 8 pays d’Afrique de l’Ouest francophones (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo).

    Il n’en demeure pas moins que jusqu’à aujourd’hui, ces réserves sont toujours détenues par le trésor français.

    Anadolou

    Tags : Afrique, France, françafrique, colonisation, colonialisme, Franc CFA, FCFA,

  • Interview d’Alain Juillet : « Les néocons français vont souvent plus loin que les Américains »

    INTERVIEW EXCLUSIVE : Ex-numéro 2 de la DGSE, ancien haut responsable chargé de l’intelligence économique au sein du SGDN, actuellement senior advisor au sein du cabinet Orrick Rambaud Martel, Alain Juillet nous fait l’honneur d’être le premier expert à répondre aux questions de Deep-News.media. Éminent spécialiste du Renseignement, ayant des décennies d’expérience dans ce domaine, Alain Juillet a le mérite de ne pas avoir la langue dans sa poche. Son franc-parler sur les questions les plus sensibles est en parfaite adéquation avec la philosophie de Deep-News.media. Nous avons donc le plaisir de vous dévoiler cette première interview décapante, tout en vous signalant que d’autres personnalités tout aussi intéressantes répondront à nos questions dans les prochaines semaines.

    Maxime Chaix : Dans The Economist, le Président Macron a reconnu que les récentes guerres de changement de régime soutenues par les néoconservateurs et les partisans du droit d’ingérence avaient engendré des catastrophes. En août dernier, il avait mis en garde ce qu’il a nommé l’« État profond » contre toute tentative de blocage de ses initiatives de rapprochement avec la Russie. Plus récemment, il a fustigé l’OTAN dans sa forme actuelle, évoquant sa « mort cérébrale » à la suite de l’intervention turque au Nord-Est de la Syrie. Quel regard portez-vous sur ces déclarations?

    Alain Juillet : On ne peut pas reprocher au Président Macron de dire une vérité gênante : toutes les guerres que les États-Unis et nous-mêmes avons mené au nom du droit d’ingérence et de la mise en place de la démocratie à l’occidentale ce sont révélées catastrophiques par rapport à nos objectifs : la Libye, le Kosovo, l’Irak, la Syrie en sont la démonstration. Après la chute du mur de Berlin et la disparition du bloc soviétique, l’OTAN a changé de périmètre et d’objectifs et ne répond plus à nos besoins car c’est une alliance avec des visions stratégiques différentes entre les anciens pays de l’Est devenus européens, la Turquie, et les pays du Sud qui, à part la France et l’Angleterre, ne veulent pas assurer leur part des dépenses comme l’a rappelé le Président Trump. Les États-Unis veulent une OTAN aux ordres pour mener la politique américaine. Les pays du Nord veulent une alliance défensive contre la Russie. Les autres la considèrent comme une armée supranationale qui évite de s’impliquer dans un effort de défense. Quand le Président Macron parle de se rapprocher de la Russie, il ne fait que reprendre l’idée du Général de Gaulle d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural. Il reprend également celle du Président Mitterrand, qui avait bien compris ce qui allait se passer après la chute du mur de Berlin. Elle est évidemment combattue par l’Allemagne, les pays du Nord de l’Europe et les néoconservateurs français, qui vont souvent plus loin que les Américains.

    MC : En 2016, dans une interview à Paris Match, vous aviez déclaré que l’État français s’était fait « manipuler en aidant des gens, prétendument rebelles, alors qu’en réalité il s’agissait d’équipes d’al-Qaïda poussées par des pays du Golfe [en Syrie]. » Vous aviez ajouté que nos services de renseignement faisaient remonter la présence d’al-Qaïda dans cette rébellion à nos dirigeants politiques, qui ne les ont pas écoutés. Comment peut-on expliquer un tel aveuglement, d’autant plus que nos services spéciaux coopéraient en Syrie avec la Turquie et les puissances du Golfe, qui étaient accusées de financer et de soutenir différents groupes djihadistes ?

    AJ : Lorsque l’on remonte au début de l’histoire de la guerre en Syrie, on voit qu’elle a été le résultat du croisement de trois problèmes très différents : la migration vers les villes de la population rurale qui n’avait pas été anticipée et a créé de gros problèmes sociaux dans les zones périphériques des grandes villes ; la volonté étrangère de mettre au pouvoir les Frères Musulmans dans le cadre d’un « printemps arabe » à la syrienne, comme cela avait été fait en Tunisie, en Égypte et en Turquie ; et la décision de Bachar el-Assad de choisir le projet de gazoduc iranien au détriment du gazoduc qatari. 1 Le premier a réellement généré des rebelles, les deux autres inspirés de l’étranger ont armé des combattants dont la suite de l’histoire a montré que la grande majorité était des islamistes. Là-dessus se sont greffés des combattants irakiens venus de la zone sunnite qui ont été très vite fédérés par Daech. Au début, on a parlé d’une « Armée Syrienne Libre » alors qu’elle ne représentait qu’une faible partie des combattants. Or, cette fable permettait aux Occidentaux, dans le cadre de l’opération Timber Sycamore, d’injecter du matériel militaire en quantité sans se poser de questions vis-à-vis des katibas dont chacun savait qu’elles étaient financées ou aidées par la Turquie, l’Arabie saoudite et d’autres puissances du Golfe.

    Les services de renseignement comme la diplomatie ne connaissaient que partiellement la situation. En effet, ils n’avaient plus de contact avec les loyalistes et recevaient par leurs alliés du Moyen-Orient des informations tendancieuses. Pour ceux qui connaissaient la situation réelle, il est évident que les services étant mal renseignés, ils ont donc mal informé l’État. On a pu l’observer quand le Président Obama – qui avait des informations de meilleure qualité –, refusa de suivre le Président Hollande après l’attaque chimique de la Ghouta en août 2013, ou quand la Russie est entrée en guerre deux ans plus tard. La question à laquelle les historiens devront répondre sera de savoir si les informations reçues par les services étaient incomplètes, ou si c’est le système et ses dirigeants qui ne voulaient pas voir la réalité en face pour d’autres raisons.

    MC : Depuis avril 2015, un nombre restreint de journalistes français – dont Régis Soubrouillard, Georges Malbrunot et Claude Angeli –, ont dénoncé la cobelligérance de la France au Yémen, soit le fait que nos services de renseignement épauleraient l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis dans leur offensive. De son côté, l’État français nie toute implication directe dans ce conflit, alors que les journalistes en question ne se sont jamais rétractés. Selon vous, la France est-elle directement engagée dans la guerre au Yémen (renseignement satellitaire, aide au ciblage, appui des troupes émiraties par nos Forces spéciales…) ? Ou s’agit-il d’un soutien exclusivement matériel en faveur de l’Arabie saoudite et des Émirats via nos ventes d’armes ?

    AJ : Il faut s’entendre sur les mots. La France ne s’est pas engagée militairement au Yémen. Elle l’affirme et jusqu’à maintenant personne n’a pu faire la preuve du contraire sur le terrain, y compris les journalistes dont vous parlez. Par contre, ayant vendu du matériel militaire à l’Arabie saoudite et aux Émirats, elle doit assurer la formation des personnels locaux et la maintenance lourde sur une longue période, avec des effectifs dédiés à cet effet. Dans ce cadre, si l’Arabie met ses canons à la frontière et tire sur des objectifs au Yémen, on est obligé de reconnaître que le matériel est utilisé pour faire la guerre – mais n’est-ce pas la destination de ce type d’armes ? Par contre, cela ne permet pas de dire que les Français font la guerre. De même pour le renseignement satellitaire : former des opérationnels à l’utilisation de ce type de matériel dans des situations réelles fait partie du contrat, mais former n’est pas agir. 2 Derrière, se pose le problème des ventes d’armes à des pays étrangers et ce qu’ils en font à chaque fois qu’il y a un conflit armé.

    MC : Un nombre croissant d’experts estiment que la France est en train de s’enliser au Mali. Dans le même temps, plusieurs sources m’ont fait état de la présence d’anciens combattants du djihad syrien aux côtés des groupes armés terroristes locaux. Entre 2013 et 2016, certains officiers français avaient même affirmé que le Qatar et l’Arabie saoudite finançaient plusieurs milices djihadistes au Mali (Mujao, Ansar Dine…). En clair, nos alliés du Golfe sont-ils engagés dans une guerre par proxy contre la France au Mali, voire dans l’ensemble du Sahel ?

    AJ : Il est certain que l’opération Barkhane n’arrive pas à régler avec 4 500 hommes un problème qui s’étend sur une zone plus grande que l’Europe du Sud. Au départ, dans le Nord du Mali, le gros des djihadistes venait d’Algérie, d’où ils avaient été chassés, et ils s’appuyaient sur une population touareg, majoritairement en opposition avec le pouvoir central, qui voulait pour certains l’autonomie et d’autres l’indépendance. La Libye et les pays du Golfe ont encouragé cette volonté par des aides diverses tandis que nous apportions une aide militaire quand il fallait une solution politique. Notez qu’Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Dine, a été ambassadeur du Mali en Arable saoudite et en est revenu chef rebelle islamiste. Les difficultés en Syrie ont amené des combattants du djihad syrien à se joindre aux katibas locales et ce phénomène s’amplifie. Par contre, le soutien des pays du Golfe en leur faveur diminue du fait de leur nouvelle politique internationale. On ne peut pas dire qu’ils sont contre la France, mais ils voient d’un bon oeil le développement du salafisme dans la zone sahélienne, avec l’espoir de voir l’arrivée de gouvernements amis dans la zone.

    MC : En Libye, l’on peut observer l’un des plus grands désastres de la politique étrangère française de cette dernière décennie. Or, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, le colonel Kadhafi s’était rapproché de la France avant ce conflit. Comment expliquez-vous un tel revirement ?

    AJ : La France était proche de Bachar el-Assad à l’époque du président Chirac, et ce jusqu’à l’attentat contre le Premier Ministre Hariri au Liban. Le changement de politique a été la conséquence d’un événement majeur. En Libye, il n’y a rien eu de tel car les tensions sont récurrentes entre la région de Benghazi et le pouvoir central, comme d’ailleurs avec les autres tribus libyennes que Kadhafi contrôlait tant bien que mal. Personne ne comprend pourquoi la situation réelle du moment justifiait une intervention qui n’avait jamais été faite auparavant. Comme il est impossible de croire que c’est Bernard-Henri Lévy qui a convaincu le Président français, il s’est passé autre chose que l’on découvrira un jour ou l’autre. L’une des clés est sans doute la présence confirmée de katibas djihadistes financées par le Qatar lors du lancement de l’opération militaire. Au-delà du pourquoi de l’intervention militaire, et de sa finalité qui nous a brouillés avec la Russie, il reste que cette campagne fut une victoire militaire sans grand risque qui s’est achevée en désastre politique, car rien n’avait été prévu pour la suite. Nous en payons les conséquences au Sahel, où le pillage des arsenaux militaires libyens a permis d’équiper les djihadistes et groupes touareg ou peuls avec l’armement récupéré.

    MC : Dans le monde occidental, l’approche de la lutte antiterroriste à l’étranger semble être quasi-exclusivement militaire. Or, l’on peut observer que, dans des pays tels que l’Afghanistan ou le Mali, ces opérations ne réduisent pas nécessairement la menace terroriste. Selon vous, existe-t-il d’autres moyens non-militaires de combattre l’expansion du djihadisme ? Par exemple, avons-nous des moyens de pression suffisants vis-à-vis de nos alliés du Golfe pour les dissuader de financer l’islamisme global ?

    AJ : C’est le coeur du problème. Les pays du Golfe, à commencer par l’Arabie saoudite, ont commencé à financer le djihadisme quand ils sont devenus très riches grâce aux cours du pétrole. Après la lutte contre les Russes en Afghanistan, la deuxième étape significative a été l’arrivée des groupes de moudjahidines islamistes dans les Balkans pour défendre et appuyer les populations musulmanes contre les Serbes à la fin des années 1990. À cette époque, l’OTAN n’y voyait pas d’objections. Il a fallu le 11-Septembre pour que les Américains et leurs alliés prennent conscience du risque que ces groupes représentaient par leur prosélytisme et leur application de la Charia. On a alors commencé à lutter contre leur développement avec une intensité variable selon les pays et les intérêts politico-économiques, si l’on se rappelle du choix des Frères Musulmans pour porter le « printemps arabe » ou l’appui aux groupes armés syriens qui se sont révélés djihadistes. L’action militaire peut freiner ou stabiliser l’expansion islamiste, mais la vraie solution est de tarir les sources de financements venant du Moyen-Orient, d’investir dans le développement des régions pauvres soumises à la pression djihadiste, et de faire la promotion d’un Islam « normal » comme il est pratiqué en Indonésie, pays qui compte le plus de musulmans dans le monde. Ceci exige du temps, des moyens et de la volonté.

    Notes de la rédaction :

    1. Selon nous, et bien qu’il le cite dans la suite de sa réponse, Alain Juillet a oublié dans cette liste un quatrième facteur déterminant dans la guerre en Syrie : la volonté saoudienne de renverser Bachar el-Assad par tous les moyens, et ce pour contrer l’influence iranienne grandissante au Levant. Ainsi, comme l’a dévoilé le New York Times en janvier 2016, l’Arabie saoudite a été le principal financeur de l’opération de changement de régime coordonnée par la CIA contre Assad, une campagne qui faisait partie d’un « plus vaste effort de plusieurs milliards de dollars impliquant l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie » – trois États pourtant accusés par des hauts responsables américains d’avoir soutenu la nébuleuse djihadiste au Moyen-Orient, dont l’« État Islamique » (Daech). Pour plus de détails sur cette opération, nous vous recommandons le livre La guerre de l’ombre en Syrie, publié en mars 2019 aux éditions Erick Bonnier.

    2. Nous émettons des réserves sur cette réponse d’Alain Juillet, sachant que l’ambassadeur français au Yémen – qui a certes nié la présence d’officiers français dans la « war room » cogérée par la « coalition arabe », les États-Unis et la Grande-Bretagne –, a néanmoins confirmé que la France fournissait du renseignement satellitaire à l’Arabie saoudite et aux Émirats Arabes Unis dans le cadre de leur offensive yéménite. En outre, ni Claude Angeli, ni Georges Malbrunot, qui sont des journalistes chevronnés, n’ont démenti leurs révélations sur la cobelligérance de l’État français au Yémen. Comme l’avait souligné en avril dernier l’expert des questions de défense Jean-Dominique Merchet, « la guerre, ce n’est pas de savoir la nationalité de l’obus qui va tuer quelqu’un, c’est tout un système de renseignement, de logistique et de formation et c’est ce système qui fait la guerre. Enfin, il est clair que la France participe à ce système saoudien et émirati, en leur fournissant des équipements, de l’information et du renseignement et donc nous sommes engagés, nous avons une part de responsabilité. » Bien que l’on n’en connaisse pas les détails, la cobelligérance française dans ce que Jean-Yves Le Drian a appelé la « sale guerre » du Yémen nous semble être avérée, d’autant plus que nos propres sources dans les milieux de la Défense et du Renseignement nous l’ont unanimement confirmée.

    Source : Deep News Media, 6 jan 2020

    Tags : France, Afrique, françafrique, Franc CFA, FCFA, Barkhane, Sahel, Mali, Niger,

  • Réforme du franc CFA : optimisme prudent des experts

     La réforme donnera aux pays plus de contrôle sur leurs monnaies et leurs économies, selon les experts

    Mourad Belhaj | 10.01.2020

    AA – Kigali – James Tasamba

    La réforme du franc CFA, une monnaie soutenue par la France et utilisée par ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest, pourrait donner aux pays d’Afrique francophone plus de contrôle sur leurs monnaies et leurs économies, selon les experts, même si le scepticisme persiste.

    En décembre dernier, l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) est convenue, avec la France, de renommer le franc CFA, Eco, et de couper certains liens financiers avec Paris qui sous-tendent la monnaie commune de la région depuis sa création en 1945.

    S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président français, Emmanuel Macron, à Abidjan, le Président ivoirien, Alassane Ouattara a salué cette décision comme historique pour l’Afrique de l’Ouest.

    Cette annonce fait suite à des entretiens entre des dirigeants ouest-africains, tenus à Abuja, la capitale du Nigéria.

    Dans le cadre de la réforme, ces pays africains n’auront plus à conserver 50% de leurs réserves au Trésor français, mais l’Eco restera ancré à l’euro.

    De plus, il n’y aura plus de représentant français au conseil d’administration de l’union monétaire.

    Davantage de contrôle économique

    Les experts estiment que ce changement privera la France d’épargne et de réserves vitales conservées à Paris, ainsi que de sa capacité à influencer la valeur des devises pour ses avantages commerciaux.

    « Cela donnera à l’Afrique francophone la liberté de fixer la valeur de sa monnaie et de l’ajuster avec les nouveaux développements du commerce mondial, avec des partenaires comme la Chine et l’Asie qui n’étaient pas significatifs en 1945 », a déclaré à Anadolu Fred Muhumuza, analyste basé en Ouganda.

    « De plus, la monnaie française a depuis longtemps été remplacée par l’euro, qui est entraîné par des dynamiques différentes qui ne peuvent plus être déterminées par Paris », a-t-il noté.

    Muhumuza, professeur d’économie à l’Université de Makerere, l’une des universités les plus anciennes et les plus prestigieuses d’Afrique, a déclaré qu’avec la réforme, la France pourrait également perdre la capacité de gérer la monnaie pour promouvoir son commerce avec l’ancienne zone CFA, dans une situation où l’influence de la Chine dans la région se développe.

    « Cela permet aux pays francophones de mieux contrôler leur économie et leur monnaie mais refuse à la France des réserves vitales qui étaient disponibles presque gratuitement », a-t-il déclaré.

    Le CFA est utilisé dans 14 pays africains, dont la population totale est d’environ 150 millions d’habitants, avec 235 milliards de dollars de produit intérieur brut.

    Mais les changements n’affecteront que la forme ouest-africaine de la monnaie utilisée par la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Togo dans l’UMOA.

    Hormis la Guinée Bissau, ancienne colonie portugaise, les autres sont d’anciennes colonies françaises.

    Récupérer des décisions souveraines

    Macron a déclaré que c’était la fin de certaines reliques du passé, car il ne voulait pas d’influence par »tutelle ou intrusion ».

    « L’Eco verra le jour en 2020, et je m’en réjouis », a-t-il déclaré.

    Selon Lonzen Rugira, chercheur et commentateur basé au Rwanda, la réforme signifie que les pays auront davantage accès à leurs ressources car »ils empruntaient leur propre argent avec intérêts ».

    « Les pays ouest-africains pourront prendre des décisions souveraines sur la manière de mobiliser des ressources sans nécessairement lier ces décisions à la France. Tout cet argent qu’ils utilisaient pour emprunter leur propre argent peut être affecté à leurs priorités », a déclaré Rugira à l’Agence Anadolu.

    La valeur du CFA par rapport au franc français est restée la même de 1948 à 1994, date à laquelle elle a été dévaluée de 50% dans le but de stimuler les exportations agricoles de la région.

    Suite à la dévaluation, un franc français valait 100 francs CFA et lorsque la monnaie française a rejoint la zone euro, le taux fixe est devenu un euro à 656 francs CFA.

    Balayer le symbole du colonialisme?

    Les analystes soutiennent que le CFA représentait un symbole du colonialisme, de l’ingérence française passée et d’un affront à la souveraineté économique, même si ses partisans disent qu’il a fourni la stabilité financière en période de turbulence dans la région.

    En 2017, Macron a souligné les avantages stabilisateurs du CFA, mais a indiqué qu’il appartenait aux gouvernements africains de déterminer l’avenir de la monnaie.

    La France, sous Macron, essaie de reformuler sa façon de s’engager avec l’Afrique, en parlant d’égalité de traitement, de nouvelles relations et de respect mutuel.

    Rugira pense que la France aurait finalement réalisé que sa survie ne dépendait pas de l’exploitation de ses anciennes colonies.

    « Vous ne pouvez pas parler de relations d’intérêt mutuel lorsque vous avez en place des outils d’oppression. Vous devez supprimer les outils qui ont été identifiés comme étant exploiteurs. Le CFA n’était plus tenable au regard des nouveaux termes suivant lesquels la France souhaite s’engager en Afrique. L’environnement politique nécessite leur requalification », a déclaré Rugira.

    « Les Français ne pouvaient plus continuer à se comporter comme si rien ne se passait, alors qu’il y avait beaucoup de pression contre le CFA », a-t-il insisté.

    Pour Muhumuza, la décision française peut certainement être considérée comme un moyen pour la France de renoncer à son influence en Afrique, »mais seulement dans une faible mesure ».

    « Elle (la France) conserve une influence militaire importante et aura également son mot à dire dans la structure économique de ces pays, qui resteront toujours dépendants de la France, pour de nombreux appuis et aides techniques. La France fait également du lobbying international pour ces pays, dans les domaines de la politique, de l’économie et des flux d’aide », a-t-il déclaré.

    La France a promis de fournir un soutien, sous la forme d’une ligne de crédit, si les pays de l’UMOA connaissent une crise monétaire.

    « Pérennité » contre »optimisme prudent »

    Rugira a souligné la nécessité pour les nations africaines d’avoir leur argent dans leurs propres banques, affirmant que contrôler leur propre trésorerie est »un aspect très important de la souveraineté d’un pays ».

    Sur le succès de l’Eco, Muhumuza a déclaré que les choses peuvent être plus faciles à dire qu’à faire.

    « La gestion de la liberté monétaire exigera un engagement politique fort et une indépendance des technocrates pour prendre les décisions nécessaires, que les politiciens doivent soutenir ; par exemple, au cas où il serait nécessaire de dévaluer ou de demander à un pays membre de gérer son déficit pour éviter d’affecter la valeur totale de la monnaie », a-t-il déclaré.

    Selon Rugira, si le mouvement n’est pas exploiteur, il obtiendra le soutien dont il a besoin pour réussir. Mais s’il est abusif, les Africains auront la même attitude qu’ils avaient envers le CFA.

    Il a exhorté les pays à faire preuve de prudence pour comprendre les moindres détails de la réforme, notant qu’il est nécessaire de renforcer la transparence du régime monétaire.

    « L’histoire de la France en Afrique rend ses motivations douteuses, a-t-il conclu. L’économie de la France a beaucoup bénéficié du contrôle des ressources ouest-africaines. Il se pourrait qu’il y ait quelque chose qui se trame. »

    Anadolou

    Tags : Afrique, France, françafrique, Franc CFA, FCFA, colonialisme,

  • Selon le FMI : La réforme du franc CFA est une  » étape essentielle « 

    L’institution de Bretton Woods salue l’annonce de la modernisation des accords monétaires qui lient la France et l’Union économique ouest-africaine.

    La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a salué, dimanche 22 décembre, la réforme d’envergure du franc CFA décidée par huit pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que par la France. Pour Kristalina Georgieva, ces changements  » constituent une étape essentielle dans la modernisation d’accords de longue date entre l’Union économique et monétaire ouest-africaine et la France « .

    En déplacement à Abidjan, le président français Emmanuel Macron a annoncé, samedi, la fin prochaine du franc CFA, créé en 1945 et perçu comme l’un des derniers vestiges de la  » Françafrique  » après les indépendances des années 1960.

    La réforme comprend le changement de nom de la monnaie, qui s’appellera désormais l’éco, la fin du dépôt de la moitié des réserves des pays africains concernés auprès du Trésor français ainsi que le retrait de la France des instances de gouvernance de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), où elle était présente.

    Parité avec l’euro conservée

     » Les mesures annoncées s’appuient sur le bon bilan de l’UEMOA en matière de conduite de la politique monétaire et de gestion des réserves extérieures « , selon Mme Georgieva, qui a souligné la faible inflation, la forte croissance économique, l’amélioration de la situation des finances publiques et l’augmentation du niveau des réserves de change des membres de l’UEMOA ces dernières années.

    La parité fixe avec l’euro et le rôle de garant financier de Paris pour les huit pays de l’UEMOA seront en revanche conservés.

     » Le FMI se tient prêt à coopérer avec les autorités régionales en fonction des besoins ainsi qu’à appuyer la mise en œuvre de cette importante initiative « , a assuré la patronne de l’institution financière.

    Le Maghreb, 25 déc 2019

    Tags : France, Afrique, françafrique, franc CFA, FCFA, eco, monnaie, euro,

  • Non à l impérialisme français en Afrique !

    En Afrique de l’Ouest, Centrale, Equatoriale et du Sahel, les travailleurs sont privés de leurs richesses par les capitalistes, principalement français, et leurs laquais.

    Malgré les indépendances de façade, les anciennes colonies françaises du continent sont toujours sous le joug de deux traités coloniaux :

    1- Le Pacte Colonial : 400 milliards d’euros volés chaque années aux peuples d’Afrique par la banque de France.

    2- Le France CFA : Issu de la vieille monnaie colonile, son cours et sa valeur sont décidés par le ministère français de l’économie. Les billets sont imprimés en France, par la Banque de France.

    Derrière ce pillage se cache la bourgeoisie française, Bolloré, Total, Orano, Lesieur-Avril, Enedis et tant d’autres ! Les mêmes que ceux qui nous imposent la précarité, le chômage et nous refusent la vie digne ici en France, imposent la misère, l’exploitation barbare et la guerre en Afrique !.

    Travailleurs de France, unis avec les travailleurs d’Afrique, brisons les pilliers sur lesquels reposent les monopoles ! Brisons l’impérialisme ! Unis, construisons un monde nouveau, de travail, de dignité et de paix ! Pour la révolution et le socialisme !

    Source : Jeunes Communistes Lyon

    Tags : Franc CFA, France, françafrique, impérialisme, Pacte Colonial,

  • L’ECO, la monnaie africaine qui remplacera le Franc CFA: une victoire posthume pour Kadhafi

    par René Naba

    Soixante-dix ans après l’indépendance de l’Afrique, quinze pays d’Afrique de l’Ouest sont convenus de l’instauration d’une monnaie commune dès 2020, en remplacement du Franc CFA pour la moitié d’entre eux.

    L’ECO, la nouvelle monnaie remplacerait les huit monnaies en cours dans la région. Elle apparaît comme une victoire posthume pour le colonel Mouammar Kadhafi, guide de la révolution libyenne, qui préconisait une monnaie unique à l’Afrique, comme terme ultime du processus de décolonisation.

    Avec la multiplication des opérations de troc entre la Russie et les pays du Moyen-Orient, le lancement de la bourse de Shanghai pour le règlement en yuan des transactions pétrolières, la suprématie absolue du dollar comme instrument de référence des échanges internationaux pourrait être compromise à terme.

    La décision a été prise par les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 28 juin à Abidjan. Cette monnaie était à l’ étude depuis une trentaine d’années.

    Le nom de la future monnaie, l’éco, a été préféré à afri et kola. La Cédéao a opté pour un «régime de change flexible» par rapport aux monnaies internationales, ce qui signifie que le taux de change évoluerait au gré des marchés, comme l’euro ou le dollar.

    Le Nigéria exige un «plan de divorce» avec le Franc CFA

    Pour huit des 15 pays concernés, l’ECO remplacerait le Franc CFA. Cette monnaie, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est indexée à l’euro et garantie par le Trésor français. Ce vestige de la colonisation est décrié par certains, mais garantie une stabilité de la monnaie. Le Nigeria, pays leader de la Cédéao, exige un « plan de divorce » avec la France, où reste déposés la moitié des réserves de change (avoirs en monnaie étrangère ou en or) de ces pays.

    Madaniya Info , 23 juillet 2019,

    Tags : CEDEAO, franc CFA, ECO, monnaie, françafrique,

  • L’Eco, nouvelle monnaie des pays de la CEDEAO à partir de janvier 2020

    La CEDEAO adopte Eco comme monnaie unique pour la sous-région

    À partir de janvier 2020, les pays de la sous-région ouest-africaine pourront utiliser une monnaie unique appelée ECO.

    La devise a été adoptée samedi par l’autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja, la capitale du Nigéria.

    Les dirigeants ouest-africains ont approuvé la monnaie lors de leur 55e session ordinaire et approuvé une feuille de route pour l’émission de la monnaie en janvier 2020. Il y avait une feuille de route pour faire en sorte que tous les pays remplissent les critères principaux d’adoption de la monnaie.

    Critères d’adoption

    Cela inclut les pays membres ayant un déficit budgétaire ne dépassant pas 3%; taux d’inflation annuel moyen inférieur à 10% avec un objectif à long terme ne dépassant pas 5% d’ici 2019.

    Les pays devaient également disposer de réserves brutes pouvant financer au moins trois mois d’importations.

    Les autres critères de convergence adoptés par la CEDEAO sont une dette publique ou un produit intérieur brut ne dépassant pas 70%.

    La question du déficit budgétaire des banques centrales ne doit pas dépasser 10% des recettes fiscales de l’année précédente et la variation du taux de change nominal de plus ou moins 10%.

    À la fin de la réunion d’Abuja, Mustapha Suleiman, secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères du Nigéria, a déclaré que les dirigeants régionaux avaient chargé la Commission de la CEDEAO de collaborer avec l’Agence monétaire ouest-africaine.

    La commission devrait également collaborer avec l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest et toutes les banques centrales pour définir un symbole de la monnaie unique.

    Des progrès significatifs

    Le président de la CEDEAO, Issoufou Mahamadou, a déclaré que la feuille de route révisée n’a aucune incidence sur la date d’émission de la monnaie unique en janvier 2020.

    En parlant de la date limite d’adoption, Mahamadou a déclaré: « Nous n’avons pas changé cela, mais nous poursuivrons l’évaluation d’ici là.

    « Nous allons voir que les pays qui sont prêts à lancer la monnaie unique et les pays qui ne sont pas prêts à adhérer au programme, car ils respectent les six critères de convergence. »

    La CEDEAO a une population combinée de 385 millions d’habitants et a été créée en 1975. Elle comprend le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et la Sierra Leone. et du Togo.

    Huit de ces pays utilisent une monnaie appelée le franc CFA. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

    La décision actuelle d’adopter une monnaie est semblable à la décision prise par l’Union européenne d’adopter la monnaie unique appelée euro.

    Avec Citinewsbusiness, 30 juin 2019

    Tags : CEDEAO, ECOWAS, franc CFA, monnaie unique, ECO,

  • Tchad : Idriss Déby interdit une manifestation contre le Franc CFA

    Une manifestation prévue jeudi 14 mars contre le Franc CFA et le néo-colonialisme a été interdite par les autorités de N’djamena.

    Idriss Déby, celui qui hier disait «  L’Afrique ne peut pas évoluer avec le Franc CFA. Nous devons frapper notre propre monnaie » est le même qui s’oppose aujourd’hui à une manifestation contre la monnaie négrière de la France.

    Il y a à peine un mois, les forces françaises stationnés au Tchd dans le cadre de l’opération Barkhane sont intervenuest contre les forces d’opposition tchadiennes de l’UFR pour sauver la tête du président Déby.

    Ainsi dont, Deby lui rend l’ascenseur à Paris pour la remercie de son intervention contre les rebelles tchadiens.

    Tags : Tchad, France, Idriss Déby, Barkhane, UFR, Franc CFA, FCFA,

  • Pourquoi les pays africains payent un impôt colonial en France malgré leur indépendance?

    Le saviez-vous? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance !

    Pour les pays nouvellement indépendant il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

    Ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonisation proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

    Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.

    Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

    Le 13 Janvier 1963, trois jours après , qu’il ai commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

    Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

    Le 30 Juin 1962, Modiba Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).

    En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

    Le 19 Novembre 1968, comme, Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état menée par un autre ex légionnaire français des Affaires étrangères, le lieutenant Moussa Traoré.

    De fait, durant cette période turbulente où l’Afrique combattait à se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaire anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

    Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.

    Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance

    Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’état contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.

    En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’états en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

    Nombre De Coups En Afrique Par Pays
    Ex colonies françaises

    Autres pays africains

    Pays                                  Nombre de coup d’état

    Togo                                   1

    Egypte                                1

    Tunisia                               1

    Libye                                  1

    Cote d’Ivoire                      1

    Equatorial Guinea            1

    Madagascar                        1

    Guinea Bissau                  2

    Rwanda                              1

    Liberia                                2

    Algeria                                2

    Nigeria                                3

    Congo – RDC                      2

    Ethiopia                             3

    Mali                                     2

    Ouganda                            4

    Guinea Conakry               2

    Soudan                              5

    Congo                                3

    Tchad                                3

    Burundi                            4

    Central Africa                 4

    Niger                                4

    Mauritania                      4

    Burkina Faso                   5

    Comores                           5

    Comme ces chiffres le démontrent, la France est tout à fait désespérée, mais active à conserver une forte emprise sur ses colonies peu importe comment, peu importe le prix.

    En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré:

    «Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [ du monde ] “

    Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand déjà prophétisé en 1957 que : «Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle”

    En ce moment même où j’écris cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France . Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France grâce à style de vie somptueux, tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

    Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’état. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’Ouest est souvent offert en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

    Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

    En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor a déclaré: « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. “

    Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

    Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

    1 . La Dette Coloniale Pour Les Avantages De La France Colonisation
    Les pays nouvellement «indépendants» doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation.

    Je dois encore trouver les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

    2 . Confiscation Automatique Des Réserves Nationales
    Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

    La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

    La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est, géré par le Trésor français , sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou de la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

    Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

    En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français . Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politiques monétaires propres. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenues par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

    Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajouté à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements ; ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch

    Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

    La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

    La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

    Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

    L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français. Voici une courte transcription de l’extrait : “Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain”.

    3 . Droit De Priorité Sur Toute Ressource Brute Ou Naturel Découvert Dans Le Pays

    La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement un refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

    4 . Priorité Aux Intérêts Et Aux Entreprises Françaises Dans Les Marchés Publics Et Constructions Publiques

    Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marché étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offres financière ailleurs n’est pas prit en compte.

    En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

    En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

    5 . Droit Exclusif De Fournir Des Équipements Militaires Et De Former Les Officiers Militaires Des Pays

    Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

    La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourris des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

    6 . Droit Pour La France De Pré-Déployer Des Troupes Et Intervenir Militairement Dans Le Pays Pour Défendre Ses Intérêts

    Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

    Les bases militaires françaises en Afrique

    Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

    Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

    Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfère de pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

    Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

    7 . Obligation De Faire Du Français La Langue Officielle Du Pays Et De La Langue Pour L’éducation

    Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créé. Appelé «Francophonie» qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

    Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

    8 . Obligation D’utiliser La L’argent De La France Coloniale Le FCFA

    C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

    9 . Obligation D’envoyer Le Rapport Annuel France Du Solde Et De Réserve
    Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétaire des banques centrales des ex- colonies, et le secrétaire de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies est effectué par la France banque centrale / du Trésor.

    10 . Renonciation À Entrer En Alliance Militaire Avec Tout Autre Pays , Sauf Autorisation Par La France

    Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliance militaires inter-etat. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux! ).

    Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les gardent bien de le faire.

    11 . Obligation De S’allier Avec La France En Situation De Guerre Ou De Crise Mondiale

    Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

    Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.

    Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

    Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

    Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelés dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre de la Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

    Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

    C’est à nous que revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes?

    La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question: « Jusqu’à quand “

    A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

    Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années, donc je pense un siècle de paiement pourrait être de trop.

    “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”. SEKOU TOURE

    Mawuna Remarque Koutonin

    Article original : http://www.siliconafrica.com/france-colonial-tax/

    Traduit par l’équipe communication du Collectif Map

    https://www.facebook.com/dossou.gaglozoun

    Source : Afrikhepri

    Tags: Afrique, France, françafrique, franc CFA, FCFA, colonialisme, 

  • Italy : L’Italie persiste et signe : La France vole les richesses de l’Afrique sans créer le développement

    Le gouvernement italien n’entend pas lâcher la France d’une semelle. En cause, la persistance de l’exploitation sans contrepartie autre que l’installation de la misère dont ne sont exemptés que les satrapes locaux, garants devant Dieu et les hommes des intérêts de l’…amère patrie. Lesquels, on s’en doute, ne vont pas manquer bientôt de voler au secours de la France tutrice, en qualifiant les déclarations des ministres italiens de « fausses »

    Le gouvernement italien n’entend pas lâcher la France d’une semelle. En cause, la persistance de l’exploitation sans contrepartie autre que l’installation de la misère dont ne sont exemptés que les satrapes locaux, garants devant Dieu et les hommes des intérêts de l’…amère patrie. Lesquels, on s’en doute, ne vont pas manquer bientôt de voler au secours de la France tutrice, en qualifiant les déclarations des ministres italiens de « fausses »

    Avec pour corollaire –l’être humain n’étant pas à une astuce près pour s’offrir un espace vital collant à son aspiration au mieux vivre- la montée en puissance des migrations des Africains vers l’Europe dont la porte d’entrée la plus facile à ouvrir est l’Italie.

    Après le Vice-président du Conseil des ministres Italien, Luigi Di Maio qui, dimanche -faisant écho aux Panafricanistes qui dénoncent cette déplaisante situation depuis des lustres sans bénéficier d’une oreille attentive de la France et des autres puissances occidentales-, a imputé au surcolonialisme français la formation de « l’Internationale Migrants » constituée en majorité des exilés socioéconomiques africains qui perdent la vie par centaines dans la Méditerranée, donc sans jamais atteindre l’eldorado, accusation réitérée lundi -jour même où la ministre des Affaires Européennes française Nathalie Loiseau faisait convoquer l’Ambassadeur d’Italie à Paris, Teresa Castaldo pour lui signifier ses protestations- c’était au tour de son collègue, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, de prendre la France à rebrousse poil : « Le problème des migrants a beaucoup de causes : par exemple, ceux qui ne vont pas en Afrique pour créer du développement, mais plutôt pour voler de la richesse au peuple africain. La France est parmi eux, l’Italie, non ».

    Un flingage en règle que le membre du gouvernement italien n’a pas manqué d’assortir de menaces de faire payer à la France le prix de ses errements politiques en Afrique

    « À partir d’aujourd’hui, ceux qui veulent débarquer en Italie, on va les emmener à Marseille. Je vais demander des sanctions contre les pays qui colonisent l’Afrique. La France imprime le franc dans les colonies pour financer une partie de sa dette : pour laisser les Africains en Afrique, il suffirait que les Français restent chez eux », a-t-il proféré sur la chaîne RTL, comme pour bien montrer l’accord parfait qu’il y a entre son allié Luigi Di Maio et lui sur la question.

    Même s’il faut dire qu’en ce qui concerne la crise migratoire dont ils ont déjà identifié la cause au même titre que les Africains, Salvini et Di Maio n’ont plus besoin de faire la preuve de la cohésion gouvernementale italienne. Ces derniers temps, que ce soit sur cette question ou à propos de la confiscation du pouvoir et de l’économie en France par une élite ploutocratique, les deux principales figures italiennes n’ont pas manqué de dire leur mot. Et généralement dans des termes inamicaux qui n’ont pas manqué de gêner leurs homologues hexagonaux.

    Source