Étiquette : Front Polisario

  • Partition et propagande: Pourquoi le « plan d’autonomie » du Maroc pour Le Sahara Occidental est nul

    Par Nick Brooks

    En 2007, le Maroc a présenté un «plan d’autonomie» pour le territoire contesté non autonome du Sahara occidental, sur lequel il revendique. Le plan d’autonomie propose une autonomie limitée pour le Sahara occidental au sein d’un grand Maroc et exclut la possibilité d’un référendum avec l’option de l’indépendance totale du territoire. Le Maroc maintient que le critère de l’«autodétermination» des habitants du Sahara occidental (tel qu’énoncé dans plusieurs résolutions de l’ONU relatives au territoire) peut être rempli dans le cadre de sa proposition.

    Outre les faiblesses éthiques d’une proposition affirmant que l’intégration forcée d’un territoire litigieux dans un État voisin est compatible avec le principe d’autodétermination, le plan d’autonomie n’aborde pas d’autres problèmes essentiels qui sont au cœur du conflit. En particulier, le plan d’autonomie ne tient pas compte du fait que le Sahara occidental est physiquement partitionné, le territoire étant divisé en deux parties par le « Berm », série de travaux de terrassement défensifs gérés par des militaires marocains et protégés par des champs de mines, qui s’étendent tout au long du Sahara occidental. Le Maroc contrôle tout le territoire à l’ouest et au nord du Berm (environ deux tiers du territoire), tandis que le mouvement indépendantiste Polisario contrôle le territoire à l’est et au sud du Berm.

    La partition physique du Sahara occidental fait rarement l’objet de discussions et il apparaît souvent que la majorité des hommes politiques, des décideurs et des journalistes ne sont pas conscients de la division du territoire. Le Sahara occidental est invariablement décrit comme étant «sous contrôle marocain» ou «occupé par le Maroc». La question semble donc être de savoir si le contrôle de facto du territoire par le Maroc devrait être accepté.

    Ceux qui soutiennent le plan d’autonomie voient probablement dans la reconnaissance de l’occupation marocaine un moyen de résoudre la question du statut du Sahara occidental, abstraction faite des considérations éthiques. Le Maroc semble extrêmement désireux de maintenir la fiction selon laquelle il contrôle l’ensemble du Sahara occidental. Rabat nie systématiquement que le Polisario exerce un contrôle, voire qu’il soit présent, dans les zones situées à l’est et au sud des Bermudes, que le Maroc prétend avoir établies comme une «zone tampon» à des fins de sécurité.

    Rabat aime également donner l’impression que l’ONU reconnaît que ces zones sont en quelque sorte interdites au Polisario et se plaint avec vigueur chaque fois que le Polisario organise des événements politiques ou culturels dans les zones sous son contrôle, les accusant d’incursions illégales sur le territoire marocain et/ou de violer les termes du cessez-le-feu établi en 1991. Les défenseurs du plan d’autonomie prétendent régulièrement que le Polisario n’a jamais «libéré» de territoire et qu’il prétend contrôler tout le territoire au Sahara occidental à des fins purement propagandistiques2.

    Le Maroc affirme également qu’il est la seule puissance capable de patrouiller, de gérer et de renforcer la sécurité au Sahara occidental, en particulier face aux menaces terroristes généralement associées aux «espaces vides» et aux frontières poreuses de cette partie de l’Afrique du Nord. La réalité est très différente de la situation représentée par Rabat et ses alliés.

    L’accord militaire n ° 1 (MA # 1), conclu entre la force de maintien de la paix de la MINURSO, l’armée royale marocaine et le Polisario, stipule ce qui suit3:

    «Le MA n ° 1 divise le territoire litigieux du Sahara occidental en cinq parties:

    • une bande tampon (BS) de 5 km de large au sud et à l’est des bermes;

    • Deux zones restreintes (ZR) de 30 km de large le long de la berme. La bande tampon est inclue dans la zone resitreinte du côté du POLISARIO et le berme est inclus dans la zone restreinte du côté des RMA;

    • Deux zones avec des restrictions limitées (ZRL), qui sont les deux vastes étendues restantes, du Sahara occidental des deux côtés, respectivement. ”

    La ZRL située dans la berme du côté du Polisario est appelée localement «zone libre» et comprend un certain nombre de bases militaires du Polisario qui abritent un nombre indéterminé de militaires. Le Polisario effectue des patrouilles régulières dans toute la zone libérée et contrôle efficacement les frontières du Sahara occidental avec l’Algérie et la Mauritanie4.

    De plus, les les zones libérées sont utilisées par les Sahraouis des camps des réfugiés situés autour de la ville algérienne de Tindouf lorsque les conditions environnementales le permettent. Certaines familles dans les camps maintiennent des troupeaux d’animaux (chameaux, moutons et chèvres) dans la zone libérée et migrent dans la région lorsque les fortes précipitations permettent un bon pâturage, permettant ainsi aux troupeaux de se développer dans des conditions telles qu’ils puissent subvenir à leurs besoins traditionnels. moyens de subsistance (contrairement aux affirmations marocaines selon lesquelles les habitants des camps y sont retenus contre leur volonté et ne peuvent pas partir). Par exemple, de telles conditions ont prévalu durant les hivers 2005 et 2008 dans les banlieues de Tifariti. En été, la Zone Libérée est une région habitée qui est effetivement contrôlée par le Polisario et dont la situation sécuritaire est optimale puisque, jusqu’à présent aucun attentant terroriste n’a eu lieu dans la zone administrée par le Polisario.

    L’existence de la zone libérée et son statut de territoire contrôlé par le Polisario et utilisé par les Sahraouis des camps de réfugiés autour de Tindouf constituent un obstacle sérieux à la mise en œuvre effective du plan d’autonomie, qui se déroulerait dans l’un des scénarios suivants:

    1. Les négociations entre le Maroc et le Polisario ont abouti à un accord du Polisario sur le transfert de pouvoir au Maroc et sur l’abandon de la zone libérée. L’ensemble du territoire du Sahara occidental est intégré au Maroc en tant que province avec un degré d’autonomie limité.

    2. Le Maroc étend son contrôle sur tout le territoire du Sahara occidental en envahissant la zone libérée.

    3. Le Maroc applique unilatéralement le plan d’autonomie dans les régions sous son contrôle. La zone libérée est laissée comme un État sahraoui de croupe sous le contrôle du Polisario.

    Le scénario 1 exigerait essentiellement la capitulation complète du Polisario et semble peu probable compte tenu du fait que les parties au conflit ne sont pas parvenues à un accord sur le statut du Sahara occidental. Une telle capitulation serait susceptible d’aliéner la population des camps de réfugiés autour de Tindouf, dont beaucoup semblent favoriser le retour au conflit armé compte tenu de l’échec du processus de paix5. Il semble peu probable que le Maroc accueille un grand nombre d’indépendantistes sahraouis des réfugiés des camps de Tindouf dans un Maroc plus grand: Rabat maintient constamment que la population des camps est considérablement inférieure à celle estimée par des observateurs indépendants, et affirme (sans preuves et contrairement à toutes les observations de tiers) qu’environ la moitié de la population des camps comprend les migrants économiques du Mali et de la Mauritanie. La perspective de l’intégration du Polisario dans la vie politique marocaine ou de l’accueil de ses membres par le Parlement en tant que citoyens/sujets d’un Maroc élargi semble lointaine dans le système politique marocain actuel. Le plan d’autonomie semble ne pas prendre en compte le retour des réfugiés et une sous-estimation constante du nombre de réfugiés par le gouvernement marocain semble exclure le retour de la majorité de la population des camps.

    Le scénario 2 semble plus réaliste que le scénario 1. Cependant, toute tentative du Maroc d’étendre son contrôle physique du Sahara occidental dans la zone libérée entraînerait inévitablement un conflit avec le Polisario et très probablement avec l’Algérie. La Mauritanie pourrait également être impliquée dans le conflit, compte tenu des liens culturels étroits existant entre les Sahraouis dans les camps et des éléments de la population du nord de la Mauritanie. Même dans le cas (peu probable) du consentement de l’Algérie à une expansion du contrôle marocain dans la zone libérée, le Polisario serait susceptible de résister à une telle expansion. Ne pas le faire serait considéré comme inacceptable par la population des camps de réfugiés. Tout conflit armé dans la zone libérée compromettrait la sécurité régionale et déstabiliserait très probablement la Mauritanie.

    Le scénario 3, consistant en une partition formelle, représenterait simplement une cristallisation de la situation existante et l’échec final des négociations de paix. Avec la perspective d’une solution mutuellement acceptable éliminée, la pression de la population des camps sur le Polisario pour ressaisir le conflit armé augmenterait. La position probable de l’Algérie, qui abrite actuellement et soutient dans une large mesure la population de réfugiés sahraouis dans ce scénario, n’est pas claire. Le retrait du soutien algérien entraînerait probablement au moins une partie des réfugiés installés dans la zone libérée, dans la mesure où les ressources (principalement l’eau) le permettraient. La mesure dans laquelle Rabat serait disposé à tolérer l’existence d’un État sahraoui potentiellement hostile aux frontières d’un Maroc élargi est discutable.

    Bien entendu, le résultat le plus probable est que la mise en œuvre du plan d’autonomie dépend de l’accord de toutes les parties au conflit, qu’un tel accord n’est pas conclu et que le difficile statu quo actuel est maintenu.

    Le plan d’autonomie repose sur deux fictions. Premièrement, le Sahara occidental fait simplement partie du Maroc avec un mouvement sécessionniste gênant, alors qu’il s’agit en réalité d’un territoire partiellement occupé divisé entre le Maroc et le Polisario. Deuxièmement, les réfugiés dans les camps autour de Tindouf seraient heureux et heureux de retourner dans leur pays d’origine en tant que sujets marocains. Bien que les promoteurs du plan soient vraisemblablement au courant de ces problèmes, ils ne sont jamais traités, ce qui suggère que le plan ne représente pas une tentative sérieuse de résolution du conflit. Au lieu de cela, le plan pour l’autonomie apparaît comme une tactique paralysante visant à désamorcer les critiques sur l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et à discréditer le Polisario, le dernier stratagème par lequel le Maroc cherche à éviter la tenue d’un référendum, tout en semblant agir de manière constructive sur le projet. problème. Cela peut sembler une solution pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec les réalités de la partition. C’est pourquoi le Maroc s’efforce de minimiser l’existence de la zone franche et sous-estime constamment le nombre de réfugiés sahraouis dans la Camps de Tindouf. La réalité de la situation sur le terrain dans la zone libérée représente une «vérité qui dérange» pour Rabat, car elle remet en question la viabilité du plan d’autonomie.

    1 M. Nick Brooks est chercheur invité à l’Université d’East Anglia et directeur du Projet Sahara occidental, qui mène des recherches sur les changements environnementaux et les réactions humaines au Sahara dans le passé, par le biais de travaux de terrain sur des sites d’étude au Sahara Occidental. Au cours de son travail, qui implique une coopération logistique avec le Polisario, M. Brooks a parcouru les zones contrôlées par le Polisario au Sahara occidental (secteurs nord et sud), à cinq reprises entre 2002 et 2007, et a également passé du temps dans les camps de réfugiés près de Tindouf. Le Dr Brooks a été chargé de faire connaître le vandalisme des sites archéologiques par le personnel de la MINURSO à Lajouad et ailleurs dans les zones contrôlées par le Polisario en 2007. Cette note d’information est basée sur des observations effectuées dans les zones contrôlées par le Polisario et ailleurs.

    2 C’est précisément ce que l’auteur marocain Abdel Hamid el-Ouali a écrit dans cette note d’information lors du lancement au Royaume-Uni de son livre en faveur de l’autonomie, Saharan Conflict, à Londres le 24 juin 2008.

    3 Sur le site Web officiel de la MINURSO à l’adresse http://www.minurso.unlb.org/monitoring.html.

    4 L’auteur de la présente note dirige un projet de recherche (Projet du Sahara occidental) dans les zones contrôlées par le Polisario. Lorsqu’elles se déplacent dans cette zone, les équipes de terrain informent à l’avance les commandements militaires régionaux du Polisario de leurs activités et obtiennent la permission des commandants régionaux d’effectuer des travaux sur le terrain. Les patrouilles du Polisario sont fréquentes et l’auteur a été approché à de nombreuses reprises à la suite de sa détection par des patrouilles du Polisario dans des endroits éloignés. Le Polisario gère également la frontière entre l’Algérie et le Sahara occidental à l’ouest de Tindouf, près de la frontière mauritanienne. À la lumière des récentes activités terroristes en Mauritanie, il est probablement raisonnable de dire que le Polisario exerce sur son territoire un contrôle plus efficace que le gouvernement mauritanien.

    5 Sur la base de conversations avec des réfugiés sahraouis dans les camps autour de Tindouf.

    Source : Sand and Dust

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, territoires libérés, propagande marocaine, autonomie,

     

     

  • Fadel, scuplteur sahraoui exhibe ses œuvres 5e édition du Circuit de découverte des ateliers d’artistes (Vienne)

    Il s’appelle Fadel, sculpteur originaire du Sahara Occidental. Il a vécu aux camps de réfugiés sahraouie en Algérie avant de regagner le Portugal, puis l’Espagne, ensuite la France où il réside actuellement.

    Il fait partie d’un groupe de près de 70 artistes qui ont exposé leurs œuvres dans plusieurs villes suisses, samedi, dimanche et lundi derniers, dans le cadre de la 5e édition du Circuit de découverte des ateliers d’artistes.

    Il est l’auteur d’étonnants personnages, humains ou animaux, réalistes ou fantastiques, réalisés avec des métaux de récupération. « Je n’avais jamais fait de sculpture avant, souligne-t-il. Si j’avais fait ça dans mon pays on m’aurait traité de fou et enfermé ! Ici, je peux m’exprimer ».

    Les œuvres de Fadel sont figuratives mais jouent avec l’imaginaire : « chacun peut y voir ce qu’il veut… ». Le jeune artiste a été très remarqué et encouragé durant ces trois jours.

    Pour rappel, le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole qui a été envahie par le Maroc en 1975. Depuis, l’ONU tente d’organiser un référendum d’autodétermination auquel s’oppose le Maroc soutenu par la France.

    Avec La Nouvelle République

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, art, sculpture, Fadel, exposition,

  • El Ouali Mustapha Sayed*

    Il était le fils d’une famille nomade pauvre, vivant dans la région de la Hamada, près de Bir Lahlou. Ses parents ont pris une part active comme beaucoup de sahraouis à la première guerre de libération contre le colonialisme espagnol en 1957. Après l’accord tripartie entre la France, l’Espagne et le Maroc, sa famille fut victime de l’opération Ecouvillon organisée par les trois armées contre le peuple sahraoui, opération qui décima le cheptel afin de réduire la résistence et d’urbaniser les sahraouis, leurs mouvements étant alors plus facilement contrôlés.

    Sa famille gagne le sud marocain. El Ouali commence ses premières études à l’âge de 12 ans, mais doit les abandonner pour secourir sa famille. En 1964, il peut se remettre à étudier, mais est expulsé de l’école pour des raisons politiques. Malgré son âge, il reste attaché è l’enseignement et entre à l’Institut Islamique où il restera 4 ans. Il en sort Bachelier, gagne l’Université de Rabat et acquiert les premières notions de sciences politiques.

    Durant les vacances qu’il passait passait parmi les siens en milieu réfugié, il prépare la lutte et donne des cours. De temps en temps, il gagne clandestinement le Sahara et prend contact en 1972 avec des nationalistes du mouvement de libération du Sahara.

    Il participe en 1972 à la manifestation pacifique de Tantan. Il est fait prisonnier, interrogé et torturé durant trois semaines à Agadir. Il réussit à rejoindre le Sahara et y poursuit son travail dans le mouvement de libération du Sahara. En 1973, il prend contact en Mauritanie avec le mouvement clandestin des Kadihin et participe le 10 mai à la création du Front Polisario. Le 20 mai, il prend part à la première attaque contre le poste militaire espagnol d’El Khanga.

    Envoyé pour prendre contact avec la Libye, l’Algérie, il visite les pays arabes et africains. En août 1974, il est nommé secrétaire général du Front Polisario. A la tête de différents délégations, il rencontre Kurt Waldheim, SG de l’ONU, Cortina Mauri, ministre espagnol des affaires étrangères, le général Giap, et en avril 1976, Olof Rydbeck, envoyé de Kurt Waldheim. Il a pu aussi rencontrer le président de la République Islamique de Mauritanie en 1975. Il œuvre pour l’unié nationale, cette unité qui a fait échec aux manœuvres des colonialistes espagnols et des voisins expansionnistes.

    El Ouali, devenu secrétaire général, reste un homme du peuple qu’aucune question ne laisse indifférent. Son intelligence très vive fait de lui un exceellent organisateur. C’est de plus un homme de grande énergie qui, par son activité débordante, a su se faire apprécier très vite dans tout le Maghreb. Son nom de héros ne vient pas seulement de son militantisme quotidien pour changer les conditions héritées du fascisme, mais aussi de son courage et de son audace qui mènent les combats à la victoire.

    El Ouali restera le symbole de la liberté, de la dignité et l’honneur de tout un peuple, héros qui a placé l’unité dans son vrai contexte, loin de l’expansionnisme et que renforce la lutte.

    Source : Sahara-Info, 25 juillet 1976

    *A l’occasion du 43ème anniversaire de son martyre

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Ouali Moustapha Sayed,

  • Visite de Le Drian au Maroc : consultations sur la question du Sahara Occidental

    Le chef de la diplomatie française est arrivé vendredi à Rabat. Une visite pour faire le point sur la situation suite à la démission de Horst Köhler, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental.

    La démission de l’allemand a pris Rabat et Paris au dépourvu. Le Drian a besoin de rencontrer les dirigeants marocains pour mettre en place une nouvelle stratégie face à la nouvelle politique américaine qui ne laisse aucune place au statu quo dont s’accomodaient les ennemis du peuple sahraoui, la France et le Maroc.

    Si la menace des Etats-Unis de mettre fin au financement de la MINURSO a mis Washington et Paris en confrontation sur la situation de la MINURSO, la démission de Horst Köhler rend difficile la tache de trouver une nouvelle personnalité prête à assumer la responsabilité de reprendre le processus de paix.

    La démission de Köhler a mis la France dans une situation peu enviable. Paris tente d’instrumentaliser les diplomates onusiens en vue d’imposer une solution favorable au Maroc et au détriment du droit d’autodétermination invoqué dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Horst Köhler, autodétermination,

  • Aplastante fracaso de Marruecos en Addis Abeba – Sólo pudo movilizar 10 de los 55 miembros de la UA

    El jueves pasado fue organizado en Addis Abeba el foro de Partenariado China-Africa. Los marroquíes volvieron a las redadas intentando excluir a la delegación de la RASD y recolectaron un aplastante fracaso. Sólo pudieron movilizar a 10 de los 55 países miembros de la UA, según informaciones reportadas por la web Algérie Patriotique que cita fuentes diplomáticas argelinas.

    Sin embargo, las autoridades de Rabat, empujadas por la necesidad de disimular al pueblo marroquí sus repetidos fracasos en el contencioso del Sáhara Occidental, el Majzén alegó que la delegación saharaui había sido « excluida » de esta reunión. « El Majzén no abandonó sus prácticas pueriles al hacer de la desinformación permanente uno de sus instrumentos de propaganda privilegiados. La última mentira es el Foro de Asociación China-África en Addis Abeba. Los medios de comunicación de Mohammed VI inventan un « estrepitoso revés » de la RASD de la cual una delegación habría sido « excluida », escribe Algérie Patriotique.

    « ¡Disparates! », dice una fuente diplomática argelina. « La reunión a la que se hace referencia [en los medios de comunicación marroquíes] es una reunión de coordinación técnica en la que participaron algunos diplomáticos », dijo nuestra fuente, que afirma que « los embajadores, representantes permanentes de la Unión Africana se reunieron el jueves y el viernes en el marco de una reunión muy importante del Comité Multilateral del Comité de Representantes Permanentes (Corep), relacionada precisamente con el tema altamente sensible del formato de participación de participación en los partenariados internacionales de la UA con el resto del mundo », añade.

    Es en este sentido que la inconsistencia e indigencia de la desinformación del Majzén se vuelve significativa, ya que, después de acalorados y prolongados debates, los representantes permanentes reiteraron formalmente de manera abrumadora « el derecho a la participación de todos los estados miembros, sin distinción, en todas las asociaciones que involucren a la UA con otros grupos geopolíticos internacionales « .

    « Debería anotarse sin vacilación que el 30 de mayo es otra fecha que se puede agregar a la larga lista de fracasos del Majzén que, a pesar de su política de cabildeo que involucra financiamientos dudosos, en última instancia solo ha podido movilizar 10 voces » de insignificantes países aliados de los 55 con los que cuenta la organización panafricana. Esto pasa de todo comentario, sobre todo porque se trata de una nueva y brillante victoria de la RASD, verificable y registrada formalmente en las decisiones oficiales de la UA », señala la fuente citada por la web argelina.

    « Más aún », dice nuestra fuente diplomática muy al corriente del asunto, « el resto de los embajadores y diplomáticos de la Unión Africana están en cónclave para preparar el presupuesto de la UA para 2020, en una ciudad a 500 km de distancia de Addis Abeba », añade.

    Tratándose de la presunta participación de los altos responsables de la Comisión de la UA, ésta se limitó a dos jefes de división y un jefe de la oficina China-África, ya que todo el liderazgo de la Comisión de la Unión Africana se encontraba en desplazamiento, desde el pasado miércoles, en Arabia Saudita para participar en las reuniones iniciadas por este país, concluye.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Marruecos, Unión Africana, desinformación, foro China-Africa,

  • Maroc : Mohammed VI, le roi de l’aplaventrisme et la danse du ventre

    Le roi du Maroc a donné un sacré coup de pouce à la danse du ventre en direction de l’aplaventrisme

    Lorsque les anglais sévissaient en Egypte, ils ont vite transformé la danse orientale connue sous le nom de danse du ventre. Les prestations privées des danseuses ont glissé vers le contact physique entre les soldats et les artistes ouvrant la porte aux prestations sexuelles.

    Peu à peu l’image de cette danse a été salie. Si à ses débuts ancestraux la danse orientale n’était pas perçue comme une pratique taboue dans les pays où elle a vu le jour, avec l’arrivée des Européens au Moyen-Orient elle a été déviée de sa conception originelle.

    Avec la realpolitik, qui est devenue synonyme d’hypocrisie et manque d’éthique politique, la danse du ventre a pris d’autres couleurs pour devenir synonyme d’aplaventrisme des regimes dictatoriaux devant ses mentors occidentaux.

    Le roi du Maroc est devenu un exemple dans l’art de rouler dans les avenues de la mesquinité, la médiocrité et la bassesse en vue d’avoir un soutien dans la question du Sahara Occidental.

    Poussée par ses intérêts économiques au Maroc et sa haine envers l’esprit libérateur de l’Algérie et des sahraouis, la France défend son allié au Conseil de Securité contre les vents et les marées du Droit International.

    Le lien marocain avec les Etats-Unis est plutôt géopolitique au lieu d’économique. Le Maroc est obligé, alors, de suivre une autre approche : la soumission et l’aplaventrisme élevés au rang de confort et de pratique machiavéliste.

    Dans l’espoir de s’approprier les ressources naturelles du Sahara Occidental, les marocains ont décidé de faire dans l’abrutissement, de se débarraser du peu de dignité qui leur restait, se taire à la gloire de leur petit confort éphémère.

    Au Maroc, on fait la part belle aux thèmes de la mollesse, de l’aplaventrisme, de la langue de bois, du politiquement correct. A sa place, on a érigé un aveugle suivisme atlantiste au point de faire que les mots indépendance et souveraineté ne sont plus dans le volcabulaire de la monarchie perverse qui gouverne dans ce pays devenu La Mecque des pervers, des pédophiles et des touristes sexuels.

    Le Maroc, soumis et amadoué par ses ambitions expansionnistes, n’est plus que l’ombre de lui-même, relegué au second rang, prisonnier de son mépris envers ses voisins et leurs aspirations libératrices.

    La France, elle, en suivant aveuglement son allié marocain, risque de le perdre à jamais parce que le peuple sahraoui ne capitulera jamais. Quarante-trois ans après, les sahraouis sont plus déterminés que jamais à arracher leur droit par le feu des armes. De nouvelles générations attendent dans les casernes l’ordre de faire payer aux marocains leur aplaventrisme et leur lâcheté.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, France, Etats-Unis, ONU,

  • Sahara Occidental : et maintenant ?

    Plusieurs événements depuis l’élection d’António Guterres au poste de Secrétaire Général des Nations Unies ont conduit certains sympathisants de la cause sahraouie à penser que la résolution du conflit était en bonne voie. On a pu aussi observer cette « tendance de réflexion » dans les réseaux sociaux, les blogs et les médias.

    En fait, j’ai toujours été surprise par l’enthousiasme suscité par le nouveau Secrétaire général, qui a été pendant une décennie Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et a souscrit à des réductions successives de de l’aide humanitaire aux camps de réfugiés sahraouis.

    Les attentes suscitées autour de l’ancien Premier ministre portugais étaient dues au fait qu’il était sympathique et bien élevé, une qualité que, heureusement, presque tous les politiciens portugais, de gauche à droite, partagent. Mais la bonne éducation et la sympathie n’ont rien à voir avec les prises de positions politiques.

    Le manque de connaissance et d’analyse de la carrière politique du nouveau secrétaire général, de ses « alliances » et de ses « sympathies » sur la scène internationale a suscité un enthousiasme peu réaliste.

    On a vu ensuite le choix de Horst Köhler comme envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental. Une nouvelle vague d’enthousiasme incompréhensible a déferlé sur les réseaux sociaux, les blogs et les médias. Köhler est un homme de la finance, pas de l’économie, mais de la finance, des grandes entreprises. Sa démission du poste de président de l’Allemagne avait été le résultat de déclarations scandaleuses sur la « valeur ajoutée » et l’ »intérêt positif » que la guerre en Afghanistan et ailleurs avait pour l’économie allemande. Tout ce qu’il a fait, c’est de dire la vérité : presque tous les pays occidentaux profitent des guerres qu’ils fomentent, soutiennent et financent, publiquement ou en coulisse, des guerres qui détruisent des pays et des peuples.

    Köhler a développé le  » Plan Marshall pour l’Afrique « , une ligne de pensée maintenant également adoptée par les USA, qui croit que les accords économiques peuvent prendre le pas sur la souveraineté des peuples et que ceux-ci vont se vendre pour des  » avantages économiques  » aux occupants, tortionnaires, violeurs et assassins.

    Köhler a entamé de nouvelles rencontres entre le Front Polisario et le Maroc avec la participation de la Mauritanie et de l’Algérie comme observateurs. Ces négociations ont été une sorte de pansement pour calmer le mécontentement et la désillusion de la population sahraouie envers la communauté internationale.

    Il faut rappeler que pendant et après le démantèlement du campement de Gdeim Izik en 2010, il y a eu aussi des  » conversations  » alors que ce qui aurait dû être fait immédiatement était une action militaire des Nations Unies pour protéger la population sahraouie attaquée par le Maroc, en violation manifeste du cessez-le-feu.

    Köhler s’est rendu dans les territoires occupés et son communiqué était claire sur ce à quoi on pouvait s’attendre, c’est-à-dire rien. Un communiqué dans lequel l’envoyé personnel exprimait sa préoccupation quant à la possibilité de trouver une solution afin de « permettre les investissements étrangers » et le développement économique.

    Pas un mot sur les atrocités subies par la population sahraouie sous occupation marocaine, pas un mot sur la manifestation pour l’indépendance du Sahara occidental pendant sa visite et qui a été brutalement réprimée par les autorités d’occupation.

    Entre-temps, les documents produits au sein de l’ONU changent progressivement la terminologie lorsque l’on parle du Sahara Occidental. Cette tendance a commencé à l’époque de Ban Ki Moon, qui était secrétaire général avant António Guterres et qui continue à être suivi.

    Un petit mot ici, un adjectif là, un nom, un verbe, peu à peu et presque silencieusement, sont introduits dans les rapports et les résolutions.

    Tout indique que le plan d’autonomie proposé par le Maroc est une solution  » viable, pratique et pragmatique « , une realpolitik à l’état pur sans tenir compte de la volonté du peuple sahraoui, sans respecter les résolutions des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Courl internationale de Justice, de la Cour de justice de l’Union européenne ou l’accord de cessez-le-feu signé par les parties (Maroc et Front Polisario).

    La grande préoccupation dans la recherche d’une solution n’est pas le droit inaliénable du peuple sahraoui à la souveraineté, la fin d’une occupation marocaine brutale et la décolonisation définitive du territoire par l’Espagne, mais les intérêts économiques et géostratégiques du  » groupe des amis du Sahara « . Un nom hilarant et hypocrite qui inclut l’Espagne (au regard de la loi, la puissance colonialeà ce jour), la France (un partisan du Maroc et dépendant du Maroc pour ses aventures et ses vols en Afrique), les USA (qui utilisent aussi le Maroc pour faire avancer les positions d’Israël au-delà des opérations « noires » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord), le Royaume-Uni, un membre de l’OTAN avec l’Espagne, la France et les USA, et enfin le joker, la Russie.

    La démission de Köhler n’est pas surprenante, la raison officielle en est son état de santé, mais même la presse allemande a des doutes : c’était déjà l’excuse officielle quand il a démissionné de la présidence de son pays.

    Cette démission arrive à un moment intéressant, au milieu d’un changement politique en cours en Algérie, qui est un partisan inébranlable du peuple sahraoui et de la proposition de « l’Accord du siècle » de Trump pour Israël/Palestine.

    Les USA soutiennent traditionnellement le plan d’autonomie du Maroc, bien qu’il y ait eu des voix discordantes au sein des différentes administrations au cours des dernières décennies. La situation interne volatile au Maroc signifie que les USA ont un « monarque dans le tiroir » au cas où le roi Mohamed VI serait destitué. Le prince Hicham Alaoui, cousin du roi actuel, dont la famille a été décimée et qui vit le plus clair de son temps aux USA. Chaque fois qu’il y a des signes de crise au Royaume du Maroc, le Prince Hicham a droit à une interview aux heures de grande écoute sur des télévision US. Une pratique usaméricaine récurrente qui ne semble pas tirer de leçons de l’histoire.

    Trump a besoin du Maroc pour convaincre les pays du Moyen-Orient et d’Afrique de soutenir ou du moins de ne pas s’opposer à l’ »Accord du siècle ». Cet accord qui prévoit des concessions économiques aux Palestiniens et des avantages économiques pour Israël est tout à fait conforme à la pensée de Köhler , c’est-à-dire qu’ils pensent que les peuples peuvent être « convaincus » par des solutions économiques plutôt que politiques.

    Le plan Trump regorge d’éléments qui ne seront jamais acceptés par le peuple palestinien, mais la « proposition » de changer la frontière égyptienne pour qu’une partie du territoire égyptien devienne palestinienne est encore plus folle.

    Trump et son administration semblent ignorer le fait que l’Égypte est un pays africain et que, outre le fait que les habitants de ce pays devraient accepter de « donner » une partie de leur territoire, il y a un autre facteur qui est l’acte constitutif de l’Union africaine, qui est clair sur le fait de ne pas modifier les frontières existantes au moment de la décolonisation.

    Selon les analystes et les journalistes que PUSL/Tornado a contactés au Moyen-Orient et en Afrique, cet accord marquera le début d’une nouvelle guerre sans précédent et le Maroc soutient une fois de plus les USA en échange de son plan d’autonomie.

    Le statu quo mis en œuvre est tel que dans un article récent de Modern Diplomacy, l’auteur Ali El Aallaoui a soutenu que la question du Sahara occidental devrait être transférée du Chapitre VI des Nations Unies – règlement pacifique des différends – au Chapitre VII – Actions concernant les menaces à la paix, les violations de la paix, et les actes d’agression.

    Le Maroc et la communauté internationale

    Les ressources naturelles et les activités économiques dans le territoire du Sahara Occidental occupé par le Maroc sont d’une extrême importance pour le royaume alaouite. Sans ces ressources et le déplacement d’une partie de la population marocaine vers ce territoire, la situation déjà explosive du Maroc serait catastrophique.

    Le Maroc joue avec la communauté internationale le jeu des échanges et des faveurs afin de maintenir le statu quo de l’occupation. Il n’y a aucune raison pour que la communauté internationale ne puisse pas négocier, investir et même exploiter les richesses si c’étaient les Sahraouis qui administraient le territoire.

    Le Maroc utilise le chantage aux flux migratoires vers l’Europe, les enclaves de Ceuta et Mellila, le contrôle du trafic de drogue, les négociations en Afrique pour favoriser les amis français, le soutien aux USA et à Israël et d’autres ficelles pour continuer à avoir le soutien silencieux de la communauté internationale.

    Le moment

    La situation actuelle avec la démission de Köhler et le rapport du SG qui est franchement décevant (à l’exception de la partie concernant les droits humains due à l’action constante et cohérente de l’avocate de la défense des prisonniers politiques sahraouis et de certains observateurs internationaux), pose de graves problèmes au Front Polisario.

    Le mouvement de libération et représentant légitime du peuple sahraoui se trouve une fois de plus à la croisée des chemins du fait qu’il continue à respecter les décisions des Nations unies.

    Une tâche difficile, une épreuve décisive attend le POLISARIO, qui est face à une population entière totalement déçue par la communauté internationale et qui voit une fois de plus une solution pacifique différée sine die.

    Source : Tlaxcala

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Horst Köhler,

  • Sahara occidental: Après la démission de l’émissaire de l’ONU, la France et l’Union européenne doivent prendre une initiative de paix

    L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, vient d’annoncer sa démission. En fonction depuis 2017, son action avait permis de rétablir le dialogue entre le Front Polisario, le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie.

    Depuis 1975, le Maroc a annexé et pille en toute illégalité cette région riche en phosphate et en eaux poissonneuses bloquant toute solution politique à cette occupation coloniale. Cette prédation est encouragée par l’Union européenne qui, en violation de sa propre législation, vient de donner son feu vert à une extension au Sahara occidental de l’accord d’association qui l’unit au Maroc.

    Avec l’appui et la connivence de parlementaires européens, Rabat se voit confortée dans son intransigeance lui offrant l’opportunité de poursuivre sa politique répressive et de bloquer l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    Les parlementaires, les députés européens communistes demeurent sans ambiguïté au côté du Front Polisario, véritable force de paix, dans un Maghreb qui connaît une recrudescence dangereuse des tensions.

    La France et l’Union européenne doivent dans ce nouveau contexte prendre une initiative qui s’inscrit dans le sillage de l’ONU: abroger l’accord d’association UE/Maroc et peser pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    Le Parti communiste français (PCF) est dans ce combat aux côtés du peuple sahraoui pour la paix.

    Parti communiste français,

    Paris, le 24 mai 2019

    Source: PCF, 24 mai 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, France, ONU, MINURSO, Horst Köhler,

  • Le labyrinthe des envoyés spéciaux pour régler la question du Sahara Occidental

    Par Ali El Aallaoui

    Après la chute du mur de Berlin, la décomposition de l’empire soviétique et les troubles géopolitiques qui en ont résulté ont mis fin à l’ordre de Yalta. L’ancienne menace disparaît, mais de nouveaux dangers apparaissent. En bref, la fin de l’équilibre bipolaire a pour résultat que le nouveau monde est devenu plus «dangereux», plus «imprévisible» et plus «irrationnel». C’est dans cette atmosphère qu’est né le plan de paix américain au Sahara occidental, qui institue la mission de la MINURSO d’organiser un référendum gratuit pour le peuple sahraoui.

    Cependant, l’objectif de la mission de la MINURSO sera bloqué par le Maroc. En effet, depuis la mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu du 6 septembre 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, le Maroc veut dès le départ enregistrer les colons marocains sur les listes électorales de l’organisme éligible, car il ne fait pas confiance aux peuples autochtones du Sahara occidental qui préfèrent principalement leur indépendance.

    Pour débloquer cette situation, les Nations Unies utiliseront la pratique de l’envoi d’envoyés afin de trouver une solution de compromis entre les deux parties. Dans cette optique, les États-Unis ont nommé le nouvel envoyé spécial Horst Kohler en août 2017.

    Horst Kohler a eu le mérite de déclencher une nouvelle dynamique afin de trouver une solution respectueuse de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Par conséquent, il a réuni deux fois les deux parties et les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, à la même table.

    Malgré les démonstrations enthousiastes de Horst Kohler au début, il a été contraint de démissionner après 20 mois de travail. Les raisons en sont multiples mais, à notre avis, les causes directes sont représentées par l’ordre systématique inhérent aux acteurs du conflit, à savoir les deux belligérants et le président. groupe restreint connu sous le nom du groupe d’amis du Sahara occidental.

    Maroc et Polisario: deux approches antinomiques

    On peut dire dès le départ que le conflit persiste entre le Maroc et le Polisario, en raison de l’absence de communication et du malentendu de chaque partie quant aux objectifs réels de l’autre et du manque de bonne volonté de toutes les parties.

    Pour le Maroc, l’annexion du Sahara occidental est un choix stratégique irréversible. La diplomatie française a ainsi aidé à établir une certaine souveraineté fictive. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’intransigeance marocaine.

    L’objectif du Maroc est de jouer sur la dénaturation du conflit, de changer la nature du conflit, d’une question de décolonisation à une question de sécession.

    Naturellement, le Polisario a une excellente journée pour affirmer que la théorie de la prescription acquisitive invoquée par le Maroc ne confère aucun titre de souveraineté parce que l’occupation marocaine n’était ni pacifique ni ininterrompue.

    Le Maroc et le Front Polisario étaient bloqués dans une situation qui ressemblait à un dilemme des prisonniers. Les deux parties n’étaient pas claires quant aux intentions de l’autre partie et ne communiquaient pas avec l’opposant; les deux trouveraient difficile de surmonter le dilemme.

    Le jeu des deux parties consiste à vaincre l’autre partie et à ne pas coopérer pour la raison pour laquelle ce type de négociation ne peut jamais aboutir à une solution. Les deux parties sont nerveuses à l’idée d’être trompées à la fin. par conséquent, ils n’acceptent aucun compromis.

    Kohler veut introduire un nouveau paradigme, à savoir que l’avenir du Maghreb repose sur la coopération économique entre tous les États, y compris le peuple du Sahara occidental, qui l’emporterait sur les conflits politiques à long terme.

    Cependant, les différences de position du groupe d’amis du Sahara occidental ont eu un effet direct sur la mission de Kohler, qui a été contraint de démissionner.

    Le problème du groupe d’amis du Sahara Occidental

    L’administration américaine actuelle a mis une pression énorme sur le gouvernement marocain pour qu’il reprenne le processus de négociations de paix en forçant S.C. à adopter six mois seulement pour le mandat de la MINURSO au lieu d’un an.

    Cependant, Kohler sera face à la réalité du poids du groupe d’amis du Sahara occidental qui ont une stratégie différente de lui. En fait, le match entre les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne a un impact direct sur l’avenir de toute solution au Sahara occidental.

    C’est pourquoi nous devons comprendre que la position des acteurs directs est alimentée par la position des acteurs indirects, compte tenu de l’absence de système de réglementation, nous ne pouvons donc pas parler d’un résultat possible.

    Dans notre cas, nous estimons que le passage de la question de la décolonisation du Sahara occidental doit aller vers l’application du Chapitre VII et ne pas rester confiné au Chapitre VI, afin d’imposer une solution définitive qui respecte l’autodétermination du Sahara occidental. les gens démocratiquement.

    La solution peut être imposée?

    Malgré les changements dans le système international et régional, les deux belligérants sont loin de prendre des décisions historiques au profit de tous les peuples du Maghreb.

    Ces conclusions permettent de conclure que le Maroc et le Front Polisario interprètent l’état des négociations comme la « fin du jeu » et que nous pouvons donc affirmer qu’ils ne seront pas en mesure de résoudre leur conflit.

    Nous pensons que, sans la revitalisation d’une vision commune pour l’avenir, il est peu probable que la paix s’établisse dans le nord-ouest de l’Afrique.

    Enfin, les États-Unis peuvent trouver dans l’esprit de l’accord de règlement initial signé par les deux parties le seul choix démocratique qui poussera toute la région du Maghreb à s’unir sur le drapeau de la démocratie et de la complémentarité économique.

    Source : Modern Diplomacy, 27 mai 2019

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Horst Köhler,

  • El laberinto de los enviados especiales para resolver la cuestión del Sahara Occidental.

    Por Ali El Aallaoui

    Después de la caída del muro de Berlín, la descomposición del imperio soviético y la agitación geopolítica resultante pusieron fin al orden de Yalta. La vieja amenaza desaparece, pero al mismo tiempo, surgen nuevos peligros. En resumen, el fin del equilibrio bipolar, como resultado, el nuevo mundo se ha vuelto más « peligroso », más « impredecible » y más « irracional ». En este ambiente nace el plan de paz de la ONU en el Sáhara Occidental, y el cual instituye la misión de la MINURSO de organizar un referéndum libre para el pueblo saharaui.

    Sin embargo, el objetivo de la misión de la MINURSO será bloqueado por Marruecos. De hecho, desde la implementación del acuerdo de alto el fuego el 6 de septiembre de 1991 entre Marruecos y el Frente Polisario, desde el principio Marruecos quiere a toda costa inscribir a los colonos marroquíes en las listas electorales del organismo elegible, porque no confía en el pueblo indígena del Sáhara Occidental que principalmente prefiere su independencia.

    Para desbloquear esta situación, las Naciones Unidas utilizarán la práctica de enviar enviados para encontrar una solución de compromiso entre las dos partes. En esta óptica, la ONU nombró al nuevo enviado especial Horst Kohler en agosto de 2017.

    Horst Kohler tuvo el mérito de desencadenar una nueva dinámica para encontrar una solución que respete la autodeterminación del pueblo del Sáhara Occidental. Por lo tanto, ha reunido dos veces a las partes y a los países vecinos, Argelia y Mauritania, en la misma mesa.

    A pesar de las salidas entusiastas de Horst Kohler al principio, se vio obligado a dimitir después de 20 meses de trabajo, las razones son múltiples pero, en nuestra opinión, las causas directas están representadas por el orden sistemático inherente a los actores en el conflicto, a saber, los dos beligerantes y el grupo restringido conocido como el grupo de amigos del Sáhara Occidental.

    Marruecos y el Polisario: dos enfoques antinómicos.

    Podemos decir desde el principio que el conflicto persiste entre Marruecos y el Polisario, debido a la falta de comunicación, y al malentendido de cada parte sobre los objetivos reales de la otra y la falta de buena voluntad de todas las partes.

    Para Marruecos, la anexión del Sáhara Occidental es una opción estratégica irreversible y de esta manera fue ayudado por la diplomacia francesa para establecer cierta soberanía ficticia. Es en este sentido que debemos entender la intransigencia marroquí.

    El objetivo de Marruecos se juega en la desnaturalización del conflicto, para cambiar la naturaleza del conflicto, de una cuestión de descolonización a una cuestión secesionista.

    Naturalmente, el Polisario tiene un excelente argumento para afirmar que la teoría de la receta adquisitiva invocada por Marruecos no confiere ningún título de soberanía porque la ocupación marroquí no fue ni pacífica ni ininterrumpida.

    Marruecos y el Frente Polisario quedaron atrapados en una situación que se asemeja a un Dilema de Prisioneros. Ambos lados no estaban claros acerca de las intenciones de la otra parte, y sin comunicarse de alguna manera con el oponente ; a ambos les resultaría difícil superar el dilema.

    El juego de las dos partes es derrotar a la otra parte, y no cooperar, razón por la cual este tipo de negociación nunca puede llevar a una solución. Cualquiera de los dos lados teme ser engañado al final; por lo tanto, no aceptan ningún compromiso.

    Kohler quiere introducir un nuevo paradigma sugerido, que el futuro del Magreb se apoyaría en la cooperación económica entre todos los estados, incluido el pueblo del Sáhara Occidental que vencería el conflicto político a largo plazo.

    Sin embargo, las diferencias en la posición del grupo de amigos del Sáhara Occidental tuvieron un efecto directo en la misión de Kohler, quien se vio obligado a dimitir.

    El problema del Grupo de Amigos del Sahara Occidental

    La actual administración de los Estados Unidos ejerció una enorme presión sobre el gobierno marroquí para que se involucrara nuevamente en el proceso de paz de las negociaciones, al obligar al Consejo de Seguridad a adoptar solo seis meses para el mandato de la MINURSO en lugar de un año.

    Sin embargo, Kohler estará frente a la realidad del peso del grupo de amigos del Sáhara Occidental que tienen una estrategia diferente para él. De hecho, el juego entre EE. UU., Rusia, Francia, Reino Unido y España tiene un impacto directo en el futuro de cualquier solución en el Sahara Occidental.

    Es por esto que debemos entender que la posición de los actores directos se alimenta de la posición de los actores indirectos, teniendo en cuenta la falta de un sistema regulatorio, entonces no podemos hablar de un posible resultado.

    En nuestro caso, creemos que el paso de la cuestión de la descolonización del Sahara occidental debe avanzar hacia la aplicación del Capítulo VII y no permanecer confinado en el Capítulo VI, a fin de imponer una solución definitiva que respete democráticamente la autodeterminación del pueblo del Sahara Occidental.

    ¿Se puede imponer la solución?

    A pesar de los cambios en el sistema internacional y regional, los dos beligerantes están lejos de tomar decisiones históricas en beneficio de todos los pueblos del Magreb.

    Estos hallazgos llevan a la conclusión de que Marruecos y el Frente Polisario interpretan el estado de las negociaciones como el « final del juego » y, por lo tanto, podemos decir que no podrán resolver su conflicto

    Pensamos que, sin la revitalización de una visión conjunta para el futuro, es poco probable que la paz se establezca en el África noroccidental.

    Finalmente, la ONU puede encontrar en el espíritu del acuerdo de solución inicial firmado por ambas partes la única opción democrática que empujará a toda la región del Magreb a unirse en la bandera de la democracia y la complementariedad económica.

    Fuente: Modern Diplomacy, 27 mayo 2019

    Tags : Sahara occidental, Front Polisario, Marruecos, ONU, Horst Köhler,