Étiquette : Front Polisario

  • Marocleaks : Pourquoi le Maroc craint le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Encore une fois, au Conseil de Sécurité, l’on a parlé de la question des droits de l’homme au Sahara Occidental où le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a proposé la création d’un mécanisme indépendant pour le monitoring des droits dee l’homme dans les territoires occupés. Proposition qui s’est heurté au veto de la France oppose, le mentor de la répression contre les sahraouis. En se conduinat ainsi, Paris défend les intérêts de ce qu’un diplomate français a qualifié de « maitresse » de la France en allusion au Maroc.

    Selon un document confidentiel de la diplomatie marocaine, voici les arguments que les marocains avancent en vue de justifier leur refus du monitoring des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole :

    1) « Il créera deux ordres de juridictions parallèles ». L’un au Maroc, dans ses frontières internationalement reconnues où la population est continuellement matraquée par les forces de police même lors des manifestations pacifiques pour exiger de l’eau potable à boire ou du travail comme à Zagora et Jerada ou, comme c’est le cas du Rif, pour revendiquer une clinique oncologique et une université. L’autre ordre serait celui qui régnera au territoire du Sahara Occidental sous les auspices de l’ONU.

    2) « Le mécanisme affaiblira l’autorité du Maroc : Il aura un effet d’appel chez la population, puisque la MINURSO aura pour mandat d’enquêter, collecter des informations, recevoir les doléances et faire rapport aux Nations Unies sur tous les aspects touchant les droits de l’Homme ». Il faut comprendre que les autorités marocaines ne pourront plus faire imposer la situation voulue par la méthode de la force, l’emprisonnement, la torture, la répression et toutes les sortes de violations des droits de l’homme.

    3) « Le maintien de l’ordre public sera difficile car la mise en place d’un tel mécanisme confortera l’idée chez la population locale selon laquelle la légitimité des autorités marocaines sera contestée et la légalité de l’autorité du mécanisme sera consacrée. Ce qui facilitera le passage de la région sous la tutelle de l’ONU ». Dans d’autres termes, grâce au sentiment de protection garantie par les Nations Unies et préśence de la MINURSO, la population locale aura vocation à faire état de sa liberté en exprimant son refus de l’occupation marocaine et revendiquera librement sa volonté d’être des citoyens d’un pays libre et indépendant, démocratique et prospère, qui respecte la loi et le droit internationaux.

    4) « La MINURSO deviendra ainsi progressivement un Bureau pour recevoir les doléances et les recours, voire une entité de jugement et de sanction à l’égard du Maroc. Cette situation amènera dans une seconde phase à ouvrir des bureaux dans les provinces du sud pour accueillir les activistes pro-polisario qui ne reconnaitront plus les pouvoirs dévolus aux autorités marocaine dans le maintien de l’ordre public ».
    Les sahraouis n’ont jamais reconnu l’autorité marocaine et leur pouvoir a été imposé par les armes et la violence. C’est la raison pour laquelle, Rabat s’oppose au référendum. Les marocains sont conscients que la population autochtone votera, par unanimité, pour l’indépendance.

    5) « L’établissement d’un tel mécanisme au Sahara marocain dénaturera le caractère du différend qui a été toujours considéré par le Maroc comme un différend régional avec l’Algérie, nécessitant une solution politique négociée et mutuellement acceptable ».

    Les marocains, à force de répéter leurs arguements falacieux, ont fini par les croire. Le « caractère régional » du conflit n’existe que dans l’imagination des colons. A l’ONU, et dans toutes les instances internationales, le contentieux sahraoui est un problème de décolonisation qui doit être résolu par l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, droit réitéré dans toutes les résolutions de l’Assamblée Général et du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La « solution politique mutuellement acceptable » doit être négociée avec le Front Polisario et non pas avec l’Algérie dont le statu est égal à celui de la Mauritanie en tant que pays voisin.

    6) La mise en place d’un système de monitoring au Sahara marocain consacrerait la centralité des droits de l’homme de la question du Sahara et en une question des droits de l’Homme et entrainerait la timorisation de la question du Sahara.

    La timorisation veut dire « indépendance » puisque le Timor est devenu indépendant grâce à la position responsable et historique de son ex-puissance coloniale, le Portugal en l’occurrence, ce qui n’est pas le cas de l’Espagne, pays inféodé aux ambitions coloniales et au chantage de la France.

    Donc, la question de la surveillance des droits de l’homme par la MINURSO ou par un mécanisme indépendant est source de panique au Maroc. Le Makhzen combattra cette idée avec toutes ses forces comme il a toujours combattre toute option démocratique et toute volonté du peuple marocain de se libérer du joug de l’esclavage d’une monarchie dont le seul but est de défendre les intérêts de la France et de ses alliés occidentaux.

    Pour le Maroc, droits de l’homme est synonyme d’autodétermination dont les portes doivent rester enfermées par la force de la matraque et du sang. Les sahraouis n’attendent qu’une petite étincelle de liberté pour s’exprimer après plus de 43 ans de vie sous les cieux de la terreur et l’horreur. Ils ne sont pas près d’oublier près de 500 disparus et les charniers collectifs découverts dans les dernières années.

    Les marocains ont converti le Sahara Occidental en prison à ciel ouvert. Aucune personne n’est autorisée à y accéder si ce n’est leur thuriféraires et mercenaires qui agissent sous les coups du soudoiement et de la subornation.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, autodétermination, droits de l’homme, MINURSO, mécanisme indépendant, répression, 

  • ¡Emaús Estocolmo apoya la lucha por la libertad del Sáhara Occidental!

    Muchas cosas han pasado últimamente en el Sahara Occidental. La UE ha aprobado dos acuerdos ilegales con Marruecos que incluyen la parte ocupada del Sáhara Occidental, que se verá enfrentado a nuevos procedimientos legales. La frustración entre la generación más joven en los campos de refugiados está creciendo. Al mismo tiempo, las primeras conversaciones de paz en seis años se iniciaron bajo el liderazgo de la ONU. La organización de solidaridad Emaús Estocolmo sigue apoyando el derecho a la libre determinación del Sáhara Occidental.

    Al Sáhara Occidental, que es la última colonia de África, se le conoce comúnmente como un conflicto estancado. Pero últimamente, los faros se han dirigido a los conflictos de más de 40 años. La ONU ha tomado nuevas medidas para encontrar una solución justa, duradera y mutuamente aceptable que permita la autodeterminación al pueblo saharaui. Para nosotros en Emaús Estocolmo, que hemos apoyado al Sáhara Occidental desde los años 70, es gratificante que se hayan reanudado las conversaciones de paz y esperamos con cautela el resultado de las conversaciones.

    El apoyo de Emaús Estocolmo al Sáhara Occidental comenzó con los envíos de ropa y luego continuó con el apoyo en forma de conservas de caballa, ya que se informó de la deficiencia de proteínas en los campos de refugiados. Hoy trabajamos principalmente para apoyar y fortalecer las organizaciones de la sociedad civil del Sáhara Occidental en los campos de refugiados del Sáhara Occidental, en la parte ocupada del Sáhara Occidental y en la diáspora. Llevamos a cabo una labor activa de promoción para informar más sobre la situación, pero también para influir en los políticos suecos a nivel del Parlamento y de la UE para que actúen.

    Nuestro apoyo se distribuye en varios proyectos diferentes. El apoyo se utiliza, entre otras cosas, para el desarrollo organizativo, el desarrollo sostenible, el fortalecimiento de la libertad de expresión, el periodismo independiente y la vigilancia de los derechos humanos. Todos los proyectos son administrados por personal local, ya que son los que tienen el mayor conocimiento del área y sus propias necesidades.

    Nuestro objetivo es proporcionar apoyo para que las personas sean autónomas en sus vidas. Entre otras cosas, apoyamos a las organizaciones que, por ejemplo, trabajan para brindar asesoramiento legal a las familias que han sufrido violaciones de derechos humanos. O quién mapea y documenta a familiares desaparecidos y presos políticos. Otras organizaciones vigilan las violaciones de los derechos humanos y hacen campaña por el derecho a la autodeterminación, mientras que otras realizan esfuerzos incansables para romper el bloqueo de los medios de comunicación y decirle al mundo exterior lo que está sucediendo detrás de la ocupación.

    Ahora que la UE se ha opuesto a su propio tribunal y ha firmado acuerdos con Marruecos, legitimando así la ocupación, es más importante que nunca que los políticos suecos actúen y que la sociedad civil muestre su apoyo. También es fundamental que el mundo exterior apoye las conversaciones de paz de la ONU y no las socave al violar las recomendaciones de la ONU y el derecho internacional. Continuamos nuestro trabajo por la libertad del Sáhara Occidental con los saharauis.

    La última colonia de África debe ser liberada!

    Síganos en las redes sociales para obtener más actualizaciones sobre el trabajo por la libertad del Sáhara Occidental:
    Facebook: Emaús Estocolmo, Twitter: @emmausstockholm, web: emmausstockholm.se

    Caroline Nord, Emaús Estocolmo

    Fuente: Vast Sahara, 12/05/2019

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Marruecos, refugiados saharauis, Emaus Bjorka, Suède,

  • Sahara Occidental : Voir El Aaiun et repartir de force

    Sous le titre de « Colonisation à la mode marocaine – Sahara occidental : voir Laâyoune et repartir (de force) », le magazine CQFD, dans son édition nº176 du mois de mai 2019, raconte l’histoire du périple de Nicolas Marvey « de la Courneuve à Laayoune ».

    Après avoir précisé que « depuis 1975, le Maroc occupe le Sahara occidental au mépris du droit international », CQFD rapporte que « pour avoir tenté d’y rencontrer des indépendantistes, Nicolas Marvey en a été expulsé illico » de la ville d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

    Dans son article, l’auteur rappelle la situation juridique du Sahara Occidental en tant que territoire occupé par le Maroc depuis 1975, la résistance armée organisée par le Front Polisario contre l’invasion marocaine mise en veille en 1991 par le cessez-le-feu instauré sous les auspices des Nations Unies qui avaient envoyé une mission chargée de monitorer le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Après avoir mentionné les tentatives marocaines de se soustraire de leurs responsabilités vis-à-vis de la communauté internationale, les interventions négatives de l’Espagne et la France au Conseil de Sécurité en vue défendre les intérêts du Maroc et ses violations des droits de l’homme ainsi que son pillage des richesses naturelles sahraouies, le magazine parle du rôle non constructif de l’Union Européenne vis-à-vis de la décolonisation du Sahara Occidental et les efforts de l’ONU à cet égard.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Aaiun, Laayoune, Nicolas Marvey, CFQD nº167,

  • Les étudiants sahraouis au Maroc commémorent le 46 anniversaire du Front Polisario

    Les étudiants sahraouis au Maroc ont célébré jeudi 10 mai le 46ème anniversaire de la création du Front Polisario, le seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui.

    Dans ce contexte, les étudiants sahraouis à l’université d’Agadir ont célébré cet anniversaire comme expression de défi envers l’ennemi et renouveller la fidélité et attachement auxc principes et objectifs du mouvement de libération sahraoui.

    En plein coeur des terres ennemies, les étudiants se sont rassemblés pour lire la « Fatiha », se reccueillier à l’âme des martyrs tombés pour la cause sacrée, entonner l’hymne national et répéter les slogans nationalistes.

    A l’occasion, les étudiantes sahraouis ont condamné les graves violations des droits de l’homme commis par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental et dans les différentes universités marocaines avec la complaisance et le silence complice de la communauté internationale, une communauté qui tourne le regard Lorsqu’il s’agit des exactions marocaines en matière des droits de l’homme et du pillage des ressources naturelles du territoire non autonome du Sahara Occidental.

    Les étudiants sahraouis ont aussi appelé le Conseil de Sécurité à accélérer le rythme du processus de règlement du conflit en vue de permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement sur son destin conformément aux résolution et conventions internationales.

    Source : Equipe Média

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, 46ème anniversaire, étudiants, Agadir,

  • Sahara-Occidental : Les Sahraouis célèbrent le 46e anniversaire de la création du front Polisario

    Le peuple sahraoui a célébré vendredi le 46e anniversaire de la création du front Polisario (10 mai 1973), dans un contexte marqué par les acquis réalisés en faveur de la cause sahraouie au double plan continental et international et l’attachement des Sahraouis à leur droit à l’autodétermination.

    Les acquis réalisés pour la cause sahraouie se veulent «une réaffirmation de la reconnaissance du Front Polisario en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui dans son sa lutte pour la liberté et l’indépendance», et de l’attachement des Sahraouis à leur droit inaliénable à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    Les Sahraouis célèbrent cet anniversaire à la lumière de développements «sans précédent» survenus aux niveaux international et continental et d’un intérêt croissant à la cause sahraouie, à travers l’appel du Conseil de sécurité dans son dernier rapport à la reprise des négociations entre les parties au conflit, à savoir: le Front Polisario et le Royaume du Maroc.

    Les Nations-Unies avaient supervisé la table ronde, organisée les 5 et 6 décembre 2018, dans le cadre des négociations directes entre les parties au conflit, en vue de relancer le processus onusien visant le règlement du conflit au Sahara Occidental et le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Horst K?hler, avait présidé les travaux de la deuxième table ronde sur le Sahara occidental occupé, en présence des parties au conflit (Maroc et front Polisario) et des pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie.

    La dernière décision du conseil de sécurité onusien 2468 portant prorogation du mandat de la Minurso de six mois au lieu d’une année «reflète l’intérêt accordé par ce conseil à la cause sahraouie et à trouver rapidement une solution garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, conformément à la charte onusienne et aux résolutions pertinentes du conseil de sécurité».

    La célébration du 46èmenniversaire de la création du Front Polisario dans un contexte marqué par les «acquis» politiques et diplomatiques, dont la consécration du statut du Sahara occidental en tant que membre fondateur de l’OUA (UA actuellement), et ce «en dépit des complots du Maroc et de ses alliés», a ajouté SPS.

    Dans ce contexte, l’UA a joué un rôle dans la relance de la question sahraouie, en contraignant le Maroc à s’asseoir aux côtés des Sahraouis lors de toutes les rencontres organisées par l’organisation panafricaine dont Afrique-Japon et Afrique-Union européenne (UE).

    Quant à la bataille juridique menée par le front Polisario notamment au niveau de l’UE, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de février 2018 qui considère que l’inclusion du territoire du Sahara occidental dans le champ d’application de l’accord de pêche est «une violation» de plusieurs règles du droit international commun régissant les relations UE-Maroc, notamment le principe d’autodétermination, a constitué «un tournant décisif» pour la question sahraouie. Cette décision a été appuyée par une autre décision de la CJUE, rendue en décembre 2016, stipulant que Maroc et le Sahara Occidental sont deux territoires distincts, et par conséquent tout accord conclu entre l’UE et le Maroc «ne peut inclure les territoires sahraouis», et toute exploitation des ressources naturelles sahraouies «exige le consentement du peuple sahraoui, à travers son seul et unique représentant légitime, le front Polisario». La décision de la CJUE a été accueillie favorablement par le peuple sahraoui et la communauté internationale, qualifiée même de «victoire» pour le peuple sahraoui, ayant permis d’impulser le processus de règlement de la question sahraouie.

    Le front Polisario jouit d’une place privilégiée, étant le représentant unique et légitime du peuple sahraoui et un partenaire dans la réalisation de la paix dans la région, avec la reconnaissance de l’ONU et de toutes les organisations internationales.

    En revanche, aucun Etat ou organisation ne reconnaît les visées expansionnistes du Maroc au Sahara occidental qui demeure une question de décolonisation, selon les résolutions et recommandations de l’Assemblée générale de l’ONU et de son Conseil de sécurité, a précisé SPS.

    Poursuite de l’Intifadha des Sahraouis dans les territoires occupés

    Dans les territoires occupés les Sahraouis continuent de lutter contre l’occupation marocaine, et poursuivent de leur intifada pacifique, en dépit d’une terrible répression marocaine, au moment où plusieurs organisations et instances internationales condamnent les pratiques du régime marocain et l’ONU souligne la nécessité de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tout en appelant le Maroc à améliorer la situation des droits de l’homme, à travers un mécanisme onusien chargé du contrôle et de l’élaboration de rapports et des mesures conformes aux exigences du droit international, dans la perspective d’un règlement juste et équitable et le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Sur le plan militaire, la création du Front Polisario est célébrée au moment où l’Armée de libération populaire sahraouie se renforce en éléments et en logistique, en comparaison à la bande de résistants qui avait déclenché la lutte armée, il y’a 40 ans déjà, tandis que l’Etat sahraoui a commencé à exercer sa souveraineté sur les territoires recouvrés lors de la guerre de libération, à travers l’établissement d’institutions socioculturelles et administratives organisés et régies par des mécanismes juridiques et législatives sahraouis, ajoute la SPS.

    Cette célébration permet aux «citoyens sahraouis de tirer des enseignements dans l’espoir de fonder un Etat fort, parachever la souveraineté nationale sur tout le territoire et la préserver de toute menace.

    «C’est également une opportunité pour rassembler toutes ses forces et tracer la voie vers la victoire, la liberté et l’indépendance».

    Le Front Polisario célèbre son anniversaire au moment où les unités de l’Armée sahraouie se déploient sur tous les territoires libérés et au long du mur de la honte, en consécration de son attachement durable à l’intégrité de ses territoires libérés.

    Le Secrétariat de l’organisation politique du Front Polisario a tracé un programme riche au niveau de toutes les wilayas et les établissements, un événement à travers lequel d’anciens témoins parmi ceux qui ont assisté à la création du Front ont raconté leurs souvenirs sur cet événement.

    En célébration de cette date, les festivités inscrites au programme de l’organisation politique du Front auront lieu dans les wilayas de Boudjedour, le 9 mai, de Dakhla et Smara, le 11, et d’Ousserde et El-Ayoun, le 12 mai courant.

    Source : DKNews

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, 10 mai, 46ème anniversaire,

  • Aziza Brahim : le poing et la voix pour défendre la cause du Sahara Occidental

    Aziza Brahim : la chanteuse voix du Sahara Occidental.

    Aziza Brahim est une chanteuse Sarahoui. Elle est née il y a quarante ans dans un camp de réfugiés du Sahara occidental de la région de Tindouff en Algérie, où sa mère a fui l’occupation marocaine du Sahara Occidental. En raison de la guerre d’occupation du Sahara Occidental, elle n’a jamais connue son père.

    L’artiste qui est une des Voix de la résistance sarahouie est également un symbole de l’aide apportée par Cuba Socialiste aux peuples africains en lutte, ayant bénéficié d’une bourse d’étude de la part de la Havane.

    www.initiative-communiste.fr vous propose une sélection d’extrait de l’article que lui ont consacré nos confrères du journal suisse Le Courrier qui ont pu la rencontrer à Genève

    AZIZA BRAHIM. LE POING ET LA VOIX

    Laura Hunter

    (…)
    Pour Aziza Brahim, la musique a d’abord été un refuge, une manière de survivre dans les camps de réfugiés, un moyen de transmuter les maux subis.

    «Les femmes chantaient tout le temps dans ma famille, surtout le vendredi pour les chants spirituels. Je tapais des mains et j’ai appris comme ça à jouer du tabal. Dès que j’ai eu six ou sept ans, ma grand-mère m’a emmenée à ses récitals de poésie. Nous n’avions pas de jouets, alors la musique devenait un jeu», raconte-t-elle.

    Née en 1976 et élevée avec ses neuf frères et sœurs dans un camp algérien où sa mère, fuyant l’occupation marocaine du Sahara occidental un an auparavant, s’était installée, ­Aziza Brahim a connu l’exil à plusieurs reprises. Qui de mieux que cette femme pour chanter les souffrances et les ­aspirations du peuple sahraoui, voire de tous les déplacés?Des dunes aux Caraïbes

    Cuba point d’appui de l’Afrique qui lutte

    Alors âgée de 11 ans, Aziza Brahim ­reçoit une bourse pour étudier à Cuba, comme de nombreux étudiants sahraouis et africains de l’époque. Elle s’en souvient avec émotion:

    «Cuba a aidé beaucoup de peuples africains en lutte. Le pays a été une pièce clé du ­combat sahraoui, en permettant à de nombreux jeunes de notre peuple de s’y former scolairement et professionnellement. Beaucoup de médecins cubains venaient aussi nous soigner dans les camps.»

    Pour la chanteuse, Cuba est une deuxième patrie.

    «J’y ai passé plus de temps que dans mon propre pays… dont je n’ai jamais foulé le sol! Ce n’était pas toujours facile à Cuba, car j’y ai vécu en pleine ‘période spéciale’ (crise économique du début des années 1990, consécutive à l’effondrement de l’Union ­soviétique, ndlr), mais le peuple cubain nous a chaleureusement accueillis. Et nous aussi avons soutenu leur révolution», souligne la militante.

    (…)

    La musique expression pour la lutte

    Insoumise, elle retourne dans les camps de réfugiés en 1995, où elle se met à composer ses propres thèmes et se fait connaître peu à peu, avant de s’installer en Espagne en 2000.

    «Pour moi, la musique est la plus puissante des influences. Elle me fait vibrer, c’est une condition de lutte. C’est le vecteur le plus direct et efficace pour partager les douleurs, les luttes et les ­espoirs. Cela me permet également de soigner mes cicatrices, en les transcendant et en transmettant mon expérience dans les camps de réfugiés, qui est vécue par énormément de personnes dans le monde à l’heure actuelle… Ma musique parle de tout ça», confie-t-elle.

    Son ­dernier album, Abbar el Hamada («A travers la Hamada», terme qui désigne un plateau du désert), est un vibrant appel à «détruire les murs qui séparent les peuples», plus particulièrement les fortifications de sable érigées par les autorités marocaines aux confins du Sahara occidental pour empêcher les Sahraouis exilés de revenir sur leur terre.

    Ambassadrice

    Interrogée sur ses influences, Aziza Brahim parle de musique africaine et arabe avant tout. Elle évoque Ali Farka Touré, «le plus grand artiste africain selon moi», Salif Keita, Rokia Traoré, Miriam Makeba, mais aussi Los Van Van (Cuba), le rock de Jimi Hendrix, Queen, Pink Floyd et le blues étasunien, avec en tête Big Mama Thornton. Son œuvre se révèle à la hauteur de cet éclectisme, des échos du désert de la chanson «Calles de Dajla» (les rues de Dakhla), aux accents afro-cubains de «La Cordillera negra» (la cordillère noire), deux titres de son dernier album.

    Comparée par certains à Billie Holiday, l’artiste ne cache pas ses opinions ­politiques. «Une grande partie de ma musique vise à donner de la visibilité aux revendications de mon peuple, qui me considère de fait un peu comme une ambassadrice. Je le sens comme un ­devoir, mais aussi comme une chance et un bonheur.» Ambassadrice de son peuple, Aziza Brahim l’est aussi particulièrement des femmes sahraouies, qui occupent une place importante dans son œuvre.

    «Notre société est matriarcale, ce sont les femmes qui portent la culotte. Quand j’étais enfant, dans les camps, il n’y avait pas d’hommes. Ils étaient tous au front pour combattre les troupes marocaines. Les femmes faisaient tout, elles organisaient le campement, l’approvisionnement, l’hygiène, les soins, les traditions, la nourriture, la construction d’écoles, d’hôpitaux… Les femmes sahraouies sont un symbole de lutte constante, de détermination, de capacités et de courage. Elles sont pour moi un exemple à suivre.»

    Un héritage qu’Aziza Brahim honore à merveille. Et tandis que 2016 touche à sa fin, elle trône au sommet des World ­Music Charts Europe, classement établi sur la base des playlists des stations de ­radio de 24 pays européens.

    Aziza Brahim, Abbar el Hamada, Glitterbeat ­Records, 2016, distr. Irascible.

    Source : Iniciative Communiste

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Aziza Brahim, musique, Front Polisario, Blues du Désert,

  • Un diplomate américain explique pourquoi le Maroc s’oppose à un référendum au Sahara Occidental

    Dans un télégramme envoyé le 17 août 2009, le Charge d’Affaires de l’ambassade américain à Rabat, Robert P. Jackson, souligne que le Maroc ne fait pas confiance aux votants qui sont originaires de la région de Guelmim et Tan-Tan et qui ont été enregistrés dans les listes électorales.

    Le diplomate américain rappelle que « depuis que le roi Hassan II a lancé la Marche Verte en 1975, la question du Sahara Occidental a été intimement liée à la stabilité du trône et du Maroc lui-même, en raison des « tentatives de coup d’État » et de sa « guerre contre la gauche » . Il a. ajoute-t-il « utilisé le Sahara Occidental pour renforcer le nationalisme et garer son armée loin dans le désert ».

    Ensuite, il précise que « après avoir pris le contrôle du Sahara Occidental, le Maroc a essayé d’influencer tout vote en favorisant l’immigration par ses nationaux, qui représentent maintenant plus de la moitié des quelque 385.000 résidents du territoire. Peut-être la moitié des immigrants, cependant, étaient eux-mêmes sahraouis, originaires de régions situées juste au nord de la ligne de démarcation qui abritait également certains des Sahraouis les plus nationalistes. Dans un référendum qui pourrait inclure l’indépendance, ils ne sont pas considérés par le gouvernement comme des électeurs fiables, expliquant en partie la réticence du gouvernement marocain au vote ».

    Jackson ajoute, dans un commentaire, que « curieusement, nous ne connaissons aucun défenseur de l’indépendance qui ait déjà revendiqué les territoires sahraouis au Maroc, en Algérie ou en Mauritanie dans le cadre d’une patrie nationale, bien que certains membres du CORCAS aient tenté sans succès d’inclure les parties marocaines (les territoires sahraouis sous occupation marocaine, ndlr) dans la région autonome, au moment où elle a été proposée pour la première fois. L’absence d’un nationalisme plus vaste, avec la guerre du Polisario dans les années 1970 contre la Mauritanie — le seul Etat saharien au monde — suggère que le conflit est moins nationaliste que géopolitique, lié à un conflit beaucoup plus ancien entre l’Algérie et le Maroc, et ne favorise guère la création d’un État indépendant ».

    L’argument du diplomate américain rejette en block la thèse de la prétendue intégrité territoriale brandie par les marocains en vue de justifier leur agression contre les sahraouis. Hassan II a envahi le Sahara Occidental parce qu’il voyait son régime en danger avec la présence d’un Etat sahraoui indépenant proche de l’Algérie.

    Jackson propose de résoudre le problème des réfugiés sahraouis en leur octroyant la nationalité espagnole et leur permettant d’émigrer . « Compte tenu, dit-il, de la faible population en jeu, l’Espagne, en octroyant la nationalité espagnole, avec la possibilité de migrer vers l’Espagne, ses îles Canaries voisines ou ailleurs en Europe, est significatif et, même dans un temps plus opportun, la réinstallation pourrait être un moyen simple de régler le sort des réfugiés ».

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Hassan II, Marche Verte, Algérie, Guerre Froide, Mauritanie,

  • Maroc : L’art de transformer les défaites en victoires

    Dans le monde politique, il est extrêmement difficile de reconnaître sa défaite politique, d’arriver à l’accepter, de réflechir et assumer que certains objectifs sont inatteignables, surtour lorsqu’il s’agit de devoir renoncer au contrôle d’un territoire riche en phosphates comme le Sahara Occidental.

    Dans ce contexte, commenter la dernière résolution du Conseil de Sécurité sur le conflit sahraoui n’est pas un exercice facile, même s’il est obligé. Il va de soi qu’aucune des parties n’aura le courage d’annoncer qu’elle a échoué. Cependant, les autorités marocaines détiennent les ficelles pour transformer leur défaite en victoire dane le but de ne pas rendre compte devant le peuple qu’elles ont embrigadé dans cette folle aventure. Rabat tente de jouer sur l’ambigüité qui caractérise une résolution qui ne fait que alimenter le statu quo en vigueur depuis plus 26 ans.

    En effet, selon le diplomate sahraoui Oubi Bachir, « le Conseil de Sécurité de l’ONU exprime dans sa résolution 2468(2019) le rejet du statu quo tout en préservant, en même temps, ses causes. La période de 6 mois perd ainsi progressivement sa valeur politique en tant que carte de pression à cause des privilèges accordés au Maroc et l’ambigüité de la résolution, ce qui tend à prolonger l’impasse ».

    Certes, le Maroc cherche à prolonger le statu quo qui ne sert les intérêts d’aucune partie. Le Front Polisario souhaite mettre fin à l’exode des sahraouis qui n’a que trop duré et le Maroc préfère entretenir le fait accompli de son occupation et son pillage des richesses sahraouies tout en oubliant que le facteur du temps est loin de jouer en sa faveur. Les événements vécus par l’Algérie devraient lui servir de leçon.

    Tout en chantant une victoire imaginaire en vue d’entretenir le délire sahraouis au sein de sa population, le Makhzen tourne le regard pour ne pas voir une expression qui est à ses yeux mortelle : « solution (…) qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Une expression qui préserve le droit légitime des sahraouis et renforce leur détermination. Par contre, les autorités marocaines en doivent être ulcérées.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Horst Kohler, statu quo,

  • Sahara occidental: Les prémisses d’un vrai changement en faveur de la cause Sahraouie ?

    Par Ahsene Saaid – 6 mai 2019

    S’agit-il d’une reconfiguration du processus ou les prémisses d’un vrai changement après presque un trimestre passé depuis la nouvelle année?.
    Il semble que le Sahara occidental passe à un niveau plus imposant à la communauté international en obligeant une remise en jeu pour une vraie partie d’échec stratégiquement liée à la tactique. En effet les Etats Unis d’Amérique viennent de décider la mise à niveau du « globale » déjà en jeu dans la doctrine de Barak Obama depuis 2008!

    Nous venons d’assister à travers ce qui vient d’être esquissé au dernier Conseil de Sécurité à l’ONU à une remise en ordre prônée par les USA du tout Onusien à propos de la problématique Sahara occidental… Au fait il s’agit d’une reprise du jeu sur l’échiquier nord africain.

    En tout cas le système ONUsien se met au diapason international dans cette affaire Sahraouie devenue internationale, d’où la nécessité de la remise en cause de la présence de la MINURSO, notamment dans le domaine sécuritaire. A ce propos le rapport dans sa revendication du retour des personnels de la MINURSO expulsés par le Maroc n’est pas une simple expression dans le déontologique….

    En résumé il faut noter qu’il y a là un adoubement très significatif et en clair comme noir sur blanc, mais il garde toujours l’intelligence du dogme stratégie Obama dans sa modalité du discret. Et n’oublions pas que Mr B.Obama aime les longues passes vers le panier basket-ball.

    Raison pour laquelle la Russie a opté la neutralité dans le même esprit de discrétion. Ainsi le cavalier russe entre en jeu sans s’occuper des ognons des autres tout en faisant le présent dans l’absence ou l’abstention de vote car ; il s’agit d’un nord africain où la mémoire Poutine garde de beaux souvenirs en Lybie assez colorés de malin anglo-saxon. Toutefois il ne cache pas qu’il reste ouvert au démocrate et intellectuel Barak Obama. Mr V. Poutine pratique l’affut. C’est aussi du Judoka !

    Un vrai jeu au rythme de « l’approche intelligente, légère …»mais qui ne demeurera pas indirecte !

    La question est donc de savoir quelle est la suite et comment la formuler ?
    Deux variables se dessinent déjà en termes de jeu d’échec : – L’une suppose le petit roque – L’autre le grand roque

    Dans l’immédiat il semble aller de soit que les deux puissances se mettront facilement au diapason de la symphonie probable assez percussionniste et donc sur la nature du jeu, surtout que le royaume du Maroc s’est reconfirmé dans sa position en stipulant que le rapport 2285 est un revers pour toutes les manœuvres du secrétariat des nations unies !
    En vérité le rapport exprime clairement que les cadres de la MINURSO devront revenir pour continuer leur mission dont la matrice est l’organisation du référendum de l’autodétermination que le Maroc continu à méjuger !! Ceci a été même suivie de « sinon…etc ». Une menace bien embellie.

    Assez percussionniste ! Oui, et encore à l’ image positive (prônée par B. Obama depuis son arrivée au pouvoir en 2008 avec les enjeux d’une meilleure interaction et coopération avec les autres acteurs présents au Sahel, notamment la France qui a choisi le clan des états unis en votant « oui » au rapport 2285 le vendredi 2016-04-30, sauf que « l’indirecte » n’aura plus raison d’être après l’entêtement de la diplomatie marocaine déjà en névrose et mal être.

    Mais en général, les événements ne sont plus au discours de la politique étrangère de Barack Obama à l’Académie militaire de Westpoint en mai 2014.

    Peut être l’exclusivité et la transversalité ne peuvent pas se conjuguer là où certains partenaires nord africains ingrats font la tête car trop gâtés. C’est la même remarque faite à propos des pays du Golf où l’incapacité de changement dans la démocratie…a été soulignée.

    En fin à tous cela s’ajoute aussi à l’incapacité de la France de faire face à la complexité des défis du Sahel, et en méditerranéenne … C’est ainsi que les États-Unis entre une seconde fois en scène à travers l’ONU mais s cela se fera selon les logiques aux avant-postes.

    Le Conseil de sécurité souligne qu’il convient de « parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis ». Il souligne également qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations.

    Le Conseil se félicite en effet du nouvel élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019 sous l’égide de M. Köhler.

    Il salue aussi « la volonté du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente ».

    Tout en se félicitant des consultations qui se poursuivent, le Conseil de sécurité demande à nouveau aux parties prenantes de « coopérer plus intensément » les unes avec les autres.

    Il engage les parties à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, « notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives ».

    Le 22 mars, à l’issue de la deuxième table ronde, M. Köhler avait estimé qu’il restait beaucoup de travail pour les délégations et que « de nombreuses positions divergent toujours fondamentalement

    L’envoyé de l’ONU avait jugé nécessaire des efforts réels pour créer la confiance et avait encouragé les délégations à explorer des gestes de bonne foi et des actions concrètes.

    Territoire situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, le Sahara occidental a été administré par l’Espagne jusqu’en 1976. Le Maroc et la Mauritanie avaient alors tous deux affirmé leur revendication sur le territoire, revendication à laquelle s’oppose le Front Polisario.

    Suite à la fin de l’administration coloniale espagnole du Sahara occidental, des combats ont éclaté entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis, les Nations Unies œuvrent à un règlement de la situation. La Mauritanie a renoncé à toute revendication sur le Sahara occidental en 1979. Un cessez-le-feu a été signé en septembre 1991 et la MINURSO a été déployée.

    Source : L’Echo d’Algérie, 6 mai 2019

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler,

  • Sahara occidental : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO et réclame une solution politique

    Source : ONU INFO, 30/04/2019

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi une résolution dans laquelle il proroge le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2019 et appelle les parties au conflit à trouver une solution politique.

    Dans cette résolution adoptée par 13 voix pour et deux abstentions (Russie et Afrique du Sud), les membres du Conseil constatent que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain, s’agissant notamment d’aider l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, l’ancien Président allemand, Horst Köhler, à trouver une solution politique mutuellement acceptable.

    Le Conseil de sécurité souligne qu’il convient de « parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis ». Il souligne également qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations.

    Le Conseil se félicite en effet du nouvel élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019 sous l’égide de M. Köhler.

    Il salue aussi « la volonté du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente ».

    Tout en se félicitant des consultations qui se poursuivent, le Conseil de sécurité demande à nouveau aux parties prenantes de « coopérer plus intensément » les unes avec les autres.

    Il engage les parties à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, « notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives ».

    Le 22 mars, à l’issue de la deuxième table ronde, M. Köhler avait estimé qu’il restait beaucoup de travail pour les délégations et que « de nombreuses positions divergent toujours fondamentalement ».

    L’envoyé de l’ONU avait jugé nécessaire des efforts réels pour créer la confiance et avait encouragé les délégations à explorer des gestes de bonne foi et des actions concrètes.

    Territoire situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, le Sahara occidental a été administré par l’Espagne jusqu’en 1976. Le Maroc et la Mauritanie avaient alors tous deux affirmé leur revendication sur le territoire, revendication à laquelle s’oppose le Front Polisario.

    Suite à la fin de l’administration coloniale espagnole du Sahara occidental, des combats ont éclaté entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis, les Nations Unies œuvrent à un règlement de la situation. La Mauritanie a renoncé à toute revendication sur le Sahara occidental en 1979. Un cessez-le-feu a été signé en septembre 1991 et la MINURSO a été déployée.

    Tags : Sahara Occidental, front polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler, résolution 2468 (2019),