Étiquette : Front Polisario

  • Aziza Brahim, la voix des Sahraouis, (enfin) en concert à Paris

    Déprogrammée en mars du festival Les Arabofolies suite aux pressions des mécènes marocains de l’Institut du monde arabe à Paris, la chanteuse Aziza Brahim revient dans la capitale française pour chanter le blues des Sahraouis.

    Aziza Brahim revient à Paris pour un concert le 26 avril au Pan Piper. Pour la chanteuse magnétique, qui porte dans ses chants la peine et les espoirs des Sahraouis, ce retour doit avoir un goût particulier. Annoncée depuis janvier au festival Les Arabofolies qui se tenait en mars à l’Institut du monde arabe, elle devait clôturer la manifestation dédiée cette année au thème « Femmes et Résistance ».

    Ça tombait bien, car la vie lui a appris le sens de ce mot et ce, dès la naissance.

    Aziza Brahim est née en 1976 dans un camp de réfugiés du Sud Algérien, où des dizaines de milliers de sahraouis se réfugièrent peu après le départ des colons espagnols, et la prise du contrôle du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc. 1976, c’est aussi l’année où le Front Polisario, le mouvement de libération des populations sahraouies qui vivaient là, proclame une indépendance demeurée depuis lettre morte. Le mouvement, soutenu par l’Algérie, ne contrôle aujourd’hui qu’une petite portion du territoire, et la majorité des Sahraouis continue de vivre dans les camps de réfugiés ou en exil.

    Aziza, elle, eût la chance de quitter les camps à l’âge de onze ans grâce à une bourse du gouvernement cubain, et put faire ses études secondaires sur l’île. Puis, au mitan des années 90, retour dans les camps, dans la région de Tindouf, au Sud-Ouest de l’Algérie. C’est là qu’elle décide de faire de la musique sa vie. Et de mettre sa vie en musique. Or sa vie, ce sont les camps, l’espoir d’un retour et avant cela, celui d’un réferendum d’autodétermination pour son peuple.

    « J’ai besoin de raconter ces histoires, confiait-elle en 2016, toute cette musique que je produis existe dans un contexte, c’est mon histoire, celle que j’ai vécue, et ces histoires j’ai besoin de les partager. C’est aussi un appel au secours lancé du désert de la Hamada, et Abbar el Hamada (« à travers la Hamada », le nom de son dernier album NDLR), c’est vraiment la synthèse de ce qu’a été l’histoire de mon peuple au long de ces quarante ans, c’est là que nous sommes réfugiés, et c’est de là que nous prendrons le chemin du retour. »

    Bien qu’un cessez-le-feu ait été signé en 1991 et qu’une mission de l’ONU en garantisse depuis l’application, les négociations n’ont jusqu’ici pas abouti (même si un nouveau cycle de discussions directe est en cours).

    La chanteuse, installée depuis 2000 en Espagne, voyage sur les scènes du monde entier et chante la détresse d’un peuple orphelin. Pas comme une passionaria politique, mais comme celle qui en connaît les souffrances, et en témoigne au ras du sable, du point de vue humain, avec cœur. Ses trois albums, chantés en hassaniya ou en espagnol, lancent de puissants blues qui puisent autant aux sources maliennes du genre, qu’à l’arabo-andalou ou aux musiques berbères du Sahara. Sa voix, chargée d’histoire, transmet la nostalgie et l’espoir d’une terre toujours promise, jamais encore (re)trouvée. Avec grâce, et la poésie imagée dont les peuples du Sahara sont les rois.

    Elle avait donc toute sa place au festival Les Arabofolies. Las, même si les organisateurs et l’Institut du monde arabe n’ont guère voulu répondre sur ce point, la seule explication viable reste celle d’une pression des mécènes marocains de l’institution. On comprend la déception profonde, à l’époque, de la chanteuse, qui expliquait à RFI : « Cela m’a surprise et cela a surpris beaucoup de gens, parce qu’on parle d’une institution publique française et on parle d’un pays qui est l’un des piliers de la démocratie en Europe. Et cela m’a surprise qu’une institution de ce calibre puisse céder à des pressions politiques étrangères alors que l’Institut s’occupe de programmation culturelle. »

    Quand la politique se met à intervenir dans l’art, cela ne donne jamais rien de bon rappelait en son temps Miriam Makeba, autre icône féminine de la résistance. Les jaloux n’ont qu’à maigrir, vendredi 26 avril à Paris, Aziza Brahim fera entendre, et sans entrave, le chant du sable (El canto de la arena) ou celui du fils des nuages (Hijo de las nubes) de son Sahara. Et parce qu’en dehors de tout cela, elle est une grande artiste, il ne faut surtout pas la rater.

    D’ailleurs, PAM vous fait gagner des places.

    Écouter Abbar el Hamada ici

    Source: Panafrican Music, 19 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, musique, blues, Aziza Brahim,

  • Testimonio del ex-preso político saharaui Mbarek Daoudi

    Con motivo del día internacional del preso politico les aportaremos un testimonio exclusivo del ex preso político saharaui y activista de los derechos humanos, Mbarek Daoudi recién liberado de la cárcel de Buizakarne, al norte de Guelimim, sur de Marruecos, tras haber cumplido más de 5 años de detención arbitraria en las cárceles marroquíes.

    El militante saharaui Mbarek Daoudi no fue el único en haber sufrido malos tratos Y torturas en las cárceles marroquíes sino también sus 5 hijos .

    Les invitamos a escuchar su testimonio recogido por Wahiba Miri.

    Radio Algérie

     

     

    Source : Radio Algérie

  • Maroc – Algérie : Bouteflika, le cauchemar de Mohammed VI (wikileaks)

    Ces révélations de WikiLeaks, publiées le 3 décembre dans la soirée par les quotidiens El Pais et Le Monde, elon des mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, Abdelaziz Bouteflika a fait part, à maintes reprises, à des interlocuteurs américains de son « aversion » pour le monarque marocain  dont la politique hostile à l’égard de l’Algérie n’est en fait qu’une commande de Paris laquelle « n’a jamais vraiment accepté  l’indépendance algérienne ».

    En 2007, lors de ses entretiens avec, l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, Bouteflika a clairement accusé la France de « tenter de régler ses comptes avec l’Algérie  » en   appuyant le « Maroc ». Ainsi, pour Alger, il est apparaît clairement que le conflit du Sahara Occidental n’est qu’un leurre « français »  tendu par l’Elysée pour diviser le Maghreb et garder une influence malsaine dans cette région stratégique du monde.

    Dans ce sillage, Bouteflika fera savoir aux américains que les Français, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont   incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit » du Sahara Occidental. Et à ce sujet, il n’hésitera pas à déclarer que « si je pouvais résoudre le problème je le ferais ». « Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis », a-t-il tranché.
    Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et  ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », aurait ajouté Abdelaziz Bouteflika.

    Selon d’autres mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, en février 2008, après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental,   qu’ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », les Marocains souhaitent en réalité « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ».

    Bouteflika méprise Mohammed VI à qui il ne serrera jamais la main

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.

    « Je ne serrerai pas la main du roi  ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert  » et « sans expérience  », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour  », a-t-il déploré.

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.

    Tags : Maroc, Algérie, Wikileaks, Mohammed VI, Bouteflika, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Sáhara: la ONU debe vigilar los derechos humanos para evitar el terrorismo

    Por: Ignacio Cembrero

    Orilla Sur, 10/04/2014

    El exemisario de Naciones Unidas para la antigua colonia pide tomar medidas para que los saharauis no opten por la violencia
    Peter_Van_WalsumPeter van Walsum, diplomático holandés de 79 años, siempre ha sido reacio a celebrar un referéndum de autodeterminación en el Sáhara Occidental que España entregó a Marruecos en 1975. “No creo en él porque no es realista e insistir en convocarlo solo servirá para prolongar indefinidamente el conflicto”, me escribió la semana pasada en un correo.

    Ese convencimiento le valió a Van Walsum perder el puesto de enviado especial del secretario general de la ONU, Ban Ki-moon, para el Sáhara. Mohamed Abdelaziz, el líder del Frente Polisario que lucha por la independencia del Sáhara, escribió una carta, en agosto de 2008, a Ban Ki-moon en la que sostenía que el holandés se había “descalificado” para el cargo. El secretario general le hizo caso y optó por no prorrogar el mandato (2005-2008) de su mediador en el conflicto.

    Seis años después de su destitución el que ha sido el enviado especial más afín a las tesis marroquíes reaparece pero para marcar ahora distancias con Rabat. Él y Frank Ruddy, un exembajador de EE UU y jefe adjunto de la MINURSO (el contingente de la ONU desplegado en el Sáhara) han remitido la semana pasada una carta al presidente francés François Hollande.

    En ella resaltan la “frustración” que genera “el gran número de violaciones de los derechos humanos perpetradas por las autoridades marroquíes contra los saharauis”. Recuerdan de paso el último informe del relator especial de la ONU sobre la tortura, Juan Méndez, que visitó El Aaiún en 2012. “Nos preocupan profundamente la ira y el resentimiento que provocan estos crímenes”, añaden.

    Como los tuareg de Malí en el “Sáhara Occidental hay un grupo distinto de personas –los saharauis- que no se consideran política ni culturalmente vinculados a Marruecos y que tienen una historia de resistencia armada”, prosiguen. “En fundamental que tomemos las medidas preventivas para desactivar las tensiones en el Sáhara Occidental y evitar la repetición de lo que sucedió en Malí y que podría poner en peligro la seguridad francesa y occidental (…)”, advierten.

    La rama magrebí de Al Qaeda y sus aliados radicales tuareg, que constituyen un grupo étnico distinto dentro de Malí, se adueñaron, en marzo de 2012, del norte del país de donde les desalojó, un año después, una intervención militar francesa. Para que en el Sáhara no se reproduzca lo que sucedió en Malí, “para rebajar la frustración de los saharauis” y evitar que se dejen seducir por el terrorismo, los firmantes instan a Hollande a “trabajar por la inclusión de la supervisión de los derechos humanos” en el mandato de la MINURSO.

    Creada en 1991, la MINURSO es el único contingente de la ONU de mantenimiento de la paz que no tiene competencias en materia de derechos humanos. El Consejo de seguridad inicia el próximo jueves (17 de abril) las consultas con vistas a la renovación de su mandato. El año pasado la entonces embajadora de EE UU ante la ONU, Susan Rice, propuso ampliar el mandato de los cascos azules en la antigua colonia española para que entre sus atribuciones figure la vigilancia del respeto de los derechos humanos en el Sáhara y en los campamentos de refugiados de Tinduf (suroeste de Argelia).

    Rice sometió primero esta propuesta al llamado Grupo de Amigos del Sáhara Occidental y Francia fue entonces el primero en rechazarla atendido una petición de Marruecos. España y Rusia secundaron a Francia. El quinto miembro del grupo, el Reino Unido, se mostró, en cambio, más receptivo. Por eso Van Walsum y Ruddy envían su carta a Hollande porque saben que es el más recio a imponer a Marruecos esa supervisión de los derechos humanos a la que el Frente Polisario ha dado su acuerdo.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Peter Van Walsum

  • Dossier DGED (3) – Maroc : le quinquennat de tous les records des services secrets marocains

    Difficile de remettre en question l’article d’El Pais, paru le 14 décembre passé, tant la notoriété de son auteur, Ignacio Cembréro, n’est plus à faire. Avec comme titre « La chasse à l’espion Marocain » l’article relate la descente aux enfers d’un service secret qui a « perdu le plus d’agents sur le vieux continent après la Russie ».

    La DGED (Direction Générale des Études et de la Documentation) aurait perdu depuis 2007 dix agents en Europe plus un au mali l’année dernière (ce dernier utilisait comme couverture le poste de correspondant de l’agence de presse MAP). L’auteur cite le cas de Bagdad A., 59 ans, évoluant comme un poisson dans l’écosystème de la diaspora Maghrébine en Allemagne. En 2007 il se met à la disposition des services marocains et affirme avoir « un vaste réseau de contacts ». Le 7 décembre dernier, le tribunal de Karlsrhue l’envoie en prison pour ses « activités en faveur de services de renseignement étrangers », il est le quatrième Marocain, envoyé en prison pour les mêmes raisons, c’est à dire, surveiller les faits et gestes des 230 000 marocains établis en Allemagne et accessoirement des militants Sahraouis.

    Le plus célèbre de ces agents démasqués est, selon l’auteur de l’article, celui répondant au surnom « Re », Redouane Lemhaouli en vrai, 42 ans et policier batave d’origine marocaine, qui a eu accès au fichier du Ministère de l’Intérieur des Pays-Bas.

    Re a pu transmettre des informations sur les « actions contre le Roi », le « terrorisme » et le « trafic d’armes », aux agents marocains sous couvert diplomatique.

    L’article se penche aussi sur le rôle de la DGED, seul service de renseignement sous tutelle unique du palais royal, qui serait devenu au fil des ans un Ministère des Affaires Etrangères bis, et sur la personnalité atypique du patron de ce service Yassine Mansouri, premier patron civil de cette institution. Ami d’enfance de Mohamed 6, il fut le seul de ses proches loué par le puissant Driss Basri et envoyé par ce dernier en 1992 se former chez le FBI.

    « Né à Bejaâd, dans le centre du pays, fils d’un alem (érudit musulman), Mansouri avait reçu une éducation religieuse, ce qui était plutôt problématique pour les amitiés gauchistes de son frère, jusqu’à ce qu’on lui offre une place au sein du Collège royal. Aujourd’hui encore, il reste un homme pieux qui fait ses prières, ne boit pas d’alcool, ne fume pas, et ne fait pas dans l’ostentation.

    Sa traversée du désert a pris fin après l’intronisation du Roi Mohammed VI qui, en 1999 l’avait nommé directeur général de la MAP, l’agence de presse officielle du pays, qu’il avait quittée en 2003, pour revenir au ministère de l’intérieur, y entrant cette fois-ci par la grande porte. Pendant deux ans, il avait dirigé la plus importante direction du ministère, d’ou Basri l’avait limogé, la Direction des Affaires générales. De là, il avait fait ses premiers pas dans le monde de l’espionnage et dans la diplomatie parallèle.

    Mansouri était ainsi membre, par exemple, de la délégation marocaine qui s’était rendue à New York en 2007 pour soumettre au Secrétaire général de l’ONU la proposition d’autonomie pour le Sahara ; il avait aussi rencontré à plusieurs reprises le Polisario pour négocier et avait secrètement noué des contacts, à Paris en 2007, avec la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. En 2008, il avait reçu à Rabat le Secrétaire d’Etat-adjoint américain, David Welsh, qui s’était déclaré préoccupé par la fragilité du régime tunisien et la « cupidité » du dictateur Ben Ali, ce qui avait été révélé par la suite dans les messages diplomatiques divulgués par Wikileaks. Trois ans plus tard, Ben Ali a été renversé, et Mansouri figurait donc parmi les rares personnes qui avaient établi un bon diagnostic pour la Tunisie », conclue l’article.

    Source : Secret Difa3, 24 déc 2012

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, DGED, Yassine Mansourim, espionnage, services secrets,

  • Ali Salem Buyemaa, la tenacidad de la lucha saharaui

    Cristina Martínez Benitez de Lugo

    Ali Salem Buyemaa, un ciudadano saharaui de los territorios ocupados que ha sido muy firme en su lucha contra la ocupación, rechazando documentación marroquí y manifestando claramente su postura por la autodeterminación, nos impresionó a todos con el vídeo del 10 de abril en el que él y Nour Eddin Argoubi se fueron a una glorieta en El Aaiún ocupado, se tomaron su tiempo, clavaron tranquilamente en el suelo seis banderas saharauis espaciadas entre ellas, entonaron el himno Labadil Labadil aán takrir al masir (no hay solución sin la autodeterminación) y se dejaron ver.

    La policía de paisano secuestró a Ali Salem al día siguiente frente a una cafetería. Si digo secuestró es porque no hubo una detención en regla, ni policía de uniforme, ni abogado, ni derechos, ni información a la familia. Desaparecido.

    El día 13 le llevaron ante el sustituto del procurador en el Juzgado de Primera Instancia de El Aaiún y le acusan de posesión de drogas y de desacato a la autoridad con violencia. Se aporta como prueba un certificado médico de 60 días de incapacidad del policía supuestamente agredido. La imaginación del fiscal no ha ido muy lejos. Nos ratifica de una manera bochornosa lo que ya sabemos: a los presos políticos se les acusa de cualquier cosa y cuela.

    Saadouni ha negado las acusaciones y no ha consentido en firmar el atestado policial a pesar de las torturas infligidas para que lo hiciera.

    No han permitido que sus seres cercanos le vieran. En la audiencia los propios policías se dedicaron a insultar a la familia.

    Le juzgan el lunes 15 de abril.

    Ali Salem Buyemaa es un irreductible. Desde hace muchos años es noticia por las palizas y las torturas que ha padecido, con la cara desfigurada y amoratada de los puñetazos de las fuerzas de ocupación, con cuchilladas de la policía. Son muchos los plantes de Saadouni, símbolo de resistencia, y todos los ha pagado con la brutalidad marroquí. Ha estado en la cárcel año y medio, de 2016 a 2018, en condiciones durísimas. Él sigue defendiendo lo suyo a cualquier precio. Efectivamente, una persona así es un peligro. Aunque sus métodos sean pacíficos. ¿Alguien puede tomar nota? Se van a cebar con él. Hay que salvar a Saadouni.

    El caso de Ali Salem Buyemaa es una muestra clara de que el cinismo de Marruecos no tiene pudor.

    No se pueden entablar conversaciones supuestamente bienintencionadas al más alto nivel –el marco de las NNUU- cuando una de las partes se ríe a mandíbula batiente de los valores que son nuestro estandarte: los derechos humanos. Marruecos se chulea de todos y quien debe evitarlo consiente.

    Contramutis, 14/04/2019

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Ali Saadouni, répression,

  • Sahara Occidental : Autodétermination et répression

    La politique, fondée sur des faits accomplis, constitue l’une des graves injustices qui se sont répétées tout au long de l’histoire. Dans le cas du Sahara Occidental, le fait accompli a été imposé par la France au Conseil de Sécurité.

    Grâce au soutien de Paris les violations commises par le Maroc envers la population sahraouie et la MINURSO ont acquis, en raison de leur continuité dans le temps, un caractère constant et durable au point de rendre évident l’échec des tentatives onusiennes de résoudre le conflit quadragénaire du Sahara Occidental sur la base des paramètres de la légalité impossible.

    Autant la France que le Maroc ont joué sur le facteur du temps, un élément susceptible de se tourner contre eux en raison de la détermination des sahraouis à faire respecter leurs droits légitimes.

    Si la France, gràce à son droit de veto, a pu conspirer contre les sahraouis et le droit international au nom des intérêts économiques et géopolitiques, il n’est pas moins vrai qu’elle a échoué à configurer la volonté des sahraouis en raison de son soutien à la répression que le Maroc pratique contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés.

    Le machin de l’ONU tel qui l’a qualifié le président français De Gaulle est un jouet entre les mains de puissances qui tentent de donner une nouvelle définition au principe d’autodétermination en vue de rendre l’occupation marocaine définitive. Mais elle a échoué à imposer sa solution en raison de sa flagrante partialité dans la question du respect des droits de l’homme.

    Autodétermination et répression sont deux éléments incompatibles qui doivent être dissociés afin de convaincre de la bonne foi du Maroc et de la communauté internationale. Louer la proposition marocaine alors que la matraque sévit sans scrupule est un indice du manque du sérieux du Conseil de Sécurité et de l’instituion onusienne en général.

    Si autodétermination veut dire liberté de décision, dans le cas du Sahara Occidental, ce sont les Etats-Unis et la France qui décident au détriment du Droit international et des droits de l’homme les plus élémentaires. Une stratégie qui risque de se retourner contre la stabilité de toute la région et les peuples de l’Afrique du Nord puisque Paris et Washington poussent les sahraouis à reprendre les armes.

    Par conséquent, le soutien du Conseil de Sécurité au droit des sahraouis à l’autodétermination n’est qu’un leurre tant que la MINURSO n’a pas de prérrogatives pour superviser les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental.

    El Correo Diplomático Saharaui

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, autodétermination, ONU, MINURSO, droits de l’homme,

  • Le Sahara Occidental – abrégé juridique : 15 enoncés de base sur le conflit

    Autores: Carlos Ruiz Miguel, Moisés Ponce de León Iglesias, Yolanda Blanco

    Souto

    Editores: Andavira

    Año de publicación: 2019

    País: España

    Idioma: francés

    ISBN: 9788494987748

    Resumen

    Cet « abrégé juridique » sur le Sahara occidental essaie de combler une lacune dans la bibliographie existante sur ce pays.

    Au cours de ces dernières années, les études sur le Sahara occidental ont été de plus en plus nombreuses, spécialement celles éditées hors d’Espagne, aussi bien en espagnol que dans d’autres langues, principalement l’anglais.

    Cependant, dans toute cette production, il manquait un titre dont le contenu fût susceptible de satisfaire à deux objectifs à la fois: d’un côté, servir d’introduction juridique à tous ceux qui cherchent à s’informer sur le conflit du Sahara occidental; de l’autre, enquêter sur les normes concernant ce sujet afin de repérer les plus importantes, les sélectionner et les ordonner pour faciliter la tâche des chercheurs essayant d’approfondir la question.

    Ce llivre veut remplir ce vide bibliographique. L’ »abrégé » que nous présentons ici est le résultat d’une recherche, d’une sélection et d’un ordonnancement des normes les plus importantes élaborées dans le cadre des Nations unies, de l’Union européenne/Communauté européenne et de l’Union africaine/Organisation de l’unité africaine.

    Afin de fournir une présentation fidèle de la réalité, les textes sont des resproductions des documents originaux publiés par ces institutions, ce qui rend impossible la manipulation de leur contenu.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Union Européenne, UE, Union Africaine, UA, 

  • Sahara Occidental : Horst Kohler pèche de naïveté

    En lisant le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres sur le Sahara Occidental, la seule conclusion que l’on peut tirer des arguments évoqués par le Chef de l’ONU est qu’il ment dans le but de convaincre les membres du Conseil de Sécurité en vue de les amener à accepter de prolonger le mandat de la MINURSO. L’incongruité et le manque de transparence marquent chaque paragraphe de ce rapport.

    Dans le paragraphe 15, il dit : « Il a choisi le format de la table ronde comme symbole de la volonté de personnes aux positions divergentes de trouver une nouvelle voie par le dialogue. Première réunion face à face tenue dans le contexte du processus politique depuis six ans, cette table ronde s’est déroulée dans une atmosphère sincère, respectueuse et constructive ». Cependant, il n’explique pas pourquoi il a choisi ce format qui n’est que le résultat du refus des marocains à négocier avec directement avec les sahraouis et leur volonté d’impliquer l’Algérie dans les négociations. Ce point est largement suffisant pour comprendre que le Maroc n’a aucune volonté de parvenir à une solution qui ne soit pas l’occupation illégale du territoire sahraoui.

    Au paragraphe 17, Guterres a écrit : « Au cours d’une séance consacrée aux problèmes et aux possibilités de coopération dans la région, les délégations se sont accordées sur le coût socioéconomique élevé de la situation actuelle pour la région, soulignant que ce conflit prolongé entravait la coopération, paralysait le développement économique et menaçait la sécurité dans toute la région du Maghreb. Elles sont en outre convenues de la nécessité pressante de renforcer la coopération régionale, compte tenu notamment des taux de chômage élevés et de la frustration croissante des jeunes générations. Mon Envoyé personnel a été encouragé par cette conversation, dans laquelle il a reconnu une dimension importante de la recherche d ’un terrain d’entente entre les parties et les voisins ».

    Il est clair que son Envoyé Personnel pèche de naïveté. L’ennemi numéro de la région est l’obsession du Maroc à occuper les terres des autres. Il est le seul pays à être en conflit avec tous ses voisins. Par conséquent, il est le seul responsable des obstacles qui minent la construction l’intégration régionale. Les marocains rêvent d’un Grand Maroc à la place du Grand Maghreb.

    Certes, les marocains sont convaincus que leurs opérations de chantage à l’émigration et au terrorisme sont des armes efficaces pour faire plier la communauté internationale. Cependant, il n’est pas moins vrai que les sahraouis ne sont pas prêts à oublier leur martyrs et les 45 ans de sacrifices consentis dans le but de réaliser leur unique rêve : vivre en paix sur la totalité de leur territoire national.

    La situation économique et les conséquences du conflit sur la région n’est pas une découverte. Mais les indices économiques ne peuvent pas être un argument pour bafouer la légalité internationale.

    Evoquer ce sujet, est-ce une une invitation à laisser la légalité de côté en vue de préserver la sécurité économique de la région ? Les sahraouis sont prêts à enflammer toute la région si leurs droits ne sont pas respectés. Ils n’ont rien à faire de la stabilité régionale si elle est conditionnée par l’occupation marocaine. Tel est le verdict d’une population qui n’a plus rien à perdre et dont le seul désir est de reprendre les armes.

    « Les délégations ont accueilli avec satisfaction l’intention de mon Envoyé personnel de les inviter à se réunir de nouveau dans le même format. Elles ont reconnu qu’il fallait renforcer davantage la confiance et se sont engagées à continuer de participer au processus. L’Envoyé personnel a encouragé les délégations à explorer la possibilité de poser des gestes de bonne foi et les moyens de renforcer la confiance », a souligné Guterres dans le paragraphe 26.

    La moindre des choses pour exprimer sa bonne foi c’est de libérer les prisonniers politiques et la levée de la répression contre la population sahraouie dans les territoires occupés. La bonne foi peut-elle être accompagnée d’une répression systématique et des mesures de verrouillage du territoire contre les visites des personnalités politiques et des ONG’s ?.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Horst Kohler, ONU, MINURSO, table ronde,

  • Sahara Occidental : La MINURSO se heurte à la fermeté du Front Polisario

    Grâce aus pressions de la France au Conseil de Sécurité, l’ONU est devenu une officine aux ordres du Maroc.

    Le rapport périodique présenté par le Secrétaire Général de l’ONU au même Conseil est devenu un ramassis de louanges et de congratulations adressés aux autorités marocaines tout en regardant ailleurs en ce qui concerne les dépassements et les violations perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental.

    En ce qui concerne les violations des droits de l’homme, sous pression de Paris, le Conseil de Sécurité renvoie les sahraouis au Conseil National des Droirs de l’Homme (CNDH), une entité fantoche reniée même par les activistes des droits de l’homme marocains et qui sert de parechoc aux dépassements du régime marocain.

    Depuis 2007, la France se livre à cette politique de pression sur les sahraouis en vue d’imposer la pseudo-solution d’autonomie au Sahara Occidental. Le Conseil de Sécurité est allé dans le même sens. Dupés par les français, les américains ont joué le jeu. C’est ainsi que ses résolutions sont devenues scandaleusement partiales convaincu que les sahraouis allaient rendre les armes et se prosterner devant le chantage de la France.

    Les autorités onusiennes ont commencé à considérer le Front Polisario comme la partie faible dans ce contentieux à qui elles pourraient imposer les choix du Maroc et de son mentor français. Mais ses calculs sont tombés à l’eau grâce à la fermeté des autorités sahraouies.

    Face à la décision franco-marocaine de restreindre la liberté du mouvement aux sahraouis dans les territoires libérés, le Front Polisario refuse de rencontrer les responsables de la MINURSO en dehors de ces territoires. Dans ce dernier rapport sur le Sahara Occidental, Antonio Guterres en a parlé.

    « Les relations entre la MINURSO et les parties sont restées bonnes malgré des désaccords sur un certain nombre de questions. Les rencontres entre dirigeants de la MINURSO et du Front POLISARIO, qui devraient avoir lieu à Rabouni conformément à une pratique établie de longue date, n’ont toujours pas repris. La MINURSO communique régulièrement et a des contacts professionnels quotidiens avec le Front POLISARIO par l’intermédiaire de son bureau de liaison à Tindouf et en utilisant divers moyens électroniques. Les visites de mon Représentant spécial dans les camps de réfugiés et les contacts avec la société civile et d’autres interlocuteurs concernés dans la région de Tindouf ont pu se poursuivre sans obstacle »,a-t-il dit au paragraphe 52 de son dernier rapport.

    « À titre provisoire et lorsque le besoin s’en fait sentir, mon Représentant spécial rencontre le coordonnateur du Front POLISARIO à l’extérieur de la zone de la Mission. Une rencontre de ce type a eu lieu le 28 février. Une telle solution s ’explique par l’importance de maintenir une communication efficace et de bonnes relations de travail au service du mandat de la MINURSO, et elle facilite certes l ’exercice par celle-ci de ses responsabilités en matière de prévention des conflits. Toutefois, il ne saurait s’agir que d’une solution provisoire, due à ce que l’appel que j’ai lancé à revenir à la pratique établie de longue date des rencontres à Rabouni est resté sans réponse. De son côté, le Maroc a fait savoir qu’il s’opposait à la fois à la position du Front POLISARIO et à la solution provisoire » a-t-il ajouté.

    Ainsi dont, le Maroc veut dicter à la MINURSO l’endroit où elle doit rencontrer les autorités sahraouies.

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