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  • Algérie : Feuille de route

    Le premier Conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune a annoncé les grandes lignes et le plan d’actions futures de l’Exécutif. Une feuille de route pour une démarche attendue. Il est plus que jamais temps de s’engager dans une politique novatrice et d’innovation. Les nouveaux ministères spécifiques mis en place augurent de l’intérêt donné aux secteurs d’avenir. Reste la traduction de la bonne intention en actions concrètes.

    La question économique est bien évidemment au cœur de l’action du gouvernement. Il ne saurait y avoir de développement sans une économie solide et diversifiée. On ne le répétera jamais assez, l’Algérie aux potentialités mal exploitées. Il n’y a point de pays sous-développés mais des pays sous-gérés, a-t-on l’habitude de dire.

    Le gouvernement, qui intervient dans une conjoncture difficile, que certains qualifient de périlleuse, sera vite comptable devant l’opinion. L’Algérie ne saurait entamer une nouvelle ère sans un véritable changement dans la manière de gouverner. Le pays ne saurait désormais être gouverné avec les mêmes méthodes éculées, dont les résultats ne sont plus à rappeler.

    Indubitablement, l’avenir est à construire. A commencer par de nouvelles règles du jeu politique. Et le retour vers des réflexes fondateurs du développement. Ceux-là mêmes qui ont fait leurs preuves ailleurs. Une nouvelle ère requiert un renouvellement à tous les niveaux des mécanismes de fonctionnement des structures de l’Etat. Et un changement dans les mentalités.

    Le changement doit être l’affaire de tous pour pouvoir avoir une chance de se réaliser un jour. Certes, beaucoup de réalisations ont été accomplies. Il s’agit d’aller de l’avant et d’y mettre les moyens. Inscrire ces tendances dans un processus vertueux de longue haleine.

    Aujourd’hui, il est impératif de revenir aux fondamentaux. Et le nouveau gouvernement est astreint d’entamer son action dans ce sens. Celui de moraliser l’économie et d’installer la rigueur. Une feuille de route, passage irrémédiable pour tout processus ambitionnant le développement.

    Reporters.dz,  jan 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, gouvernement,

  • Algérie : Un exécutif à 39 membres, dont 7 ministres délégués et 4 secrétaires d’Etat

    Le nouveau gouvernement, nommé jeudi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et dirigé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, compte 39 membres, dont 7 ministres délégués et 4 secrétaires d’Etat.

    Le nouveau exécutif est marqué par la création d’un nouveau département ministériel, à savoir celui de la Micro-entrepise, des Startup et de l’économie de la connaissance, confié à M. Yassine Djeridene.

    La création de ce nouveau ministère traduit les engagements pris par le président Tebboune lors de sa campagne électorale d’ouvrir de grands chantiers, notamment dans le secteur économique.

    Le nouveau gouvernement se distingue aussi par le retour du ministère de la Pêche et des Produits halieutiques supprimé dans les précédents gouvernements.

    Ce portefeuille est attribué à M. Sid Ahmed Ferroukhi qui enregistre son retour au gouvernement.

    Le nouvel exécutif conduit par M. Abdelaziz Djerad compte également sept nouveaux ministères délégués attribués à Aïssa Bekkai, chargé du commerce extérieur, à Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, chargé de l’industrie pharmaceutique et à Foued Chehat, chargé désormais de l’agriculture saharienne et des montagnes.

    M. Bachir Messaitfa, qui enregistre également son retour dans le gouvernement, est nommé ministre délégué en charge des statistiques et de la prospective.

    Les trois autres ministères délégués ont été confiés à Hamza Al Sid Cheikh, chargé de l’environnement saharien, Nassim Diafat, chargé des incubateurs et à Yacine Oualid, chargé des startup.

    Les quatre postes de Secrétaire d’Etat du gouvernement Djerad ont été confiés quant à eux à Rachid Bladehane, chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger, à Bachir Youcef Sehairi, chargé de l’Industrie cinématographique, à Salim Dada, chargé de la production culturelle et à l’ex-champion olympique, Nouredine Morceli auquel on a confié la responsabilité du sport d’élite.

    Le nouveau gouvernement dirigé par M. Abdelaziz Djerad compte au total 39 départements ministériels dont cinq ont été confiés à des femmes.

    Le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels a été confié, en effet, à Mme Hoyam Benfriha qui succède à M. Moussa Dada, alors que celui de la Culture a été attribué à Mme Malika Bendouda.

    Mme Kaoutar Krikou a hérité, quant à elle, de celui de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.

    Deux autres femmes ont enregistré leur entrée au gouvernement.

    Il s’agit de Mme Besma Azouar, nommée ministre des Relations avec le Parlement et de Mme Nassira Benharrats qui succède à Fatma Zohra Zerouati au ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables.

    Le nouveau gouvernement est marqué aussi par le maintien de plusieurs ministres à leurs postes, et le retour d’anciens ministres à des postes qu’ils avaient occupés par le passé.

    MM. Sabri Boukadoum, Belkacem Zeghmati, Mohamed Arkab, Tayeb Zitouni, Youcef Belmehdi, Cherif Omari et Kamal Beldjoud ont conservé leurs postes, respectivement, de ministre des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Energie, des Moudjahidine, des Affaires religieuses, de l’Agriculture et de l’Intérieur.

    Quatre autres ministres ont retrouvé des postes qu’ils avaient déjà occupé par le passé.

    Il s’agit de Abderahmane Raouya qui retrouve ainsi celui des Finances, de Farouk Chiali au Travaux publics, Sid Ahmed Ferroukhi au ministère de la Pêche, et de Hassane Mermouri qui retrouve le portefeuille du Tourisme.

    Plusieurs nouveaux ministres ont enregistré leur entrée au gouvernement à l’image de Mohamed Ouadjaout, nommé ministre de l’Education nationale, de Chems-Eddine Chitour, chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de Ferhat Ait Ali Braham, chargé de l’Industrie et des Mines ou encore de Brahim Boumzar, nommé ministre de la Poste et des télécommunications.

    DK-News

    Tags : Algérie, Abdelaziz Djerad, gouvernement, Hirak, Abdelamjid tebboune,

  • Algérie : Abdelaziz Djerad veut regagner la confiance du peuple

    Le nouveau Premier ministre Abdelaziz Djerad aura certainement la lourde tâche de rétablir la confiance qui se trouve en rupture entre le peuple et son gouvernement depuis plusieurs années.

    D’ailleurs, en tant que politologue, Abdelaziz Djerad a eu déjà s’exprimer sur la crise que traverse le pays, en estimant nécessaire «la levée des verrous constitutionnels qui empêchent la satisfaction des revendications du Hirak» et «la mise en place de mécanismes permettant l’organisation d’une élection ouverte». Il était également contre le maintien du gouvernement Bedoui.

    Aussitôt après sa nomination, le nouveau Premier ministre affirme vouloir regagner la «confiance» du peuple algérien. Dans sa première déclaration, il a insisté sur la nécessité de «travailler ensemble pour relever les défis socioéconomiques auxquels se heurte le pays». «J’ai été reçu par le président de la République qui m’a chargé de former le gouvernement et je le remercie infiniment pour la confiance qu’il a placée en ma personne», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Nous sommes aujourd’hui devant un défi majeur qui consiste en le recouvrement de la confiance en notre société».

    Abdelaziz Djerad émet le souhait de travailler avec l’ensemble des compétences nationales, des cadres du pays et des citoyens et citoyennes en vue de «relever les défis socioéconomiques et sortir de cette période délicate que traverse notre pays.» «La situation que traverse le pays nous interpelle, plus que jamais, à parfaire notre gouvernance pour corriger les points faibles de notre pays, réunir les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique, au développement de notre pays et à la consolidation de sa place dans le concert des Nations»

    Selon de nombreux observateurs, l’Algérie, à travers ses différentes composantes sociales, ne sera plus jamais comme avant malgré quelques turbulences. Djerad a plaidé, à ce propos, pour un climat apaisé, du fait des importants défis économiques, sociales et géostratégiques qui attendent l’Algérie, saluant au passage la grande maturité de l’ANP et des forces de sécurité pour la protection des biens et personnes sans compter la défense des frontières. Dans ce sens, Tebboune s’était engagé à ouvrir de nombreux chantiers impératifs à l’édification d’une Algérie nouvelle et à la satisfaction des profondes aspirations du peuple.

    A travers son programme, Tebboune prône une nouvelle politique de développement hors hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale. Une amélioration du climat des affaires, l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct sont aussi prévus dans ce programme.

    Le chef de l’Etat avait, d’autre part, relevé que l’Algérie avait besoin en cette période délicate de classer ses priorités pour éviter des lendemains incertains, assurant que l’Etat «sera à l’écoute des aspirations profondes et légitimes de notre peuple au changement radical du mode de gouvernance et à l’avènement d’une nouvelle ère, fondée sur le respect des principes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la justice sociale et Droits de l’Homme».

    Il avait également souligné que la situation que traverse le pays «nous interpelle, plus que jamais, à parfaire notre gouvernance pour corriger les points faibles de notre pays, réunir les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique, au développement de notre pays et à la consolidation de sa place dans le concert des Nations». Le président de la République a mis l’accent sur un amendement de la Constitution dont les principaux contours porteront sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, la réduction des prérogatives du Président pour prévenir les dérives autocratiques, la séparation et l’équilibre des pouvoirs et la consécration de la protection des Droits de l’Homme, des libertés individuels, collectives, de la presse et de manifestation

    Dans l’objectif de lever ces défis, «nous devons dépasser, le plus vite possible, la situation politique actuelle pour entamer l’examen des questions essentielles pour le pays, à travers l’adoption d’une stratégie globale fondée sur une vision politique claire à même de rétablir la confiance du peuple en son Etat et assurer sa mobilisation (peuple) afin de garantir sa stabilité et son avenir», a-t-il estimé, soulignant que cette stratégie vise à «restaurer l’autorité de l’Etat, à travers la poursuite de la lutte contre la corruption, la politique d’impunité et les pratiques relatives à la distribution anarchique des recettes pétrolières». Il avait, en outre, mis l’accent sur l’impérative relance du développement économique à travers de grands projets et infrastructures de base, en sus de l’encouragement de l’investissement productif, la diversification du tissu industriel à travers la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et de l’activité économique créatrice de postes d’emploi.

    Dans cette perspective, Tebboune a souligné que l’Algérie avait besoin d’établir des priorités. Parmi les points figurant sur sa feuille de route, le président de la République a cité la lutte contre la corruption et l’esprit de distribution anarchique de la rente. Rappelant ses engagements contractés durant la campagne électorale, le président de la République a mis l’accent sur un amendement de la Constitution dont les principaux contours porteront sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, la réduction des prérogatives du Président pour prévenir les dérives autocratiques, la séparation et l’équilibre des pouvoirs et la consécration de la protection des Droits de l’Homme, des libertés individuels, collectives, de la presse et de manifestation.

    Le chef de l’Etat se fixe également pour priorité de moraliser la vie politique et de restituer la crédibilité aux institutions élues à travers la révision de la loi électorale, notamment les conditions relatives à l’éligibilité. Sur un autre chapitre, Tebboune devrait prendre des mesures d’urgence pour sauver les entreprises algériennes en difficulté et, dans cette optique plus précisément, il a été interpellé récemment par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui a mis l’accent sur la gravité de la crise économique qui s’est installée dans la plupart des filières en Algérie, notamment le BTPH, l’industrie pharmaceutique, les services, les TPE/PME. Selon lui, 60% du tissu économique algérien est sinistré avec plus de 650 000 emplois perdus dans les différents secteurs d’activités.

    Cette situation exige «un engagement de très haut niveau, rompre avec les pratiques du passé et écouter ce que la communauté d’affaires réclame», selon le FCE qui a invité le nouveau président à «porter un message d’espoir aux entreprises pour la préservation des postes d’emploi et le maintien du processus de création de richesse». Dans ce sens, il a plaidé pour des «actions courageuses destinées à réformer profondément l’ensemble de l’encadrement juridique de l’économie et à faciliter davantage l’acte d’investir, tout en associant les acteurs économiques dans la prise de décisions ».

    L’Echo d’Algérie, 1 jan 2020

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  • Editorial – Le peuple algérien ne lâche rien face aux manoeuvres du pouvoir

    La dernière manœuvre du clan Bouteflika a consisté à renoncer au cinquième mandat d’un président impotent… pour mieux prolonger le quatrième. Elle n’a en rien entamé la détermination des contestataires. Vendredi 15 mars, les manifestants étaient plus nombreux que jamais, peut-être 15 millions dans tout le pays. « Système dégage », scandent-ils : la colère contre les affairistes qui accaparent les ressources du pays est générale. Elle touche toutes les régions de ce pays immense, et jusqu’aux Algériens en France. Elle mobilise les femmes, que les islamistes avaient voulu cloîtrer à la maison. De nombreuses couches sociales, y compris des catégories privilégiées comme les juges, sont mobilisées. La jeunesse scolarisée est en pointe dans la mobilisation.

    Les Algériens ont de quoi être révoltés par ce système qui les condamne à la précarité, au dénuement, pendant que les privilégiés liés au pouvoir se gavent, tout en affichant leur mépris pour les classes populaires. En Algérie, le salaire minimum ne dépasse pas 130 euros mensuels. Quand on sait qu’Issad Redrab, le patron du conglomérat de l’agroalimentaire, de la distribution et de l’industrie Cevital, a accumulé une fortune de 3,7 milliards de dollars, on mesure l’exploitation féroce réalisée par les capitalistes.

    Quelles sont aujourd’hui les perspectives pour le peuple algérien ? Pour l’instant, l’armée se tient en retrait. Mais le passé a montré que ses dirigeants n’hésitaient pas à tirer sur la population. En 1988, l’armée a tué des centaines de jeunes manifestants. Durant les années 1990, elle répondit aux massacres des islamistes par d’autres massacres. En 2001 encore, elle a réprimé en Kabylie en faisant 125 morts au bas mot. Les islamistes sont eux aussi en embuscade, même si certains se sont discrédités en participant au pouvoir. Enfin, il est possible que les dignitaires du régime finissent par accéder à la demande d’élections sans Bouteflika et se reportent sur un autre homme qui garantirait leurs privilèges.

    Si les médias français ne rapportent que les manifestations du vendredi, toute une agitation traverse en permanence l’Algérie. Des grèves éclatent dans de nombreuses entreprises publiques ou privées : dans les chemins de fer, les hydrocarbures, les chantiers, l’industrie, etc. Les travailleurs réclament le départ de Bouteflika et parfois aussi des augmentations de salaires. Il est à espérer que ces grèves se multiplient et que les travailleurs réalisent ainsi le rôle qu’ils jouent dans la société. Produisant toutes les richesses accaparées par les privilégiés, ils détiennent un levier incomparable. S’organiser dans leurs entreprises peut leur permettre de se constituer en une force sociale et collective qui compte.

    Les travailleurs rejettent le système en place. Mais ils ont intérêt à imposer que le changement ne soit pas seulement un ravalement de façade. S’il se réduit au remplacement de Bouteflika par un autre dignitaire, en quoi la vie des jeunes chômeurs si nombreux, des travailleurs si précaires et si mal payés, en serait-elle transformée ? Il faut espérer que ces derniers exercent leur contrôle sur les événements. Ils ne doivent pas accepter un changement qui se réduirait à changer les têtes sans remettre en cause l’accaparement des richesses tant dénoncé.

    Les manifestants ciblent également Macron, qui soutient la clique en place. Pendant 132 ans, la France a pillé l’Algérie après l’avoir colonisée dans des violences atroces. Aujourd’hui, les capitalistes français liés au régime de Bouteflika continuent de piller les ressources et le travail des Algériens. Alors que de plus en plus de jeunes risquent leur vie pour franchir la Méditerranée, le gouvernement français réduit le nombre de visas accordés aux Algériens. Le Pen, elle, voudrait carrément les supprimer ! Elle est la digne héritière de son père, ancien de l’Algérie française et officier tortionnaire pendant la guerre d’Algérie.

    Ces politiciens français défendent les intérêts des possédants des deux pays. Les travailleurs de France ont, eux, toutes les raisons d’être solidaires de la lutte des travailleurs d’Algérie. Les capitalistes qui les exploitent sont parfois les mêmes : Renault, Total, Lafarge, Sanofi et consorts. Leurs intérêts de travailleurs sont les mêmes aussi.

    Alors, tous nos espoirs se portent vers les femmes et les hommes qui, de l’autre côté de la Méditerranée, se battent pour avoir un travail et pouvoir en vivre correctement, pour la liberté et pour la dignité. Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs d’Algérie !

    Lutte Ouvrière, 18 mars 2019

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  • Algérie – Le Hirak ravive la vie publique : Le peuple revient sur sa démission

    Ainsi donc, l’on apprend que 72 Mouhafed (commissaire du parti) sur les 120 compte le parti FLN, se sont réunis hier à Lakhdaria, pour dénoncer la direction collégiale et provisoire de leur appareil, et annoncer dans la foulée, leur ralliement au mouvement populaire.

    Ces lionceaux de l’ex Palestro, dont tout le monde sait de quelle manière ils ont été parachutés, chacun dans sa circonscription, se trompent d’époque et de peuple. Comment est-il possible, que des personnes qui sont un peu la partie visible du système, puissent pousser l’indélicatesse jusqu’à vouloir rejoindre un peuple dont ils n’ont jamais fait partie, si ce n’est par leur appartenance administrative. Avec la permission des lecteurs, j’abuserais d’un «je» que je sais haïssable, pour rappeler à ces «illustres» personnages, que de tous temps, ils ont incarné, l’arrogance, l’ignorance, la hogra, la prédation, les passe-droits, le clientélisme, la corruption et comme de bien entendu «l’aplaventrisme» devant leurs maîtres du moment. Cela va de Saïdani à Ould Abbès en passant par l’actuel patron de la SARL FLN. Car, ce n’est plus un parti politique depuis le décès de feu Abdelhamid Mehri.

    Le tribunal de l’Histoire ne vous ratera pas

    Rejoindre le mouvement populaire en ce mois de mars 2019, à la veille de la date historique du 19 mars, n’est pas de votre gabarit. En effet, que connaissez-vous réellement de «la rue», vous qui n’êtes habitués pour tout exercice militant, qu’à faire du petit business en choisissant les transporteurs et les patrons de fast-food, pour organiser «vos» rencontres politiques (sic) en abusant des gros plans de caméras corrompues, honteusement braquées sur le petit peuple et les badauds que vous ramenez de très loin avant de les abandonner à la fin de vos meetings.

    Quel crédit avez-vous alors que nul n’ignore que la «chkara» est votre unique programme politique et que la cooptation, votre unique mode d’élection.

    Comment vous admettre dans ce sublime mouvement populaire qui vous demande de décamper et de partir loin de sa vie et de sa vue ?

    N’êtes-vous pas les relais locaux de ce système vomi, honni et publiquement rejeté par les Algériens et les Algériennes ?

    N’êtes-vous pas, avec la complicité d’une administration aux ordres, les artisans de toutes les fausses élections que l’Algérie a connues ?

    Vous avez usé et abusé d’un nom prestigieux, détourné au lendemain de l’indépendance en vous appropriant illégalement et illégitimement du sigle FLN. Un patrimoine commun immatériel que vous avez outragé et honteusement malmené, jusqu’à faire fuir les jeunes générations, de l’Histoire de leur pays et de ses martyrs. Ne vont-ils pas festoyer à Paris le 14 juillet, parce que le 5 juillet pour eux, n’est qu’un…stade de football au mieux, sinon une cité dortoir ?

    La récréation est finie

    Aujourd’hui, le blanchiment de conscience que vous entamez ne concerne que vous et n’engage que ceux qui vous croient. Sachez vous retirer de l’espace public et partez, vous êtes répudiés.

    Toutefois, sachez également, que le peuple que vous avez berné près de 60 ans durant et notamment vingt ces dernières années, s’est ravisé et a retiré sa démission. Une démission sur laquelle vous-avez fondé d’énormes espoirs pour pérenniser votre règne.

    Ironie du sort, le peuple et a retiré sa démission et est en passe de vous délivrer votre solde de tout compte.

    Courage, fuyez !

    Le Provincial, 17 mars 2019

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  • Algérie : Victoire du courant islamiste après le départ du régime de Bouteflika : les précisions de Mourad Dhina

    A la suite de notre article sur les propositions formulées par l’activiste exilé à l’étranger, plus exactement en Suisse, Mourad Dhina, ce dernier a fait parvenir à notre Rédaction quelques précisions pour compléter nos informations. Nous les publions comme le dicte notre déontologie et notre éthique :

    « Je n’ai pas dit que « [Mourad Dhina] estime que le courant islamiste, notamment celui de l’ex-FIS, est celui qui pourra remporter une large victoire lors des prochaines élections présidentielles indépendantes et transparentes qui doivent être organisées pour tourner la page du long règne d’Abdelaziz Bouteflika » –

    Lors de l’émission , j’ai dit qu’il était préférable de repousser les élections d’au moins quelques mois après avoir entamé la phase de transition pour éviter une polarisation de la société, car j’estime que ce serait le courant islamiste qui remporterait une majorité de voix étant donné que les autres forces n’auront pas eu le temps de s’organiser.

    Cette analyse est basée sur des réalités socio-politiques et ne doit pas être comprise comme un souhait ou l’entame d’une campagne pour un courant donné. Bien au contraire, mon souhait est de voir une dose de proportionnalité représentative de tout le spectre politique qui accompagnerait la transition. Une polarisation, surtout pendant la transition, mènera vers l’échec du processus de refondation de la république.

    Par ailleurs, et avec tout le respect dû au courant dit islamiste ainsi qu’aux autres courants, je ne vois nullement dans la ligne politique, ni dans les textes ou déclarations du mouvement Rachad (www.rachad.org) ce qui peut permettre de le cataloguer comme « islamiste ».

    Cordiales salutations, Mourad Dhina

    Algérie Part

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  • Algérie : Pourquoi les ministres du cabinet Ouyahia activent-ils encore?

    Djamel Zerrouk

    « C’est la véritable cacophonie qui règne au niveau du gouvernement ». C’est en ces termes que les analystes qualifient le cabinet actuel qui aurait dû, selon la Constitution, partir dans le sillage de la démission d’Ahmed Ouyahia.

    En effet, nombre de ministres censés être rentrés chez eux car faisant partie de l’ancien gouvernement continuent de diriger « leurs » ministères comme si de rien n’était.

    Citons, entre autres, Nouria Benghabrit (Education nationale), Mohamed Aïssa (Affaires religieuses), Mustapha Guitouni (Energie), ou encore Azzedine Mihoubi (Culture) qui poursuivent leurs activités en sortant sur le terrain et en s’exprimant en tant que ministres.

    En s’affichant dans les médias lourds, ceux que l’opinion publique désigne d’ex-ministres » assument-ils ces missions avec l’aval de Noureddine Bédoui, nouveau Premier ministre ? Oui certainement, mais toujours est-il que le fait de rejoindre chaque matin leurs bureaux, ces anciens ministres ne s’inscrivent absolument pas dans les lois de la République, particulièrement les articles 95, 98 et 100 de la Constitution.

    « Le Premier ministre peut présenter au Président de la République la démission du Gouvernement », souligne l’article 100 de la Loi fondamentale qui signifie clairement que lorsque le Premier ministre part c’est tout le Cabinet qui doit suivre. L’article 95 de la Constitution, mais ce cas de figure rappelant qu’en cas de non-approbation du plan d’action du Gouvernement par l’Assemblée populaire nationale, le Premier ministre présente la démission du Gouvernement au Président de la République.

    « Celui-ci nomme à nouveau un Premier ministre selon les mêmes modalités », est-il énoncé dans la Loi fondamentale du pays. « Le Premier ministre Ahmed Ouyahia étant parti le 11 mars, les ministres n’ont donc plus rien à faire au sein du gouvernement Bedoui qui, lui, est chargé d’en modifier la composante », souligne un enseignant à la faculté de droit d’Alger.

    Les constitutionnalistes rappellent le fait qu’en réalité ce sont les secrétaires généraux des ministères qui devront gérer les affaires courantes, en attendant la composition du nouveau gouvernement. Alors pourquoi les ministres sortants continuent-ils à prendre des décisions, donner des instructions et surtout assister à des cérémonies officielles ? Pourquoi Bedoui, un énarque rompu dans les affaires de l’Etat, n’a rien dit à ce sujet sauf l’annonce, hier, que « des consultations » étaient en cours pour la mise sur pied d’une nouvelle équipe gouvernementale ? Existe-t-il un canal décisionnel parallèle qui serait derrière le « maintien informel » en activité des ministres du gouvernement Ouyahia ?

    En l’absence d’un porte-parole de la « transition », ces questions ne trouveront malheureusement aucun écho

    Le Jeune Indépendant, 17 mars 2019

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  • Algérie : Ali Benflis met en garde contre l’internationalisation de la crise

    Des informations médiatiques font état d’un déploiement diplomatique du régime politique en place.

    Il est manifeste que ce régime a été alarmé par les déclarations de certains partenaires étrangers sur le droit du peuple algérien à manifester pacifiquement et l’élan de sympathie manifesté par l’opinion publique internationale, notamment occidentale, à l’égard du mouvement de contestation pacifique, dans notre pays.

    En réaction, le pouvoir politique en place semble s’engager dans une campagne auprès des partenaires étrangers pour plaider sa propre cause, promouvoir la feuille de route du Président de la République, déclarée nulle et non avenue par le peuple algérien, et solliciter la compréhension des uns, particulièrement les Occidentaux plus sensibles aux pressions de leur opinion publique, et le soutien des autres, notamment la Russie et la Chine.

    N’est-il pas étonnant de voir un régime politique qui stigmatise l’ingérence étrangère lorsque certaines voix dans le monde s’élèvent pour soutenir le droit constitutionnel des algériens à manifester pacifiquement et qui prend, lui-même, des initiatives qui vont dans le sens de l’internationalisation de la crise lorsqu’il se sent menacé dans sa survie ?

    La solution de l’impasse politique actuelle est entre les mains des algériens et doit le rester. L’internationalisation de la crise se traduira nécessairement par l’ouverture de notre pays aux luttes d’influence entre puissances étrangères dont on sait l’effet ravageur sur les pays qui les subissent.

    La main étrangère n’est pas venue du côté que le régime politique en place s’est longtemps et injustement plu à dénoncer, celui de ses opposants, et des dénonciations de ses critiques et de ses dérives. Le régime politique actuel trouve des vertus à la main étrangère. Il ne se retient plus et ne s’interdit rien et plus aucun tabou ne lui résiste. La main étrangère semble devenue, pour lui, une main secourable.

    Le peuple algérien est résolument contre toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes de notre pays. Il a crié haut et fort le rejet qu’il leur oppose dès les premières marches. Il ne tolèrera pas l’ingérence étrangère d’où qu’elle vienne et en aucune circonstance.

    Le Matin d’Algérie

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  • Algérie : Elle ne comprend pas pourquoi il a accepté sa nouvelle mission : La population d’Amizour remontée contre Ramtane Lamamra

    Rencontrées lors de la mainifesation de vendredi à Alger, de nombreuses personnes d’Amizour, d’où est originaire Ramtane Lamamra sont en colère contre lui.

    Elles lui reprochent d’avoir accepté de revenir au pouvoir « après avoir été humilié » par le président Bouteflika qui lui avait préféré Abdelkader Messahel.

    L’élan de sympathie dont il bénéficie, après son limogeage du Ministere des Affaires étrangères, se transforme aujourd’hui en colère de la part des gens de son patelin.

    « S’il n’avait pas accepté cette mission Lamamra aurait pu être un des hommes-clé dans la prochaine phase de transition politique, vu sa maîtrise des rouages de la diplomatie » soulignent nos interlocuteurs.

    Algérie1

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  • Algérie : Un Etat combattu par ses propres citoyens risque un effondrement à tout moment

    En Algérie, les scrutins se succèdent et se ressemblent. Il s’agit de répondre à des échéances sans aucun impact positif sur le vécu des algériens.
    Les droits politiques, économiques, sociaux et culturels au cœur des revendications des citoyens sont ignorés.

    Les élections constituent une simple formalité technique que le pouvoir organise pour se légitimer et pour la consommation internationale malgré le désintérêt manifeste des populations. En effet, après de nombreux scrutins, qu’est ce qui a changé pour notre peuple ?

    Le discours officiel triomphant et les normes proclamées sont loin de refléter une réalité amère vécue quotidiennement par les algériens et les algériens.

    Cela explique les rapports entre la société et l’Etat qui sont faits d’agressivité et de conflits permanents.

    Les aspirations de démocratie, de liberté et de progrès social se voient toujours contrariées et étouffées. L’absence de gouvernance et les choix désastreux ont poussé des pans entiers dans le désarroi. Le phénomène des « harraga » est une parfaite illustration du désespoir qui prend de plus en plus d’ampleur avec de nombreux candidats au suicide collectif en mer.
    A juste titre, pour les algériens, l’Etat n’est pas protecteur mais dictateur.
    Tous les grands choix engageant la nation toute entière se sont faits de manière unilatérale et autoritaire pendant que les forces politiques, syndicales et sociales se voient ignorées et exclues de toute décision.

    Les simulacres de dialogues ou de négociations sur les questions nationales regroupent toujours les mêmes acteurs, à savoir le pouvoir et ses relais.

    Les professions de foi, à l’occasion d’échéances électorales, concernant la relance économique et une vie meilleure s’avèrent être des promesses sans lendemain malgré l’injection de masses importantes d’argent qui servent en fait à l’entretien d’une clientèle et à des relais liés à des sphères du pouvoir.
    Avec le temps, ces pratiques anachroniques ont développée dans la société une méfiance puis une haine contre l’Etat et tous ceux qui le représentent ou l’incarnent.

    Ainsi, tout conflit aussi minime soit-il peut se transformer en révolte, en émeutes, voire en drame.

    Un Etat combattu par ses propres citoyens risque un effondrement à tout moment.

    Ce type de pratiques a des effets désastreux sur l’ensemble des institutions qui ne sont pas reconnues comme siennes par les citoyens.

    L’éradication de ces pratiques est vitale pour l’existence même de la nation algérienne car elles la menacent dans ses fondements. La concentration de toutes les décisions au niveau central a élargi encore plus le fossé entre l’Etat et les citoyens

    La priorité aujourd’hui est d’apporter une solution ou des solutions à ce désastre national.
    Quelle est la solution ou quelles sont les solutions à la hauteur de cette crise?

    Qu’elle soit locale ou nationale, un scrutin ou une élection à elle seule peut-elle constituer une réponse à cette faillite nationale ? Ou s’agit-il de rechercher une solution globale dont les élections sont un aboutissement d’un processus ?

    La cacophonie orchestrée durant de longs mois autour de la tenue dans les délais ou du report du scrutin relève d’une manifeste fuite en avant. C’est une autre diversion visant à détourner l’opinion sur le blocage du pays et le remue-ménage au sommet sur fonds de règlements de compte. Aussi, au lieu de discuter des besoins du pays, les dirigeants semblent privilégier les négociations au sein du sérail afin de trouver un candidat à même de garantir leurs intérêts et la pérennité de leur système rentier.

    Le pouvoir et ses soutiens semblent ignorer la dimension et la profondeur de la crise.

    Une élection organisée par les hommes du système et au sein du système ne peut que reproduire les mêmes résultats que ceux du passé. C’est un scrutin qui ne sera ni libre ni honnête. La seule préoccupation des organisateurs demeure le taux de participation qu’ils savent bien moduler.

    Participer à cette dangereuse et inutile démarche d’une manière ou d’une autre c’est renforcer une politique anti nationale.

    Aujourd’hui, une échéance électorale n’est pas une priorité. Il n’existe pas de messie pour sortir notre pays du gouffre ou il a été plongé. L’enjeu va au-delà de l’intronisation d’un homme ou d’une femme. Le débat national doit s’articuler autour d’un changement de fond qui garantit les droits politiques, économiques, sociaux et culturels au peuple algériens.

    La priorité est la construction démocratique d’un Etat crédible au service du citoyen, respectueux et respectable sur la base de l’application des normes proclamées, reconnues et appliquées par tous

    C’est cela un Etat de droit qui incarne des valeurs au service du citoyen et non un Etat incarné par des clans ou des individus.

    Libre Algerie

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