Étiquette : Hirak

  • Maroc – Rif : Les prisonniers du Hirak et le groupe de Gdeim Izik ont été condamnés par le même juge

    La cour d’appel de Casablanca a confirmé vendredi soir toutes les peines prononcées en première instance à l’encontre des détenus du Hirak du Rif accusés de « atteinte à la securité nationale ». Des peines allant à 20 ans de prison ferme pour des activistes qui avaient revendiqué l’accès à des droits fondamentaux, la santé, le travail et l’éducation.

    Pour tenter de déjouer l’attention du public massé devant la cour et sur les réseaux sociaux les magistrats de la Cour de Casablanca ont eu l’idée de traîner le prononcé jusqu’à bien tard dans la nuit.

    D’après le site Alaoual, des représentants d’importantes ambassades à Rabat et d’ONG des droits de l’homme ont assisté au déroulement du procès.

    Le juge Lahcen Tolfi, président de la Chambre criminelle d’appel près la Cour d’appel, en principe retraité mais qui a vu sa fonction prolongée de 6 mois en vue de condamner Nasser Zefzafi et ses compagnons est le même juge qui a conduit le procès des militants sahraouis de Gdeim Izik et prononcé les peines qui ont suivi les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca.

    Selon certaines sources, le juge Tolfi a reçu à plusieurs reprises des menaces de mort depuis le dénommé procès de Gdeim Izik.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Lahcen Tolfi,

  • Marruecos – Rif: Los presos del Hirak y el grupo de Gdeim Izik fueron condenados por el mismo juez

    El Tribunal de Apelación de Casablanca confirmó el viernes por la noche todas las sentencias dictadas en primera instancia contra los detenidos del Hirak rifeño acusados de « atentar contra la seguridad nacional ». Sentencias de hasta 20 años de prisión para activistas cuyo único crimen fue reivindicar el acceso a derechos fundamentales como la salud, el trabajo y la educación.

    En un intento de frustrar la atención de la multitud que se había aglomerado delante de la sede del tribunal y en las redes sociales, los magistrados de la Corte de Casablanca prolongaron la declaración del dictamen hasta horas tardías de la noche.

    Según el sitio Alaoual, representantes de importantes embajadas ubicadas en Rabat et de ONG de derechos humanos asistieron al juicio.

    El juez Lahcen Tolfi, presidente de la Sala de Apelaciones Penales del Tribunal de Apelación, que en principio se había jubilado, pero cuyo mandato se ha prorrogado por seis meses para condenar a Nasser Zefzafi y a sus compañeros, es el mismo juez que condenó a los activistas saharauis de Gdeim Izik y es el mismo que pronunció, en 2003, las condenas que siguieron a los atentados del 16 de Mayo en Casablanca.

    Según algunas fuentes, el juez Tolfi ha recibido varias amenazas de muerte desde el llamado juicio de Gdeim Izik.

    Tags: Marruecos, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Lahcen Tolfi,

  • Maroc-Rif: L’armée de l’air de l’État rifain (1921 – 1926)

    L’ambition de la jeune république du Rif et de son fondateur Abd-el-Krim était de faire du Rif, un État à l’image des nations européennes modernes de son époque. Pour ce faire, il a voulu mettre en place une armée de l’air.

    Par conséquent, en 1924, il a cherché à acheter des avions qui lui auraient permis de rivaliser dans les airs contre ses ennemis. Cette volonté l’a amené à se procurer auprès de marchands français en Algérie de 4 avions militaires du type « Dorand A.R.2 ».

    Un de ces avions pourra se rendre au Rif, mais les 3 autres sont restés en Algérie.

    A cette époque, au début des années 1924, le Rif n’était pas en guerre avec la France, mais seulement avec les Espagnols. Mais cela n’empêcha pas la France de vendre la mèche à l’Espagne sur ce que nous étions en train de fomenter. De plus, elle aida l’Espagne en empêchant les 3 autres avions, qui avaient été acheté, de rejoindre le Rif.

    Après quelques mois d’espionnage, l’Espagne finira par savoir où se trouvait le seul avion de la République du Rif. Par la suite, elle envoya des avions bombarder la zone pour le détruire.

    Courrier du Rif

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Abdelkrim El Khattabi,

  • Maroc-Rif: Lettre envoyée par les eurodéputés européens au ministre de la justice

    24 députés européens et un membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ont envoyé une lettre au ministre marocain de la Justice Mohamed Aujjar pour demander la “libération immédiate” des 40 détenus politiques rifains


    Traduite vers le français par R.O

    Parlernent Européen                                               Monsieur Mohamed Aujjar

    Bat. Willy Brandt                                                      MINISTRE DE LA JUSTICE

    03M121                                                                        Rabat Maroc

    60, rue Wiertz / Wiertzstraat 60                             Contact@justice.gov.ma

    B-1047 Bruxelles / Brussel

    miguel.urbancretpo@ep.europa.eu

    À l’attention de Son Excellence le Ministre de la justice du gouvernement du Maroc.

    Son Excellence Monsieur Mohamed Aujjar,

    Les membres du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe signataires de ce document, nous nous adressons à vous dans le cadre de l’engagement pris par ce Parlement de reconnaître M. Nasser Zefzafi finaliste du Prix Sakharov pour la liberté de conscience 2019, pour exprimer notre grave préoccupation face à la situation des militants emprisonnés du mouvement Hirak (mouvement populaire du Rif) et à la procédure judiciaire engagée devant la Cour d’appel de Casablanca avec leur dernière phrase le 5 avril 2019 à l’esprit.

    Nous sommes également préoccupés par les conditions d’emprisonnement de tous les militants du mouvement populaire du Rif, notamment de Nasser Zefzafi, dont l’état de santé s’est gravement détérioré au cours des dernières semaines.

    Les familles des prisonniers nous ont informés de la souffrance de se déplacer devant le tribunal de Casablanca, situé à 600 km de chez eux et cela dure déja depuis 18 mois.

    Nous vous appelons à promouvoir le dialogue entre toutes les parties prenantes afin d’améliorer la situation dans le Rif et les droits de l’homme.

    Nous comprenons que nous devons mettre fin à cette situation pour mettre fin aux souffrances des prisonniers politiques et des membres de leur famille. C’est pourquoi nous appelons à la libération immédiate de tous les prisonniers du mouvement populaire du RIF. Une libération des prisonniers de Hirak sera un signal que le Maroc a l’intention de respecter les droits de l’homme universels.

    Cordialement

    1. Miguel Urban Crespo, député européen pour le groupe GUE / NGL

    2. Kati Piri, députée européenne pour le groupe S & D

    3. Bart Staes, député européen pour le groupe les Verts / EFA

    4. Xabier Benito Ziluaga, député européen pour le groupe GUE / NGL

    5. Lynn Boylan, députée européenne pour le groupe GUE / NGL Group

    6. Matt Carthy, député européen pour le groupe GUE / NGL

    7. Eleonora Forenza. députée européenne pour le groupe GUE / NGL

    8. Tania Gonzales Pena, députée européenne pour le groupe GUE / NGL

    9. Martin Hausling, député européen pour le groupe les Verts / EFA

    10. Maria Heubuch. député européen pour le groupe les Verts / EFA Group

    11. Dennis de Jong, député européen pour le groupe GUE / NGL

    12. Philippe Lamberts, député européen pour groupe les Verts / EFA

    13. Paloma Lopez Bermejo, eurodéputée pour le groupe GUE / NGL Group

    14. Marisa Matias, eurodéputée pour le groupe GUE / NGL

    15. Anne-Marie Mineur, eurodéputée pour le groupe GUE / NGL

    16. Edouard Martin, député européen pour le Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates

    17. Luke Ming Flanagan, député européen pour le groupe GUE / NGL

    18. Ana Miranda, eurodéputée pour le Groupe les Verts / EFA

    19. Liadh Ni Riada., eurodéputée pour le Groupe GUE / NGL

    20. Lola Sanchez Caldentey, eurodéputée pour le groupe GUE / NGL

    21. Judith Sargentini, eurodéputée pour le groupe les Verts / ALE

    22. Estefania Torres Martinez, eurodéputée pour le groupe GUE / NGL

    23. Kathleen Van Brempt, eurodéputée pour le Groupe AD

    24. Marie-Christine Vergiat, eurodéputée pour le Groupe GUE / NGL

    25. Petra De Sutter, membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

    Original

    Mr. Mohamed Aujjar

    MINISTER OF JUSTICE

    Rabat Morocco

    Contact@justice.gov.ma

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Parlement Européen,

  • Comment les médias pro-gouvernementaux du Maroc utilisent les “fake news” pour cibler et faire taire les militants rifains

    Le militant emprisonné Nasser Zefzafi diffamé par les médias marocains

    Cet article est le premier d’une série de deux sur la répression des médians et les “infox” au Maroc. Il a été écrit en collaboration avec Access Now.

    En septembre 2018, Nasser Zefzafi, le leader emprisonné du mouvement protestataire Hirak dans la province du Rif, a été nominé pour le prestigieux Prix Sakharov pour la liberté de pensée décerné par le Parlement européen. Cette récompense annuelle a été créée en 1988 pour honorer les personnes ‘’qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l’homme dans le monde’.’

    Zefazfi purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour son rôle de meneur dans les manifestations du Hirak. Le mouvement contestataire a commencé à gagner du terrain après la mort de Mohsin Fekri, un vendeur de poissons dont la marchandise avait été confisquée par la police à Al Hoceima le 29 octobre 2016. Quand le jeune homme avait tenté de récupérer son poisson, il avait été happé par la benne d’un camion de ramassage d’ordures.

    Zefzafi était sur la liste des trois finalistes du Prix Sakharov, mais ce n’est pas lui qui l’a remporté. Le prix a été attribué au cinéaste et écrivain ukrainien Oleg Sentsov.

    Après l’annonce du lauréat le 25 octobre, le site marocain d’information Cawalisse publia un article inventé prétendant que le parlement européen “retirait le nom de Zefzafi de la liste des lauréats’’ parce qu’il était un “criminel sans rapport avec les droits humains”.

    Capture d’écran de l’article fabriqué de Cawalisse prétendant que le Parlement européen avait qualifié Zefzafi de ”criminel’.

    L’article (qui n’indique pas de nom d’auteur) affirme que “un groupe de lobbies internes au Parlement européen, dont ceux qui soutiennent les séparatistes du Polisario et ceux qui sont embauchés par les gangs de la drogue, ont fait pression sur le comité du prix pour le décerner à Zefzafi et donner à ses crimes le label de la protection des droits”.

    L’article est faux du début à la fin. Il est basé sur des faits fabriqués et des théories complotistes. Le Parlement européen n’a jamais affirmé que Zefzafi était un criminel, ni n’a retiré son nom “de la liste des lauréats”. Il n’a tout simplement pas été choisi pour remporter le prix. En réalité, et pour commencer, il n’existait pas de “liste des lauréats”, mais un unique récipiendaire, Oleg Sentsov.

    Le mouvement populaire du Rif et sa répression

    Les manifestations hebdomadaires de protestation contre la stagnation socio-économique et les fonctionnaires corrompus dans la région du Rif, longtemps négligée par le gouvernement central, étaient persistantes jusqu’à ce que les autorités lancent une violente répression en juin 2017, avec l’arrestation de plus de 400 activistes et manifestants.

    Le gouvernement ignora les revendications des protestataires, qui incluaient la fin de la corruption et l’amélioration des infrastructures. Au lieu de quoi les protestataires furent étiquetés ‘’séparatistes’’ et accusés d’être des agents de l’étranger essayant de déstabiliser le Maroc. Les tentatives documentées de les censurer comportaient l’interruption des connexions internet pendant les manifestations.

    Le 26 juin 2018, le tribunal de première instance de Casablanca déclara coupables 53 personnes liées au mouvement protestataires, dont les leaders du mouvement, d’une série de charges comprenant l’incendie volontaire, la rébellion, les dommages à la propriété publique, l’organisation de manifestations non autorisées, et l’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Les condamnations s’étagèrent entre un et vingt ans de prison.

    En août 2018, le roi Mohammed VI gracia 184 activistes du Hirak, parmi lesquels les 11 arrêtés lors de la répression du juin 2017. Les autres restent derrière les barreaux.

    Ceci n’est pas le seul article publié par les médias pro-gouvernementaux pour diffamer Zefzafi, et ce dernier n’est pas le seul militant du Hirak ciblé par de telles opérations. A mesure que le mouvement croissait, les médias alignés sur le pouvoir, et les soutiens de celui-ci, ont lancé des campagnes diffamatoires en ligne pour discréditer le mouvement, accusant ses meneurs d’être des “traîtres”, des “corrompus”, ou encore des “terroristes”, façon de les dissuader de mener à bien leur protestation. Le procès et l’emprisonnement des militants n’ont pas mis fin aux campagnes de désinformation.

    Nawal Benaissa, une autre figure de proue du mouvement Hirak, a été poursuivie et condamnée à 10 mois d’emprisonnement pour les déclarations qu’elle a publiées sur son compte Facebook entre juin et août 2017, dans lesquelles elle appelait les habitants d’Al Hoceima à se joindre aux manifestations. Dès qu’elle avait rejoint le mouvement, des infox se sont mises à apparaître dans la presse locale et les médias sociaux la dénonçant comme “agente qui travaille pour les ambassades” et recevant des fonds de pays étrangers pour répandre la violence et déstabiliser la région.

    Un journaliste marocain qui a souhaité garder l’anonymat pour protéger sa sécurité a confié à Access Now que l’utilisation par les autorités marocaines de campagnes de diffamation pour intimider et discréditer les opposants et les militants indépendants a débuté en 2011 pendant les soulèvements arabes.

    “Faits et événements peuvent être créés comme éléments d’un montage, ou, dans certains cas les faits peuvent être réels, mais profondément déformés et présentés avec l’intention de discréditer la cible”, explique-t-il.

    Il a ensuite détaillé que les thèmes récurrents dans ces histoires falsifiées visant à “diffamer les organisations et individus qui ne sont pas loyaux au système politique en place” sont le sexe et la moralité, et la rémunération de services rendus à des intérêts étrangers. Plusieurs articles d’infox de médias pro-gouvernementaux affirmaient que Zefzafi et son père étaient payés pour déstabiliser le Rif et le Maroc.

    Le harcèlement ciblé des militants du Hirak est une preuve supplémentaire que si l’internet peut fournir une plateforme aux marginalisés, il peut aussi faciliter leur persécution. Le coût potentiel de cette diffusion instantanée de la désinformation est douloureusement démontré par le bâillonnement des activistes du Hirak et le déclin de leur mouvement dont le seul tort était de combattre pour les droits fondamentaux.

    Global Voices, 4 avr 2019

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, fake news, désinformation,

  • Maroc : 24 eurodéputés appellent à la libération des prisonniers politiques du Hirak rifain

    24 membres du Parlement européen appellent à la libération des prisonniers politiques du mouvement populaire du Rif.

    Dans une lettre adressée au ministre marocain de la Justice, Mohamed Aujjjar, le 2 avril 2019, des députés européen ont appelé à mettre fin aux souffrances du finaliste du Prix Sakharov, Nasser Zefzafi. Ils ont également appelé à la libération immédiate de tous les militants du Rif comme signe de bonne volonté.

    Ils mettent en exergue également dans la même lettre la souffrance des familles des prisonniers qui doivent parcourir des centaines de kilomètres pour voir leurs fils ou leurs maris dans les prisons.

    « Les Amis du Rif », groupe de soutien au Rif au sein de Parlement européen, en collaboration avec le groupe de lobbying du Rif, ont lancé cette initiative, qui fait partie d’une série d’initiatives visant à mettre la question du Rif à l’agenda politique du Parlement européen.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Makhzen, prisonniers politiques,

  • Maroc : Nasser Zefzafi nominé candidat au Prix Vaclav Havel 2019 des Droits de l’Homme

    Le leader du mouvement rifain Nasser Zefzafi à été nominé ce lundi par le groupe des amis du Rif au Parlement européen pour le Prix des Droits de l’Homme Václav Havel 2019 décerné chaque année par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Ce Prix, créé en 2013, vise à récompenser des actions exceptionnelles de la société civile dans la défense des droits de l’homme en Europe et au-delà du continent. Les candidats doivent avoir apporté une amélioration à la situation des droits de l’homme d’un groupe donné, contribué à révéler des violations structurelles à grande échelle de certains droits, ou mobilisé avec succès l’opinion publique ou la communauté internationale sur une cause particulière.

    La date limite de soumission des candidatures est fixée au 30 avril 2019. Les candidatures doivent être transmises à l’Assemblée parlementaire par voie électronique à l’adresse suivante : hrprize.pace@coe.int, en utilisant le formulairedisponible sur le site web du Prix. Elles doivent avoir obtenu au moins cinq parrainages et être soumises en anglais ou en français.
    Le Prix sera décerné le 30 septembre 2019 à Strasbourg.

    Depuis 2013, il a été attribué successivement à Ales Bialiatski (Bélarus), Anar Mammadli (Azerbaïdjan), Ludmilla Alexeeva (Fédération de Russie), Nadia Murad (Irak) et Murat Arslan (Turquie). L’année dernière, le Prix a été décerné à Oyub Titiev (Fédération de Russie), Chef du bureau de Grozny du Centre Mémorial des droits de l’homme en Tchétchénie.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Prix Vaclav Havel,

  • Maroc : Etat des lieux après la visite et la bénédiction papales

    Aprés la visite et la bénédiction papale, faisons l’état des lieux du mouvement rifain !

    Par Rachid Oufkir

    Je vous livre 4 élèments :

    1- l’impasse est évidente. L’entêtement du pouvoir est officiel et formel. Notre organisation est pathétique, pendant que le dispositif makhzenien, quant à lui, il est sophistiqué, dans cette guerre internationale de l’information. A titre d’exemple, avant pendant et aprés la visite du Pape François, et sa couverture par les médias internationaux aucune mention n’a filtré sur l’état de la société profonde, ni d’ailleurs sur le RIF, si ce n’est de Aprésmarteler que le Maroc est un pays sûr, la paix y règne, la monarchie se porte bien et MVI est un roi bienveillant. Aucune opposition ni dissidence n’ont été signalées. Le monde entier a compris que tout se passe pour le meilleur du monde dans ce pays de l’exception. Conclusion pour ma part : On ne pèse que dalle ! Notre poids dans la balance demeure maigre.

    Je considère sincèrement que nous avons des ressources, que nous pouvons faire mieux et agir intelligemment pour favoriser note agenda.

    2- Je ne peux pas faire l’impasse sur un phénomène qui me déplait car il est insidieux, mine le processus de notre émancipation collective, le prive de son élan, enfin car il engloutit nos énergies collectives. J’en donne quelques aspects : la surveillance malveillante, la suspicion, la médisance, le flicage, la fourberie, le fascisme (Au sens figuré) l’intolérance du pluralisme, un état de désunion, de « dérassembment »…sur l’essentiel, sur le tronc commun : l’appartenance commune au corps rifain, et son patrimoine. C’est mon grief majeur à l’endroit de la dynamique de ce mouvement.

    Une simple recommandation dans l’optique d’avancer et mettre un peu de l’ordre dans nos conceptions :

    Revenons au B.a.-ba de la lutte politique/ Soyons réalistes, nous sommes tous attachés à la liberté : Séparés nous sommes vaincus, et rassemblés nous triompherons.

    Pendant ce temps là, que chaque camp (Puisqu’il y a des camps séparés, différenciés) se mette à construire sa propre alternative, son projet de société, solide, faisable et proposer le tout au peuple et à l’opinion publique. Que chacun arrête de squatter ça et là, faute d’avoir une idée claire du devenir qu’il veut, que chacun nuance les choses et prenne la mesure de la situation réelle, et mette un terme au zèle déployé ça et là à vouloir, à tout prix, casser, disqualifier l’autre, parce qu’il ne serait pas authentique, libre , et d’autres infamies encore…. Quand on observe l’atmosphère dans laquelle se déroule le débat , et la teneur de ce dernier , ce qu’on voit en première ligne ce sont les arguments ad hominem, dont les attaques et les invectives.

    En résumé, l’état de nature dans toute sa plénitude, J’espère me tromper sur ce dernier point !

    C’est une attitude puérile, risible, minable et n’avance à rien. Elle emmène à l’autodestruction ! Tout le monde a besoin de tout le monde ! Soyons humbles ,nous sommes tous reliés, d’une manière ou d’une autre ! Notre situation se rapproche de la fameuse sentence de Mis n xaldun (Ibn Khaldoun ) à savoir que les rifains se sont entendus pour ne jamais s’entendre. Essayons d’éviter cela et soyons à la hauteur, sur l’essentiel. Ne soyons pas clivants.

    3- entre nous, l’évaluation de la situation est ficelée, il n’y a rien à rajouter :

    Le makhzen et le Maroc étatique sont vilains, leurs manigances, leurs motivations ne sont défavorables. une vérité intrinsèque à ces deux corps politiques Ils ont pour objectifs de nous effacer. C’est une opinion majoritaire. La situation dans laquelle est placé le RIF nous apporte la preuve logique de cela.

    La typologie des projets proposés :

    ⁃ Pour les uns, la panacée à ce problème existentiel, c’est la coupure totale, un RIF indépendant, souverain, autodétermination etc…

    – Pour les autres, ce sera un RIF dans un Maroc fédéral, démocratique. Même monarchique, comme forme d’Etat, ça ne les dérange pas,. Ils misent sur la démocratisation et la « réformabilité » du makhzen

    ⁃ D’autres encore, sans identité politique bien définie, mais ils se cherchent, car ils ne mettent en avant aucun projet défini particulier, si ce n’est une idéologie particulière et ils se contentent de tâcler ça et là.

    Certains ont le mérite d’avoir des politisions novatrices, d’annoncer, de défendre et d’assumer , sans ambiguïté aucune, leurs idées publiquement, une qualité qui manque à d’autres.

    La compétition des idées et des projets soigneusement pesés est une approche légitime et justifiée. Accompagné d’un peu d’éthique et de la chaleur humaine, tout sera « nickel », et surtout gardons intactes les relations humaines, le ciment social, le contexte et le réceptacle où doivent évoluer nos interactions et nos échanges : la fraternité, la solidarité. Je ne vous cache pas que les considérations éthiques est un critère capital.
    Notre bataille se doit d’être politique dans son sens plein. pas seulement sur le plan des droits humains. C’est en politique que nous devons aborder le devenir du RIF. Cette bataille est rude, chacun doit s’attendre à consentir des sacrifices, notamment en matière de liberté et de sécurité.

    4- Comment nos aïeux, jadis, ont pu affronter vaillamment, et avec des moyens rudimentaires, deux grands puissances de l’époque ? Qu’est ce qu’ils ont de plus ou de moins que les contemporains ? Ma réponse et ce que j’en pense, c’est qu’eux ils agissaient beaucoup sur le terrain et parlaient moins. Ils étaient de redoutables militants et convaincus. Ils savaient ce qu’ils voulaient. Ils avaient une force de l’esprit et des convictions. Ils avaient de l’amour de la liberté. Tous les rifains étaient unifiés sous le magistère du bon sens : chasser l’ennemi et reprendre leur liberté. C’est là que gît leur gloire, leur génie. Ils étaient rudes, gaillards, féroces dans le combat. Leur bataille était lancée exclusivement contre leur adversaire et non envers leurs alliés.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression,

  • Maroc : Appel à se mobiliser pour les prisonniers politiques rifains

    Vendredi 5 avril 2019, se tiendra à Casablanca la derniere audience du procès en appel des prisonniers politiques rifains. Au terme de l’audience, l’affaire sera mise en délibéré.
     
    Les magistrats marocains se retireront et se réuniront pour adopter une décision ( tout le monde pense que c’est déjà ficelé ) c’est alors que le verdict tombera publiquement ! Le sens de la décision, on le sait tous et toutes, punir, pour l’exemple, le RIF et toute voix dissidente dans le RIF, et ailleurs !
     
    Tout le monde s’attend à ce que les peines prononcées en première instance seront confirmées; si ce n’est augmentées.
     
    Les familles des détenus politiques et la plupart des observateurs partagent ce sentiment Je ne sais pas s’il y a une autre voie de recours, qui sera exploitée par les avocats de la défense, contre cette décision, cela dit nous savons tous qu’il n y aura pas beaucoup de différence ! C’est Moussa lhaj et lhaj Moussa !
     
    Les RIFAINS n’auront pas le choix à part de maintenir leur mobilisation partout où ils sont, et élargir ses perspectives. Pas de place à la résignation !
     
    L’inéquité de la justice marocaine est connue d’avance ! Sur les réseaux sociaux, il y aura de la colère, de l’indignation qui vont être exprimées , des appels aux sit-in, pétition, une mobilisation sur la toile, mais ce n‘est pas suffisant !
     
    Cette situation obligera les rifains à retourner l’état des choses en leur faveur, et transformer le négatif en positif : faire front commun ! Place à l’organisation , à la rationalisation des actions et des pensées !
     
    Tout le monde est appelé à se mobiliser massivement, non seulement pour dénoncer les condamnations mais pour arracher tout court la libération inconditionnelle de tous les prisonniers sans exception aucune !

    RIF WATCH

    Tags : Maroc Makhzen, Rif, Hirak, prisonniers politiques rifains, répression,

  • À quoi bon les F-16 Viper US que livrent les USA au Maroc ?

    Le cas algérien est sans doute une exception ! Les États-Unis ont bien rongé leur frein avant de finir par faire tomber leur masque alors que les contestations populaires entrent dans leur sixième semaine et que l’armée nationale demande le recours à l’article 102 de la Constitution et la mise à l’écart du président sortant.

    Dans un point de presse jeudi, le département d’État US affirme que c’est au peuple algérien de décider comment doit se dérouler la période de transition en cours dans le pays.

    La chaîne saoudienne Al-Arabiya, porte-voix du régime saoudien, a diffusé un documentaire où elle privilégie les théories du front Polisario, concernant la région du Sahara.

    Ce qui veut dire très clairement que l’Amérique de Trump n’a cure ni de l’État ni de l’armée algérienne, encore moins des solutions que celle-ci pourrait apporter pour une sortie de crise.

    Pour dire la vérité, les États-Unis s’accommodent fort bien de ce que le blocage perdure et que des mains invisibles aux ramifications obscures repoussent automatiquement toute solution à la crise, d’où cet appel de Palladino à « respecter le droit du peuple algérien à se rassembler et à exprimer pacifiquement son opinion pour que s’accomplissent ses aspirations économiques et politiques ».

    D’ailleurs, sous les dehors d’« une salutation parfaitement hypocrite », le diplomate américain évoque « l’engagement du gouvernement algérien à assurer la sécurité de tous les manifestants ». Pour ceux et celles qui se souviennent du début de la crise syrienne en 2011 et les encouragements transatlantiques à l’adresse du « mouvement pacifique du peuple syrien », ces mots en apparence bienveillants sonnent évidemment bien faux.

    Il y a plus. Le feu vert du Congrès inclut la mise à niveau des F-16 Block 52 de l’armée de l’air marocaine au standard Block 72. Pourquoi ? Le Congrès explique ainsi sa décision : « Le Maroc devrait pouvoir faire face à tout danger éventuel lié à la prise de contrôle des Soukhoï Su-30 algériens si ces appareils venaient à tomber entre les mains d’éléments non étatiques. » Un scénario imaginé par certains cercles du Congrès US qui semblent avoir tiré une leçon de l’échec américain en Syrie, où les milices terroristes n’ont jamais pu réellement s’imposer faute d’avoir un soutien aérien à proprement parler.

    La manipulation des populations par des parties tierces demeure aisée et très efficace, notamment par le biais des réseaux sociaux où les dérapages sont fort nombreux. Une armée électronique algérienne a été mise sur place pour contenir les attaques émanant de Libye et de Chypre, mais son action demeure jusqu’ici fort limitée.

    Pour le reste, la presse outre-Atlantique adopte déjà largement le mot « Hirak » pour désigner les protestations de la rue algérienne. Ce n’est pas anodin. Les sources américaines expliquent que le mot s’est déjà appliqué à la guerre de libération du mouvement sudiste au Yémen (à connotation séparatiste), mais aussi au mouvement de contestation du Rif au Maroc.

    C’est dire dans quel sens les stratèges US, déjà largement présents au Sahel, comptent orienter les protestations en Algérie. La grande question est : réussiront-ils à le faire ?

    PressTV

    Tags : Maroc, Algérie, Hirak, Bouteflika, article 102,