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  • Maroc : La dépouille qui fait peur au Makhzen

    Abdelkrim : La Dépouille d’un Héros ou La Mémoire d’un Peuple

    Il est mort en exil loin de sa patrie, mais le souvenir de la grandeur d’un homme reste vivant dans la mémoire collective des Rifains et des Imazighens en général. Il y a quarante quatre ans, le 6 février 1963, disparaissait en Egypte, à l’âge de 81 ans, Abdelkrim Al Khattabi, figure emblématique de la lutte contre le colonialisme franco-espagnol et un des pionniers de l’indépendance de l’Afrique du Nord.

    En cette date du 6 février 2007, l’Etat marocain composé aujourd’hui du Rif, du Maroc français et du Sahara espagnol, a ignoré royalement la célébration de l’anniversaire de la disparition d’Abdelkrim. Rares les journaux marocains qui se sont souvenus de la date de la disparition de ce résistant rifain exceptionnel.

    Quant aux caisses de résonance du pouvoir, les médias audiovisuels, comme à leur habitude c’est motus et bouche cousue. Et que dire aussi du silence assourdissant de ce pseudo Haut Commissariat aux Anciens Combattants qui d’habitude se manifeste en grande fanfare à la moindre occasion du souvenir dit « national ».

    Drôle d’histoire nationale, qu’ils enseignent à nos enfants, qui fait des collabos, des traîtres et autres manipulateurs et usurpateurs, qui se sont emparés du pouvoir par la violence et la ruse, des pseudo-résistants ; et des authentiques résistants et des hommes braves qui ont combattu, les armes à la main, le colonialisme jusqu’au dernier souffle, des inconnus et des personnages inexistants ou insignifiants. Ignorés de l’histoire officielle de leur propre pays et absents des manuels scolaires mais ô combien présents ces héros dans la mémoire collective du peuple.

    Que reste-t-il de cette histoire de résistance dite « nationale » dépouillée de ses vrais acteurs nationalistes et patriotiques et de son contexte véridique ? Pourquoi perpétuer littéralement jusqu’à aujourd’hui cette histoire, écrite par les faiseurs de l’historiographie, qui n’a rien à voir avec la mémoire collective du peuple transmise de génération en génération ? Certes, on peut priver indéfiniment le peuple de ses héros et de ses symboles qui ont fait son histoire glorieuse mais on n’arrivera jamais à le déposséder de sa mémoire.

    L’histoire contemporaine de ce pays ne peut être monopolisée éternellement par quelques personnages, ni être abrégée à quelques faits et évènements historiques qui se sont déroulés sur cette terre devenue aujourd’hui marocaine. L’histoire de la résistance ne peut se résumer simplement à un document douteux dit « le manifeste de l’indépendance » signés par quelques individus alors qu’elle est écrite par le sang des résistants et des martyrs. L’indépendance du pays chèrement payée ne peut être célébrée en faisant exclusivement référence à quelques évènements et l’éloge à quelques personnages qui ont marqué singulièrement une face de l’histoire de ce pays tout en oubliant les autres personnages qui ont façonné fortement les autres faces.

    Quelles que soient les circonstances et les négligences de l’histoire officielle, l’anniversaire de la disparition d’un homme de cette envergure ne passe pas inaperçue pour les Rifains et leur diaspora. Malgré le discours dominant, le silence des médias officiels et la falsification de l’histoire par les instigateurs de l’historiographie officielle, les héritiers du colonialisme n’ont pas réussi à anéantir la mémoire collective de tout un peuple et à faire d’Abdelkrim un inconnu ni dans le monde, ni dans le Maroc d’aujourd’hui, et moins encore dans le Rif où son âme n’a jamais quitté le cœur des Rifains. Au contraire, ce comportement arrogant a largement contribué à sacraliser la biographie de l’homme et à la transformer en une légende vivante pour tous les Rifains et leur diaspora à travers le monde.

    L’Histoire universelle retiendra que Abdelkrim Al-Khattabi, connu sous le nom du héros du Rif, inventeur de la guérilla moderne, diplomate brillant et fin stratège, fut l’authentique instigateur et initiateur de l’indépendance des trois futurs Etats nord-africains (Algérie, Maroc, Tunisie). Des historiens, des politologues et des hommes politiques de renom se sont largement intéressés à la biographie et aux différentes étapes de lutte de ce leader charismatique. Les uns évoquent souvent sa grande victoire militaire à la bataille d’Anoual (Temsamane, 1921), connue chez les historiens espagnols sous le nom de « Grand Désastre », et son ardent combat qu’il a mené avec génie, en confédérant toutes les tribus rifaines longtemps disparates, contre l’invasion franco-espagnole, les autres se rappellent de sa sagesse et de sa grande tolérance dans son exil à l’île de la Réunion (1927-1947) et les maghrébins retiennent sa grande clairvoyance en fédérant tous les leaders nord-africains pour combattre le colonialisme dans son dernier refuge-exil en Egypte (1947-1963).

    Digne fils du Rif, dès son jeune age il quitte son village natal Ajdir (situé à 9 km d’Al-Hoceima) pour poursuivre des études à Fès, puis en Espagne et s’installa par la suite à Melilla en tant que correspondant d’un journal espagnol. Dans cette ville, il apprivoisa la société coloniale espagnole, assimila son style de vie, appréhenda son mode de fonctionnement et lui livra par la suite au cœur du Rif l’une des batailles les plus rudes de son existence. L’Espagne coloniale, aidée par la France coloniale, fera même usage des armes de destruction massive chimiques et autres contre les populations civiles pour le contraindre à mettre fin à la révolution rifaine (1921-1927) qui avait déjà fait des émules et enflammé les indigènes partout où il y avait trace du colonialisme. En exil, à l’île de la Réunion et en Egypte, comme en témoignent de nombreuses archives de différents partis et syndicats, il tissa des liens de fraternité et de solidarité avec de nombreux résistants au colonialisme et il soutiendra les combattants pour la liberté des peuples dans le monde entier, de l’Amérique latine en passant par l’Afrique et jusqu’en Chine et au Vietnam, avant de rendre l’âme, au Caire, le 6 février 1963.

    Humaniste universel et progressiste avant l’heure, dans ses différents écrits et correspondances, Abdelkrim ne cessa de dénoncer avec force le colonialisme comme un fait contraire à la civilisation et à l’humanité et ne cessa d’appeler avec insistance à la tolérance, à l’entente et la coopération entre les nations. Dans sa célèbre lettre « aux nations civilisées », datée du 6 septembre 1922, il demanda aux Européens « d’agir pour le bien-être de l’humanité entière indépendamment de toute religion ou de toute croyance. Il est temps que l’Europe, qui a proclamé au XXème siècle sa volonté de défendre la civilisation et d’élever l’humanité, fasse passer ces nobles principes du domaine de la théorie à celui de la pratique ».

    Cet état d’esprit d’Abdelkrim, le synthétise loyalement une lettre datée de 1923, signée par Mohamed Azerkane, un de ses compagnons d’armes et son ministre des Affaires étrangères, en réponse à une missive espagnole menaçante, dont voici quelques extraits : « A cette occasion, je crois de mon devoir, sous l’inspiration de mes sentiments humanitaires et en ma qualité de délégué des Affaires étrangères de l’Etat du Rif, de vous fournir les précisions suivantes : Le gouvernement Rifain, édifié sur des bases modernes et une constitution civile, se considère comme indépendant au point de vue politique et économique et nourrit l’espoir de vivre libre comme il a vécu pendant des siècles et comme vivent tous les peuples…Le Rif n’a accepté et n’acceptera point cette protection (le protectorat espagnol), et il la repousse. Il s’engage à se gouverner par lui-même, à s’efforcer d’obtenir ses droits légitimes non contestables, à défendre son entière indépendance par tous les moyens naturels,… que chaque nation devait être laissée libre de diriger ses destinées et que la tyrannie et la force ne comptaient pas devant le droit…. Il n’y aura pas de honte pour l’Espagne à vivre en parfaite harmonie avec le Rif, après avoir reconnu son gouvernement et son indépendance et participé à l’échange des intérêts communs ». Avec ces écrits et son combat pour la dignité, Abdelkrim incarne à lui seul l’Histoire de tous les peuples indigènes et de tous les opprimés sur Terre.

    Originaire du Rif, natif plus exactement d’Al-Hoceima, appartenant à la même fraction et tribu des Aït Ouriaguels que celles d’Abdelkrim (la maison de mes grands-parents est située à quelques pas de celle d’Abdelkrim et de son QG de la République Rifaine appelé « Ficina », aujourd’hui en ruine) et le fait que je sois marié à une femme originaire de l’île de la Réunion où Abdelkrim a passé plus de 20 ans de son exil, il va de soi que je m’intéresse passionnément à la vie d’un homme qui a façonné l’histoire d’un peuple et d’un territoire auxquels j’appartiens et je tenais donc à lui rendre hommage dans ces quelques lignes.

    Je réalise aujourd’hui la valeur inestimable de l’homme qu’il était grâce aux nombreux témoignages que j’ai pu recueillir sur le personnage et son combat pour la dignité, sur sa terre natale au cœur du Rif et à l’île de la Réunion. Mais, c’est dans cette île où je m’y rends régulièrement pour les vacances, que j’ai pu découvrir une face inconnue de sa vie et de son histoire de résistant. Les familles qui l’ont côtoyé, à Saint-Denis où il a passé les premières années de son exil en résidence surveillée à château Morange ou bien dans sa ferme aux Trois Bassins après le relâchement de l’étau sur lui et sa famille, me parlaient souvent d’un homme très sage et très estimé des trois principales communautés de l’île (musulmane, hindou et chrétienne).

    C’est pour dire que cet écrit n’est pas une diatribe violente, mais un appel sincère au rétablissement de sa mémoire et un hommage à un oublié de l’histoire officielle, appel teinté de témoignages que j’ai pu recueillir moi-même sur l’homme ; certes, une critique amère et qui paraîtra même pour certains comme un réquisitoire polémique d’une personne outrée et en colère. Mais comment s’exprimer devant cette grande injustice qui touche encore aujourd’hui les sentiments, la dignité et la mémoire de tous les Rifains après tant de sacrifices, tant d’attente et tant d’espérance née avec l’avènement du nouveau règne.

    Plus de quarante quatre ans après sa mort, sa tombe demeure toujours exilée en Egypte. Certes, selon de nombreux témoignages, Abdelkrim a refusé en 1956 de rentrer dans son pays natal tant que le dernier colon ne l’aura pas quitté et le pouvoir restitué au peuple. Mais comment ne pas comprendre sa position de principe après la trahison contre l’armée de libération et la répression brutale du soulèvement rifain en 1958, instiguées par les mêmes officiers coloniaux et collabos qu’il a combattu quelques années auparavant, devenus en 1956 des commandants de l’armée du Maroc indépendant. Son intuition qui lui a fait pressentir un complot de vengeance contre le Rif s’est avérée exacte.

    Aujourd’hui, Abdelkrim ne concerne pas seulement ce Rif qui a tant souffert de porter honorablement les racines de ce combattant anticolonialiste exceptionnel et de son poids monumental qui pèse encore sur la conscience du pouvoir. De nombreuses voix se soulèvent aujourd’hui partout au Maroc et à l’étranger pour réclamer le retour de sa dépouille à sa terre natale et de lui rendre un hommage solennel avec des funérailles dignes du résistant libre qu’il était. Le rapatriement de sa dépouille dans son village natal d’Ajdir, la restauration de son QG « Ficina » et sa transformation en musée portant son nom, ne seront que fierté et honneur pour tout le peuple marocain d’hier et d’aujourd’hui et justice enfin rendue aux Rifains.

    Enfin, il est temps que l’Etat marocain reconnaisse officiellement ses erreurs du passé et ses représailles commises contre les Rifains en 1958. Comme il est temps également que les anciennes puissances coloniales (Espagne et France) reconnaissent leur responsabilité de « crime contre l’humanité » quant à l’utilisation des armes de destruction massive contre les populations civiles pendant la guerre du Rif en présentant des excuses officielles et des compensations en participant au développement du Rif.

    Mohamed SIHADDOU

    Ingénieur en Télédétection

    Toulouse/FRANCE Abdelkrim : La Dépouille d’un Héros ou La Mémoire d’un Peuple

    Source : FADMA, 24 mars 2007

    Tags: Maroc, Rif, Hirak, Abdelkrim El Khattabi,

  • Le Maroc met le Sahara occidental et le Rif sur le même plan

    La police marocaine a expulsé hier un groupe de 5 partisans espagnols du mouvement sociopolitique rifain et a interdit l’entrée sur le territoire rifain à David Peñafuerte Rendón, membre du Conseil des citoyens de Podemos Andalousie.

    Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Comme au Sahara occidental, le Maroc veut resserrer le siège autour de la région du Rif à cause du mouvement de protestation , qui a débuté en octobre 2016 après la mort d’un marchand de poissons qui a été broyé , avec sa marchandise, dans le mécanisme de compactage du camion poubelle.

    Pour imposer l’isolement de ces deux territoires, le Maroc procède à l’expulsion et à l’interdiction d’entrée aux journalistes et aux personnalités politiques étrangères. Le comportement des autorités est le même avec les Sahraouis et les rifains, ce qui fait du Rif un territoire occupé dont l’accès n’est possible qu’avec un permis des autorités d’occupation.

    En 2017, plusieurs journalistes venus couvrir les manifestations du Rif ont été expulsés:

    – Jose Luis Navazo et Fernando Sanz. Le premier est directeur de la Correos diplomatico, marié à une femme marocaine et résidant au Maroc depuis 17 ans. Le seconde est son collaborateur.

    – Djamel Alilat, correspondant du journal El Watan algérien.

    – Saeed Kamali Deghan, de Tha Guardian

    En 2018:

    – L’eurodéputée députés Kati Piri (PvdA) et Lilianne Ploumen (PvdA), membres de la chambre basse du parlement néerlandais, ont été bloqués à l’aéroport et expulsés.

    En 2019:

    – Gerbert Van der Aa, journaliste néerlandais enquêtant sur l’immigration et la situation dans le Rif.

    – Koen Greven, journaliste néerlandais aussi.

    Les autorités d’occupation marocaines ont ainsi transformé le Rif en une prison à ciel ouvert où plus de 500 militants sont en prison et où de nombreux jeunes ont été contraints d’émigrer pour fuir la répression féroce qui les frappait pour le simple fait d’avoir revendiqué la construction d’un hôpital, d’une université et l’amélioration des conditions sociales de cette région marginalisée depuis des décennies.

    El Correo Diplomático Saharaui, 17 mars 2019

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Rif, Hirak, marginalisation, opression,

  • Maroc : une mère rifaine dénonce l’état de santé de son fils emprisonné

    La mère de Hassan Barba, détenu politique rifain a appelé les autorités marocaines et les défenseurs des droits humains à sauver son fils emprisonné à Fès .

    Dans une interview accordée à Alyoum24, la mère de Hassan Barba, a signalé que son fils « Hassan est le plus jeune détenu du mouvement rifain. Il est né le 26/03/1997 et son état de santé est très détérioré ».

    « Hassan souffre de maladies chroniques, notamment de tuberculose et de maladies rénales », a précisé cette mère meurtrie par l’injustice commise contre son fils d’à peine 22 pritemps.

    Pour sa part, la sœur de Hassan a également accusé l’administration d’avoir privé son frère du droit de se faire examiner par le médecin.

    Pour rappel, Hassan Barba avait été condamné, en 2018, à 20 ans de prison par le tribunal de première instance d’Al Hoceima, après les événements du 26 mars 2017, à la suite de son inculpation pour avoir incendié des installations publiques dans le contexte de manifestations du Hirak rifain.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Hassan Barba,

  • Maroc : Zefzafi fixe les conditions d’une sortie pour la crise du Rif

    Prison d’Oukacha, Casablanca, Maroc

    Dans une lettre adressée à son père, Nasser Zefzafi refuse de discuter avec ce qu’il appelle les « bourtiques politiques » et il appelle à « un dialogue sincère et objectif avec ceux qui détiennnent le pouvoir »

    « La conjoncture oblige l’État à bien réfléchir aux solutions sérieuses et efficaces et les conséquences de l’intransigeance qui ne lui servira à rien ». a-t-il affirmé. « La Patrie est au-dessus de toute cacophonie et la credibilité de l’État se trouve dans la réalisation des revendications populaires et la démocratie dans l’écoute de la voix du peuple ». a-t-il ajouté.

    Pour sortie de la crise du Rif, Zefzafi a fixé quatre conditions au régime alaouite :

    1) La libération de tous les prisonniers politiques.

    2) Abandonner les poursuites contre les Rifaines et les Rifains de l’intérieur et de diaspora.

    3) Satisfaire les revendications de la population du Rif.

    4) Poursuivre et juger tous ceux qui sont impliqués dans les violations et les crimes contre l’humanité commis dans le Rif.

    Pour rappel, plus de 500 militants rifains croupissent dans les géôles du Makhzen. Leur seul crime est d’avoir revendiqué la construction d’un hôpital pour les malades du cancer et un établissement pour les études universitaires.

    Leurs conditions de détention se dégradent quotidiennement et les qutorités d’occupation marocaines continuer de faire fi des appels des organisations des droits de l’homme. Leur seul souci est de faire payer ces militants le fait d’avoir osé manifester pacifiquement.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, droits de l’homme, répression,

  • La bande dessinée  » LE Rif de 1921″ de Javier Yuste et Antonio Gil est publiée, l’exploit du régiment Alcántara raconté presque cent ans plus tard

    Le dixième fascicule de la collection « Histoire de l’Espagne en vignettes » arrive. A cette occasion, nous allons de pair avec leurs auteurs à « El Rif de 1921 ». Un sombre passage de l’histoire militaire espagnole, où l’une des plus grandes catastrophes est consumée. À partir du 21/03, les garçons du régiment Alcántara arrivent dans les librairies. Le seul régiment de l’armée espagnole à se comporter avec dignité.

    Rif: 22 et 23 juillet 1921, l’armée espagnole, défaite, sans commandement et paniquée, fuit Anoual poursuivie par un ennemi implacable, de loin supérieur en nombre. Sans espoir de recevoir des renforts, ce fouillis d’hommes abandonnés à leur sort ne leur donnera qu’une chance de survivre: le sacrifice du régiment de cavalerie Alcántara n ° 14 de cavalerie, le seul qui conserve intégralement son intégrité et sa discipline.

    C’est l’histoire de quelques cavaliers qui, en quelques heures et sans chevauchée sans retour, vont tester la force de leurs liens d’amitié et de camaraderie face à l’horreur, mais ils feront également l’expérience du plus bas des êtres humains.

    Javier Yuste González, né en 1980 à Guernica (Biscaye) réside actuellement à Pontevedra. Il écrit depuis 2007, après avoir publié 11 longs ouvrages entre essais historiques, biographies, romans et une traduction. Il collabore aussi fréquemment à diverses publications et sites Web tels que le magazine General Marine, Historia Rei Militaris, Novilis, ARES, SITHNET, etc. Javier est bien connu dans le réseau des réseaux grâce à son blog déjà bien connu, Navegante del Mar de Papel.

    Antonio Gil est un illustrateur et auteur de la bande dessinée historico-militaire. Il a travaillé pour de nombreux éditeurs spécialisés dans les thèmes historiques avec plus de 100 publications au cours des dernières années, bien qu’il se concentre maintenant davantage sur la bande dessinée. Ses travaux récents ont été publiés en Espagne et bientôt aux États-Unis: « Stalingrad lettres depuis La Volga » et « Le flûtiste du Gerderland » (dessinateur et scénariste).

    Todo Literatura

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    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Bande dessinée, Antonio Gil,

  • Maroc : « Un drame a fondé mon héritage » (Sam Touzani)

    Acteur, humoriste, auteur, metteur en scène, etc.: Sam Touzani, né il y a 45 ans, n’est plus à présenter. Ce qu’on ignore parfois, ce sont ses rapports difficiles avec le pays d’où viennent ses parents, le Maroc. Explications.

    Comment vos parents se sont-ils retrouvés en Belgique?

    C’était en 1965. Mon père vient d’un village berbère, Bni Touzine, à 30 km de Nador, dans le Rif; ma mère est de Tanger. Ils étaient de milieu modeste et analphabètes. Mon père, passé en Algérie française, avait combattu à 16 ans et demi en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, à Monte Cassino. Quatre de leurs enfants sont nés au Maroc, trois, dont moi, à Bruxelles. J’en profite pour tirer mon chapeau: comment ils ont pu élever tant d’enfants avec si peu de moyens, un père manœuvre, une mère femme de ménage, c’est inouï!

    Pourquoi refusez-vous d’aller au Maroc?

    A cause d’un vrai drame qui a eu lieu en 1972 et qui m’a marqué à vie. Ma mère s’était rendue avec une grande sœur au consulat du Maroc à Bruxelles pour obtenir des cartes d’identité. Pour rentrer au pays, c’était l’idée initiale de tous les Marocains immigrés, celle du retour. Après, avec les enfants nés ici, ces projets se sont souvent évanouis. Là, donc, on a exigé un bakchich et ma maman, indignée, a refusé. Des gorilles ont surgi, les ont giflées devant tout le monde puis les ont traînées dans les caves pour les tabasser avant de finir par les jeter sur le trottoir. Personne n’avait levé le petit doigt pour elles. Elles ont dû aller à l’hôpital, ont porté plainte, et ensuite subi des menaces pendant des semaines de flics marocains en civil. J’avais 4 ans. C’est mon héritage.

    Votre père n’était pas un opposant?

    Non, il avait, comme beaucoup de Rifains, une grosse méfiance de ce qui venait du «makhzen» (pouvoir pyramidal autour de la personne royale). Ils ont alors tenté d’acheter mes parents pour éviter un procès, ils ont offert un million de francs belges, une somme énorme en 1972, mais ma mère a refusé, elle a dit non à l’oppression, à l’injustice, au dictateur. Tout ce que je suis devenu depuis lors, c’est à partir de cet ancrage-là. Je précise que nous avons été aidés par des opposants, Abdelrahmane Cherradi et Mohamed el-Baroudi. Ce dernier était un compagnon de Mehdi Ben Barka, le grand leader de l’opposition marocaine assassiné en 1966 en France.

    Comment le makhzen entend-il contrôler l’immigration?

    Il y a eu longtemps les «amicales», ces associations marocaines dans les divers pays d’immigration où des barbouzes faisaient la loi. Les mosquées, aussi, ou les professeurs de religion islamique. Une toile tentaculaire. Et les gens avaient peur, surtout qu’ils rentraient les étés au Maroc. Pensez que des gens disparaissaient ! Maintenant, l’omerta continue dans les familles marocaines mais c’est plus policé, c’est en costume trois-pièces. Mohammed VI n’est pas sanguinaire. Mais on continue à étouffer tout projet de résistance dans l’œuf. Depuis que les immigrés ont le droit de vote, le Maroc s’assure l’allégeance des élus d’origine marocaine, il n’y a que cinq d’entre eux qui refusent cette mascarade. Il y a des élus qui sont des agents marocains dans les trois grands partis traditionnels. Mais des Belges y participent aussi, comme Philippe Moureaux, qui a organisé naguère des soirées en faveur de la «marocanité» du Sahara occidental payées par des deniers belges !

    Et la Belgique entretient de bons rapports avec le royaume…

    Cela cache quels intérêts? Qui a peur de la démocratie au Maroc chez nos politiques? Il y a 250 militants du mouvement du 20 Février (dans le sillage des «printemps arabes» en 2011, NDLR) qui sont en prison et personne n’en parle ! Le roi est l’une des plus grosses fortunes au monde, il est plus riche que l’émir du Qatar, selon le magazine Forbes, c’est le premier assureur au Maroc, premier banquier, premier propriétaire terrien, etc. cela sur le dos du peuple, c’est honteux. Mais cela ne durera pas, on va vers la fin de la monarchie…

    BAUDOUIN LOOS

    A lire dans Le Soir version papier, ce samedi 22 février 2014, mon reportage dans la région de Nador (Rif), et aussi un article sur la volonté du Maroc de contrôler les populations de l’immigration marocaine.

    Source : Blog de Baudoin Loos, 21 fév 2014

    Tags : Maroc, Makhzen, Sam Tousani,  Rif, Hirak,

  • Marruecos : Carta a periodistas, simpatizantes del movimiento rifeño, expulsados ​​del RIF

    Estimados periodistas, Imeddukar Timeddukar (amigos, amigas en Tamazight)

    Lamentamos los inconvenientes causados ​​por su expulsión. Usted tiene derecho a realizar libremente su trabajo de información. Hay anguila oculta debajo de la roca. Marruecos se resiste a toda costa a ocultar una situación desastrosa a la opinión pública internacional debido a su gestión catastrófica de los eventos que tuvieron lugar en el RIF. El RIF está dirigido escandalosamente por una administración corrupta. La situación actual está empeorando. Como ustedes saben, el RIF ha estado bajo sitio desde 1958, económica, cultural y políticamente.

    Nos gustaría denunciar con la mayor firmeza la violación del derecho a informar que es un derecho humano y estas medidas de desalojos abusivos contra usted en particular. Esta actitud mala e irrespetuosa no es la nuestra. Ella no se parece a nosotros. Está más allá de nuestro control. Les puedo asegurar que estamos haciendo todo lo posible para denunciar públicamente este tipo de incidente para que no vuelva a suceder. Les invitamos a unirte a nosotros.

    Les habríamos recibido con mucho gusto. Ofrecerles hospitalidad es una forma de que los rifeños reciban a sus huéspedes. Este es un aspecto importante de su cultura. Ella es parte de su identidad. No voy a entrar en detalles, ciertamente ya sabes todas estas consideraciones.

    Sepa que si los rifeños fueran soberanos en el hogar, les permitirían hacer su trabajo, sin molestarlo. La libertad de expresión, de la prensa, el derecho a informar y el libre flujo de ideas son derechos humanos fundamentales garantizados por las convenciones internacionales y las condiciones del estado de derecho.

    Sepan que su trabajo, ustedes mismos, periodistas, el pluralismo y la independencia de los medios, perturban los regímenes anormales, es decir, los autócratas. Informar y comentar sobre las realidades socioeconómicas y políticas en el RIF, perturba eminentemente al poder central, que es que el estado de sitio y sus consecuencias no se filtran hacia afuera.

    No es ético que Rabat les haya expulsado del RIF, lo cual es una locura y es absurdo, pero por el momento es así, lamentablemente los rifeños no tienen poder y no son soberanos en casa

    Debería saber que, afortunadamente, son ciudadanos de un país más o menos democrático (básicamente, entre usted y yo, todas las monarquías son iguales, con algunos matices) de lo contrario, habrían sido encarcelados como activistas periodistas rifeños y marroquíes. Sentenciado, para algunos, a 20 años de prisión. Eso también, lo sabes y eres consciente de ello.

    Dicho esto, si queréis apoyar al RIF y su movimiento, podéis continuar actuando y haciendo tu trabajo desde donde estáis
    e. Continuar manteniendo una relación cercana con la red de organizaciones, grupos de defensa y libertades, incluida la libertad de prensa en el RIF. Continuar creando conciencia sobre las violaciones de la libertad de expresión en el RIF y llamar la atención sobre el trabajo de los periodistas de rifeños, que corren el riesgo de prisión para informar a la opinión pública local e internacional todos los días.

    Usted jugáis un papel decisivo en el flujo de información, que es esencial para el ejercicio de la democracia y el progreso social.

    Ustedes son los únicos socios fuertes y privilegiados en esta batalla por la verdad.

    Una vez más, denunciamos esta práctica de la censura. Gracias por perseverar en revelar la verdad acerca de las causas del movimiento sociopolítico que agita a los presos políticos de RIF y de rifeños que languidecen en las cárceles marroquíes.

    A tqadawm

    Saludos

    Fuente : Medium

    Etiquetas : Marruecos, Rif, Hirak, David Peñafuerte, Podemos-Andalucía,

  • Maroc : L’histoire épouvantable d’un militant rifain malade

    Abdelhamid ACHELHI: l’histoire d’un homme du mouvement rifain

    Abdelhamid ACHELHI, ex prisonnier politique du mouvement rifain, marié et père de deux enfants en bas âge, un travailleur indépendant. il y a deux mois, il a perdu son frère à cause d’un cancer. Il est issu d’une famille qui n’a que sa dignité comme la plupart des familles rifaines. Abdelhamid fut parmi les icônes remarquables du mouvement, il a réclamé, comme ses camarades, un hôpital, une université et l’emploi et d’autres revendications justes et légitimes, il a été torturé et emprisonné.

    Lors d’un des rassemblement pacifiques exigeant la libération des détenus, à l’été 2017, il a été brutalement attaqué par un policier marocain qui lui a asséné des coups dans les parties génitales , et l’a mis à terre. Transféré à l’hôpital régional, il a subi des examens préliminaires et a eu droit à quelques secours. Cependant, les coups qu’il a reçu ont provoqué un traumatisme du scrotum ( Bourses). Il n’a pu être opéré que récemment pour soigner les ecchymoses, bien qu’il ait continué à souffrir et réclamé son droit aux soins pendant son séjour en prison et après sa sortie depuis 7 mois .

    Quelques jours après cet incident, Abdelhamid sera arrêté et condamné à 2 ans et demi de prison. Au cours de ses premières semaines à la prison civile d’Al Hoceima, il a fait une chute. Il est resté paralysé pendant environ une heure. Après l’indifférence et le retard de l’établissement pénitentiaire, un médecin a été appelé pour l’examiner, mais il lui a administré des analgésiques. Bien qu’Abdelhamid ne se soit jamais plaint de douleurs au dos et à la colonne vertébrale, il souffrait de douleurs terribles à ces deux endroits, ainsi que des douleurs au scrotum.

    Malgré son état de santé épouvantable et les douleurs terribles qu’il avait endurées, l’administration pénitentiaire lui avait dit à chaque fois qu’il n’avait pas de problème grave et refusait de l’emmener à l’hôpital pour les examens nécessaires. Après cela, il sera tarsnféré à la prison civile de Taza. Là, ses souffrances continueront d’être exacerbées par une négligence médicale jusqu’à ce qu’il soit libéré via une grâce royale.

    Dès qu’il est sorti, il a commencé à frapper à toutes les portes pour lui permettre d’avoir son dossier médical. Malgré sa correspondance avec la délégation régionale du Conseil national des droits de l’homme à Al Hoceima et les autorités concernées, et bien qu’il s’est déplacé physiquement au département pénitentiaire de Taza, alors que son état de santé ne le lui permettait pas, il n’a pas pu obtenir une copie de son dossier médical. Ce qui le fit décider de faire un sit-in devant le siège de la préfecture. Il a reçu des pressions qui l’ont poussé à arrêter le sit-in en échange d’une promesse d’intervenir pour lui permettre de disposer de son dossier médical. Après rechignement et atermoiement, il recevra finalement un simple rapport sur son état de santé sans données précises.

    Devant l’aggravation de son état de santé, qui est l’unique gagne-pain de sa famille, Abdelhamid ACHELHI a de nouveau été contraint de se rendre au siège de la préfecture et de présenter son cas au préfet qui avait promis d’intervenir. Il a eu un rendez-vous le lundi 18 mars 2019 pour un examen radiologique. Mais avant ce jour promis, la santé d’Abdelhamid s’est sérieusement détériorée et le samedi 16 mars 2019, il a fait une chute dans la rue près de l’église. Il est resté paralysé au sol, par une douleur insupportable. Son ami qui l’accompagnait a appelé l’ambulance.

    Lassé d’attendre, il est allé voir les agents de sécurité en poste près de l’église pour leur dire qu’il devrait fermer la rue et bloquer le trafic, car l’ambulance n’était pas intervenue pour amener son ami à l’hôpital. C’est alors que quelqu’un a appelé l’ambulance. Abdelhamid ACHELHI sera transféré aux urgences à 14 h 30, il est resté alité, souffrant de douleurs à la tête, au dos et à la colonne vertébrale, alors que ses jambes étaient paralysées. On ne lui a fourni que des analgésiques, bien que le médecin les lui a contre-indiqués car ils ne faisaient qu’aggraver son état de santé.

    Au bout de plus de 5 heures, il a été forcé de rentrer chez lui pour faire ce qu’il ne voulait pas: revoir sa famille à moitié paralysée. Il devra retourner, une fois de plus, au service des urgences quand il a eu des douleurs insupportables, pour se faire injecter à nouveau, des analgésiques, pour retourner chez lui où il sera alité, en attendant : la bienveillance de Dieu, le soutien des braves du RIF, l’éveil de conscience des responsables à divers degrés pour qu’ils puissent s’acquitter de leur devoir juridique et humanitaire. Pour une fois: lui permettre de le soigner et de le sauver de la paralysie. Assez de cette situation !

    Nous souhaitons qu’Abdelhamid ACHELHI continue de jouir d’une bonne santé pour ses deux enfants, sa petite et grande famille et ses amis, ainsi que pour sa liberté, sa dignité et sa justice sociale. Demandons-nous l’impossible?

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    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Abdelhamid Achalhi,

  • Marruecos pone el Sáhara Occidental y el Rif en la misma balanza

    La policía marroquí expulsó ayer a un grupo de 5 españoles simpatizantes del movimiento rifeño Hirak y prohibió la entrada de David Peñafuerte Rendón, miembro del Consejo Ciudadano de Podemos Andalucía.

    No es la primera vez que esto sucede. Al igual que en el Sáhara Occidental, Marruecos quiere estrechar el cerco alrededor de la región del Rif a causa del movimiento de protesta conocido con el nombre de Hirak y que comenzó en octubre del 2016 a raíz de la muerte de un vendedor ambulante de pescado que fue arrollado, junto con su mercancía, por un camión de basura.

    Para imponer el aislamiento de estos dos territorios, Marruecos procede a la expulsión y a la prohibición de entradas a periodistas y personalidades políticas extranjeras. El comportamiento de las autoridades es el mismo tanto con los saharauis como con los rifeños, lo cual convierte al Rif en un territorio ocupado cuyo acceso sólo es posible con un permiso de las autoridades de ocupación.

    En 2017, varios periodistas que habían llegado para cubrir las manifestaciones del Rif fueron expulsados :

    – Jose Luis Navazo y Fernando Sanz. El primero es director del Correo Diplomático, casado con una marroquí y residente en Marruecos desde hacía 17 años. El segundo es su adjunto.

    – Djamel Alila, corresponsal de El Watan argelino.

    – Saeed Kamali Deghan, de Tha Guardian

    En 2018 :

    – La eurodiputada Kati Piri (PvdA) y la miembro de la Cámara Baja Lilianne Ploumen (PvdA) fueron bloqueadas en el aeropuerto y expulsadas.

    En 2019 :

    – Gerbert Van der Aa, periodista holandés que investigaba sobre la inmigración y la situación en el Rif.

    – Koen Greven, periodista holandés también.

    De esta manera, las autoridades de ocupación marroquíes convirtieron al Rif en un presidio a cielo abierto donde más de 500 activistas políticos y sociales se encuentran en prisión y muchos jóvenes fueron forzados a emigrar para escapar a la feroz represión que se abate sobre ellos por el simple hecho de haber reivindicado la construcción de un hospital, una universidad y la mejora de las condiciones sociales de esta región marginada durante décadas.

    Etiquetas: Marruecos, Rif, Hirak, territorio ocupado, Sahara Occidental,

  • Le Maroc expulse un groupe de sympathisants espagnols du Hirak

    La police marocaine a expulsé aujourd’hui un groupe de cinq sympathisants espagnols du mouvement rifain du Hirak et a interdit l’entrée d’un sixième, David Peñafuerte, dirigeant de la section andalouse du parti Podemos, a rapporté ce derniers dans une déclaration faite depuis la ville de Mélille à l’gence EFE.

    Peñafuerte, membre du Conseil Citoyen de l’organisation régionale du parti et organisateur du voyage, a expliqué que le groupe était composé de plusieurs amis qui sont en trtain de créer une « Association Andalouse d’Amitié avec le Peuple du Rif », composée d’Espagnols et de rifains exilés en Andalousie, et avaient prévu de passer un week-end dans le Rif, officiellement pour des raisons touristiques.

    Toutefois, Peñafuerte a reconnu que le groupe prévoyait de dîner « en privé et en dehors du programme officiel » avec Ahmed Zefzafi, le père du leader du Hirak Naser Zefzafi, qui est détenu dans une prison de Casablanca.

    Dès qu’il est entré à la frontière de Beni Ensar, entre Melilla et Nador, la police des frontières a retenu le groupe pendant trois heures « dans lesquelles nous avons été traités correctement », et a finalement dit à Peñafuerte qu’il était interdit d’entrer au Maroc.

    Le reste du groupe – tous les militants ou sympathisants de groupes de gauche – ont poursuivi leur voyage jusqu’à Al Hoceima, capitale du Rif, mais ont été interceptés à un barrage routier et ont reçu l’ordre de la police de faire demi-tour, demandant à un chauffeur de taxi de les ramener à Melilla.

    Peñafuerte a reconnu que les membres du groupe ne sont pas seulement des sympathisants du Hirak, mais aussi de l’indépendance sahraouie, et il était lui-même il y a seulement deux semaines à Tindouf, siège du Front Polisario, où il était venu partager un dîner avec son président, Brahim Ghali.

    Les expulsions de militants occidentaux du territoire du Sahara occidental sont fréquentes, mais au cours de l’année écoulée, la police a également procédé à ces expulsions de la région du Rif, les concernés étant des journalistes et même des hommes politiques élus dans leurs pays respectifs.

    Jusqu’à présent, ni la police marocaine ni le gouvernement n’ont donné des explications sur les expulsions des Espagnols.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Podemos Andalucía, Podemos, David Peñafuerte,