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  • La France au Sahel : une stratégie bancale

    Neuf ans après l’éclatement de la Libye, grâce notamment à la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy, le Sahel, cette immense bande de près de trois millions de km2, séparant le Grand Sahara de l’Afrique de l’Ouest, se retrouve à son tour livré au chaos. Les cinq pays qui la composent (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger et Burkina Faso) continuent de subir, à des degrés divers, les contrecoups de la tragédie libyenne.

    Celle-ci avait ouvert une boite de pandore d’où sont sortis les démons qui sèment aujourd’hui la terreur et le chaos dans le Sahel et, probablement demain, dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, fut l’un des rares hommes politiques français à stigmatiser la politique d’ingérence et de regime change qui a ouvert un boulevard au terrorisme, au crime organisé transfrontalier et à l’immigration massive non contrôlée.
     

    A part Hubert Védrine et quelques voix courageuses mais inaudibles, rares étaient ceux qui avaient vu venir cette catastrophe. Même Jean-Luc Mélenchon, alors l’étoile montante de la gauche française avait soutenu cette guerre.
    Interrogé en 2014 sur la vague de l’immigration massive et incontrôlée qui s’était abattue à partir de 2011 sur l’Europe, Chevènement imputa ce phénomène à « la destruction de la Libye » par le gouvernement français. «La Libye, déclara-t-il sur le micro d’Europe 1, avait beaucoup de défauts à l’époque de Mouammar Kadhafi, mais la Libye exerçait un contrôle sur ses frontières. Nous avons détruit la Libye, il faut le dire (…) La France, l’Angleterre, sous l’impulsion de M. Sarkozy, peut-être de M. Bernard Henry-Lévy, ont décidé qu’il fallait aller faire le ménage…Résultat de l’ingérence : aujourd’hui, c’est le désordre complet».

    Du chaos libyen au bourbier sahélien

    Mais ce désordre ne s’est pas arrêté là. Depuis la Libye, livrée à elle-même et aux milices islamistes financées par le Qatar et armées par le Soudan islamiste d’Omar al-Bachir et, plus tard, par la Turquie d’Erdogan, le chaos s’est répandu comme une trainée de poudre dans l’ensemble du Sahel, une région considérée jusqu’ici comme une zone d’influence française. L’imminente chute de cette zone tampon – située entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne – entre les mains de groupes terroristes, mafieux et ethniques constituait une menace directe pour les intérêts français. L’ancien président François Hollande, qui avait applaudi des deux mains l’intervention en Libye, n’avait pas bougé le petit doigt quand ces groupes terroristes, renfloués par des groupes armés Touaregs, s’étaient emparés du nord du Mali, l’Azawad, y constituant une sorte d’émirat islamique autonome. Nombreux d’ailleurs sont les nationalistes maliens, attachés à l’intégrité territoriale de leur pays qui avaient accusé la France de vouloir favoriser la partition du pays et la création d’un Etat touareg indépendant.
     

    Ce n’est que lorsque les groupes islamistes, qui contrôlaient déjà l’Azawad, foncèrent vers la capitale Bamako à partir de Konna le 10 janvier 2013, après avoir défait l’armée malienne, que la France intervint militairement. L’objectif était de stopper l’avance des rebelles et de passer, dans le cadre de l’opération Serval, à la reconquête des territoires sous contrôle des rebelles. Cette intervention était motivée par une saisie du Conseil de sécurité de l’Onu par le gouvernement central de Bamako demandant l’aide militaire de la France et de la communauté internationale. Ce fut le début de l’enlisement militaire français dans le bourbier sahélien.

    Sauver le Sahel ou les intérêts géopolitiques de la France ?

    Si l’objectif affiché de l’opération était, selon François Hollande dans un discours prononcé le 15 janvier 2013, de soutenir l’armée malienne face aux groupes terroristes et irrédentistes, de stopper l’avancée rebelle vers la capitale Bamako, de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays, la mise en application de cette feuille de route s’avèrera plus compliquée que prévu. Une fois les principaux bastions de la rébellion tombés (Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit…), il fallait combattre un ennemi mobile, dispersé non seulement dans l’Azawad et les centres urbains, mais dans le reste du Mali et l’immensité du Sahel. De simple opération de lutte anti-terroriste, la France s’est retrouvée confrontée à un processus de Nation Building avec tous les risques qu’il comporte.
     

    L’opération Barkhane, qui a pris le relais dès le 1er août 2014 de l’opération Serval, est composée de 4 500 hommes essentiellement français. Un effectif jugé par tous les géopoliticiens sérieux de très insuffisant pour mener à terme la pacification du Sahel et la reconstruction de ses Etats fragiles, voire faillis. C’est ce qui a amené la France à proposer à ses partenaires européens la constitution d’une nouvelle structure appelée Takuba, qui consisterait à déployer des forces spéciales auprès des armées locales [notamment malienne] afin de les aider à contrer la menace jihadiste. Ce projet n’a guère emballé les partenaires européens de la France puisque jusqu’ici, seules l’Estonie, déjà présente dans Barkhane, la Belgique et la Tchéquie avaient répondu présentes. Avec une participation presque symbolique…
     
    L’Allemagne, quant à elle, a jusqu’ici refusé l’invitation française à participer au déploiement de forces spéciales européennes pour combattre les islamistes au Mali. Il faut dire que les Allemands ne partagent ni l’approche, ni la perception de la France dans la gestion de ce dossier. Le diagnostic de leurs services de renseignements est très sceptique, rejoignant en cela celui d’un récent rapport de l’ONU et de l’International Crisis Group. Les Américains sont, eux, tentés de se retirer de la région et de fermer leur base de surveillance au Niger, aujourd’hui en voie d’effondrement.
     
    Pour le ministère allemand de la Défense, la menace au Sahel est non seulement incarnée par des groupes jihadistes et le crime organisé, mais aussi par le fait que les groupes armés terroristes y jouissent d’une « grande liberté de mouvement » et pourraient « agir sans restriction ». Ils estiment que « la valeur opérationnelle de la Force conjointe du G5 Sahel est actuellement faible » et que les forces de sécurité maliennes ont « atteint leurs limites malgré le soutien international. » L’ICG va encore plus loin puisqu’il considère, dans un rapport publié à la veille du Sommet de Pau du G5 que la véritable menace pour la sécurité et la stabilité dans cette région « n’est pas seulement le jihad international porté par des groupes terroristes transnationaux, mais une vague d’insurrections tournées contre les États.»

    Y a-t-il une stratégie de sortie pour la France ?

    Certes, les militaires français ne sont pas les seuls responsables de cet engrenage puisqu’il y a aussi une multitude de forces qui sont censées aider à la mise en application de la stratégie d’intervention dans la région, telle que théoriquement définie par les décideurs français. « La stratégie sahélienne de la France, lit-on sur le site officiel du ministère français de la Défense, vise à ce que les États partenaires acquièrent la capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome. Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises. »
     

    A titre d’information, Barkhane est soutenue par la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), lancée le 18 février 2013 à la suite de l’adoption de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Elle s’inscrit dans le cadre de l’approche globale conduite par l’Union européenne pour renforcer la sécurité au Mali et au Sahel. Elle compte un effectif d’environ 600 militaires en provenance d’une vingtaine d’États membres de l’UE et une douzaine de militaires français y contribuent.
     

    A cela s’ajoute la mission onusienne de maintien de la paix Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), créée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU (résolution 2100) et composée de 11 953 militaires, 1 741 policiers et de 1 180 civils (661 nationaux – 585 internationaux, 155 volontaires des Nations unies).
     
    Certes, un travail considérable a déjà été accompli ne serait-ce qu’au niveau de la défaite des organisations jihadistes et des groupes armés dans le Nord-Mali. Tant que les accords inter-maliens, dont ceux signés respectivement à Alger et à Bamako en 2015 après des négociations laborieuses menées dans la capitale algérienne entre le gouvernement central malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad) ne sont pas appliqués par les deux parties, la menace reste sous-jacente, des cellules dormantes attendant le moment propice pour se manifester. Les principes généraux contenus dans ces accords visaient à redéfinir les contours d’un nouveau contrat social au Mali même et dans le reste des Etats du Sahel infesté par le terrorisme, à savoir :

    A) respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc;
     

    B) reconnaissance et promotion de la diversité culturelle et linguistique et valorisation de la contribution de toutes les composantes du peuple malien, particulièrement celle des femmes et des jeunes, à l’œuvre de construction nationale;
     
    C) prise en charge par les populations de la gestion effective de leurs propres affaires, à travers un système de gouvernance prenant en compte leurs aspirations et leurs besoins spécifiques;
     
    D) promotion d’un développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives;
     
    E) rejet de la violence comme moyen d’expression politique et recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends;
    F) respect des droits de l’Homme, de la dignité humaine et des libertés fondamentales et religieuses;
     
    G) lutte contre la corruption et l’impunité;
     
    H) lutte contre le terrorisme, le trafic de drogues et les autres formes de criminalité transnationale organisée.

    Grande absente : l’Algérie

    Malheureusement ces accords sont restés lettre morte, même si Emmanuel Macron, dès son élection en mai 2017, avait promis de tout faire pour les ressusciter. Vœux pieux. La réaction très peu diplomatique du locataire de l’Élysée à l’élection d’Abdelmajid Tebboune, en décembre dernier, comme nouveau président de l’Algérie n’est pas de nature à faciliter les contacts entre les deux hommes. Au lieu de présenter ses félicitations, comme c’est l’usage et comme l’ont fait tous les chefs d’Etats européens, il s’était contenté de « prendre note » de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie et de l’appeler, avec arrogance, à engager un « dialogue avec le peuple algérien ». Ce dernier, vexé, a répliqué : « Je ne lui réponds pas. Il est libre de vendre la marchandise qu’il veut dans son pays, mais moi j’ai été élu par le peuple algérien et je ne reconnais que le peuple algérien ».
     

    On comprend pourquoi la France a brillé par son absence lors du ballet diplomatique autour de la Libye dont Alger a été le théâtre.
     
    Une autre bizarrerie de la stratégie sahélienne française antiterroriste : l’entêtement à exclure implicitement l’Algérie comme partenaire dans le processus de sortie de crise du Sahel. D’autant que ce pays abrite le siège du Conseil des chefs d’état-major opérationnel des armées (Cemoc) basé à Tamanrasset, dans le Sud algérien) et composé de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger et qu’il dispose de l’armée la plus puissante de la région.

    Pourquoi la France est incomprise par les Africains ?

    Incomprise de ses partenaires européens et américains, regardée avec suspicion par de vaste tranches des opinions publiques africaines, jugée sévèrement pour ses maigres résultats sur le terrain, la stratégie française dans le Sahel devrait impérativement être réadaptée pour faire face aux nouveaux foyers qui se sont déplacés du Nord-Mali vers le triangle de la mort (à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso), le brasier tchadien. Cela risque encore de s’étendre vers l’Afrique de l’Ouest et en particulier en Côte d’Ivoire. Et ce ne sont pas les déclarations sibyllines du sommet de Pau qui constituent une vraie feuille de route pour sortir de ce bourbier. Ni l’envoi de 220 soldats supplémentaires au Mali qui va changer la donne sur le terrain.
    Jean-Yves Le Drian, le patron du Quai d’Orsay fait mine de ne pas comprendre pourquoi les Africains sont remontés contre la France.
     

    « Je le constate avec tristesse et un peu de révolte, quand on sait la force de notre engagement, nos 41 morts, et que cela a été fait à la demande des autorités politiques du Sahel. Je ne veux pas non plus surestimer ce sentiment. Il est fortement relayé sur les réseaux sociaux, au travers de fausses nouvelles qu’il faut combattre, mais, dans une situation de crise et d’insécurité, on cherche un bouc émissaire. Une partie du ressentiment antifrançais est liée au fait que les populations ne se sentent pas assez protégées. Il faut que les choses soient claires concernant notre présence. Nous n’avons aucun intérêt dans cette région, sauf la défense du droit et de notre propre sécurité. Si ça ne passe pas par des accords et une clarification des engagements, il faudra se poser des questions et repenser notre positionnement militaire. »
     
    Le Drian, qui reprend ici le même argumentaire que son patron, passe sous silence les racines de la colère, à savoir les ingérences et les interventions militaires françaises à répétition en Afrique pour sauver, non pas leurs pays, mais des régimes à la solde de la France. Les opinions africaines n’ont surtout pas digéré l’intervention militaire française en Libye, comme elles n’ont pas digérée l’emploi de la force armée pour déloger l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Elles sont enfin en colère contre les maigres résultats de ces interventions. La sécurité promise n’est pas au rendez-vous et les fruits du développement durable promis tardent à mûrir.
     
    Il faudra plus qu’un sommet du G5 pour relever les défis et dissiper les malentendus. Car il y a péril en la demeure et seule la réhabilitation d’Etats africains souverains, autonomes, représentatifs et efficients est de nature à assécher le vivier terroriste. Il n’est pas trop tard pour changer de logiciel et d’approche.
     
  • La Tunisie proteste contre les délais de rapatriement des marocains de Lybie 

    Les Marocains retenus en Libye n'ont pas été rapatriés : Mohammed ...

    « Démarche tunisienne sur les délais de rapatriement
    des marocains de Lybie »

    Les autorités tunisiennes ont effectué une démarche officielle, en convoquant notre Chargé d’affaires le 25 août 2014, pour se plaindre des délais de délivrance des autorisations (laissez-passer,…) de rapatriement des marocains résident à l’origine en Lybie et qui, en raison de l’instabilité et l‘insécurité que connaît ce pays, souhaitent revenir au Maroc.
    D’autre part, les autorités tunisiennes s’inquiètent des répercussions d’une telle décision marocaine, qui exige un délai préalable de 48h, notamment en raison de son impact sur son économie et son tourisme, donnant une image d’un pays ou règne l’insécurité à ses autres partenaires.

    Constat

    • Pour des raisons de sécurité nationale et afin d’éviter l’infiltration d’éléments terroristes ou ayant des liens avec des réseaux terroristes et/ou criminelles, l’identification et les investigations sur les ressortissants marocains ou se disant marocains est d’une nécessité absolue.

    • A ce titre, les enquêtes légitimes menées par les services marocains concernés sont poussées à l’extrême et demandent des délais plus ou moins longs selon les informations disponibles sur les individus souhaitant entrer sur le territoire national.

    • A partir du 1er septembre 2014, un délai de 48h sera imposé avant la délivrance d’un billet de transport aérien se rendant dans notre pays à partir de la Tunisie.

    • Afin de satisfaire la demande de nos ressortissants, bien souvent sans moyens financiers sur place, la procédure est accélérée. Néanmoins l’impératif sécuritaire et l’aspect social du rapatriement sont difficilement conciliables en période de crise.

    • La partie tunisienne, informée de cette décision par une simple note du Ministère marocain de l’Equipement, du Transport et de la Logistique relayée par la Direction des Affaires Consulaires et Sociales, semble offusquée de ne pas avoir été consultée au préalable et de manière directe de la procédure que le Maroc comptait adoptée.

    Proposition

    • Afin de ne pas contrarier les autorités tunisiennes, satisfaire aux demandes de nos concitoyens et répondre aux besoins sécuritaires, il est suggéré de renforcer notre dispositif sur place pour l’identification et l’aide aux ressortissants marocains.

    • Une équipe composée de 10 membres de la Fondation Mohammed VI (pour les MRE) et d’éléments du Ministère de l’intérieur/DGSN pourront être dépêchés sur place pour accélérer les procédures et venir en aide aux marocains. (en complément des membres du MAEC et éventuellement du MCMRE et de personnel médical).

    • L’envoi de cette équipe se fera en concertation avec la partie tunisienne qui sera informé de la teneur de cette mission. Les uniformes pourront être remplacés par des brassards. Un local sera mis à la disposition de l’équipe marocaine par les autorités tunisiennes.

    • Cette démarche a pour objective de réconforter la Tunisie sur les efforts et la compréhension du Maroc, tout en respectant les impératifs sécuritaires

    Tags : Maroc, Tunisie, Libye,

  • Algérie : Les frontières de tous les trafics

    Malgré un dispositif sécuritaire renforcé, l’Algérie face à de nouvelles menaces

    Publié dans La Tribune le 31 – 07 – 2013

    Par Hasna Yacoub

    Les frontières algériennes sont devenues une passoire pour les contrebandiers.

    Un phénomène qui représente désormais un problème tant sécuritaire qu’économique. Contrebande et trafics en tous genres prennent des proportions alarmantes dans la région frontalière, notamment avec la Tunisie et le Maroc et dernièrement la Libye. Il ne se passe d’ailleurs pas un jour sans que la presse ne rapporte une information liée au trafic et la contrebande. Tout passe : drogue, carburant, cheptel, produits alimentaires, pharmaceutiques, chimiques… Et ces derniers temps, vu l’instabilité politique et sécuritaire des pays voisins, le trafic d’armes s’est fortement développé.

    Du côté de la frontière Ouest, de grandes quantités de résine de cannabis entrent depuis le Maroc. Durant les quatre premiers mois de l’année, près de 12 tonnes de kif traité ont été saisies par les groupes des gardes-frontière. A travers cette frontière et celle de l’Est, se pratique également le trafic des produits alimentaires et celui du carburant. Un trafic qui saigne le trésor public et ruine l’économie nationale. Le trafic de carburant n’est pas un fait nouveau dans la région ouest mais il s’est aggravé l’été dernier juste après l’annonce par le gouvernement marocain de la hausse des prix à la pompe. Du 1er janvier à la fin du mois de mai 2013, 1,63 million de litres
    d’essence de contrebande en provenance d’Algérie ont été saisis au Maroc, contre 1,281 million de litres durant la même période de l’année 2012, selon le ministre des Finances marocain. Selon la même source, 1 120 véhicules utilisés pour le transport du carburant de contrebande ont également été saisis, contre 1 263 véhicules à fin mai 2012. Du côté algérien, le wali de Tlemcen a indiqué, il y a quelques temps que «l’Algérie a perdu 265 millions de litres de carburant en 2012, l’équivalent de 4 milliards de dinars». Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a affirmé pour sa part que «25% de la production de carburant en Algérie est gaspillée ou exportée illégalement». Et les 25% représentent en fait, comme le révèlera un peu plus tard, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi «plus de 1,5 milliard de litres qui sont détournés annuellement d’une façon illégale vers l’étranger». Toujours selon le ministre les 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d’une manière illégale représentent 1 milliard de dinars tout en précisant que cette quantité de carburant peut faire tourner 600 000 véhicules au delà des frontières du pays.

    Le ministre de l’Energie et des Mines a soutenu que le gouvernement a pris des mesures fermes en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau pour combattre ce phénomène tout en soulignant que tout le monde doit s’y mettre.

    M. Ould Kablia a annoncé dernièrement justement que «le gouvernement a tenu récemment une réunion pour examiner cette situation dans les wilayas frontalières où les locaux sont privés de carburant récupéré par les contrebandiers». Il a ajouté que «Tlemcen, wilaya frontalière du Maroc, consomme davantage d’essence qu’Alger, forte officiellement de plus de trois millions d’habitants». Le mois dernier, les autorités algériennes avaient commencé à rationner l’essence dans la région de Tlemcen en ordonnant aux stations de carburant d’en limiter la vente à 33 litres par véhicule de tourisme et 2 000 dinars par véhicule lourd. Mais ces mesures ne semblent pas avoir découragé les trafiquants qui achètent tout ce qu’ils peuvent comme carburant mettant ainsi la wilaya dans une situation de crise.

    La pénurie du carburant à Tlemcen a alors amené les citoyens à manifester le mois dernier et à dénoncer les activités frauduleuses des «hallaba» (surnom donné aux contrebandiers de carburant). Les habitants de cette wilaya ont exigé des solutions urgentes au manque de carburant et la fin du «règne» des trafiquants d’essence et de gasoil vers le Maroc. En plus du Maroc, le carburant algérien alimente la Tunisie.

    En effet, à la frontière qui nous sépare avec la Tunisie, le trafic de carburant s’est intensifié depuis la révolution du Jasmin. Près de 300 000 litres de carburant ont été récupérés par les gardes-frontière. Selon des chiffres rapportés par les médias, quelques 5 millions de litres de carburant sont «détournés» depuis l’Algérie vers la Tunisie.

    L’autre trafic important, et des plus nuisibles pour la jeunesse algérienne, est celui de la drogue qui passe par la frontière algéro-marocaine. 65 tonnes de cannabis transitent chaque année depuis le Maroc vers l’Algérie, et ce, par la voie de la frontière qui sépare les deux pays. Mais la drogue ne fait pas que transiter par l’Algérie, les narcotrafiquants marocains, armés jusqu’aux dents, tentent chaque année de faire entrer des tonnes de drogue, et ce, dans le but d’inonder le marché algérien. En matière de chiffres, près de 1 000 tentatives d’infiltration de drogue sont enregistrées par an.
    Face à cette grande menace, les autorités algériennes ont mobilisé des milliers de GGF sur cette bande frontalière.

    Une présence très renforcée, avec un équipement très pointu mis en place pour contrôler cette frontière avec le Maroc. Mais cela n’empêche malheureusement pas le trafic. Depuis le début de l’année 2013, les services de sécurité, tous corps confondus, ont saisi près de 30 tonnes de cannabis ! En 2012, les services de sécurité ont saisi, au total, plus de 140 tonnes de kif traité aux quatre coins des frontières algériennes. L’année 2013 risque fort de connaître le même scénario, d’autant que 30 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en seulement quatre mois. La semaine dernière a été révélatrice d’une situation alarmante. A Tlemcen et Adrar, 12 tonnes de cannabis ont été interceptées par les gendarmes. Des saisies record dans un contexte délicat. Il est clair que les réseaux marocains de trafic de drogue agissent, désormais, avec une stratégie plus adaptée au contexte régional.

    En plus des deux frontières Est et Ouest, l’Algérie est appelée à faire face à celle avec la Libye. En effet, depuis que ce pays voisin est entré en guerre civile, la frontière est devenue un véritable baril d’explosifs. Dans ce vaste désert, une grande circulation des trafiquants, des armes et des groupes armés est signalée. Face à cette nouvelle donne, les autorités algériennes ont mobilisé un important cordon sécuritaire. Des milliers de GGF sont stationnés sur plusieurs centaines de kilomètres afin de surveiller la frontière.

    Lors d’un Conseil interministériel (CIM) consacré à la lutte contre la contrebande et présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, plusieurs mesures concrètes ont été prises pour renforcer le contrôle dans les zones frontalières concernées par ce fléau qui cause un déficit net de 1 milliard de DA/an à l’économie nationale. Il a ainsi été décidé de combiner les actions entre les Douanes et la Gendarmerie nationale sur les bandes frontalières. Il est annoncé que 3 000 nouveaux agents seront recrutés pour 79 nouveaux postes de douane et de surveillance (PDS) et recevront une formation paramilitaire.

    Décidé à frapper fort, le gouvernement a annoncé la saisie systématique des véhicules à double réservoir pour lutter contre le trafic du carburant. Une autre bataille sera livrée au sein des stations-service où la présence des policiers et des gendarmes est vivement recommandée par le gouvernement. La décision du gouvernement de mettre un terme à la saignée de l’économie algérienne est venue à point car le pays perd énormément d’argent chaque année à cause de la contrebande. Mais pas seulement, aujourd’hui l’Algérie se retrouve entourée de pays instables et agités. Le pays est ainsi confronté à de multiples dangers dont le terrorisme -qui représente le noyau principal-, mais aussi le crime organisé, le trafic d’armes, le trafic humain, et surtout le trafic de cocaïne et de drogue.
    Ce sont-là autant d’éléments qui se répercutent sur l’équilibre sécuritaire de l’Algérie. Il faut alors agir et rapidement.

    H. Y.

    Source

    Tags : Maroc, Algérie, Libye, Tunisie, Mali, frontières, contrebande,

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Dans un entretien accordé à EnnaharTV, le général retraité Abdelaziz Mjahed n’a pas mâché ses mots en parlant sur le Maroc. Selon lui:

    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui ont été causés par le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.

    – Le monde entier reconnaît que le régime du Makhzen est le plus grand producteur et exportateur des drogues. Il n’a rien fait contre le Maroc à part des déclarations et des paroles qui ne sont pas suivies d’actes concrets parce qu’il s’agit d’un pays qui est un instrument entre leurs mains. Le terrorisme est un instrument à leur disposition.

    – Les frontières seront ouvertes le jour où le peuple marocain deviendra libre de choisir un régime qui défend ses propres intérêts. Actuellement, le pouvoir au Maroc ne défend que les intérêts du colonialisme. Le jour où la France a décidé d’octroyer la pseudo-indépendance au Maroc, celle-ci était conditionnée par la formule « indépendance dans l’inter-dépendance ».

    -Ce qu’il se passe au Nord et au Sud du Maroc est la preuve que le Makhzen ne défend pas les intérêts de son peuple. Sans parler des sahraouis qui sont les victimes d’une conspiration colonialiste franco-espagnole dont le Makhzen était l’outil et le sionisme international, son auteur,.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, France, Libye, Sarkozy, terrorisme,

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Alors qu’au Maroc, on lui déroule un tapis rouge et Mohammed VI lui offre ses palais pour ses vacances, en Algérie Sarkozy est vu comme un criminel de guerre qu’il faut juger par la CPI.
    Le général en retraite Abdelaziz Mjahed sur les antennes de EnnaharTV :
    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui dont la cause principale est le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.
    Lire la suite depuis la source

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Sarkozy, Libye, terrorisme, Afrique,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 février 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général

    Le Secrétaire général termine sa visite de trois jours au Pakistan, par une visite du couloir de Kartarpur, qui permet aux sikhs de se rendre à des lieux saints qui se trouvent des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise.

    Le Secrétaire général a visité un gurdwara, ou temple sikh, dans la ville pakistanaise de Kartarpur et s’est dit honoré d’avoir emprunté le couloir de Kartarpur qu’il a appelé « un couloir d’espoir ».

    Après sa visite, il a déclaré à la presse: « Quand nous voyons tant de régions du monde se battre au nom de la religion, il faut dire que les religions nous unissent pour la paix et le meilleur symbole en est ce sanctuaire. »

    Auparavant, le Secrétaire général a rencontré du personnel de la première campagne nationale de lutte contre la poliomyélite de l’année alors qu’il visitait une école maternelle à Lahore. Il a lui-même administré le vaccin contre la polio à trois élèves. Le Secrétaire général a appelé tous les dirigeants, y compris les chefs religieux et communautaires, à pleinement soutenir le Gouvernement du Pakistan et les autres gouvernements du monde, pour faire en sorte que la polio soit définitivement éradiquée.

    Il a tweeté: « Des gains importants ont été réalisés, mais nous avons besoin d’une action concertée pour éradiquer cette terrible maladie. »

    Lorsqu’il est intervenu ce matin à l’Université des sciences de la gestion de Lahore, LUMS, le Secrétaire général a dit qu’alors que nous célébrons le soixante-quinzième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, il souhaite tendre la main et entendre les jeunes. Cet anniversaire doit être l’occasion de tenir compte de la voix des jeunes dans la manière de définir les politiques et actions mises en œuvre, a déclaré le Secrétaire général qui était à l’écoute des étudiants réunis à l’Université.

    Le Secrétaire général sera de retour à New York demain après-midi.

    Afghanistan

    Dans un communiqué publié hier, le Porte-parole a déclaré que le Secrétaire général avait suivi de près les pourparlers entre les États-Unis et les Taliban sur une réduction significative de la violence en Afghanistan dans le but d’ouvrir la voie à des négociations de paix intra-afghanes.

    Au cours de sa visite à Islamabad, il a exprimé son souhait sincère que ces pourparlers soient couronnés de succès et conduisent à un processus de paix dirigé par les Afghans. Il a réaffirmé que l’ONU était prête à fournir toute assistance dont les parties pourraient avoir besoin.

    Yémen

    Martin Griffiths, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, a déclaré au Conseil de sécurité que l’on assiste aujourd’hui au Yémen à ce qui est redouté depuis longtemps. Au cours du mois dernier, a-t-il dit, la situation militaire est devenue de plus en plus désastreuse et les deux parties ont annoncé des objectifs militaires ambitieux et échangé une rhétorique violente.

    L’Envoyé spécial a déclaré que les dirigeants des deux parties avaient la capacité et la responsabilité de freiner la violence, de réduire la rhétorique et de s’engager à une désescalade plus durable. Avant l’intensification récente de la violence, a-t-il noté, les parties avaient considérablement réduit le nombre de frappes aériennes et d’attaques aériennes transfrontalières. Cette désescalade a eu un impact fort et positif sur les perspectives de paix, et ce sera possible à nouveau si les parties s’y engagent, a déclaré M. Griffiths.

    L’Envoyé spécial a ajouté qu’il craignait que cette escalade ne menace également les progrès accomplis à Hodeïda, où la situation est vulnérable à une augmentation de la violence.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a également fait le point sur la situation au Yémen avec le Conseil. Il a confirmé que les hostilités se sont intensifiées de manière significative sur plusieurs fronts, notamment dans les gouvernorats de Marib, Al-Jaouf et Sanaa. Les combats dans ces zones ont déplacé plus de 35 000 personnes depuis la mi-janvier, a-t-il déclaré.

    Pour M. Lowcock l’accès est essentiel pour pouvoir continuer à sauver des millions de vies au Yémen. Pourtant, l’espace dont nous avons besoin pour faire ce travail s’est rétréci de toutes les directions, a-t-il souligné, alors que nous entrons maintenant dans la sixième année de cette guerre, et « ça suffit ».

    Syrie

    L’ONU reste alarmée par la sécurité et la protection de plus de trois millions de civils à Edleb et dans ses environs de la Syrie, alors que les informations faisant état de frappes aériennes et de bombardements incessants continuent d’avoir un impact lourd sur la population civile.

    Hier, sept communautés d’Edleb et quatre communautés de la province d’Alep auraient été touchées par des tirs d’artillerie, tandis que des frappes aériennes ont touché 12 communautés.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a également vérifié des incidents épouvantables où des camps de personnes déplacées –là où les familles sont allées chercher refuge- ont été touchés par des bombardements.

    L’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que depuis le 1er décembre, des dizaines d’établissements de santé ont suspendu leurs services dans les régions d’Edleb et d’Alep. Sur près de 550 établissements de santé dans le nord-ouest de la Syrie, seulement la moitié environ sont opérationnels.

    L’ONU persiste à appeler à la cessation immédiate des hostilités. Elle exhorte en outre toutes les parties, et celles qui ont une influence, à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à garantir un accès humanitaire sûr et durable aux personnes touchées par la crise.

    Libye

    Les parties à la Commission militaire mixte libyenne, ou aux pourparlers 5+5, ont entamé aujourd’hui leur prochain cycle de discussions à Genève.

    Ghassan Salamé, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, a déclaré à la presse à Genève que, malgré les violations persistantes de la trêve fragile, dont la dernière remonte à aujourd’hui avec une attaque contre le port de Tripoli, aucune des parties à la Commission militaire mixte libyenne n’a renié le principe d’accepter la trêve.

    M. Salamé espère que cette série de pourparlers permettra de parvenir à un consensus sur ce à quoi un cessez-le-feu durable en Libye pourrait ressembler.

    M. Salamé a également déclaré qu’il serait difficile d’avancer sur les trois voies du processus de paix si les violations de la trêve se poursuivent. Il a noté que 150 violations de la trêve ont été enregistrées jusqu’à présent.

    République centrafricaine

    Aujourd’hui, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) poursuit ses opérations pour protéger la population et sécuriser la ville de Birao, dans le nord-est du pays.

    Dimanche, de violents combats avaient eu lieu à Birao. Les Casques bleus de l’ONU et les membres de l’Armée centrafricaine ont travaillé ensemble pour repousser les combattants lourdement armés du FPRC, un groupe armé, qui menaçaient la base militaire, la base des Nations Unies et un site hébergeant des personnes déplacées par une précédente vague de violence à Birao.

    La mission de l’ONU condamne fermement cette offensive contre la ville, qui constitue une grave violation de l’accord de paix dont ce groupe armé est signataire.

    La MINUSCA dénonce également les menaces proférées par les dirigeants du FPRC contre la Mission des Nations Unies et condamne les tentatives du groupe armé d’exploiter les populations civiles, notamment les femmes et les enfants comme boucliers humains à Ndélé et à Birao.

    Cameroun

    Dans une déclaration publiée hier après-midi, le Secrétaire général a exprimé sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de meurtres de civils, dont des enfants, vendredi dernier, lors d’une attaque contre le village de Ngarbuh, dans la région du nord-ouest du Cameroun. Il a présenté ses plus sincères condoléances aux familles et a appelé le Gouvernement du Cameroun à mener une enquête et à veiller à ce que les responsables soient tenus responsables.

    Le Secrétaire général a également appelé les acteurs armés à s’abstenir de toute attaque contre des civils et à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme.

    Dimanche, une mission humanitaire a été envoyée sur place pour évaluer les besoins des personnes déplacées. Pour des raisons de sécurité, la mission n’a pas pu se rendre dans le village, mais le personnel a pu parler aux déplacés et aux survivants à environ 2 kilomètres.

    Selon des informations provenant de sources fiables au Cameroun, des hommes armés auraient tué plus de 20 civils, dont des enfants, dans le village de Ngarbuh. Au moins neuf maisons auraient été incendiées et environ 600 à 700 personnes ont été déplacées.

    Pour 2020, plus de 317 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires du Cameroun. Les donateurs sont instamment priés de continuer et d’augmenter leur soutien.

    Burkina Faso

    Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général a fermement condamné l’attentat qui a eu lieu dimanche et qui aurait visé des fidèles à Pansi, dans la région du Sahel au Burkina Faso.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il exige que les auteurs de ce crime horrible, et la série de crimes qui l’ont précédé, doivent être traduits en justice.

    Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à soutenir le Burkina Faso dans la lutte contre l’extrémisme violent et la réalisation d’une paix et d’un développement durables.

    Soudan du Sud

    Au Soudan du Sud, l’ONU a fermement condamné le meurtre brutal d’un travailleur humanitaire dans le comté de Pibor à Jonglei.

    Le 12 février, un véhicule humanitaire a été arrêté sur la route Pibor-Gumuruk à un barrage routier tenu par des jeunes armés, qui ont pris deux des quatre travailleurs humanitaires qui se trouvaient dans le véhicule en otage. L’un a été abattu, un ressortissant sud-soudanais, et l’autre libéré.

    Au moins 116 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le début du conflit en décembre 2013 dont la plupart était des ressortissants sud-soudanais.

    Niger

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré aujourd’hui qu’il était profondément attristé par les informations faisant état de la mort d’au moins 20 personnes, dont des femmes et des nourrissons, lors d’une bousculade, dimanche dernier, pour de la nourriture et de l’argent dans la région de Diffa, au Niger.

    Il est à craindre que le nombre de victimes augmente à mesure que de plus amples informations sont reçues des hôpitaux et des centres de santé de Diffa.

    Cette assistance était distribuée de manière indépendante aux réfugiés nigérians hébergés dans la région par les autorités nigérianes qui y étaient en visite.

    Dans un communiqué, le représentant du HCR au Niger a déclaré qu’il « appréciait tous les efforts déployés par des individus essayant d’aider les réfugiés, mais qu’il appelle vivement à ce que ces efforts soient coordonnés avec les autorités locales au Niger ainsi qu’avec les acteurs humanitaires ».

    Le HCR, qui n’a pas participé à la distribution de dimanche, a fourni des services de protection et une assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées dans le sud-est du Niger. Il a mis en place un mécanisme de distribution de l’aide pour garantir que cela puisse se faire de manière sûre et efficace.

    UN press, 18 fév 2020

    Tags : Antonio Guterres, Afghanistan, Yémen, Syrie, Libye, République Centrafricaine, Burkina Faso, Soudan du Sud, Niger,

  • « Nos relations avec l’Espagne sont meilleures que celles avec la Mauritanie et l’Algérie » (MAE du Maroc)

    MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU MAROC: «MALHEUREUSEMENT, NOS RELATIONS AVEC L’ESPAGNE SONT MEILLEURES QUE CELLES AVEC LA MAURITANIE ET L’ALGÉRIE.»

    Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a affirmé qu’il n’y a pas de problème pour le Maroc avec son voisin européen, l’Espagne, ajoutant que les relations de voisinage avec l’Espagne sont meilleures que celles avec les deux voisins maghrébins (Mauritanie et Algérie).

    Bourita, qui s’exprimait mardi à Rabat, a déclaré, lors d’une séance consacrée à la ratification,au niveau de la deuxiéme chambre, des lois définissant les frontières maritimes du Royaume,que le Maroc et l’Espagne jouissent actuellement des meilleures relations de voisinage, «notamment en matière de sécurité , de lutte contre le terrorisme et l’immigration» et a ajouté: Malheureusement, ces relations sont meilleures que celles avec les voisins algériens et mauritaniens. »

    Le discours du ministre Bourita intervient en réponse à de récentes informations qui parlent d’un différend entre le Maroc et l’Espagne ,après la protestation de cette ,contre deux projets de loi par lesquels le Maroc étend sa pleine souveraineté sur les frontières maritimes.

    Source : https://www.anbaa.info/?p=54881

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    Tags : Maroc, Mauritanie, Algérie, Espagne, Libye,

  • Algérie : Chassé-croisé diplomatique à Alger

    Depuis l’élection du président Tebboune – Alger suscite l’intérêt des capitales du monde depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays. Les visites officielles de présidents et de diplomates renseignent sur un retour en force de l’Algérie sur la scène internationale afin de défendre ses intérêts, peser de son poids et protéger ses frontières.

    Par Massi Salami

    Jeudi, le président de la République a reçu le ministre grec des Affaires étrangères, Nicos Dendias. «Au début de l’audience, le président de la République a reçu une invitation du Premier ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis, pour effectuer une visite officielle en Grèce, qu’il a acceptée. La date de cette visite sera fixée ultérieurement avec l’accord des deux parties».

    Aussi, M. Tebboune, a reçu le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens à l’extérieur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed qui lui a remis un message écrit de la part du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

    «L’audience a donné lieu à un échange sur la nécessité de consolider la coordination et la concertation concernant les questions maghrébines, d’élargir les domaines de la coopération bilatérale, notamment la formation professionnelle, l’énergie, les échanges commerciaux et de renforcer le transport terrestre, à la faveur du parachèvement de la route reliant les villes de Zouérat et Tindouf».

    Lors de cette audience, le président Tebboune a reçu une invitation officielle de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour une visite en Mauritanie.

    «A son tour, le président Tebboune a invité officiellement son homologue mauritanien pour une visite en Algérie à une date qui sera convenue par voie diplomatique», a conclu un communiqué de la Présidence de la République.

    Le président a également reçu, au début du mois en cours, le président tunisien pour sa première visite à l’étranger, qu’il avait promis d’effectuer en Algérie.

    Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed ont eu des entretiens sur les voies et moyens de coopération entre les deux pays frères, et ont évoqué les situations internationale et régionale, particulièrement en Libye et en Palestine occupée. A l’occasion de cette visite, les liens solides qui lient les deux pays et la concordance des vues ont été réaffirmés.

    Juste à son retour d’Allemagne, où il a pris part à la Conférence internationale sur la Libye, à l’invitation de la chancelière Angela Merkel, le président de la République a reçu à Alger, le président turque, Recep Tayyip Erdogan.

    Cette visite d’amitié et de travail a vu les deux parties se pencher sur des sujets stratégiques, tel que le partenariat économique mais surtout sécuritaire. Alger a exprimé son refus de toute intervention étrangère en Libye, ce à quoi le président turc a adhéré ouvertement.

    En marge du sommet ordinaire de l’Union africaine, la semaine dernière en Ethiopie, le président Tebboune a eu une forte activité. Il s’est entretenu, entre autres, avec ses homologues malien, zimbabwéen, sud-africain et égyptien.

    L’Algérie qui veut bien se faire entendre, a organisé une réunion des pays voisins de la Libye. Une démarche à travers laquelle la diplomatie algérienne voulait reprendre en main le cours des choses et ne plus rester en spectateur. A la fin de cette réunion, le président de la République a reçu les ministres des Affaires étrangères malien et tchadien ainsi que l’ambassadeur de la République d’Egypte en Algérie, Aymen Macharfa, et des représentants des ministères des Affaires étrangères du Niger et du Soudan qui avaient pris part à cette réunion. L’Algérie, qui est confrontée à une situation géopolitique explosive, notamment à ses frontières, a des arguments qu’elle veut faire valoir.

    Les Débats, 16 fév 2020

    Tags : Algérie, Andelmajid Tebboune, Libye, Mauritanie, Turquie,

  • Alger, carrefour diplomatique de la paix

    Le ballet diplomatique suscité par l’initiative d’Alger pour le règlement de la crise libyenne a incontestablement produit une plus grande visibilité de l’Algérie sur la scène politique régionale et internationale, longtemps absente pour des raisons inhérentes à la situation interne induite par la chute de l’ancien régime. Les références phares de ce regain d’activité diplomatique sont les escales de la Conférence de Berlin le 19 janvier dernier, et la récente réunion annuelle de l’Union africaine (UA) d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

    Par deux fois, le Président Abdelmadjid Tebboune a eu à prononcer des allocutions dans lesquelles il a réaffirmé – en sa qualité de nouveau Président élu – les principes qui régissent les relations de l’Algérie dans le concert des nations, dont la permanence de ses engagements pour la paix à travers le dialogue et le règlement pacifique des différends.

    Devant ses pairs africains, il a annoncé la création d’une Agence algérienne pour la coopération africaine et internationale, une initiative qui va dans le sens des préoccupations de développement inscrites à l’ordre du jour du 33ème Sommet de l’UA. Car s’il faut bien faire taire les armes, encore faut-il que les effets soient l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations africaines, durement affectées par la pauvreté qui pousse à l’exode massif transfrontalier. Un décret à paraître dans le Journal Officiel sera promulgué prochainement.

    Cette agence des modèles de coopération inter-États existe, mais son actualisation s’impose. Par ailleurs, en échos au discours de Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, vient de nommer un envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Il s’agit de l’ancien ministre slovaque des Affaires étrangères, Miroslav Lajkac, appelé à succéder à Horst Kohler, après des mois de vacance du poste. Le volet économique a ainsi fait l’objet, jeudi dernier, de discussions élargies aux deux délégations, au ministère des Affaires étrangères, entre les ministres algérien Sabri Boukadoum et mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui a été auparavant reçu par le chef de l’État.

    A une question du Soir d’Algérie, invitant l’envoyé spécial mauritanien à livrer son sentiment sur le niveau des relations économiques algéro-mauritaniennes, il a insisté sur leur excellence ainsi que l’importance stratégique des rapports qu’entretiennent les deux pays. A titre d’exemple, il rappellera la tenue récemment à Nouakchott de la Foire consacrée aux produits algériens qui fut, selon ses dires, un franc succès. Prix et qualité ont été les arguments qui ont suscité un grand engouement des consommateurs mauritaniens.

    Une grande caravane, partie d’Algérie, a acheminé ces produits sur le marché mauritanien, voire même au Sénégal, nous dit Ould Cheikh Ahmed qui a profité de l’occasion pour annoncer la construction d’une ligne de chemin de fer qui reliera le Sud algérien à Nouadhibou, deuxième grande ville de Mauritanie.

    Dans le point de presse tenu conjointement avec son homologue algérien, il a abordé d’autres questions de politique régionale, notamment la crise libyenne, au sujet de laquelle il soulignera une convergence de vues avec les positions de l’Algérie ,et que son pays soutiendra les démarches dans tout le processus de règlement.

    Sabri Boukadoum, qui nous a confié qu’il retrouve en la personne de Smail Ould Cheikh Ahmed un vieux compagnon de sa présence à l’Onu, a eu aussi à revenir sur le problème libyen et sa dernière visite à Benghazi appelée à être suivie, dans les prochains jours, par une escale à Tripoli, capitale du Gouvernement d’union nationale. Il en a profité pour rendre compte de la complexité libyenne de la crise et notamment du fait du rôle des divers acteurs, dont les tribus. C’est d’ailleurs un point essentiel abordé par le chef de la diplomatie grec, Nico Dendia, à l’occasion de sa visite de travail à Alger où il a été reçu à la présidence, compte tenu de ses démêlés avec la Turquie à propos de Chypre, qui se dit concernée par les événements qui ont lieu en Méditerranée orientale. Le maréchal Khalifa Haftar a rendu visite à ce pays à la veille de la tenue de la Conférence de Berlin le 19 janvier dernier. Le ministre des Affaires étrangères grec, qui abordera aussi la question de la relance des échanges économiques avec l’Algérie, n’a pas manqué de noter la convergence de vues sur la question de la Libye avec pour maître mot, le dialogue.

    Ainsi, l’offensive diplomatique enclenchée avec l’implication directe dans la recherche d’une solution au conflit libyen et la sécurité au Sahel, marque des points, preuve s’il en est, qu’Alger est en passe de devenir La Mecque des bonnes volontés…

    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 15 fév 2020

    Tags : Algérie, Libye, Maghreb, Afrique du Nord, diplomatie,

  • Financement de Kadhafi : Rebondissement dans le camp Sarkozy

    Soupçonné d’avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour alimenter la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, un proche collaborateur de l’exprésident français a été mis en examen vendredi, pour « association de malfaiteurs ».

    Pour « association de malfaiteurs », l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, a été mis en examen vendredi 31 janvier, dans l’enquête sur des soupçons de financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par feu Mouammar Kadhafi, apprend-t-on.

    Thierry Gaubert, 68 ans est soupçonné d’avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Mouammar Kadhafi, qui auraient pu alimenter la campagne de Nicolas Sarkozy. Le virement aurait été fait par une société appartenant à Ziad Takieddine qui ne serait rien d’autre qu’un intermédiaire entre les ex-alliés.

    Les juges enquêtent depuis avril 2013 sur la rude affaire Sarkozy formulée par des ex-dignitaires libyens. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 21 mars 2018 pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de fonds publics libyens ».

    Ce noir chapitre de Sarkozy n’est visiblement pas encore achevé. L’ex-secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant et Eric Woerth, l’ancien trésorier de la campagne ont également été mis en examen.

    La cour d’appel de Paris, saisie par Nicolas Sarkozy, doit examiner en mars sa requête d’annulation de sa mise en examen.

    La Tribune des lecteurs, 7 fév 2020

    Tags : France, Sarkozy, Kadhafi, Libye, financement illicite,