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  • L’Algérie: une puissance régionale (site du Parlement Européen)

    L’Algérie, dont le PIB s’élève à 215 milliards USD et dont les réserves de change sont estimées à 186 milliards USD, est la plus grande puissance économique de la région. Son économie se porte bien en raison de sa position de principal producteur gazier et pétrolier d’Afrique du Nord, ce qui a permis au régime d’Abdelaziz Bouteflika de rester stable en dépit de l’instabilité de ces deux dernières années dans les pays voisins comme le Mali, la Libye et la Tunisie.

    Son économie reste extrêmement dépendante des hydrocarbures, qui représentent 98 % de l’ensemble de ses exportations et près de 60 % des recettes publiques. Cette richesse a permis à l’Algérie d’investir dans le secteur de la sécurité – le pays possède le plus gros budget militaire du continent africain – et le gouvernement algérien a pour ambition d’améliorer ses équipements et d’être encore plus efficace dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Certains experts considèrent que le Département algérien du renseignement et de la sécurité (2) est « l’un des services de renseignement les plus efficaces pour lutter contre Al-Qaïda au Sahel »(3) .

    Même si certaines personnes font également observer que le DRS emploie des méthodes peu orthodoxes dans ses activités de lutte contre le terrorisme, dont l’infiltration des groupes terroristes(4) , la politique algérienne de lutte contre le terrorisme, délibérément intransigeante, résulte de son expérience en matière de conflit armé intérieur qu’elle a acquise au cours des années 90. D’après les estimations, la guerre civile entre le régime militaire algérien et les groupes islamistes armés a fait à l’époque 200 000 victimes et a façonné l’approche de cet État d’Afrique du Nord en matière de lutte contre les groupes terroristes.

    Compte tenu de cette expérience, l’Algérie est devenue un allié important des États-Unis et de nombreux pays de l’UE, tels que la France, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel depuis le début des années 2000. On peut citer parmi les exemples de collaboration dans ce domaine l’initiative pansahélienne de 2002, qui est devenue le partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme en 2005 et qui est actuellement coordonnée par le commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM) basé à Stuttgart.

    L’Algérie a également participé à certaines initiatives régionales majeures visant à lutter contre le terrorisme. Elle a notamment participé à la décision prise en avril 2010 par les quatre pays les plus directement concernés par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) – l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger – visant à créer le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) (5), qui est basé à Tamanrasset dans le Sud de l’Algérie, à 400 km de sa frontière méridionale. Son mandat est de renforcer la coopération entre ces pays pour lutter contre le terrorisme, les enlèvements et le trafic, et de mener des opérations conjointes dans chacun des États participants.

    En septembre 2011, une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme au Sahel a été organisée en Algérie en vue de renforcer encore la coopération entre les pays.

    Le budget de la défense de l’Algérie est le plus élevé des pays d’Afrique du Nord avec un montant total de 6,41 milliards EUR en 2011, ce qui représente environ 3,1 % du produit intérieur brut (PIB). Ces dix dernières années, les dépenses militaires ont fortement augmenté en Algérie: leur valeur absolue a triplé depuis 2000(6) . Les forces armées algériennes (Armée nationale populaire, ANP) comptent 130 000 soldats. Les effectifs se constituent de 110 000 hommes dans l’armée de terre (contingent), 6 000 hommes dans la marine, 14 000 hommes dans l’armée de l’air, et 150 000 réservistes. On peut ajouter à cela les 187 200 hommes des forces paramilitaires: les 20 000 hommes de la gendarmerie sous le contrôle du ministère de la défense, les 16 000 hommes de la Direction générale de la sûreté nationale, les 1 200 hommes de la garde républicaine du Président, et les 150 000 membres des milices d’auto-défense et des gardes communaux (7) .

    Évaluation de la capacité militaire algérienne

    Les forces armées algériennes sont assez bien équipées par rapport à celles des voisins du Maghreb et notamment par rapport à celles des pays de la CEDEAO dont les forces militaires participent aux opérations au Mali.

    La Russie et la Chine sont les principaux fournisseurs d’armements de l’Algérie. Toutefois, depuis quelques années, l’Algérie diversifie ses stratégies d’armement en s’approvisionnant auprès des pays occidentaux et en mettant en place des partenariats industriels pour développer son industrie de l’armement. Les programmes actuels comprennent l’achat de chars de combat T90, d’avions d’attaque au sol SU-30 et d’avions d’entraînement YAK-130, ainsi que de systèmes de missiles et de défense aérienne S-300 et PANTSIR-S1 à de la Russie, d’une grande plate-forme de guerre amphibie (avec des hélicoptères) et de frégates à l’Italie, ainsi que de corvettes, et d’une usine complète de fabrication de véhicules de combat d’infanterie et de services de formation d’officiers et pour les équipements électroniques à l’Allemagne 8 . L’Algérie investit énormément de ressources dans la modernisation de sa capacité militaire, mais ces investissements ne se sont pas encore traduits par des capacités opérationnelles.

    La majeure partie des forces armées algériennes sert sur la frontière occidentale avec le Maroc et le Sahara occidental. Aucune opération militaire symétrique n’a été menée par l’Algérie depuis la guerre des sables avec le Maroc en 1963, à l’exception de quelques opérations air-air contre les forces de défense israéliennes (FDI) pendant la guerre du Kippour en 1973. Depuis cette période, l’Algérie n’a pas déployé beaucoup de troupes sur des théâtres d’opérations extérieurs 9 . L’armée nationale populaire (ANP) possède une certaine expérience en matière d’opérations internes de lutte anti-insurrectionnelle et antiterroriste, et les forces de l’ANP ont acquis leurs premières expériences dans des opérations conjointes. Les officiers d’état-major et les forces spéciales de l’ANP ont suivi des formations bilatérales auprès de la Belgique, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis. La force de réaction rapide de l’armée de terre a la taille d’une division, mais les moyens de déploiement rapide de cette force ne sont pas adaptés à cette taille 10.

    Les forces armées algériennes sont les plus importantes d’Afrique du Nord et les dépenses en matière de défense sont les plus élevées des quatre pays, mais les récents programmes de modernisation et de transformation ne se sont pas encore traduits en capacités opérationnelles. La stratégie d’acquisition de matériel lourd et sophistiqué pour les opérations militaires conventionnelles est destinée à contrer le Maroc, rival de longue date de l’Algérie, et devrait lui garantir un rôle de chef de file dans la région. Cela pourrait également aider l’Algérie à jouer un rôle plus important, quoique limité, sur la scène internationale. Toutefois, comme le pays ne possède aucune expérience en matière d’opérations extérieures, il ne pourrait développer ce rôle qu’en faisant appel à des partenaires stratégiques et en s’appuyant sur une coopération multilatérale. À l’heure actuelle, comme les derniers événements l’ont démontré au cours de la crise des otages d’In Amenas, les capacités de lutte anti-insurrectionnelle et antiterroriste restent cruciales pour les forces armées algériennes.

    L’armée est un acteur politique important en Algérie et son intervention sur le site gazier d’In Amenas a été perçue comme une réussite dans le pays, même si ces opérations ont été vivement critiquées à l’étranger. Cette intervention a renforcé la réputation de l’armée et pourrait consolider sa position vis-à-vis des autres institutions gouvernementales.

    (2) Département du renseignement et de la sécurité (DRS).

    (3) Citation de John R. Schindler, ancien officier de l’Agence de sécurité nationale des ÉtatsUnis, dans Boukhars, A., « The Paranoid Neighbour. Algeria and the Conflict in Mali ».

    (4) http://www.brookings.edu/research/opinions/2013/02/03-algeriariedel?rssid=sub+saharan+africa 5 Comité d’état-major opérationnel conjoint.

    (6) Base de données des dépenses militaires du SIPRI (http://milexdata.sipri.org/)

    (7) Chapitre sept: Moyen-Orient et Afrique du Nord, The Military Balance, 112:1, pp. 303-360.

    (8) Ibidem 9 http://countrystudies.us/algeria/157.htm 10 Chapitre sept: Moyen-Orient et Afrique du Nord, The Military Balance, 112:1, pp. 303-360.

    Source : Parlement Européen, juin 2013

    Tags : Algérie, Sahel, Mali, Libye, Niger, Maroc, Mauritanie,

  • La Libye vue d’Algérie

    Laurence Aïda Ammour*

    Lorsqu’en 2011, à l’instigation de la France, et en vertu de la résolution1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, les forces de l’OTAN bombardent la Libye, l’Algérie s’oppose à cette intervention qu’elle considère comme le prélude à l’éclatement du pays et à une instabilité régionale incontrôlable.

    Dans un premier temps, l’Algérie affiche une position de neutralité et de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Libye. Elle compte sur la feuille de route proposée par l’Union africaine (UA), acceptée par le régime libyen, prévoyant la cessation immédiate des hostilités, l’acheminement facilité de l’aide humanitaire, le lancement d’un dialogue entre les parties libyennes et le remplacement de Mouammar Kadhafi par son fils Saïf al-Islam en vue d’amorcer une transition politique. Maisla France refuse catégoriquement cette option.

    Bien que les relations d’Alger avec le leader libyen n’aient jamais été sereines, dans la mesure où il était un rival influent en Afrique subsaharienne et au Sahara, les autorités algériennes le soutiennent jusqu’au dernier moment. Après tout le régime libyen relevait de la même parenté idéologique et politique et demeurait un Etat autoritaire garantissant la stabilité au Maghreb et au Sahara. En mai 2011, Sadek Bouguetaya, membre du comité central du Front de Libération Nationale, est dépêché à Tripoli pour représenter l’Algérielors d’une « réunion de soutien des chefs de tribus à Kadhafi, durant laquelle il a clairement exprimé le soutien de son pays auguide libyen » et qualifié l’opposition de « pion des Occidentaux »[2].

    Quand Alger accueille certains membres de la famille Kadhafi, de nombreuses personnalités politico-militaires et tribales libyennes lui refusent un rôle dans le processus de sortie de crise. Mais vu son statut de puissance régionale, la participation de l’Algérie s’imposera d’elle-même.

    Après plusieurs mois d’attentisme, le pouvoir algérien se résout à reconnaître le Conseil National de Transition (CNT) créé le 27 février 2011[3], avec toutefois des réserves sérieuses sur cette entité faible qu’il considère comme une émanation d’Etats désireux de contrôler le processus de transition libyen.Pour Alger, le vide de pouvoir créé par l’effondrement de la gouvernance autoritaire ne peut pas être comblé par deux sources de légitimité antinomiques : celle issue des armes et celle d’un leadership auto-proclamé bénéficiant du soutien occidental et incapable de s’imposer comme sphère du pouvoir. Les relations algéro-libyennes s’enveniment encore quand le CNT accuse les autorités algériennes de livrer des armes, du carburant et de l’équipement militaire aux forces loyales au leader libyen.

    Vue d’Alger, l’intervention occidentale a entraîné la militarisation à grande échelle de la société libyenne et la déstabilisation en chaîne de toute la zone sahélo-saharienne. Les impératifs sécuritaires et stratégiques deviennent alors des éléments déterminants de la position algérienne. Alger doit en effet composer avec plusieurs Etats faibles ou inexistants ainsi qu’avec le djihadisme islamiste dans son voisinage immédiat. Ces nouvelles menaces vont conduire l’Algérie à renforcer considérablement la surveillance de ses frontières et à infléchir sa doctrine de non-intervention lorsque son intégrité territoriale et ses intérêts stratégiques seront directement menacés.

    En conséquence, Alger se fixe deux priorités : préserver sa sécurité nationale par l’endiguement du champ d’action terroriste, et sauvegarder l’unité de la Libye par le dialogue politique inclusif. Comme le dit l’ancien ambassadeur algérien Abdelaziz Rahabi : « C’est toute la différence entre le reste du monde et l’Algérie : nous sommes en faveur d’un accord politique entre toutes les parties parce que nous en serons les premiers bénéficiaires. Nous sommes les premiers à avoir besoin d’une Libye forte. »[4].

    Les autorités algériennes ont conscience que le territoire national sera affecté par les retombées sécuritaires de la guerre civile libyenne et de ses prolongements. La suite des événements confirmera les appréhensions de l’Algérie : fragilisation de la frontière algéro-libyenne longue de près de 1000 km ; explosion des trafics ; et champ libre pour l’installation et le transfert de djihadistes. L’enjeu pour l’Algérie est d’éviter que son territoire ne devienne la base arrière des milices libyennes et/ou de groupes terroristes, et ne soit submergé par les flux d’armes provenant des arsenaux libyens[5].

    En 2012 la frontière avec la Libye est fermée, alors que certaines milices chargées de sa surveillance sont affiliées à l’ancien Groupe islamique combattant libyen (GICL), dont des éléments avaient combattu durant la guerre civile en Algérie au côté du Groupe islamique armé (GIA), avant de se dissocier de ce dernier.

    Malgré l’échec du processus de transition qui avait engendré deux gouvernements rivaux, l’Algérie continue de prôner la réconciliation nationaleen dialoguant aussi bien avec les Frères musulmans (que l’Egypte et les Emirats arabes unis considèrent comme des terroristes) qu’avec des responsables ayant soutenu Kadhafi, mais excluant les entités terroristes comme Ansar al-Charia ou Da’ech qui rejettent tout processus électoral. “La diplomatie(…) de l’Algérie consiste à travailler avec et à exercer un effet de levier sur les factions libyennes non-djihadistes pour les empêcher de recourir à l’affrontement violent à ses frontières“[6].

    Pour Alger, la voie institutionnelle demeure la seule à même de stopper la propagation du jihadisme violent. En visite à Rome en 2015, le Premier ministre Abdelmalek Sellal réitère que“Faute d’accord politique entre toutes les parties, les groupes terroristes finiront par créer un abcès de fixation (…) la démarche est simple et consiste à aboutir à une solution politique inclusive (…) Le terrorisme peut être vaincu par la force, mais on a aussi besoin d’opérations de réconciliation pour l’éradique”[7].

    PRÉSERVER L’UNITÉ DE LA LIBYE

    Dans son environnement régional, l’Algérie a toujours eu une préférence pour les Etats forts et centralisés – qui vont de pair avec la stabilité autoritaire – au vide sécuritaire aspirant groupes terroristes locaux, combattants islamistes étrangers, trafiquants et mercenaires. L’enjeu est de contrer toute velléité de partition[8] et de combattre la fragmentation grandissante de la Libye, issue de légitimités concurrentes[9].

    L’Algérie est accoutumée à traiter avec ses voisins dans une position de leader régional reconnu, même si en coulisse elle a souvent tenté de contrôler certains acteurs non-étatiques, sans succès – par exemple Ansar-eddine au Mali[10]. Fondamentalement, ce qui inquiète Alger c’est l’absence d’interlocuteur étatique véritablement légitime. Comme l’explique en 2014 le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel : “L’Etat y est quasiment inexistant, contrairement à la Tunisie ou à l’Egypte. Lorsque vous [à savoir l’OTAN et les rebelles libyens]avez aboli le régime, vous avez aboli l’Etat ; c’était un effondrement de régime, pas un changement de régime. Et il n’y a pas eu d’efforts systématiques pour reconstruire l’Etat depuis la chute de Kadhafi“[11].

    Durant la première médiation de l’ONU entre parlementaires libyens à Ghadamès (septembre 2014), l’Algérie tente en vain de les convaincre de boycotter laChambre des représentants de Tobrouk (élue en juin 2014) et d’opter pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale afin de poursuivre la transition bloquée deux mois plus tôt.

    Conformément à sa doctrine de politique extérieure en vigueur depuis l’indépendance[12], Alger défend le principe de non-interventionnisme militaire, de souveraineté territoriale et d’auto-détermination, comme au Mali ou en Libye, deux pays où elle encourage le dialogue politique inclusif et favorise la distribution d’une aide humanitaire sous l’égide de l’ONU et des organisations internationales. Elle tente de promouvoir cette vision chez ses partenaires au sein des organisations régionales, continentales (Union africaine) ou internationales (ONU, Ligue arabe). Mais cela exige d’avoir plusieurs fers au feu sans perdre la main sur des dossiers complexes dans lesquels interviennent de multiples acteurs dont l’action ne fait qu’aggraver la situation. Lorsqu’une nouvelle intervention militaire est envisagée par la France, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis (EAU) et l’Italie, elle s’y oppose fermement, voyant dans cette perspective le risque d’un effondrement encore pire que celui de 2011.

    L’Algérie connaît bien la Libye. Les réseaux de l’ancien patron du DRS, Mohamed Médiène, qui fut attaché militaire à Tripoli dans les années 1970, sont encore actifs à la fois chez les partisans de Kadhafi et chez les opposants du leader déchu[13].

    La solution politique telle que la conçoit l’Algérie doit aller dans le sens de ses intérêts sécuritaires. Pour cela, elle orchestre des rapprochements politiques et communautaires à travers ses réseaux d’influence qui visent la mise en œuvre d’un processus de réconciliation nationale, une solution peu appréciée par certains acteurs internationaux. S’inspirant de l’accord appliqué à la crise malienne[14], Alger convie aussi des acteurs locaux non institutionnels. Parmi eux, les principales tribus de l’ouest (Warchafana, Ghaddaffa, Warfalla, al-Megharha), longtemps marginalisées pour leur loyauté à l’ancien régime. Leur rôle pourrait être décisif dans la formation d’un gouvernement d’unité nationale dans un pays où les institutions tribales jouissent d’un poids social formel et informel non négligeable et restent un facteur de stabilité. C’est aussi le cas de la tribu des Zintan, qui détenait Saïf al-Islam. Pour Alger, le fils de Mouammar Kadhafi, nommé chef du Conseil suprême des tribus libyennes en 2015, pourrait être une figure de la réconciliation.[15]En avril 2015, l’Algérie réussira même à convaincre les Libyens, toutes tendances confondues, à se parler de manière officieuse, lors d’une rencontre avec les partisans de l’ancien régime.

    Parallèlement, Alger collabore avec les représentants spéciaux successifs des Nations unies pour la Libye, en accueillant les négociations entre les différents partis politiques libyens sous l’égide de l’ONU.Elle reconnaît l’accord inter-libyen de Skhirat (Maroc), de décembre 2015, comme seule base de travail équitable.

    Associée aux cinq pays voisins de la Libye (Tunisie, Tchad, Niger, Soudan et Egypte), elle privilégie les actions émanant de la région. Ainsi, la reconstruction d’une armée nationale et l’unification des forces de police font l’objet d’un dialogue tripartite organisé par Alger, Le Caire et Tunis. Ce qui ne l’empêche pas d’être en désaccord avec l’Egypte qui soutient politiquementet militairement le général Haftar[16]. Notamment quand Le Caire demande une levée partielle de l’embargo sur les armes, en vigueur depuis 2011, et les EAU – ainsi que d’autres pays – violent cet embargo[17]. Dans un récent rapport, le Comité des experts de l’ONU chargé de contrôler l’embargo a indiqué enquêter sur l’implication possible des EAU dans le lancement en avril 2019 de missiles sur des unités fidèles à Tripoli.[18]

    Par ailleurs, l’assistance française à la coalition Haftar par l’envoi de conseillers, d’agents clandestins et de forces spéciales sur le terrain, indispose Alger qui craint que la France et ses alliés arabes ne gagnent en influence au Maghreb et au Sahel[19].

    SANCTUARISER LE TERRITOIRE NATIONAL

    Le 13 janvier 2013, le complexe gazier de Tinguentourine (In Amenas) est attaqué par le groupe “Signataires par le sang” de Mokhtar Belmokhtar. Ce groupe, implanté en Libye dès 2011, avait rallié à sa cause certaines brigades locales.

    Cette surprise stratégique a mis en lumière la vulnérabilité du territoire algérien pourtant bien quadrillé par l’Armée Nationale Populaire (ANP). Cette attaque de grande ampleur a ébranlé la politique jusque-là défensive de l’Algérie, démontrant que les djihadistes implantés dans les pays voisins avaient la capacité de frapper le cœur de l’économie algérienne. Jusqu’alors, habituée à lutter contre les menaces internes, essentiellement dans le nord du pays, l’Algérie a du étendre son champ d’action pour faire face aux menaces transnationales sur l’ensemble de son territoire. Elle a aussi contraint le commandement militaire à réévaluer le principe de non-intervention et à combiner diplomatie régionale et opérations militaires ponctuelles.

    – D’une part, en déployant des forces terrestres supplémentaires aux frontières algériennes appuyées par des forces aériennes (100 000 hommes au total), en fermant les points de passages vers la Libye et le Mali, et en exigeant un laissez-passer militaire pour l’entrée en Algérie.

    – D’autre part, en intervenant militairement hors de son territoire dès lors que son intégrité territoriale et ses intérêts étaient directement mis en cause. En mai 2014, Alger envoie 3 500 parachutistes conjointement aux forces spéciales françaises et américaines au sud du bassin de Ghadamès, “avec pour mission de traiter des positions potentielles des groupes terroristes, dans un rayon de 100 km”. Du côté libyen, l’opération se déroule avec l’aide du maréchal Haftar. Les commandos algériens ciblent Mokhtar Belmokhtar[20]. La zone d’intervention concernée correspond en effet à l’itinéraire emprunté par les djihadistes qui ont attaqué le site de Tiguentourine[21].

    Puis, quand son ambassade est menacée par le groupe de Mokhtar Belmokhtar au printemps 2014, les forces spéciales algériennes interviennent à Tripoli et déjouent la prise d’otages[22].

    En février 2019, l’Algérie redoute que la prise de contrôle du Fezzan et du champ pétrolier al-Charara par le maréchal Haftar ne soit le prélude à une offensive sur Tripoli, menaçant du même coup la zone située aux confins de l’Algérie, du Niger, du Tchad et du Soudan. Ces craintes sont confirmées en avril 2019 lorsque l’Armée Nationale Libyenne (ANL) entame son avancée sur Tripoli. Deux semaines plus tard, en guise d’avertissement, l’ANP effectue pour la première foisun exercice à balles réelles dans le secteur opérationnel nord-est d’In-Amenas, à quelques encablures de la frontière libyenne.

    CONTRECARRER LA MENACE HAFTAR

    En septembre 2018, Haftar accuse l’armée algérienne de mener des incursions sur le territoire libyen et menace d’exporter la guerre en Algérie[23]. Paradoxalement, “ces propos confortent la solution prônée par la diplomatie algérienne, soit une ‘solution politique’ inclusive (…). Ils offrent à la diplomatie algérienne un argument supplémentaire pour discréditer, du moins officieusement, le maréchal Haftar“[24].

    Alger sait bien que la légitimité de Haftar dépend surtout de ses soutiens étrangers[25], parce qu’il prétend mener la guerre aux terroristes – alors que des milices salafistes constituent une partie de ses troupes-, règne sur les terminaux pétroliers et contrôle près des trois-quarts du pays. Après son AVC en avril 2018, c’est Le Caire qui choisit son successeur, le général Abdessalam Hassi, en accord avec les EAU. Alger perçoit ainsi Haftar comme le dépositaire de la puissance égyptienne alors que l’Algérie craint de voir l’Égypte s’implanter dans l’Ouest libyen.

    Les EAU qui appuient l’avancée des troupes de Haftar vers Tripoli, se rangent du côté de l’Egypte et de la France, comme l’illustrent les propos du chef de la diplomatie émirienne: “Les groupes Islamistes et djihadistes se sont tous alliés pour soutenir Sarraj (à Tripoli)ce qui pose la question comme l’a déclaré Jean-Yves Le Drian récemment de l’ambiguïté qu’entretiennent certains groupes liés à l’islamisme politique avec des groupes djihadistes (…) Les EAU agiront toujours (…) avec des partenaires comme la France, qui partagent la même vision, afin de protéger au mieux les intérêts de la région et de ses peuples“[26].

    Après avoir admis le principe d’élections présidentielles pour décembre 2018 sur l’insistance du Président français (accord de la Celle-Saint-Cloud en juillet 2017, puis conférence de Paris en mai 2018), Haftar rejette tout cessez-le-feu lors de sa visite à Paris le 22 mai 2019. Le GNA fait de même considérant “cette guerre comme une lutte existentielle“[27].

    Sceptiques sur un agenda électoral jugé improbable et décidé unilatéralement par des acteurs extérieurs, l’Italie et l’Algérie accordent peu de crédit à cette solution. Alger considère que sans réconciliation nationale préalable, les élections se réduiraient à un processus technique formel, sans traiter les causes du conflit. Elles pourraient au contraire devenir un vecteur de polarisation, ainsi que le démontrent de nombreux exemples de scrutins en Afrique.

    L’Italie, ancienne puissance coloniale, a d’autres préoccupations : la réactivation des voies de migrations en Méditerranée qu’elle avait réussi à contenir au prix d’accords bilatéraux avec Kadhafi. Rome propose alors une autre conférence internationale à Palerme en novembre 2018 à laquelle l’Algérie participe.

    Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, voit d’un très mauvais œil l’implication de la France aux côtés du maréchal Haftar, qui veut s’imposer par la force et, de facto, internationalise le conflit. Le soutien français est perçu comme une manœuvre de déstabilisation de l’Algérie visant à compromettre ses efforts de médiation. Aux yeux de Gaïd Salah comme des autres généraux algériens, la percée de Haftar menace sérieusement la Libye mais aussi la Tunisie. Paradoxalement, en soutenant Haftar, la France ne fait que “compliquer la lutte déjà ardue (qu’elle mène) contre la menace djihadiste dans la région“[28].

    Pour Alger, Haftar est le fossoyeur de l’accord inter-libyen de Skhirat (qu’il avait qualifié de caduc et avec lui le gouvernement de M. Al-Sarraj en décembre 2017), et l’obstacle principal à la médiation onusienne[29], pour justifier ses ambitions de restauration autoritaire[30].. Ce qui va à l’encontre de la stratégie algérienneconsistant “à faire barrage à toute entité qui chercherait à imposer la ‘stabilité’ dans l’Ouest libyen par la force militaire et par une politique d’exclusion“[31].

    QUELLES PERSPECTIVES ?

    On ne compte plus le nombre d’initiatives, de sommets, de conférences et de réunions initiées par les voisins de la Libye et les parrains étrangers qui cherchent une issue qui leur serait politiquement favorable et économiquement profitable. Du point de vue algérien, la somme de ces interférences politiques et militaires exacerbe les divisons locales et cristallise les rivalités inter-arabes et européennes[32]. L’escalade militaire actuelle ne fait qu’intensifier la livraison d’armement aux deux camps rivaux par les soutiens étrangers[33]. A tel point que l’ONU a récemment renouvelé l’embargo sur les armes[34]. Dans un tel contexte la stratégie algérienne est quasi inaudible.

    A l’heure où la contestation populaire algérienne a jusqu’ici réussi à modifier l’agenda politique, l’Algérie conservera-t-elle son statut de puissance régionale et par la même celui de médiateur dans la crise libyenne ? Quel pourra être le rôle de l’armée algérienne garante de la sécurité intérieure[35] ? Certes l’ANP est une armée professionnelle, moderne et puissante et ses capacités de renseignement sont importantes en matière de contre-terrorisme[36]. Mais encore faut-il qu’elle puisse poursuivre sa mission dans le cadre d’une transition politique pacifique et qu’elle accepte de se retirer de la sphère politique. Pour l’instant, il est illusoire de l’envisager. En “dirigeant sans gouverner” l’armée a toujours su se préserver des turbulences politiques et demeurer le véritable détenteur du pouvoir[37].

    *

    Un changement de régime en Algérie pourrait avoir une incidence sur le contrôle des frontières et sur la lutte contre les groupes djihadistes. Un repli sur les affaires intérieures pourrait bouleverser la donne au niveau de la géopolitique et de la sécurité régionales. En particulier au Sahel où Alger est très sollicitée et souvent incitée à s’investir militairement. L’enjeu n’est donc pas seulement intérieur, puisque les politiques extérieure et de défense restent le domaine exclusif des militaires et des services de sécurité. Mais les puissances étrangères seront prêtes à tout pour éviter la déstabilisation de l’Algérie. La France, l’Union européenne et les Etats-Unis savent que l’Algérie est un pays pivot dans la région, malgré leurs ingérences concurrentes en Libye : “rien ne se réglera au Sahel sans l’Algérie. On ne peut pas concevoir la paix et la stabilité de cette immense région sans l’Algérie (et son armée)(…) L’Algérie a joué un rôle positif quand elle a autorisé le survol de son territoire par des avions de guerre français, quand elle a livré de l’essence, quand elle a parrainé les accords d’Alger en 2015. (…)Pas plus l’Algérie que la France ne souhaitent que les troupes françaises s’éternisent dans la bande sahélo-saharienne. Il faut donc travailler à une collaboration plus active avec l’Algérie“[38].

    Il est trop tôt pour direquelle forme prendra la transition politique en Algérie et quelle place l’ANP occupera dans cette transition. Aujourd’hui, l’armée se retrouve l’arbitre de l’étape actuelle par la voie de son chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, très contesté par les manifestants, qui se pose unilatéralement comme interlocuteur du « hirak ». Tout dépendra des rapports de force internes au sein de l’armée et des services de sécurité, et de la capacité de la société civile et des forces politiques à mettre en œuvre une stratégie de sortie de crise concertée et pacifique.

    [1]Une version de cet article est parue en italien en juillet 2019 sous le titre « L’Algeria vuole riunire la Libia » dans la revue LIMES, Rivista Italiana di Geopolitica, no. 6/2019, Rome, pp. 71-79.

    [2]José Garçon, “Le soutien trouble de l’Algérie à la Libye de Kadhafi “, Libération, 31 août 2011.

    [3]Adoubé “par la communauté internationale” selon l’expression consacrée, ainsi que par l’Union européenne, la Ligue arabe, l’ONU et l’Union africaine

    [4]Mélanie Matarese, « Alger sur tous les fronts pour la Libye », Middle East Eye, 29 janvier 2016.

    [5]Depuis 2011, des convois d’armes sont régulièrement interceptés par l’ANP et par la gendarmerie algérienne dans la région d’Illizi et dans le Tassili n’Ajjer ; voir “Libye : Tunis, Alger et Le Caire dénoncent les flux “continus” d’armes et de “terroristes”, TV5 Monde, 13 juin 2019 ; Jérôme Tubiana et Claudio Gramizzi, Lost in Trans-Nation, Tubu and Other Armed Groups and Smugglers along Libya’s Southern Border, Small Arms Survey, Genève, décembre 2018.

    [6]Jalel Harchaoui, Too Close for Comfort. How Algeria Faces the Libyan Conflict,Briefing Paper, Security Assessment in North Africa, Small Arms Survey, Genève, juillet 2018, p. 15.

    [7]“Sellal: Le temps est compté”, El Watan (Algérie), 28 mai 2015.

    [8]Le 6 mars 2012 est créé un Conseil provisoire de Cyrénaïque à Benghazi.

    [9]Laurence-Aïda Ammour, “La Libye en fragments”, Annuaire Français des Relations Internationales(AFRI), Vol. XIV, Paris, 2013, pp. 653-678.

    [10]Laurence-Aïda Ammour, “Algeria’s Role in the Sahelian Security Crisis”, Stability: International Journal of Security and Development, Ontario, Canada: 2(2), 28, 2013, pp. 1-11.

    [11]Cité par International Crisis Group, L’Algérie et ses voisins, Rapport Moyen-Orient et Afrique du Nord, n°164, 12 octobre 2015, p. 16.

    [12]L’article 26 des Constitutions de 1989 et 1996 stipule que “l’Algérie se défend de recourir à la guerre pour porter atteinte à la souveraineté légitime et à la liberté d’autres peuples. Elle s’efforce de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques.”

    [13]Mélanie Matarese, op. cit : « En réalité, l’Algérie a entretenu de très bonnes relations avec la Libye dès la guerre de libération (1956-1962) (…) (Le pays) a servi de base logistique pour l’armement de l’est algérien. Certaines personnalités féodales entretenaient des liens avec les révolutionnaires. En grande partie parce que le roi Idriss Senoussi (roi de Libye de 1951 à 1969) était d’origine algérienne (par son grand-père, Mohammed ben Ali El-Senoussi, né près de Mostaghanem). Et puis les familles touarègues des deux côtés des frontières ont toujours été entremêlées. Si bien que les Algériens sont les seuls à pouvoir intervenir pour apaiser les tensions lors des affrontements entre les milices touarègues et les milices toubous dans le sud de la Libye. »

    [14]Il s’agit des pourparlers tenus à Alger entre legouvernement malien et les factions rebelles du nord, pour stabiliser le pays et empêcher la sécession du pays qui ont abouti aux accords d’Alger de 2015.

    [15]Laurence-Aïda Ammour, “Vers un retour en politique de Saïf Al-Islam Kadhafi ?”, Huffpost-Maghreb, 8 février 2018.

    [16]Laurence-Aïda Ammour, “In the Libyan conflict, Algiers stands up to France and Egypt”, Middle East Eye, 27 mars 2015.

    [17]Olivier Fourt, “Libye : un embargo de l’ONU violé sous le nez des marines européennes”, RFI,19 mai 2019 : “La France, qui perd à l’été 2016 trois membres de la DGSE en Libye, est forcée de reconnaître son implication dans le conflit aux côtés de (Haftar). Puis, c’est au tour de la Russie qui, en 2017, commence à fournir des pièces détachées de chasseurs Mig-23 (…) Encore récemment, des drones d’origine chinoise Wing Loong auraient conduit des missions dans la région de Tripoli. (…) Le 18 mai dernier une trentaine de véhicules blindés en provenance de Turquie sont arrivés au port de Tripoli“.

    [18]Conseil de sécurité : “La Libye sur le point de sombrer dans la guerre civile”, selon le Représentant spécial qui plaide pour un retour au processus politique, CS/13816, 21 mai 2019. Voir aussi “Libya arms embargo must be enforced – UN chief Antonio Guterres”, Al Jazeera, 11 juin 2019 ; “L’ONU renouvelle l’embargo sur les armes en Libye”, BBC Afrique, 11 juin 2019

    [19]Rappelons que les EAUont participé aux bombardements de l’OTAN.L’Egypte et les EAU avaient aussi bombardé la Libye en 2014 ciblant des positions tenues par des milices islamistes libyennes, notamment la coalition Fajr Libya, pour soutenir les forces du général Khalifa Haftar.

    [20]Akram Karief, “L’Algérie a commencé les opérations commando”, El Watan(Algérie), 6 juin 2014.

    [21]Cette opération n’a jamais été reconnue officiellement par le gouvernement algérien, de crainte qu’elle ne soit perçue par l’opinion publique comme un alignement de l’Algérie sur l’agenda militaire occidental.

    [22]Il s’agissait de prendre en otage le personnel de l’ambassade et de l’échanger contre les trois terroristes faits prisonniers lors de l’opération de Tiguentourine.

    [23]“Libye : réactions de colère en Algérie après les menaces de Haftar”, Middle East Eye, 9 septembre 2018; Abla Chérif, “Qui manipule la carte Haftar ?”, Le Soir d’Algérie,11 septembre 2018.

    [24]Lynda Abbou, “Raouf Farrah décrypte les motivations du Maréchal Haftar et la situation en Libye”, Maghreb Emergent, 11 septembre 2018.

    [25]Egypte, EAU, France, Russie et Arabie saoudite. Pour le GNA : Turquie et Qatar.

    [26]Interview de Anwar Gargash, “Notre solution pour la Libye”, Le Journal du dimanche, 18 mai 2019.

    [27]Claudia Gazzini, pour l’International Crisis group, “Libya’s warring rivals in ‘existential fight’ for Tripoli. Forces locked in stalemate at the gates of the city”, AFP, 4 juin 2019.

    [28]Jean-Pierre Filliu, “Déjà deux mois de nouvelle guerre civile en Libye”, Le Monde, 2 juin 2019.

    [29]Conseil de sécurité : “La Libye sur le point de sombrer dans la guerre civile”, CS 21 mai 2019; Lisa Watanabe, UN Mediation in Libya: Peace Still a Distant Prospect,CSS Analysis in Security Policy, no. 246, juin 2019.

    [30]Antoine Malo, Interview du maréchal libyen Khalifa Haftar : “Nous sommes aux portes de Tripoli et nous continuons d’avancer”,Le Journal du Dimanche, 29 mai 2019.

    [31]Jalel Harchaoui, op. cit.

    [32]Karim Mezran et Arturo Varvelli, Foreign Actors in Libya’s Crisis, ISPI-The Atlantic Council, Milan, juillet 2017.

    [33]“Libya: Haftar forces launch airstrike near Tripoli”, Middle East Monitor, 9 juin 2019.

    [34]“L’ONU renouvelle l’embargo sur les armes en Libye”, BBC Afrique, 11 juin 2019.

    [35]Depuis la démission du Président Bouteflika, l’armée et le renseignement militaire ont repris la main sur les services de renseignement qui avaient été accaparés par la Présidence.

    [36]Laurence-Aïda Ammour, “Algeria”, The Military Balance, The International Institute for Strategic Studies, Londres, 2014, pp. 307-313.

    [37]Selon le mot de Steven A. Cook, Ruling but not Governing. The Military and Political Development in Egypt, Algeria and Turkey, John Hopkins University Press, Baltimore, 2007.

    [38]Compte-rendus de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, Paris, avril 2018.

    *Sociologue et analyste en sécurité et défense pour l’Afrique du Nord-Ouest, associée au Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Washington D.C.), au Groupe d’analyse JFC-Conseil (France) et membre de la communauté du Centre des hautes études de Défense et de Sécurité (Dakar, Sénégal)[1].

    Centre de Recherche sur le Renseignement, sept 2019

    Tags : Algérie, Maroc, Libye, Tunisie, Mauritanie, Tchad, Mali, Sahel,

  • L’Algérie protège ses voisins contre la menace terroriste

    La chaine radio franco-marocaine Médi1 est connue pour ses manipulations et ses pernicieuses allégations à l’égard de l’Algérie. Au plus fort des années du terrorisme, elle s’est quotidiennement attelée à entretenir le fameux « qui-tue-qui » en privilégiant bien sûr toutes les pistes qui accablaient l’armée algérienne et en disculpant les terroristes islamistes présentés comme défendant une chapelle dépossédée de sa victoire électorale.

    Dans les années 2000, on a greffé à la radio une chaine de télé portant le même nom Médi1 TV et cultivant le même brouillage des cartes. Il y a quelques jours, cette chaine annonçait dans son JT que « 7 militaires algériens ont été tués dans le massif de Bouira ». Sans autre explication, l’information en est restée là. Pas un mot sur les 14 terroristes éliminés par l’ANP et dont l’opération encerclement a fait l’objet de cette expédition.

    Ainsi à suivre cette chaine, nous avons l’impression que le Maroc se tire une balle dans le pied. D’abord parce le terrorisme des années 90 en Algérie n’est plus de mise et qu’il a atteint de nombreux pays en Europe et ailleurs dans d’autres régions du monde. Si le phénomène a été neutralisé en Algérie, c’est grâce à la longue expérience de ses services de sécurité et aussi à la résistance de sa population.

    Hormis quelques poches aisément repérables, le pays a été nettoyé de toute nuisance terroriste. Or cette sécurité effective arrange les pays limitrophes qui voient en l’Algérie un véritable rempart qui protège leurs frontières. C’est dire que la Tunisie, le Mali et aussi le Maroc sont protégées par…l’armée algérienne qui, en cas de relâchement, seront perméables à toutes les nébuleuses terroristes en provenance du Moyen-Orient et qui veulent élargir leur champ d’action macabre au Maghreb.

    Au lieu de faire dans la désinformation et la manipulation, le Makhzen et ses médias feraient bien de soutenir la lutte antiterroriste qui se déroule au pays voisin. C’est dans leur intérêt.

    Tags : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie,

  • Algérie : Tripoli, une «ligne rouge» à ne pas franchir

    Un marathon diplomatique pour proposer de nouvelles initiatives

    L’Algérie a entamé un marathon diplomatique pour proposer de nouvelles initiatives politiques en vue d’une solution à la crise libyenne, alors que les bruits de bottes en Libye font craindre un embrassement de toute la région.

    Dans la foulée de l’escalade militaire en Libye, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu lundi le chef du Gouvernement d’Union nationale (GNA), Fayez El- Seraj, pour discuter d’une solution politique en Libye, «loin de toute ingérence étrangère».

    Le tête-à-tête Tebboune-Serraj a permis d’évoquer «les vues sur les outils et moyens idoines» pour rétablir rapidement la paix en Libye, a indiqué un communiqué de la Présidence algérienne.

    L’entretien a été l’occasion pour l’Algérie d’appeler la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer leurs responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat.

    Le président Tebboune qui a rappelé la position constante de l’Algérie vis-à-vis de la crise libyenne, reposant sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, a réitéré son «attachement à préserver la région de toute ingérence étrangère».

    Alger qui s’inquiète des conséquences des multiples interventions en Libye, a exhorté «les parties étrangères à cesser d’alimenter» le conflit en mettant fin au soutien militaire accordé aux belligérants libyens en violation de l’embargo sur les armes décrété par l’ONU.

    A New York, juste après l’appel d’Alger à mettre fin aux interférences étrangères en Libye, l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé a exprimé sa colère en demandant à «tous les pays de rester hors du conflit».

    A l’issue d’une réunion de deux heures au Conseil de sécurité, M. Salamé a réclamé une énième fois «l’arrêt des interférences étrangères sous différentes formes».

    «Ce que je demande à ces pays est très clair : restez hors de la Libye», a-t-il déclaré à la presse qui l’a interrogé sur le déploiement militaire turc en Libye.

    Alors que la situation se complique sur le terrain, l’Algérie a considéré «Tripoli comme une ligne rouge à ne pas franchir».

    De son côté, le GNA, par la voix de son chef, a exprimé sa pleine confiance dans les efforts déployés par l’Algérie pour parvenir à une solution politique au conflit libyen. La visite du chef du GNA a coïncidé avec l’arrivée à Alger du chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, pour discuter des moyens pour transcender la crise actuelle. M. Cavusoglu a été reçu mardi par le président Tebboune pour discuter des derniers développements survenus sur la scène libyenne.

    La veille, le président Tebboune a échangé avec la chancelière allemande Angela Merkel, sur la situation en Libye.

    L’entretien téléphonique entre les deux dirigeants a porté sur les perspectives de paix en Libye et la nécessité de trouver une solution politique à la crise libyenne. La chancelière allemande a adressé une invitation officielle à l’Algérie pour prendre part à la Conférence de Berlin sur la Libye, présentée par l’ONU comme la réunion de la dernière chance. La date de cette rencontre prévue en janvier n’est toujours pas arrêtée.

    Au demeurant, la position de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, réaffirmée lundi par le président Tebboune, est puisée de «la Constitution algérienne qui définit les éléments de la doctrine militaire de la défense nationale», a commenté le Pr Mhend Berkouk, spécialiste dans les études stratégiques et sécuritaires.

    «Il y a une convergence de convictions et de positions entre les institutions de l’Etat algérien : l’armée nationale est une armée républicaine qui a pour tâche de défendre la République, son intégrité territoriale et son unité nationale», a -t-il expliqué dans une intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

    «L’Algérie, qui privilégie les solutions politiques, a toujours refusé de se faire entraîner militairement dans des conflits régionaux», dira-t-il en substance.

    «Le passage de l’Algérie à la légitimité démocratique à la faveur de la présidentielle du 12 décembre 2019 conforte l’Algérie, lui permettant de reprendre rapidement son rôle diplomatique à l’échelle internationale et sa position incontournable dans la région», a-t-il ajouté.

    Les Débats, 9 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Tripoli, Haftar,

  • Le Maroc jalouse le protagonisme de l’Algérie dans la région

    Face aux succès de la diplomatie algérienne, le Maroc peine à trouver des motifs pour se faire repérer. Au Mali, la médiation d’Alger a été décisive. En Libye, la position de l’Algérie a freiné les velléités belliqueuses du zaïm turque qui s’était vu obligé de dépêcher son ministre des affaires étrangères en vue de mesurer le pouls à Alger. Une simple déclaration du nouveau président algérien a bouleversé l’échiquier libyen.

    Ce scénario inattendu a provoqué des ravages au Maroc. Le chef de la diplomatie marocaine se fait inviter dans la question libyenne. « Le Maroc préoccupé par l’escalade militaire » au même temps qu’il affirme que son pays s’oppose à toute intervention militaire en Libye.

    « L’Algérie se met en évidence : Tebboune a reçu Fayez Serraj (président GNA Libye) et Cavusoglu (MAE Turquie). Où est la diplomatie marocaine », se demande Hibapress presqu’en larmes.

    Yabiladi, pour sa part, a écrit : « Dossier libyen : Où se situe le Maroc dans la mobilisation internationale ? ».

    C’est une question qui dérange au plus haut point au Maroc. L’Algérie n’est pas n’importe qui. Elle est la première puissance au Maghreb et sa politique extérieure a été saluée par toute la planète. D’autres pays, comme le Maroc, sont connus pour leurs croisades conjointes avec la France en Afrique et leur dévouement à défendre les intérêts des puissances étrangères.

    Tags : Algérie, Maroc, Libye, Maghreb, Sahel, Mali,

  • Trahis par la France, les USA et l’Allemagne se retirent du G5 Sahel

    Malijet – En fin 2010, La France sarkoziste avait convaincu ses alliés de l’OTAN sur son projet de recolonisation du Sahel qui devait passer obligatoirement par l’assassinat du colonel KADHAFI et par l’affaiblissement de l’Union Africaine.

    Après l’atteinte des objectifs en 2011 par l’assassinat du Guide Libyen et la déstabilisation du Mali en 2012, arriva le partage du butin.

    C’est ainsi que le 15 février 2014 à Londres, les 5 puissances impérialistes que sont, les USA, l’Allemagne , la Chine, l’Angleterre et bien sûr la France se sont retrouvées pour se partager les richesses du basin de Taoudéni et environnant. La monnaie d’échange était, comme vous l’aurez pressenti, la lutte contre le terrorisme qu’ils ont créé à partir de la Libye.

    Mais quelque chose d’inattendu va se produire. En effet au lendemain de cette rencontre de deal occidental, à Nouakchott en Mauritanie, la France va créer un autre G5 Sahel dont les pays concernés sont : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.

    Désormais, la France se positionne en intermédiaire commerciale et tutrice militaire des pays du G5 Sahel, dépourvue d’armées selon Paris, dans la lutte contre le terrorisme. La France s’auto proclame aussi trésorière du G5 Sahel sans en être membre théoriquement.

    En outre, elle a le monopole du marché d’armement et commande toutes les forces présentes au Nord Mali. Elle occupe tous les postes de responsabilité de la MINUSMA. Elle en fait son deal. Ses entreprises peuvent alors prospérer en terrain conquis sans nullement être inquiétées.

    Alors, de Total – qui exploite le pétrole de la Mauritanie et qui fournit la totalité du carburant aux troupes présentes sur le terrain,- à Bouygues, Vinci et Areva qui exploite l’uranium, en passant par Arquus, la France a de quoi desserrer la ceinture.

    Jouant ainsi sur ses liens colonialistes avec les pays du G5 Sahel, la France a fini par faire de l’ombre à ses principaux alliés qui se sentent aujourd’hui trahis. Le président Macron en conditionnant l’aide internationale à la volonté de la France, a administré une piqure de rappel à la Communauté Internationale, sur sa propriété, le G5 Sahel.

    Celui qui voudrait donc aider les pays dans ce pré carré, doit avoir l’aval de la France. Loin de considérer les Dirigeants des Etats africains souverains comme ses pairs, le président Français n’a trouvé mieux qui sied que de les infantiliser.

    Pour paraphraser cette sagesse des dirigeants du G5 Sahel, l’esprit des peuples des pays Africains souverains traduit ceci : « tous ceux qui infantilisent nos dirigeants et ridiculisent nos FDS, fussent-ils des alliés, des partenaires ou autres coopérants dans cette lutte contre le terrorisme sont pires que les terroristes ».

    Nous pensons donc qu’il n’y aura pas grand chose à dire à Pau, ce 13 Janvier. Les dirigeants du G5 sahel voudraient certainement « observer de près » le premier responsable du terrorisme au sahel, la France, par qui la gangrène a pris racine après la déstabilisation de la Libye, en la mettant à l’épreuve de sa responsabilité. Les Dirigeants ouest africains l’ont d’ailleurs signifié dans leur déclaration à Niamey.

    Mais l’Afrique n’a pas besoin de la présence physique de l’armée française. La France en plus du CFA qu’elle fabrique à Chamalières, doit arrêter de fournir des armes aux terroristes en soutenant l’intenable alibi qu’elles ont été détournées de leur destination.

    A quel gouvernement légitime Africain la France a-t-elle livré des commandes d’armes et qui ont été ensuite détournées au profit des groupes terroristes? Seule la France, championne des réprimandes, connait la réponse et pourra nous en dire plus sur les sanctions internationales prévues à cet effet.

    Enfin le terrorisme au Sahel peut prendre fin si la France décide de se désolidariser des groupes terroristes qu’elle blanchit à Kidal.

    L’intégrité totale du Mali peut être retrouvée. Primo en coupant la fourniture du FCFA et en remettant Kidal au pouvoir de Bamako. Secundo, Barkhane doit aménager en Libye pour aider à reconstruire ce qu’elle a détruit.

    C’est-à-dire restaurer à titre posthume la dignité du Guide qu’elle a littéralement bafouée dans un complot savamment orchestré au sein de l’OTAN et aussi remettre à la Libye son intégrité et sa cohésion qui faisaient d’elle un eldorado africain. Ainsi prendra fin ce néo-esclavagisme instauré contre des africains et entretenu depuis la Lybie.

    Le Président
    Larba Israël LOMPO

    Œil D’Afrik

    Source : Malijet, 7 jan 2020

    Tags : Mali, France, Barkhane, Libye, France, Kadhafi, terrorisme, armes,

  • L’Algérie : puissance régionale incontournable dans la crise libyenne

    El-Serraj reçu par Tebboune: La crise libyenne s’invite à Alger

    La détérioration de la situation générale en Libye était hier au centre d’entretiens à Alger qui plaide pour une solution pacifique au conflit, exclusivement inter-libyenne.

    Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez El-Serraj, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, et du ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, a effectué hier une visite d’une journée à Alger. Il a été reçu par le président Tebboune au siège de la présidence de la République. Le responsable libyen a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud. Selon un communiqué de la présidence de la République, la rencontre entre Tebboune et El-Serraj «s’inscrit dans le cadre des concertations permanentes entretenues avec les frères libyens et permettra d’échanger les vues sur l’aggravation de la situation en Libye et d’explorer les voies susceptibles de surpasser cette conjoncture difficile».

    Dans le même contexte, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dont le pays a décidé d’envoyer des troupes en Libye pour soutenir le GNA, était attendu hier à Alger pour une visite officielle de deux jours, selon un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.

    Initiatives algériennes

    Jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait indiqué que l’Algérie prendra «dans les prochains jours» plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise Libyenne, réitérant le rejet de l’Algérie de la présence de toute force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays voisin. «L’Algérie prendra dans les prochaines jours plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement inter-libyenne», avait-il déclaré en marge de l’envoi d’aides humanitaires en Libye, ajoutant que l’Algérie «n’accepte la présence d’aucune force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays». Après avoir rappelé la position de l’Algérie concernant la non-ingérence dans les affaires internes des Etats, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé que «la voie des armes ne peut guère être la solution, laquelle réside dans la concertation entre tous les Libyens, avec l’aide de l’ensemble des pays voisins et en particulier l’Algérie».

    Début du déploiement de soldats turcs en Libye

    Dimanche soir, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début du déploiement de soldats turcs en Libye. «La mission de nos soldats là-bas est la coordination (…) Nos soldats sont en train d’être déployés progressivement», a-t-il déclaré sur la chaîne CNN Turk. Ce déploiement intervient après le vote par les députés turcs d’une motion permettant à Erdogan d’envoyer des militaires en Libye pour soutenir le GNA, basé à Tripoli, contre les forces de Khalifa Haftar soutenu par les Emirats arabes unis et l’Egypte, alliés des Saoudiens. Le président turc a affirmé que l’objectif de son pays n’est «pas de combattre» mais de «soutenir le gouvernement légitime et d’éviter une tragédie humanitaire». Et d’expliquer que «la Turquie n’engagera pas ses propres soldats dans des combats mais des officiers supérieurs turcs seront chargés de la coordination au sein de la force combattante, la faisant bénéficier de leur expérience et de leurs informations, en soutien au GNA». Cette «force combattante» sera composée de «différentes unités», a-t-il indiqué sans préciser qui seront les combattants ni d’où ils viendront.

    Hier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à une solution politique en Libye. «Les derniers événements en Libye indiquent qu’une escalade de la violence autour de Tripoli pourrait être imminente», a déclaré le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères dans un communiqué. «Aujourd’hui il est plus urgent que jamais de travailler véritablement à une solution politique à la crise en Libye. L’Union européenne appelle toutes les parties à s’engager dans un processus politique sous l’égide des Nations unies», a ajouté M. Borrell, alors qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU devait se tenir hier sur la Libye à la demande de la Russie.

    Dans un appel téléphonique à Tebboune: Merkel invite l’Algérie à la conférence de Berlin sur la Libye

    Le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a reçu hier un appel téléphonique de la chancelière allemande Angela Merkel, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. «Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, lundi 6 janvier, un appel téléphonique de la chancelière allemande, Angela Merkel qui a duré près d’une demi heure», lit-on dans le communiqué. «A l’entame de leur entretien téléphonique, Mme Merkel a adressé ses chaleureuses félicitations au Président de la République suite à son élection à la magistrature suprême», indique-t-on de même source, ajoutant que «la chancelière allemande a également présenté, suite au décès du Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, ses condoléances au Président de la République, au peuple algérien ainsi qu’à la famille du défunt». Les deux parties ont, ensuite, «passé en revue le développement des relations bilatérales convenant de leur donner un nouveau souffle dans divers domaines, particulièrement le domaine économique», selon le communiqué, soulignant qu’au «plan extérieur, le Président et la Chancelière allemande ont procédé à un échange d’analyses sur la situation en Libye et les perspectives d’instauration de la paix dans ce pays frère». Le Président Tebboune et la chancelière allemande Angela Merkel ont noté, à ce titre, «une convergence des vues concernant l’impératif de trouver une solution politique à la crise libyenne, cesser le conflit armé et mettre un terme aux ingérences militaires étrangères».

    A ce propos, «Mme Merkel a adressé officiellement une invitation à l’Algérie en vue d’assister à la Conférence internationale sur la Libye prévue à Berlin», ajoute le communiqué de la présidence de la République. La Chancelière allemande a également adressé une invitation au Président de la République, M. Tebboune, pour effectuer une visite officielle en Allemagne, a noté la même source, relevant que cette invitation a été acceptée par le Président de la République, la date de cette visite devant être arrêtée ultérieurement d’un commun accord.

    Le Quotidien d’Oran, 7 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Turquie, Haftar, Emirats Arabes Unis, EAU, Qatar, Egypte, Tripoli,

  • Printemps arabe et commerce d’armement

    Ce hors-série de Renseignor est consacré à l’armement des groupes impliqués dans ce que l’on a pris l’habitude d’appeler le printemps arabe. Deux exemples ont été choisis : La Syrie et la Libye.

    Les différentes forces en présence ont chacune leurs filières d’approvisionnement. Ainsi c’est principalement la Russie qui arme Damas, alors que l’Armée syrienne libre et ses alliés du moment reçoivent leur armement par des voies un rien moins officielles. Mais posséder des armes
    ne suffit pas à renverser un gouvernement solidement établi. Il est donc nécessaire d’instruire les insurgés. Cela se ferait dans des camps hébergés par certains des voisins de Damas, mais également par des forces spéciales étrangères déployées plus ou moins secrètement en Syrie.

    C’était déjà le cas en Libye, l’année dernière, où de nombreux membres des forces spéciales qataries se trouvaient aux côtés de l’insurrection orchestrée par le CNT.

    L’exemple libyen devrait peut-être faire réfléchir les pays qui soutiennent les insurgés syriens. Bien que libérée de son dictateur et de ses proches, la Libye n’a pas vraiment retrouvé sa sérénité et encore moins son unité. Des affrontements armés y sont encore fréquents, notamment dans le sud, entre tribus rivales. Les plus pessimistes évoquent même une partition de la Syrie en trois États fédéraux.

    De plus n’oublions pas que les armes fournies, notamment par la France, ne sont pas toutes restées en Libye, loin s’en faut. Certaines sont allées directement dans les mains de groupes affiliées à Al-Qaïda au Maghreb islamique, alors que d’autres, conservées par des mercenaires africains ayant soutenu Kadhafi, ont servi la rébellion touareg. Cela a été lourd de conséquences. Il suffit pour s’en persuader d’observer la situation qui prévaut dans le nord du Mali.

                                                                                                                   Alain Charret.

    Des négociations secrètes entre des Libyens et des émissaires de l’opposition syrienne se seraient tenues à Istanbul…

    Selon Al-Watan Libya, pro CNT, une source fiable confirme qu’il y a eu des négociations, sous le  parrainage de la Turquie, entre des rebelles syriens et les Libyens dirigés par Abdelhakim Belhadj, pour la livraison d’armes aux rebelles de la Syrie et pour les aider à renverser le régime de Bachar Al-Assad.

    Par ailleurs, le journal Telegraph annonce que les rebelles de la Syrie ont tenu des pourparlers secrets avec les nouvelles autorités libyennes pour sécuriser l’envoi d’armes et d’argent, afin de contrer le régime du président Bachar Al-Assad. Le journal ajoute : « Lors de la réunion tenue à Istanbul, les Syriens ont demandé de l’aide aux représentants libyens qui vont leur offrir des armes et des volontaires ». Le journal cite d’une source libyenne : « Il est prévu d’envoyer des armes et peut-être des combattants libyens en Syrie. Il y a une intervention militaire en route. Dans quelques semaines, nous allons voir cela ».

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 29-11-2011)

    Selon Ria Novosti, le Qatar serait impliqué dans la fourniture d’armes et de munitions à la rébellion syrienne…

    L’agence officielle russe Novosti a rapporté, citant des sources diplomatiques, que certains services de renseignement tentent de fournir des armes aux formations armées illégales qui opèrent à l’intérieur de la Syrie et de les entraîner, signalant que le Qatar est l’un des plus actifs pays dans ce domaine. « Les Qataris, en particulier, jouent le rôle principal dans la planification du transfert d’armes et de munitions de la Libye à la Turquie, pour les fournir aux membres de la soi-disant Armée syrienne libre. Ils œuvrent également pour lui accorder un soutien financier par le biais du Conseil national de transition libyen » ajoutent ces sources.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 03-12-2011)

    Le Qatar et l’Arabie saoudite financeraient clandestinement l’achat d’armes destinées aux opposants syriens…

    Le quotidien britannique The Times a dévoilé que le Qatar et l’Arabie saoudite ont clandestinement accepté de financer l’opposition syrienne, afin d’acheter des armes. Citant ce qu’il a appelé « un dissident syrien », The Times a fait savoir que l’accord secret entre le Qatar, l’Arabie saoudite et des
    personnalités de l’opposition syrienne, avait eu lieu au terme de la dernière réunion, au Caire, des ministres arabes des Affaires étrangères. Le quotidien britannique a poursuivi que ledit dissident avait dit que l’Arabie saoudite n’épargne aucune aide et que la Turquie est aussi impliquée dans les événements en Syrie. Notons que The Times n’est pas le seul à avoir parlé de la conspiration des pays du golfe Persique contre la Syrie. Des rapports de renseignement cités par le quotidien Al-Manar paraissant à Al-Qods, ont révélé que les États-Unis, Israël et la France avaient transformé des parties des territoires turcs et libanais en camps pour regrouper, recruter et entraîner des mercenaires et des terroristes, sous la supervision des équipes sécuritaires et de renseignement du Qatar, de l’Arabie saoudite, d’Israël, de la France et de la Turquie. Les rapports ont aussi dévoilé que les parties participant à la conspiration contre la Syrie avaient cherché à attiser le terrorisme sur la scène syrienne, précisant que la réussite de la Syrie à faire face à la conspiration signifie l’effondrement des plans américano-sionistes dans la région. Ils ont affirmé que les plans conduits par le Qatar ne visent pas seulement la Syrie. Nombre de pays de la région sont visés par la conspiration qatarie qui entraîne des cellules terroristes pour exécuter des assassinats dans des pays arabes, précisent les rapports.

    (La voix de la république islamique d’Iran, le 28-01-2012)

    Des armes destinées à l’insurrection syrienne transiteraient par le nord du Liban…

    Le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations-Unies, Bachar Al-Jaafari, a annoncé que certains groupes politiques libanais avaient fourni des armes aux groupes terroristes syriens. « Selon les experts et les observateurs, les armes et les munitions sont acheminées vers la Syrie via les pays frontaliers, dont les frontières du nord du Liban, par le mouvement du 14 mars, a fait état Reuters citant le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Al-Jaafari, avant d’ajouter que jusqu’à présent plusieurs cargaisons chargées d’armes et d’explosifs avaient été découvertes par les forces syriennes. Bachar Al-Jaafari a envoyé une lettre à Ban Ki-moon pour exprimer la vive protestation de son pays contre le trafic d’armes à destination des groupes terroristes opérant en Syrie.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 28-03-2012)

    Au Liban, arrestation de deux individus soupçonnés de trafic d’armes à destination de la Syrie…

    La justice libanaise a ordonné l’arrestation de deux personnes accusées de trafic d’armes. Ces deux personnes trafiquaient des armes, via la région d’Ersal, à destination de la Syrie. L’armée libanaise a mené, ces derniers jours, une vaste opération pour dénicher des trafiquants à l’origine d’un vaste trafic à destination de la Syrie.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 08-02-2012)

    Un trafic d’armes destinées aux insurgés syriens démantelé par les services de renseignement libanais…

    La Direction des renseignements de l’armée libanaise vient de déjouer un trafic d’armes de Beyrouth vers la Syrie. La transaction aurait concerné un millier d’armes, M-16 et Kalachnikov notamment, qui devaient être convoyés par bateau de Beyrouth vers la Syrie. Les agents militaires ont également découvert une cache d’armes et de la cocaïne. Une source sécuritaire a rapporté au quotidien As-Safir que trois Libanais, impliqués dans un trafic d’armes vers la Syrie, ont été récemment arrêtés et une enquête est actuellement en cours sur les accusés qui appartiennent au courant du 14 mars. Il a ajouté qu’il ne s’agit pas de leur première tentative, tout en soulignant que le cerveau de cette opération de trafic d’armes court toujours.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 10-08-2011)

    L’Arabie saoudite et le Qatar abriteraient des bases d’entraînement pour des mercenaires agissant en Syrie…

    Des bases militaires ont été édifiées depuis un an en Arabie saoudite, au Qatar et en Turquie, pour entraîner des mercenaires arabes et musulmans et les envoyer en Syrie. C’est l’agence arabophone irakienne Nakheel News qui a publié cette information, sur la foi d’un rapport du département du
    Proche-Orient affilié à un service de renseignement d’un pays européen, dont elle n’a pas précisé la nationalité. Ces mercenaires sont entraînés par des militaires israéliens, américains et turcs, et perçoivent des salaires astronomiques. Le rapport cite qu’il existe aussi des stations conçues pour
    transférer des armes en Syrie, via des trafiquants d’armes travaillant, entre autres, pour la société de sécurité américaine Blackwater et dont le siège se trouve à Abou Dhabi, et dont les dirigeants jouissent d’immunité judiciaire. L’une de ces stations se trouve au Liban, et en particulier dans les régions qui sont sous le contrôle du chef du Courant du futur, Saad Hariri, et des forces libanaises de Samir Geagea.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 17-11-2011)

    Les rebelles syriens utiliseraient des roquettes antichars de fabrication israélienne…

    Selon Yediot Aharonot, Israël équipe les rebelles syriens de roquettes antichars. C’est Burhan Ghalyoun, le chef du CNS qui aurait demandé à Israël de fournir aux rebelles ces roquettes qui sont utilisées à Homs et à Idleb face aux troupes syriennes.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 09-02-2012)

    Des armes américaines et israéliennes saisies par les forces de sécurité syriennes…

    Des armes Made in USA et israéliennes ont été découvertes dans différentes régions syriennes, a fait état le ministère syrien de l’Intérieur. « Les forces syriennes ont découvert et saisi, lors d’opérations dans différentes régions du pays dont à Douma, Harsta et Saqba, des armes fabriquées aux États-Unis et en Israël » a annoncé le ministère syrien de l’Intérieur dans un communiqué cité par la chaîne Al-Manar. Lors de ces opérations, des terroristes ont également été tués ou arrêtés, toujours d’après le communiqué du ministère syrien.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 31-01-2012)

    Du matériel militaire saoudien destiné à l’Armée syrienne libre…

    Selon un diplomate arabe du matériel militaire saoudien serait en route pour la Jordanie afin d’équiper l’Armée syrienne libre. Une information qui est démentie par Amman.
    (Médi-1, le 18-03-2012)

    L’ambassade de France à Damas soupçonnée d’être impliquée dans l’importation de mini-bombes magnétiques…

    Selon des sources bien informées, quelques 700 kilogrammes de mini-bombes magnétiques destinées à tuer des personnalités politiques et religieuses syriennes ont été importées via l’ambassade française à Damas.
    (La voix de la République islamique d’Iran, le 09-03-2012)

    Moscou n’entend pas cesser ses livraisons d’armes à la Syrie…

    La Russie poursuivra ses livraisons d’armes à la Syrie en conformité avec les normes internationales et les engagements bilatéraux a annoncé, jeudi, aux journalistes, à Moscou, le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. « À l’heure actuelle, il n’existe aucune restriction concernant nos livraisons, nous devons remplir nos obligations et nous le ferons. Nous ne violons aucun de nos engagements internationaux » a déclaré M. Antonov. Face à la contestation populaire meurtrière qui se poursuit en Syrie depuis mars dernier, plusieurs pays occidentaux proposent de décréter un embargo international sur les livraisons d’armes à Damas, mais la Russie s’oppose à cette mesure. La Syrie est le principal importateur d’armes russes dans la région. Actuellement la Russie exécute le contrat portant sur la livraison à Damas de systèmes de défense côtière Bastion dotés de missiles antinavires Yakhont. Le quotidien russe Kommersant a en outre rapporté que Moscou et Damas avaient signé un contrat sur la livraison de 36 avions d’entraînement et de combat Yakovlev Yak-130. Selon le journal, le montant du contrat s’élève à environ 550 millions de dollars.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 02-02-2012)

    Damas serait en passe d’acheter 36 avions de combat à la Russie…

    La Syrie pourrait acheter à la Russie 36 avions militaires. C’est ce que croit savoir ce matin la presse russe et ce alors que le régime de Damas fait l’objet de sanctions internationales.
    (Médi-1, le 23-01-2012)

    La Syrie va acheter à la Russie 36 avions militaires d’entraînement Yak-130 alors que le régime syrien fait l’objet de sanctions internationales en raison de la répression d’un mouvement de contestation sans précédent, écrit lundi le quotidien russe Kommersant. « Moscou et Damas ont signé un nouveau contrat sur la livraison de 36 avions d’entraînement Yak-130 qui prendra effet dès que la Syrie aura versé une avance » a indiqué le journal citant une source proche de l’agence publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport. Le montant du contrat s’élève à environ 550 millions de dollars, a précisé cette source. Rosoboronexport s’est refusé à tout commentaire.
    (La voix de la République islamique d’Iran, le 23-01-2012)

    Moscou compte fournir à la Syrie 36 avions militaires d’entraînement, une transaction évaluée à 550 millions de dollars. C’est ce qu’indique le quotidien russe Kommersant qui précise que le contrat a été signé le mois dernier et que le transfert de ces avions commencera dès qu’aura été effectuée une première avance de fonds.

    (Kol Israël, le 23-01-2012)

    Des containers destinés à la Syrie contiendraient des composants utilisés pour la fabrication de missiles…

    L’Agence internationale de l’énergie atomique a demandé à la Turquie de lui remettre toutes les informations sur les matériaux découverts dans quatre containers envoyés par l’Iran en Syrie. Selon certaines informations en provenance de Turquie, les containers avaient été retenus à un poste
    frontalier turc et étaient chargés de produits destinés à la fabrication de missiles balistiques pouvant porter des ogives chimiques.

    (Kol Israël, le 20-01-2012)

    Selon l’ONU, Téhéran aurait exporté illégalement des armes conventionnelles en Syrie…

    Selon un rapport des Nations unies, l’Iran a illégalement expédié en Syrie des armes conventionnelles en violation d’un embargo onusien. Mais les sanctions internationales sont parvenues en grande partie à ralentir les programmes nucléaire et de missiles balistiques de Téhéran.

    (La voix de l’Amérique, le 12-05-2011)

    Un navire russe transportant des armes ferait route vers la Syrie…

    Washington s’inquiète du soutien apporté par des puissances étrangères au régime syrien. Un navire russe chargé d’armes est en route vers la Syrie alors qu’un haut gradé iranien était ce mois-ci à Damas.

    (Radio Vatican, le 14-01-2012)

    Les États-Unis sont préoccupés par l’arrivée, jeudi, d’un navire russe qui transporterait des munitions en Syrie, a déclaré vendredi la porte-parole du département d’État américain, Victoria Nuland, citée par Ria Novosti. « Nous avons exprimé notre inquiétude à la Russie et à Chypre, qui a été le dernier à accueillir le navire. Nous cherchons à obtenir plus d’informations sur la cargaison du navire. Nous avons contacté le ministère russe des Affaires étrangères. Ces questions ne relèvent pas du ministère des Affaires étrangères, ils doivent mener une enquête, avant de nous répondre. Nous attendons une réponse » a indiqué Mme Nuland lors d’un point presse. Selon les autorités chypriotes, le navire Chariot battant pavillon de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et appartenant à la société maritime russe Westberg Ltd de Saint-Pétersbourg, transporte des armes et des munitions. Il a été arraisonné, puis relâché, lors d’une escale de réapprovisionnement à Limassol.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 14-01-2012)

    Moscou poursuit ses livraisons d’armes à la Syrie…

    « La Russie ne suspend pas ses livraisons d’armes en Syrie prévues par des contrats conclus auparavant » a déclaré dimanche Viatcheslav Dzirkaln, directeur adjoint du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique. « Du moment qu’il n’y a pas d’embargo sur les livraisons d’armes en Syrie, la Russie s’acquitte de tous ses engagements découlant des contrats qui avaient été conclus précédemment » a indiqué à l’agence RIA Novosti le responsable russe, lors d’une conférence de presse dans le cadre du 12e salon aérospatial de Dubaï.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 14-11-2011)

    Téhéran rejette formellement les allégations l’accusant de fournir des armes à la Syrie…

    Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a estimé mardi que les accusations de la France sur l’envoi d’armes en Syrie étaient sans preuve et sans fondement. Les déclarations des responsables français sont inexactes. Malheureusement, régulièrement on assiste à des prises de positions politiques sans preuve et sans fondement de la part de responsables de certains pays européens et cette fois de responsables français, a déclaré M. Mehmanparast, lors de son point de presse hebdomadaire.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 17-01-2012)

    Les autorités américaines seraient en possession d’informations faisant état d’un transfert d’armes syriennes au Hezbollah…

    L’ambassadeur des États-Unis à Damas, Robert Ford, a déclaré que Washington est toujours préoccupé des relations entre la Syrie et le Hezbollah. Le gouvernement américain est en possession d’informations faisant état d’un transfert d’armes et de matériels militaires syriens au Hezbollah, a-t-il indiqué.

    (Kol Israël, le 09-05-2011)

    L’exemple libyen

    Selon Washington, un navire transportant des armes pour les forces de Kadhafi aurait accosté dans un port algérien…

    Le département d’État américain demande aux autorités algériennes d’enquêter au sujet de l’accostage récemment dans le port de Jijel d’un navire transportant des armes destinées aux forces du colonel Kadhafi. Des armes qui auraient ensuite transité par voie terrestre jusqu’en Libye. Depuis le début du conflit, ce n’est pas la première fois qu’Alger est ainsi pointé du doigt. Mais l’Algérie dément avec fermeté. Hier, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé des manœuvres destinées à mettre la pression sur son pays.

    (Médi-1, le 24-07-2011)

    L’armement destiné aux insurgés libyens transite par la Tunisie…

    « Les insurgés libyens reçoivent via la Tunisie des armements de contrebande pour lutter contre le régime Kadhafi », a annoncé la BBC. Selon des données, les livraisons de mitraillettes et de lance-grenades sont effectuées régulièrement via la frontière avec la Tunisie. Plus tôt, les représentants de l’opposition libyenne avaient demandé à l’OTAN d’effectuer les livraisons officielles de l’équipement militaire via le territoire de la Tunisie. Cependant la fourniture d’armes aux insurgés est illégale parce qu’elle contredit la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

    (La voix de la Russie, le 13-06-2011)

    Des armes belges auraient été livrées aux rebelles libyens après le début de l’intervention de l’OTAN…

    Au terme d’une enquête menée notamment en Libye, Le Vif et L’Express révèlent, dans leur édition de cette semaine, que les rebelles de Benghazi ont reçu des armes belges après le début de l’intervention militaire de l’OTAN, le 19 mars, en violation d’une interprétation stricte de l’embargo sur les armes à destination de la Libye imposé par la résolution 1970 du Conseil de sécurité du 26 février 2011. D’après les témoignages recueillis par l’envoyé spécial du Vif, l’armement provenait du Qatar. Mais ces livraisons posent aussi question sur le rôle de la Belgique dans le commerce d’armes à destination des pays du golfe Persique. Première hypothèse : le Qatar a pu décider de réexporter les FN FAL livrés aux rebelles sans en informer la Belgique, ce qu’il a déjà fait avec du matériel suisse, par exemple.

    Seconde hypothèse : le Qatar a pu demander et obtenir l’autorisation de la Belgique. Les autorités belges compétentes rejettent cette dernière possibilité, sans toutefois pouvoir définitivement se dédouaner, problème de confidentialité.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 08-03-2012)

    Des armes turques auraient été livrées à la Libye à bord d’avions des forces aériennes qataries…

    Les avions C-17 des forces aériennes qataries ont transporté les armements offerts par la Turquie au ministère libyen de l’Intérieur, au cours de deux vols, de la Turquie à Misrata. Ce transfert a été effectué sur demande du comité international des amis de la Libye, qui avait tenu, en octobre dernier, une réunion à Doha, au cours de laquelle il avait mis l’accent sur le soutien au nouveau gouvernement libyen et aux efforts sécuritaires déployés par l’OTAN, un rôle décisif dans le renversement du régime Kadhafi.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 11-01-2012)

    Deux navires, transportant des armes destinées aux insurgés, interceptés au large de la capitale libyenne…

    Les rebelles libyens bénéficient toujours de l’aide internationale. Le régime annonce avoir intercepté, hier, à une trentaine de kilomètres de la capitale, Tripoli, deux bateaux transportant des armes venues du Qatar et destinées à la rébellion.

    (Médi-1, le 05-07-2011)

    Des interrogations après qu’un avion libyen ait décollé de Moldavie avec une cargaison d’armes…

    Le parlement moldave a tenu, mercredi, une audience à huis clos sur le cas d’un avion libyen arrivé à Chisinau de Benghazi, le 12 septembre, et reparti avec un chargement d’armes, dans une direction inconnue. « Le ministre moldave de la Défense, Vitali Marinutsa, a reconnu que les munitions et le
    matériel militaire des arsenaux moldaves étaient vendus à l’Arménie », écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Viorel Cibotaru, expert du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève, a confirmé cette information, en soulignant que la transaction scandaleuse n’avait pas eu lieu sans intermédiaires.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 24-09-2011)

    Selon un quotidien canadien, la Chine aurait offert de grandes quantités d’armes à Kadhafi…

    L’information est révélée par le Globe and Mail canadien. Selon le quotidien, la Chine aurait offert de grosses quantités d’armes au colonel Kadhafi, malgré l’embargo de l’ONU. Ces contrats auraient été passés notamment entre l’Algérie et la Libye voisine. Le journal cite des documents retrouvés sur le terrain. Il l’assure, les compagnies d’armement chinoises contrôlées par l’État étaient prêtes à vendre des armes au régime, en toute discrétion. De hauts responsables libyens auraient aussi fait le voyage pour Pékin et le document recommande aussi que les contrats soient établis avec l’Algérie ou l’Afrique du Sud avec lesquels la Chine a déjà travaillé. Reste toutefois à savoir si ces équipements ont effectivement été livrés. Mais selon un dirigeant du CNT, le document divulgué explique la présence de nouvelles armes sur le terrain.

    (Médi-1, le 05-09-2011)

    La Chine a confirmé que des entreprises appartenant à l’État ont offert de vendre des armes au gouvernement libyen dans les dernières semaines du régime de Moammar Kadhafi, mais Pékin affirme qu’aucune vente n’a été effectuée. Dimanche, le New York Times et d’autres médias ont mentionné que 3 compagnies chinoises d’armement avaient proposé de vendre pour 200 millions de dollars d’armes à des responsables de la sécurité du gouvernement Kadhafi. Les termes de cette offre ont été découverts dans des documents trouvés à Tripoli, la capitale libyenne, précisent les médias. Selon les documents, les firmes chinoises ont tenté de vendre des armes, notamment des lance-roquettes et des missiles portables sol-air. Il y serait apparemment mentionné que la livraison pourrait s’effectuer via des pays tiers en Afrique. Une réunion de ventes s’est tenue à Pékin à la mi-juillet, alors que le régime du colonel Kadhafi était au bord de l’effondrement. Cette rencontre a donc eu lieu après l’adoption en février d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, comportant un embargo sur les ventes d’armements à la Libye. Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a admis que des entreprises chinoises avaient contacté des officiels du gouvernement Kadhafi. Cependant, le gouvernement chinois n’était pas conscient de ces tentatives et aucun contrat n’a été conclu, a-t-elle affirmé.

    (Radio Japon international, le 06-09-2011)

    Une société allemande soupçonnée d’avoir fourni des armes aux forces libyennes en violation de l’embargo…

    La justice allemande enquête sur de possibles ventes d’armes illégales au défunt dictateur Moammar Kadhafi, qu’aurait effectué la firme allemande Heckler & Koch, selon deux journaux allemands, dimanche. Le parquet de Stuttgart enquête sur une éventuelle livraison illégale à la Libye de plusieurs centaines de modèles du fusil d’assaut G36, celui dont l’armée allemande est équipée. Lors de la conquête de Tripoli, les rebelles libyens ont retrouvé de nombreux fusils d’assaut de ce type dans la résidence du dictateur tué jeudi à Syrte. Or, en raison d’un embargo sur les ventes d’armes, les troupes fidèles à Kadhafi n’auraient pas dû se trouver en possession de ces fusils.

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 24-10-2011)

    Les armes destinées aux insurgés libyens détournées au profit de groupes terroristes

    Des organisations terroristes auraient commandé des missiles sol-air à des trafiquants d’armes libyens…

    Des responsables des services de sécurité égyptiens mettent en garde contre l’augmentation du trafic d’armes, en provenance de la Libye, à destination du Sinaï et de la bande de Gaza. Un trafic qui s’est considérablement renforcé depuis la chute du régime de Moammar Kadhafi. Le Washington Post rapporte que des missiles de type sol-air ont été saisis par les services de sécurité égyptiens alors qu’ils étaient en route pour le Sinaï. Un ancien officier supérieur des services de renseignement égyptiens estime que les organisations terroristes palestiniennes de Gaza ont commandé ces missiles
    à des trafiquants d’armes libyens.

    (Kol Israël, le 14-10-2011)

    Selon Claude Guéant, l’armement destiné aux insurgés libyens à déjà transité en partie jusqu’au Sahel…

    Le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, met en garde contre le renforcement de l’arsenal des groupes terroristes qui sévissent au Sahel se réclamant d’Al-Qaïda. Selon lui, l’armement destiné aux combattants libyens a déjà transité en partie jusqu’au Sahel.

    (Médi-1, le 04-05-2011)

    Selon le New York Times, les armes parachutées par la France aux insurgés libyens auraient été détournées…

    La rumeur courait depuis quelques jours : les armes que la France dit avoir parachutées début juin aux rebelles libyens du Djebel Nefoussa n’apparaîtraient nulle part sur le champ de bataille. Elles auraient disparu. Or voilà que le New York Times publie une enquête qui accrédite cette rumeur. L’envoyé spécial du quotidien américain écrit ceci : « Au cours des deux semaines d’interviews avec des combattants, aucun n’a dit qu’il avait vu les fusils et les mitraillettes que la France dit avoir livrés aux rebelles au printemps. Chaque homme dit que son fusil a été pris sur le champ de bataille. Beaucoup se demandent qui, parmi leurs leaders, a gardé ou détourné ces armes ».

    (La voix de la République islamique d’Iran, le 23-07-2011)

    Les organisations terroristes pourraient profiter du chaos libyen pour se procurer des lance-missiles…

    Selon les déclarations faites à la presse jeudi par la porte-parole du département d’État des États-Unis, Victoria Nuland, les réserves de matériel chimique et nucléaire libyen seraient en sécurité, mais la possibilité existe de voir des lance-missiles portatifs antiaériens transportés hors du pays.
    L’administration du colonel Kadhafi aurait mené un programme nucléaire jusqu’en 2003. Elle s’est également constituée une réserve d’armes chimiques. D’après Mme Nuland, les États-Unis ont localisé les lieux de stockage du matériel d’armement chimique et du Yellowcake, une forme d’uranium concentré, dont disposait le régime et ce matériel serait en sécurité. Toutefois elle a fait part des inquiétudes de son administration concernant les lance-missiles portatifs. La porte-parole a affirmé que les États-Unis travaillaient avec le Conseil national de transition et les pays voisins de la Libye, afin de s’assurer que les armes en question ne tombent pas entre de mauvaises mains. De nombreux pays ont renforcé leurs contrôles relatifs au commerce de lance-missiles, craignant que les organisations terroristes profitent du chaos actuel en Libye pour acquérir des armements avec lesquels elles pourraient s’en prendre à des avions civils. (Radio Japon international, le 26-08-2011)

    Renseignor N° 718, 22 avril 2012

    Tags : Libye, Sahel, terrorisme, Syrie, France, armes,

  • Le projet turc en Libye

    Parce qu’elle a réussi à occuper une partie de la Syrie, sous prétexte d’en faire une zone tampon entre elle et les Forces démocratiques syriennes, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, croit rééditer le même exploit en Libye. A-t-elle des chances d’y parvenir ? Oui, si les pays de la région, en particulier l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie la laissent faire, comme elles avaient laissé le couple franco-britannique détruire l’Etat libyen, il est vrai dans un contexte différent de celui d’aujourd’hui.

    Elle n’en a en revanche aucun si les pays du Sahel et ceux du Maghreb s’entendent pour l’empêcher de poser pied en Libye. Ce dont le président turc est venu s’assurer dernièrement auprès des dirigeants tunisiens, ce n’est pas tant de leur disposition à s’inscrire dans son projet d’occupation de Tripoli que de leur neutralité dans le cas où il passe à l’action.

    Si au lieu de Kaïs Saïed, son interlocuteur avait été Rached Ghannouchi, maintenant non seulement le président d’Ennahda, le principal parti tunisien, mais le président de l’Assemblée, il serait probablement reparti avec l’assurance qu’il était venu chercher.

    En vertu de la Constitution tunisienne, la politique extérieure et les questions de sécurité ne relèvent pas du gouvernement, qui en l’occurrence n’est pas encore formé, mais du président de la République. Cela n’a pas empêché Erdogan de prêter ensuite à ses hôtes ces mêmes propos qu’il avait conçu l’espoir d’entendre d’eux, comme si en Tunisie il était un peu en territoire conquis.

    La mise au point de la présidence tunisienne n’a pas dû néanmoins lui déplaire beaucoup, puisqu’elle revenait à réaffirmer la politique de neutralité observée par Tunis dans les affaires libyennes, en dépit donc du développement que compte leur donner la Turquie.

    Erdogan n’aurait pas fait le déplacement s’il était certain que les Tunisiens prendraient mal qu’il soit seulement venu chercher de la compréhension auprès d’eux relativement à son projet d’occupation de la Libye.

    On ne peut même pas exclure qu’il en ait profité pour les sonder sur le sentiment des Algériens sur le même sujet, espérant sans doute qu’Alger soit dans les mêmes dispositions que Tunis. Maintenant, il se peut qu’à leur tour les Tunisiens n’aient discuté avec lui de la Libye, pour eux carrément un sujet de politique interne, que pour mieux prendre connaissance des intentions qu’il nourrit à cet égard. Il est venu prendre leur pouls, et ce seraient eux qui aient pris le sien. Il n’en reste pas moins qu’il ne pouvait se permettre une démarche de reconnaissance de ce genre qu’à Tunis, où il compte des amis.

    La Tunisie est le seul pays arabe où des islamistes sont en train de former un gouvernement. Le seul donc qui puisse être tenté de ne pas condamner sa deuxième occupation d’un pays arabe, après celle de la Syrie.

    S’il était certain de trouver un accueil comparable à Alger, nul doute qu’il y aurait fait un saut par la même occasion. Le seul fait qu’il n’ait pas eu une idée pareille prouve qu’Alger est hostile à son ambition libyenne. Ce projet est le même que celui qui a été mis en œuvre en Syrie, au bout de plusieurs années d’approche et d’intrigues.

    En Libye, son corps expéditionnaire se trouvera pris entre deux armées qui n’accepteront jamais sa présence à leurs frontières.

    En Syrie même d’ailleurs les jours de sa présence militaire sont comptés. Dans le pire des cas, elle ne durera que le temps que le demi-millier de soldats américains restera autour des puits de pétrole de Deïr-ezzour. C’est en vain qu’Erdogan veut ressusciter l’empire ottoman.

    Le jour d’Algérie, 31 déc 2019

  • Qu’a fait Mouammar Kadhafi pour la Libye ?

    Ce vendredi marquait le 77ème anniversaire de la naissance de Mouammar Kadhafi, le dirigeant africain qui a unifié la Libye et favorisé le développement social et économique de son pays !

    « La Libye a été un exemple pour les nations africaines et arabes sous le gouvernement de Mouammar Kadhafi », a déclaré l’analyste international Basem Taljedine dans une interview pour teleSUR.
    Taljedine a souligné que pendant les plus de 40 ans de mandat de Kadhafi, la Libye a connu des progrès significatifs dans les domaines social, politique et économique, qui ont été perdus après son assassinat en 2011.

    La Libye avant Kadhafi !

    L’analyste international a affirmé qu’avant Kadhafi, la Libye était un pays avec un arriéré en termes d’éducation, de santé, de logement, de sécurité sociale, etc.

    Après la Seconde Guerre mondiale, la Libye a été cédée à la France et au Royaume-Uni ; en 1949, l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) a adopté une résolution qui favorisait l’indépendance de la Libye avant 1952.
    Londres a favorisé l’émergence d’une monarchie saoudienne contrôlée, la dynastie des Senussis, qui gouvernait le pays depuis son « indépendance » en 1951.

    Le régime étranger défendait les intérêts économiques et militaires anglo-saxons.

    Vers 1963, les fouilles de pétrole et de gaz ont commencé, mais la richesse provenant du pétrole ne s’est pas traduite par des avantages pour la population.

    Selon l’article « La Libye selon l’ONU et la dure réalité » de Thierry Meyssan, il n’y avait pas d’écoles dans le pays africain et seulement 16 diplômés universitaires, il n’y avait que 2 avocats et pas un seul médecin, ingénieur, topographe ou pharmacien libyen dans le royaume.

    Seulement 250.000 personnes sur un total de 4 millions de personnes savaient lire et écrire.

    La situation de la Libye avec Kadhafi !

    Selon l’analyste, Mouammar Kadhafi a fait de la Libye un exemple pour l’Afrique et le monde arabe, le dirigeant libyen a unifié la nation, créé des institutions et des ministères pour renforcer l’institutionnalisation du pays.
    Mouammar Kadhafi dirigeait la Libye depuis 1969, depuis qu’il a renversé la monarchie du roi Idris, qui se trouvait en Turquie.

    Un Conseil Révolutionnaire a été établi qui a déclaré le pays musulman, nassériste (un mouvement révolutionnaire égyptien proclamant la fin de la monarchie) et socialiste.

    La Révolution Verte, comme on appelait le mouvement, a mis en place une réforme agraire, un système de sécurité sociale, une assistance médicale gratuite et la participation des travailleurs aux bénéfices des entreprises publiques.

    Kadhafi a fait progresser un plan d’action social pour promouvoir le développement humain de la Libye, garantir l’accès à l’eau, à l’éducation gratuite et à la santé.

    Le dirigeant libyen a nationalisé l’industrie pétrolière pour distribuer les bénéfices de la vente du pétrole brut, construire des canaux de communication et consolider l’agenda social.

    Selon Kenneth Nichols O’Keefe, militant antiguerre irlando-palestinien, pendant le mandat de 42 ans de Kadhafi, l’électricité a commencé à être distribué à la population gratuitement, ainsi que des services médicaux et l’alphabétisation est passée de 5 à 83 %.

    Si un Libyen possédait une terre et l’utilisait pour des travaux agricoles, le gouvernement lui accordait un crédit et un soutien en machines, semences et conseils de l’État.

    Le logement étant considéré comme un droit de l’homme, les jeunes mariés recevaient une prime équivalant à 50.000 dollars pour acheter une maison.
    Les prêts de toute nature étaient accordés à un taux d’intérêt nul, la Banque Centrale de Libye était une institution souveraine au service et dans l’intérêt des citoyens libyens.

    Taljedine a rappelé que Kadhafi avait encouragé la coopération entre les pays africains par le biais de l’Union Africaine, fondée en mai 2001.

    L’analyste a indiqué que Kadhafi prévoyait la création d’une monnaie unique soutenue par les réserves d’or de la Libye.

    Avec Kadhafi, la Libye est devenue le pays africain ayant le revenu par habitant le plus élevé.

    Durant les 42 années du Gouvernement de Mouammar Kadhafi, la Libye a réussi à se positionner comme le pays avec le plus haut niveau de vie d’Afrique, après avoir été la nation la plus pauvre du monde !

    La Libye après Kadhafi !

    Taljedine a déclaré qu’après l’invasion par l’Organisation de l’Atlantique Nord (OTAN) en février 2011 et l’assassinat de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la situation du pays est devenue pire qu’avant l’arrivée au pouvoir du dirigeant libyen.

    Actuellement, la Libye compte trois gouvernements : deux dans la capitale, qui se disputent le pouvoir dans l’ouest du pays, et un autre à Tobrouk, qui domine les régions orientales et contrôle les principales ressources en pétrole.

    Le conflit armé ouvert depuis 2011 a coûté la vie à plus de 5.000 personnes, près d’un million d’entre elles ont fui leur foyer, leurs exportations de pétrole ont chuté de 90 % et les pertes de son PIB s’élèvent à environ 200 milliards d’euros au cours des huit dernières années, selon les chiffres recueillis par Middle East Monitor.

    Les exportations d’hydrocarbures, qui représentent plus de 70 % du PIB de la Libye et 95 % des exportations totales, ont chuté.

    La Libye est utilisée par les mafias pour le transit et le commerce des réfugiés d’Afrique vers le continent européen.

    Source : Dernière Info

    Tags : Libye, Printemps arabe, Moamar Kadhafi, Afrique,