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  • La relation Algéro-française à l’épreuve des turbulences cycliques

    Par Djamil Mesrer

    Les relations bilatérales entre l’Algérie et la France, prisonnières d’un passé et d’un passif difficile à solder, alternent depuis qu’elles existent entre chaud et froid, selon une « météo » régie par les soubresauts cyclothymiques de la politique.

    Mais le temps passant, on semble plutôt, à Alger et à Paris, s’accommoder de cet état de fait qui pour être passionnel dans ses expressions politiques et surtout médiatiques, surtout depuis l’apparition des réseaux sociaux, ne sacrifie pas pour autant l’essentiel, qui, lui, reste toujours tributaire de la densité d’une relation sous-tendue par des enjeux politiques, économiques et humains qui transcendent l’écume médiatique des jours.

    En effet et heureusement, la sérénité finit toujours par reprendre le dessus sur les poussées fébriles cycliques, comme on a pu l’observer dernièrement après la convocation le 31 mars dernier, de l’ambassadeur de France à Alger par le ministère des Affaires étrangères qui a élevé une protestation « suite aux propos mensongers, haineux et attentatoires, à l’égard de l’Algérie, tout récemment ». Suite aussi aux déclarations farfelues de Francis Ghiles, soit disant chercheur au Centre international de Barcelone qui a étalé magistralement sa méconnaissance de la situation en Algérie.

    La semaine dernière, c’est le très foireux documentaire de la télévision publique française, la 5, qui a encore remué le couteau dans la plaie, manquant de provoquer une crise diplomatique entre Paris et Alger qui a décidé à juste titre de rappeler son ambassadeur en France pour « consultation ».

    Mais l’orage est déjà derrière : il aura suffi d’un échange téléphonique mardi entre le président Tebboune et son homologue français Emanuel Macron pour que la fièvre qui a frisé la convulsion, redescende de plusieurs crans et que les choses rentrent à nouveau dans la normalité des relations ordinaires entre deux Etats souverains soucieux de leurs intérêts réciproques.

    D’ailleurs, le communiqué de la Présidence, qui fait le compte-rendu de l’échange téléphonique entre les deux chefs d’Etats est rédigé dans le pur style du jargon diplomatique, où l’émotionnel « tsunamique » de la semaine, déclenché par les images du « doc » de la chaîne publique numéro 5, est mis en distance pour calmer les esprits, de ce côté-ci d’Alger.

    Même si on imagine bien qu’entre les deux présidents il a été largement question du fameux documentaire , qui a réduit « La Révolution du sourire » à l’expression de la libido de certains témoins encore en phase de crise d’identité juvénile, le communiqué officiel en a fait l’impasse , préférant « angler » sur la pandémie du Coronavirus, précisément, sur les efforts consentis par chaque pays pour juguler le propagation de la pandémie de a Covid-1, puis sur la « nécessité de « donner une impulsion prometteuse sur des bases durables à même de garantir l’intérêt commun réciproque et le respect total de la spécificité et de la souveraineté de chacun des deux pays ». Dont acte !

    Pour autant, les « lobbies » qui récidivent ces derniers temps dans leur campagnes contre l’Algérie, en les intensifiant, au moment où le pays est engagé dans une démarche de refondation politique globale, cesseront-ils de chercher midi à quatorze heures contre notre pays ?

    C’est souhaitable, mais pas sûr, car la ligne clairement patriotique et souveraine portée par le président Tebboune, jure avec les intérêts de ceux qui sont déstabilisés par son arrivée à la tête du pays, le 12 décembre dernier, alors que pour eux, la reconduction de l’ancien système, garant de leurs intérêts politiques était une chose entendue. Alors, question : à quand la prochaine zone de turbulence ?

    Algérie1, 4 juin 2020

    Tags : Algérie, France, Hirak, lobby, presse française,

  • Attaque des médias contre l’Algérie : Une fourberie à la française

    Larbi C.

    Encore une fois, le Ministère français des affaires étrangères a su se cacher derrière la sacro-sainte autonomie rédactionnelle des médias garantie par la loi en France pour justifier une campagne médiatique virulente contre l’Algérie.

    Au début du mois d’avril passé la même réponse a été donnée par la France officielle après une protestation de l’Algérie suite à la diffusion par France 24, une chaine publique dépendant du quai d’Orsay, le ministère français des affaires étrangères, d’une information mensongère sur l’armée nationale populaire. Le 30 mars 2020 France 24 reprend une information accusant l’armée algérienne d’avoir détourné une aide médicale chinoise et la mission qui l’accompagnait.

    La chaine publique française fera alors appel à pseudo politologue, Francis Ghilès pour commenter un fake news qui circulait sur la toile. Ce dernier va ouvertement accuser l’ANP de détourner l’aide médicale chinoise destinée aux civiles et l’accusera au passage d’incarcérer les militants du hirak. Suite à cette dérive médiatique le ministère algérien des affaires étrangères convoquera l’ambassadeur de France à Alger sera alors pour lui remettre une protestation officielle. Cette sortie de France 24 fera réagir l’ambassade de Chine à Alger qui précisera que l’’équipe médicale chinoise a été envoyée pour prendre en charge les milliers de travailleurs chinois présents en Algérie. Malgré le démenti officiel chinois la direction de France 24 ne fera pas son mea culpa et le ministre français des affaires étrangères avancera encore une fois le prétexte de la liberté d’expression.

    Ce 26 mai, les chaines publiques France5 et la chaine parlementaire Lcp vont diffuser, simultanément, des programmes consacrés à l’Algérie. Sur France 5 le documentaire intitulé « Algérie mon amour » du franco algérien Mustapha Assous va susciter une vague d’indignation auprès de l’opinion publique algérienne.

    Dans son documentaire, le réalisateur va manipuler la naïveté d’un groupe de jeunes qui s’exprimaient sur leurs mal-vie et leurs rêves pour s’attaquer aux fondements même de l’existence de l’Etat algérien. Le documentaire commence par la liesse populaire du 5 juillet 1962 et passe ensuite par la décennie noire et le règne de Bouteflika. En résumant ce documentaire il ressort que l’Algérie a été de tout le temps diriger par une junte militaire qui n’a rien à envier à la Corée du nord et que toutes les richesses ont été détournées et que rien n’a été réaliser sur le plan économique, sociale et culturel depuis le départ des colons en 1962. Selon toujours le réalisateur de ce documentaire mêmes le départ de Bouteflika a été décidé par le défunt chef d’Etat-major Ahmed Gaid Salah et que Abdelmadjid Tebboune a été élu grâce à la fraude.

    Le film du franco algérien ira plus loin quand une des interviewe va dénoncer sa garde à vue dans un commissariat, qui n’a duré que quatre heures, en disant que la torture subie est pire que ce qu’ont fait les parachutistes de Bigeard durant la guerre de libération nationale. Ce réalisateur franco algérien et les responsables de ces chaines de télévisions connaissent très bien la différence entre une garde à vue de quelques heures dans un commissariat de police et la torture institutionnalisée par les plus hautes autorités politiques françaises durant la guerre de libération nationale. La jeune hirakiste du documentaire, peut se rapprocher des moudjahidate Louisette Ighilahrize et Djamila Bouhired, elles-mêmes hirakiste, pour qu’elles lui racontent les atrocités commises par les parachutistes de

    Bigeard et du tortionnaire le général Aussaresse.

    S’agissant de la liberté de la presse tant chantée par le quai d’Orsay, lors des deux guerres du golf, 1990 et 2003, presque la totalité des médias occidentaux, en premier lieu français, ont fait bloc pour soutenir l’invasion de l’Irak par une coalition de pays occidentaux. Toute voix opposée à cette ligne était étouffée. En 2011, au début de la guerre civile en Syrie ces mêmes médias ont encore une fois étaient unanimes à tirer à boulets rouge contre le régime de Bachar El Assad tout en justifiant l’intervention des puissances étrangères. Plus proche de nous et la même année, les médias français vont encore menés campagne pour faire tomber Maamar Keddafi. Nicolas Sarkozy, alors président de la république française, va soutenir militairement les opposants qui exécuteront Keddafi sans aucune forme procès. On se souvient alors du rôle néfaste joué en Libye par France 24, la chaine réputée pour s proximité avec l’Elysée.

    Une décennie plus tard aux ordres des politiques qui les financent ont apporté morts, destruction et désolations en Irak, en Syrie et en Lybie, à défaut de démocratie et de liberté qu’ils brandissaient régulièrement.

    En menant campagne contre l’Algérie, son armée et ses institutions, ceux qui sont derrières ces médias, français et marocains, veulent attiser la tension dans les relations algéro-francaises et semer la zizanie entre algériens comme ils l’ont fait en Irak, en Syrie et en Libye. L’Algérie qui fait face, tout au long de ses frontières à l’instabilité en Libye et dans les pays du Sahel est consciente des dangers auxquels elle est conviée par la France et son allié le Maroc. Le rappel de l’ambassadeur d’Algérie est un signal fort aux autorités françaises que cette strategie n’a pas de chance d’aboutir tant les algériens sont soudés quand il s’agit de menaces externes.

    Le Jeune Indépendant, 29 mai 2020

    Tags : Algérie, France, Maroc, lobby, presse française,

  • Lobby marocain en France : « Maroc Leaks » lève le voile

    Le site Maroc Leaks, spécialisé dans le décryptage de l’actualité politique et économique du royaume du Maroc, vient de rendre publique une liste exhaustive de députés français à la solde de Rabat.

    Au nombre de 120, ces élus sont membres du Groupe d’amitié France-Maroc au sein de l’Assemblée nationale et sont pour la plupart, comme on peut le constater, issus du parti du président Macron, Les Républicains en Marche, majoritaire au Parlement, suivi du parti de droite, La République, avec 24 députés. On y trouve plusieurs députés d’origine marocaine, comme Mustapha Laabid, Nadia Hai ou Saïd Ahamada, d’anciens militants socialistes, comme Jacques Maire, et des hommes d’affaires à l’image d’Olivier Dassault.

    Cette présence massive de lobbyistes français pro-marocains au sein de ce parti de création récente illustre l’ampleur de la compromission d’une large partie de la classe politique française avec un régime corrompu et corrupteur. Elle confirme aussi l’entrée en masse des militants du Parti socialiste (PS) dans le parti du Président, après la débâcle de ce dernier à la dernière élection présidentielle. Les socialistes français étaient réputés très engagés dans le lobbying pro-marocain. Les anciens ministres de la Culture, Fréderic Mitterrand et Jack Lang, étaient les figures les plus connues.

    À la tête de l’Institut du monde arabe (IMA) depuis 2012, ce dernier continue à servir le royaume du Maroc avec un zèle qui a fini par le discréditer. Avec des discours à l’emporte-pièce louant «les avancées démocratiques» du royaume alaouite et énumérant les raisons d’«une alliance stratégique» avec le Maroc, les politiques français achètent en réalité le silence des autorités marocaines sur les multiples scandales (pédophilie, homosexualité…) dont ils ont tous été un jour coupables dans les hôtels et autres riyadhs du royaume.

    Et c’est naturellement que les services de renseignements marocains, qui détiendraient des preuves compromettantes pour avoir filmé leurs séjours fastueux, les tiennent en chantage et leur imposent ainsi de promouvoir systématiquement l’image et les intérêts du Maroc dans l’Hexagone.

    Nous reviendrons plus en détail sur les articulations de ce lobby dévoilé dans les moindres détails par le journaliste marocain Omar Brousky, dans son livre La République de sa majesté. Jusqu’à la révélation sur la mise au point du plan mort-né « d’autonomie » élaboré dans le moindre détail dans le bureau du Mae français Dominique de Villepin à la demande de l’ex- président Chirac. Deux soutiens inconditionnels du Maroc. En retour le Makhzen les traitait royalement.

    M.B.

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    Tags : Maroc, Makhzen, lobby, France, Assemblée Nationale,

  • Les martyrs de la liberté d’expression algériens ont été tués d’abord par le GIA et ensuite par ses soutiens parisiens

    L’hommage rendu cette année aux 123 journalistes et intellectuels algériens massacrés par l’hydre terroriste dans la décennie noire revêt une signification particulière.

    Car cette série d’assassinats annoncés, revendiqués et perpétrés par des groupes de psychopathes qui tournaient dans le giron du GIA, n’avait pas suscité à l’époque la moindre compassion et indignation de la part de ceux qui s’érigent aujourd’hui comme les gardiens autoproclamés de la liberté d’expression après l’ignoble carnage du 7 janvier dernier au cœur de Paris contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

    Pourtant l’idéologie qui a armé les bras des assassins de Paris était la même que celle qui avait armé les bras des assassins des 123 journalistes, intellectuels et employés de presse algériens entre 1993 et 1997.

    Comble de l’ignominie : il s’est trouvé à l’époque dans les rédactions parisiennes des plumitifs et des mercenaires acquis aux thèses des assassins pour semer la suspicion et véhiculer l’abjecte thèse de «qui tue qui».

    Ainsi les martyrs de la liberté de l’expression algériens ont été tués doublement : d’abord par les assassins du GIA et ensuite par leurs soutiens parisiens dont on apprend aujourd’hui avec stupéfaction, à la lumière des révélations de Chris Coleman, que ces plumitifs français étaient payés pour véhiculer de tels mensonges.

    Pourtant les assassins avançaient hier à visage découvert, exactement comme les assassins des journalistes parisiens aujourd’hui.

    Comme l’a souligné le journal l’Humanité, l’un des rares médias français à ne pas se laisser entraîner dans cette désinformation obscène, Reporters sans frontières, alors dirigé par le triste Robert Ménard, mais aussi certains journaux (ils se reconnaîtront) mettaient insidieusement les assassinats des journalistes au compte des services algériens qui manipulaient les groupes islamistes !

    Pire, pour se donner bonne conscience, ils parlaient de «sale guerre» et insinuaient que derrière chaque journaliste algérien se tenait un «flic», justifiant par anticipation les assassinats à venir.

    Pourtant, ces meurtres avaient été revendiqués par les islamistes à travers leurs organes (Minbar al-Djoumou’â, Feth el Moubine, al-Ansar, Etbcira) mais aussi par leurs dirigeants comme Anouar Haddam, Omar Chikhi (aujourd’hui amnistié par le régime) et par le Fida (Front islamique du djihad armé), une organisation agissant sous le contrôle du GIA, spécialisée dans les assassinats de journalistes, de militants progressistes et d’intellectuels. «Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    Si nombreux sont aujourd’hui ceux qui commencent à ouvrir les yeux, force est de constater que l’aveuglement volontaire, car idéologique, de certaines de nos élites politiques et intellectuelles, a encore de beaux jours devant lui.
    Certes, Bernard Emié, l’ambassadeur de France en Algérie, a eu le courage, la lucidité et l’honnêteté, dans son hommage aux victimes de l’attentat à Paris contre Charlie Hebdo, de ne pas oublier les victimes algériennes : «Mais je veux dire aussi que nous n’oublions pas non plus le très lourd tribut qu’ont payé les journalistes algériens dont près de 120 ont été tués pendant la décennie noire. Nous saluons aussi leur mémoire aujourd’hui.»

    Force cependant de constater que jusqu’ici cette position n’était pas celle, dominante à Paris, où, au nom de la défense de la démocratie en Libye et maintenant en Syrie, on continue de soutenir une pseudo opposition «modérée» qui n’existe que dans leur imagination, une opposition qui non seulement tue entre autres des intellectuels, mais aussi détruit des monuments érigés à la mémoire des grands symboles de l’Islam des lumières.

    Je veux parler de la décapitation en février 2013 par les terroristes de Jabhat al-Nosra (branche officielle d’al-Qaïda en Syrie) de la statue du poète-philosophe Abou al-Ala’ al-Maari, dans son mausolée érigé à sa mémoire par l’Etat syrien dans sa ville natale Maarrat al-Nou’man.

    Or, trois mois avant cette «décapitation», Laurent Fabius louait, avec son homologue saoudien Saoud al-Fayçal, depuis Marrakech où se tenait la conférences des mal nommés «amis du peuple syrien», en ces termes l’action de cette organisation terroriste : «al-Nosra fait du bon boulot.»
    Il y a quelques jours encore, on apprend par l’agence de presse tunisienne TAP (gouvernementale) que des intégristes «ont décapité la statue érigée à la mémoire du leader et réformateur fervent défenseur des droits de la femme, Tahar Haddad, auteur du livre-manifeste «Notre femme dans la loi et dans la société» dans sa ville d’El Hamma à Gabès.

    «C’est pour que ces psychopathes surgis des profondeurs du Moyen-Âge, que les journalistes et intellectuels algériens ont payé de leur vie. Pour une certaine idée de la liberté, du progrès, de la modernité et surtout pour l’avènement d’un Islam des lumières. Un Islam que ces assassins et leurs mentors voulaient justement empêcher. J’ai toujours présent à l’esprit, au moment où l’Algérie et derrière elles tous les libres penseurs du monde, rend hommage aux martyrs de la liberté de l’expression, cette leçon de courage administrée par Tahar Djaout, journaliste et écrivain algérien assassiné par le Front islamique du salut en 1993 : «Le silence, c’est la mort, et toi, si tu te tais, tu meurs. Et si tu parles, tu meurs. Alors dis et meurs.»
    Madjed Nehmé (Directeur du magazine français Afrique Asie)

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    Tags : France, Algérie, Maroc, Lobby, décennie noire, journalistes, presse, GIA, terrorisme,

  • Le lobby du Maroc à Bruxelles

    A Bruxelles, les associations marocaines se comptent par dizaines. Celle qui a été créé exclusivement pour des activités liées au Sahara occidental est l’AMOME, dont la secrétaire nationale est Mme Latifa Aït-Baala, juriste et femme politique maroco-franco-belge. Depuis juin 2019 elle est membre du Parlement (régional) bruxellois pour le Mouvement réformateur (MR).

    Candidate à plusieurs reprises par la suite à diverses élections belges et françaises, elle a été appelée à siéger en tant que première suppléante après les élections régionales bruxelloises de 2019, à la suite de la démission pour cause de cumul du bourgmestre franco-belge d’Uccle, Boris Dilliès.

    Selon le site Suffrage Universel, « outre ses activités politiques belgo-belges, elle est connue pour son rôle actif dans le lobbying (la propagande) aux niveaux belge, européen et international en faveur de la cause de la « marocanité du Sahara », notamment en tant que porte-parole depuis 2006 de la « Coordination belgo-marocaine pour le Sahara marocain » et secrétaire nationale de l’ »Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger » (AMOME), une organisation de propagande pour la thèse du « Sahara marocain » qui organise notamment les commémorations annuelles de la « marche verte ».

    A noter que la branche belge de cette association a son siège 52 rue des Alliés à Forest (pas loin du consulat général du Maroc), chez la Federatie Marokkaanse Democratische Organisaties, une structure faîtière d’associations locales principalement marocaines en Flandre et à Bruxelles (« federatie van allochtone zelforganisaties ») qui inclut l’Union des associations d’origine marocaine (UAM) de l’amicaliste Mohammed Zennoun. La FMDO est grassement subsidiée par le gouvernement flamand au titre de l’ »intégration » mais est en réalité devenue la structure d’appui belge de l’AMOME et des comités pro-Sahara marocain. Les responsables belges de l’AMOME sont notamment Abdelaziz Saret, Latifa Aït-Baala (secrétaire des députés fédéraux MR Ducarme père et fils, ex-secrétaire de l’eurodéputée verte française Alima Boumediène-Thierry), Ahmed El Karrouti, Jadir Ben Allel (de la section arabe de la CSC) et Mohamed Sebbahi (ancien permanent d’Agalev, puis de la FMDO).

    Selon une dépêche de l’agence de presse officiel au Maroc datée de 2013, « depuis des années, c’est avec les libéraux du MR qui siègent au Parlement européen que Latifa Ait Baala mène, assure-t-elle, le combat pour déjouer les manœuvres des adversaires politiques et du lobby ‘pro-polisario’ », « Il n’est, justement, pas rare de la voir porter la voix du Maroc aux travaux de la Commission des droits de l’Homme, du Conseil des droits de l’Homme et de la IV-ème Commission à New York ».

    Ses relations avec les services secrets marocains ont été dévoilés en 2014 par le hacker Chris Coleman. Ainsi, nous avons appris que la DGED a financé un film intitulé Polisario, l’identité d’un Front réalisé par Hassan El Bouharrouti, caméraman qui se dit journaliste connu pour ses interventions houleuses à Bruxelles en vue de perturber les activités de solidarité avec la lutte du peuple du Sahara Occidental.

    Ambitieuse à l’instar de ses sponsors, Ait Baala rêvait de pousser l’Union Européenne à inclure le Front Polisario dans la liste des mouvements terroristes. Pour son entreprise macabre, elle a tenté de pousser Louis Michel, président du MR à l’époque. Mais elle a échoué. Michel a reçu dans son bureau un dossier complet sur ses accointances avec le services secrets marocains.

    Parmi les baltajias mobilisés par la prétendue association, il y avait aussi :

    -Ahmed El Karrouti, amicaliste bien connu (3ème au fond à partir de la gauche).

    – Le conseiller communal Ecolo de Saint-Josse Ahmed Mouhssine

    -Radouane Bouhlal, ancien président du Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (Mrax), limogé à cause de sa mauvaise gestion.

    -Nordine Saïdi, porte-parole du petit parti d’extrême gauche bruxellois Egalité critiqué pour ses attaques contre tous ceux qui osent critiquer l’Islam.

    Tags : Maroc, Belgique, Lobby, AMOME, Latifa Aït Baala, Front Polisario, Sahara Occidental, DGED,

  • «Le Maroc est en bonne voie pour devenir le pestiféré de la région» (responsable algérien)

    Un responsable algérien qui a requis l’anonymat a qualifié, dans une déclaration à Algeriepatriotique, les accusations du ministre marocain des Affaires étrangères, Salah-Eddine Mezouar, de «puériles, gratuites et dénuées de tout fondement». Il a dénoncé «ce réflexe pavlovien qui consiste à toujours pointer un doigt accusateur vers l’Algérie». La réaction de Rabat «illustre le désarroi et la fuite en avant d’une diplomatie qui doute de sa prétendue cause nationale devant l’ampleur du scandale Coleman» (divulgations de documents secrets marocains compromettants, ndlr), a-t-il poursuivi.
    D’après notre interlocuteur, les révélations faites sur les réseaux sociaux ont «le mérite de mettre en lumière une vaste entreprise de corruption au sein des organisations internationales et un recours honteux à certains lobbies». Le rapprochement avéré entre le Makhzen et les sionistes «en dit long sur la sincérité et l’engagement de ceux qui prétendent défendre la cause palestinienne à la tête du comité El-Qods», a encore souligné notre source.
    Les tentatives du Maroc de discréditer l’Algérie ne sont qu’un coup d’épée dans l’eau et risquent de se retourner contre leurs initiateurs, laisse entendre ce responsable algérien. «Ce pays qui a des problèmes avec tous ses voisins, l’Espagne, la France, l’Algérie et la Mauritanie, devrait prendre enfin conscience que l’essence expansionniste de sa politique va finir par en faire un pestiféré au niveau de la région», avertit notre source.
    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, lobby, Chris Coleman,
  • Sáhara Occidental: el mantenimiento del statu quo, peligroso para la región y costoso para las Naciones Unidas

    El representante del Frente POLISARIO en Australia y Nueva Zelandia, Kamal fadel, sostuvo en un anuncio publicado el lunes en el « Wall Street Journal » que el mantenimiento del statu quo en el Sáhara Occidental, como lo desea Marruecos, « es peligroso para la región y costoso para las Naciones Unidas, los Estados Unidos y la comunidad internacional en general ».

    Respondiendo al artículo de Dion nissenbaum sobre el Sáhara Occidental « La guerra latente atrae la atención de los Estados Unidos », publicado la semana pasada en el Wall Street Journal, el Sr. Fadel llamó la atención sobre el hecho de que « la lectura del artículo podría sugerir que el mantenimiento del statu quo era la mejor opción disponible » para la cuestión del Sáhara Occidental ».  » Es una idea por la cual Marruecos presiona constantemente, pero que es una opción peligrosa, no sólo para el Sáhara Occidental, sino para toda la región. Es también una opción costosa para las Naciones Unidas y, por otra parte, para los Estados Unidos », subrayó el diplomático saharaui.

    Advirtió que « la paciencia del pueblo saharaui se está agotando », recordando que « Marruecos no ha logrado conquistar el corazón y la mente de los saharauis durante sus 44 años de ocupación ».

    Señaló que « las falsas afirmaciones difundidas por el artículo de Dion nissenbaum son engañosas », afirmando que el pueblo saharaui debería más bien « estar autorizado a decidir su futuro mediante un referéndum », porque, explica el diplomático saharaui, « cualquier solución mal concebida o preparada a medias podría avivar el descontento y conducir a la reanudación de las hostilidades ».

    También acusó al ocupante marroquí de « utilizar la carta del miedo para mantener la ocupación ilegal de la última colonia en África », subrayando en este sentido que »es necesario encontrar rápidamente una solución justa y duradera a la cuestión del Sáhara Occidental, lo que contribuirá a la estabilidad de la región y a la protección de toda amenaza a la paz en el mundo ».

    Una lectura distorsionada y errónea

    El Ministerio de Información saharaui denunció el miércoles pasado el intento del Reino de Marruecos de inducir a error a la opinión pública sobre la posición de los EstadosUnidos en cuanto a la cuestión saharaui a través de artículos de prensa remunerados que tienen por objeto la desinformación y la falsificación de los hechos.

    Expresándose en un comunicado, el ministerio saharaui respondió a la información difundida el día anterior por la agencia de prensa marroquí MAP, que recogía un artículo publicado por el Wall Street Journal, según el cual « Estados Unidos habría dejado claro que Washington no apoyaría un plan que condujera a una nueva nación africana ».

    Observando que Marruecos ya había tratado de inducir a error a la opinión pública sobre la posición de los Estados Unidos sobre el Sáhara Occidental, difundiendo informaciones falsas, el comunicado del Ministerio saharaui indicó que: « la publicación de artículos de prensa remunerados no cambiará el hecho de que el Reino de Marruecos no es más que una potencia ocupante de los territorios de la República Saharaui ».

    A tal efecto, el departamento saharaui de la Información precisó que el artículo del periodista estadounidense Dion nissenbaum fue publicado en las páginas del Wall Street Journal, tras una visita organizada para él por la Dirección General de Estudios y Documentación de Marruecos (DGED), bajo la dirección del Ministerio de Asuntos Exteriores de Marruecos.

    En este sentido, el Ministerio saharaui añadió que, de hecho, se trataba de una lectura « distorsionada y errónea » que presentaba conclusiones formuladas por el Ministro de Asuntos Exteriores marroquí, Nasser Bourita, como si fuera la posición oficial de los Estados Unidos.

    « En cuanto a la declaración de que los Estados Unidos apoyan a Marruecos en su oposición a un Estado independiente en el Sáhara Occidental, subrayamos que el periodista Dion Nissenbaum se basó exclusivamente en la redacción de su texto en su conversación con el ministro de asuntos exteriores marroquí. Ha dejado claro que su fuente está compuesta exclusivamente por diplomáticos marroquíes y occidentales y que nunca ha citado esta supuesta posición oficial estadounidense sobre el Sáhara Occidental », puntualizó el comunicado.

    Recordando que desde hace tres decenios Marruecos se ha visto obligado a sentarse junto a la República Saharaui en los foros continentales e internacionales para negociar la solución del conflicto, el departamento saharaui ha señalado que esta realidad no puede ser reducida e ignorada utilizando un artículo de periódico u otra publicación.

    « La República Saharaui representa la voluntad de un pueblo comprometido con su derecho y su soberanía, sean cuales fueren los sacrificios que deba hacer », subrayó la misma fuente denunciando maniobras de la potencia ocupante mediante la compra de lobbys en el mundo, « pero en vano ».

    Tags : Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, Estados Unidos, Lobby, Dion Nissenbaum, Wall Street Journal,

  • Comment le Makhzen utilise la communauté juive marocaine contre la presse indépendante

    Par Ali Lmrabet

    Quand ils ne sont pas occupés à faire du shopping (savonnette par ci, shampooing par là) pour « Sidi » et « Lalla », les diplomates marocains mènent une guerre impitoyable contre les rares journalistes indépendants qui restent au Maroc.

    Dans le passé, on avait de forts soupçons sur cette guerre souterraine, aujourd’hui il existe des documents qui prouvent que des diplomates marocains montent des cabales contre les journalistes qui dérangent le régime.

    Dans une note non signée adressée au ministre des affaires étrangères, mais qui est sûrement l’œuvre ou bien du secrétaire général ou bien de la directrice des affaires américaines, ce (ou cette) haut fonctionnaire fait part à son patron de la réunion qu’il a eue avec le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, David Greene.

    Des cinq sujets abordés avec l’Américain, le fonctionnaire marocain a cru bon de placer « L’éventuel octroi d’une bourse au journaliste Ali Anouzla » en deuxième position. Après « La cause nationale et le Conseil de sécurité », mais avant le reste des autres sujets évoqués, comme par exemple le rapatriement d’un certain Younés Chekouri, citoyen marocain détenu à Guantanamo.

    Au sujet d’Ali Anouzla, le diplomate écrit :

    « S’agissant de l’éventuel octroi d’une bourse d’études universitaires, dans le cadre du programme « Mireille Fellowship », au journaliste Ali Anouzla, j’ai précisé à M. Greene qu’au cas où l’Ambassade américaine à Rabat aurait proposé l’attribution de cette bourse, ce Département aurait souhaité être approché comme il l’a été il y a deux ans au sujet d’un membre d’Al Adl Wal Ihssane, tout en soulignant que cette information, si elle s’avère vraie, serait inquiétante et inacceptable ».

    Voilà que le ministère marocain des affaires étrangères doit être « approché » à chaque demande de bourse d’un citoyen marocain. Comme si on était en Chine communiste. De surcroît, la possibilité d’octroi d’une bourse à Ali Anouzla serait « inquiétante et inacceptable ».

    Pour quelles raisons ? Cette note ne le dit pas. Mais cela prouve l’importance démesurée que prête la diplomatie marocaine, qui est complètement noyautée par les services secrets marocains, aux journalistes indépendants.

    Demain s’est mis en contact avec Ali Anouzla. Si ce dernier reconnait avoir bien demandé un visa pour les Etats-Unis en début d’année, il dément formellement avoir sollicité une bourse.

    L’ambassadeur Bouhlal s’amusant pr!s du Jefferson Memorial de Washington (Photo DR)

    Mais la cerise sur le gâteau reste la correspondance envoyée au ministre des affaires étrangères par l’ambassadeur du Maroc à Washington, l’inénarrable Rachad Bouhlal.

    Dans ce courrier « confidentiel », un document révélé par le hacker « Chris Coleman », dirigé au cabinet du ministre Salaheddine Mezouar, Bouhlal semble répondre à une sollicitation de ce dernier :

    « Suite à notre conversation téléphonique, je tiens à signaler que pour l’instant seul le site www.art19 (http://www.art19) a rapporté que l’organisation non gouvernementale américaine « Project on The Midle East Democracy (POMED) compte décerner le 8 mai 2014, le prix Leaders for Democracy » pour l’année 2014 au profit d’Ali Anouzla et Boubker Jamaï ».

    A Demain, nous avions eu vent de cette affaire au mois de mai dernier, et avions alors publié un article intitulé « L’ambassadeur du Maroc à Washington a tenté de faire retirer des prix à Anouzla et Jamaï ». Mais nous n’avions pas tous les détails que vient de nous offrir ce hacker.

    Sur deux pages, l’ambassadeur, qui parle de manière péjorative des deux journalistes en les traitant d’« individus », fait état de son enquête sur le prix du POMED et tente d’en minimiser la valeur avec des phrases du genre « le conseil de cette organisation est composée de personnalités de stature moyenne », ou bien « cette organisation nouvellement créée, serait en quête de reconnaissance ».

    Ce qui ne l’empêche pas de faire quatre (4) propositions pour contrer l’octroi de ce prix à Ali Anouzla par cette organisation de « stature moyenne » et « en quête de reconnaissance ».

    Les voilà, ces « démarches proposées », dont la plus ignominieuse reste l’appel à Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, et ambassadeur itinérant du roi Mohamed VI, pour qu’il « envoie un mail au président de cette organisation, Stephen McLnerney (qu’il a rencontré et avec lequel il a déjeuné), dans lequel il lui signifie le trouble causé au Maroc et en particulier à la communauté juive de voir qu’un journaliste qui a publié une vidéo faisant l’apologie du terrorisme puisse être primé ».

    Les « démarches proposées » par l’ambassadeur Rachad Bouhlal pour discréditer le journaliste Ali Anouzla.

    Ainsi donc, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc a voyagé expressément aux États-Unis pour déjeuner avec le président d’une ONG dans le seul but de discréditer un journaliste. C’est trop, c’est exagéré.

    Et puis contrairement aux affirmations de Bouhlal, le site d’Anouzla, Lakome, n’a jamais « publié une vidéo », il a simplement indiqué le link où elle apparaissait comme l’ont fait d’autres sites, comme Demain. D’ailleurs, plusieurs copies de cette vidéo circulent toujours sur Youtube et d’autres vidéos sur le même ton sont publiées chaque semaine par le site américain SITE ou, par exemple, sur le site du ministère espagnol de l’Intérieur, sans que cela ne provoque l’émoi ou le « trouble » d’une quelconque communauté juive.

    Que Bouhlal, un « fonctionnaire » qui maintient des relations directes avec le chef des services secrets (DGED), sans passer par son théorique ministère de tutelle, le MAEC, complote contre un journaliste, c’est dans l’ordre des choses. Cela fait partie de son sale « boulot ». Mais, pourquoi Serge Berdugo implique-t-il la communauté juive marocaine dans une cabale contre la presse indépendante du Maroc ?

    Cherche-t-il l’obtention d’une prébende ou d’une faveur ? Comme par exemple quand, en 2010, il a demandé au directeur du protocole royal l’octroi un wissam pour son ami Aharon Abuhatzira, un Juif marocain reconnu coupable en Israël de « corruption », « abus de confiance et fraude » pour avoir volé l’argent qui devait revenir à des yeshivot, des écoles religieuses ?

    Ou bien veut-il faire oublier l’affaire du tableau de Bertuchi ? Quand il était ministre du tourisme (1993-1995), le bon Serge avait dérobé de Tétouan un tableau du peintre espagnol Mariano Bertuchi, légué à la ville, et ne l’avait restitué qu’après les protestations des habitants de cette cité du Nord du Maroc.

    Tout le monde sait que le défunt Hassan II, puis Mohamed VI, ont utilisé et utilisent encore les Juifs de cour pour accuser faussement les dissidents, ou les journalistes qui déplaisent au régime, d’« antisémitisme », d’« islamisme » ou, comme dans le cas d’Ali Anouzla, de « terrorisme », pour tenter de ternir leur réputation, et par la même leur crédibilité. Mais ces méthodes de basse police ne doivent pas être celles du secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc dont le vrai travail aujourd’hui est de réformer les structures sclérosées de son organisation qui ont été incapables de retenir nos compatriotes juifs qui ont fait le choix d’aller vivre ailleurs.

    Demain online, 26 dec 2014

    Tags : Maroc, Presse, lobby, juifs. sionisme, Serge Berdugo, Ali Anouzla, Aboubar¡kar Jamaï,

  • Un allié du Maroc annonce son départ du Parlement Européen

    L’euro-député LREM Gilles Pargneaux a annoncé mardi sa décision de ne pas se présenter pour un nouveau mandat de député européen.

    « Après une longue réflexion, après avoir pris de nombreux contacts, tant en Europe qu’en France, en plein accord avec le Délégué Général de La République En Marche, Stanislas Guerini, et en lien avec le Président de la République, j’ai décidé de ne pas briguer un nouveau mandat de député européen », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

    Il a « décidé de poursuivre mes engagements européens et internationaux hors les murs du Parlement européen », a-t-il indiqué.

    Son ambition, selon lui, c’est « d’être utile pour renforcer nos liens avec le monde arabe et l’Afrique, et ainsi renforcer l’Europe »

    Avec son départ, le Maroc perd un fidèle allié en tant que président du Groupe d’Amitié EU-Maroc et Président-Fondateur de la Fondation EuroMedA, un bureau de lobbying siégé à Burxelles.

    Tags : Maroc, Lobby, Gilles Pargneaux, Parlement Européen, Fondation EuroMedA, LREM,

  • Italie : une politicienne révèle comment le Maroc utilise des jeunes prostituées pour recruter des lobbyistes

    Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi l’ensemble de la presse et des élites françaises sont trop complaisants à l’égard du Maroc. Alors que pour l’Algérie ils vomissent les pires des critiques, pour le royaume médiéval des Alaouites ils ne réservent que des adulations et des compliments.

    Les connaisseurs du sujet savent trop bien que les Français sont tombés dans le piège des orgies nocturnes et des soirées arrosées du palais de La Mamonia. Dans les années 1980, l’actuel directeur de l’Institut du Monde Arabe, Jack Lang, qui a empêché il y a quelques semaines la chanteuse sahraouie Aziza Brahim de se produire, a largement occupéla une de la presse française. Il aurait été pris en flagrant délit de pédophilie à Marrakech. Il a aurait été arrêté par la police marocaine et libéré après une intervention du palais marocain. À l’époque, il était ministre de la Culture.

    militanteLe mystérieux hacker Chris Coleman nous a fourni la preuve que les Marocains organisait ces programmes de séduction en prenant en charge tous les frais et coûts. Pour ceux qui ne visitent pas le Maroc, une Marocaine résidente et ancienne députée en Italie apportent des détails sur l’une des méthodes des ambassades marocaines en Europe pour gagner la sympathie et le soutien des personnalités du monde politique et culturel.

    En Italie, Imane Fadil, modèle d’origine marocaine, est décédée le 1er mars. Lorsqu’elle a été hospitalisée, elle a déclaré que quelqu’un l’avait empoisonnée. Les services de sécurité italiens ont trouvé des traces de produits chimiques toxiques dans son sang.

    Imane Fadil a été un témoin clé dans le procès de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi pour abus de pouvoir et incitation à la prostitution de mineurs dans le Rubygate, pour laquelle il a été condamné le 24 juin 2013 à 7 ans de prison et à l’interdiction à vie de toute fonction publique. En 2015, la Cour suprême italienne a confirmé l’acquittement du dirigeant de Forza Italia en partageant l’avis de la Cour d’appel, qui a jugé que Berlusconi n’avait aucune raison de savoir que les filles étaient mineures à l’époque.

    Selon Souad Sbai, président de l’Association des femmes marocaines en Italie, l’ambassade du Maroc à Rome a manipulé ces jeunes Marocaines en vue d’organiser des soirées où le sexe et l’alcool était roi. Les filles arrivent comme stagiaires à l’ambassade du Maroc à Rome. Elle leur fournit des appartements luxueux qu’ils ne peuvent se permettre nulle part ailleurs en Italie et là, elles sont utilisés comme hameçon dans la récolte de lobbyistes.

    Lorsque l’une d’elles tente de se débarrasser de ce milieu, elle est persécutée par les autorités marocaines. Même se elles retournent au Maroc pour se cacher, ils finissent par les retrouver, dit Sbai.

    Dans une interview à la presse italienne, Sbai accuse directement et sans hésitation l’ambassade du Maroc. « Il y a des responsabilités dans les milieux de la haute diplomatie marocaine avec lesquels Imane a travaillé. Je suis ces histoires depuis 2010. Beaucoup de belles filles marocaines, comme Ruby, comme elle, sont arrivées en Italie ces dernières années et il est facile d’imaginer ce qu’il faut faire. Réunions, films, chantage. Cela n’est pas arrivé seulement à Berlusconi. Il est connu et son histoire a été révélée, mais de nombreuses personnes de haut niveau ont été chantées et menacées « , a-t-elle déclaré. « Imane a probablement voulu faire marche arrière, elle est devenue un problème et ils l’ont éliminée. « Mais il n’y a pas qu’elle, a-t-elle ajouté. Deux de celles qui ont quitté cet environnement sont venues nous demander de l’aide, d’autres sont retournées se cacher au Maroc, mais tôt ou tard ils les retrouvent. C’est pourquoi nous aussi, avec l’Association des femmes marocaines d’Italie, nous deviendrons partie civile si, comme je l’espère, un procès est organisé pour la mort d’Imane », a déclaré Mme Sbai.

    Tags : Maroc, lobbying, lobby, Makhzen, prostitution, ambassa de Rome, chantage, Sahara Occidental,