Étiquette : lobby juif

  • Maroc : Eléments de langage pour le Comite Juif Américain (AJC)

    -Se féliciter du soutien régulier de l’AJC à notre Cause Nationale exprimé par le biais de lettres adressées aux membres du Congrès américain ;

    -Souligner le climat de liberté et de quiétude qui règne au Maroc entre les disciples des religions monothéistes et le respect et la protection accordés à la liberté du culte par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants et Garant des libertés publiques.

    -Mettre en avant l’aspect avant-gardiste de la nouvelle Constitution marocaine qui consacre le principe de la diversité culturelle et reconnaît la composante hébraïque comme partie intégrale de l’identité culturelle marocaine ;

    -Souligner la participation active et régulière du Maroc à la Conférence des Nations Unies sur le dialogue interreligieux, initiée par le Roi Abdallah Ibn Abdelaziz d’Arabie Saoudite. Cette participation a permis de réitérer l’attachement du Maroc aux valeurs de tolérance et du dialogue entre les religions et les cultures dans un contexte international marqué par la mondialisation et les dangers de l’extrémisme qui se manifestent par la violence et le rejet de l’Autre ;

    -Rappeler que le Maroc fait également partie du Groupe d’Amis de l’alliance des civilisations, et s’investi de manière volontariste pour la réussite du dialogue entre les civilisations, seule alternative possible face aux incompréhensions occasionnées par ceux qui prônent des approches de confrontation entre les religions et les cultures ;

    -Souligner l’harmonisation par le Maroc de sa législation nationale avec les instruments internationaux en matière de promotion de la culture de tolérance et de coexistence et la lutte contre la discrimination raciale.

    Maroc Leaks, 6 fév 2020

    Tags : Maroc, AJC, American Jewish Commitee, Comité Juif Américain, juifs, lobby juif, lobby sioniste, Sahara Occidental,

  • Le Maroc et le Mossad (4 épisodes du Journal Hebdo)

    Le Maroc et le Mossad 

    Dès le début des années 60, le Maroc et les services secrets israéliens ont tissé des liens. Ils débutèrent avec la question de l’exode des juifs marocains vers Israël pour s’étendre à une coopération plus étroite.

    L´histoire des relations entre l’un des services secrets les plus emblématiques du monde, le Mossad israélien, et le royaume chérifien remonte aux premières années de l’indépendance du Maroc. A l’époque, Israël, polygone territorial façonné par les grandes puissances au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, recherche à tout prix des moyens de survivance dans un environnement arabe en ébullition et forcément hostile. L’Etat hébreu est conscient que son avenir dépend avant tout de sa démographie et de sa capacité à entretenir des relations stratégiques avec nombre de jeunes nations encore non-alignées. Le Maroc correspond aux desseins des sionistes.

    Selon Agnès Bensimon, auteur du célèbre « Hassan II et les Juifs », c’est parce que les services secrets israéliens ont fourni des renseignements très précis quant à un complot visant à tuer le prince héritier en février 1960 que les relations entre le Maroc et Israël ont débuté. L’historien Yigal Bin-Nun dément une telle version des faits. Pour lui, c’est en 1963 que la coopération officielle entre les deux pays a commencé.

    Quel intérêt pour Hassan II ?

    Les Israéliens avaient contacté Emile Benhamou, un ami d’enfance de Mohamed Oufkir, afin qu’il les fasse entrer en contact avec le chef des services de sécurité marocains. Après plusieurs tentatives, la rencontre est finalement arrangée en février 1963 chez Benhamou lui-même, rue Victor Hugo à Paris, entre l’agent Yaakov Karoz et Oufkir. Les Marocains craignent qu’un membre de l’opposition ne se fasse passer pour un représentant du Palais pour acheter des armes. Le Mossad confirmera plus tard qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Les relations entre le Maroc et Israël deviennent dès lors officielles. Hassan II craignait que son trône ne soit menacé par le panarabisme. Il faisait mine de sympathiser avec la vague nassérienne qui submergeait le monde arabe ; en réalité, il le faisait pour ne pas se laisser distancer par l’opposition. Selon Yigal Bin-Nun, le Roi a peut-être voulu se rapprocher d’Israël parce qu’il était attiré par ce qu’on appelait alors le « miracle israélien ». Beaucoup étaient fascinés par la capacité qu’avait eu ce jeune Etat à « fleurir le désert », selon l’expression consacrée. L’inexistence des relations israélo-arabes était propice à un rapprochement entre le Palais et les dirigeants israéliens, d’autant plus que Ben Gourion avait décidé d’opter pour la politique dite des Etats périphériques : il fallait développer une ceinture d’Etats lointains mais conciliants.

    L’intrusion du Mossad au Maroc s’est faite par des voyages clandestins de nombreux agents du Mossad et de leur chef Isser Harel, entre 1958 et 1960. Le premier eut lieu le 1er septembre 1958. Si les autorités marocaines eurent vent de sa visite, elles n’en laissèrent rien paraître, préparant ainsi le terrain à « l’accord de compromis » conclu entre le Palais et Israël favorisant l’exode des Juifs marocains. Plus tard, les officiers Oufkir, Dlimi et bien d’autres se rendirent clandestinement en Israël et des politiques et militaires israéliens firent durant de longues années le chemin inverse.

    Des liens ambivalents

    Les archives nationales d’Israël regorgent de documents historiques qui retracent ces liens. Les Marocains auraient souvent demandé aux Israéliens de les renseigner sur les Etats arabes favorables à un renversement de la monarchie alaouite. Israël aurait aussi soutenu le Maroc dans sa « Guerre des Sables » avec l’Algérie en livrant des blindés . Des officiers de Tsahal et du Mossad ont formé et encadré la jeune armée royale et les services de sécurité dont le célèbre Cab-1, l’embryon de la DST. En retour, et malgré l’envoi de troupes au Golan jugé « anecdotique », le Maroc n’a eu de cesse de normaliser l’existence de l’Etat hébreu auprès du monde arabe, en jouant par exemple un rôle capital dans l’accord de paix avec l’Egypte qui coûta la vie à Anouar Sadate ou encore d’ouvrir à Rabat et à Tel-Aviv des antennes diplomatiques. Plus récemment, Israël aurait continué à aider « technologiquement » le Maroc au Sahara, notamment dans la sécurisation du Sud par la construction du Mur de défense, ceinture modernisée de la fameuse ligne Barleev expérimentée dans le Sinaï ou diplomatiquement via le lobby pro-israélien aux Etats-Unis.

    Hassan II, Descartes et l’Etat hébreu

    La longue et tumultueuse histoire des relations entre Israël et le Maroc est marquée par une émigration progressive des Juifs marocains vers la « Terre promise ». Une émigration tolérée à la veille de la création de l’Etat d’Israël dans les années 48-49, clandestine à l’orée de l’indépendance marocaine et monnayée à partir de 1961 par le gouvernement marocain néo-indépendant. Un processus ayant pour corollaire les circonvolutions inhérentes à la politique interne marocaine et à l’analyse du phénomène par un homme, le défunt Roi Hassan II.

    De 1956 à 1961, le gouvernement marocain est dans une logique de durcissement quant à la liberté de circulation de ses ressortissants israélites. Des mesures restrictives accompagnées de brimades administratives (fin des relations postales entre les Etats) inquiètent fortement les gouvernements israéliens à cette période. Si les exactions commises à l’encontre de la minorité juive sont rares, Israël est dans une logique de peuplement de ses territoires, une logique dans laquelle la communauté marocaine constitue un réservoir important. C’est dans ce climat tendu que le prince Moulay Hassan, Premier ministre de fait, accomplit une visite au Caire, où il y rencontre le raïs Gamel Abdel Nasser qui lui promet soutien et collaboration, un rapprochement qui agace fortement l’Etat hébreu. Imaginer des solutions pour exfiltrer les ressortissants juifs devient dès lors une priorité pour Israël, mais la voie diplomatique devait être maintenue coûte que coûte. C’est dans ce cadre que l’éditeur français René Julliard organisa le 2 décembre 1959 une rencontre entre le consul d’Israël à Paris, Mordekhay Shneurson, et l’ambassadeur marocain Abdellatif Benjelloun.

    Une discussion tendue s’engagea entre les deux hommes et le consul israélien, dans une lettre adressée au directeur de cabinet de la ministre des Affaires étrangères, conclut de la manière suivante : « Cet entretien prouve qu’il n’y a aucun bénéfice dans nos tractations actuelles avec les Marocains. Tous nos efforts n’aboutissent à rien, il ne reste que l’action ». La solution politique s’éloignait, elle sera ravivée quatre mois plus tard par un canal inattendu. L’opposant marocain Mehdi Ben Barka prendra attache avec les Israéliens dans un contexte politique national extrêmement tendu. En mars 1960, Ben Barka assurera les Israéliens de sa défiance envers le régime de Nasser et de son admiration pour le modèle socialiste israélien. Il demandera un soutien moral et financier dans sa lutte contre le régime de Hassan II. Dès lors, les officiels israéliens demeureront quatre mois durant dans une logique dubitative. Fallait-il maintenir le contact avec un gouvernement marocain fermé aux discussions ou envisager une solution alternative mais plus risquée avec l’opposition au régime ? La réponse viendra du prince Moulay Hassan qui jeta les ponts à une ouverture progressive des frontières pour les ressortissants juifs marocains. Moulay Hassan exigea la discrétion absolue sur le sujet et rencontra à Rabat l’envoyé officieux du gouvernement israélien, le représentant du Congrès juif mondial Alexandre Easterman. Le prince eut alors l’analyse suivante, une analyse à deux niveaux qui permettra d’amorcer les modalités définitives d’un accord entre les deux parties. D’un côté, il craignait que si les portes de l’émigration s’ouvraient, les Juifs ne quitteraient en masse le pays et par conséquent un grave problème économique se déclenche. Même si un petit nombre seulement de Juifs quittait le Maroc, ils seraient rapidement imités par d’autres, ce qui risquait de provoquer « une force grégaire ». Mais le futur Roi contrebalança cet argument par une analyse pragmatique sur l’avenir de la communauté juive au Maroc : « soyons réalistes, l’expérience nous a appris que dans le processus de développement de pays venant d’accéder à l’indépendance, la classe défavorisée de la population, désenchantée par les difficultés, s’attaque d’abord aux étrangers, ensuite elle s’en prend aux minorités religieuses »(1). Avec cet argument, Moulay Hassan rejoignait les thèses alarmistes du Mossad sur la précarité à long terme de la communauté. Dès lors un accord dédommageant le pays de la perte d’une partie de ses forces vives, d’une élite productive mais qui aurait du mal à s’intégrer dans le Maroc indépendant, pouvait sérieusement être envisagé. Cette attitude permit au futur Roi de s’installer de manière pérenne dans un sillage moderniste. Analysant la position paternaliste de son père le roi Mohammed V à Easterman, le prince décrivit à froid son futur positionnement quant à la question israélienne : « Il ne pense pas comme vous et moi. Nous sommes des Occidentaux et lui, contrairement à nous, n’examine pas la question d’une manière cartésienne ». Une position confortable pour les deux parties. Pour Israël, elle permettait d’asseoir les relations avec un pays arabe éloigné du Proche-Orient et qui pourrait faire office d’intermédiation en cas de conflit (il en sera ainsi de même avec la Turquie et la Jordanie).Ben Barka était dans la même logique mais l’éviction quelques mois plus tard du gouvernement socialiste d’Abdallah Ibrahim et l’arrivée officiellement aux affaires du prince comme Premier ministre sonneront le glas d’une option qui avait très peu de chances d’aboutir.

    Ben Barka et Israël

    « Je sais qui a tué Ben Barka, je sais pourquoi et je sais où son corps se trouve aujourd’hui ». Yigal Bin-Nun dit ce qu’il veut bien dire de « l’affaire Ben Barka ». L’historien prépare un livre sur l’icône de la gauche marocaine et dit ne pas souhaiter voir ses révélations faire la Une des journaux sans véritable appareil argumentatif. Tout ce que l’on saura, c’est que Mehdi Ben Barka a été tué par erreur et que son corps repose quelque part en France. Que la fameuse histoire de la cuve est fausse et que le livre de Boukhari est un tissu de boniments. Qu’il n’y a rien sous la mosquée de Courcouronnes. Que Mohamed Oufkir n’a probablement rien à voir avec l’enlèvement et l’assassinat et que le seul nom récurrent est celui de Dlimi. Que tout a été organisé par Miloud Ettounsi, alias « Chtouki »…

    Bien plus que « saheb lihoud »

    Mais ce n’est pas tout. Yigal Bin-Nun veut bien donner quelques détails sur un autre sujet explosif : les relations de Mehdi Ben Barka avec Israël et le Mossad. Il affirme que Ben Barka était bien plus que « Saheb Lihoud » ; il aurait eu des contacts presque quotidiens avec le Mossad, notamment avec le numéro 2, Yaakov Karoz. Des relations idylliques qui commencèrent à se ternir lorsque Ben Barka parla ouvertement de prendre le pouvoir au Maroc et demanda non seulement de l’argent, mais aussi des armes à Israël. De là date la rupture supposée entre le Mossad et lui, qui explique les propos véhéments contre la présence d’Israël dans les pays d’Afrique et d’Asie lors d’un discours qu’il a tenu au Caire en 1963. Mehdi Ben Barka, tel que le décrit Yigal Bin-Nun, était également attiré par le modèle de développement israélien. Il aurait demandé à ses interlocuteurs du Mossad des livres pour apprendre l’hébreu ainsi que des manuels concernant le développement rural et agricole en Israël afin de s’en inspirer au Maroc. Le chercheur israélien s’est basé sur des témoignages d’acteurs de l’époque toujours en vie, mais aussi et surtout sur les archives déclassifiées de l’Etat hébreu. La relation de Mehdi Ben Barka avec Israël, daterait de mars 1960. Deux documents des comptes rendus classés aux archives nationales du ministère israélien des Affaires étrangères Israélien, dont l’auteur est André Chouraqui, dirigeant de l’Agence juive, rapportent le contenu des rencontres entre ce même André Chouraqui et Mehdi Ben Barka à Paris en Mars 1960. Le contexte politique marocain est pour le moins tendu. Le gouvernement Abdallah Ibrahim et Mehdi Ben Barka sont en conflit ouvert avec le prince héritier Moulay Hassan. Dans l’un des comptes rendus, Chouraqui écrit : « Au cours de son voyage en Orient, le sultan a mis Ibrahim à l’écart des conversations avec Nasser et les autres souverains du Proche-Orient ».

    Le Sultan est revenu transformé au moins sur ce point. Il sait qu’on peut gouverner un Etat seul et « au besoin » en mettant en prison des milliers de personnes. Ibrahim, par contre, a vu que la politique arabe dont il était l’instigateur n’est plus payante et qu’elle se retourne actuellement contre lui ; d’où, pour lui et ses amis, la nécessité de trouver de nouvelles alliance. Il les cherche alors du côté de l’Occident, des juifs et des forces de gauche.

    « Selon ce document, Mehdi Ben Barka affirmait à ses interlocuteurs que le gouvernement Ibrahim avait pris position pour le général Kassem, président de l’Irak dans le conflit qui l’opposait à Gamal Abdenasser au sein de la Ligue Arabe. Mehdi Ben Barka aurait dit lors de ces rencontres que le mouvement qu’il représentait avait fait le choix de la démocratie que pouvait représenter le général Kassem et les pays africains qui se démocratisaient, plutôt que de suivre le modèle nassérien anti-démocratique.

    Rencontres soutenues

    D’après le document, Ben Barka aurait proposé une solution pratique à un problème qui embarrasse Israël et la communauté juive marocaine : la rupture des rapports postaux entre Israël et le Maroc. Résultat de l’adhésion du Maroc à la Ligue Arabe, cette rupture avait suscité la mobilisation des organisations juives. Un intense travail de lobbying avait été effectué.

    Pourquoi le leader du progressisme marocain fait-il autant d’efforts vis-à-vis des lobbies pro-israélien et d’Israël lui-même ? Dans ce fameux document, André Chouraqui écrit : « La deuxième chose qui résulte de ce premier entretien avec Ben Barka est que celui-ci a, avec empressement, accepté l’invitation de visiter Israël. Si cela se réalise, cela aura des conséquences lointaines non négligeables. Ben Barka, en s’ouvrant à nous, attend de nous un appui moral auprès des Juifs marocains et, très probablement aussi, un appui matériel s’il entre en guerre ouverte contre la monarchie. Il aura besoin d’argent et d’armes. Il m’a laissé entendre cela d’une manière assez claire ». Selon les archives israéliennes, André Chouraqui organisera, le 26 mars 1960 à Paris, une rencontre entre Mehdi Ben Barka et Yacoov Karoz , numéro deux du Mossad. Yigal Bin-Nun produit à l’appui de sa thèse un autre document d’archives provenant du Congrès mondial Juif (CMJ). Il s’agit là aussi d’un compte rendu d’une rencontre entre Mehdi Ben Barka et Alexandre Easterman du CJM, à Paris le mardi 5 avril 1960. Selon ce document, c’est à la demande du leader marocain que la rencontre eut lieu. Easterman y rapporte l’argumentaire déployé par Ben Barka pour s’assurer l’aide du CJM dans son combat contre le pouvoir réactionnaire représenté par la monarchie marocaine. Ben Barka aurait évoqué une fois encore, l’opposition de son mouvement à la politique anti-démocratique de Nasser, et le soutien dont il jouit auprès de nombreux pays africains. Alexandre Easterman écrit avoir questionné Ben Barka sur la rupture des rapports postaux entre le Maroc et Israël, le refus de permettre de délivrer des passeports aux Juifs marocains pour leur permettre d’émigrer en Israël et le refus d’Abdallah Ibrahim de le recevoir quand il s’était rendu au Maroc. Ben Barka aurait évoqué là aussi les forces réactionnaires qui rendent toute politique d’ouverture impossible vis-à-vis d’Israël. Il aurait promis à son interlocuteur qu’il s’arrangerait pour que Abdallah Ibrahim le rencontre lors de sa prochaine visite au Maroc.

    Selon ce compte rendu, Mehdi Ben Barka a réitéré sa demande d’assistance. « Il (Mehdi Ben Barka) espérait que le CJM allait se joindre aux autres éléments libéraux pour soutenir son groupe par tous les moyens, et que c’était dans l’intérêt des Juifs que le Congrès devait le faire. Je lui ai demandé ce qu’il entendait par soutien, et il a répondu :  »Soutien moral et matériel ». Il n’a pas précisé ce qu’il entendait par là et je ne lui ai pas demandé », rapporte Easterman dans ce document. En conclusion, le dirigeant écrit très cyniquement : « J’ai appris à Paris que Ben Barka avait rencontré nombre de personnes et de délégations juives durant ces dernières semaines. Il apparaît donc qu’il ne m’a pas accordé un privilège spécial en me rencontrant si ce n’est le fait de s’être déplacé chez moi plutôt que le contraire. » Et d’ajouter : « La nouvelle, et sans précédente sollicitude de Ben Barka à l’égard des Juifs, montre indubitablement sa volonté de nous rassurer, à la lumière de ce qui s’est récemment passé au Maroc. Ses promesses de tout arranger signale son souhait d’obtenir un soutien juif, quel que soit le sens qu’il donne au mot soutien. D’un autre côté, tout ceci suggère que sa position est bien plus faible qu’il ne veut nous le laisser croire. »

    « Affirmations gratuites »

    « Tout cela est ridicule. Ce sont des affirmations gratuites qui ne se fondent sur aucune analyse historique ou sociale correcte. Tous ceux qui connaissaient Mehdi Ben Barka savent que c’est faux. Il a été l’un des premiers à ériger le problème palestinien en problème national. Nous n’accordons aucun crédit à ces élucubrations ». Béchir Ben Barka n’a pas de mots assez durs pour qualifier les affirmations de Yigal Bin-Nun. Même réaction chez Brahim Ouchelh, l’ancien adjoint du Fkih Basri, qui refuse catégoriquement l’éventualité d’une telle relation entre Mehdi Ben Barka et les Israéliens.

    « Hoche », l’agent du réseau de la Misgeret

    « Faire partir les gens ». C’est avec sobriété qu’il décrit l’émigration clandestine des juifs du Maroc vers Israël. Il ne semble pas prendre la mesure de ce qui s’est passé, ni en évaluer l’importance. Il souhaite pourtant garder l’anonymat : une peur, ou plutôt une prudence héritées des années où il a travaillé comme agent actif de la branche du Mossad qui s’occupait de « l’évacuation ». Il accepte qu’on l’appelle « Hoche », l’un des nombreux noms de code qu’il a dû porter à cette époque.

    Hoche est né à Fès en 1932. Fils d’un militaire français (« nous, on n’est pas des Français du décret Crémieux ») et d’une mère marocaine, il fait son service militaire pour « voir du pays ». De retour au Maroc après être passé par l’Indochine, l’Egypte et le Liban, il est recruté, par l’intermédiaire de l’un de ses amis, pour faire partie du Mossad et aider à évacuer les juifs du Maroc vers Israël. « Je devais garder le secret absolu. On devait jurer sur la Torah qu’on ne dévoilerait rien de nos activités ; c’était un véritable rituel, une cérémonie où l’on ne voyait pas le colonel de l’armée israélienne qui supervisait tout ça ». En 1955, il est envoyé un mois et demi en Israël pour participer à un stage de formation collectif. « On nous a mis dans des camps isolés et clandestins, dont personne ne connaissait l’existence. On nous apprenait à nous battre et à nous défendre, à mener les opérations sans jamais nous faire repérer par la police. Nous étions une cinquantaine en tout et nous ne devions pas nous parler, ni connaître nos vrais noms ». Il se souvient que Moshé Dayan et Isser Harel sont venus les voir pour leur parler et les encourager. De retour au Maroc, il est affecté à « l’Etat-major », à Casablanca, dont les réunions se déroulent dans un appartement de l’immeuble Liberté.

    C’est là qu’il reçoit les premiers ordres : superviser les opérations d’évacuation toutes les deux semaines environ, sans intervenir lui-même, sauf en cas de problème. « Nous arrivions la nuit sur une plage isolée. Nous attendions que le bateau nous envoie des signaux lumineux pour lui renvoyer un message codé. Les gens qui voulaient partir venaient de partout, de Marrakech, d’Essaouira. On en a fait des choses… ». Mais l’événement dont il est le plus fier s’est déroulé une nuit où il a utilisé sa voiture personnelle et a refusé de la faire entrer trop avant vers la plage, de crainte que quelqu’un ne note le numéro de sa plaque d’immatriculation et ne découvre son identité. Cette nuit-là, le reste des voitures des agents du Mossad a été encerclé par des Marocains -« les Arabes », comme les appelle Hoche-qui avaient observé le va-et-vient des bateaux et des véhicules et qui pensaient qu’il s’agissait de contrebandiers. Ils avaient donc bloqué la sortie en l’obstruant à l’aide de gros rochers. Il se trouve que cette nuit est celle qu’a choisie Isser Harel, le chef du Mossad en Israël, pour voir comment se passait l’émigration clandestine au Maroc. Sans la voiture de Hoche à l’extérieur, Harel était découvert. Hoche et le chef du Mossad se sont donc faufilés jusqu’au véhicule et ont réussi à se diriger vers l’aéroport où Harel est parti pour la France, puis pour Israël.

    Mais après le démantèlement du réseau de la Misgeret, Hoche décide de s’installer en Israël après un séjour de quelques mois en France. Il effectue un stage au ministère de la Défense israélien pendant deux ans mais est très vite confronté à la réalité de la société israélienne de l’époque : « J’étais suivi par une Polonaise, alors, moi évidemment, qui venais du Maroc… Aujourd’hui, il paraît que ça a changé. Mais je peux vous dire que pour les juifs d’Afrique du Nord, ce n’était pas facile. Un jour, on m’a même dit « Ici, on n’aime pas les Noirs ». C’est comme ça qu’ils appelaient les sépharades ». Hoche perd l’illusions d’une vie paisible en Israël et s’installe en France. Aujourd’hui, il nie avoir agi pour l’unique intérêt d’Israël : « On m’accuse d’avoir fait tout cela contre le Maroc ; mais à l’époque, on croyait vraiment qu’il était urgent de faire partir les gens parce qu’on craignait un danger futur ».

    (1) rapport d’Alexandre Easterman. Archives sionistes centrales Jérusalem Z6/1763

    Source : Le Journal Hebdomadaire, juillet 2005

    Tags : Maroc, Mossad, espionnage, juifs, Israël, lobby juif, lobby sioniste,

  • La stratégie du Maroc envers le lobby juif et Israël (documents confidentiels)

    De : ahcharai2005@yahoo.fr

    Date : 01/08/2007 13:30

    Pour : molva_canal@yahoo.fr

    Sdi yassine

    J’ai tenu une réunion avec raphy hier soir: il pense qu’il y a deux étapes a l’action qu’il se propose de mener avec votre accord: d’abord il doit s’assurer auprès de Perès et d’Olmert de leurs volonté de faire des concessions majeurs aux palestiniens(et lesquelles) afin de mettre sur pied un état palestinien viables.

    Si c’est ok ca sera fait au Maroc et sous l’égide de SM LE ROI et de Perès a IFRANE(ca sera le sommet d’ifrane II). Raphy a un scénario que je trouve très bien et qu’il va vous exposer directement.( pour lui la réussite de ce projet dépendra du degré de confidentialité; aucune personne a part vous même ne doit être mis au courant; car différentes communautés juives. En internationale a condition de lui fixer les objectifs et de le coatcher de près. Car son réseau en internationale est moins important avec un avantage majeur celui de sa proximité avec PERES et combien on pourra utiliser cela pour attirer le maximum de personnalité surtout américaine. La structure de l’UMJM doit être revue ou on pourra créer une autre sous forme de think tank avec un conseil d’administration .

    Message envoyé par BlackBerry Wireless Handheld

    Sujet: Re: (no subject)
    De : « acharai » <acharai@maroctelematique.ma>
    Date : 26/05/2008 23:19
    Pour : <molva_canal@yahoo.fr>

    Pour Sdi Yassine

    1- Jack Avital m’a proposé de faire partie du Conseil d’administration de son organisation (une première , un musulman dans une organisation de loobying juif!!!). au côté du Sénateur Démocrate Schummer, du
    Congressman Antony Winner , du gouverneur de New York et de plusieurs grand buisnessman influent de la place.

    2- Le Président de la multinationale « Elbit » (spécialisé dans le haute technologie des systémes de sécurité) , un ancien patron du Mossad et un grand ami de jack que nous avons rencontré à Tel Aviv , s’est proposé d’aider le maroc (en toute amitié) sur le dossier du Sahara. Ce personnage qui a des relations de longue date avec le Sénateur Obama , se dit prêt à nous aider pour établir des relations d’exception avec son équipe, si bien
    évidemment ce dernier gagne les élections US. Je vais le rencontre pendant le marriage du fils de Jack le dimanche prochain.

    3- Sdi Yassine, j’ai expliqué à Jack que vous ne pouvez être au marriage de son fils pour les raisons que nous connaissons. Par contre , il serait préferable d’envoyer une personne qui vous représente officiellement . D’après Jack, 4 ministres Israéliens feront le voyage , Plusieurs hommes poltiques et hommes d’affaires puissants seront présents.

    —– Original Message —–
    From: Jackievital1@aol.com
    To: acharai@maroctelematique.ma
    Sent: Friday, May 23, 2008 4:20 PM
    Subj ect: (no subject)

    Dear brother Ahmed,

    With G-d help w e are going to have big opportunity to help a lot of people in Morocco and Israel.

    Please let me know if you w ant me to put you as a Member of my Board.
    The President of Elbit is very good friend of mine and I am doing a big project w ith him in Mexico now . And I am sure he could help Morocco for Sahara.
    It is my privilege and honor to know you and I am looking forw ard to see you w ith your lovely w ife next weekend in New York.

    Please let me know if Minister Yassine Mansouri is coming to the w edding and w ould you please give me his wife name.

    All the best,

    Alamak,

    Tags : Maroc, Israël, Palestine, Perès, Olmert, lobby juif,

  • Le roi du Maroc : « Oui aux juifs, non à ma sœur israélienne »

    Dans le but d’arracher le soutien des Etats-Unis à ses ambitions expansionnistes au Sahara Occidental, le Maroc compte exclusivement sur ses relations avec les lobbies juifs.

    Dans ce contexte, Rabat tente de projeter à l’extérieur une image d’un Maroc dont la communauté juive jouit d’un statu particulier. Une opération politique qui souvent se heurte avec la réalité : le roi du Maroc s’est autoproclamé « Commandeur des Croyants » et il tient aussi le titre de président du Comité Al-Qods. Mohammed VI tente de concilier les deux choses à la fois au risque de s’attirer les foudres des barbus qui gouvernent au Maroc depuis 2011 et qui refusent toute normalisation avec l’État Hébreu.

    Dans le but d’attirer la sympathie de l’Occidental, le roi du Maroc a toujours nommé des citoyens marocains de confession juive dans des postes gouvernementaux. André Azoulay est conseiller royal depuis l’époque de Hassan II et Serge Berdugo est ambassadeur itinérant chargé de la communauté des juifs marocains vivant à l’étranger.

    La monarchie marocaine compte sur ses relations avec les juifs pour sa survivance. Gràce à ces relations, Hassan II a pu éliminer son principal opposant à l’étranger, Mehdi Ben Barka, et construire au Sahara Occidental un mur de défense militaire de 2700 km de longueur.

    En dépit des nombreux services rendus par Israël au roi du Maroc, l’amour proclamé à la cause juive est vite démentie par la réalité. A titre d’exemple, son histoire avec une dame israélienne qui a déclaré être sa demi-sœur.

    Apparemment, dans les années 1950, parmi les nombreuses aventures sexuelles du prince Hassan il y avait Anita Benzaquen, nièce de Léon Benzaquen, figure de la communauté juive marocaine et futur ministre des PTT. De cette liaison, deux enfants sont nés : Hedva et Jacky. Ils ont émigré en Israël avec leur mère dans les années 1960.

    Le 19 août 2008, le quotidien israélien Yedioth Aharonot publiait dans sa une un article sous le titre de « Le roi et moi » avec une image de Hedva portant la photo du roi défunt Hassan II pour illustrer la ressemblance entre père et fille. Dans l’article, Hedva raconte l’histoire de la romance de sa mère avec Hassan II et déclare ne rien demander sauf rencontrer son demi-frère Mohammed VI et le saluer. Pour tenter de donner suite à cette demande, Yedioth Aharonot a, contacté Badreddine Radi, un fonctionnaire du ministère de la Communication à Rabat. Après « 24 heures de réflexion », dit le quotidien israélien, M. Radi a répondu que le Maroc « ne donnera aucune réponse officielle à ce récit ».

    Un épisode qui vient s’ajouter aux nombreuses histoires délirantes de la monarchie marocaine. On raconte que la mère de Hassan II était Abla Leglaouiya, une esclave qui appartenait au Pacha Legaloui. Il l’avait offerte en cadeau au roi Mohammed VI. Elle était déjà enceinte du prince Hassan.

    Selon plusieurs récits, Hassan II était un cocu consentant. Apparemment, il était au courant d’une relation entre l’une de ses femmes, Lalla Latifa, la « mère des princes », et son garde de corps Mohamed Mediouri. De cette relation seraint né l’actuel roi du Maroc Mohammed VI. Juste après la mort de Hassan II, Mediouri a épousé Lalla Latifa. Mohammed VI n’était pas d’accors avec ce mariage et les a condamnés à vivre en France, loin des rumeurs sur leur liaison.

    Mohammed VI, pour sa part, a épousé Lalla Salma, fille des Bennani, une famille d’origine juive convertie à l’Islam. Elle a largement contribué à améliorer l’image de la monarchie marocaine mais elle a fini par quitter le foyer conjugal royal à cause de l’homosexualité de Mohammed VI et sa grave maladie appelée Sarcoïdose.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Monarchie alaouite, Hedva Selaa, lobby juif, Hassan II, Anita Benzaquen,

  • Maroc : Mohammed VI condamne Lalla Salma au célibat

    Le roi du Maroc et la princesse Lalla Salma sont séparés, mais pas divorcés. C’est la raison pour laquelle le palais maintient un silence assourdissant sur la question.

    En effet, si, jusqu’à présent, les autorités marocaines refusent de communiquer sur le sujet c’est pour ne pas devoir se pronocer sur le statu actuel de Lalla Salma.

    Mohammed VI a répondu favorablement à la demande de Salma Bennani de quitter le domicile conjugale et récupérer sa liberté sans pour autant divorcer. Ainsi, Salma ne pourra jamais se remarrier et donner des demi-frères au prince héritier Moulay Hassan qui vient de célébrer son 16ème anniversaire.

    Selon plusieurs sources bien informées, Lalla Salma a quitté le roi du Maroc poussée par l’envie de vivre pleinement sa vie sexuelle, ce qui ne lui était pas possible avec Mohammed en raison de ses graves problèmes de santé et son orientation sexuelle demeurée un secret de polichinelle.

    Les mêmes sources affirment que l’ex-épouse du souverain marocain est très en colère après avoir découvert qu’elle a été utilisée comme mère porteuse pour donner au roi du Maroc un héritier pour son trône, d’une part, et pour renforcer les liens de la monarchie alaouite avec le lobby sioniste grâce aux origines juives de la princesse marocaine.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, séparation, lobby juif, Moulay Hassan,

  • Voilà pourquoi le roi du Maroc a épousé Lalla Salma

    Depuis son intronisation, le roi Hassan II comptait sur le soutien du lobby sioniste pour garder son pouvoir et lutter contre le courant politique de la gauche. Selon l’écrivain marocain d’origine juive Jacob Cohen, le conseiller du roi Hassan II, puis de Mohammed VI, André Azoulay, était un membre notoire du Mossad.

    Le soutien du président égyptien à l’Algérie dans la Guerre des Sables a poussé Hassan II à soliciter l’aide des israéliens en échange de la coopération de Rabat dans l’évacuation de la population juive qui résidait au Maroc.

    Deux ans plus tard, le roi du Maroc implorait l’aide du Mossad pour éliminer son principal opposant dans les années 1960, Mehdi Ben Barka, dont la famille cherche encore le corps qui, dit-on, a été dilué dans de l’acide. Ce service a été bien payé : les israéliens ont eu le droit d’implanter leurs micros dans la salle des réunions de la Ligue Arabe et enregistrer tous les débats, ce qui leur permettra de décider d’attaquer lors de la Guerre des Six Jours.

    Dans les années 1980, des experts israéliens ont aidé l’armée marocaine dans la construction du mur de la honte qui divise le territoire du Sahara Occidental.

    En 1986, en pleine guerre d’usure contre les combattants sahraouis et pour s’assurer le soutien matériel et financier des américains, Hassan II a reçu à Rabat le premier ministre Shimon Pérès.

    Le roi Mohammed VI suit la ligne de son père. Il a nommé Serge Berdugo ambassadeur itinéraire chargé de mobiliser le lobby sioniste aux Etats-Unis en quête de soutien à sa proposition d’autonomie pendant que Mohammed VI accueille et honore avec la médaille de chevalier des personnalités juives ainsi que des lobbyistes de l’organisation sioniste américaine AIPAC.

    Cette obsession monarchique pour le lobby juif a poussé Mohammed VI à choisir une épouse d’origine juive aussi.En effet, Lalla Salma est la fille des Bennani, une famille fassie d’origine juive convertie à l’Islam.

    Ainsi, puisque la société hébraïque est matriarcale, le prince Moulay Hassan et la princesse Lalla Khadija sont considérés juifs en raison de l’origine de leur mère.Comment Mohammed VI a renconté Lalla Salma

    Salma Bennani travaillait au holding royal ONA. Sa beauté et élégance ont attiré l’attention du roi Mohammed VI lors d’une soirée organisée par cette société qui appartient à la famille royale.

    Selon plusieurs sources, Mohammed VI l’a arrachée d’une liaison sentimentale qu’elle entretenait avec Tazi, qui était, à l’époque, le directeur de l’ONA. Tazi a dû avaler la couleuvre au nom des intérêts suprêmes de la communauté juive.

    Ainsi, Mohammed VI a fait de deux pierres un coup : il a trouvé une mère couveuse pour assurer l’héritage de son trône et au même temps il s’est rapproché davantage du lobby sioniste qu’il considère son principal soutien dans la question de l’occupation du Sahara Occidental contre le droit international.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Salma Bennani, lobby juif, Sahara Occidental, AIPAC, Serge Berdugo, Mossad, Guerre des Six Jours, Guerre des Sables,

  • Maroc: Note au sujet du PJD et du Forum de l’Avenir

    3 nov 09

    Note d’alerte

    Communiqué PJD/Forum de l’avenir

    ANALYSE

    • La stratégie d’évitement

    En effet le secrétariat général évite de critiquer frontalement l’accueil par le Maroc du forum de l’avenir, et de facto ce qui est désigné par « politique de normalisation », ainsi et pour semble t il éviter de se retrouver de front avec l’Etat, particulièrement suite au communiqué tranchant de la primature qui avait dénoncé la position du parti en ce qui concerne le fonds d’appui a El Qods.

    Aussi et dans le cadre de l’habituel distribution des rôles c’est au groupe parlementaire Pjd que ce rôle a été dévolu, s’appuyant nous semble t il sur principe de l’immunité et se prévalant de la position de représentants de la Nation.

    • La volonté de banalisation

    La position contre le forum de l’avenir est dilué dans une somme de positions « banales« (conseil de la concurrence, non participation au hajj…) qui auraient été discutées par le groupe, évitant d’y consacrer une déclaration spécifique.

    • L’argumentaire

    La position contre le forum de l’avenir est construite a partir de « « …الانتهاكات الصهيونية الممنهجة لحرمة المسجد الأقصى وتهديد سلامته وكدا مساعي الكيان الصهوني الحثيثة لتهويد مدينة القدس عبر اعتماد سياسات إرهابية وعنصرية، ضد المقدسيين ترمي إلى تفريغها من ساكنتها المرابطة… »

    Faisant ainsi de la question d’Al Qods et de la logique de “normalisation” l’épicentre supposée des travaux du forum.

    • La « sacralisation » de la position du PJD

    La dernière formule employée en signature du communiqué est un louange « والله الموفق

    والهادي إلى سواء السبيل« 

    Louange qui semble faire référence a l’extrait suivant du saint Coran :

    سورة الأحزاب الآية 4

    Or la formule « الهداية للسبيل” est expliquée selon Ibn Katir ابن كثير par le droit chemin « الطريق المستقيم »

    Au même moment Tabiri الطبري l’explique suivant والله يبين لعباده سبيل الحق، ويرشدهم لطريقالرشاد « 

    Points marquants

    • La surenchère

    Ce communiqué se veut une surenchère par rapport a la position officielle du Royaume, tout en se positionnant ex nihilo ! , en ce sens qu’il affirme : « …إن فريق العدالة والتنمية يطالب الدولالإسلامية، وعلى رأسها المملكة المغربية باتخاذ كل المبادرات التي يتطلبها واجب حماية القدس الشريف باعتباره أولى القبلتين وثالث الحرمين الشريفين من كل أشكال العدوان الصهيوني« 

    Ce faisant, le communiqué fait abstraction purement et simplement de la mobilisation du peuple Marocain et de l’engagement de Sa Majesté dans le soutien indéfectible a la cause Palestinienne, notamment a travers les efforts récents de Bait Mal al Qods

    De même qu’il occulte les déclarations faite par le Ministre des A.E au Caire le 24 juin dernier :

    « قال السيد الطيب الفاسي الفهري, وزير الشؤون الخارجية والتعاون, إن جلالة الملك محمد السادس, رئيس لجنة القدس, يرفض أية سياسة تهدف إلى تهويد القدس الشريف وتغيير الطابع العربي والإسلامي للمدينة المقدسة. وأضاف السيد الفاسي الفهري, الذي ترأس الوفد المغربي في الاجتماع الطارئ لوزراء الخارجية العرب, الذي انعقد اليوم الأربعاء في القاهرة, في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء, أن جلالة الملك « جد منشغل » بقضية الاستيطان الإسرائيلي في الأراضي الفلسطينية المحتلة. وأوضح وزير الشؤون الخارجية والتعاون أنه « لا يمكن أن تكون هناك مفاوضات سلام جادة ( بين الفلسطينيين والإسرائيليين ), وإسرائيل تواصل سياسة الاستيطان في الضفة الغربية بصفة عامة, وفي القدس بصفة خاصة« .

    De même qu’il est a relever que les déclarations officielles du Royaume lors du forum de l’avenir se sont tout particulièrement employé a dénoncer les exactions commises contre le peuple Palestinien

    A titre d’illustration : « …عبر المغرب مجددا، اليوم الثلاثاء بمراكش، عن انشغاله البالغ وإدانته لما يتعرض له المسجد الأقصى من انتهاكات وأعمال عدوانية اسرائيلية لا مشروعةوقال وزير الشؤون الخارجية والتعاون السيد الطيب الفاسي الفهري، في كلمة خلال الاجتماع الوزاري لمنتدى المستقبل، إن المملكة المغربية تشدد على ضرورة الحفاظ على الوضع القانوني الخاص لمدينة القدس وطابعها المتميز وحماية معالمها الروحية والحضارية.

    • L’accusation directe de l’ Etat Marocain

    Le communiqué accuse ouvertement l’Etat Marocain d’avoir choisi d’abriter le forum de l’avenir comme l’un des leviers d’une coupable « politique de normalisation« délibérée avec Israel

    • L’usage politicien d’une cause universelle

    Ce communiqué ne déroge pas a la manie du Pjd d’inscrire une cause universelle dans un cadre d’étroits intérêts politiques.

    L’instrumentalisation de la cause Palestinienne permettant au parti de tisser /raffermir des fils de rapprochement avec les partis dits progressistes ( Usfp, Psu…) des organisations des droits de l’Homme ( AMDH) et des mouvements islamistes prohibés ( JAOI)

    CONTEXTE

    Il est a souligner le M.A.E a eu a réagir par 2 fois a des positions du Pjd

    • Au moment de la rupture des relations avec le Vénézuela, le Pjd avait alors rendu visite a l’ambassadeur du Vénézuela en poste a Rabat , dans le cadre d‘une délégation incluant le M.P et l’U.C au moment de l’exclusion par le Vénézuela de l’ambassadeur d’Israel.

    Mustapha Ramid avait alors déclaré :

    « …إن الرئيس الفنزويلي كان إسلاما أكثر من حكام المسلمين، وعربيا أكثر من العرب، من خلال إقدامه على طرد السفير الصهيوني من بلاده، وعلى الدول العربية استيعاب الدرس الفنزويلي وقطع العلاقات مع الصهاينة« .

    Par la suite le M.AE.C avait publié un communiqué stipulant que : « …المغرب قد قرر إغلاق سفارته في جمهورية فنزويلا البوليفارية ونقلها إلى جمهورية الدومينيكانهذا القرار يأتي على إثر العداء المتصاعد للسلطات الفنزويلية إزاء قضية الوحدة الترابية للمملكة المغربية، وإلى إجراءات التأييد التي اتخذتها مؤخرا حكومة البلد لفائدة الجمهورية الصحراوية المزعومة« .

    • Au moment de l’envoi d’une lettre par le député Aftati a l’ambassade de France

    Le M.A.E.C avait alors déclaré :

    « …هذه المراسلة ليست مقبولة ولا معللة بأية حال من الأحوال سواء على الصعيد السياسي أو الأخلاقيإن الجنسية الفرنسية التي يحملها السيد بوبكر لا يمكنها أن تشكل حجة وتعلل أية حماية أجنبية، في ما يتعلق بانتخابات وطنية وداخليةإن التوجه إلى السفارة الفرنسية بالمغرب من قبل مسئول بحزب العدالة والتنمية ليس مفهوما ولا معللا بتاتا« .

    RECOMMANDATIONS

    Toute riposte a ce communiqué PJD, devrait a notre sens, intégrer les donnes suivantes :

    • Le Pjd cherche obstinément a se frayer un position de joute politique et de polémique, notamment avec la difficulté d’être tenaillé par un nouvel élément fort dans l’opposition (PAM) et un acteur de la majorité usant d’une dialectique d’opposition (USFP)
    • La prompte propension du PJD a user de la position de victime martyrisée par une partie de l’Etat cherchant son « éradication »
    • Le risque d’exposition médiatique « gratuite » du PJD et de son dirigeant Ramid sur les plans national et international
    • La publication de ce communiqué semble décalée et intervient après la tenue de l’événement qu’il appel a boycotter ( a vérifier)

    Toutefois, nonobstant ces facteurs de risques, nous recommandons d’étudier le déploiement d’une riposte institutionnelle tenant compte de la gravité des faits exposés ci avant et étant entendu que nul acteur, quel qui soit et sous des prétextes fallacieux, ne saurait s’ériger en censeur/au dessus de l’engagement permanent et tangible d’Amir Al Mouminine pour la cause Palestinienne