Étiquette : Makhzen

  • Maroc Leaks : Détails des comptes bancaires d’Assia Bensalah Alaoui

    Les 15 femmes qui ont succombé à Essaouira, victime d’une bousculade pour quelques kilogrammes de farine constitue un exemole vivant de la précarité de la vie d’une grande majorité de marocains, alors que les familles proches du pouvoir mènent une scandaleuse vie d’opulence et malversation.

    Parmi ces familles, se trouve la clan Alaoui, Assia Bensalah Alaoui et son fils Abdelmalek qui ont hérité leur fortune d’Ahmed Alaoui, le grand censeur du régime de Hassan II,

    Mme Assia Bensalah Alaoui est l’ambassadrice itinérante du roi Mohamed VI, mais selon des documents (authentifiés) en provenance des Affaires étrangères marocaines, elle a caché une fortune colossale à l’étranger.

    Son fils, Abdelmalek Alaoui, qui traite dans ses e-mails les honnêtes gens de « traîtres », est le patron de ce torchon makhzénien appelé Al Huffington Post Maroc, mais il est également, selon plusieurs documents dument authentifiés et révélés par le hacker « Chris Coleman », un informateur des services secrets marocains (DGED).

    Le clan Bensalah fait partie de l’oligarchie laissée par la France pour assurer la continuité de ses intérêts. Leur grand-père est le caïd Bachir Ben Salah Zemrani qui était un grand « checkam » (mouchard des Français pendant le protectorat).

    Les déplacements d’Assia Bensalah dans le cadre de son travail de lobbying sont payés par la DGED. Par Mourad El Rhoul en personne. Le hacker Chris Coleman a dévoilé le contenu de deux de ses comptes bancaires.

    Compte dans la banque suisse Pictet & Cie : 2.937.317 Euros

    Compte dans la banque américaine Pinnacle Associates Ltd :345.230 dollars

    Parmi ces biens immobuiliers, n appartement haut standing, situé en Espagne, plus précisément à Guadalmina Beach, d’une valeur de plusieurs millions d’Euros (Voir document en attaché)

    Tags: Maroc, Makhzen, Assia Bensalah Alaoui, Abdelmalek Alaoui, fortunes,

  • Selon Brahim Ghali, le peuple marocain est « frère ». Rien n’est moins faux !

    A l’occasion du congrès des femmes sahraouies, le président sahraoui a fait une déclaration qui a fait écho dans la presse marocaine. Selon lui, les marocains sont un « peuple frère ». C’est dire que la diplomatie joue parfois des mauvais tours jusqu’au point de pousser à des déclarations aussi mensongères que pathétiques.

    Les marocains, un « peuple frère » ? Dans les rêves de Brahim Ghali, parce que dans la réalité, les marocains sont le pire ennemi non seulement du peuple sahraoui, mais aussi de tous les peuples du Maghreb. Leur soutien au mensonge du « Grand Maroc » qui a été réduit du Fleuve Sénégal à Lagouira, malgré qu’il n’y a aucune présence marocaine dans cette dernière, en est une preuve.

    Ils ont refusé de se battre avec les peuples de la région contre le colonialisme et lorsque les mauritaniens, les algériens et les sahraouis ont réussi à expulser le colonisateur, les marocains sont arrivés pour revendiquer la terre pour laquelle ils ont refusé de se battre.

    Qui a conspiré avec les français et les espagnols contre Jeich Attahrir, l’Armée de Libération ? Le Maroc, et rien que le Maroc. Mohammed V et son fils Hassan II ont désarmé les combattants marocains qui étaient prêts à poursuivre le combat contre le colonialisme en Algérie, au Sahara Espagnol et en Mauritanie.

    Bernés par la propagande du Makhzen, les marocains se croient supérieurs à tous les peuples de la région, alors que c’est le Maroc qui enregistre les taux les plus élevés en pauvreté, analphabétisme et misère. Le seul peuple dont les prostituées ont investi la planète entière c’est le Maroc.Une arrogance cultivée par la régime au point que leur Premier Ministre n’hésite pas à déclarer que le Maroc fait mieux que la France dans plusieurs domaines.

    Tags: Maroc, Sahara Occidental, Polisario, Makhzen, peuple marocain, Maghreb,

  • Algérie: Les manifestants disent non à la culture du Makhzen marocain

    Manifestation en Algérie, le slogan : Non aux Marocains ?

    Lorsque l’Algérien dit « non aux Marocains », il ne faut pas y voir un sens péjoratif désobligeant envers nos frères les Maghrébins.

    Il dit non à la marocanisation de l’Algérie dans le sens de refus de l’influence sioniste, française et américaine sur les élites autochtones.

    Il dit non au renouvellement de la prise de pouvoir par le clan de Oujda et l’irruption de l’armée des frontières qui a confisqué la révolution algérienne et éradiqué les Moudjahidines.

    Les Maghrébins et les Algériens partagent le même esprit berbère, arabe et musulman et partagent la même zone géographique. Ils partagent aussi le même respect pour les grandes figures de lutte contre le colonialisme telles que Abdelkrim Khattabi et leur désir d’unification du grand Maghreb. Ils disent non à la « monarchisation » de l’Algérie par les rentiers et les cabinets de l’ombre qui ont importé la culture du Makhzen marocain. Le Makhzen ne désigne pas le peuple maghrébin, mais l’appareil étatique de la monarchie marocaine vieillissante, non seulement avec sa cour, ses courtisans et ses privilèges, mais avec le mépris et la répression des populations de l’Atlas. Par « Marocain » on entend le système de népotisme, d’enrichissement et de privilège reposant sur la proximité avec le pouvoir monarchique. Ce système a été importé en Algérie.

    Le peuple algérien, sait de mémoire collective, que le Makhzen marocain est l’œuvre du Protectorat français. Il a tenté en vain la même chose en Algérie avant la guerre de libération, pendant et après. Le peuple algérien est un cactus réfractaire à la « civilisation » d’importation, à l’ordre établi par la force et à la culture de la servitude.

    Le peuple algérien n’est pas stupide pour dire n’importe quoi. Ses mots, ses slogans, ses blagues, ses dictions sont lourds de sens et hautement paraboliques.

    Les Algériens, ont toujours cultivé l’espoir de l’édification d’un grand Maghreb. Sociologiquement, historiquement, culturellement et religieusement, ce Maghreb existe dans nos cœurs et dans nos esprits. Il reste à lui donner une configuration politique, une dimension économique et un déploiement diplomatique. Nous devons régler nos contentieux, mais auparavant reconquérir notre liberté qui passe par l’instauration de la République en Algérie. Dans le cadre du droit à l’autodétermination des peuples que la Révolution algérienne a fait sien, nos frères maghrébins sont libres de choisir la forme institutionnelle de gouvernement qui convient le mieux à leurs coutumes et à leurs aspirations.

    Contrairement à ce que certains journalistes et commentateurs algériens et étrangers, offensés comme des pucelles par les cris du peuple algérien « Non à Bouteflika le marocain », les Algériens ont de l’affection pour le peuple frère maghrébin et souhaitent l’ouverture des frontières, la libre circulation des idées, des hommes, des biens et services entre les deux pays. Ces élites en rupture avec le peuple algérien ne comprennent pas le langage du peuple. Ce langage est le même que les jeunes officiers et sous-officiers de l’ANP disent lorsqu’ils savent qu’ils ne sont pas espionnés : Non aux marocains voulant dire non au Makhzen et signifiant souvent avec beaucoup de réalisme l’appartenance d’un homme à la culture du Makhzen, même s’il est né dans le Constantinois ou dans la Kabylie. Les mots doivent garder leur sens et leur contexte. En contestant le langage populaire, les élites qui sévissent sur l’Internet et les médias traditionnels font de la désinformation.

    Mes amis Maghrébins rient très fort lorsqu’on leur explique ce que le terme « marocain » signifie pour nous, ils nous comprennent parfaitement et ne se sentent pas insultés.

    Personnellement j’ai effectué plusieurs voyages au Maroc et je trouve regrettable que les produits algériens et les entreprises algériennes soient absents dans les villes et les campagnes. Le contentieux légué par Boumediene en expulsant les Maghrébins et la question du Sahara occidental doivent être dépassés le plus rapidement et de la manière la plus judicieuse. La France et la mondialisation ne veulent ni de l’unité maghrébine ni de l’unité africaine ni de l’unité arabe, ni de l’unité islamique. Ils nous veulent comme comptoirs commerciaux, bases militaires et pourvoyeurs de main d’œuvre à bon marché. Il nous appartient de décider de notre vouloir et de l’imposer par l’engagement de nos peuples.

    ALGERIE RUPTURE

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, protectorat, France, colonialisme,

  • Maroc: Midhat Bourequat et le Makhzen

    L’ancien prisonnier de Tazmamart Midhat Bourequat livre à Radouane Baroudi sa vision du «Makhzen», d’hier à aujourd’hui.

    Radouane Baroudi a rencontré Midhat Bourequat à Paris le 1er juin 2013.

    Détenu pendant près de 20 ans dans les geôles de Hassan II, le rescapé de Tazmamart (auteur de l’ouvrage « Mort Vivant », qui raconte son calvaire), parle du Makhzen et de son évolution jusqu’à aujourd’hui.

    L’extrait choisi porte sur sa définition du Makhzen.

    Pour rappel, Midhat Bourequat est un homme d’affaire franco-marocain né en 1932 au Maroc. Il a d’abord été proche du Palais d’Hassan II. En 1973, il a été enlevé avec ses trois frères à Rabat. Il arrive à Paris en 1992 après près de deux décennies passées en prison, notamment dans le sinistre bagne de Tazmamart.

     

    Tags : Maroc, Hassan II, Frères Bourequat, Midhat René Bourequat, Tazmamart, répression, droits de l’homme, Makhzen,

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=EbMiPcefpKU&w=560&h=315]
  • Les Baltaguias N’aiment Pas Le Maroc

    Les baltaguias qui ont saboté la conférence de L’ASDHOM sur la liberté de la presse organisent un rassemblement contre la propagande anti Marocaine ;;

    Les baltaguias n’aiment pas le Maroc – « ضربني وابكا، سبقني واشكا »

    Le Makhzen se renie. Ses baltaguias nient puis se faufillent au travers les nuances des mensonges pour se déclarer au final comme concernés par le sabotage de la soirée de L’ASDHOM du 15 février 2019 sur la liberté de la presse au Maroc.

    Ils manifestent pour défendre le Maroc avec un slogan de chemkara

    « TOUTES ET TOUS ENSEMBLE, CONTRE LES ACTIONS DE PROPAGANDE ANTI Marocaine et حب الله الوطن الملك يجمعنا »

    Dire que la presse est réprimée et sous contrainte contraire à la loi en vigueur est de la propagande anti Marocaine!

    Ils (les instigateurs et les exécutants) SONT MINABLES ET ENTRE MINABLES, LE 13, en apôtres de la miseritude intellectuelle, ils se sont coalisés pour se faire une virginité.

    Mais on vous a compris dirait un autre Gaulois célèbre et la compréhension du minable est toujours mieux que la pérennité du minable.

    Mais revenons au sujet de ce billet.

    Une conférence sur la liberté de la presse comme il y’en a plusieurs par mois sur l’ensemble du territoire français ou anglophones et qui parlent de tout, des politiques, des affaires, des états, des entreprises, de la société !

    De l’investigation tout simplement !

    Un sujet sur le Maroc en plein Paris. On ne peut pas dire que les organisateurs n’ont pas pris de risque quand à l’audience et la réussite.

    Pas de quoi s’offusquer pour des propagandistes sûrs de leurs thèses sur les supposées libertés !

    La liberté constatée ou supposée au Maroc serait-elle attaquée par une conférence ?

    Serait-il nécessaire de rejoindre les bataillons du Polisario ou les agents d’Algérie pour se poser la question, non sur la liberté mais, ni sur l’origine des privations de liberté et les méthodes utilisées pour l’atteindre mais juste si les journaux et la presse n’est pas sous la censure en permanence ? Il n’y a que les esprits faibles qui pourraient se hasarder dans cette ligne de défense !

    Mais bon : une conférence et tout le M6sisosphère s’embrase!

    La M6sosphere embrasée c’est les serpillières du régimes qui sont de sortie !

    Comme il s’agit de qui a la plus grosse en matière d’amour de son pays, aimer son pays ne requiert aucune justification.

    Il s’érigent soldats de la série Kamelott d’une idée de régime en fin de règne et dont les frocs (des baltaguias) en baggy par amour délinquant!

    Baltaguias de tout poil, aux main sets clochardisés portée par une institutionnelle politiquement dépravée, par un avocat aux valeurs pénalement vomitives et des faisant fonction de cairas de poulailler investits pour la cause : défendre un Maroc devenu une ultimatum de l’impuissance par invectives interposées.

    Nous aimons notre Maroc et sans nous justifier.

    Car peut-on demander à quelqu’un la raison de l’amour qu’il porte à sa mère ? Un pays, c’est une réalité politique, historique, géographique, démographique et culturelle communes.

    Pays de lente construction, pays de nos enracinements, de nos cultures multiples, de nos espérances et de nos rêves, le Maroc porte par excellence cette mystique qui nous mobilise.

    Marocains, nous avons reçu cette sève, nous la faisons vivre et elle nous fait vivre. Je dirais que la patrie charnelle de nos martyrs est la permanence d’un Maroc qui veut vivre, et qui veut vivre comme Maroc de tous les Marocains. La vie convoque l’amour.

    Notre vœu éternel c’est vivre le Maroc comme une âme, une poésie, une personne, une mère, jusqu’à la sentir au cœur de son âme amoureuse, voilà une belle charité. Mais n’oublions pas que la vocation de cette charité est de s’exercer – in fine – envers des hommes et des femmes.

    Aimer le Maroc dépasse l’abstraction, ou alors elle devient idéologie, idolâtrie.

    Aimer le Maroc, c’est aussi aimer son peuple, ou plutôt aimer «les peuples du Maroc».

    Avons-nous au cœur cet humble petit surplus d’orgueil marocain qui est comme l’aiguillon de notre responsabilité ?

    Le monde respectera le Maroc, non pour le soumettre mais pour le servir, le protéger des prédations mais aussi de lui-même, adoucir ses mœurs les plus rudes, l’éclairer, l’éduquer, le faire grandir.

    En un mot l’aimer.

    Nos vœux d’équité et de justice portés par nos femmes et hommes partent de notre amour de ce pays.

    Nos vœux ne veulent pas d’un Maroc soumis, d’un Maroc où le citoyen sert d’applaudimètre, un Maroc où le citoyen est sujet. Nos vœux veulent faire de la modernité une auto-énonciation du citoyen qui abolit le sujet.

    Nos vœux veulent faire de la Constitution du «nous» communautaire l’aporie du jugement de soi-même et des autres.

    Le droit se fonde sur l’insoumission et l’émancipation tire sa puissance de l’altérité. Nous sommes des insoumis aux désordre oligarchique et la trivialité nous invoque le dépassement du #Bouhatisme combien-même serait-il en hordes brutales.

    Chamfort écrivit : “On a fait des livres sur les intérêts des princes ; on parle d’étudier les intérêts des princes : quelqu’un a-t-il jamais parlé d’étudier les intérêts des peuples ?”

    Serait-il possible d’aimer son pays même sans étudier les origines de privations des libertés de la presse et sans être invectives ?

    Un autre qui a présidé et non régné écrivit :

    « Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue ».

    C’est Thomas Jefferson lui même.

    Source : Annahj Addimocrati

    Tags : Maroc, Makhzen, Baltaguias, Baltagias, chemkaras,

  • MAROC : Mohammed VI, l’intouchable?

    Vous n’allez pas écrire que le roi aime le risotto? », supplie le cuisinier du restaurant italien d’un grand hôtel de Marrakech, éperdu d’avoir laissé échapper ce secret défense devant une journaliste. Et cet habitué du palais qui regrette d’en avoir trop dit: dans un moment d’exaltation, il vient en effet de louer la bonté de Mohammed VI, qui fait la lecture tous les jours à un ami malade. Mais surtout, qu’on ne le cite pas: « Sa Majesté pourrait me soupçonner de flagornerie… » A l’heure où les faits et gestes de la plupart des têtes couronnées sont aussi médiatisés que ceux des stars de cinéma, il est interdit de parler du monarque marocain, même pour en dire du bien.

    Qui est cet homme de 48 ans qui règne depuis près de douze ans sur le royaume chérifen? Regard noir, cheveux ras, toujours l’ombre d’une barbe sur un visage impénétrable. Alors que le Maroc est à son tour gagné par la fièvre démocratique qui s’empare du monde arabe, il sera peut-être le seul dirigeant de la région à avoir su désamorcer la révolte à temps. En Occident, il incarne la modernité et l’ouverture. Mais, dans son royaume, il est l’objet d’une étrange vénération. « Faire un portrait du roi, vous n’y pensez pas ‘.C’est impossible. Le rencontrer? Il serait plus facile de voir Dieu… », s’exclame un diplomate proche du palais. Le roi est le secret le mieux gardé du royaume. Le sujet tabou par excellence, l’une des dernières lignes blanches – avec la question du Sahara occidental – que la presse ne doit franchir sous aucun prétexte. Il y a deux ans, l’hebdomadaire « Tel Quel » a été interdit pour avoir osé évaluer le bilan du monarque. Le sondage montrait pourtant que 91% des Marocains le jugeaient positif ou très positif!

    Comme le Seigneur des Ténèbres dans « Harry Potter », Mohammed VI est celui dont on ose à peine prononcer le nom. Pourquoi tant de mystère? Pourquoi ce respect qui semble s’imposer à tous? Bien sûr, « le peuple l’aime ». Le 1er juillet, les Marocains ont plébiscité par référendum son projet de révision constitutionnelle, avec un enthousiasme et un score (98%) qu’un Ben Ali ou un Kadhaf n’obtenaient qu’en bourrant les urnes et en achetant les voix. Mais cette popularité n’explique pas à elle seule la « sanctuarisation » de celui que l’on surnomme ici « M6 ». Le roi lui-même entend se protéger. Surtout, sa cour et la classe dirigeante marocaine travaillent de concert pour le soustraire aux curiosités. Plus encore aujourd’hui, en ces temps troubles de printemps arabe aux révoltes contagieuses, il faut gommer l’homme pour consolider le mythe.

    « Sous Hassan II, on avait peur du roi, aujourd’hui, on a peur pour lui », avaient coutume de dire les Marocains au début du règne de Mohammed VI. Désormais, face au pays qui gronde, l’élite marocaine a aussi peur pour ses privilèges et se retranche derrière la monarchie consensuelle, ses rites et ses fastes. La hiba, ce sentiment de crainte et de déférence qui faisait courber l’échine aux sujets de Hassan II, a rejailli sur son fils parce que le makhzen, l’« Etat » marocain, y trouve son compte. Il suffit pour s’en convaincre d’observer ces directeurs d’entreprise qui, recevant un coup de fil du palais, se dressent soudain au garde-à-vous alors que leur interlocuteur ne peut pas les voir… Dans ce pays où l’identité nationale s’est construite autour de la monarchie, M6 a beau avoir abdiqué son caractère sacré, il reste magique aux yeux de ses sujets. Après le résultat du référendum, malgré la chaleur de l’été, l’aristocratie respire. C’est la monarchie et la vénération qu’elle suscite chez les Marocains qui retarde l’heure des comptes.

    Voilà pourquoi, dès qu’on pose la question la plus anodine sur Sa Majesté, on vous regarde comme si vous aviez commis la pire des inconvenances. Il ne faut pas donner un « corps au roi ». L’homme, pourtant, a une histoire, lourde et pleine de secrets. Il fallait le voir le 17 juin dernier.

    C’était le jour le plus important de son règne. Mais, comme souvent, il donnait l’impression de vouloir être ailleurs… Ce soir-là, vers 20 heures, le Commandeur des Croyants s’engage à limiter ses pouvoirs et à instaurer une monarchie parlementaire. Un discours historique. Mais le roi avale péniblement sa salive et se lance dans une récitation fastidieuse des articles de loi, les yeux rivés sur ses papiers. « Cher peuple, je m’adresse à toi pour renouveler notre pacte par une nouvelle Constitution… » M6 a toujours détesté parler en public. Son premier discours, il l’a prononcé en tremblant à l’âge de 7 ans devant des agriculteurs, sous le regard impitoyable de son père.

    L’ombre d’Hassan II est toujours là, écrasante. Et chaque péroraison ravive le souvenir de ces moments solennels où l’effroi le disputait à l’ennui quand le petit Mohammed n’était que le figurant de son célèbre géniteur. En 1974, à 10 ans, il avait été chargé de le représenter à l’enterrement de Georges Pompidou. Un enfant habillé d’une djellaba blanche et coifé d’un tarbouch grenat, l’air perdu sur les bancs de Notre-Dame. « J’avais l’impression d’être une petite virgule rouge dans la cathédrale… », dira plus tard Mohammed VI. Ce 17 juin 2011 aussi, devant les caméras qui filment ses promesses de « révolution tranquille », il a l’air au supplice. Engoncé dans un costume trop ajusté, flanqué pour symboliser la pérennité de la monarchie des deux héritiers du trône, son fils, le prince Moulay el-Hassan, et son frère, le prince Moulay Rachid, aussi rai de que lui. Et puis il y a ce trône démesuré, rose et doré, qui se profile derrière lui, comme une menace. Avant d’y accéder, Mohammed VI a beaucoup enduré.

    Son père Hassan II n’a jamais vu en Mohammed un fils, mais un successeur. Dès sa plus tendre enfance, il l’oblige à assister à toutes les audiences royales, tout en lui interdisant d’y prononcer un mot. Lorsque le prince a un accident de voiture à l’âge de 22 ans, il lâche: « L’inquiétude du roi a été supérieure à celle du père… Je voyais vingt années d’éducation, deformation complètement anéanties. » Pour le former au métier de roi, Hassan II a appliqué les méthodes héritées de son père, Mohammed V. Contrôle serré des résultats scolaires, sélection sévère de ses camarades de classe – qui sont aujourd’hui devenus ses conseillers -, surveillance étouffante de ses loisirs… Mais Hassan II y a ajouté une dose de cruauté. Il convoque son fils à 5 heures du matin pour le sermonner, l’humilie publiquement. Sur les photos d’époque, on voit le jeune Mohammed, petit garçon tendre et rêveur, qui se tient craintif aux côtés de son père, avec ce rictus d’inconfort qui ne le quittera plus, comme s’il redoutait toujours de recevoir une correction. « Dans la société marocaine, Freud, nous ne connaissons pas, a dit un jour Hassan II dans une interview au «Figaro». On manipule ses enfants directement, même si ça fait mal aune jointure… »

    C’est cette violence, exercée par un père à la fois haï et admiré, qui a façonné le futur roi et son rapport au pouvoir. « Comme si Hassan II avait voulu faire payer à son fils le fait qu’un jour il allait lui succéder », explique un proche. La perversité du monarque est inépuisable. Ainsi il laisse entendre au prince héritier qu’il pourrait bien céder le trône à son cousin, le prince Moulay Hicham, un brillant jeune homme qu’il élève comme son fils depuis la mort de son père, et qui se montre passionné par cette chose publique qui assomme tant le petit Mohammed. Dans ces rivalités d’enfance vont naître les prémices d’une dissidence qui sera d’autant plus nocive pour le futur roi qu’elle vient du cercle le plus intime du palais. Plus tard, Moulay Hicham, qui appelle de ses voeux une réforme de la monarchie, ne ménagera pas ses critiques contre Mohammed VI. La presse, qu’il aime autant que son cousin la fuit, l’appellera « le prince rouge ».

    Lorsque Hassan II meurt, le 23 juillet 1999, Mohammed VI semble vouloir tourner la page noire du régime chérifen qui, loin des résidences luxueuses où le roi son père recevait ses amis, enfermait et torturait ses opposants. Il choisit d’habiter les palais que son père boudait, fuit ceux qu’il aimait. A Rabat, il réside dans sa villa Dar Salam, aux Sablons, et non au palais royal. Déboulonner la statue du commandeur, exister enfin.

    Les Marocains accueillent ainsi la réhabilitation de l’opposant Abraham Sarfati, un leader prosahraoui de confession juive, et la destitution de Driss Basri, le détesté ministre de l’Intérieur d’Hassan II qui était aussi chargé de surveiller le prince, comme le signe d’une ère nouvelle. Pour les jeunes, c’est l’heure de l’espoir et des slogans: « Génération M6 », « le roi des pauvres » … La censure allège son carcan sur la presse. Même des membres du premier cercle du roi, comme Hassan Aourid, collaborent à ces nouveaux journaux où soufle un vent de liberté. Le fils veut apurer le passif du père. En 2004, il crée une instance, Equité et Réconciliation, chargée de faire la lumière sur les « années de plomb » de l’ère Hassan II . La commission épluche plus de 16 800 dossiers et entend 200 victimes. Il lance aussi une réforme du Code de la Femme qui instaure l’égalité entre les époux. Pourtant, la parenthèse enchantée fnit par se refermer. Les journaux irrévérencieux envers la monarchie sont privés de publicité. Certains mettent la clé sous la porte. Les organisations des droits de l’homme – tout en reconnaissant que l’étau de la répression se desserre – continuent à dénoncer les traitements subis par les détenus.

    M6 rattrapé par le fantôme d’Hassan I I . Par les lourdeurs de la monarchie et d’une courtisanerie d’un autre âge. Comment résister lorsque vos anciens amis d’enfance se prosternent devant vous, que vous vivez dans un monde où l’on dore à l’or fin les sabots de vos chevaux et que vous pouvez d’un froncement de sourcil décider des fortunes ou du malheur de vos sujets? « J’ai changé », admettra le roi lui-même dans l’un de ses rares entretiens avec la presse. En douze ans de règne, le jeune homme timide et compatissant a goûté à l’ivresse du pouvoir absolu. Un diplomate raconte qu’en recevant certains dirigeants occidentaux il se laisse parfois aller à leur rappeler que leurs pouvoirs respectifs ne sont pas soumis aux mêmes échéances… « Mon rythme est celui du Maroc. Ce n’est pas nécessairement le même que celui que veulent nous imposer, avec arrogance et ignorance, certains observateurs transformés en procureurs. »

    Aujourd’hui, les plus téméraires murmurent qu’il a mauvais caractère. Une colère du roi et toute la géographie du pouvoir marocain se trouve bouleversée. Telle éminence, autrefois incontournable, devient un sous-fifre. La disgrâce peut conduire à l’exil. « Mais le pire, raconte un membre du sérail qui a fait les frais des bouderies royales, c’est quand vous n’êtes même pas congédié. Vous l’apercevez encore, mais lui ne vous voit plus. Vous faites antichambre en vous gavant de clubsandwichs au homard, vous prenez du poids, malheureux, en espérant regagner ses faveurs. Cela peux durer des mois. » Ces disgraciés, on les croise, mal peignés, presque en deuil, dans les salons de la haute bourgeoisie marocaine. Il y a même une série de noms pour désigner leur triste condition: le moharem, le roi ne le voit plus ; le penek, il ne lui parle plus… Les bannis sont privés de fêtes nomades et de voyages officiels. Les autres évaluent en permanence leur cote à un mot gentil, un regard appuyé. « Exactement comme au temps de son père, lorsqu’on chronométrait ses poignées de main », se souvient un familier d’Hassan II.

    Surtout, « le roi des pauvres », qui voulait pourtant rompre avec les habitudes de son père grand amateur de bijoux et de Rolls, ne cache désormais plus ses goûts de luxe. Il a ses habitudes dans les boutiques de la rue Saint-Honoré à Paris et de Madison Avenue à New York. Son garage compte plusieurs centaines de véhicules – dont les voitures de collection héritées d’Hassan II – parquées dans un écrin de verre et d’acier. Sa dernière folie? La construction du magnifique hôtel Royal Mansour à Marrakech, qu’il a supervisée lui-même jusqu’aux plus infimes détails. Les suites les plus luxueuses, vitrines des chefs- d ‘ oeuvre de l’artisanat marocain, abritent souvent la famille royale et sont facturées plusieurs dizaines de milliers d’euros la nuit.

    Est-ce le désir de surpasser son père qui explique cette frénésie? En 2008, le magazine « Forbes » a classé Mohammed VI au 7e rang des fortunes royales, loin devant la reine d’Angleterre et l’émir du Koweït, avec un patrimoine estimé à 2,5 milliards de dollars. Selon les calculs du magazine, l’entretien et la maintenance des douze palais royaux coûteraient 1 million de dollars par jour. « Hassan II se servait de son argent pour consolider son pouvoir, M6 maximise ses richesses, il est de son temps », décrypte un grand banquier marocain. Indécente richesse, dans un pays où 5 millions de personnes vivent avec moins d’un euro par jour? Les Marocains, pourtant, accusent la cour plutôt que le roi. Et en particulier ses deux plus proches conseillers, Fouad Ali el-Himma et Mounir Majidi: les deux principales têtes de Turcs des manifestants du mouvement contestataire dit « du 20 février ».

    Les deux hommes sont les piliers du « système M6 ». « Si vous voulez faire des affaires au Maroc, il vous faudra obligatoirement passer par le roi, Fouad Ali el-Himma ou Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi et patron de la holding Siger, qui s’occupe des intérêts économiques de la famille royale », explique – dans un câble récemment révélé par WikiLeaks – un homme d’affaires proche du palais, non pour le déplorer mais simplement pour indiquer aux Américains la marche à suivre. « La holding royale Siger contrôle les entreprises privées, notamment en captant l’épargne marocaine et l’argent de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Résultat: M6 est le premier banquier et le premier assureur du pays. On assiste à une véritable «monarchisation” de l’économie », se désole l’ancien journaliste Aboubakr Jamaï.

    Aujourd’hui, pourtant, Fouad Ali el-Himma et Mounir Majidi font partie de ces parias à qui le roi n’adresse presque plus la parole. Cette captation des richesses par le palais a exaspéré le « makhzen économique », autrement dit la grande bourgeoisie marocaine. L’un deMohammed 6: le monarque funambuleMohammed 6: le monarque funambule

    ses représentants enrage: « Les nouveaux conseillers bling-bling du roi ont pété les plombs. Nous, au moins, nous avons l’argent discret, un peu comme la bourgeoisie lyonnaise, si vous voulez. Et ils nous ont fait honte. » A entendre cet homme d’affaires, le roi a compris le message: pour l’instant, « son peuple » lui a fait la politesse de croire que seuls ses deux conseillers étaient responsables des maux dont soufre le Maroc. Jusqu’à quand? Et l’homme d’affaires de la vieille école de paraphraser Giuseppe Tomasi, qui décrit dans « le Guépard » une Sicile aux prises avec les tourments de la révolution: « Aujourd’hui, au Maroc, pour que rien ne change, ce que nous voulons tous, il faut que tout change. La Constitution, mais surtout la redistribution des richesses. » Pour qu’un jour le prince héritier, le jeune Moulay al-Hassan, puisse assumer, avec moins de difcultés que le roi, l’héritage de son père.

    Sara Daniel

    EMINENCES CRITIQUÉES

    Deux conseillers du roi sont aujourd’hui dans le collimateur des contestataires: Mounir Majidi, son secrétaire particulier (surnommé « 3M »), homme clé de l’économie marocaine, et Fouad Ali el-Himma, son ex-ministre de l’Intérieur (ami d’enfance, « sélectionné » pour aller en classe avec le jeune Mohammed au Collège royal).

    L’EPOUSE

    Ingénieur en informatique, la princesse Lalla Salma est la première épouse d’un monarque marocain à avoir été présentée publiquement au peuple. Un journal marocain a été réprimandé par le palais pour avoir divulgué que son plat préféré était le tajine aux carottes et qu’elle aimait se promener pieds nus dans la résidence royale. Elle ne porte pas le voile.

    LE GRAND-PÈRE

    Le grand-père de M6, Mohammed V, qui dut s’exiler parce qu’il s’opposa à la domination française du Maroc, était adoré par les Marocains, qui le considéraient comme « le Père de la nation marocaine moderne ». Il pourrait recevoir de façon posthume le titre de « Juste des Nations » en reconnaissance de son action pour la protection des juifs marocains durant la Shoah.

    L’OMBRE DU PERE

    Hassan II a régné trente-huit ans (1961-1999). Et a formé son fils à la dure dès son plus jeune âge. En 1967 (ci-dessus), le petit Mohammed se tient à ses côtés lors de la commémoration de l’indépendance du Maroc. En 1976, il assiste à une conférence de presse à Paris (à droite). Au printemps dernier, M6 s’est engagé à modifier la Constitution héritée de son père, mais il a gardé le titre de Commandeur des Croyants, qui en fait une personnalité « inviolable et sacrée ».

    “M6” EN CINQ DATES

    21 août 1963 Naissance à Rabat.

    23 juillet 1999 Proclamé roi du Maroc.

    Juillet 2009 Grâce de 25 000 détenus pour les dix ans du règne.

    1er juillet 2001 Référendum approuvant la réforme de la Constitution.

    7 octobre 2011 Des élections législatives anticipées sont prévues.

    VENERATION

    Ce 30 juillet, comme chaque année, la cérémonie d’allégeance au roi, la Bay’a, viendra clôturer la fête du Trône. Le monarque y apparaît juché sur un étalon pour être le seul à ne pas toucher terre, protégé du soleil par un parasol. Oulémas, walis, ministres, hauts fonctionnaires et parlementaires se courbent à son passage en criant: « Que Dieu te bénisse, Majesté! » Les serviteurs du palais répondent: « Sa Majesté vous a accordé sa bénédiction. »

    Source,

    Août 2011

  • Maroc : Au 19ème siècle, les tribus berbères ne reconnaissaient pas le pouvoir temporel du Makhzen (Brahim Filali)

    Maroc : Au 19ème siècle, les tribus berbères ne reconnaissaient pas le pouvoir temporel du Makhzen (Brahim Filali)

    Selon Brahim Filali, »il est plus facile d’expliquer à un Amazigh ce qu’est le fédéralisme anarchiste que la démocratie libérale, car le premier n’est pas étranger à la société marocaine. Politiquement, les tribus organisées au 19e siècle en fédérations ne reconnaissaient pas le pouvoir temporel du Makhzen. Elles reconnaissent le Sultan comme une autorité religieuse seulement. L’idéologie arabo-islamique a servi à éliminer les cultures différentes. Le concept même de « Siba » est manipulé à cette fin et la religion a servi d’outil de destruction d’une culture par une autre, et de moyen de domination politico-culturelle. »

    Brahim Filali éditait le « Journal Anarchiste Marocain » (interdit selon lui par le Makhzen), fondateur du « Centre Libertaire d’Etudes et Recherches » à Ouarzazate et il écrit dans son blog FIBRA. A cause de sa théorie sur le pouvoir du Makhzen au Maroc, il se trouvait sous la loupe de la DGED.

    L’article qui a attiré l’attention du Makhzen se trouve sur le site Anarkismo.

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  • Maroc : Les confidences du Prince Hicham Alaoui

    Selon le prince Hicham Al Alaou, la culture de la monarchie au Maroc avait contribué à la marginalisation de son père, le prince Moulay Abdellah, en plus de la forte personnalité de son frère le roi Hassan II.

    Dans une déclaration accordée à l’emission Al-Mashhad, de la BBC, le prince Hicham Alaoui, a affirmé que son père était présent lors des différents événements vécus par le Maroc, mais il était toujouors marginalisé en raison de la culture qui prévaut dans la monarchie marocaine et qui met en avant le roi et marginalise le reste des membres de la famille. A cela s’ajoute, dit-il, la forte personnalité de Hassan II qui « écrasait tout » autour de lui.

    Malgré tout, ajoute-t-il, son père a pu, à l’aide de son épouse, créer sa propre entité, ce qui lui a permis de jouir d’une certaine indépendance qui a contribué ainsi à faire de lui un lien entre le roi Hassan II et des personnalités et dirigeants arabes et étrangers tels que le président Ben Bella, le roi Faisal et Cheikh Zayed, la famille qui règne au Qatar, ainsi que le président égyptien Anwar Sadat et qu’il était également le chaînon de communication préférée entre le roi et George Bush Senior.

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  • Brasil : Una querella contra Emboirik por abuso y difamación

    La familia de la ex-novia del diplomático saharaui Emboirik Ahmed ha depositado una querella ante la justicia brasileña contra él por abuso y difamación contra la persona de su hija Maia Benchimol.
    Mme Benchimol tiene 33 años, trabaja con una instancia de Naciones Unidas como supervisora de politicas publicas y a raíz de una desgraciada relación con el representante saharaui en el Brasil corre el riesgo de perder su carrera profesional. Nació en 1985 en Oujda, ciudad marroquí donde vivió y creció hasta la edad de los 10 años en el seno de una familia judía de origen polaco. 
    Se conocieron el 26 de julio 2017, en la embajada cubana en Brasilia que amenizaba una fiesta con motivo del día de la Rebeldia Nacional Cubana. Beto Almeida, periodista de la cadena Telesur invitó a Maia para asistir a la velada y la presentó a Emboirik.
    Mientras éste intervenía sobre la cuestión del Sáhara, Sonia Palhares, una gran amiga de los diplomáticos cubanos le dijo que Maia es marroquí. Emboirik hizo lo imposible por establecer contacto con ella. Al día siguiente la llamó bajo el pretexto de hablarle de la cuestión del Sáhara y sacó todo su talento de Don Juan para hacerla caer en su trama. No fue tarea difícil, ese mismo día empezó lo que para ella era un bonito romance con un diplomático y que se convertiría en la mayor pesadilla de su vida.
    Meses después, Maia cayó embarazada y Emboirik le pidió que abortara porque no quería que sus familiares y allegados se enteraran del asunto. Supondría el fin de su poca brillante carrera diplomática. El comportamiento y las groserías de Emboirik con ella hicieron que el aborto se produzca naturalmente : por razones psicológicas. 
    En agosto de 2018, Emboirik se encontraba en los campamentos cuando Maia lo llamó para anunciarle que su relación sentimental llegó a su fin. Reveló su historia a los responsables de la Universidad de Sao Paulo y cancelaron su intervención en un seminario que tenían en la agenda. El Grupo de Estudios de Conflictos Internacionales (GECI) también retiró su apoyo a la causa saharaui por esta razón.

    La carrera de Emboirik en Brasil está llegando a su fin. Está quemado por sus abusos sobre la persona de una chica que tiene la edad de sus hijos.
    Al verse amenazado, Emboirik decidió inventar la mentira de « espía marroquí ». 
    En realidad, Maia, por su amor por Emboirik, se entregó en cuerpo y alma a la causa saharaui. A título de ejemplo, en una celebración judía, el Hanuka Day, consiguió que una organización judía ofrezca 15.000 euros al delegado saharaui. No se sabe si Emboirik la transmitió a su jerarquía o se la metió en el bolsillo.
    Gracias a su trabajo, Maia tiene relaciones con la alta clase en Brasil, un detalle que Emboirik explotó al maximo para abrirse camino en los pasillos de la sociedad brasileña y las instituciones internacionales establecidas en Brasilia.

                                         (Foto de Maia en la revista people                                                          brasileña GPS Lifetime)
    (Sigue)


  • Intervention de l’avocat du Front Polisario devant la Commission de pêche de l’UE

    L’intervention de monsieur Gilles Devers l’avocat du FRONT POLISARIO devant la commission de pêche au parlement européen. Cette dernière cherche à faire passer le nouvel accord de pêche avec le Maroc au détriment de la légalité internationale et les intérêts de la population locale du Sahara Occidental, une population qui vit, depuis plus de 42 ans, dans une prison à ciel ouvert sous l’occupation marocaine.