Étiquette : Makhzen

  • Les libertés individuelles au Maroc, simple utopie ?

    Aujourd’hui, et depuis toujours, le débat des libertés individuelles au Maroc frôle la polémique. Il est sans cesse alimenté par des affaires dont les conséquences explosives inquiètent une grande majorité de la société marocaine. La dernière affaire dont l’écho se fait toujours entendre concerne une jeune femme, victime d’une violente agression, au motif qu’elle portait un débardeur. Rouée de coups et déshabillée par des extrémistes salafistes à Rabat, elle symbolise les atteintes aux libertés individuelles.

    Cette femme n’a été qu’un exemple parmi tant d’autres, mais a suscité une énorme mobilisation des ONG et des réseaux sociaux, dont un groupe facebook intitulé « Débardeur wbikhir ». La réaction contre ce vent liberticide rassure plus d’un mais fait trembler beaucoup d’autres.

    En effet, ce rassemblement pour la défense de ce droit démocratique demeure insuffisant contre les attaques de certains obscurantistes, dont la pression sur le gouvernement actuel est considérable. Comment peut-on se sentir libre dans ces conditions ? Quel avenir ont les libertés individuelles au Maroc ? Sur quels motifs certains s’opposent à ce droit fondamental ?

    Le conflit entre extrémistes conservateurs et défenseurs des libertés en dit long sur le clivage social du peuple marocain. Malheureusement, certaines tendances salafistes profitent bien de cette situation pour imposer leurs idées et leurs idéologies. Selon eux, porter un débardeur ou une jupe incite à la débauche.

    Cette déclaration est appuyée par l’initiative de Abouzaid El Idrissi, député du PJD qui avait appelé à l’institution par le gouvernement d’une journée de ‘la chasteté et de la modestie’ rejoint dans son appel par Mohamed Fizazi. Mais pour dénoncer ces faits jugés dangereux et dénigrants pour les droits et les libertés au Maroc, des voix se sont élevées. Le gouvernement est le premier à être pointé du doigt, comme étant responsable de cet incident.

    L’association Bayt Al Hikma sous la voix de la députée PAMiste Khadija Rouissi déclare par ailleurs: «L’agression s’est faite … sous un gouvernement dirigé par un parti islamique, ce qui pourrait bloquer le mouvement en faveur de la démocratie, des libertés et du respect de la loi ». Mais le chef du gouvernement se défend de ces accusations : «Je crois en la liberté, Dieu nous a créés libres …. Qui est Benkirane pour dire aux Marocains de se raser la barbe ou pour imposer le hijab ? Les libertés individuelles sont sacrées et intangibles ».

    Une autre affaire, survenue peu avant celle-ci, a permit d’alimenter la polémique liées aux libertés individuelles ; elle concerne le Journaliste Mokhtar Laghzioui. Ce dernier, a été le sujet du rassemblement de millions d’adeptes sur Youtube appelant à son assassinat, pour avoir défendu la liberté individuelle de tout un chacun de disposer de son corps.

    Le plaidoyer de ce journaliste suppose le droit légitime au plaisir sexuel entre partenaires libres et consentants mais ne signifie en rien l’adultère ou la pornographie, comme ce que déclarent les obscurantistes. Quelques jours plus tard, la militante des droits de l’Homme Betty lachgar reçoit aussi des menaces de mort.

    Cependant, la réaction rapide de la justice à l’encontre du cheikh Nahari, premier à appeler au meurtre de ce journaliste, désormais poursuivi pour incitation à la violence constitue un énorme pas. Le gouvernement désire montrer qu’il se dresse devant toute dérive extrémiste. Mais le nombre des adeptes adhérant à l’idéologie de Nahari demeure inquiétant. Ce nombre important est du en partie au fait que l’Etat marocain a toléré pendant des années les idées salafistes présentes aussi bien dans le cadre de l’enseignement que dans certains programmes télévisés. Néanmoins, il est temps de ne plus tolérer les intolérants.

    Source : E-Plumes, 9 juillet 2012

    Tags : Maroc, Makhzen, libertés individuelles,

  • Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, du FBI à la DGED

    Par Abdellah Miloudy                                              Source: I-Bergag, 20/12/2012

    Le patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services secrets extérieurs du royaume, Mohamed Yassine Mansouri, a eu droit à un extensif portrait publié par le quotidien espagnol El Pais. Signé par Ignacio Cembrero, le spécialiste du Maghreb au journal madrilène et l’un des rares journalistes européens qui n’a pas encore succombé au charme et à la générosité de nos dirigeants, ce portrait est truffé d’informations que l’on ne lit pas souvent au Maroc.

    L’une d’elles est que depuis 2008 la DGED a perdu 10 chekamas (espions) en Europe et un autre en Mauritanie. Un record battu seulement par la Russie de Poutine. Quelques uns travaillaient sous couvert de la protection diplomatique et d’autres étaient des RME (résidents marocains à l’étranger). Quatre marocains ont été attrapés la main dans le sac en Allemagne, jugés et condamnés. Contrairement à l’Espagne et à la France, où les agents secrets marocains font comme chez eux, et dans le cas de l’hexagone reçoivent même l’aide des services français, Berlin se montre intraitable quand il s’agit des droits et de la sécurité des personnes qui résident sur son sol, quelque soit leur nationalité.

    El Pais nous explique que le cas qui a fait le plus de mal à la DGED est celui de Redouane Lemhaouli, ce policier hollandais d’origine marocaine, qui a été arrêté et expulsé des forces de l’ordre pour avoir utilisé l’ordinateur central du ministère de l’intérieur des Pays Bas pour les besoins des services de Mansouri. Et que Bagdad A, le dernier des marocains arrêtés et jugés en Allemagne, a encaissé 22 800 euros pour son travail patriotique et que c’est lui-même qui s’est proposé en 2007 à la DGED pour espionner. Certains ont l’espionnite dans le sang. Le syndrome du mokadem.

    Quant à Mohamed Yassine Mansouri, Cembrero nous raconte qu’il est originaire de la sainte ville de Bejaad, ça on le savait ; qu’il est très pieux, on le savait aussi ; qu’il a un frère gauchiste, ça on ne le savait pas, et qu’il a suivi une formation au FBI américain, et ça non plus on ne le savait pas.

    Enfin, avant de s’occuper de la DGED, Mansouri a dirigé la MAP, l’agence de presse officielle, qui possède de très nombreux honorables correspondants à travers le monde. Un poste qui est allé comme un gant à cet ancien du FBI et qui a sûrement contribué à sa formation avant d’être catapulté à la tête de la DGED.

    Une dernière touche humoristique, El Pais nous rappelle que selon les documents de Wikileaks Yassine Mansouri a été l’une des rares personnes à se préoccuper de la « fragilité » du régime tunisien à cause de la « cupidité » de l’ancien dictateur Zine Eddine Ben Ali. C’était en 2008.

    C’est vrai qu’à l’époque le livre d’Eric Laurent et de Catherine Graciet sur un autre « cupide », « Le roi prédateur. Main basse sur le Maroc » (Editions du Seuil, 2012) n’avait pas encore été publié….

    Tags: Maroc, Makhzen, DGED, Yassine Mansouri, espionnage, FBI,

  • Maroc : Tamek, le directeur des prisons décède dans un hôpital français

    Selon des informations non confirmées, le directeur des prisons du Maroc, Mohamed Saleh Tamek est décédé dans un hôpital français

    Mohamed Salah Tamek:

    – Age: 60 ans

    – Un ancien détenu politique des années plomb. Vers la fin des années 70 il a fait 5 ans de prison, (le Groupe des 26) pour avoir milité au sein des cellules du Front Polisario.

    – Une fois libéré, il a fait marche-arrière dans ses convictions politiques sur le conflit du Sahara occidental.

    – Il a enseigné à l’université de Rabat
    – Il intégra les délégations marocaines envoyées à l’étranger pour défendre la marocanité du Sahara.

    – Ancien Gouverneur de la province de Chichaoua (1998),

    – Ancien Wali de la région d’Oued Eddahab-Lagouira

    – Ancien Gouverneur de la région d’Oued Eddahab (2005),

    – Ex-Wali directeur de la Promotion nationale (2009)

    – Ex-Wali chef de cabinet du ministre de l’Intérieur (en 2010).

    Tags : Maroc, Makhzen, prisons, Mohamed Salah Tamek,

  • Maroc : Dernière conférence de presse de Racines

    Après confirmation de sa dissolution, Racines et sa défense tiennent une conférence de presse, lundi 22 avril 2019 à 16h30, au siège de « feu » Racines (30, rue Banafsaj, résidence Berth II, 2ème étage, n°8, 20 140 Mers Sultan Casablanca, Maroc).

    L’objet de cette conférence de presse est celui de répondre aux questions de la presse et d’informer sur les attendus du jugement en appel, en présence de son avocat, Maître Abdeslam Bahi, et de son président, M. Raymond Rahamim Benhaim.

    Il est également question d’expliquer en quoi ce jugement met fin à l’expérience d’une association culturelle dont le travail a duré une dizaine d’années et comment cette décision représente un danger pour le droit d’association, ainsi qu’à celui à une expression libre, différente et diverse.

    La conférence de presse soulèvera également un certain nombre de questions, plus globales, sur le message du pouvoir judiciaire en matière de protection des droits et des libertés, ainsi que sur le droit de s’organiser et de former des associations et sur la liberté d’expression.

    Contact

    Aadel Essaadani – Coordinateur général de Racines

    +212 61977 1977

    Source : Racines

    Tags : Maroc, Makhzen, censure, association Racines,

  • Maroc : le journaliste Omar Radi interrogé par les services de Hammouchi

    Après la confirmation par la cour d’appel de la dissolution arbitraire de l’association Racines, le journaliste indépendant Omar Radi et membre de cette associationa a été convoqué jeudi par le parquet de Casablanca et entendu par la BNPJ.

    Selon Radi, « l’interrogatoire a porté sur un tweet où j’exprimais ce que beaucoup de mes concitoyen-nes pensent de la justice dans ce pays, et notamment du déroulement du procès de nos camarades et confrères journalistes du Hirak du Rif ».

    « L’interrogatoire fait suite à une autosaisine du procureur général près la cour d’appel de Casablanca, et non à une plainte en diffamation. Le parquet examinera le PV pour décider des suites à donner à cette affaire qui, et je l’ai exprimé ce matin, est un délit d’opinion », a-t-il ajouté dans un tweet.

    Omar Radi a remercié « toutes celles et tous ceux qui se sont inquiété-es, ont manifesté leur solidarité et leur soutien ». « Je ne me suis pas senti seul un seul instant lors de l’interrogatoire de ce matin au siège de la BNPJ », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Makhzen, Juge Lahcen Tafli, Omar Radi, Rif, Hirak,

  • Maroc : « Une radicalisation à la portée de tous »

    par Orilio Leaks

    Au Maroc : Allez donc voir les douze visages des islamistes et le patrimoine historique de pensée islamique sur Google. Et on se reparle très représentatif de la réalité.

    Je ne suis jamais simplificateur, dans les années 90, par exemple, j’ai annoncé déjà le rôle que le régime marocain et les mouvements islamistes, joueraient dans le terrorisme et la radicalisation, eux-mêmes créés, entretenus, financés et entraînés par la mafia de régime autoritariste corrompu marocain: les nouvelles générations, politisées contre le socialisme dictatorial et néo-patriarcal, pourraient changer la société.

    Mais le recours à une morale passéiste rendait difficile la possibilité d’échapper au patriarcat. Les années 1990 jusqu’à 2019 confirmèrent quelque part mon diagnostic : la pensée radicale des islamistes et le chantage de la mafia de régime avec le terrorisme, la drogue et l’émigration clandestine et partout, ce fut des partis de régime, n’ayant à la bouche que les mots de démocratie, d’égalité et la lutte de terrorisme qui sévirent, sans état d’âme , bestialement!!!

    Au Maroc le barbarisme islamiste dépasse l’imaginaire: Le jour où les groupes terroristes occupaient la scène politique, le gouvernement, le parlement, les administrations publiques, les partis politiques, les écoles, les universités, la justice, les mosquées. Le Maroc devient le nouveau territoire de l’identité de la fabrication du radicalisme et le terrorisme à raison de chantage et collecte des aides, dons par des milliards de dollars des pays occidentales que la mafia de pouvoir fait plein les poches et les comptes bancaires. Ce qui est meurtrier, c’est de définir son identité contre l’autre.

    Le phénomène de la radicalisation parmi les jeunes, où une majorité est à présent, tentée par le choix d’un idéal identitaire extrême aux conséquences violentes et destructrices, s’inscrit dans un cadre global d’interrogation sur la montée du fanatisme religieux marocain traduit des interrogations politiques, sociales, culturelles posées par la montée de ce phénomène notamment « Une radicalisation à la portée de tous » ou encore « Cette pépinière de mafia de régime pour la radicalisation au Maroc ce qui nous donne ces barbares actes sur l’humanité, les animaux, l’environnement.

    Les attentats euro-méditerranéens et le dernier crime terroriste d’Imlil sur deux jeunes innocentes touristes Louisa Vesterager Jespersen et Maren Ueland, les deux touristes lâchement assassinées violées, massacrées. « La gorge tranchée et la tète coupé », leurs seul péché qu’elles ont aimé visiter le Maroc et vivre l’expérience d’escalader les montagnes du mont Toubkal, que la paix soit avec leurs âmes.

    Cela montre le niveau suprême de sauvagerie et nazisme contre les différents découvrant la réalité des terroristes islamistes marocains contrairement à la propagande de la mafia de régime concernant la lutte de terrorisme !!! Le fait que les prétendus barbares marocains auteurs de ce crime aient laissé des traces en publiant une vidéo d’allégeance à Daech une semaine avant leur méfait et en laissant une carte d’identité sur le lieu du crime. « Comme s’ils voulaient se délatter ».

    Selon de nombreuses opinions exprimées sur les réseaux sociaux, les autorités marocaines ont fait recours à cette méthode en 2011 en commandant l’explosion du Café Argana à la Place Jamaa El Fna à Marrakech dans le but de justifier la répression du mouvement 20 Février né dans le contexte du Printemps Arabe.

    Au Maroc l’islamisme et la mafia de régime dictatorial les deux faces d’un même malheur historique, cette pièce théâtrale s’est mis en place : d’un côté le régime dictature, de l’autre, le fascisme religieux, avec une alliance tacite entre le dictateur et les extrémistes. Le dictateur utilise les extrémistes pour se débarrasser du mouvement démocratique et social. Mais lorsque les extrémistes veulent le pouvoir, une confrontation se produit quand ils prétendent lutter contre le terrorisme surtout dans ses versions islamistes fondamentalistes. Ils disposent par ailleurs de machines bien rodées pour pratiquer le chantage dirigé aussi bien contre le monde occidental que contre leurs pays « frères ». Il le fait en fait contre des groupes qu’il à lui-même créee, entretenus. Il les « vendent » au moment opportun, avec de juteux dividendes, au plus offrant…

    Source

    Tags : Maroc, Makhzen, radicalisation, islamisme, terrorisme,

  • Dossier DGED (1) : le chef du renseignement marocain a de l’estime pour le « sérieux » de Tzipi Livni ! (Wikileaks )

    Le Chef du renseignement Marocain, Mohamed Yassine Mansouri, a beaucoup apprécié le « sérieux » de Tzipi Livni, l’ex ministre des Affaires étrangères israélien. Dans un câble diplomatique américain de l’ambassade US à Rabat révélé par Wikileaks, le chef de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED), le contre-espionnage Marocain, a confié à des diplomates américains que Tzipi Livni est un bon partenaire !

    Tzipi Livni, la politicienne qui a soutenu la guerre contre les femmes et les enfants de Gaza en 2008-2009 aux côtés d’Ehud Olmert, rentre dans les bonnes grâces de Mohamed Yassine Mansouri, le premier responsable du renseignement marocain.

    En effet, lors d’une rencontre tenue en février 2008 avec le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Welsh, en visite à Rabat, le chef de file du contre-espionnage marocain, Mohamed Yassine Mansouri a confié qu’il s’est bel et bien entretenu avec Tzipi Livni (une ex-du MOSSAD) à Paris en juillet 2007.

    Accompagné par le ministre Marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, Mohamed Yassine Mansouri a étudié avec la délégation israélienne de nombreuses questions liées au Proche-Orient. Ceci dit, le patron du DGED ne révélera aucun détail à David Welch sur le contenu exact et précis de cette rencontre mystérieuse.

    A l’époque, de nombreux observateurs ont relevé que Mohamed Yassine Mansouri a été dépêché par Mohamed VI à Paris pour demander une assistance aux israéliens dans un dossier sensible. Cette hypothèse ne sera ainsi ni confirmée ni infirmée par ce câble diplomatique révélé par Wikileaks dans lequel Yassine Mansouri se contente de faire part à Welsh de toutes les impressions positives que lui a procurée sa rencontre avec Tzipi Livni.

    Toutefois, dans ce même câble, le patron du DGED n’a pas hésité à dénoncer la « cupidité » du régime de Ben Ali. Mohamed Yassine Mansouri s’est dit même préoccupé par la fragilité du régime tunisien qui risque de vaciller à n’importe quel moment.

    Concernant la Mauritanie, Mohamed Yassine Mansouri a demandé une plus grande implication des américains dans ce pays aux prises avec les menaces terroristes. Et à ce sujet, David Welsh a rassuré son interlocuteur que sur cette question, comme sur celle du Sahara Occidental, Washington « est pro Mohamed VI ».

    Abderrahmane Semmar

    El Watan, 23/12/2010

    Tags : Maroc, Makhzen, Yassine Mansouri, Tzipi Liivni, Wikileaks, DGED, services secrets, espionnage,

  • Dossier DGED (2) : Mohamed Yassine Mansouri, le nouvel homme fort

    Sa discrétion n’a d’égale que sa puissance. Renseignement intérieur, lutte anti-terroriste, affaires étrangères…

    L’ombre du patron de la DGED est partout.

    Voilà un personnage mystérieux. Depuis son passage au collège royal aux côtés du futur Mohammed VI, on sait que Mohamed Yassine Mansouri est extrêmement réservé, voire timide. Le genre à rougir légèrement les rares fois où il lui arrive de prendre la parole. Ses amis parlent d’un homme pieux (c’est un habitué de la Omra aux lieux saints de l’islam), attaché à ses origines. Lors de ses apparitions publiques, plutôt fréquentes pour un patron de services secrets, il étonne par sa simplicité et sa disponibilité. Ne l’a-t-on pas vu, par exemple, marcher lors de manifestations pro-palestiniennes, ou jouant des coudes lors de funérailles de grands hommes d’Etat ?

    Ceux qui l’ont pratiqué s’arrêtent sur son flegme et sa prudence, parfois exagérée. “Il lui arrive de ne pas trancher sur des questions cruciales tant qu’il n’a pas reçu un feu vert d’en haut lieu”, se rappelle l’un de ses anciens collaborateurs au ministère de l’Intérieur. A la DGED (Direction générale des études et de la documentation, renseignements extérieurs ou contre espionnage), Mansouri n’a pas changé. Travailleur infatigable, il reste malgré tout proche de sa famille et de ses amis. Vaguement, on sait qu’il a rajeuni les équipes de l’agence et élargi son champ d’action, aussi bien au Maroc qu’à l’international. On sait aussi qu’il a fini par imposer la DGED comme une super-agence, qui semble de plus en plus, et c’est une grande nouveauté, coordonner l’action de tous les autres services de renseignement. Vrai ou faux ? Difficile de trancher, ou de confirmer cela auprès du premier intéressé, totalement injoignable. Mais une chose reste sûre, toutes les grandes affaires du royaume, ou presque, portent aujourd’hui l’empreinte de l’agence dirigée par l’enfant prodige de Bejaâd, son fief natal.

    Il a surfé sur l’affaire Mustapha Salma

    Dernier cas en date, celui de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. L’affaire de l’ex-policier indépendantiste n’a pas encore livré tous ses secrets. Il y a quelques semaines, le Front Polisario a certes annoncé sa libération. Mais Mustapha Salma demeure introuvable. Sa famille, aussi bien à Tindouf qu’au Maroc, n’a pas encore réussi à le localiser, encore moins à lui parler. Le Polisario aurait-il “bluffé” pour contenir la pression (grandissante) à l’international ? “Cela reste possible, analyse ce militant de gauche à Laâyoune. Mais alors, ils ont mal calculé leur coup parce que la mobilisation pour le cas Mustapha Salma a repris de plus belle. Parfois même avec plus d’intensité”. En fin de semaine dernière en effet, Human Rights Watch et Amnesty International ont fait part de leur “préoccupation” quant au cas du dissident sahraoui. “Le Polisario est dans une situation pour le moins inconfortable, poursuit notre militant. Le Front a d’abord abusivement arrêté un Sahraoui qui n’a fait qu’exprimer une opinion politique. Aujourd’hui, les responsables de l’organisation indépendantiste sont, de plus, soupçonnés d’avoir menti à la communauté internationale. De toute évidence, le Maroc marque des points dans la guerre médiatique et politique qui l’oppose au Polisario”. Derrière ce “coup”, se cache un homme : Yassine Mansouri, patron de la DGED. Selon plusieurs sources qui suivent de très près l’affaire du Sahara, il a pris le temps de “travailler son dossier”. Avant d’organiser sa conférence de presse à Smara et de proclamer ouvertement sa préférence pour le plan d’autonomie marocain, Mustapha Salma a en effet tranquillement traversé le Maroc, du nord au sud. L’ex-responsable sahraoui aurait-il réussi à déjouer “la vigilance” des autorités marocaines ? La question fait sourire ce journaliste sahraoui. “Il a évidemment été fiché dès son entrée au Maroc, peut-être même avant, mais on l’a laissé tranquille. C’est lors de son deuxième séjour au royaume (en août) que les services de sécurité sont entrés en contact avec lui. Ils sont tombés sur une perle rare. Un Sahraoui suffisamment souple pour accepter de dialoguer, mais assez têtu pour tenter le diable, et revenir à Tindouf”, conclut le journaliste.

    Dans cette affaire, comme dans plusieurs autres, difficile d’évaluer la part d’intervention de chaque service. Néanmoins, sur le terrain, le lobbying discret mais insistant et l’influence grandissante de la DGED ne font aucun doute. L’agence, théoriquement dédiée au renseignement à l’international, a peu à peu élargi son périmètre d’intervention à l’intérieur du territoire. “Il n’y a pas de mystère à cela, confie cet officier. Les thématiques sur lesquelles travaille la DGED, comme le Sahara, le terrorisme ou la lutte contre le trafic de drogue, ont des implications aussi bien au Maroc qu’à l’étranger”.

    Ce n’est pas tout. Depuis le départ de Fouad Ali El Himma, confie-t-on, Mohamed Yassine Mansouri est devenu le nouvel homme fort de l’ensemble de l’appareil sécuritaire marocain. Une sorte de coordinateur général des différents services même si, selon certains de ses proches, l’ancien camarade de classe de Mohammed VI n’aime pas ce genre de classification. “En fait, explique notre source, c’est un poste qui n’existe pas officiellement. Fouad Ali El Himma l’a incarné au lendemain des attentats du 16 mai, le général Laânigri l’a certainement convoité en secret. Aujourd’hui, c’est au tour de Mansouri d’en hériter. Et force est de reconnaître qu’il a la tête de l’emploi”.

    Il a un accès direct au roi

    Réservé et discret, Mohamed Yassine Mansouri a d’abord toujours su se préserver des guerres secrètes, et souvent violentes, qui secouent le premier cercle royal. Il continue donc d’avoir un accès direct au monarque, ce qui lui confère une crédibilité certaine auprès de ses différents interlocuteurs. “Qu’ils soient acteurs politiques, dissidents sahraouis ou partenaires sécuritaires internationaux, tous savent qu’ils ont en face d’eux un émissaire privilégié et personnel du roi. Cela fait souvent la différence”, affirme un proche du patron de la DGED.

    C’est ensuite un travailleur qui a patiemment fait son apprentissage du “métier”. D’abord aux côtés de Driss Basri puis sous Mohammed VI. Il a successivement été patron de la Direction des affaires générales (DAG) au ministère de l’Intérieur, puis directeur général de l’agence MAP avant d’atterrir dans la forteresse de la route de Rommani (siège de la DGED à Rabat). “Il a même effectué un stage au FBI sur recommandation personnelle de Hassan II”, confie un vieil ami de Mohamed Yassine Mansouri.

    La carrière makhzénienne n’a pas empêché le fils de Bejaâd d’entretenir un vaste réseau politique. On le dit ainsi proche de plusieurs figures de la gauche marocaine comme Bensaid Aït Idder, dirigeant de l’OADP puis du PSU. L’homme dispose également de relais solides dans sa région natale, ainsi qu’au Sahara, voire même à Tindouf. Pour entretenir ce réseau, Mansouri n’hésite pas à s’offrir quelques “bains de foule politiques” à l’occasion d’évènements spéciaux, comme ce fut le cas lors des funérailles de Abdallah Ibrahim ou de Abdelaziz Meziane Belfqih.

    Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, sa nomination à la tête du contre-espionnage marocain ne l’a pas rendu invisible. Bien au contraire. Il est ainsi l’un des principaux négociateurs marocains dans l’affaire du Sahara. Il pose, sans complexes, aux côtés du secrétaire général de l’ONU et s’affiche publiquement lors des points de presse et des séances de briefing qui suivent les rounds de négociations entre le Maroc et le Polisario. “Mais alors, raconte un journaliste qui s’est déjà retrouvé à sa table, impossible de lui extirper la moindre information ou le moindre commentaire. Il arrive toujours à changer de sujet ou à vous retourner votre question, tout en restant poli et cordial”.

    Au lendemain du putsch qui a renversé le président mauritanien Ould Cheikh Abdellahi en 2008, c’est encore lui que Mohammed VI dépêche officiellement à Nouakchott afin de sonder les intentions du nouveau chef de l’Etat. La capitale mauritanienne est d’ailleurs une véritable plaque tournante pour le renseignement marocain à l’étranger. Une sorte de hub africain de première importance. “Les agents de la DGED y ont d’ailleurs leurs habitudes depuis plusieurs années, confie cet entrepreneur mauritanien. Ils résident toujours dans le même hôtel, vont au même restaurant et gardent un œil sur tout ce qui se passe dans le pays. Mansouri se rend souvent sur place également”. Depuis 2005, le pays de Mohamed Ould Abdelaziz est, de plus, devenu une véritable tour de contrôle pour les équipes de la DGED, sérieusement préoccupées par les activités d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans la région du Sahel.

    Il dialogue avec les Européens et les Américains

    Si l’Algérie a fait le choix des armes pour lutter contre le réseau terroriste, le Maroc a privilégié, quant à lui, le renseignement. Une mission qui échoit naturellement à la DGED, dont les agents sont devenus habitués aux réunions sécuritaires mondiales au Mali ou au Niger. “Mansouri est fier que la DGED ait exprimé, la première, son inquiétude face aux risques terroristes dans cette région du monde, explique ce cadre au ministère de l’Intérieur. A l’époque, le Maroc a discrètement partagé les informations en sa possession avec les grandes puissances mondiales. Mansouri ne voulait pas trop en faire pour ne pas être taxé de chercher simplement à déstabiliser le Polisario et légitimer, d’une nouvelle manière, la souveraineté marocaine sur le Sahara”. Aujourd’hui encore, l’intervention de la DGED dans ce dossier relève du secret-défense. En août 2010 par exemple, le ministre espagnol de l’Intérieur nous apprenait, presque par hasard, que le Maroc a fourni “une précieuse assistance” au royaume ibérique afin de libérer deux otages détenus par AQMI. “L’enjeu est important pour le royaume, analyse cet observateur sahraoui. D’un côté, ses services secrets donnent la preuve de leur efficacité. Les fichiers de combattants jihadistes qu’ils ont constitués au fil des années s’avèrent grandement utiles. De l’autre, le Maroc semble affirmer qu’AQMI ne pourra pas élargir ses activités au Sahara tant que ce dernier est sous souveraineté marocaine”. Au passage, Mohamed Yassine Mansouri devient un interlocuteur incontournable dans la région auprès des Européens et des Américains. On dit que ses visites sont assez fréquentes à Washington, où il disposerait d’entrées privilégiées au sein d’agences de renseignement de premier plan.

    Et cela ne plaît pas forcément à tout le monde. L’Algérie ne rate par exemple aucune occasion de rappeler que le royaume ne dispose pas de frontières avec la région du Sahel. Il y a quelques semaines, le pays de Abdelaziz Bouteflika a même refusé de prendre part à une réunion de coordination sécuritaire au Mali pour protester contre la présence marocaine autour de la table de discussions. Une première ! “En fait, analyse notre observateur, l’Algérie n’arrive pas à digérer le fait que le Maroc, essentiellement à travers la DGED, soit devenu incontournable dans la gestion de dossiers sécuritaires régionaux et continentaux, après avoir sérieusement renforcé sa coopération économique et diplomatique avec plusieurs pays africains”.

    Il partage, il fédère, il rassure

    Reste une question : dans quelle mesure la DGED chapeaute-t-elle réellement, aujourd’hui, le travail des autres services de renseignement ? Difficile de répondre avec précision. Certes, chacun des services a ses propres prérogatives et son domaine d’intervention bien précis, “mais il n’est pas interdit de travailler ensemble. C’est même souhaitable”, ironise un proche de Mansouri.

    Avec Si Yassine, comme certains l’appellent désormais, la guerre des services n’est (apparemment) plus qu’un lointain souvenir. “Du fait de sa proximité avec le roi et de la complexité des dossiers qu’il gère, il a souvent des informations à partager avec les autres. Le travail de la DAG ou de la DST n’a plus de secrets pour lui du fait de son long passage au ministère de l’Intérieur”, explique une source proche du milieu du renseignement. “Il n’est ni cassant ni rancunier, surenchérit ce journaliste qui l’a côtoyé à la MAP. Lorsqu’il a atterri à l’agence de presse, on avait tous parié sur un changement radical, des mises au placard à la pelle, etc. Il n’en fut rien. Il s’est installé dans le même bureau que son prédécesseur et a travaillé avec le même staff. C’est un homme qui déteste la brutalité et les règlements de compte”. Très vite, nous a-t-on assuré, les autres services ont compris qu’avec un profil pareil à la tête de la DGED, “ils gagneraient en efficacité sans perdre en indépendance”.

    Autre avantage pour Mansouri : l’absence de concurrents influents ou charismatiques. A la DST par exemple, le général Laânigri, professionnel du renseignement, a été remplacé par Abdellatif Hammouchi, spécialiste de l’antiterrorisme. Capable de reproduire, de mémoire, l’architecture complexe de tous les groupuscules terroristes marocains, le numéro 1 de la DST reste néanmoins presque exclusivement concentré sur l’opérationnel et les actions de terrain. Ce n’est donc pas lui qui risque, vraiment, de voler la vedette au nouvel homme (de l’ombre) fort du royaume.

    De plus, Mansouri a su entretenir des relations assez bonnes avec les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Avec lui, visiblement, les services, tous les services de Sa Majesté, gagnent visiblement en sérénité. “Lorsqu’on ne se marche pas dessus, l’efficacité suit toujours”, nous confie ce proche de Mansouri.

    Perso. Un vrai chef de clan

    Mohamed Yassine Mansouri a, depuis toujours, fui les mondanités et les endroits publics. Dès que son emploi de temps le lui permet, le chef de la DGED préfère plutôt rejoindre son épouse et ses quatre enfants. “Il lui arrive de passer les voir quelques minutes entre deux déplacements. C’est important pour son équilibre”, confie l’un de ses proches. Lors des grandes fêtes religieuses, c’est également chez lui que se réunit la grande famille. Durant ses déplacements à l’étranger, il lui arrive régulièrement de faire un saut chez ses nièces et neveux installés en Europe et aux Etats-Unis. Mohamed Yassine Mansouri reste, par ailleurs, très attaché à sa région natale (Bejaâd) et celle de son père (Bzou dans le Moyen-Atlas) qu’il visite au moins une fois par an et où il supervise plusieurs actions caritatives.
    Chaque année, l’homme tient plus que tout à deux rendez-vous devenus incontournables sur son agenda : la Omra à La Mecque et la commémoration, à Bejaâd, de l’anniversaire du décès de son père, Lhaj Abderrahmane Mansouri, un érudit qui a fréquenté les plus grands alems comme Mokhtar Soussi ou Ahmed Alami. En 1957, il a même été nommé grand juge de Bejaâd.

    Le guide des services

    Plusieurs agences et services s’occupent du renseignement au Maroc. Le tour du propriétaire.

    La toile de la DGST

    C’est sans doute le service qui a le plus fait parler de lui pendant les 30 dernières années. Son ancêtre, le CAB 1, était spécialisé dans la traque des opposants à Hassan II. Aujourd’hui, la DGST s’occupe prioritairement de lutter contre la prolifération de groupuscules terroristes dans les grandes villes. Placée sous la tutelle administrative du ministère de l’Intérieur, elle a pour mission d’“anticiper et suivre toutes les activités potentiellement subversives”. Son quartier général se trouve à Témara et ses brigades territoriales sont implantées un peu partout à travers le royaume, y compris au sein même de certaines administrations. Dans les coins reculés où la DGST ne dispose pas de relais, elle peut compter sur les services de renseignement de la Gendarmerie royale pour faire remonter l’information.

    Le brut de la DAG

    La Direction des affaires générales est l’un des départements les plus puissants du ministère de l’Intérieur. Sa mission ? Collecter et filtrer les renseignements provenant des différents agents de l’administration territoriale (gouverneurs, caïds, moqaddems, etc.). La DAG dispose d’ailleurs d’antennes dans pratiquement toutes les préfectures et wilayas du pays. C’est donc une source importante de renseignement de proximité, qu’elle partage ensuite avec les différents services concernés.

    L’œil des RG

    C’est l’outil de renseignement de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ses méthodes d’investigation et de collecte de l’information restent assez basiques. Au sein de la police, elle est en effet concurrencée par de puissantes directions comme la Police judiciaire (PJ) ou la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Ces dernières ne font pas dans le renseignement, mais leurs enquêtes sont souvent rapides et efficaces.

    La veille du 2ème bureau

    Sous cette appellation anodine se cache une direction militaire ultra-sensible, chargée du “renseignement sur l’ennemi et de l’étude des menaces”. Elle doit donc rassembler un maximum d’informations sur les troupes des pays voisins comme l’Algérie et l’Espagne, leurs contrats d’armements et les mouvements de leurs unités, surtout sur les zones frontalières.

    Le contrôle du 5ème bureau

    Spécialisé dans le renseignement militaire, ce service assure le contrôle des troupes armées marocaines. Influences politiques et idéologiques, corruption, tentatives d’infiltration…tout y passe.

    Les oreilles de la DGED

    Le champ d’intervention de la DGED est très large : espionnage à l’étranger, suivi des activités des MRE, coopération avec les services étrangers sur des dossiers d’intérêt commun, Sahara, lutte contre le trafic de drogue, etc. Les principaux services de la DGED sont le service action, la direction de contre-espionnage qui collabore avec la DST et la direction des transmissions. Depuis quelques années, la direction coiffée par Mohamed Yassine Mansouri s’est également dotée d’une brigade financière.

    Zoom. Quand la DGED fait parler d’elle

    En septembre 2008, un mini-scandale éclate aux Pays-Bas. Un jeune policier d’origine marocaine est soupçonné de travailler pour le compte des services secrets marocains. Immédiatement licencié, il a été condamné (il y a tout juste quelques semaines) à quelques heures de travaux d’intérêt général. Le jeune Maroco-néerlandais s’en sort avec un minimum de dégâts, mais le mal est fait. Pourquoi ce jeune a-t-il été recruté par la DGED ? Cette dernière continuerait-elle à surveiller les activités des MRE ? Des questions, qu’on croyait révolues sous le nouveau règne, refont surface. “En fait, explique ce journaliste à Bruxelles, le contrôle des activités de la communauté à l’étranger ne s’est jamais interrompu, mais les finalités ont changé. Avant, on traquait les opposants et les exilés, aujourd’hui, les agents de la DGED s’intéressent davantage aux extrémistes religieux, aux trafiquants de drogue ou aux grosses fortunes à l’international”.

    Carrière. Renseignement, toute !

    La carrière de Mohamed Yassine Mansouri démarre au milieu des années 1980 quand il intègre le ministère de l’Intérieur, en tant que stagiaire au sein du cabinet de Driss Basri. Les témoins de cette époque parlent d’un “garçon discipliné et travailleur, limite effacé”. Il apprend doucement son métier et montre des aptitudes exceptionnelles pour le renseignement et l’analyse de données. Intronisé en juillet 1999, Mohammed VI ne tarde d’ailleurs pas à faire appel aux services de son ancien camarade de classe. En septembre de la même année, de violentes émeutes éclatent à Laâyoune. Deux hommes sont chargés par le monarque de préparer un rapport sur la situation : le général Hamidou Laânigri et Mohamed Yassine Mansouri. “Leur rapport a pointé du doigt la brutalité de la répression ordonnée par Basri, remercié par Mohammed VI”, raconte cet officier à la retraite. Dans la foulée, Hamidou Laânigri est nommé à la tête de la DST et Mohammed Yassine Mansouri devient directeur général de l’agence officielle MAP. Il en améliore, en douceur et sans faire de vagues, les processus de collecte et de traitement de l’information, réactive les bureaux internationaux et étoffe son réseau relationnel personnel.

    En mars 2003, Mansouri revient au ministère de l’Intérieur, mais cette fois en tant que wali directeur de la DAGI, la Direction des affaires générales intérieures. Une structure centrale chargée du contrôle du travail des walis et des gouverneurs, en plus de coordonner et filtrer l’information provenant des différents circuits de l’administration territoriale (moqaddems, caïds, gouverneurs, etc.). Sur le terrain, Mansouri supervise les élections communales de 2003, reçoit les patrons de partis politiques (même les plus extrémistes comme Annahj Addimocrati) et s’ouvre sur plusieurs sensibilités sahraouies. A l’international, il travaille, aux côtés de ses homologues espagnols, français et africains, sur des dossiers épineux comme l’émigration clandestine, le trafic de drogue ou le terrorisme.
    En février 2005, Mansouri devient le premier patron civil de la DGED, où il continue à travailler sur les mêmes sujets, mais avec des méthodes différentes.

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    Tags : Maroc, Makhzen, DGED, DAG, RG, 2ème Bureau, renseignements, services secrets, Yassine Mansouri,

  • Les 12 plus riches familles du Maroc

    Source: happyknowledge.com

    Les 12 plus grandes entreprises familiales du Maroc pèsent lourd pour l’économie nationale, elles détiendraient à elles seules à peu près de 30% du P.I.B du royaume.En voici les plus grandes.

    L’ONA : Centrale laitière, Bimo, Cosumar, Managem, Axa Assurances, Marjane (avec Auchan), Sopriam (importateur Peugeot/Citroën), Tractafric, Brasseries du Maroc)

    Groupe Benjelloun: Bmce, Basf, Saida Star Auto, Maghrebail, Salafin, Cfg, Maroc Soir)

    Groupe Chaâbi: Holding Ynna: Dimatit, Aswak Assalam , Super Cérame, Plastumar, Snep, Hôtellerie, Textile, Agroalimentaire, Bâtiment, Crédit à la consommation…

    Groupe Akhannouch: Afriquia, Akwa Holding, Maghreb Gaz, Maghreb Oxygène, Nouvelle Tribune, Médi Télécom

    Groupe Agouzal: Chimicolor, Huileries de Meknes, Conserveries, Moulins, tanneries..

    Groupe Lamrani Karim : Foodipex, Marotrans, Smeia, Smm Socodam Davum, Crédit du Maroc, Bois de l’Atlas, Marocéan, Imm Procter & Gamble, Cema Bois.

    Groupe Zniber: Ebertec, Celliers de Meknes, Atlas Bottling, S.n.v., etc
    Groupe Kettani: Wafabank et filiales, l’Economiste, Agroplus, Tisbrod, Manar.

    Groupe BenSalah Olmarcom: Atlanta assurances, Comptoir métalurgique, Otis Maroc, Oulmes, Sanad, Smdc, Orbonor,

    Groupe ElAlami: Jacob Delafon, Snr, Aluminium du Maroc, Structal, Industube, Afric Industries

    Groupe Amhal: Omafu, Somepi, Tissir PrimaGaz, Jorfgaz

    Groupe Sekkat : Ingelec, 10 Rajeb, Maghreb Steel.

    Source: Happyknowledge.com

    Le célèbre magazine américain Forbes vient de publier son classement annuel des plus grosses fortunes en Afrique et il en ressort que 8 marocains figurent dans le palmarès. Il s’agit bel et bien du Roi Mohammed VI qui a été classé 5e plus grosse fortune du continent et homme le plus riche du Maroc avec une fortune qui s’élève à 5,7 milliards de dollars, suivi de Othmane Benjelloun et de Aziz Akhannounch.

    Sans plus tarder voici les 8 plus grosses fortunes du Maroc :

    Le Roi Mohammed VI

    Fortune : 5,7 milliards de dollars

    Othman Benjelloun – Président de la BMCE.

    Fortune : 2,1 milliards de dollars

    Aziz Akhannouch – Ministre de l’agriculture, PDG de Akwa Group

    Fortune : 1,4 milliard de dollars

    Mohamed Bensalah – PDG du groupe marocain Holmarcom

    Fortune : 800 millions de dollars

    Le défunt Miloud Chaabi – Patron de Ynna Holding

    Fortune : 800 millions de dollars

    Anas Sefrioui – PDG du Groupe de promotion immobilière Addoha Douja 

    Fortune : 650 millions de dollars

    Moulay Hafid Elalamy – Ministre de l’Industrie, des telecommunications, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique et PDG du groupe SAHAM

    Fortune : 620 millions de dollars

    Ali Wakrim – Fondateur et Vice-DG de Akwa group

    Fortune : 450 millions de dollars

    Tags: Maroc, Makhzen, fortune, Forbes, riches,

  • Jugement inique au Maroc, solidarité avec les prisonniers du Hirak du Rif

    Communiqué commun et appel à rassemblement

    Nous appelons à rejoindre le Rassemblement de solidarité avec les prisonniers du Hirak du RIF au Maroc, organisé par le Comité de soutien au Mouvement Rifain à Paris

    RASSEMBLEMENT

    SAMEDI 13/04/2019 – 18H30

    LA FONTAINE DES INNOCENTS – MÉTRO CHÂTELET PARIS 75001

    Tard dans la nuit de ce vendredi 5 avril 2019, le verdict en appel du procès des militants du Hirak du Rif est tombé : confirmation des peines révoltantes allant jusqu’à 20 ans de prison ferme !

    Alors que les militants jugés ont porté pacifiquement durant des mois des revendications sociales, économiques, culturelles et politiques les plus élémentaires (droit à la dignité, à la santé, à la reconnaissance effective de la langue amazigh, au désenclavement de la région du Rif…), la réponse du Makhzen marocain a été, comme à son habitude, la répression aveugle et la militarisation renforcée du Rif. Le jugement prononcé démontre pour la énième fois l’absence d’un Etat de droit et d’une justice sociale et démocratique.

    La réponse à ce jugement n’a pas tardé : la foule des militants,es présents et des familles des prisonniers devant le tribunal ont scandé « Vive le peuple », « Vive le Rif », « Etat corrompu »… Ce combat est le prolongement des luttes menées à travers tout le pays et ce depuis le mouvement du 20 février 2011. Il s’inscrit aussi en résonance avec les luttes pacifiques menées dans l’ensemble de l’espace maghrébin, en particulier celle du peuple algérien, pour un Maghreb des peuples pluriel, de la dignité, de la démocratie et de la solidarité.

    Nous, signataires :

    – appelons l’ensemble des démocrates, des femmes et des hommes épris de justice d’exprimer leur indignation face à ce déni de justice.

    – exprimons notre totale solidarité avec le combat des prisonniers du Hirak et leurs familles pour la dignité, la justice sociale et la démocratie.

    – soutenons toutes initiatives pacifiques pour la libération immédiate des prisonniers du Hirak du Rif, des prisonniers des autres mouvements sociaux et des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc.

    Paris, le 11 avril 2019

    Associations signataires :

    ASBL Na’oura – Bruxelles, Association Calima – Alsace, Action Jeunesse – Maroc , Association BEITY – Tunisie, Association des Citoyens Originaires de Turquie – ACORT, Association Arts et Cultures des Deux Rive, Association Droit Devant – France, Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc – ASDHOM, Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH-IDF, Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis – AFAPREDESA, Association « Freedom Now-Comité pour la liberté d’expression – Maroc, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association des Marocains en France – AMF , Association Marocaine des Journalistes d’Investigation – AMJI, Association les Ponts de Genève – Suisse, Association des Travailleurs Maghrébins de France – ATMF, Association Tunisienne de Défense des Valeurs Universitaires – ATDVU, Association Tunisienne des Femmes Démocrates – ATFD , Association des Tunisiens de l’Isère – Citoyens des deux Rives – ATI-CDR, Association des Tunisiens en France – ATF , Association NOVA-Sahara occidental , Cédétim, Agir pour le changement et la démocratie en Algérie – ACDA , Collectif Afrique – CA – France, Collectif Associatif pour l’Observation des Élections – Maroc, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits d e l’Homme en Tunisie – CRLDHT , Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara occidental – CORELSO, Comité de Soutien au Mouvement Rifain à Paris, Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – CVDT – Belgique, Coordination Maghrébine des Organisations des Droits de l’Homme – CMODH , Coordination Nationale de Sans Papiers – France, E-Joussour Portail Maghreb Machrek , Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling – EMCEMO – Hollande , Fédération des Comités de Soutien au Mouvement Rifain – France – FCSMR, Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR , Fondation Copernic, Forum des Alternatives Maroc – FMAS, Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux – FTDES, Forum Marocain pour la Vérité et la Justice- France(FMVJ-F) , Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires – FUIQP –, Groupe d’amitié Maghreb Europe, France – Association GAME , Immigration Développement Démocratie – IDD, Initiative pour un autre monde – IPAM , Ligue des droits de l’Homme – LDH, Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme – LADDH, Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LTDH , Mouvement Alternatives Citoyennes – ALCI/FES, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – MRAP , Observatoire Maghrébin des Migrations, Observatoire Marocain des Libertés Publiques, Plateforme Euro-Marocaine Migration et Développement – PEMMD, Rassemblement Action Jeunesse – RAJ – Algérie, Réseau Amazigh pour la Citoyenneté – Azetta – Maroc, Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture – REMCC, Sortir du Colonialisme, Union Juive Française pour la Paix – UJFP, Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne – UTAC, Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique – Yaquadha Tunisie

    Syndicats

    Confédération syndicale des commissions ouvrières (CCOO) – Espagne , Secrétariat international de la CNT (Confidération, Syndicat assos solidaires – France, Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Syndicat Solidaires – France

    Partis

    ENSEMBLE , Europe Ecologie Les Verts – EELV , Front Populaire de Tunisie – France Nord, Nouveau Parti Anti-Capitaliste – NPA , Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF, Parti Communiste Français – PCF , Parti d’Avant-Garde Socialiste – PADS – Maroc, Parti de Gauche – PG, Parti des Indigènes de la République – PIR, Parti Socialiste Unifié – Maroc section France, Parti des Travailleurs de Tunisie – PTT, La Voix Démocratique – Maroc – région Europe

    Signatures à titre individuel

    Aabou Mohamed, militant associatif, Abdessamad Hichem, traducteur, journaliste – Tunisie, Abdessamad Soukaina, Afarki Abderrahim, bibliothécaire – Paris, Affes Hafedh, militant associatif, Agrebi Najoua, juriste , Ahram Ayad, militant des droits humains France/Maroc , Ainani Khadija, militante des droits humains – AMDH, Aïssani Farid, militant politique, Faïza Aït-Kaci, informaticienne, militante associative, Akrouf Sanhadja, féministe, militante associative, Alamartine Françoise, militante écologiste, Allal Mourad, militant associatif, Allal Tewfik, militant associatif , Amara Jean-Claude, militant associatif – DROIT DEVANT, Azahoum Boualem, militant associatif, , Baaboura Noureddine, militant associatif , Bahri Noureddine, militant des droits humains – Meknes – Maroc, Bailleul Sébastien, délégué général du CRID., Baschet Claudine, comédienne, Bazza Mohamed, militant associatif, Belhaj Yahya Fathi, écrivain – Tunisie, Belhassen Souhayer, ancien présidnte de la FIDH, Belkaddar Farouk, militant associatif , Ben Achour Sana, universitaire, militante féministe – Tunisie, Ben Azzouz Nabil, militant associatif , Ben Slimane Moncef, universitaire – Tunisie , Ben Youssef Adnane, militant associatif, Benabderrahman Abdelaziz, militant des droits humains, Benhaïm Raymond, économiste – France/Maroc , Benhiba Tarek, militant associatif, Benkaddour Selim, militant des droits humains , Bensaad Ali, géographe, Bensaid Mohamed, militant associatif, Bentahar Mohammed, militant associatif, Benyakhlef Mohamed, conseiller municipal – Villeneuve St Georges, Bessis Sophie, historienne, Bhar Mohamed, musicien, Bouamama Said, sociologue, militant associatif, Bouguerra Larbi, universitaire, membre de l’Académie tunisienne Bait al Hikma, Bouraba Omar, militant associatif, Bourges Joseph, militant associatif, Bouzeid Ali, défenseur des droits humains, Bruckert Jean-Paul, militant politique, Brugel Fabienne, metteuse en scene Compagnie NAJE, , Chaïbeddera El Mehdi, professeur de lettres françaises, écrivain (Maroc), Chammari Khemaies, militant des droits humains, ancien ambassadeur – Tunisie, Chaouat Gérard, directeur de recherche émérite, syndicaliste FSU, militant politique, Charfi Mounir, journaliste – Tunisie, Chenchabi Hédi, militant associatif, Cherbib Mouhieddine, militant des droits humains, Chérif Khadija, sociologue, militante féministe – Tunisie, Coquerel Eric, député France Insoumise, Credi Zohra, historienne – Tunisie, , Dahmani Ahmed, universitaire, militant des droits humains – Algérie , Dreano Bernard, militant associatif, Dridi Mohsen, militant associatif , , El Kellil Charfieddine, avocat, activiste tunisien, El Manouzi Rachid, militant des droits humains, Elkherchi Driss, militant associatif, ElKhorchi Driss, militant associatif – Bruxelles, Ellouzi Salma, cadre d’entreprise à Rabat, Errida Noureddine Anouar, militant associatif – Agadir Maroc, , Fabbiano Giulia, anthropologue, Faoual Raoudha, militante associative , Farbiaz Patrick, militant écologiste, Fath Jacques, expert des questions internationales , Fenniche Frej, ancien haut fonctionnaire du haut commissariat aux droits de l’homme., Fawzi Saïd, militant associatif, France, Ferjani Claudette,, Ferjani Mohamed Chérif, professeur émérite de science politique et d’islamologie, Fricaudt Magali, militante associative, , Gaillot Jacques, Mgr, évêque, Galissot René, historien, Gleize Jérome, conseiller minicipal de Paris , militante anti-raciste , , Haidour Mohamed, syndicaliste – Espagne , Harbi Mohammed, historien, Harir Zaher, président de FORSEM, Haudoin Gilles, conseiller régional de Normandie – Ensemble, Helier Odile, citoyenne, , Jatri Mahmud, défenseur des droits humains, Jendoubi Kamel, militant des droits humains, Johsua Samy, conseiller Mairie 13/14 Marseille, , Kadri Aïssa, sociologue, Khalfa Pierre, économiste, Fondation Copernic, Khélil Abdelmoumène, militant des droits humains LADDH – Algérie, Khériji Mohamed Salah, ancien membre de la direction de la LTDH, Kissous Robert, militant des droits humains , Kleiche Abdessalem, militant écologiste, , Laabi Abdellatif, écrivain , Lahmer Annie, conseillère régionale – EELV – IDF, Le Marec Jean-Paul, militant associatif, , Maaninou Larbi, militant des droits humains – France/Maroc, Machta Insaf, critique de cinéma, Maglaha Hamma-Ayna, responsable associative, Mahfoudi Tahar, auteur, ancien détenu politique, Mahieux Christian, Réseau syndical international de solidarité et de luttes, Manceron Gilles, historien, militant LDH – France , Mangenot Marc, militant associatif, Maquin Françoise, citoyenne – France, Martin Miriam, conseillère régionale Occitanie, Ensemble – France Insoumise, Marzin Regis, journaliste, chercheur indépendant – Paris, Massiah, économiste Gustavo, militant alter-mondialiste, Menebhi Abdou, militant associatif – Hollande, Mermet Henri, militant politique, Messaoud Romdhani, militant des droits humains – Tunisie , Messaoudi Karim, militant associatif, Metin Umit, militanta associatif, Mkechri Aziz, militant associatif – Bruxelles, Mongib Maati, historien – Maroc , Moutik Bachir, militant associatif , , Najar Noureddine, militant politique, , Ouchelh Brahim, militant des droits humains , Oueslati Ramzi, militant associatif, , Pailler Aline, journaliste, Pellissier Jean-François, porte parole d’ENSEMBLE, Perochon Eric, ami du Maghreb pluriel, Pouillot Henri, president Sortir du Colonialisme , , Rabia Mounir, enseignant – France, Rachid Tarik, journaliste – Maroc, Ravenel Bernard, ancien président de l’ AFPS, Rousset Pierre, ESSF , Ryadi Khadija, coordinatrice de la CMODH et prix ONU des droits humains , , Samarbakhsh Lydia, responsable à l’INternational du PCF, membre du Comité, Schwertz Favrat Odile, militante associative, Senoussi Noureddine, militant associatif – France , Sezerino Glauber, animateur site Intercol, Simonnet Danielle, conseillère de Paris – France Insoumise , Slama Hassen, universitaire – Italie, Szatan Claude, militant associatif, Sbai Abderrafi, , Tahani Najet, MC université du Maine, Tahani Taoufik, universitaire – France, Tazi Nadia, philosophe, Temlali Yassine, historien, essayiste, Tirsal Mohamed Ahmed, militant associatif , Torre Pascal, responsable du secteur International du PCF –Maghreb/ Moyen Orient , Toukabri Tarek, militant associatif, Trifi Mokhtar, ancien président de la LTDH – Tunisie, Tubiana Michel, avocat, président d’honneur de la LDH, Vianna Pedro, poète, homme de théâtre – France, Whitney Anthony, militant politique, Zizi Mohamed Radouane, journaliste, Zniber Abdallah, militant associatif

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