Étiquette : Maroc

  • Sahara occidental: Affrontements entre la police marocaine et des immigrés subsahariens à El Aaiun

    Selon Equipe Media, plusieurs migrants subsahariens ont été blessés vendredi après-midi après des violentes affrontements avec la police marocaine à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental.
    Plus de 70 personnes ont affronté les forces de sécurité marocaines, ajoute Equipe Media, citant des sources parmi les migrants subsahariens. Il s’agit d’immigrants détenus dans un bâtiment utilisé comme centre d’internement pour les immigrants subsahariens qui n’ont pas réussi à traverser l’Atlantique pour atteindre les îles Canaries.
    «Normalement, les Africains subsahariens qui sont interceptés dans les bateaux ne sont pas renvoyés dans leur pays d’origine, mais sont détenus pendant quelques jours, puis relâchés dans les territoires occupés. Cette fois-ci, à cause du coronavirus, ils ont été enfermés dans des centres d’accueil pour confinement », ajoute la même source.
    Les Africains subsahariens ont assuré à Equipe Media que les affrontements avec la police marocaine sont dus aux mauvais traitements et aux mauvaises conditions dans lesquelles ils se trouvent.
    Les forces se sécurité ont utilisé des gommes à balles, des bâtons et des pierres, qui se sont soldés par 7 blessés, dont 4 immigrants et un policier qui ont hospitalisés.
    Selon un communiqué officiel des autorités marocaines d’occupation, les immigrants africains ont tenté de briser la quarantaine, et admettent avoir utilisé des balles en caoutchouc qui ont fini par blesser un immigré.
    Equipe Media souligne que dans les villes sahraouies la présence d’immigrants subsahariens est de plus en plus visible. Il est à rappeler que le régime marocain les utilise comme une carte de pression sur les îles Canaries pour s’imposer comme prétendu protecteur des îles contre l’immigration et le terrorisme.
    Tags: Sahara occidental, subsahariens, migration, Iles Canaries, Maroc,
  • Les perspectives de la note du Maroc abaissée par Fitch Ratings de stable à négative

    Fitch Ratings a révisé la perspective de la note du Maroc de Stable à Négative et a confirmé sa note «BBB-».

    Fitch révise les perspectives du Maroc à négatives et confirme à ‘BBB-‘
    Mar 28 avril, 2020 – 06:35 ET
    Fitch Ratings – Hong Kong – 28 avril 2020: Fitch Ratings a révisé les perspectives sur la notation de défaut à long terme des émetteurs en devises (IDR) du Maroc à négative par rapport à stable et a confirmé la note à BBB- ».
    Une liste complète des actions de notation se trouve à la fin de ce commentaire d’action de notation.
    Drivers clés de classification
    Les Perspectives négatives reflètent le coup durement porté à l’économie marocaine par le choc de la pandémie de coronavirus, qui provoquera la plus forte contraction du PIB en 25 ans, et provoquera une augmentation marquée des déficits extérieurs et budgétaires et des ratios d’endettement du Maroc. L’ampleur du choc augmentera les risques à la baisse pour le profil de crédit du souverain, malgré une réponse politique proactive conforme à l’engagement de longue date des autorités en faveur de politiques économiques prudentes.
    La baisse des exportations, du tourisme et des envois de fonds entraînera un doublement du déficit du compte courant (CAD) à 8,3% du PIB en 2020, contre un niveau déjà élevé de 4,1% en 2019. Les recettes du compte courant seront affectées par une contraction de 7% du l’économie de la zone euro, qui a représenté 60% des exportations du Maroc, les deux tiers de ses envois de fonds, la moitié des investissements étrangers directs (IDE) et les trois quarts de ses arrivées de touristes au cours des cinq dernières années. L’effondrement des voyages internationaux affectera le secteur du tourisme au Maroc, qui contribue directement à une moyenne de 6,6% du PIB en revenus extérieurs bruts et près de 10% du PIB. Les perturbations des chaînes de valeur mondiales et les malheurs de l’industrie du transport aérien porteront également préjudice aux secteurs émergents de l’automobile et de l’aéronautique, qui représentent la plus grande part des exportations, à 40% en 2019.
    La forte baisse des prix du pétrole, l’arrêt des investissements à forte intensité d’importations et l’augmentation des subventions étrangères apporteront un certain soulagement, limitant la détérioration du solde du compte courant. Nous prévoyons que le CAD se resserrera à 5% du PIB en 2021, stimulé par une reprise du tourisme et une augmentation des capacités d’exportation manufacturières.
    Le CAD sera principalement financé par des emprunts extérieurs, ce qui portera la dette extérieure nette (NXD) à 27% du PIB en 2021, contre 16,8% en 2019, ce qui était déjà supérieur à la médiane «  BBB  » actuelle de 8%. Nous prévoyons que les emprunts publics auprès des créanciers officiels couvriront environ les deux tiers des CAD accumulés en 2020-2021. Le gouvernement a tiré tous les 3 milliards USD (3% du PIB) disponibles au titre d’une ligne de liquidité de précaution (PLL) avec le FMI en avril, la première fois que le Maroc a utilisé la facilité depuis qu’il a conclu un accord PLL avec le Fonds en 2012. Nous s’attendent à ce que le gouvernement cherche un accord de précaution successeur avec le FMI dans les prochains mois et reconduise son euro-obligation à cinq ans d’un milliard de dollars venant à échéance en octobre.
    Le coup porté aux recettes fiscales par le choc lié à la pandémie entraînera un creusement du déficit de l’administration centrale (CG) à 7,2% du PIB en 2020 contre 4% en 2019 selon nos projections. La baisse des revenus ne sera que partiellement compensée par la réaffectation des dépenses et les réductions des dépenses courantes non salariales primaires et des dépenses d’investissement, conformément à nos prévisions. Les autorités s’attendent à un impact net moindre sur le budget du choc lié à la pandémie, à environ 2% du PIB par rapport à leur objectif de déficit initial de 3,8% du PIB hors recettes de privatisation. Le déficit des administrations publiques (GG), qui comprend également la sécurité sociale, les collectivités locales et les unités extrabudgétaires, s’élèvera à 5,6% du PIB en 2020, contre 2,3% en 2019 selon nos estimations, légèrement au-dessus des médianes BBB prévues de 5,3. %.
    Le gouvernement a promulgué un plan de relance économique de 3% du PIB, accordant des allocations en espèces aux employés en congé et soutenant les entreprises en difficulté par des congés fiscaux et du service de la dette et des garanties de prêt. La majeure partie du plan de secours sera financée par des subventions, ce qui limitera le coût du budget, bien que les garanties gouvernementales sur les prêts pourraient générer des engagements conditionnels supplémentaires pour le souverain.
    La dette du GG atteindra 58% du PIB en 2020 contre 52,5% en 2019 selon notre scénario de référence, plus élevé que la médiane «  BBB  » prévue de 50%. Il baissera à 55% du PIB en 2021, porté par la relance de la croissance et un rétrécissement du déficit CG à 4,6% du PIB en 2021 selon nos prévisions. Nos mesures de la dette n’incluent pas les crédits d’impôt à la TVA d’environ 4% du PIB que le gouvernement compense par le biais d’un système d’affacturage.
    Le choc lié au coronavirus pourrait augmenter les besoins de soutien gouvernemental aux entreprises publiques dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et des transports, bien que certaines grandes entreprises publiques aient des bilans solides. En mars, le ministère des Finances a signé une lettre de confort pour rassurer les créanciers de Royal Air Maroc. La dette des entreprises publiques est relativement élevée, à environ 25% du PIB, dont environ 14% du PIB sont garantis par le souverain.
    Nous prévoyons que le PIB du Maroc devrait se contracter de 4,5% en 2020, mettant ainsi fin à 22 années de croissance continue. La détérioration du contexte extérieur sera aggravée par les perturbations de l’activité dans les secteurs non marchands suite à un blocage de deux mois pour endiguer la propagation de la pandémie. Pendant ce temps, une pénurie de précipitations pendant la majeure partie de la saison agricole actuelle aura un impact sur la récolte de céréales, entraînant une contraction du PIB agricole.
    L’activité économique rebondira à mesure que l’économie mondiale sortira du choc pandémique, aidée par l’économie diversifiée du Maroc et les plans de développement et d’industrialisation en cours. Le PIB devrait croître de 6% en 2021, grâce à une normalisation des récoltes céréalières, à la reprise des projets d’infrastructure, à l’expansion continue de l’offre manufacturière et à la lente reprise du tourisme et du commerce mondiaux. L’incertitude entourant la propagation de la pandémie et la levée des mesures de confinement, au Maroc et dans le monde, constituent des risques à la baisse pour notre base de référence.
    Le choc économique devrait entraîner une détérioration de la qualité des actifs bancaires. Fitch considère que les coussins de fonds propres étaient serrés avant le choc, compte tenu des risques liés à la concentration relativement élevée du portefeuille de prêts et à l’expansion à l’étranger des banques nationales dans les pays où l’environnement opérationnel est plus faible. Le risque de tout besoin d’aide gouvernementale aux banques est quelque peu atténué par les initiatives réglementaires de Bank al-Maghrib (BAM) pour améliorer la couverture du capital et le suivi des risques liés aux actifs. L’amélioration de l’offre de liquidité et l’abstention réglementaire de la BAM devraient atténuer le risque de resserrement du crédit.
    La note «BBB-» du Maroc reflète également les facteurs de notation suivants:
    Les risques de financement externe et budgétaire sont contenus. Environ 75% de la dette extérieure générale du secteur public est due aux créanciers officiels, ce qui limite les risques de refinancement et les coûts du service de la dette. Bien que la part de la dette en monnaie nationale dans la dette totale du GG tombera à 66% en 2021 contre 73% en 2019, elle restera élevée, réduisant les risques de change, tandis que la demande du grand secteur bancaire intérieur réduit les risques de roulement.
    L’élargissement de la bande de fluctuation du dirham en mars 2020 à +/- 5% autour d’un panier de devises inchangé comprenant l’euro (60%) et le dollar américain (40%) de +/- 2,5% précédemment soutiendra modestement la résilience externe. Le dirham s’est déprécié modérément en mars, mais est resté dans ses bandes flottantes bien que BAM n’intervienne pas sur les marchés des changes depuis mars 2018, reflétant une combinaison de l’amélioration de la liquidité du marché interbancaire, des restrictions de capital sur les investissements étrangers par les résidents et peut-être une certaine persuasion morale de la banque centrale . Nous ne prévoyons pas de nouveaux progrès dans la réforme des taux de change au cours des deux prochaines années et nous prévoyons que le plan du gouvernement de passer à un régime de flottement géré sera achevé au-delà de notre horizon de prévision actuel.
    Compte tenu des CAD plus larges et de la flexibilité du taux de change toujours limitée, les réserves de change seront réduites à environ 22,9 milliards de dollars fin 2020, contre 25,3 milliards de dollars fin 2019. Les réserves de change fourniront toujours une couverture confortable à la fois par rapport aux paiements en compte courant, à six mois (médiane «BBB»: 6,6 mois), et aux besoins cumulatifs bruts de financement extérieur du Maroc, que nous estimons à 22,8 milliards de dollars en 2020-2021, en supposant un roulement de la partie à court terme composée principalement de crédits commerciaux.
    Des indicateurs de gouvernance et de développement relativement faibles sont une contrainte majeure pour la notation. Les pressions exercées sur l’emploi et le pouvoir d’achat par le choc mondial actuel pourraient aggraver les tensions sociales persistantes, quoique contenues, au milieu d’un chômage toujours élevé, affectant en particulier les jeunes urbains. La stabilité politique a été préservée au Maroc au cours de la dernière décennie dans un contexte de crises récurrentes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais les tensions sociales ont provoqué des protestations récurrentes dans plusieurs provinces.
    ESG – Gouvernance: Le Maroc a un score de pertinence ESG (RS) de 5 pour la stabilité politique et les droits et pour l’État de droit, la qualité institutionnelle et réglementaire et le contrôle de la corruption, comme c’est le cas pour tous les souverains. Ces scores reflètent le poids élevé que les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale (WBGI) ont dans notre modèle propriétaire de notation souveraine. Le Maroc a un classement WBGI moyen au 41e centile et se situe en dessous des médianes des catégories de notation sur tous les piliers du WBGI.
    MODÈLE DE NOTATION SOUVERAIN (SRM) ET SUPERPOSITION QUALITATIVE (QO)
    Le SRM propriétaire de Fitch attribue au Maroc un score équivalent à une note de ‘BB +’ sur l’échelle IDR à long terme en devises étrangères (LT FC).
    Le comité de notation souveraine de Fitch a ajusté la sortie du SRM pour arriver à l’IDR LT FC final en appliquant son QO, par rapport aux pairs notés, comme suit:
    – Performances macroéconomiques, politiques et perspectives: +1 cran, reflétant le bilan du Maroc en matière de politiques économiques prudentes, qui sous-tend la stabilité macroéconomique. Ces dernières années, les autorités ont réalisé des progrès importants dans la mise à niveau du cadre de la politique macroéconomique.
    NOTER LES SENSIBILITÉS
    Les principaux facteurs qui peuvent, individuellement ou collectivement, conduire à une action / déclassement de notation négative sont:
    -Des preuves que le choc lié à la pandémie a considérablement affaibli les positions budgétaire et extérieure, conformément à l’augmentation continue de la dette publique et de la dette extérieure nette;
    – Évolution de la sécurité ou instabilité sociale affectant les performances macroéconomiques ou entraînant des dérapages budgétaires importants.
    Les principaux facteurs qui peuvent, individuellement ou collectivement, conduire à une action / mise à niveau de notation positive sont:
    – Impact plus faible que prévu du choc des coronavirus sur l’économie marocaine et preuve que les ratios des administrations publiques et de la dette extérieure nette se stabiliseront en dessous de nos projections actuelles.
    MEILLEUR / PIRE SCÉNARIO D’ÉVALUATION DE CAS
    Les notations de crédit à l’échelle internationale des émetteurs de Finances publiques ont un scénario de mise à niveau de la notation dans le meilleur des cas (défini comme le 99e centile des transitions de notation, mesuré dans une direction positive) de trois crans sur un horizon de notation de trois ans; et un scénario de dégradation de la notation dans le pire des cas (défini comme le 99e centile des transitions de notation, mesuré dans une direction négative) de trois crans sur trois ans. La gamme complète des cotes de crédit du meilleur et du pire des scénarios pour toutes les catégories de notation va de «AAA» à «D». Les cotes de crédit selon le meilleur et le pire des cas sont fondées sur la performance historique. Pour plus d’informations sur la méthodologie utilisée pour déterminer les cotes de crédit des meilleurs et des pires scénarios spécifiques au secteur, visitez https://www.fitchratings.com/site/re/10111579.
    HYPOTHÈSES CLÉS
    Nous nous attendons à ce que les tendances économiques mondiales se développent, comme indiqué dans les Perspectives économiques mondiales de Fitch publiées le 23 avril 2020. Nous prévoyons que les prix du pétrole Brent atteindront en moyenne 35 USD / baril en 2020 et 45 USD / baril en 2021. Nous prévoyons que le PIB de la zone euro se contractera de 7% en 2020 en 2020 et remonter à 4,3% en 2021.
    RÉFÉRENCES POUR UNE SOURCE SUBSTANTIELLEMENT MATÉRIELLE CITÉE COMME MOTEUR CLÉ DE LA NOTATION
    Les principales sources d’informations utilisées dans l’analyse sont décrites dans les critères applicables.
    Le Maroc ne publie pas de données budgétaires consolidées sur la base des administrations publiques. Cependant, Fitch est en mesure de produire ses propres estimations pour les principales mesures budgétaires du GG sur la base des données fournies par les autorités ainsi que des données accessibles au public sur les entités budgétaires non gouvernementales. Cette approche est globalement cohérente et comparable aux données utilisées pour les autres souverains, fournissant suffisamment d’informations pour maintenir la notation. Le gouvernement travaille à l’élargissement de la couverture des données budgétaires, avec l’assistance technique du FMI et prévoit de publier des données budgétaires consolidées du GG à court terme.
    CONSIDÉRATIONS ESG
    Le Maroc a un score de pertinence ESG de «5» pour la stabilité politique et les droits car les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale ont le poids le plus élevé dans le modèle de notation souveraine de Fitch; Le Maroc se classe en dessous de ses pairs «BBB» sur les indicateurs de gouvernance et les écarts de chômage et de développement sont une source de tensions sociales; ceci est très pertinent pour la notation et un facteur clé de la notation avec un poids élevé.
    Le Maroc a un score de pertinence ESG de «5» pour l’état de droit, la qualité institutionnelle et réglementaire et le contrôle de la corruption, car les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale ont le poids le plus élevé dans le modèle de notation souveraine de Fitch; ceci est très pertinent pour la notation et un facteur clé de la notation avec un poids élevé.
    Le Maroc a un score de pertinence ESG de ‘4’ sur les droits de l’homme et les libertés politiques, car le pilier de la voix et de la responsabilité des indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale est pertinent pour la notation et un moteur de notation.
    Le Maroc a un score de pertinence ESG de «4» pour les droits des créanciers car la volonté de servir et de rembourser la dette est pertinente pour la notation et un moteur de notation pour le Maroc, comme pour tous les souverains.
    À l’exception des questions discutées ci-dessus, le niveau le plus élevé de pertinence ESG pour le crédit, s’il est présent, est un score de 3. Cela signifie que les problèmes ESG sont neutres en termes de crédit ou n’ont qu’un impact de crédit minimal sur l’entité ou les entités, soit en raison de leur nature ou à la manière dont elles sont gérées par la ou les entités. Pour plus d’informations sur les scores de pertinence ESG de Fitch, visitez www.fitchratings.com/esg.
    Source : Fitch Ratings

    (traduction non officielle)

    Tags : Maroc, économie, pandémie, coronavirus, covid-19, ratings, Fitch, classification, 

  • Le Maroc suspend le plafond de sa dette extérieure

    RABAT, 30 avril (Reuters) – Le Parlement marocain a approuvé jeudi une décision du gouvernement de suspendre un plafond de la dette extérieure de 31 milliards de dirhams (3 milliards de dollars), lui permettant d’emprunter plus de devises fortes pour faire face aux répercussions du coronavirus.
    Cela aiderait le gouvernement à compenser une baisse des réserves de change en raison d’une baisse des exportations, des envois de fonds des Marocains vivant à l’étranger et des arrivées de touristes, a déclaré le ministre des Finances Mohamed Benchaaboun aux parlementaires.
    Au 17 avril, les réserves de change du Maroc s’élevaient à 286 milliards de dirhams, suffisamment pour couvrir cinq mois et 11 jours de besoins d’importations.
    Le Maroc, qui prévoit une vente d’obligations internationales cette année, s’est appuyé ce mois-ci sur une ligne de liquidité du Fonds monétaire international de 3 milliards de dollars pour financer sa balance des paiements.
    Le projet de loi de finances 2020 sera réexaminé à la lumière des nouveaux défis posés par la pandémie, a annoncé mercredi le ministère des Finances dans un communiqué.

    Tags : Maroc, dette extérieure, devises, importation, pandémie, covid-19,

  • Le makhzéniste Jean-Luc Mélenchon !

    Au moment où le Maroc connait des arrestations massives sous le pretexte de faire respecter l’état d’urgence, et où l’ONU a déclaré que les allégations sont plus inquiétantes dans ce pays, Jean-Luc Mélenchon fait l’éloge du Maroc et appelle à s’en inspirer.

    Le Líder máximo de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a loué le Maroc pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et des masques, mardi 28 avril à l’Assemblée nationale, en demandant au gouvernement français de s’en inspirer.

    Face à quelques protestations de députés de la majorité, Mélenchon répond: « Oui le Maroc, c’est très bien. C’est mon pays natal et il mérite votre admiration ».

    Ce n’est pas la première fois en effet que Jean-Luc Mélenchon cite le Maroc comme exemple sur le thème de la production et de la vente des masques. Le président de 2ème parti d’opposition en France a fait l’éloge du Maroc le 19 avril sur Twitter.

    Jean-Luc Mélenchon est-il au courant des conditions de travail au Maroc ? Est-il courant que dans ce pays la censure va bon train ? Est-il au courant que seulement un tout va très bien madame la marquise est toléré dans son pays natal ?

    Un exemple: le média marocain pro-régime Maroc Hebdo a estimé dans un article que les masques fabriqués au Maroc ne répondent pas aux normes internationales. Les normes internationales rendent obligatoire la présence d’un filtre entre les deux couches du masque en tissu. Mais les masques fabriqués au Maroc, et dont le prix a été fixé à 0,8 dirham pièce, soit 7 centimes d’euros, sont fabriqués sans filtres, selon l’article en question. Pire, c’est que les conditions d’hygiène qui accompagnent la production de ces masques dans certaines usines et leur distribution (notamment dans les épiceries et les supermarchés) sont déplorables et peuvent être un facteur de contamination à large échelle », a alerté Maroc Hebdo.

    La conséquence: visiblement le média a été éreinté et appelé à l’ordre, l’article en question a été censuré et supprimé de son site, et a été amené à faire un mea-culpa pour éviter les foudres du makhzen et un sacré retour de bâton.

    Voici l’exemple dont Mélenchon appelle à imiter, son pays natal, une dictature qui gouverne avec la censure, le droit divin, la force brute et les procès politiques. Dommage, les Marocains ne sont pas des Venezueliens. A rappeler que Mélenchon qui bavarde sur le monde entier, il fait preuve de réserve dans ses propos une fois est intérrogé sur le Maroc. 

    Il a été Interpellé l’année dernière  par le militant rifain Mohamed Awariach sur son mutisme concernant la situation dans le Rif lors d’une conférence à la librairie Kleber à Strasbourg pour présenter son livre « Et Ainsi de suite – Un procès politique en France », Mélenchon a déclaré qu’il connaît la situation. Mais sans surprise, il s’est mordu la langue, et n’a pas condamné le régime marocain. Toutes les turpitudes patentes et largement documentées par la presse internationale et les ONG de défense des droits humains. Mélenchon préfère les ignorer purement et simplement. Rester « neutre »face aux abus est rarement un acte neutre.

    S’il est le cas, qu’il le dise. S’il fait partie de cette poignée de l’élite politico-médiatique française qui a des intérêts personnels, économiques et politiques au Maroc, ce réseau de complicités et de compagnonnages basé souvent sur la corruption et le chantage.

    Ainsi on peut ajouter le nom de Mélenchon à la liste de Valéry Giscard d’Estaing, Hubert Védrine, Jacques Chirac, Jack Lang, Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, les époux Balkany, Bernard-Henri Lévy, Dominique Strauss-Kahn, Élisabeth Guigou, Jamel Debbouze, Najat Vallaud-Belkacem, Xavier Beulin, Aymeric Chauprade et d’autres personnalités devenues de véritables sentinelles au service du makhzen.

    A rappeler que la principale mission de cette élite française peu scrupuleuse est de soigner et embellir l’image du régime marocain et couvrir ses brimades, et ainsi affaiblir le courant démocratique au Maroc.

    F.B

    Source : Courrier du Rif, 28 avr 2020

    Tags : Maroc, Jean-Luc Mélenchon, pandémie, covid-19,

  • Maroc : Le Makhzen tente de serrer l’étau autour des réseaux sociaux

    Approuvé par le Conseil du gouvernement du 19 mars, un projet de loi qui n’a pas encore été rendu public et visant à réglementer l’utilisation des réseaux sociaux a suscité une énorme vague d’indignation au Maroc
    Qualifié par certains partis politiques d’opposition d’atteinte à la liberté d’expression, le texte du projet de loi 22.20 a été divulgué par Mustapha Swinga, un influenceur connu et a suscité une une grande controverse.
    Les articles divulgués prévoient des sanctions sévères allant jusqu’à 3 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 50.000 DH (4 500 euros) contre ceux qui appellent au boycott de produits, entreprises ou services spécifiques, une allusion claire au boycott récent de trois entreprises appartenant à des cercles proches du roi.
    Ceux qui appellent les citoyens à retirer leur argent d’une certaine banque ou établissement de crédit, ainsi que ceux qui remettent en question la qualité d’un produit, n’échappent non plus aux foudres du Makhzen.
    Le projet a été largement dénoncé et a donné lieu à des « Coronavirus passera, mais la loi 22.20 ne passera pas ».
    La question que se pose l’opinion publique marocaine est : qu’est-ce qui pousse le gouvernement à s’acharner pour l’élaboration d’une loi de contrôle pareille ? Les circonstances actuelles ont-ils une main dans cette décision ? Que craint-t-il le gouvernement ?
    Dans une déclaration accordée au site Lakome, Khadija Al-Riyadi, secrétaire générale de Freedom Now, a affirmé que ce qui préoccupe l’État, c’est la capacité de l’espace numérique à se mobiliser, car la précédente campagne de boycott pour certains des produits a semé la panique parmi leurs victimes et les autorités à leur service ».
    Mme Riyadi a estimé « l’Etat qui a préparé le projet est leur Etat, mais la réponse rapide qui exprimait une colère extrême et un rejet total de ce projet catastrophique, a été impressionnante et reflète l’importance de cet espace dans la lutte pour les libertés ».
    L’ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme, a averti que « l’État a fermé tous les espaces de débat public, et l’espace numérique a offert une marge de liberté d’expression, alors les autorités ont lancé, il y a quelques mois, une campagne flagrante contre les utilisateurs de Facebook et YouTube, et maintenant veulent couvrir donner une couverture légale à ces violations ».
    Tags : Maroc, loi 22.20, réseaux sociaux, boycott, Makhzen, liberté d’expression, 
  • Éphéméride : 29ème anniversaire du plan de paix onusien du Sahara Occidental

    Après 16 ans d’une guerre acharnée entre le Maroc et le Front Polisario, la communauté internationale a décidé qu’il est temps de cesser les hostilités et de permettre au peuple du Sahara Occidental d’exprimer sa volonté à travers un référendum d’autodétermination.
    Le 30 août 1988, le gouvernement marocain et le Front Polisario ont donné leur feu vert au plan paix proposé par l’ONU en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Les propositions de paix décrivaient les conditions d’un cessez-le-feu, d’un nouveau recensement pour mettre à jour le nombre de la population espagnole de 1974 et d’un référendum. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a ensuite adopté le 20 septembre 1988 la résolution 621 établissant le poste de représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, et le 27 juin 1990, la résolution 658 qui approuvait les «propositions de paix» et appelait les deux parties à coopérer pleinement pour parvenir à une résolution.
    Le 29 avril 1991, le Conseil de Sécurité adopta la résolution 690 établissant la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui comprenait trois composantes: une branche civile pour effectuer un nouveau recensement et organiser un référendum; une unité de sécurité pour exercer les fonctions de police; et une force militaire pour faire respecter le cessez-le-feu. Des représentants de la MINURSO ont commencé à arriver sur le territoire en septembre de la même année. Le 6 septembre 1991, le Maroc et le Front Polisario ont signé un cessez-le-feu.
    29 ans après, que reste-t-il de ce plan?
    La France et les Etats-Unis ont réussi à mettre en veilleuse l’option référendaire et la MINURSO est devenue l’instrument du Conseil de Sécurité pour maintenir le status quo en attendant de trouver le moyen d’imposer la prétendue proposition d’autonomie marocaine comme solution définitive.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, 
  • Mélenchon annonce son allégeance au roi du Maroc

    Lors d’une intervention mardi 28 avril à l’Assemblée Nationale, Jean-Luc Mélenchon a demandé au gouvernement français de s’inspirer de l’action du Maroc en matière de fabrication de masques pour combattre la propagation du covid-19.
    Mélenchon a proposé de faire des « réquisitions dans le système hôtelier et de la totalité de l’industrie textile pour qu’elles produisent les masques dont nous avons besoin à l’image du Maroc que nous devrions imiter dans ce domaine parce qu’il parvient à cette performance ». Face aux rigolades des députés français, il a ajouté : »Oui, le Maroc c’est très bien, c’est mon pays natal et je pense qu’il mérite votre admiration ».
    Selon le public marocain, le leader La France Insoumise, déclare ainsi son allégeance au roi du Maroc en vue de gagner les 600.000 voix qui l’ont privé du second tour en 2017. C’est dire qu’il a déjà commencé sa campagne électorale pour les présidentielles de 2022, pour cela, il n’a pas hésite à plonger au fond des cloaques de la monarchie médiéval marocaine connue pour ses violations des droits de l’homme et ses pratiques de corruption visant les élites françaises et basées sur des séjours à Marrakech dans une ambiance des milles et une nuits.

    M. Mélenchon, aurait-il tombé au piège des tajines marocains?

    Tags : Maroc, France, Jean-Luc Mélenchon, covid-19, pandémie, 
  • Maroc – Belgique : Pourquoi j’ai décidé de renoncer à la nationalité marocaine

    Pourquoi j’ai décidé de renoncer… Pourquoi j’ai décidé de renoncer à la nationalité marocaine
    La nationalite, à l’instar de tout contrat liant deux parties, est une convention entre l’ndividu et l’état. 
    Elle ne concerne nullement la relation de cette personne à son identité culturelle, sa religion ou son attachement à la terre de ses ancêtres.
    C’est un contrat basé sur des droits et des obligations liés à la citoyenneté, comme le droit de voter, de se faire élire, de travailler, de s’exprimer ou d’émettre des avis et des opinions sur la gestion des affaires publiques. De bénéficier d’un accès garanti à l’enseignement et aux soins de santé…etc
    C’est le droit d’avoir un passeport et de se mouvoir librement.
    C’est aussi le devoir de contribuer à la prospérité et du bien commun par le paiement d’impôts. 
    Le devoir de respecter les lois civiles promulguées par les représentants du peuple.
    Les deux parties sont tenues au respect strict de ces droits et obligations.
    Dans le cas des binationaux belgo – marocains ou franco – marocains …leur vraie nationalité est celle qu’ils ont choisie et pour laquelle ils ont opté par conviction. Leur nationalité marocaine qu’ils ont hérité de leurs parents par le principe du droit de sang, constitue un don qu’ils n’ont pas sollicité 
    Si l’état devait manquer au respect des clauses de ce contrat le liant à l’individu qui dispose de la nationalité du pays, celui-ci est en droit de son côté, de rompre ce contrat.
    Le comportement de l’état marocain est en totale rupture avec la convention passée constitutionnellement avec le détenteur de la nationalité marocain vivant hors des frontières du Maroc.
    Aucun droit citoyen figurant dans la constitution marocaine ne lui est reconnu.
    Le binational est aujourd’hui pris en otage par l’état marocain dans un bras de fer opposant les autorités marocaines à certains états européens à forte présence marocaine 
    ———————-
    Avant de vous livrer les raisons qui me poussent aujourd’hui, davantage que par le passé, à renoncer à ma nationalité d’origine, je vous communique l’article du code marocain de la nationalité qui me donne le droit d’entamer cette procédure
    Tags : Maroc, nationalité, binationaux, belgo-marocains. néerlando-marocains, pandémie, coronavirus, covid-19, 
  • Les sociétés opérant au Sahara Occidental occupé risquent gros (Financial Times)

    Une action en justice sur un territoire africain contesté affecte les liens de l’UE avec le Maroc
    John Dizard
    Ce que les militaires appellent la guérilla de guerre asymétrique combattant les armées régulières – est venu au monde de la conformité.
    Les mouvements politiques qui ont peu d’actifs financiers, sans parler de leur supériorité militaire, peuvent gagner devant les tribunaux contre des entreprises ou des acteurs gouvernementaux.
    Grâce à leur capacité à tirer parti de leurs gains en influençant des milliards de milliards de dollars des investisseurs, ou des fonds souverains sensibles, ils peuvent produire un effet énorme.
    Prenons une affaire déposée devant la Cour européenne de justice le 29 avril par le Front Polisario, un groupe politique qui exige la pleine souveraineté du Sahara Occidental occupé par le Maroc. Ses avocats affirment que Bruxelles viole le droit européen des droits de l’homme en autorisant, voire en encourageant, l’importation de ressources naturelles du territoire.
    Si le Polisario gagne le premier tour de son procès contre le Conseil européen, lui et ses alliés du monde entier pourraient intenter des poursuites contre des entreprises et des institutions faisant affaire avec le Maroc, qui affirme avoir la souveraineté sur le Sahara Occidental.
    En soi, le Polisario n’est peut-être pas un adversaire impressionnant. Mais que se passerait-il s’il bénéficiait du soutien du fonds souverain norvégien, les compagnies d’assurance suédoises, et des 12 millions de dollars d’actifs immobilisés dans des produits financiers sélectionnés selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance?
    Le Maroc, pour sa part, est soutenu par la France et l’Espagne pour des raisons à la fois humanitaires, telles que les droits de pêche et les investissements, et politiques, notamment pour éviter une crise semblable à celle de la Libye aux portes de l’Europe.
    Le retrait discret des entreprises ou des investisseurs ne fonctionnera pas, puisque des groupes de défense des droits humains tels que Western Sahara Resource Watch notent chaque expédition de phosphate du territoire et chaque entreprise européenne qui a une autorisation de pêche ou de survol.
    Les responsables de la conformité des entreprises ont peut-être pensé que les investisseurs ESG* afficheraient simplement des votes par procuration pour les réunions annuelles ou accepteraient des diaporamas anodins sur le soutien aux clubs de football locaux et la contribution étrange aux cliniques de santé. Mais non. Des règles de gouvernance d’entreprise plus strictes en Europe et dans d’autres marchés développés ne fonctionnent pas seulement au profit des investisseurs militants, tels que les fonds spéculatifs vautours. Ils exercent également des pressions pour qu’on respecte explicitement les lois et les traités sur les droits de la personne. Les compagnies allemandes telles que Heidelberg Cement et Continental sont de plus en plus assiégées par le biais de questions difficiles face aux groupes militants alignés Polisario.
    Ce qui aurait pu être des extensions de routine des lignes bancaires ou des groupes de souscription d’obligations sont maintenant compliqués par des questions sur la teneur en carbone et l’utilisation de minéraux de conflit. Les consultants de criblage ESG tels que Sustainalytics aux Pays-Bas considèrent maintenant les phosphates, une exportation clé du Sahara Occidental, comme l’un de ces minéraux de conflit.
    Pensez à ce qui est arrivé au financement de la production d’électricité à partir du charbon. Autrefois, c’était strictement l’affaire d’une société d’énergie qui voulait construire. Maintenant, il est difficile, voire impossible, d’obtenir un soutien bancaire.
    Le Polisario a déjà réussi à persuader le tribunal de déclarer en février de l’année dernière qu’un accord de déclaration de l’UE avec le Maroc « ne s’appliquait pas au Sahara occidental et aux eaux adjacentes ».
    Les marocains enragés persuadent le Conseil européen et le Parlement européen de concocter une solution de contournement juridique, qui a été adoptée en janvier.
    Ce n’était pas la fin de l’histoire.
    La plainte du Polisario à la fin du mois d’avril appelle un tribunal à annuler le nouvel accord économique avec le Maroc, plus ou moins pour les mêmes raisons que la CJUE a affirmé dans des affaires précédentes. Des proches du tribunal affirment qu’il faudra entre six mois et un an pour que l’affaire soit acceptée pour un procès.
    On ne peut pas dire comment le tribunal statuera mais un examen du dossier montre beaucoup de sympathie pour les arguments du Polisario. L’UE, la France et l’Espagne, et les sympathisants marocains pensent probablement qu’ils courent un risque sérieux d’une nouvelle défaite.
    Si le Polisario a cette première victoire en main, il est probable qu’il poursuivra les partenaires commerciaux et financiers du Maroc devant d’autres tribunaux en Europe et ailleurs. Je crois comprendre qu’il pourrait demander des dommages-intérêts civils aux entreprises qui ont importé du phosphate, du poisson et des produits agricoles au fil des ans.
    Bien sûr, les Français et les Espagnols apparaîtront dans les mêmes salles de réunion que les consultants en conformité et les avocats, et démontreront que les sociétés, les banques et les investisseurs continuent de faire affaire avec un partenaire géopolitique clé. Sinon, laisseront-ils entendre, le Maroc pourrait permettre à davantage de migrants de traverser la Méditerranée.
    Ainsi, si une banque, une entreprise ou un gestionnaire d’actifs a accepté la notion de conformité ESG, elle pourrait se retrouver au milieu de conflits comme celui entre le Polisario et le Maroc, sans parler des Français et des Espagnols.
    Oui, c’est bien d’avoir une petite certification décorée de feuilles vertes de la part des consultants en développement durable, mais cela veut dire aussi que vous avez été attiré dans des jeux à haut risque.
    Financial Times, 17 mai 2019

    *Note de la rédaction : ESG (Environmental, Social, and Governance Criteria)

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ressources naturelles, spoliation, Western Sahara Resources Watch, 
  • Maroc : Le compte de Radi Ellili piraté par la DGED

    On s’en doutait que Mohamed Radi Ellili, l’ancienne vedette du journal télévisé de la Première allait attirer les foudres du Makhzen en raison du travail qu’il mène depuis son exile à Paris. Son compte vient d’être piraté par les nervis de la DGED. Du jour au lendemain, toutes ses données sur Youtube et ses contacts ont été supprimées.
    Auparavant, le Makhzen a tenté de leur faire taire en faisant pression sur sa famille.
    Ellili dérange au plus haut point en raison de son activisme journalier sur la toile et la quantité d’informations qu’il détient grâce à des relations tissées durant ses années de travail à la chaîne de télévision marocaine. Les servants du régime sont ulcérés par ses sorties sur la chaîne France-24. Cette dernière subit de fortes pressions pour l’empêcher à inviter Ellili sur ses plateaux.
    Après avoir été éloigné de son travail, il s’est installé en France et a choisi de faire payer au Makhzen ses pratiques basée sur la corruption, le clientélisme et le népotisme, en s’engageant dans l’action politique et la défense de la cause du peuple du Sahara Occidental, son pays d’origine. L’efficacité de son travail lié à la question sahraouie a poussé les médias du Makhzen à tenter de semer des toutes sur son origine sahraouie allant jusqu’à le qualifier de « bâtard » qui n’a rien à voir avec la famille Ellili, une famille très connue et respectée au Sahara Occidental en raison de son attachement à la religion.
    Son travail médiatique de haut niveau s’est attiré l’acharnement du Makhzen qui voit ses intérêts menacés par un militant de poids dont le travail et les relations ne sont pas négligeables.
    Tags : Maroc, Mohamed Radi Ellili,