Suite aux mesures prises par les autorités du pays pour se prémunir contre le nouveau Coronavirus, les autorités mauritaniennes ont installé au nord de la ville de Nouakchott un espace pour accueillir les routiers marocains transportant des marchandises en provenance du Maroc.
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Mauritanie : un espace au nord de Nouakchott pour accueillir les routiers marocains
Selon M. Mahfoud Ould Beyah, chargé de mission au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme, le nouvel espaceest assez grand et équipé de toutes les installations nécessaires pour assurer le confort de ces chauffeurs.D’après l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, le nombre des camions qui arrivent quotidiennement du Maroc est estimé entre 50 et 70 pour approvisionner le marché mauritanien notamment en légumes et fruits.Tags : Maroc, Mauritanie, covid-19, coronavirus, pandémie, routiers, importation, -
Maroc : L’économie fortement secouée par la baisse des recettes touristiques
La pandémie du coronavirus 2019 (COVID-19) place la communauté mondiale et le secteur du tourisme face à un défi de taille et qui évolue.Parmi les pays les plus touchés par la pandémie se trouve le Maroc où le secteur touristique, avec une recette de près de 8 milliards de dollars, apporte une contribution de 10% au produit intérieur brut (PIB).Selon une note publiée par la Délégation de l’Union européenne au Maroc, la Confédération nationale du tourisme (CNT) a évalué l’impact de la crise Covid-19 à MAD 34,1 Md (plus de 3 milliards 100 millions d’euros) de perte en termes de chiffre d’affaires touristiques en 2020 et de MAD 14 Md (plus de 1 milliard 200 millions d’euros) de perte en termes de chiffre d’affaires pour l’hôtellerie, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées.Pas moins de 500.000 emplois et 8 500 entreprises seraient menacées, dont des entreprises d’hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures.La banque CFG a, pour sa part, estimé les effets d’une baisse des arrivées touristiques à 39% en 2020 (soit 5 millions de touristes en moins) et des nuitées à 30% par rapport à 2019, en supposant que la contre-performance des touristes étrangers serait partiellement compensée par la performance des touristes nationaux.Tags : Maroc, tourisme, pandémie, covid-19, coronavirus, -
Sahara Occidental: affrontements entre subsahariens dans la ville de Dakhla
Selon la presse locale, la ville de Dakhla a connu samedi de violents affrontements entre deux groupes de migrants subsahariens dans le dénommé quartier Al Massira.La même source a précisé que dans la bagarre, des cailloux et des armes blanches ont été utilisés entre des sénégalais, ivoiriens et maliens qui se disputaient les aides alimentaires distribuées par la ville aux plus démunis touchés par la crise de la pandémie.Dans les dernières semaines, plusieurs bateaux de fortune portant des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivés aux Îles Canaries provenant de la ville de Dakhla, le chef-lieu de la région méridionale du Sahara Occidental occupé par le Maroc.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Dakhla, subsahariens, coronavirus, covid-19, -
SAHARA OCCIDENTAL – MAROC : Sidi Omar déconstruit les mensonges et affabulations de la propagande marocaine
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Omar, a rappelé que toutes les organisations internationales, politiques et juridiques, ont affirmé qu’il n’y a aucun lien de souverainetéterritoriale entre le Sahara occidental et le Maroc qui demeure la puissance occupante de la dernière colonie en Afrique.
Dans un texte publié par l’Agence de presse sahraouie (SPS), intitulé : « Déconstruire les allégations de propagande marocaine sur le Sahara occidental », le diplomate sahraoui est revenu sur une déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par l’agence de presse officielle marocaine MAP au lendemain de la déclaration de Pretoria qui a réaffirmé le soutien de l’Afrique du Sud à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. « L’approche de l’Afrique du Sud sur le Sahara occidental est guidée par la position de l’Union africaine, qui a toujours soutenu l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’UA et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », avait soutenu le ministère sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un communiqué. « Les contenus de la déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par la MAP, sont à déconstruire point par point », a souligné M. Sidi Omar, dans sa contribution, rappelant d’emblée qu’ »Il est incontestable que le Sahara occidental a été inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies et, par conséquent, à l’ordre du jour de la Quatrième Commission et du Comité spécial de l’AG de l’ONU sur la décolonisation (C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel s’applique la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance des pays et des peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l’Assemblée, du 14 décembre 1960), comme expressément établi dans toutes les résolutions de l’Assemblée générale ».
« Le Maroc ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental »
« En réponse à la soi-disant marche verte par laquelle le Maroc a commencé son offensive expansionniste contre le Sahara occidental, le 6 novembre 1975, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a adopté à l’unanimité la résolution 380 (1975) du CSNU, dans les paragraphes du dispositif, 1 – regrette la célébration de la marche, 2 -Lance un appel au Maroc pour qu’il retire immédiatement tous les participants à la marche du territoire du Sahara occidental », a encore rappelé le diplomate sahraoui. « Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il demandé au Maroc de retirer immédiatement sa marche du territoire du Sahara occidental ? et aurait-il agi de cette manière s’il avait reconnu les prétentions du Maroc sur le territoire? », s’est interrogé M. Sidi Omar. « La réponse est simple, affirme-t-il, le CSNU a appelé le Maroc à retirer tous les participants à la marche du Sahara occidental car les manifestants marocains ont violé la frontière du Sahara occidental et sont entrés illégalement sur un territoire étranger, comme l’a souligné le représentant espagnol lors de la session du CSNU ». Au paragraphe 6 du dispositif de la même résolution, le diplomate relève que l’AG de l’ONU « appelle le Maroc à rejoindre le processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ». Le Maroc « ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental malgré les efforts du régime marocain et de ses apologistes pour convaincre la communauté internationale du contraire », a encore souligné M. Sidi Omar. Par conséquent, lorsque l’Afrique du Sud et de nombreux pays, organisations et individus dans le monde décrivent le Sahara occidental comme « la dernière colonie en Afrique », ils affirment simplement un fait établi. « La déclaration marocaine dénature clairement l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Sahara occidental du 16 octobre 1975 en recourant à une lecture sélective et à une interprétation réductrice de la peine », a soutenu M. Sid Omar, soulignant que « le régime marocain et ses apologistes citent souvent l’avis consultatif de la CIJ comme base juridique et soutiennent leur cas, ce qui rend important de souligner les principales conclusions de la décision ». En fait, rappelle le diplomate sahraoui, la CIJ a noté dans son avis que « par conséquent, même en tenant compte de la structure spécifique de l’État chérifien, les éléments examinés jusqu’à présent n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et cet État ». Pour conclure son raisonnement juridique sur la question à l’examen, M. Sidi Omar a indiqué que la CIJ établit clairement, au paragraphe 162, que « la conclusion de la Cour est que les documents et informations qui lui sont présentés n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne. Par conséquent, la Cour n’a pas trouvé de liens juridiques de cette nature susceptibles d’affecter l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale dans la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, le principe de l’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire ».« La déclaration marocaine dénature clairement la décision de la Cour Internationale de Justice »
En résumé, insiste le diplomate sahraoui, la déclaration marocaine dénature clairement la décision de la CIJ qui était sans équivoque, en ce qui concerne (a) le déni de tout lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et la Mauritanie et le Sahara occidental et (b) le soutien à la décolonisation du territoire sur la base du principe d’autodétermination exercé par l’expression libre et authentique de la volonté de son peuple. « Ce principe reste l’épine dorsale des efforts continus des Nations unies pour résoudre le conflit au Sahara occidental », a souligné M. Sidi Omar. Abordant le rôle de l’Union africaine dans la résolution du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, le diplomate a expliqué que « l’ONU comprend 193 États membres et leurs déclarations sur la question du Sahara occidental, tant à l’AG qu’à sa Quatrième Commission, sont là pour tous. En aucun cas ces déclarations n’indiquent une opinion majoritaire en faveur de ce qu’affirme la déclaration marocaine ». « Nulle part dans la décision 693, l’UA ne parle de l’exclusivité du processus des Nations unies » par rapport à la question du Sahara occidental car, souligne-t-il, en tant qu’organisation régionale, « l’UA est responsable de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent conformément à la loi constitutionnelle de l’UA et à la Charte des Nations unies (chapitre VIII) ». À cet égard, explique le diplomate, le droit constitutif de l’UA établit comme principe fondamental de l’Union « le règlement pacifique des conflits entre les États membres de l’Union par les moyens appropriés que l’Assemblée décide » (article 4 (e)). « L’UA continue également d’être un partenaire à part entière de l’ONU et garant de la mise en œuvre du plan de règlement ONU-OUA de 1991, qui a été accepté par les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, et approuvé par le Conseil de sécurité et l’AG », insiste-t-il.
Mokhtar BendibCAUSE SAHRAOUIE
La RASD salue la Namibie pour son soutien
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali, a salué, hier, le soutien de la Namibie à la cause sahraouie et s’est félicité des relations historiques liant les deux pays à l’occasion du 60e anniversaire de la fondation de la SWAPO (parti politique namibien), a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS. Le président sahraoui a félicité son homologue namibien, Hage Gottfried Geingob et le parti SWAPO (organisation du peuple du Sud-Ouest africain) pour le 60e anniversaire de sa fondation, rappelant que « cette formation politique, fondée le 19 avril 1960, était un mouvement qui a mené une longue lutte jusqu’en 1990, conclue avec la libération de cette Nation africaine ». Le président de la république sahraouie, secrétaire général du Front Polisario, a, par la même occasion, salué « les excellentes relations qui ont historiquement uni à la fois le Front Polisario et la SWAPO et les deux pays ». Il a également remercié la Namibie pour « la solidarité et le soutien sur la scène internationale de la cause sahraouie ». La SWAPO est le principal parti politique de Namibie depuis l’indépendance du pays en 1990.
M. B.POLITIQUE COLONIALE MAROCAINE AU SAHARA OCCIDENTAL
Les artifices de la propagande de Rabat dénoncésLa journaliste espagnole, Sonia Moreno, correspondante de la radio espagnole Cadena SER à Rabat, qui exerce également au journal web El Dario.es, a démasqué les manœuvres dilatoires du Maroc à propos de son occupation du territoire du Sahara occidental. Sonia Moreno réagissait à un article de l’agence marocaine de presse (MAP), tweeté par l’ambassadeur du Maroc à Bogota, intitulé : « Sahara marocain : un think-tank colombien met en avant l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité des Nations unies ». L’article de l’agence MAP cite, comme « source crédible » d’informations, un blog, CPLATAM, présenté fallacieusement comme un « think tank » colombien mais qui n’est dans la réalité qu’un blog quasiment inconnu dans le paysage médiatique colombien. L’article, qui prétend l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara occidental, est signé par une certaine Clara Riveros, fondatrice et animatrice de ce blog, connue pour ses accointances avec le Maroc. Dans sa réaction, la journaliste Sonia Moreno met à nu le modus operandi du Maroc concernant sa légitimation de l’occupation des territoires du Sahara occidental. Il s’agit d’une réponse somme toute claire qui décrédibilise complètement les articles (rapporté à ce propos par les médias marocains), le blog CPLATAM et d’autres blogs d’ »informations » similaires utilisés par le Maroc dans ses basses manœuvres de « vouloir faire accroire la marocanité du Sahara occidental, territoire pourtant inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies.
M. B.Le Courrier d’AlgérieTags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, décolonisation, -
Maroc : La déclaration de Bourita trahit une animosité envers la communauté rifaine
S’adressant aux députés membres de la Commission des affaires étrangères de la Chambre de Représentants, le ministres marocain des affaires étrangères a déclaré, entre autres les Pays Bas et la Belgique ont organisé les opérations de rapatriement avec une logique politique, ajoutant que les autorités néerlandaises ont demandé à ce qu’un vol en partance d’El Hoceima soit réservé aux binationaux afin d’exercer leur tutelle sur les Marocains qui portent la double nationalité.
Une déclaration qui trahit un esprit de vengeance qui domine la décision du Makhzen d’empêcher le rapatriement des binationaux marocains. Amsterdam semble avoir irrité les autorités marocaines lorsqu’elle a demandé de rapatrier des citoyens qui se trouvaient dans la capitale de la région du Rif.
Le Makhzen n’a pas lâché ses mots pour s’en prendre aux gouvernements de la Belgique et les Pays Bas : opportunisme politique, mauvais foi…
S’agit-il d’une manière de tourner le regard vers ces deux européens pour faire oublier le sort des 22.000 citoyens marocains laissés pour compte parce que le pouvoir marocain ne veut pas les prendre en charge au Maroc ?
Tags : Maroc, rapatriement, binationaux, Belgique, Pays Bas, Rif, hirak, -
Le roi du Maroc, aux abonnés absents
L’opinion publique marocaine commence à se poser des questions sur l’état de santé du roi du Maroc en raison de son absence dans un contexte aussi grave que celui de la pandémie.
Depuis plusieurs semaines, il n’a reçu aucun responsable du gouvernement et n’a fait aucune déclaration sur la situation ni à l’occasion du mois du Ramadan. Selon certaines voix, cela voudrait dire qu’il ne se trouve pas au Maroc.En vue de dissimuler cette vérité, les services du palais royal ont lancé des boules prétendant que Mohammed VI a été vue mercredi à Rabat en train de se promener avec un masque sur le visage. Cependant, personne ne l’a vu.
Dans le même contexte, un site proche des autorités marocaines prétend qu’il est en colère contre son ministre des affaires étrangères en raison de la gestion de ce dernier de la question des marocains bloqués à l’étranger et que le Maroc, dominé par la panique de la contagion, refuse de rapatrier.
Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, covid-19, -
Sahara Occidental : La déclaration de l’ambassadeur sudafricain qui a mis le Maroc dans tous ses états
Déclaration de l’Ambassadeur Jerry Matjila, Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, lors de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité VTC sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), 9 avril 2020Monsieur le Président,
Merci d’avoir organisé cette réunion d’information en temps opportun sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Nous remercions également le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Colin Stewart et le représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) pour leurs exposés détaillés et informatifs.
Permettez-moi de commencer par exprimer la tristesse de l’Afrique du Sud à la suite du décès de Mohammed Khaddad, l’un des principaux dirigeants du POLISARIO, qui a participé activement au processus de négociation facilité par l’ONU. Nos sincères condoléances vont à sa famille et à son peuple qui continuent de lutter pour leur droit à l’autodétermination.
Monsieur le Président,
L’Afrique du Sud a toujours et soutiendra toujours les efforts visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Comme les membres du Conseil le savent, le mandat principal de la MINURSO et sa raison d’être, tel qu’établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures, est la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple occidental. Sahara.
C’est dans ce contexte que l’Afrique du Sud a exhorté et exhortera systématiquement le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer ses responsabilités et à veiller à ce que, par une approche neutre et équilibrée, elle aide les parties à progresser vers un règlement négocié mutuellement acceptable.
À cette fin, l’Afrique du Sud souhaite proposer une visite du Conseil dans le territoire occupé, comme elle l’a fait en 1995, pour évaluer la situation sur le terrain et relancer l’impasse politique actuelle entre les parties.
Monsieur le Président,
Je tiens à réitérer le soutien sans équivoque et ferme de mon pays à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). À cet égard, nous demandons au Conseil de veiller à ce que la MINURSO exécute son mandat de base, créé il y a vingt-neuf ans, conformément à la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, pour faciliter la tenue d’un référendum au Sahara occidental afin de permettre à son peuple de réaliser son droit à l’autodétermination.
Je tiens à faire comprendre au Conseil que, depuis 45 ans que le Conseil est saisi de la question du Sahara occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour trouver une solution définitive au conflit. Nous demandons instamment au prochain Envoyé personnel d’agir rapidement pour faire avancer le processus politique et le faire passer à sa prochaine étape où des négociations directes et substantielles auront lieu entre les deux parties au conflit, le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc.
Comme les membres du Conseil le savent, mai 2020 marquera un an sans envoyé personnel au Sahara occidental. Cette situation est sans précédent et a eu un impact profondément préjudiciable sur le processus politique. Cependant, bien qu’il soit essentiel que le Secrétaire général nomme un envoyé personnel, le Conseil ne devrait pas lier les progrès du processus politique à la nomination d’un envoyé personnel.
Dans l’intervalle, nous appelons toutes les parties à mettre en place des mesures de confiance afin de renforcer la confiance dont nous avons tant besoin dans les négociations et le processus politique.
L’Afrique du Sud soutient l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à un cessez-le-feu mondial. Nous exhortons donc tant le Royaume du Maroc que le Front POLISARIO à respecter strictement les termes des accords de cessez-le-feu, tels que l’Accord militaire n ° 1, pour éviter la violence qui pourrait entraîner une augmentation des hostilités sur le territoire.
À cette fin, l’Afrique du Sud appelle les parties à respecter le droit international et les résolutions respectives du Conseil, car les violations constantes des parties ne contribuent pas à réduire les tensions actuelles entre les deux parties.
Monsieur le Président,
À la lumière de la pandémie COVID-19 et avec de nombreux pays en situation de verrouillage, de confinement ou de quarantaine, l’Afrique du Sud appelle la communauté internationale à soutenir les efforts dans les territoires occupés et les camps de réfugiés, où le système de santé est médiocre et les fournitures médicales et l’équipement sont limités.
À cet égard, l’Afrique du Sud appelle le Royaume du Maroc à s’acquitter de sa responsabilité de puissance occupante en garantissant l’accès et le passage sans entrave des fournitures humanitaires et médicales aux territoires.
Je souhaite également exprimer la profonde préoccupation de mon pays concernant les violations des droits de l’homme en cours, telles que l’accès limité au Sahara occidental des défenseurs des droits de l’homme, des chercheurs, des avocats et des ONG. Nous demandons également que tous les efforts actuels soient renforcés pour assurer la continuité de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis et autres groupes vulnérables qui peuvent être gravement menacés en raison du COVID-19. Nous exhortons en outre à soutenir le Fonds de solidarité lancé par le Secrétaire général, et nous espérons que les Sahraouis seront pris en considération dans le cadre de la lutte contre le COVID19.
Permettez-moi de conclure, Monsieur le Président, en déclarant que dans la perspective du renouvellement du mandat de la MINURSO en octobre 2020, le Conseil devrait revoir ses méthodes de travail dans ce dossier afin de rechercher un consensus sur le renouvellement du mandat entre tous les membres du Conseil de manière transparente.
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En rapatriant ses citoyens, l’Algérie a ridiculisé ses détracteurs marocains
Apprivoisés par la propagande du Makhzen, les marocains vouent une haine viscérale à l’Algérie. Le pays qui a déclenché l’esprit libérateur en Afrique est dénigré dans tous les médias marocains en raison de son opposition aux violations de la Charte africaine qui préconise la sacralité des frontières héritées du colonialisme notamment de la part d’un pays entièrement voué à la défense des intérêts d’une puissance européenne connue pour ses méfaits en Afrique.
Si le Makhzen a réussi à diaboliser l’Algérie, les événements de l’après Bouteflika et de la pandémie sont susceptibles de ridiculiser la vision marocaine de l’Algérie.
En effet, au moment où les militants du Hirak algérien se trouvent tous en liberté, ceux du Hirak marocain subissent les traitements les plus inhumains dans les prisons du royaume et risquent de les conséquences de l’expansion du covid-19.
D’autre part, si le Maroc a abandonné ses citoyens bloqués partout dans le monde à cause de la pandémie, l’Algérie, depuis le premier instant a dépêché sa flotte aérienne en vue de rapatrier ses citoyens et ceux des pays frères.
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Maroc : Bourita paie les errements de son roi
Bourita, au Mozambique après une bagarre avec la sécurité du TICAD Le Maroc est le pays du faux-semblant. La réalité n’est jamais ce qu’on dit. La mythomanie a été érigée en principe en vue d’attirer le soutien de l’Occident et dissimuler les échecs subis dans leur obsession de s’accaparer du territoire du Sahara Occidental et ses nombreuses richesses minières et halieutiques.
Un média marocain vient de révéler que le ministre des affaires étrangères se trouve dans le collimateur du roi avec la probabilité de se faire bientôt limoger. La raison officielle ? Avoir rapatrié sa fille un jour avant l’annonce de fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres en laissant des milliers des marocains bloqués à l’étranger.
L’éloigner avant était l’équivalent de reconnaître l’échec de la diplomatie marocaine. Il fallait attendre de trouver une échappatoire. Rien de mieux que le scandale des citoyens abandonnés dans un contexte grave de pandémie pour, au moment temps, en faire un bouc émissaire. Bourita sera le fusible à faire péter pour sauvegarder la sacralité du roi et son véritable chef de la diplomatie, Yassine Mansouri.
Le limogeage de Bourita est un fait qu’on voyait venir malgré le tapage médiatique visant à escamoter ses errements. Il suffit de tirer le bilan de son action qui a vidé les caisses du royaume sans rien apporter en échange si ce n’est le fait d’avoir déprestigié son pays et son roi.
La manière dont il a géré le dossier du Sahara Occidental et sa stratégie en Afrique a soulevé de nombreuses questions. Il a essayé de sauver sa face en procédant à l’ouverture de consulats dans un territoire où se trouve une mission onusienne au même temps qu’il a porté atteinte à l’image du Maroc auprès des palestiniens en se jetant dans les bras des organisations sionistes.
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Le Sahara Occidental, un problème de décolonisation
Le mot de décolonisation revient sans cesse dans les articles traitant du Sahara Occidental. Il est essentiel d’en mesurer tout le poids.
Les frontières actuelles des Etats africains sont dues aux décisions des grandes puissances colonisatrices quand, à la fin du XIX siècle, elles se partagèrent l’Afrique. Ainsi, après de multiples négociations, Français et Espagnols découpèrent-ils à cette époque que l’ouest africains en y créant, entre autres, trois territoires : d’une part le Maroc au nord et la Mauritanie au sud administrés par la France ; d’autres part, entre ces deux pays le Sahara Occidental administré par l’Espagne.
Petit à petit, depuis 70 ans, les anciennes colonies ont accédé à l’indépendance. Leurs nouveau responsables auraient pu décider qu’ils allaient profiter de cette nouvelle situation historique pour procéder à des ratifications de frontières, celles créés par le colonisateur étant le plus souvent arbitraires. Mais ceci aurait conduit à des conflits en chaîne. Aussi décidèrent-ils que tous les pays accédant à l’indépendance garderaient les frontières héritées de la colonisation. L’Organisation pour l’Unité Africaine (OUA) en a fait un de ses principes de base. Ainsi, dans toute l’Afrique, la décolonisation se réalisa sans que les entités territoriales soient remises en cause. Une seule exception à cette règle commune : le Sahara Occidental.
L’Espagne, en quittant le Sahara Occidental, aurait dû en remettre l’administration à des dirigeants politiques élus par le peuple sahraoui. Mais l’Espagne préféra négocier avec les deux voisins de son ancienne colonie (le Maroc et la Mauritanie) et elle présida au partage de cette dernière, lors du tristement célèbre « accord tripartie de Madrid » (14 novembre 1975). Le Maroc reçut en partage les 2/3 nord du pays, la Mauritanie le tiers sud.
La guerre actuelle découle directement de la violation de cette règle de décolonisation « dans le cadre des frontières héritées de la colonisation » et normalement acceptée par tous les Etats africains. L’ONU et le peuple sahraoui ne réclament pas autre chose que le rétablissement de ce droit : maintient de l’ancienne unité territoriale du Sahara Espagnol, application du droit à l’autodétermination et à l’indépendance dans ce cadre, et reconnaissance de l’organisation dont s’est doté le peuple sahraoui : le Front Polisario.
Ainsi, chaque fois que l’on dit qu’il s’agit d’un problème de décolonisation c’est à cette histoire et à ce principe que l’on se réfère. Ce problème de décolonisation doit être réglé selon le droit international rappelé par l’ONU : tout le territoire du Sahara Occidental appartient au peuple sahraoui.
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