Étiquette : Maroc

  • Dégradation des mœurs : Les ravages du tourisme sexuel

    Il est alimenté par les femmes comme par les hommes et pas seulement occidentaux. Tourisme sexuel? Ces mots sont bien souvent empreints d’un étrange exotisme. Comme si l’indicible, les actes les plus odieux, se passait à des dizaines de milliers de kilomètres sur des palanquins, dans de vaporeuses fumées d’opium. Ce tourisme d’un genre bien particulier se développe massivement à deux pas de chez nous, de l’autre côté de la Méditerranée. Deux à trois heures d’avion et le tour est joué.

    Un jour à Cotonou, je me suis retrouvé assis dans l’aéroport à côté d’un tatoueur volubile qui faisait le tour du monde du sexe tarifé. Le tour du monde des pays pauvres s’entend. Il m’a expliqué, sans que je lui pose la moindre question, qu’en dix jours il «s’était fait» une vingtaine de filles. Celui qui se présentait comme un «chasseur de gazelles» était très «content du rapport qualité/prix offert par les Béninoises». Même si l’une des filles s’était révélée un peu décevante. Il était «globalement satisfait de la qualité de la marchandise» et allait recommander la destination à ses amis. Totalement désinhibé, il aurait très bien pu répondre aux questions du magazine 60 millions de consommateurs. Dans un bar de Cotonou, une serveuse gagne 15 euros par mois, dans ces conditions le touriste européen n’a pas de mal à se faire à grande vitesse de nouvelles amitiés.

    Du Maghreb à l’Afrique de l’ouest, le tourisme sexuel s’est complètement banalisé, d’autant plus vite que l’impunité est grande. Il n’est pas l’apanage des Occidentaux. Les ressortissants des pays du Golfe font eux aussi leur «shopping» en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. «Il faudrait être hypocrite pour affirmer ne s’être jamais trouvé dans un restaurant à la mode où celui ou celle venu(e) du Nord offre un généreux repas à un gamin du coin…mais chut silence! Nous sommes priés de détourner les yeux et de n’en parler qu’à l’abri des murs. Quant à Marrakech…Les récits qui courent au Maroc sur les avanies que subissent des mineurs derrière les murs de certains riads cossus sont épouvantables» souligne Le quotidien d’Oran.

    Au Sénégal, le tourisme sexuel est devenu une source essentielle d’argent. Dans une station balnéaire telle que Saly (à 80 kilomètres de Dakar), il est très visible. Présente elle aussi, la pédophilie se pratique beaucoup plus discrètement. La justice sénégalaise a arrêté plusieurs pédophiles occidentaux. Dans la Gambie voisine où l’Etat de droit est totalement absent, les pédophiles opèrent bien davantage à leur aise. Selon un rapport de l’Unicef, «la Gambie est une cible de choix pour les pédophiles. Ils cherchent une destination discrète pour commettre leurs crimes en toute impunité». Ce petit pays est d’autant plus attrayant pour eux que ce qui s’y passe est très peu médiatisé.

    Une autre étude de l’Unicef montre que 70% des Gambiens qui travaillent dans le tourisme considèrent que le sexe est l’une des principales motivations des étrangers qui viennent dans le pays et que les jeunes Gambiens «trouvent très chic d’être vus avec des Blancs». Près de 100 000 touristes débarquent chaque année dans ce pays d’un million d’habitants. Il s’agit essentiellement de Britanniques, de Suédois, de Norvégiens, de Danois, de Finlandais, de Néerlandais et d’Allemands.

    «Dans les hôtels pour touristes de Gambie, à l’heure du petit-déjeuner, on est frappé de voir le nombre de vacanciers célibataires. Des hommes et des femmes, blancs, la cinquantaine ou la soixantaine, assis tout seuls devant leur bol de céréales», rapporte The Guardian. «On se demande qui, ils ont laissé derrière eux. L’après-midi, on comprend mieux ce qu’ils attendent en retrouvant les mêmes messieurs autour de la piscine, faisant appliquer de la crème solaire sur leur dos cramoisi par des adolescentes gambiennes habillées en danseuses, l’air tout droit sorties d’un clip de la chanteuse Beyoncé. Quant aux Européennes – que l’on appelle ici des «Marie-Claire» elles sont entourées de trois ou quatre jeunes hommes à dreadlocks. C’est pourquoi une partie de la jeunesse gambienne attend avec impatience les jeudis et les vendredis, jours où les avions partis de Gattwick déversent leur contingent de vacanciers sur la «smiling coast»

    La violence symbolique du tourisme sexuel

    Plus que l’âge des «proies», ce qui choque le plus les populations locales c’est la violence symbolique de cette transaction. «Cela montre que l’argent permet de tout acheter dans l’impunité la plus totale» s’emporte Abdou, un habitant de Saly. Certains gigolos ont fait des fortunes considérables grâce aux Européennes. Ils exhibent fièrement les signes extérieurs de leur richesse. «J’ai trois maisons. La première, c’est une Allemande qui me l’a offerte. La seconde, c’est une Britannique. La troisième, c’est une Suissesse» me déclarait fièrement l’un d’entre eux. Guère difficiles à rencontrer, ils déambulent sur les plages en short et torse nu. Quand ils ne font pas des pompes, ils passent de la pommade-de la crème solaire sur le dos des Européennes. Leur succès économique fait grincer bien des dents.

    Depuis que le business du sexe a pris son essor à Saly, le prix de l’immobilier s’est envolé. Du coup, les autres habitants de la région ont de plus en plus de mal à se loger, notamment les pêcheurs. Traditionnellement, cette région côtière vivait de la pêche, or les eaux de la région sont de moins en moins poissonneuses. Du coup, les «hommes de la mer» ont de plus en plus de mal à faire vivre leurs familles, malgré les risques qu’ils prennent. L’étalage de l’argent facile des gigolos les irrite d’autant plus.

    Dans les boîtes de nuit de la région, les chasseurs de sexe se croient tout permis. Même si une fille est déjà accompagnée, ils lui font des propositions. Si son entourage se révolte, ils deviennent agressifs, sûrs de leur bon droit. Allant jusqu’à dire qu’ils peuvent tout se permettre parce qu’ils travaillent pour des ambassades occidentales. Même si c’est le plus souvent totalement faux. Un argument révélateur d’un état d’esprit et d’un sentiment de toute puissance. «A cause du tourisme sexuel, la haine des Occidentaux gagne du terrain. Des campagnes de presse de plus en plus violentes se développent» souligne Aïcha, une habitante de Saly. En terre musulmane, l’étalage de sexe tarifé choque les populations et fait le jeu des islamistes les plus radicaux. Cette arrogance est d’autant plus dangereuse que nombre d’occidentaux ont décidé de vivre une grande partie de l’année dans ces «paradis ensoleillés». Au Maroc, en Tunisie et au Sénégal, des dizaines de milliers de Français ont pris leur retraite. Il serait regrettable qu’ils fassent les frais des ressentiments populaires.

    «Le pire, dans l’affaire, avertit l’écrivain algérien Akram Belkaïd, c’est que les peuples notent et enregistrent en silence. Fausse résignation qui, un jour, pourrait se transformer en vengeance physique».

    Source 

    Tags : Maroc, Sénégal, Thaïlande, tourisme sexuel, Tunisie,

  • Comment le Maroc a séduit les pays des Caraïbes

    Sous le titre de « Fiches de Présentation des pays des Caraïbes », le Département des affaires américaines du MAE marocain, fait le bilan du lobbying marocain auprès des pays des Caraïbes. Un document intéressant apporté par le site Maroc Leaks pour comprendre les axes de la diplomatie économique du Maroc pour amener certains pays à retirer leur reconnaissance de la RASD.

    Antigua et Barbuda (Saint John’s (Antigua)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    -Reconnaissance le 28/02/1987, Retrait le 12/02/2010

    -Relations diplomatiques : établies le 3 juillet 2007 Situation Politique :

    -Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

    -Feuille de route signée en Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Au titre de l’année 2011, une aide a été attribuée à Antigua et Barbuda sous forme de 75 tonnes de fertilisants et une enveloppe de l’ordre de 120,000 $US pour le financement de projets dans le secteur de la santé, ainsi qu’une aide de 250.000 US$ au titre de l’exercice 2010 et de 350.000 US$ au titre de l’exercice 2011.

    – Antigua et Barbuda bénéficie également de bourses d’étude annuelles en faveur de 20 étudiants

    Demandes :

    – Renforcer la coopération actuelle par la réalisation de l’un des 2 propositions faites par M. Spencer lors de sa visite au Maroc :

    – Encourager l’OCP à envisager Antigua et Barbuda comme port de transbordements des fertilisants marocains à destination de l’Amérique Latine,

    – Encourager la RAM à programmer Antigua et Barbuda comme escale de son vol à destination du Brésil.

    Commonwealth des Bahamas (Nassau)

    Etats des lieux de la reconnaissance de la RASD :

    – N’ont jamais reconnu

    – Relations diplomatiques : établies le 8 janvier 1999

    – Prochaine élections : Mai 2017

    – N’ a pas signé de feuille de route

    Remarques :

    – Cette Direction ne dispose pas d’informations sur de possibles actions de coopérations éventuellement lancées dans le cadre de la feuiile de route

    – A noter que le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration des Bahamas, M. Frederick A. Mitchell, du 12 au 14 décembre 2012, a pris part à la réunion avec les pays caribéens que ce Département a organisé le 12 décembre 2014.

    Barbade (Bridgetown)

    Position vis-à-vis de la RASD» :

    -Reconnaissance le 27/02/1988, Gel le 11 février 2013

    -Relations diplomatiques : établies le 17 avril 2013

    -Prochaine élections : Février 2018

    -Fuille de route signée en Février 2013

    Belize (Belmopan)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    -Reconnaissance le 19 novembre 1986

    -Relations diplomatiques : établies le 3 mai 2001

    Situation Politique :

    – Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

    – Prochaine élections : 2017

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Commonwealth de la Dominique (Roseau) 

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01/09/1979 / Retrait le 20/04/1989, Reconnaissance le 21/07/1998 / Retrait le 22 / 07/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 23 juin 2010

    – Prochaine élections : prévues en Décembre 2014 (date non confirmée)

    – Feuille de route signée en Février 2013

    Actions réalisées :

    – Le Maroc a consacré une enveloppe financière de 500 000$ à sa coopération avec la Dominique portant sur les domaines ci-après :

    – Financement partiel d’un programme pour le développement de la femme;

    – Financement d’un petit projet de pêche ;

    – Financement d’un petit projet touristique.

    – Dans le cadre de l’aide financière accordée par le Maroc à la Dominique au niveau touristique, le Directeur de l’AMCI, M. Youssef Imani, a participé, le 29 septembre 2011, à la cérémonie marquant le lancement des travaux de construction d’un établissement hôtelier financé par cette même Agence à Portsmouth ;

    – La Dominique a également bénéficié d’une aide sous forme d’un lot de 200 tonnes de fertilisants au titre de l’année 2010-2011.

    – La Dominique bénéficie de 15 bourses annuelles au profit des étudiants.

    – Le Maroc a consacré une enveloppe de 15.000$ pour l’acquisition de jouets de Noël, en novembre 2010 ;

    Il a également apporté une aide financière de 300.000$, suite aux inondations que le pays a connues en octobre 2010.

    Demandes : Besoins de fertilisants

    Remarques :

    – Les relations entre le Maroc et la Dominique ont connu une évolution positive depuis 2010, marquée par un soutien mutuel entre les deux pays à des niveaux divers.

    -La Dominique est le principal allié du Maroc dans la région caribéenne et apporte un appui solide pour la promotion de Notre Cause Nationale ;

    Grenade (Saint George’s)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 24/08/1979, Retrait le 11/08/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 11 août 2010

    – Prochaine élections : 2018 – Feuille de route signée en Février 2013

    Actions réalisées :

    – La Grenade bénéficie des aides dans les secteurs suivants :

    – Agriculture : un don d’un lot de 180 tonnes de fertilisants en 2011 ;

    – Coopération Financière : Une somme de 1000.000Ec$, a été transférée le 21 décembre 2010 ;

    – Appui financier : Une enveloppe de 200.000US$ a été remise en novembre 2010 ;

    – Education : Les étudiants bénéficient de 10 bourses annuelles.

    Demandes :

    – Etudiants ayant des difficultés financières

    – Prélèvements destinés aux payements de leur couverture médicale.

    – Les relations entre le Maroc et la Grenade se sont améliorées depuis l’été 2010 ;

    – Lors d’une rencontre avec des responsables marocains en juillet 2011, l’ex Ministre des Affaires Etrangères M. Karl Hood a admis avoir reçu une délégation de la pseudo «RASD» dans son bureau, précisant qu’elle se serait présentée à son département sans rendez-vous préalable. «Nous sommes conscients de nos intérêts. La Grenade demeurera aux cotés du Maroc» a-t-il précisé.

    Guyana (Georgetown)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01 septembre 1979

    – Relations diplomatiques : établies le 14 décembre 2014

    – Prochaine élections : 2016

    – N’a pas Signé de feuille de route

    Haiti (Port-au-Prince)

    – Séisme : Sur Hautes Instructions Royales, aide d’une valeur d’un million de dollars, composée de produits médicaux et pharmaceutiques.

    – Choléra : le Maroc a envoyé, Sur Hautes Instructions Royales, un avion cargo transportant une cargaison de médicaments au profit des malades haïtiens affectés par cette maladie.

    – Notre pays octroie, depuis l’année scolaire 2010-2011,

    – 15 bourses au profit d’étudiants haïtiens,

    – Des inspecteurs des Douanes haïtiens ont suivis des formations au Maroc, depuis 2005.

    Demandes : Demandes incessantes d’aides financières

    Jamaïque (Kingston)

    Position vis-à-vis de la RASD 

    – Reconnaissance le 05 septembre 1979

    – Relations diplomatiques : établies le 29 janvier 2008

    – Prochaine élections : Décembre 2016

    Sainte Lucie (Castries)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Réitéré la non reconnaissance le 9/08/2010

    – Relations diplomatiques : établies le 9 mars 1988

    – Prochaine élections : Novembre 2016

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Aide pour contribuer à la restructuration du secteur agricole après l’ouragan qui l’a dévastée en 2010 ;

    – Aide financière d’un montant de 300.000 US$ pour le financement d’un projet social et éducatif dans les communes rurales de ce pays. Une enveloppe d’un montant de 100.000US$ a été transférée en 2011, comme appui pour les élections ;

    – Lot de 200 tonnes de fertilisants en 2011 ;

    – Le Maroc octroie 15 bourses annuelles aux étudiants de Sainte Lucie, Mais elles n’ont pas encore été utilisées jusqu’à présent. M. le Ministre a proposé de les convertir en bourses de stage.

    Demandes : Octroi de 20 bourses d’études

    – Lancement de la 2ème tranche des dons d’engrais

    – Cartes de fertilité

    – Echanges Culturels

    – Formations dans le domaine touristique

    – Faire bénéficier Sainte Lucie de l’expérience du Maroc en matière d’énergie renouvelable

    – Concrétiser la coopération en matière d’énergie, programmer des visites d’experts

    Saint Christophe et Nièvés

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

    – Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

    – Relations diplomatiques : établies le 2 octobre 2007

    – Prochaine élections : Janvier 2015

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Demandes :

    – Mise en œuvre de la feuille de route

    – Formation Professionnelle ==> En attente des dates et du programme)

    – Bourses d’études

    – Besoins en fertilisants

    Saint Vincent et les Grenadines (Kingstown)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Réitéré la non reconnaissance le 15/02/2002

    – Relations diplomatiques : établies le 10 août 1988

    – Prochaine élections : Décembre 2015

    – Signature de la feuille de route : Février 2013

    Actions Réalisées :

    – Développement agricole : une mission plurisectorielle réunissant l’AMCI, l’INRA et la Fondation OCP, s’était rendue aux Caraïbes et avait invité le Directeur de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines à participer aux réunions tenues à Roseau en Dominique avec cinq autres pays de la Région pour achever les études requises pour la finalisation des cartes de fertilités.

    – Envoi de 7 conteneurs de 20 pieds transportant 160 tonnes métriques d’engrais chimiques au titre de la saison 2013.

    Demandes :

    – Besoins en fertilisants (livraison de la 2eme tranche d’engrais)

    – 60 bourses pour la période 2013/2015 – Des engagements quand à la promotion de certains projets de développements (aéroport international, infrastructure touristique/ construction d’un hôtel)

    – Le transfert d’un (01) million de dollars au budget de Saint Vincent et les Grenadines eu titre de l’exercice 2014

    – Aide financière (aucun décaissement n’a été effectue à ce jour malgré les nombreuses relances)

    – L’échange d’experts et la coopération technique dans divers domaines.

    Remarques :

    – Pour la mise en œuvre de la saison 2014, selon l’AMCI, cette dernière aurait transmis à notre Ambassade à Castries, un dossier technique à faire parvenir au Ministère de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines pour préciser les besoins détaillés en engrais accompagnés des formules chimiques.

    – Formation professionnelle : un projet d’accord a été proposé par l’OFPPT, et transmis par l’AMCI aux autorités concernées de Saint Vincent et les Grenadines par le biais de notre Ambassade à Saint Domingue. Ce projet est resté à ce jour en instance de réalisation malgré les nombreuses relances.

    Suriname (Paramaribo)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 21 août 1982

    – Relations diplomatiques : établies le 28 juillet 2004

    – Prochaine élections : 2015

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Trinité & Tobago (Port d’Espagne)

    Position vis-à-vis de la RASD :

    – Reconnaissance le 01 novembre 1986

    – Relations diplomatiques : établies le 11 septembre 1988

    – Prochaine élections : 2015

    – N’ a pas Signé de feuille de route

    Tags : Maroc, RASD, Sahara Occidental, Pays des Caraïbes, caribéens,

  • Le tourisme sexuel, un autre phénomène social marocain

    Le Maroc est depuis plus d’une dizaine d’années déjà, une terre d’élection pour le tourisme sexuel. Certaines villes comme Marrakech, Casablanca, Tanger ou Agadir sont un eldorado pour les touristes sexuels et pédophiles. Mais l’ampleur de ce fléau est bien plus grande : beaucoup de marocaines prostituées s’envolent vers les riches pays du Golf pour exercer leur métier. Quelle est l’histoire du tourisme sexuel marocain ? Quels sont les principaux bénéficiaires ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? Découvrons le Maroc de l’ombre.

    L’Afrique du Nord en général, mais en particulier le Maroc, est une destination incontournable pour quiconque désire passer une nuit à l’orientale, en compagnie d’une de ses nombreuses prostituées. Le tourisme sexuel est né à l’époque coloniale. En effet dans les années 1930 et 40, lorsqu’elle avait le statut de ville internationale, Tanger était connue pour être une destination très prisée par les français et les espagnoles. Au lendemain de l’indépendance du Maroc, et à partir des années 60, ce sont surtout les touristes sexuels espagnols qui continuent de fréquenter Tanger. Ces touristes traversaient le Détroit pour venir s’offrir les charmes d’une population parfois très jeune (certaines filles ont à peine 10 ans !). Mais, à l’époque, ce phénomène restait marginal, et était perçu comme un véritable tabou. Il faudra attendre les années 70 et surtout, les années 80 pour qu’il prenne de l’ampleur. Marrakech, Casablanca et Agadir deviennent les pôles d’attraction préférés des allemands, français et scandinaves.

    Il est vrai que c’est pendant les années 1980 que la mauvaise réputation des Marocaines s’est établie. Mais la réputation des Marocaines ne se répand pas qu’en Europe. Les Moyen-orientaux, qui avaient pour coutume de faire débauche au Liban et en Egypte, se sont détournés de ces régions secouées par la guerre civile libanaise et celle d’octobre 1973 pour se diriger vers le Maroc, au climat politique relativement stable, mais en pleine crise économique et à la veille du Plan d’ajustement structurel. Dans ce contexte rigide, les pétrodollars ont représenté une « bouée de sauvetage » pour le royaume, qui a donc gracieusement ouvert ses portes aux Saoudiens et aux koweïtiens les plus vicelards. “Le tapis rouge a été déroulé pour ces Moyen-orientaux qui payaient nos fonctionnaires. Des pères se sont transformés en maquereaux et certaines femmes ont offert leur ‘savoir-faire’. C’est ainsi que de nombreuses familles pauvres se sont enrichies avec ‘Flouss Sa3oud’”, témoigne Harakat.

    Le temps a fait que beaucoup parmi ces touristes du Golfe, s’installent de façon définitive au Maroc, où ils fondent des familles avec femmes et enfants. Au début des années 90, après l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, des jeunes Algériens débarquent par milliers pour épancher leurs frustrations dans les bordels miteux de certaines villes du moyen Atlas comme Azrou, Imouzzar, El Hajeb et Khénifra.

    Les Algériens cessent de venir au Maroc à partir 1994, mais une autre forme de tourisme sexuel né. Malgré le fait que Marrakech, Casablanca et Agadir restent de véritables paradis sexuels, beaucoup de prostituées marocaines migrent vers les pays du Golf pour exercer leur métier, le plus souvent dans le luxe.

    Meriem a 27 ans et est consultante dans le secteur des télécoms à Dubaï, elle a souvent dû faire face aux préjugés, liés à son origine. « Ah, vous êtes Marocaine ? Vous savez ce que l’on dit sur vos femmes, elles sont belles mais très légères » . Malheureusement une remarque pareille reste assez polie par rapport à ce qu’elle entend quotidiennement depuis qu’elle vit aux Emirats arabes unis. Un nombre impressionnant de Khalijis ne se barricadent pas d’autant de politesses: pour certains, les Marocaines sont toutes des prostituées… alors que ce sont bien souvent les premiers clients.

    Hélas confrontées à un choix crucial, les autorités marocaines hésitent entre un verrouillage sécuritaire qui peut avoir pour conséquence la déroute des touristes, ou une attitude passive avec le risque de laisser la situation s’envenimer et se dégrader. Néanmoins, plusieurs associations ont vu le jour pour lutter contre le tourisme sexuel et la pédophilie. Parmi elles, l’association Touche pas à mon enfant, dirigée par Najat Anwar, est l’une des plus actives en matière de lutte contre la pédophilie. Il y’a quelques années, elle a été rejointe par l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH). Cependant, malgré les efforts de l’administration, la création en 1994 d’une police touristique, le jugement depuis 2001 pour des affaires de pédophilie et de prostitution de plus d’une centaine de touristes vacanciers ou de retraités occidentaux installés au Maroc, nous avons encore un long chemin à parcourir pour pouvoir désherber ce phénomène.

    Source 

    Tags : Maroc, tourisme sexuel, prostitution, pédophilie,

  • De Marrakech à Agadir, le tourisme sexuel se développe au Maroc

    Le royaume, qui voit débarquer depuis le tsunami en Asie d’anciens habitués de la Thaïlande, veut éviter des scandales publics. Un Français a été condamné dans une affaire de pédophilie

    A une journaliste marocaine qui voulait enquêter sur le sujet, la police a conseillé de changer de sujet. La réputation de Marrakech était en jeu. La réputation de la ville risquait d’être éclaboussée par une affaire de pédophilie embarrassante. Le silence l’a donc emporté. Hormis quelques lignes dans de rares journaux, la presse s’est tue.

    Pourtant, un homme est mort, probablement assassiné au mois de mai, deux autres sont sous les verrous, et des dizaines d’adolescents victimes de sévices sexuels ont été placés dans des établissements spécialisés.

    Tout a commencé par une dénonciation à la police. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Imad Aït Bich, est venu raconter à la mi-mars comment un Français, Hervé L. G., agent immobilier installé à Marrakech depuis plusieurs années, attirait à son domicile des enfants d’une quinzaine d’années à qui il faisait jouer des scènes érotiques devant une caméra. C’est un certain Moustapha qui jouait les rabatteurs. Pour attirer les adolescents, tous issus du même quartier populaire, il leur offrait de menus cadeaux, un peu d’argent ou quelques friandises. Une fois gagnée leur confiance, il les amenait au domicile d’Hervé.

    En avril, pendant près de deux semaines, des policiers ont surveillé le domicile du Français. Ils ont recueilli les premiers témoignages, puis sont intervenus, en flagrant délit : un garçon est chez Hervé et la caméra tourne.

    La police saisit à son domicile des dizaines de milliers de photos et de courts films enregistrés sur un ordinateur. On y voit la cinquantaine d’enfants recrutés à Marrakech, mais pas seulement. A la grande surprise des enquêteurs, les séquences mettent aussi en scène des adolescents d’origine asiatique et africaine. D’où viennent les images ? L’enquête n’a pas encore permis de l’établir.

    La justice a été aussi rapide que clémente à l’encontre du Français, condamné à quatre ans de prison tandis que son complice écopait de deux ans. « Ce n’est pas cher payé » , convient un enquêteur. Il est vrai qu’Hervé ­ qui a fait appel de la décision ­ a reconnu les faits tout en affirmant qu’il agissait seul, qu’il n’appartenait à aucun réseau organisé et que ses photos ne circulaient pas sur Internet.

    Est-ce vrai ? Un témoignage le contredit. Celui d’Imad, un jeune homme de 23 ans qui a alerté la police et fourni les coordonnées des victimes. Pour reprendre l’expression d’un policier, Imad, fines lunettes et regard intelligent, était « un homme de la nuit » . Il avait fait de la prison pour escroquerie. Il connaissait bien le Français et son associé. En même temps qu’il se tournait vers la police, Imad avait contacté Le Monde et fourni par écrit des renseignements détaillés. A l’en croire, Hervé était le chef d’un réseau de pédophilie auquel appartenaient des personnalités locales et des Européens installés à Marrakech. Il avait établi une liste de neuf noms.

    Que vaut son témoignage ? On ne le saura jamais. Le dimanche 22 mai, au terme d’une course poursuite dans la médina, Imad, talonné par quatre hommes qui le surveillaient, a été retrouvé pendu dans un hangar désaffecté. Pendu ou étranglé ? Un mois après le drame, la police n’a toujours pas transmis les conclusions de l’autopsie à son père, un enseignant. « Il y a eu une chasse à l’homme et mon fils a été poussé au suicide » , clame Aziz. « Imad a sans doute payé parce qu’il nous avait mis sur l’affaire de pédophilie » , ajoute un policier de Marrakech sous le couvert de l’anonymat.

    DES DIZAINES D’ENFANTS

    D’Imad, son père a conservé le journal qu’il tenait en prison un an auparavant. A la date du 20 septembre 2004, Imad écrivait : « J’ai rien fait de beau (…) et je me retrouve avec un tas de problèmes sur le dos mais, inch Allah, je vais tâcher de mettre au point un programme strict pour sauver ma vie. »

    Pour exceptionnelle que soit l’affaire, le détournement de dizaines de mineurs par un étranger n’étonne pas vraiment les habitants de Marrakech. Le tourisme sexuel se développe rapidement dans la ville ocre.

    Le tsunami de 2004 en Asie n’a fait qu’accélérer le phénomène : Marrakech a vu débarquer des habitués de la Thaïlande. « La police surveille les riads dans la vieille ville, mais elle ignore ce qui se passe dans les villas de la palmeraie louées une fortune » , lance une Française, Michèle, qui travaille dans une agence immobilière, très exigeante sur la qualité des locataires, insiste-t-elle. Les responsables municipaux sont conscients du phénomène. Le maire de la ville, Omar Jazouli, affirmait ainsi début mai : « Nous ne voulons pas que la ville devienne un rendez-vous de la débauche (…), qu’elle soit étiquetée comme une plaque tournante de la dépravation. »

    Le tourisme sexuel n’est pas l’apanage de Marrakech. Une autre affaire, de bien moindre ampleur puisqu’elle implique des femmes adultes, a éclaté ces dernières semaines à Agadir. Tout est parti de cédéroms de photos pornographiques vendus dans des boutiques de la cité balnéaire. Les dizaines de filles qui posaient étaient des habitantes d’Agadir. Elles ont déclaré à la police avoir été abusées par un Belge familier de la ville, qui leur promettait mariage et vie meilleure en Europe.

    Diffusées sur un site Internet, les photos, prises entre 2001 et 2004, ont été récupérées par des tiers avant d’être vendues sous le manteau. Le code pénal marocain réprimant la pornographie, même à caractère privé, douze femmes ont d’ores et déjà été condamnées à des peines de prison (jusqu’à un an). D’autres sont en fuite. D’autres encore attendent d’être fixées sur leur sort.

    Par Jean-Pierre Tuquoi (avec Jean-Pierre Stroobants à Bruxelles)

    Le Monde : 21 juin 2005

    Tags : Maroc, tourisme sexuel, prostitution, pédophilie,

  • Libérez tous les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc

    Aujourd’hui, le Maroc comme d’autres pays vit une situation inédite, rythmée par le COVID-19. La situation que vivent le Maroc et le monde entier est d’une gravité sans précèdent. D’autant plus que la Maroc connait la défaillance de son système de santé depuis des années.

    Si la décision radicale de fermer les frontières terrestres et aériennes avec une trentaine de pays permet d’atténuer la propagation du virus, il serait nécessaire d’instaurer une mobilisation totale de nous tous, société civile, institutions, secteur public, secteur privé, associations et individus pour préserver la santé et la vie de nos concitoyens.

    L’ASDHOM salue la mobilisation de la société civile, des journalistes et des acteurs associatifs qui sensibilisent la population au respect des mesures préventives adéquates pour limiter la propagation du virus afin de sauver des vies.

    Au vu de la situation que traverse notre pays, l’ASDHOM alerte l’opinion nationale et internationale sur le risque sanitaire élevé au sein des prisons et son impact sur la situation des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc.

    La répétition des grèves de la faim, souvent longues et dont la derrière vient à peine de se terminer, entamées par les prisonniers politiques, a fait que leur état de santé se trouve fragilisé et ils courent donc un haut risque si le virus venait à se propager à l’intérieur des prisons. L’engorgement et la promiscuité étant des facteurs aggravants.

    L’ASDHOM, qui a toujours demandé la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion dont font partie les prisonniers du Hirak du Rif, considère que le moment difficile que traverse aujourd’hui l’humanité toute entière et le Maroc en particulier, peut être celui d’une détente démocratique qui met fin aux violations des droits humains et ouvre la voie à un État démocratique et respectueux des libertés.

    La situation actuelle confirme que les revendications du Hirak du Rif pour un hôpital, des écoles et des infrastructures étaient tout-à-fait légitimes.
    Face à ce défi sanitaire, le Maroc a besoin de la contribution de toutes les régions pour y faire face. Et la région du Rif constitue notamment une composante importante dans cet effort.

    Les prisonniers du Hirak du Rif, qui ont montré une grande capacité d’encadrement peuvent jouer un rôle important dans l’effort national pour faire face à la vague épidémique qui risque de frapper le Maroc durant les semaines à venir.

    Pour toutes ces raisons, l’ASDHOM demande la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion pour que le Maroc tout entier se mette debout afin de vaincre la pandémie et contribuer ensemble à la construction d’un nouveau pays des solidarités, des libertés et de démocratie.

    L’ASDHOM se joint aux recommandations de toutes les organisations de défense des droits humains au Maroc et notamment celles de l’Observatoire marocain des prisons pour que les autorités marocaines fassent preuve d’intelligence et de sérieux dans le traitement de ce dossier sans oublier un geste d’humanité envers nos frères et sœurs subsaharien-ne-s sur le sol marocain.

    Paris, le 22 mars 2020

    Le Bureau exécutif

    ASDHOM

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, coronavirus, pandémie, prisonniers politiques,

  • Maroc : campagne de désinformation haineuse

    Une nouvelle campagne de désinformation haineuse a déclenchée au Maroc où des médias instrumentalisés annoncent cette fois l’entrée de l’Algérie dans «une crise économique et financière sans précédant» qui met le pays au bord de la «crise cardiaque».

    Dans une diatribe où s’alignent des chiffres et des «décryptages» d’une rare médiocrité, ces médias tentent «d’analyser» l’impact de la chute du prix du pétrole et ces répercussions sur l’équilibre budgétaire et commercial de l’Algérie «littéralement au bord du gouffre».

    Une terminologie haineuse révélatrice des sentiments insensés que nourrit le Maroc à l’encontre de notre pays ponctue un «décryptage» d’apprenti sorcier qui prédit un risque «d’effondrement dans une situation où le pays doit aussi faire face au défi sanitaire que pose l’épidémie du Coronavirus».

    Cette situation sanitaire mondiale et la chute du pris du baril de pétrole affecte pourtant tout autant ce voisin versé dans la désinformation et l’art de la diversion. Acculé par les tensions sociales et une population rifaine de plus en plus impatiente, le royaume verse régulièrement dans la mise en place de scénarios qui n’ont d’autres buts que de détourner son opinion des problèmes internes auxquels ils sont confrontés.

    Ce nouveau scénario intervient quelques semaines après le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en Côte d’Ivoire pour consultations suite à l’ouverture, par ce pays, d’un consulat à El-Ayoun, ville du Sahara Occidental sous occupation marocaine.

    L’Algérie avait alors considéré cet acte comme un «mépris des principes et des objectifs consacrés par l’acte constitutif de l’Union africaine, notamment l’impératif d’unité et de solidarité entre les peuples d’Afrique et la défense de l’intégrité territoriale et l’indépendance des pays membres de l’Union».

    Le Maroc semble enfin s’impatienter de l’indifférence dont fait preuve l’Algérie face à ses appels du pied pour la réouverture des frontières. Ses espoirs se sont envolés suite à la déclaration de Abdelmadjid Tebboune qui avant même d’être élu expliquait : «les frontières n’ont pas été fermées en raison du conflit du Sahara Occidental, il faut arrêter de déformer la réalité, cette réouverture est tout à fait possible, un jour ou l’autre, à condition que les autorités marocaines, et non pas le peuple, présentent des excuses au peuple algérien».

    Bourse-dz,  25 mars 2020

    Tags : Maroc, Algérie, frontières, Sahara Occidental,

  • Belges et néerlandais retenus au Maroc au nom de la double nationalité

    Le Maroc considère les Néerlandais et les Belges bloqués comme ses propres sujets

    Selon le site Arif News, un nombre inconnu de Belges et de Néerlandais ayant la double nationalité sont coincés au Maroc depuis plusieurs jours dans l’attente de pouvoir rejoindre leurs pays de résidence.

    Si jusqu’à présent, ces personnes n’ont pas été informées de la véritable raison pour laquelle elles ne sont pas rapatriées, l’explication l’a donnée le ministre belge des Affaires étrangères, Philippe Goffin dans une déclaration faite à la télévision belge (voir vidéo). Selon lui, si le Maroc refuse de les rapatrier c’est parce que le Maroc considère les Belges bloqués ayant la double nationalité comme ses propres ressortissants. « Il y a des personnes qui ont la double nationalité, ils sont à la fois marocains et belges, et le Maroc considère, quand on a la double nationalité et qu’on est sur le sol marocain, on est marocain. Donc, ils ont une gestion qui leur appartient de leurs nationaux », a-t-il précisé.

    D’après la même source, les mêmes raisons ont été invoquées par un message publié par l’ambassade des Pays-Bas au Maroc et où elle indique le Maroc ne permet plus à ses ressortissants de partir et cela s’applique également aux Européens à double nationalité. Le message a été supprimé ultérieurement et l’ambassade dément son existence.

    Arif News rappellent que « les personnes âgées, les plus exposées au Maroc où les soins de santé sont désastreux, risquent de devenir victimes d’un jeu politique entre le régime marocain et certains pays européens ». S’agiterait-il d’une vengeance du Makhzen ?

    Tags : Maroc, Belgique, Pays Bas, binationaux, double nationalité, coronavirus,

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=M-s8NGEo4zg&w=560&h=315]
  • L’épidémie du Coronavirus, une nouvelle situation cruelle pour les prisonniers politiques au Maroc, le Président sahraoui réagit comme l’association marocaine ASDHOM

    Régulièrement notre site www.ecrirepourlesliberer.com s’efforce de recueillir de nouvelles informations sur les prisonniers politiques sahraouis et de mobiliser pour les défendre et obtenir leur libération. Leurs conditions d’emprisonnement se dégradent comme se dégradent leurs possibilités de communiquer entre eux et avec leurs proches.

    Aussi il nous semble très important que le Président de la RASD Brahim Ghali, très attentif depuis une dizaine de jours avec les responsables santé à protéger les réfugiés de l’épidémie, s’inquiète de la situation d’autres citoyens sahraouis également précieux : les prisonniers politiques enfermés pour de longues années dans les prisons marocaines, condamnés pour certains jusqu’à perpétuité à l’issue de procès à charge. Il en appelle au Secrétaire Général des Nations Unies afin qu’il intervienne vigoureusement auprès des autorités marocaines et obtienne leur libération. Tous ces hommes et cette femme ne sont-ils pas en prison pour avoir simplement défendu publiquement l’autodétermination, au fronton des résolutions de l’ONU depuis 1966 ?

    Nous saluons aussi l’engagement de l’ASDHOM, association marocaine de défense des droits de l’homme qui appelle à la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc, en insistant sur la situation des militants rifains.

    Ces libérations, simples gestes de stricte justice, mettraient mieux à l’abri de l’épidémie ces prisonniers dont une majorité est de santé précaire, représenteraient de la part des autorités marocaines un geste honorable à forte résonance internationale, et seraient en même temps une manière de mettre les prisonniers de droit commun dans des conditions de plus grande sécurité sanitaire en leur laissant de fait davantage d’espace dans ces prisons que l’on sait surpeuplées.

    Source 

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, gdeim izik, prisonniers politiques sahraouis,

  • Stratégie du Maroc en Afrique subsaharienne

    Afrique Subsaharienne

    I. L’attachement indéfectible du Maroc à son africanité :

    • Fidèle à son appartenance africaine et ayant en vue ses liens spirituels et ses intérêts stratégiques, le Maroc s’attache à la consolidation de ses liens avec les pays subsahariens en les plaçant au cœur de l’agenda diplomatique national.

    • L’action diplomatique marocaine s’est assigné comme objectif stratégique de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d’un véritable partenariat agissant et solidaire.

    • Sa Majesté le Roi Mohammed VI a concrétisé cette orientation à travers les nombreuses visites qu’il a effectuées, à partir de 2000, dans plusieurs pays africains, dans l’esprit de consacrer les valeurs de solidarité et de fraternité et de faire en sorte que le continent africain compte sur les ressources propres considérables qu’il recèle.

    • Eu égard au rayonnement du Maroc et à la place éminente dont il jouit dans l’espace africain, le Maroc cherche à accompagner cette orientation, par le développement de ses relations bilatérales avec les pays subsahariens, par une contribution efficace aux actions de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) ou encore par le renforcement des relations avec les organisations sous régionales africaines, en particulier avec les organisations d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale.

    • Dans le même esprit, le Maroc œuvre pour relancer les activités de la Conférence des Etats africains riverains de l’Atlantique, Organisation régionale dont le Maroc a tenu à abriter le siège à Rabat, et à lui permettre de jouer pleinement le rôle qui lui revient en tant qu’instrument au service des relations du Maroc avec les pays africains.

    • L’être humain étant au centre de toute stratégie de développement, la formation constitue une composante importante dans les programmes de coopération du Maroc avec les pays africains. Pour ce faire, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) est activement mise à contribution. Près de 10000 étudiants africains, venant d’une quarantaine de pays, dont 90% sont boursiers du gouvernement marocain, poursuivent leurs études universitaires techniques et professionnelles du pays.

    • Plusieurs accords de coopération ont été conclus avec les pays de l’Afrique Subsaharienne, dans les domaines du développement économique, technique, social, culturel, humain et autres.

    • le Maroc ne ménage aucun effort pour contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité dans le continent africain. Il a toujours manifesté son soutien aux initiatives onusiennes pour le rétablissement de la stabilité en Afrique et n’a jamais hésité à mettre des contingents militaires à la disposition des opérations de maintien de la paix, notamment en Côte d’Ivoire et dans la République Démocratique du Congo.
    II. La diplomatie économique, levier du rayonnement du Maroc dans l’Afrique subsaharienne :

    • Le Maroc est un partenaire incontournable qui pèse lourd sur l’échiquier africain. Depuis l’accession au trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a connu une transformation de ses structures politiques qui lui ont permis de mettre sur orbite, un pays économiquement en émergence qui est devenu depuis 2002, la cinquième puissance économique en Afrique.

    • Dépourvu de pétrole et de gaz, le Maroc est devenu, grâce à sa politique volontariste de renforcement de la coopération économique et commerciale afro-africaine, le deuxième investisseur en Afrique après l’Afrique du Sud, avec un volume des investissements d’environ 2 milliards de dollars pendant les 6 dernières années.

    • L’internationalisation du secteur bancaire marocain en Afrique est un modèle réussi des possibilités de partenariat régional. Cette expansion dans le domaine financier constitue un atout essentiel pour élargir la coopération du Maroc avec ses pays frères dans des domaines aussi variés que les télécommunications, les infrastructures, le logement, les mines ou la formation, et également l’ouvrir sur de nouveaux secteurs d’avenir, avec la présence de l’entreprise marocaine dans plus de 25 pays africains.

    • L’intérêt du Maroc pour les pays d’Afrique s’est concrétisé par l’adoption d’une stratégie envers les pays les moins avancés (PMA) du Continent dans le cadre de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE). En effet, lors de la conférence du Caire du sommet Europe-Afrique en 2000, le Maroc a procédé à l’annulation de la dette des pays africains les moins avancés et a exonéré leurs produits des droits de douane à l’entrée du marché national.

    • En plus des aides urgentes, le Maroc accorde environ 300 millions de dollars par an à ses amis africains au titre de l’aide publique au développement (APD), soit 10% de la totalité de ses échanges avec l’Afrique.
    III. Les actions multilatérales du Maroc au service de la solidarité africaine :

    • Les liens du Maroc avec son espace africain sont aussi tissés à travers la coopération et la solidarité au sein des organisations internationales et régionales, le Maroc, membre non permanent du Conseil de Sécurité, représentant l’Afrique pour la période 2012-1013, s’emploie à défendre les causes africaines.

    • Par ailleurs, le Maroc a porté et défendu les préoccupations des pays africains devant plusieurs fora internationaux, tels que le Groupe des 77 + la Chine, l’OMC, le Mouvement des Non-alignés, les Conférences Ministérielles des Pays Moins avancés, les Conférences africaines pour le Développement Humain.

    • Dans l’objectif de renforcer ses liens avec l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale et le Sahel, le Maroc joue un rôle de premier lieu au sein de la CEN-SAD et s’est engagé dans une politique ambitieuse de rapprochement avec plusieurs autres organisations régionales africaines telles que l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la CEDEAO.

    • Sur le plan des processus de coopération entre l’Afrique et plusieurs regroupements régionaux ou économies puissantes du monde, le Maroc s’est engagé résolument à défendre les intérêts de l’Afrique et à y participer activement : Afrique-UE, Afrique-Amérique du Sud (ASA), Afrique-Asie, Afrique-France, Afrique-Japon, Afrique-Chine, Afrique-Turquie, Afrique-Inde.

    Tags : Maroc, Afrique, Afrique subsaharienne,

  • Maroc : Fiche Multilatérale sur l’Île Maurice

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération

    Direction des Nations Unies
    et des Organisations Internationales
    Division des Nations Unies

    Fiche Multilatérale sur L’Île Maurice

    A) Question du Sahara marocain

    • L’Île Maurice a retiré sa reconnaissance de la pseudo rasd le 15 janvier 2014.
    • L’Île Maurice avait reconnu la pseudo « rasd » depuis le 01juillet 1982.

    I- Questions multilatérales

    B) Réforme du Conseil de Sécurité

    • L’Île Maurice estime que la réforme du Conseil de Sécurité devrait prendre en compte non seulement les méthodes de travail de l’organe exécutif onusien, mais également un rééquilibrage dans ses centres d’intérêt entre les questions économiques et politiques.
    • L’Île Maurice considère que la réforme du CS devrait porter également sur les membres aussi bien permanents que non permanents.
    • La réforme du Conseil de Sécurité devrait prendre en compte une représentation permanente de l’Afrique.
    • La réforme du Conseil de Sécurité devrait également prendre en compte une représentation permanente de l’Amérique Latine.
    • Pour le pays, la revitalisation de l’ECOSOC conformément aux attributions qui lui sont accordées par la Charte des NU et, en tant que l’un des principaux organes des Nations Unies, est nécessaire pour lui permettre de jouer son rôle dans les questions économiques, sociales et environnementales.

    C) Questions de Développement

    1- Commerce international
    • En tant que pays appartenant à la catégorie des Etats Insulaires en développement, l’Île Maurice (SIDS), a toujours appelé pour un traitement préférentiel dans le cadre de la stratégie mondiale visant à assurer et garantir la sécurité économique.

    • L’Île Maurice regrette que les discussions sur le commerce international se tiennent dans des forums limités. Le pays préconise une approche globale en terme de traitement et de négociation des questions économiques notamment le commerce international

    • L’Île Maurice estime que l’Organisation des Nations Unies est le seul organe qui a la légitimité et le caractère universel requis pour décider de l’ordre économique mondial.

    2- Changements climatiques

    • L’Île Maurice estime que les efforts de la communauté internationale devraient se focaliser sur la sécurité et la durabilité des océans. Cette question est cruciale pour ce pays qui est convaincu que la survie des Etats des petites îles dépend de la sécurité des océans.
    • En tant que pays fait partie des Etats insulaires en développement, l’Île Maurice considère que les effets du changement climatique sont considérables pour le pays aussi bien sur le plan humain qu’économique.
    • L’Île Maurice soutient la proposition du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’organisation d’une réunion au Sommet sur le changement climatique en 2014 et souhaite qu’il en découlera des mesures concrètes, notamment pour remédier à la situation des Etats les plus vulnérables à ce phénomène.

    3- Développement durable

    • Le pays a adopté une stratégie pour le développement durable qui prend en considération les priorités du pays en termes d’énergie, de protection de l’environnement pour une économie durable.
    • Pour l’Île Maurice, les objectifs de développement post-2015 devraient donner un sens nouveau au partenariat mondial au sein des politiques à l’échelle nationale et internationale.
    • L’Île Maurice considère que l’éradication de la pauvreté, l’autonomisation de la femme, la fourniture d’opportunités de travail pour les jeunes, l’amélioration des services de santé, la gestion des ressources en eau et l’alimentation sont autant de défis universels qui exigent la mise en place d’un cadre commun pour le développement durable.

    D) Désarmement

    • L’Île Maurice estime que le désarmement est partie intégrante de la stratégie mondiale pour la sécurité.
    • Pour ce pays, l’échec de la communauté internationale à trouver une issue à la question du désarmement porte préjudice aux efforts visant à assurer le développement et la sécurité de par le monde.
    • L’Île Maurice considère que les efforts de la communauté internationale à élaborer une politique mondiale de l’environnement devraient contribuer à la réalisation des objectifs de désarmement.
    • L’Île Maurice soutient fermement les efforts en vue de la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.

    E) Terrorisme

    • L’Île Maurice considère qu’il est nécessaire d’assurer le suivi de la stratégie globale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et renforcer la coopération dans ce domaine.

    F) Résolution des conflits

    • L’Île Maurice, pays ayant un conflit autour de l’archipel des Chagos avec la Grande Bretagne, appelle à ce que les Nations Unies puissent réexaminer les mécanismes dédiés à la résolution des conflits, y compris à travers les moyens légaux, en vue d’établir des normes de conduite adaptées à tous les Etats en ce qui concerne, la négociation, la médiation, la conciliation et autres formes de résolutions pacifiques des conflits.

    Tags : Maroc, Maurice, Sahara Occidental, RASD,