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  • Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie (2/3)

    Anouar Malek

    Les renseignements veulent également enrôler des militaires ou des employés dans l’armée ou la sécurité à Tindouf afin d’obtenir des informations sur les mouvements des dirigeants Front et de l’armée du Polisario. Ils cherchent même à connaitre les différents dossiers qui se posent à la sécurité algérienne à Tindouf, qu’il s’agisse de terrorisme, banditisme, corruption ou autre.

    • Les renseignements marocains font tout leur possible pour infiltrer les sahraouis que ce soit dans la région ouest ou dans les camps de Tindouf. A l’intérieur en revanche, où le Makhzen perpètre des crimes humanitaires, c’est un peuple poursuivi par un terrible agenda conçu par les renseignements. Jamais je n’en ai vu de pareil qu’en découvrant les coulisses à Dakhla. Les informations que j’ai pu obtenir de par mon expérience est que les renseignements marocains activent sur trois fronts pour infiltrer les camps de Tindouf: D’abord, ils s’emploient à recruter des réfugiés sahraouis surtout les responsables, pour exécuter des évasions collectives afin que le Makhzen puisse appuyer sa théorie sur la situation des réfugiés et l’allégeance au royaume. Ensuite, ils poussent à la rébellion civile contre la direction du Polisario pour embobiner l’opinion publique internationale sur ce qui se passe dans les camps. Moi-même, j’ai visité ces camps et j’étais pour leur fermeture. Mais lorsque je me suis rendu dans les territoires occupés, j’ai acquis la conviction que ces camps étaient un salut pour les sahraouis.

    • Les renseignements veulent également enrôler des militaires ou des employés dans l’armée ou la sécurité à Tindouf afin d’obtenir des informations sur les mouvements des dirigeants Front et de l’armée du Polisario. Ils cherchent même à connaitre les différents dossiers qui se posent à la sécurité algérienne à Tindouf, qu’il s’agisse de terrorisme, banditisme, corruption ou autre.

    • Le troisième front a trait aux groupes terroristes qui activent dans le Sahel et le Sahara dans la région proche de la Mauritanie. Les services essaient d’impliquer des sahraouis dans les actes de kidnappings suivis de demandes de rançon, le trafic d’armes, de mines et d’explosifs.

    • «Des efforts sont aussi consentis pour convaincre les sahraouis de fuir les camps vers le Maroc, directement ou via la Mauritanie, afin de les utiliser dans le cadre de la campagne pour l’autonomie que veut imposer le Maroc. Le Maroc veut, en fait, faire croire que les réfugiés à Tindouf sont séquestrés, qu’ils soutiennent l’autonomie et refusent les requêtes du Front Polisario. Il veut justifier également ses positions en abordant le drame humanitaire dans les camps».

    • «Par ailleurs, les renseignements marocains œuvrent à créer des conflits tribaux et politiques dans les camps et les territoires libérés soumis à l’autorité du Polisario en envoyant des agents qui incitent aux affrontements; des démarches qui visent à ébranler la stabilité et la crédibilité des dirigeants sahraouis».

    • «J’ai eu affaire à des maghrébins avec lesquels j’étais en contact et convaincu qu’ils travaillaient pour les renseignements. Ils cherchaient au moins, à savoir ce que je savais, notamment des informations relatives à l’armée, l’armement, la position des casernes, des radars, les noms d’officiers en activités ou autres officiers influents qui pourraient avoir un rôle actif prochainement sur la scène des dirigeants, ou encore des informations sur des militaires qui vivent dans des conditions sociales précaires ou qui ont une situation exceptionnelle comme des dettes auprès de la banque».

    • «J’ai compris alors que ces informations seraient transmises aux renseignements qui eux tenteront d’arriver aux noms que j’aurais cité. Cependant, par conscience, vigilance et souci de garder les secrets de l’institution dont j’ai fait partie un jour, j’ai toujours affirmé que je n’en savais rien et si jamais des informations mettant en péril la sécurité de la région du Maghreb m’étaient parvenues, je n’aurais pas hésité à les rendre publiques, qu’elles aient impliqué l’Algérie, le Maroc ou un autre pays».

    • Anouar Malek raconte qu’après les réfugiés sahraouis, les renseignements marocains s’intéressaient à tout ce qui avait trait à la période des années quatre-vingt-dix et la guerre de l’armée contre les terroristes, particulièrement les ratissages, la position des katibat lors des massacres collectifs notamment ceux de Bentalha, Rais, Beni Messous et Ramka… «Selon des informations que j’ai pu recueillir en France, le Maroc a discrètement joué un rôle dans le fameux “Qui tue qui ?”, à travers des informations qu’il a fait parvenir aux renseignements français et certains cercles relevant de l’Internationale Socialiste qui a eu un important rôle dans les accusations portées à l’institution militaire. Moi-même, j’ai pu voir que les questions posées dans des documents étaient l’œuvre de marocains ne serait-ce qu’à travers les dates écrites en arabe, du dialecte marocain pour les mois…».

    • La fausse tentative d’assassinat de Ferhat M’henni

    • Parmi les multiples tentatives d’induire l’opinion en erreur, celles, très graves, d’assassiner des têtes d’affiche, des personnalités connues. Dans ce volet, le renseignement marocain avait décidé un jour d’assassiner l’opposant algérien Ferhat M’henni, initiateur d’une conception farfelue d’autonomie de la Kabylie, chose farouchement rejeté autant par l’Etat que par le peuple, dont les Kabyles eux-mêmes.

    • Pour ce faire, le site « Hespresse » a commencé à faire le lit de pareille éventualité, en publiant un entretien avec un pseudo-chercher dénommé Dimitri Demby, sous le titre accrocheur de «  les jours de Ferhat M’henni sont-ils en danger ? ». Evidemment, le texte donne à croire que l’Etat algérien cherche à neutraliser le chanteur par tous les moyens, quitte à l’assassiner.

    • «Les services secrets marocains usent, entre autres, d’une stratégie dans leur guerre contre l’Algérie en tentant de contacter d’anciens éléments des services algériens quelle qu’ait été leur poste ou leurs responsabilités afin de bénéficier des informations en leur possession et qu’ils ont réussi à passer aux renseignements algériens».

    • «Les barbouzes marocains œuvrent à arriver aux éléments actifs qui avaient un rôle important lors de la décennie sanglante ou ceux qui sont toujours en service spécial sur le sol marocain ou européen, dans le but de les engager comme agents doubles afin d’arriver jusqu’aux sphères secrètes des services algériens. Ils tentent aussi de les abuser en laissant filtrer des pseudo-informations qu’ils veulent faire parvenir à Alger».

    • «Par ailleurs, les services de renseignements marocains veillent à établir un contact avec les ex-officiers des services secrets algériens qu’ils soient à la retraite ou qu’ils aient quitté leur emploi pour diverses raisons afin de les recruter, surtout ceux qui se sont vus démis de leurs fonctions pour faute professionnelle. Et les cas prennent plus d’importance si le licenciement a trait à des dossiers de sécurité ou des enquêtes de malversations dans les hautes sphères du pouvoir ».

    • «Selon les informations en ma possession, les renseignements marocains ont échoué, n’ayant pu atteindre leurs objectifs même s’ils ont pu enrôler quelques agents dont le nombre se compte sur les doigts d’une seule main, un ex-agent qui vit en Grande-Bretagne, deux ex-soldats qui sont actuellement au Maroc dont un soi-disant ex-officier dans les renseignements. Malgré cela, les services secrets marocains craignent encore le coté algérien et demeurent vigilants pour tout ce qui vient de leurs homologues algériens. C’est ainsi qu’ils ont piégé une de leurs nouvelles recrues dans une histoire imaginaire exécutée par des algériens qui se proclament de l’opposition».

    •  «Si nous avons indiqué auparavant que les renseignements marocains tentent d’infiltrer le coté algérien par des réseaux existant sur son territoire, même s’il est difficile d’arriver au sein du dispositif, ils ont un réseau de marocains qui résident légalement et ne suscitent aucune suspicion. Mes informations font état d’agents marocains se faufilant au travers des frontières par des voies utilisées par les trafiquants de drogue et de marchandises et parfois s’introduisent en Algérie sous une fausse identité algérienne».

    • «Dans le même contexte, dans le but d’espionner, exécuter des missions de sécurité et de renseignements, le tribunal de Bechar avait condamné en octobre 2008 le dénommé (S.Aziz) à 12 ans de prison pour espionnage notamment et collecte d’informations inhérentes à la défense nationale au profit d’un Etat étranger. Ce jeune de 22 ans avait été arreté en mai 2008 à bord d’un moto dans la région de Hassi El Maleh, daïra d’Oum Lassel dans de la wilaya de Tindouf. Il avait reconnu avoir été envoyé par le dénommé Mohammed El Ghadri, membre de la gendarmerie royale, pour récolter des informations sur l’armée algérienne et les positions du Polisario, en contrepartie de 200 dirhams». «Fait étrange, c’est l’accusé lui-même qui a dit qu’il s’appelait Aziz et n’avait en sa possession aucune pièce d’identité. Les autorités marocaines ne se sont pas inquiétées non plus de la situation de leur ressortissant Rédha Touidjni dont nous parlerons ultérieurement».

    Modus operandi pour exploiter les journalistes et les officiers déserteurs

    «Les renseignements marocains s’emploient souvent à recruter des militaires afin de s’en servir pour critiquer l’Algérie et faire l’apologie du Maroc dont elle ferait la première victime de la politique algérienne».

    • «Certaines personnes à qui j’ai eu affaire et qui se sont avérées plus tard être en mission de renseignements, m’ont dit que les témoignages des officiers déserteurs constituent la plus grande menace qui pèse sur le régime algérien. C’est pour cette raison que le Maroc œuvre à utiliser ces militaires pour atteindre ses objectifs et montrer à la communauté internationale que l’Algérie est le principal acteur du conflit au Sahara Occidental».

    • «Comme je l’ai déjà mentionné, les renseignements marocains se tournent vers les journalistes qui sont leur trait d’union avec ces pseudos témoins. A travers eux, les médias marocains font passer des messages en rapport avec la question sahraouie et le Front Polisario. De par mes contacts avec ceux qui ont publié ou à qui on a publié des livres, je me suis rendu compte qu’ils avaient été au préalable contactés par les renseignements marocains, de façon directe via des maghrébins établis à l’étranger, ou au moyen des journalistes et correspondants qui sont au service du Makhzen».

    • «Je ne ferai pas la promotion de ces officiers en citant leurs noms, mais je précise qu’en plus de leurs témoignages qui appuient les accusations de l’internationale Socialiste, le Makhzen attend d’eux des informations et des positions affichées publiquement sur de prétendues relations liant le Front Polisario aux renseignements algériens, ainsi que des témoignages sur des questions où le Maroc est impliqué, comme le trafic de drogue en Algérie, les cellules terroristes dormantes et les prisons dans les camps de Tindouf».

    • «Des sources de Paris m’ont par ailleurs affirmé que les renseignements marocains ont proposé à quelques officiers de travailler secrètement pour eux, de manière à ce que les renseignements français et algériens n’en apprennent rien. Leur but est de les inciter et de les aider à déserter, de découvrir les coulisses des investissements étrangers en Algérie ainsi que les relations entre l’Etat et certains investisseurs arabes».

    • «Said Messalha, un investisseur palestinien qui a la nationalité israélienne, était directeur général de la société algero-turque du fer à Annaba. Il avait fui l’Algérie pour échapper aux impôts. Je lui ai parlé et il m’a affirmé que lorsqu’il avait été arrêté à Rabat, les renseignements marocains avaient fait pression sur lui pour le recruter, et le voyant hésitant, ils l’ont remis à l’Algérie en raison du mandat d’arrêt international dont il faisait l’objet pour une évasion fiscale qui a dépassé 170 milliards de centimes. Après sa libération, il a à nouveau rejoint Rabat et les renseignements marocains l’ont aidé à transférer très facilement l’argent qu’il avait pris avec lui d’Algérie et à rallier Israël. Quand je lui ai demandé pourquoi ce service, il m’a répondu qu’il avait payé un pot-de-vin, en plus de certaines informations qu’il a fournies au sujet de l’investissement en Algérie. Il leur a aussi promis de collaborer avec eux contre l’Algérie».

    •  «En résumé, chaque employé de l’armée, et même s’il s’agit d’un paramilitaire, demeurera la cible des renseignements marocains pour effectuer la sale besogne nuisant à l’Algérie avec la complicité d’autres parties étrangères».

    • Anouar Malek revient sur les tentatives du Maroc de faire de l’Algérie un point chaud et un fief privilégié du terrorisme international à l’instar de l’Afghanistan, de l’Irak et du Yémen, tout en semant le doute sur les capacités des services de sécurité algériens à combattre le fléau à l’intérieur ou encore dans la région du Sahel et du Sahara.

    • Il donne l’exemple des informations rapportées par la presse le 14 juin dernier sur des contacts entre le dénommé Droudkal, émir de ce qu’il appelle l’AQMI, et l’organisation des Talibans du Nigéria fondée au nord du Nigéria en 2002. «La presse algérienne, marocaine et arabe avait repris l’information de l’AFP qui citait à son tour “des experts, parmi eux des occidentaux et d’autres du Sahel”. L’AFP considérait l’information comme son exclusivité, omettant que j’ai été le premier à révéler la chose dans le programme Le Monde Africain diffusé sur la chaine satellitaire Al Alem le 21/09/2009, avec Yahia Abou Zakaria à la présentation».

    • «Docteur Mékaoui, dont j’ai précédemment parlé, m’a lui dit que l’information publiée également “en exclusivité” sur le site Algérie Times provenait de sources haut placées en Grande-Bretagne. Quand j’ai insisté pour connaitre la source, il avait fait allusion aux renseignements marocains qui auraient eu l’information de “sources fiables” en Algérie».

    • Toutefois sur le site, ajoute Anouar Malek, une autre partie a été ajoutée pour remettre en question les capacités de l’Algérie à combattre l’AQMI, citant des sources européennes spécialistes des questions sécuritaires.

    • Anouar Malek est convaincu que ce qui a été publié par l’AFP provenait des renseignements marocains et que le Maroc avait un rôle important dans l’influence que veut avoir la France dans la région du Sahel et le Sahara, via la question du terrorisme, en contrepartie de l’appui de l’Hexagone pour le plan marocain de l’autonomie dans le Sahara Occidental.

    • «Les renseignements marocains utilisent plusieurs manières pour convaincre des agents, des politiciens, des journalistes ou des artistes de les servir. Ils ont utilisé les femmes et les scandales, mais aussi l’argent comme moyen de pression. Une grande partie de cet argent émane d’ailleurs des richesses du Sahara Occidental, ou encore du blanchiment d’argent et du trafic de drogue impliquant d’importantes personnalités. Dans ce contexte, des sources fiables ont révélé que certaines banques marocaines facilitent les opérations de blanchiment d’argent, et de là le transfert de fonds vers l’étrangers sur les comptes de personnes travaillant pour la plupart au profit de groupes terroristes à travers des réseaux de trafic d’armes». «Dans cette guerre secrète menée contre l’Algérie depuis des décennies, l’argent a été la principale arme du Maroc».

    • «Le Makhzen se livre à un jeu dangereux à travers ses renseignements en tentant de créer des dissidences en Algérie, les approvisionnant discrètement afin d’ébranler l’unité territoriale et la stabilité du pays. Une source fiable et bien informée m’a révélé que le Maroc veut faire sombrer l’Algérie en suscitant des dissidences particulièrement en Kabylie. Différentes sources médiatiques ont indiqué que le mouvement du chanteur Ferhat Mehenni était appuyé par le Maroc, ce que m’avait d’ailleurs avoué le dénommé Rédha Touidjni. Lorsqu’Echorouk a indiqué dans un article en date du 22/04/2010, que ce dernier remettait d’importantes sommes d’argent au chateur kabyle, j’étais à Agadir. Touidjni n’a rien nié, mais m’a juste demandé comment porter plainte contre le journal et son directeur général. Il a précisé qu’il voulait embarrasser l’Algérie et c’est tout. Je lui ai posé la question sur la véracité de ce qui a été écrit, il a ri en ajoutant que le montant mentionné n’était pas exact».

    •  «Il m’a également dit qu’il était très proche de Mehenni, et m’a même proposé de rejoindre son gouvernement étant d’origine Amazigh. Il m’a promis que si j’acceptais, un important poste “ministériel” me sera confié».

    • «J’étais certain qu’il avait des liens avec les renseignements marocains, ce que me confirmera plus tard El Mansouri».

    • «Lorsque je lui dis avec passion que j’étais un fervent défenseur de l’unité territoriale, il a justifié que ce serait là qu’un moyen de faire pression pour que l’Algérie lâche le Polisario qu’il a appelé “les dissidents marocains”».

    Le Makhzen exploite l’histoire de Tibhirine 

    «Le Makhzen s’emploie à alimenter les affaires qui sont à l’encontre de l’Algérie que ce soit dans les tribunaux internationaux ou les Nations-Unies, particulièrement lorsqu’il s’agit des questions des droits de l’homme qui ont pour victimes des algériens et des sahraouis, prétend-t-on. Je me rappelle les propositions marocaines que j’ai reçues au nom de “l’amitié” à l’acceptation de ma plainte par le comité contre la torture. Ces propositions étaient encore plus nombreuses au moment où je portais plainte contre le leader du MSP, Bouguerra Soltani en octobre 2009. J’avais refusé ces offres quand j’ai compris que le but était de porter atteinte à l’Algérie, et pour que l’Algérie ne défende par le peuple sahraoui opprimé par le Maroc».

    • «Le Maroc me proposait en fait de payer les frais des avocats et d’intercéder en ma faveur auprès d’organisations de droits humains liées secrètement à la partie marocaine. On m’a offert un appui médiatique fin d’embarrasser plus particulièrement l’ambassadeur algérien à Genève. Le dénommé Touidjni; l’intermédiaire qui entrait en contact avec moi représentait les renseignements marocains et se faisait passer pour un directeur de journal. Il m’a révélé que mon dossier au niveau du comité contre la torture était entre les mains d’une déléguée d’origine marocaine».

    • «Lorsque mon témoignage sur l’assassinat des moines de Tibhirine par le GIA en 1996, avait était publié en date du 07/07/2009 et que j’ai affirmé sur la Chaine satellitaire Al Hiwar, le 09/07/2009 que l’armée algérienne était exempte de ce qu’on lui reprochait, j’ai reçu des mails anonymes et de journalistes marocains me soulignant que j’écrivais ce que servait le régime algérien, au lieu d’embarrasser ce régime en soutenant les thèses françaises».

    • «Plus tard, Touidjni me dira que les renseignements marocains œuvraient à impliquer l’armée algérienne dans cette affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine afin de tendre les relations diplomatiques entre Alger et Paris, et servir par conséquent le palais royal qui a besoin de l’Élysée pour soutenir son projet d’autonomie au Sahara Occidental».

    • Anouar Malek raconte que les renseignements marocains vont jusqu’à organiser des rencontres, soit disant organisées par la société civile, à des fins perverses.

    • «J’ai participé à une rencontre des droits de l’homme dans les camps de Tindouf le 24/04/2010 et j’ai été convié à un séminaire international à Dakhla le 27/07/2010, et depuis, j’ai eu la certitude que ces activités étaient financées par le Makhzen et dirigées par les renseignements marocains. Les agents des services étaient d’ailleurs présents en force à ces rencontres pour, m’a-t-on dit, protéger les participants contre ce qu’on a appelé le terrorisme des dissidents».

    • Selon les informations obtenues par Anouar Malek, le Palais royal finance indirectement ce genre de rencontre, y compris les déplacements et l’hébergement des participants. Anouar Malek ajoute que des dissidents et des partisans du projet d’autonomie, à l’instar du chanteur Ferhat Mehenni, prennent part aux rencontres placées sous le patronage du Roi Mohammed VI. Il cite l’exemple d’une rencontre en mars 2008 sur “l’Amazighité et l’enjeu du projet de la société démocratique de développement”, inaugurée par le conseiller du roi et à laquelle ont pris part des représentants du RCD. Rien n’avait filtré de cette rencontre passée sous silence par la presse. Les participants avaient également gardé le silence.

    • «Les renseignements marocains ont par ailleurs échoué à parvenir à l’intérieur de l’Algérie, en dépit des agents qu’ils ont recrutés pour contrer le programme du Front Polisario et appeler à l’ouverture des frontières terrestres, par exemple. La vraie raison de cet échec est qu’il n’existe aucun algérien qui peut soutenir le Makhzen dans ses démarches, même ceux à l’étranger qui sont tombés dans le piège des barbouzes marocains ne peuvent affirmer haut et fort leur soutien aux positions marocaines, car ils connaissent pertinemment le résultat d’une telle aventure». «La presse marocaine n’hésite pas pourtant à faire courir des informations infondées comme des manifestations spontanées d’algériens pour réclamer l’ouverture des frontières terrestres…Tout ça, c’est de la propagande orchestrée par les renseignements marocains».

    • «Les renseignements marocains financent également la publication d’ouvrages et de livres portant atteinte à l’Algérie et à son institution militaire. Ils essaient d’utiliser n’importe quel écrivain algérien qui pourrait servir les thèses marocaines notamment ce qui concerne le Sahara Occidental».

    • «Mon livre Le cataclysme de la corruption et l’avancée de Ben Laden en Algérie, classé en 2009 parmi les livres les plus controversés dans le monde, a été interdit en Égypte en février 2009. La presse et nombre de sites Internet ont parlé de sa parution cette année là, et même son interdiction a été évoquée par certains journaux algériens. Cette interdiction a été également dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme et autres qui s’intéressent à la transparence et à la lutte contre la corruption.

    • Des sites Internet et la presse marocains ont indiqué que ce livre vise le Front Polisario, prétendant que des dossiers sur l’implication du Front Polisario dans le terrorisme y étaient révélés. Publié à New York, le Maroc Post écrivait pareil le 26/02/2009, tout comme le journal marocain Essabah dans son numéro du 01/05/2009. Certains ont même choisi ce livre pour leur thèse de fin d’études, comme dans ce mémoire d’un étudiant marocain, intitulé : Les perspectives de l’initiative marocaine de l’autonomie».

    • «Suite à tout ce bruit qu’a fait le livre, j’ai été contacté par plusieurs parties notamment marocaines pour sa publication et sa distribution. Docteur Mékaoui m’a même suggéré d’en changer le titre pour “Les généraux de l’Algérie, de la corruption au terrorisme”, et d’ajouter au moins un chapitre sur mon expérience militaire et ce que j’ai vécu dans les années quatre-vingt-dix, afin de le publier via le Centre des études en Espagne. Ce que j’ai refusé alors. C’est ainsi que les choses sont arrivées à une impasse, car le livre ne les satisfaisait pas pour, surtout ce qui a trait à l’institution militaire algérienne, tandis que les informations qu’ils ont cru saisir sur le Front Polisario n’existent pas, ni ne sont sous-entendues comme ils le prétendent».

    Echourouk, oct 2010

    Tags : Maroc, Algérie, services secrets marocains, DGED, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Maroc : Zefzafi et Ahmajik au 13ème jour de grève de la faim

    Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik sont à leur 13ème jour de grève de la faim à la prison de Rass Elma pour protester contre leurs conditions de détention. Selon leurs familles, ils vivent dans des conditions inhumaines dont la torture physique et psychologique.

    Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik font parti d’n grand groupe de militants et de journalistes détenus à tort depuis plus de 2 ans et condamnés à 20 ans de prison ferme pour avoir participé à des manifestations pacifiques dans la région du Rif au Maroc qui revendiquait la construction d’un centre oncologique et une université.

    Nasser Zefzafi a démenti les déclarations du délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), et a annoncé qu’il poursuit la bataille de la grève de la faim avec son compagnon Nabil Ahamjik. Le père de Nasser Zefzafi a publié sur sa page Facebook que son fils et son collègue Nabil Ahmjik sont toujours en grève de la faim, contrairement à une déclaration du DGAPR qui a parlé de leur accès à tous les repas.

    Acculé par l’activisme d’Ahmed Zefzafi, le père de Nasser, l’administration pénitentiaire marocaine a déclaré qu’elle allait le poursuivre en justice pour des « accusations gratuites » concernant les conditions de détention de son fils.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Nabil Ahmajik,

  • Drogue: le Maroc héberge le prédécesseur de Kamel El Bouchi

    Le Maroc est en train de mettre de la pression sur l’Algérie pour l’inciter à ouvrir les frontière terrestres fermées depuis 1994. Le forcing a augmenté d’un cran depuis l’éclatement de l’affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne destinée au marché européen.

    Pour la plupart des gens au fait de ces histoires de drogue, toutes catégories confondues, le Maroc a été le plus touché par l’affaire de Kamel El Bouchi. Car, l’Algérie est devenue plus vigilante à l’égard de ce business et moins perméable au passage des drogues. Le Makhzen tente, donc, par tous les moyens d’obtenir l’ouverture des frontières pour casser le blocage de toutes les routes qui sont à l’origine de la nouvelle alliance narco-terroriste.

    Qui est Cherif Ould Tahar?
    Ancien cadre du Mouvement pour l’Unité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et élément incontournable du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), Cherif Ould Tahar était le contact privilégié des producteurs colombiens de Cocaïne.

    Pendant plus d’une décennie, Chrif, basé au nord du Mali, a été le principal fournisseur en cocaïne, de tous les pays européens de la Méditerranée.

    Cherif Ould Tahar était l’ami et le confident de Belmokhtar Mokhtar et de Abdelhamid Abou Zeid, les principaux chefs d’El Qaida au Sahel. Il bénéficiait de leur protection et profitait surtout de l’impunité au sein des territoires qu’ils contrôlaient au nord du Mali.

    Cherif était également associé à de hauts responsables du gouvernement malien. Des témoins, contactés par E-Bourse, racontent que du temps de l’ancien président malien Amadou Touré, des avions, en provenance de Colombie, atterrissaient en toute impunité au niveau de la région de Gao et de certaines pistes à Tombouctou pour livrer de la drogue à Cherif Ould Tahar.

    Des tonnes de cocaïne étaient livrées au Mali, au profit de Cherif qui s’arrangeait de les faire acheminer en Europe via des routes maritimes, subrepticement créées par des transporteurs qui simulaient des campagnes de pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes. La drogue traversait plusieurs territoires pour atterrir en Europe, précisent ces témoins.

    D’ailleurs, à la veille de chaque arrivage, le marché parallèle du change de devise est ébranlé par la hausse vertigineuse de la demande en dollar par rapport à l’Euro. Les gambistes du Square Port Said n’étaient pas en mesure d’analyser ce phénomène de gens venus du Sud du pays afin d’acheter toutes les quantités de Dollar disponibles sur le marché.

    En fait, Cherif achetait sa marchandise aux colombiens contre des dollars et la revendait en Euro.

    Quand il s’agit de transactions qui dépassent généralement 100 millions de dollars à échanger contre l’Euro, le marché parallèle algérien est forcément déstabilisé.

    L’alliance de la drogue avec le terrorisme

    A la chute du gouvernement d’Amadou Touré et la tombée du nord malien entre les mains des terroristes d’El Qaida, une vaste offensive a été lancée en avril 2012 contre la région de Gao, ville malienne du nord.

    Le Consul et six membres de la mission diplomatique algérienne au Mali sont enlevés par les hordes terroristes.

    C’était une aubaine autant pour Cherif Ould Tahar que pour Belmokhtar et ses acolytes.

    L’arrivée timide de l’armée française, préoccupée beaucoup plus par la sécurisation de Bamako, n’a pas changé grand chose à ce business de la cocaïne colombienne destinée à l’Europe.

    Les avions en provenance de Bogota ont continué à atterrir au nord du Mali. Cherif a vu son business se développer avec une hausse exponentielle du chiffre d’affaires. Autant pour la taxe prélevée au profit de Belmokhtar en guise de Zakat, pour soutenir le Djihad.

    Le rôle de Cherif Ould Tahar a pris de l’ampleur avec un nouveau rôle qui lui a été dévolu par les terroristes d’El Qaida. En 2012, il a accueilli une délégation d’hommes d’affaires qataris qu’il a réuni à Gao avec Mokhtar Belmokhtar et l’état major d’El Qaida.

    Une nouvelle frontière est alors franchie: désormais, il fallait compter avec l’alliance des pétrodollars , le terrorisme et le narcotrafic.

    A partir de 2014, la France a réussi à reconquérir le nord du Mali grâce à l’implication des forces de certains pays africains, notamment le Tchad. Mais cela n’a pas affecté le business de Cherif.

    En février dernier, le journal nigérien, L’événement a consacré un long article à l’impunité de Cherif Ould Tahar autant au Niger qu’au nord du Mali.

    « A lui seul, Chérif Ould Tahar est un Etat dans plusieurs Etats. Pour preuve, il peut se permettre d’enlever en toute impunité des citoyens sans que cela n’émeuve les dirigeants sahéliens », écrit le journal.

    Suite à des pressions internationales, Chérif Ould Ataher ou Chérif Ould Tahar a été visé par un mandat d’arrêt international lancé en janvier 2013 par le procureur général près la Cour d’appel de Bamako. Ce mandat a été levé ensuite par les autorités maliennes dans le cadre du processus de négociation ayant abouti à la signature, le 15 mai 2015, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

    Le nom de ce notable arabe de Gao est apparu une première fois dans l’affaire “Air Cocaïne” relative à l’avion qui a atterri, novembre 2009, avec 4 tonnes de drogue sur une piste artisanale aménagée à Tarkint.

    Tarkint est une commune du nord du Mali, située à 123 km de Gao. Un Boeing 727-200 venant du Venezuela via Guinée Bissau et transportant, selon l’ONU, de “la cocaïne et autres produits illicites” avait alors atterri près de Tarkint.

    L’avion est retrouvé en partie calciné. L’appareil a déchargé sa marchandise puis est sorti de la piste avant d’être incendié par les trafiquants, selon des recoupements faits sur place par des enquêteurs de l’ONU. Au départ, les informations faisaient état d’un crash survenu au décollage. Mais des fûts vides de carburant retrouvés sur le terrain ont prouvé l’hypothèse selon laquelle les narcotrafiquants de Cherif Ould Tahar ont délibérément incendié l’avion à la suite de l’accident qui s’est produit au moment du décollage.

    Changement de cap

    Fin 2014. D’un seul coup, ce business de la cocaïne est disloqué. L’alliance narco-terroriste est rompue. Belmokhtar regagne la Libye alors que Cherif Ould Tahar trouve l’asile au Qatar.

    Après l’embargo décrété contre ce pays, Cherif est contraint de quitter Doha. Il trouve refuge au Maroc où il mène une vie de VIP.

    Nul ne peut jurer que Cherif Ould Tahar a pris sa retraite et a cessé toute activité liée à la cocaïne.

    Le réseau de drogue créé alors autour du business de Kamel El Bouchi est venu justement combler une partie du vide laissé par l’absence de Cherif dans la plateforme nord malienne.

    L’ouverture, donc, des frontières avec le Maroc va certainement aggraver la vulnérabilité de l’Algérie et permettra la prolifération des routes du Hachich et de la cocaïne colombienne qui vont transiter par le pays.

    Source : E-bourseDZ, 31 jui 2018

    Tags : Maroc, Algérie, Sahel, Mali, Niger, trafic de drogue, cocaïne, Cherif Ould Taher,

  • Quand Madiba s’indignait de certaines pratiques du roi du Maroc

    Aveuglés par la propagande de la françafrique et ses lobbies qui roulent à coups de l’argent qui coule du palais royal, les africains sont loin de connaître celui qui se fait appeler « Commandeur des Croyants », alors qu’il n’est qu’un simple négrier des intérêts de la France et ses pratiques négrières s’appliquent aussi à ses sujets de race noire.

    Il avait une garde personnelle composée des fils de ses esclaves qu’il loge dans le quartier Twarga qui veut dire « touaregs ». Ils ont, probablement, été enlevés du nord du Mali lorsque les razzias marocaines faisaient la loi au désert du Sahara. Le sultan Moulay Ismail en a fait une armée pour défendre son trône contre les menaces de puissances étrangères.

    Le roi du Maroc impose à ses esclaves de baiser sa main enveloppée d’une sorte de mouchoir en tissu ou un fichu.

    Le jour où Nelson Mandela a appris cette histoire il n’a pas hésité à exprimer son indignation à un politicien marocain qu’il considérait comme un ami et qui, bien sûr, n’osera jamais la transmette au roi.

    Sans doute, Madiba ne savait pas qu’il y a pire au Maroc. Hassan II et son fils Mohammed VI ont incrusté dans la conscience de chaque marocain l’habitude de se soumettre et baiser la main au premier arrivant avec quelques miettes pour aider ce peuple dont une grande partie est affamée par les prédateurs qui entourent son souverain.

    Si Madiba voyait aussi ce que les marocains faisaient aux migrants subsahariens en quête d’un passage vers l’Europe, il aurait procédé immédiatement à la rupture de toute relation avec ce Maroc raciste et dont le régime se sert du trafic des stupéfiants pour arrondir ses fins de mois, même au détriment de la stabilité de la région du Sahel où les mouvements terroristes pratiquent la vente du haschich marocain pour financer leur guerre.

    Tags : Maroc, Sahel, trafic de drogue, Nelson Mandela, Madiba, racisme,

  • L’Europe fait la cuisine. La Turquie et le Maroc s’occupent de la vaisselle…

    La Turquie à l’est et le Maroc à l’Ouest, les deux pièces maîtresses, les deux bouts supplétifs d’une géographie indigne.

    Et au milieu de cet océan larbins, le naufrage d’une idée de civilisation.

    Avec une Libye éclatée où rôdent les fauves…

    Loin de traiter des causes, on traficote et on tergiverse. La Turquie, humiliée, plantée là au seuil de l’Union qui ne veut pas d’elle, continue à naviguer à vue, jouant au chat et à la souris avec l’UE et Washington, de ses liens avec la Russie (S-400 et gazoduc, tout en tenant au F35 et à l’OTAN) et avec le Qatar, menaçant de se tourner vers l’Asie centrale où elle retrouve ses racines, d’investir les gisements de gaz offshore de Chypre, d’envahir la Syrie et zigouiller les Kurdes que l’Amérique utilise pour ses basses besognes, comme en Irak et ailleurs où ces cocos qui rêvent de faire -comme d’autres, les bricoleurs ne manquent pas- une nation d’une culture imaginaire et, comme d’habitude, vont être abandonnés à leur sort après qu’ils aient servi…

    Le Maroc qui mendie vainement un strapontin à une Union dont plus personne ne veut, fait chanter ses interlocuteurs, en premier lieu l’Espagne et négocie en coulisse un marché honteux : « je m’occupe de vos Africains et vous vous occupez de mes intérêts, sinon j’ouvre les vannes… » Bien entendu quand on parle d’intérêt, il ne s’agit pas de l’intérêt des Marocains et de la nation marocaine, mais des parasites armés qui exploitent cette monarchie de requins.

    Quelle géopolitique triste et déprimante!

    D’un côté des cyniques donneurs de leçons, de l’autre, des lombrics qui troquent leur dignité contre un soutien illusoire.

    N’ont-ils pas vu ce qui est arrivés aux Chrétiens d’Orient qui ont oublié qu’ils sont de culture arabe ? Des émigrés de plus reçus comme des pouilleux (sauf évidemment ceux qui se sont barrés avec la caisse). Car on se fiche complètement de la religion des parvenus, chrétiens, animistes ou shintoïstes kif-kif-bouricot, tant qu’ils sont solvables…

    L’Occident la plus blanc, comme dirait l’autre, l’honneur de la Confédération, le seul Suisse avec lequel je lèverai un verre.

    N’ont-ils pas vu le sort réservé aux Arméniens qui crèvent la dalle entre Nagorno-Karabagh, Azerbaïdjan et Iran, oubliés par leurs « grands frères ». Seul Aznavour -ambassadeur itinérant de luxe- en a tiré gloire et notoriété. Quels ploucs !

    Si on veut être libres, commençons non par nous battre contre nos ennemis, mais d’abord par nettoyer nos rangs. Et si des accidents se produisent que voulez-vous, l’histoire ne repasse pas les plats.

    « L’histoire me sera indulgente, car j’ai l’intention de l’écrire » disait cette crapule de Churchill qui aurait mérité non un Noble de littérature, mais un siège d’accusé dans un tribunal pour crimes contre l’humanité.

    Djeha,V. 06 septembre 2019

    Bel Abbès Info

    Tags : Maroc, Turquie, Union Européenne, Europe, migration,

  • Votre majesté, occupez-vous de vos oignons au Maroc, l’Algérie est une ligne rouge pour vous tous

    Certains médias de nos voisins marocains ne cessent d’attaquer l’Algérie. Des attaques injustes faites de mensonges, de dénigrements et de contre-vérités appelant pratiquement les Algériens à se révolter contre leurs dirigeants.

    Des articles aussi violents que bizarres sont publiés, à tour de bras, dans des journaux et sites, même sur des sites israéliens (Israël-flash) sous des plumes marocaines à l’exemple de ce courtisan nommé F.M qui dit vouloir la « démocratie » pour… l’Algérie.

    Tous ses articles – qui visent l’Algérie – sont un tissu de mensonges et de contre-vérité. Il ne fait que dénigrer et fausser la réalité. Au regard de quelques-uns de ses titres ont saisi parfaitement sa « spécialité » : «L’Algérie ; un dragon régional en papier », « À ceux qui attaquent le Maroc », « Une belle déculottée pour le mouvement du 20 février et ses ‘phagocyteurs’», «Dissidence au sein du Front Polisario », « Déliquescence de l’État algérien et provocation d’Alger », « La schizophrénie des généraux algériens envers le Maroc », « Le Maroc en mouvement et l’Algérie dans l’inertie totale », «L’oligarchie militaro-politique algérienne en position critique », etc…

    Il n’y a que le Maroc et ceux qui se font appeler « l’opposition algérienne à l’étranger », sis à Londres, ainsi que quelques critiques ‘d’indépendants’ qui passent leur temps à fustiger ou critiquer « le régime algérien », « le pouvoir des généraux », « la sécurité militaire » et tutti quanti. À la différence que chez les Marocains, transparaît, en plus, une certaine colère. Ces gens-là du Maroc, semblent dire aux Algériens, à chaque fois, « vous accédez à nos demandes et nos désidératas sinon on vous suscite des révoltes ». Comme s’ils en avaient le monopole et la capacité !

    Pour mettre le lecteur au clair, il doit savoir ce qui divise actuellement le Maroc et l’Algérie. En plus des vicissitudes de l’histoire qu’alimentent des clichés que font durer certains, surtout du côté marocain, il y a surtout le Sahara Occidental et l’ouverture de la frontière.

    Le Sahara occidental, que le Maroc occupe depuis 1975, après le départ des Espagnols, est vu par l’Algérie comme un problème de décolonisation dont la solution est l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est donc, aux yeux de l’Algérie, conforme à la légalité (au droit international) et légitime (au regard de son histoire coloniale). Là est la divergence fondamentale. Écoutons notre « analyste » : « Alger voit également avec l’arrivée d’un régime démocratique pro-occidental à Tripoli un soutien de poids sur la question du Sahara marocain s’évaporer. » Le Maroc soutient donc ces félons pour ça ?

    La fermeture de la frontière par l’Algérie qui fait suite à l’attentat terroriste, en 1994, commis à l’hôtel Atlas Asni à Marrakech. Le roi Hassan II qui a vite fait d’accuser injustement « les services algériens » – malgré les mises en garde de certains officiels Français – impose, par humiliation, le visa d’entrée pour les Algériens tout en durcissant leurs conditions de séjours sur son territoire. En réponse, l’Algérie ferme carrément la frontière pour bien «les rassurer». Qui est perdant ? Le Maroc dit que c’est l’Algérie. Pourquoi alors cette obsession à demander en permanence son ouverture contrairement à l’Algérie qui temporise en conditionnant cette réouverture « aux [règlement des] problèmes qui ont entraîné sa fermeture» et à «…une approche globale de ce que nous voulons faire de notre Maghreb », selon Zerhouni l’ex-ministre de l’Intérieur.

    En fait c’est bien le Maroc qui reste le grand perdant. Ce sont plus de 2 milliards de dollars/an de perdus ; faites le calcul sur 19 ans ! Environ 40 milliards de dollars de manque à gagner ! Voilà les vraies causes et les vrais motifs qui poussent les Marocains à de tels comportements contre l’Algérie et ses dirigeants. Les visas ont été levés en 2005/2006. Reste plusieurs questions, dont celle liée au Sahara Occidental.

    Toutes leurs critiques tournent autour du « pouvoir algérien », du « Sahara occidental », de « l’ouverture des frontières ». Ce qui est intéressant à dire c’est que toutes les interventions et critiques d’officiels ou de journalistes marocains, à propos de l’Algérie, se fixent toujours sur ces trois thèmes. Vous leur parlerez des « vendanges en Australie », ils s’arrangent pour introduire ces thèmes ! Une obsession maladive où l’on pressent chez eux un sentiment de frustration une envie de régler un compte à l’Algérie à travers leur récurrent souhait d’un chaos et incitation à la révolte. Certains poussent l’indécence jusqu’à nous reprocher d’avoir trop d’argent en incitant, alors, les Algériens à se révolter pour réclamer leur part ! Rien que ça !

    L’Algérie n’est ni un « dragon » ni un « papier »,C’est un territoire, un peuple, une histoire, comme le Maroc. Elle n’est pas en « déliquescence » ou en « inertie totale». Nous ne vivons pas « au seuil de la pauvreté ». Nous avons des pauvres, mais nous n’avons pas l’état de misère, de beaucoup, que nous constatons au Maroc. Observons aussi cette drôle affirmation «l’Algérie vient de confirmer son naufrage amorcé voici près de six décennies » (?!) (c’est-à-dire depuis 1954 le début de la révolution qui serait donc un ‘naufrage’?). S’il y a naufrage, il est immédiat, il ne dure pas « six décennies »; c’est stupide. Sinon on ne serait pas maintenant à subir d’incessantes pressions pour l’ouverture de la frontière afin de ‘booster’ son économie. Même Ban Ki Moon y met du sien.

    Enfin, l’Algérie n’a jamais pratiquée « une course effrénée à l’armement pour intimider son voisin marocain », mais a procédé au renouvellement d’une partie de son armement. Le Maroc a bien acheté des F 16 sans se voir faire des reproches par l’Algérie !

    Avec cette politique malveillante et ces ‘tactiques’ mesquines et puériles, les choses ne seront jamais prêtes d’évoluer vers l’issue que souhaitent les dirigeants marocains. Même dans vingt autres années !

    Djerrad Amar

    Courrier envoyé au journal les échos par Mr Djerrad Amar le 11 avril 2013 à 17h30

    Les Echos de Sidi Belabbès

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, contrebande, drogues, frontières,

  • Makneur Ndiaye ou l’empreinte de la France aux Nations Unies

    Le 6 février 2020, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a nommé M. Mankeur Ndiaye, du Sénégal, au poste de Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

    Une nomination qui est une aberration et dit long sur l’influence de la France colonialiste sur le Secrétaire Général de l’ONU.

    Mankeur Ndiaye a été limogé par le président sénégalais suite à un scandale dont il a été l’objet lorsqu’il détenait le poste de ministre des affaires etrangères du Sénégal jusqu’au jour où le peuple sénégalais a découvert qu’il se rendait régulièrement à l’ambassade du Maroc à Dakar pour recevoir un cadeau de plus de 8 millions der francs CFA. Le prétexte évoque pour justifier cette livraison « de la main à la main » selon une lettre de l’ambassadeur marocain, est qu’il veut aider trois membres de sa famille à accomplir le devoir de pèlerinage  à La Mecque ».

    C’est ainsi que le Maroc s’assure les services des sénégalais en vue de les stimuler à défendre ses thèses expansionnistes sur le Sahara Occidental.

    Mankeur Ndiaye est la honte des dirigeants africains qui encouragent la corruption, la gabegie et la soumission aux Etats étrangers pour des buts purement égoïstes et destructeurs du rêve africain de bâtir un continent libre, démocratique et prospère.

    Cette nomination est une gratification de la part de la France à un fidèle serviteur de la françafrique dont le premier membre est le président sénégalais Macky Sall dont ont dit qu’il a reçu 50 millions d’euros de la part de Mohammed VI. Non sans raison, Macky Sall se trouve à la tête des dirigeants africains qui menacent l’Union Africaine d’implosion pour payer la générosité des autorités de Rabat.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Sénégal, corruption, Mankeur Ndiaye,

  • Algérie – Maroc : La sobriété contre la schizophrénie

    Boukadoum réagit aux propos de Bourita : La sobriété contre la schizophrénie

    Moins de vingt quatre heures après les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, à travers lesquelles celui-ci s’en est pris à l’Algérie, dans un style qui ne sied guère au poste qu’il occupe, la réaction du ministère algérien des AE ne s’est pas fait attendre.

    A Nasser Bourita, qui a transgressé toutes les règles de la diplomatie, en ironisant sur le rappel par l’Algérie de son ambassadeur en Côte d’Ivoire, après que ce pays ait pris la décision d’ouvrir un consulat à El Aaiun au Sahara occidental, Sabri Boukadoum a opposé un style sobre et non moins tranchant.

    Pour rappel, vendredi dernier et lors d’une conférence de presse animée avec son homologue du Burundi, le représentant du Makhzen s’est laissé aller délibérément à des propos insultants et intrigants à la fois. Désignant l’Algérie sans la citer, il a estimé sur un ton très irrespectueux que « celui qui se prépare à rédiger des communiqués et rappeler son ambassadeur pour consultation doit continuer sur cette voie », avant de se laisser entraîner par les effluves d’une haine, qui cache mal une panique avérée.

    Pour lui, le rappel de l’ambassadeur algérien à Abidjan constitue « une preuve de plus que pour l’Algérie, la question du Sahara est peut-être sa première cause nationale » ! Il aurait fait part aussi de sa surprise que l’Algérie, qu’il ne cite pas nommément, ait rappelé son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour « consultations » alors qu’elle n’a jamais pris ce type de mesure pour protester contre les États ayant ouvert des ambassades à Al Qods. Comble de l’indécence, et c’est le moins que l’on puisse dire.

    Ce qu’il faut retenir, c’est qu’entre les propos de Nasser Bourita et ceux de Sabri Boukadoum, il existe tout un monde séparant la délinquance en costume cravate de la vraie diplomatie, que seuls les hommes nourris à la culture d’Etat sont en mesure de mener, quelles que soient les circonstances.

    S’exprimant au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général de la ligue arabe en visite à Alger, Boukadoum a exprimé ses regrets pour les propos tenus par le MAE marocain qualifiés de « provocateurs » tout en soulignant que l’Algérie ne construit pas ses relations sur la base d’ « insultes et de parjures ».

    Contrairement au ministre marocain des AE, qui n’a pas hésité à se donner en spectacle devant son homologue du Burundi, le ministre algérien des AE a gardé son sang froid, et ne s’est guère permis la moindre incartade, s’exprimant dignement et dans un langage approprié.

    A propos d’Al Qods, s’il y’ a un pays, qui doit la tête de l’opposition au transfert des ambassades dans la ville sainte, c’est bel et bien le Maroc, dont le roi est supposé président du comité Al Qods. Mohamed VI a hérité ce titre de son père, le roi Hassan II. Jusqu’à preuve du contraire, il n’a été d’aucun apport pour la ville sainte. Au contraire, il est prêt à normaliser avec Israël et a installer son ambassade à Al Qods, si demain les USA reconnaissent sa souveraineté sur le Sahara occidental !

    L’Est Républicain, 1 mars 2020

    Tags : Sahara Occidental, Algérie, Maroc, Front Polisario,

  • L’inefficacité de la MINURSO et la complicité des USA et de la France dans la poursuite de l’occupation marocaine du Sahara occidental

    Je me suis senti terriblement déçu de l’adoption « unanime » (2 abstentions : la L’inefficacité de la MINURSO et la complicité des États-Unis et de la France

    Texte de la lettre envoyée à tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le 2/11/2019, au sujet de la Résolution 2494 (2019) concernant le Sahara occidental

    À L’ATTENTION DE MM. L’AMBASSADRICE, M. L’AMBASSADEUR MEMBRE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU

    Avec tout mon respect :

    Je me suis senti terriblement déçu de l’adoption « unanime » (2 abstentions : la Russie et l’Afrique du Sud, fort heureusement) de la récente Résolution 2494 (2019) du Conseil de sécurité de l’ONU concernant la question du Sahara occidental.

    Le fait qu’il n’y ait à ce jour aucun représentant spécial ou personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental ne peut servir de justification ou d’alibi pour une résolution-farce. Cela fait maintenant 44 ans que le Maroc a envahi le Sahara occidental. Et ce, sans résultats justes et efficaces de la part du Conseil de sécurité. Beaucoup de discours, mais rien n’a changé : le statu quo favorable au Maroc et aux intérêts qui soutiennent cet État envahisseur, maître chanteur, corrupteur et criminel, alors que le peuple sahraoui résiste en supportant la répression systématique et la spoliation de ses ressources de la part d’un État envahisseur — d’occupation — illégal, qui a enfreint en toute impunité toutes les règles du Droit international, tandis que vous, année après année, continuez de lire un papier qui ne sert à rien, si ce n’est à éviter de s’engager en faveur des principes de la Charte des Nations Unies et de la légalité internationale en vigueur, établie par ce même Conseil à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. En effet, il sert à maintenir l’occupation du Maroc, avec, immanquablement, toutes ses conséquences néfastes pour le peuple sahraoui et pour la paix et la sécurité dans la région, peut-être même dans d’autres lieux.

    Il ne fait aucun doute que le Conseil soit en mesure d’adopter des décisions correctes et opportunes, et ce, même en l’absence d’un envoyé spécial ou personnel du Secrétaire général.

    En tant que citoyens du monde nous estimons que le fait de laisser les choses en l’état pour contenter le Maroc, la France et, le cas échéant, les États-Unis, constitue une injustice terrible, une lâcheté sournoise, une cruauté impassible et une myopie absolue. Tandis que vous exercez la paralysie, le peuple sahraoui quant à lui souffre. Cela n’a-t-il aucune importance pour vous ? Dormez-vous tranquilles ?

    Nous sommes tous conscients que l’invasion est un subterfuge. La CIJ de La Haye a estimé que le Maroc ne détient aucun titre de souveraineté sur le territoire sahraoui du Sahara occidental, conformément aux principes et règles de l’ONU. Qu’attendez-vous pour imposer la loi ?

    Le Maroc est l’envahisseur, avec un potentiel de guerre impressionnant ; un État qui exerce un chantage sur l’Europe en envoyant des embarcations de migrants ou en s’opposant à la coopération judiciaire et antiterroriste, quand bon lui semble.

    La France porte une part de responsabilité et de culpabilité particulières dans cette situation et le maintien de l’occupation et son corollaire, la répression systématique et atroce.

    Les États-Unis, également. Rappelez-vous que ce fut Henry Kissinger qui donna le feu vert à l’invasion du Maroc à travers son fameux télégramme envoyé depuis le Liban. Et ensuite, Kissinger et le président Gerald Ford, lors d’une réunion dans le Bureau ovale, ont convenu de renvoyer l’affaire devant l’ONU pour, par la suite, éliminer l’exigence du référendum d’autodétermination, comme cela avait déjà été fait lors d’un cas précédent. Complicité, responsabilité et culpabilité des É.-U.

    Kissinger a trompé le président Gerald Ford ; et celui-ci s’est laissé duper (Jacob Mundy dans Le Monde diplomatique). Le président des États-Unis avait l’obligation de mieux s’informer, de façon appropriée. Mais c’était plus facile pour lui de « se laisser duper ». Vous êtes encore, ainsi que les É.-U, en mesure d’arrêter ce crime contre l’humanité ; mais cela ne vous intéresse pas, évidemment. L’ONU dispose de suffisamment d’instruments juridiques. Il s’agit de la plus haute autorité mondiale. Mais elle préfère « accoucher d’une souris », comme l’a dénoncé l’ambassadeur et vice-président de la MINURSO, Frank Rudy.

    Tous les envoyés spéciaux ou personnels « échouent » ou démissionnent en raison de l’impunité que vous accordez au Maroc et de la corruption et des chantages auxquels vous vous soumettez.

    Le Sahara occidental et son peuple éprouvé et meurtri sont utilisés comme monnaie d’échange dans les intérêts des gouvernements que vous représentez. La loi du plus fort, qui va totalement à l’encontre des principes établis dans la Charte des Nations Unies et la Résolution 1514, adoptée précisément pendant les années de la décolonisation. Nous sommes au XXIe siècle, et celui-ci est déjà bien avancé ! Cependant, nous devons encore lutter pour la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique. En effet, n’est-il pas vrai que le Maroc a exercé un chantage sur la Suède afin que celle-ci ne reconnaisse pas la RASD ? Et n’était-il pas aussi vrai qu’il a exercé un chantage sur le gouvernement français, en refusant pendant un an tout type de coopération judiciaire et antiterroriste ? Alors, qu’attendez-vous ? Plus de sang, plus de guerre, à nouveau ? D’après vous, que croyez-vous que vous êtes en train d’encourager à travers ces résolutions dilatoires et en prolongeant l’occupation jusqu’à ce que les Sahraouis cèdent et se rendent face au crime, au pouvoir, au chantage et à l’injustice ?

    Vous n’y parviendrez jamais, en dépit de toutes les lectures d’autant de papiers vains lors de la réunion du Conseil, avec une diplomatie archaïque, pusillanime et soumise. Et vous n’y parviendrez jamais — sans, en outre, risquer d’entraîner de graves conflits — car chaque jour de plus en plus de citoyens du monde, à travers le monde entier, s’unissent afin de vous exiger de vous tenir à votre propre légalité, que vous-mêmes ou vos prédécesseurs avez établie et qu’aujourd’hui vous n’osez pas appliquer.

    Pourquoi le Chapitre VII de la Charte des Nations unies a-t-il été appliqué lorsque l’Iraq a envahi le Koweït et que les dirigeants des États-Unis ont trompé le monde entier en présentant une salière pleine de poudre comme une arme de destruction massive dont l’inexistence a été ensuite prouvée ? Pourquoi ce Chapitre VII ne s’applique-t-il pas au Maroc ? Pourquoi cette politique ambivalente, cette duplicité, cette hypocrisie à l’égard des envahis, cette lâcheté et cette cruauté de vos résolutions injustes ?

    Comment pensez-vous parvenir à un « accord mutuellement acceptable » entre l’envahisseur-maître chanteur et l’envahi expulsé de sa terre et dépourvu de ses droits inaliénables ? Pourquoi ne pas appliquer le plan de paix adopté par les parties et par ce Conseil ? Comment pouvez-vous consentir que le Maroc puisse imposer ses conditions préalables, le fameux « plan d’autonomie » sous la souveraineté du Maroc, en violation de la Charte des Nations unies, la Charte de l’Union africaine, l’avis de la CIJ, les arrêts de la CJEU et les réclamations de la citoyenneté internationale consciente, qui aspire à un monde meilleur et qui, tout comme le peuple sahraoui, perd peu à peu la foi en l’ONU et son Conseil de sécurité ?
    Vous ne parlez que du plan du Maroc. Et jamais du plan du Front POLISARIO, représentant légitime du peuple sahraoui, un plan très généreux, également présenté en 2007 au Secrétaire général. Pourquoi ne l’analysez-vous pas ? N’avez-vous pas suffisamment de temps pour cela ? N’êtes-vous pas payés pour faire justice ? Qu’attendez-vous ? Que le Maroc persiste dans son obstination, en faisant démissionner les envoyés personnels ou spéciaux du Secrétaire général, et que le problème se poursuive éternellement, en démontrant au monde l’inefficacité de l’ONU/MINURSO ?

    Pourquoi la MINURSO est-elle la seule mission de paix sans compétences en matière de contrôle du respect des droits de l’homme ?

    Le cas du Timor oriental était similaire à celui du Sahara occidental.

    Beaucoup de sang a coulé, mais aujourd’hui c’est un pays libre et indépendant. Il est également vrai que le gouvernement portugais de l’époque en avait l’intention ; et, il y est parvenu. Ce qui n’est pas le cas des gouvernements espagnols successifs et hypocrites, dont l’État demeure la puissance administrante de jure du Sahara occidental et a une énorme dette historique, morale et politique envers le peuple sahraoui ; le seul peuple du Maghreb qui maintient l’espagnol comme seconde langue officielle et qui, en dépit des difficultés et obstacles rencontrés, et de toutes les trahisons, a bâti un État qui est un exemple pour l’Afrique et le monde.

    Ces réflexions et appels d’un citoyen espagnol, de l’UE et du monde devraient, d’une certaine manière, vous interpeller comme l’expression de nombreux citoyens du monde qui, comme moi, ressentent, pensent et sont convaincus : que la légalité internationale ne doit pas être une utopie.

    Mais pour tout vous dire, je ne vous fais pas confiance, je ne crois pas dans votre honnêteté indispensable ni que vous ayez la capacité suffisante pour suivre l’exemple et les recommandations qu’un homme aussi digne que Dag Hammarskjöld a faites aux fonctionnaires publics internationaux lorsqu’il dirigeait l’ONU. Et, à cet égard, j’estime être extrêmement proche de l’opinion qu’attache à cette affaire le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front POLISARIO, compte tenu de ce qu’il a affirmé à propos de la voie sans issue dans laquelle vous les avez entraînés :

    « En ne respectant pas son engagement de mettre fin au statu quo et exiger que le Maroc mette fin à son occupation illégale du Sahara occidental, le Conseil de sécurité a manqué une autre occasion d’empêcher l’effondrement du processus de paix de l’ONU.

    Face à l’échec répété du Secrétariat de l’ONU et du Conseil de sécurité à empêcher le Maroc d’imposer les termes du processus de paix et le rôle de l’ONU au Sahara occidental, le Front POLISARIO n’a d’autre choix que de reconsidérer sa participation dans l’ensemble du processus de paix.
    Le Front POLISARIO a toujours agi avec modération malgré la politique d’intransigeance, d’obstructionnisme et de chantage du Maroc. Au fil des ans, nous avons fait d’énormes concessions pour que le processus de paix de l’ONU progresse et réussisse.

    Cependant, l’incapacité du Conseil de sécurité à intervenir fermement face aux tentatives flagrantes du Maroc de transformer la MINURSO en un outil de normalisation de son occupation illégale de notre territoire national a miné l’intégrité et la crédibilité du processus de paix de l’ONU pour notre peuple. »

    Merci beaucoup de votre attention,

    Cordialement,

    Luis Portillo Pasqual del Riquelme (Espagne)

    Russie et l’Afrique du Sud, fort heureusement) de la récente Résolution 2494 (2019) du Conseil de sécurité de l’ONU concernant la question du Sahara occidental.

    Tlaxcala

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, France, Etats-Unis, Front Polisario,

  • « Des terroristes marocains étaient derrière les attentats de Marrakech, l’Algérie en est innocente » (agent marocain)

    Moussadek Mimoune est un ancien diplomate marocain. Il avait travaillé en tant qu’agent de renseignement en Europe pour son pays (Maroc). Son code secret était MD17347. Il a observé le silence pendant 15 ans et un secret gardé ses nombreuses missions demandées avaient eu des accomplissements. En dépit de la détérioration de ses conditions de vie à cause d’un complot monté contre lui par des généraux proches du Palais royal, cet ancien agent, actuellement âgé de 64 ans, n’a pas rejoint les rangs de l’opposition. Il vit actuellement dans une petite chambre d’hôtel dans la banlieue parisienne avec sa petite famille composée de femme et ses trois filles. Moussadek Mimoune était en relation directe avec l’opposant marocain Hicham El Mandari dans le cadre d’une mission d’infiltration officielle. Sa version de l’assassinat d’El Mandari en Espagne en 2004 n’est pas encore entendue par la justice. Moussadek Mimoune a décidé de sortir de son silence qui lui a coûté cher en accordant un entretien exclusif à Echorouk. Ce témoin des «jeux» troubles du Makhzen publiera dans le futur un livre dans lequel il sera dévoilé plusieurs vérités sur de nombreuses affaires.

    Echorouk : pouvez-vous nous parler de quelques missions que vous avez accomplies à l’étranger dans le cadre de votre travail en tant qu’agent de renseignement marocain ?

    Moussadek Mimoune : j’ai accompli beaucoup de missions. A titre d’exemple j’ai pu infiltrer le Front Polisario en 1981. A cette époque là je travaillais à Rome (Italie). Le Polisario menait des actions en collaboration avec le parti communiste italien qui lui avait organisé une rencontre à l’hôtel Léonard de Vinci dans la capitale italienne. Nous avons reçu un ordre de la part du général Ahmed Dilmi d’infiltrer la rencontre. Ainsi, il m’a demandé de me faire passer pour un opposant marocain pour me rapprocher des leaders du Polisario et pour rencontrer le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Le but de cette opération était de savoir les intentions du Polisario envers le Maroc.

    Echorouk : avez-vous mené d’autres actions importantes à l’étranger ?

    Moussadek Mimoune : j’ai mené des actions personnelles en 1989. J’ai interrogé des Marocains, des Algériens et des Egyptiens arrêtés par la police française. J’ai découvert qu’il y avait des personnes qui avaient des liens avec certaines mosquées en France. Ces personnes là menaient des actions politiques contre le Maroc. Ils étaient des extrémistes qui suivaient les prêches de l’imam et prédicateur Abdelhamid Kechk. Un de mes amis a transmis mes informations à la Direction de surveillance du territoire (DST). Quelques jours plus tard le directeur de la DST, Abdelaziz Alabouche, m’a contacté et m’a remercié pour les informations que je lui ai transmises.

    Echorouk : quelles étaient les informations que vous aviez remises à la DST ?

    Moussadek Mimoune : beaucoup d’informations, notamment sur des Marocains qui planifiaient d’introduire des armes au Maroc. Et des informations sur cinq Marocains qui planifiaient des attentats terroristes au Maroc. J’ai transmis en mois de février 1993 à Abdelaziz Alabouche les noms de ces personnes et d’autres informations sur eux.

    Echorouk : ce que vous venez de dire s’est passé avant les attentats qui ont visé l’hôtel Asni à Marrakech le 24 août 1994 ?

    Moussadek Mimoune : oui avant ces attentats. Les Marocains contre lesquels j’ai mis en garde la DST résidaient dans le quartier des 4000 à Aubervilliers dans la banlieue parisienne. C’est justement dans ce quartier que résidaient les personnes impliquées dans les attentats de Marrakech.

    Echorouk : pourquoi certaines parties au Maroc ont accusé l’Algérie ?

    Moussadek Mimoune : je trouve cela curieux. Je trouve encore plus mystérieux le témoignage d’une personne qui s’était présentée comme un agent algérien. Ce dernier prétendait avoir supervisé les attentas contre l’hôtel Asni. Vu mon expérience dans le domaine des renseignements et de l’infiltration, et partant des informations que je détenais et que j’avais rédigé moi-même, je peux vous assurer que les accusations contre l’Algérie étaient infondées. L’Algérie n’avait rien à voir dans les attentats de Marrakech. Ces dernières avaient été planifiées dans la banlieue parisienne. Les services de renseignements français ont mené des investigations à Paris et ils ont tous les détails sur ces attentats. Les investigations menées par les services de sécurité français ont démontré que l’Algérie n’avait rien avoir avec ces attentats et que des islamistes marocains les ont planifiés à partir de Paris.

    Moussadek Mimoune, l’agent de renseignement marocain qui a infiltré Hicham Mendari

    Hicham Mendari est entré au Palais royal intelligemment. Quoiqu’il n’avait pas une large culture, mais il était très intelligent. Il est le fils de Chahrazed Fechtali qui était mariée à un employé très riche qui a eu des antécédents judiciaires au Maroc. Quand je l’ai approché à Paris, Hicham Mendari a nié que sa mère soit Chahrazed Fechtali et a prétendu que sa mère est Farida Cherkaoui qui était au Palais royal et était très proche du roi Hassen II. C’est elle qui l’a fait entrer dans ce palais.

    Echorouk : comment avez-vous approché Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : je résidais à Dijon (France). Un jour j’ai reçu un ordre de la Direction de surveillance du territoire (DST). On m’a chargé d’infiltrer Hicham Mendari et son milieu vu qu’il dérangeait  le Palais royal. J’ai accepté cette mission.

    Echorouk : comment s’était passé les premiers contacts avec Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : à l’époque je n’avais aucune idée sur ses déplacements à Paris. Je considérais ces activités comme des actes criminels et de sabotage contre le Maroc. En mois de mars 2003 nous avons beaucoup réfléchi moi et ma femme et vu la sensibilité de l’affaire et j’ai décidé d’aller à Paris.  Avant de m’y rendre j’ai appelé une personne au Maroc qui était en contact avec Hicham Mendari. Et il m’a fourni un de ses numéros de téléphone portable. Avant de me rendre à Paris je l’ai appelé. Il a été très prudent et avait des doutes sur moi, mais quand je lui ai parlé de la personne qui m’a donné son numéro et après lui avoir dit que j’ai connu sa mère Chahrazed il m’a répondu que ce n’est pas sa mère et qu’elle l’a seulement élevé quand il était enfant. Je lui ai dit que j’avais des problèmes au Maroc et que je ne pouvais pas lui en parler au téléphone il m’a fixé un rendez-vous au début du mois de mars.

    Echorouk : comment s’était déroulé votre mission de rapprochement de Mendari ?

    Moussadek Mimoune : j’ai regagné Dijon après la première rencontre que j’ai eue avec lui à Paris. Et j’ai contacté Ahmed Harari qui était à cette époque-là l’adjoint du général el-Anikri. Il était très content de mon appel. Par la suite, j’ai eu beaucoup de contacts avec Hicham Mendari dans le cadre de ma mission. Il était toujours contre le Palais royal et contre le roi. A cette époque-là, 2003, il se préparait à créer une association politique en Espagne dans le but de renverser le régime royal au Maroc. Au fil des jours j’ai pu gagner la confiance de son attaché de presse  Oumoussa Mohamed et je l’ai convaincu de travailler avec moi et de me fournir des informations sur Hicham Mendari. Je lui ai donné mon numéro de téléphone  pour que nous restions en contact et pour cordonner nos actions.
    Echorouk : que s’était-t-il passé par la suite ?

    Moussadek Mimoune : j’ai contacté la DST et je l’ai informé d’avoir engagé l’attaché de presse de Hicham Mendari. Oumoussa Mohamed m’a informé que lors de leurs voyages en Belgique et à Londres, son « patron » a voulu engager certaines personnes, dont des militaires qui ont fui le Maroc. Il m’a informé également que Mendari avait contacté un commerçant belge spécialisé dans la vente d’armes dans le but d’organiser un mouvement d’émancipation armée au Maroc notamment dans les régions nord.

    « Kebir voulait prêter allégeance au roi et reconnaître la marocanité du Sahara »

    Vous avez dans un message au service de renseignements évoqué les anciens dirigeants du FIS Rabah Kebir et Moussa Kraouche.

    J’ai été destinataire de renseignements très sensibles de la part d’un enseignant marocain de Chari’a qui entretenait des relations avec des Algériens dont Moussa Kraouche qui était marié à une marocaine de Oujda. Je suivais dans le cadre de ma mission Moussa Kraouche et son ami Djaâfar Houari qui ont créé l’Association de la fraternité algéro-française (FAF) dans la banlieue parisienne. Au même temps, Djaâfar Houari était cofondateur d’une association « Ahl el Beït » dirigée par un français converti à l’Islam et qui s’est fait appelé Ibrahim Hocine. Djaâfar Houari était le lien entre Rabah Kebir et l’Iran. Il a en effet tissé des liens étroits avec un religieux chi’ite Mohamed bakr El Ansari qui était imam de la plus grande mosquée chi’ite de Hambourg en Allemagne. Il était aussi le représentant personnel du guide de la révolution Khaminaye.

    J’ai été destinataire de renseignements selon lesquels Rabah Kebir alors responsable du FIS à l’étranger voulait rentrer au Maroc en mars 1993 et que lui et ses compagnons voulaient prêter allégeance au Roi Hassan II, chef des croyants et reconnaître la marocanité du Sahara. Ensuite j’ai appris leur lien étroit avec l’Iran qui leur fournissait beaucoup d’argent comme ils recevaient un financement du centre islamique turc de Cologne en Allemagne. J’ai alors fait part de ces informations aux autorités sécuritaires marocaines. Je pense que c’était la raison pour laquelle l’entrée au Maroc leur a été refusée.

    Des ministres, officiers supérieurs et diplomates marocains ont été impliqués dans le blanchiment d’argent en France et dans d’autres pays. Vous avez révélé dans vos rapports aux renseignements marocains le dossier du blanchiment d’argent et de détournements de fonds dans lequel étaient impliqués de hauts responsables.

    Au début 1993, j’ai décidé de mener une enquête sur les crimes financiers et l’implication de personnalités marocaines proches du pouvoir. Ce qui m’a encouragé est l’initiative de ressortissants algériens à l’étranger de collecter l’argent pour rembourser la dette de leur pays. Cela coïncidait avec un discours du Roi Hassan II dans lequel il a averti indirectement des personnes impliquées dans le détournement des biens publics. Il avait promis de lutter fermement contre la corruption. J’ai pris attache avec Allabouch et lui ai demandé une couverture pour mener cette mission. Une fois le feu vert obtenu des autorités supérieures, j’ai mené cette enquête avec l’aide d’experts français ce qui m’a permis d’arrêter une liste de ministres, officiers supérieurs et de diplomates qui ont détourné des milliards vers la France en particulier. Aux termes de cette enquête, j’ai envoyé un message n°593/93 à l’administration concernée exposant les résultats et le bilan de la mission en attendant d’autres instructions.

    Que s’est-il passé alors ?

    Au même temps, je suivais une autre affaire qui avait trait au trafic d’armes vers le Maroc par un réseau marocain. Lorsque j’ai pris attache avec le directeur de la sécurité de territoire DST et lui ai parlé de la question très sensible qui affecte la sécurité du pays, il a évité l’affaire des listes des personnalités impliquées dans des détournements. Sur mon insistance, il me répond : « Regarde Mimoun, j’ai informé Idriss El Basri, et il se charge du dossier, mais il te dit ne parle à personne de la liste jusqu’à ce que mes instructions te parviennent ». Le dossier ne s’est jamais ouvert depuis. Et quand j’essaye de l’évoquer ils esquivent par peur d’en parler. Le dossier est resté gelé jusqu’à 1995 lorsque Idriss El Basri a remis le dossier au Roi Hassan II qui a ordonné la poursuite des concernés.

    Est-ce que tous les concernés ont été poursuivis ?

    La majorité d’entre eux. Mais les plus puissants ont été épargnés et innocentés sans qu’ils remboursent ce qu’ils ont pris. Et il se trouve que le juge qui a innocenté ces gens et lui-même qui a ordonné en 1998 de piétiner le jugement en m’a faveur. Ils se sont vengés contre moi, ma vie et ma famille sont en danger

    Est-ce que vous avez été victime de vengeance à cause de ce dossier ?

    Effectivement, à cause de ce dossier et pour avoir réussi à faire rentrer un officier des renseignements marocain qui a demandé l’asile politique en Belgique. Il s’appelle Abou Nadjem Mohamed. Je l’ai sensibilisé et l’ai fait renter au pays. J’ai réussi là où les concernés ont échoué en Belgique et en France. Ils ont pris ma réussite pour une humiliation surtout que la mission a été confiée par le Roi Hassan II en personne. Je me rappelle, trois mois après la mission, le général Anigri est devenu le 3e homme des renseignements extérieurs grâce au Général El Kadiri qui a voulu servir son ami intime le général Hosni Benslimane. Ce dernier voulait se débarrasser de Anigri et l’éloigner de la gendarmerie pour des raisons diverses. Ceci explique les raisons pour lesquelles le général Anikri refusait mes propositions quand il était devenu directeur général de la DST en charge de la cellule Hicham Mendari. Il a toujours pris ma réussite dans l’affaire Abou Nadjem pour une humiliation et particulièrement quand j’ai découvert ses liens avec Mendari.

    Où en est votre cas avec l’administration ?

    La bande que j’ai mise à nu a réussi un complot contre moi et m’ont privé de mes droits illégalement dans un pays qui se dit de droit. Je me suis tu par peur pour ma vie et celle de ma famille jusqu’à ce que j’ai réussi à m’enfuir le 27/07/2000.

    Qu’est ce que vous avez fait une fois en France ?

    J’ai pris attache avec le ministère et l’ambassade mais je n’ai eu que des promesses. En 2000, j’ai écris au Roi Mohammed VI et je lui ai envoyé un dossier d’1,8 kg par l’intermédiaire d’un officier de sa garde rapprochée. Le dossier n’est jamais parvenu au Roi, il a été transféré à des parties impliquées dans la corruption et le blanchiment d’argent que j’ai mis à nu.

    Que s’est-il passé alors?

    J’ai appris par mes moyens que le dossier n’est jamais parvenu au Roi, et le clan qui l’a reçu et a pris connaissance de son contenu a bien compris que je constituais un danger pour eux. De ce fait, ils ont mis en œuvre un plan diabolique pour me faire entrer au Maroc à travers ma femme Adbib Zoubeida qui a aussi été victime d’injustice et d’abus alors fonctionnaire dans le corps diplomatique en tant que secrétaire principale. Ils ont voulu la faire rentrer au Maroc en mettant fin à ses fonctions en France et cessant son payement. C’était un plan pour se débarrasser de moi comme ils ont fait avec Ben Barka et Mendari.

    Vous considérez vous et votre famille en danger ?

    Bien sûr, et le danger va s’aggraver après avoir parlé avec votre journal. S’il arrive un malheur à ma femme, mes trois filles ou à moi, je porte responsables les parties que j’ai mise à nu cette fois-ci et avant. Mon silence ou ma disparition leur profiterait.

    Qu’allez-vous faire à l’avenir ?

    Je réclame mes droits. Je ne vais plus me taire. J’ai remis tout ce que je sais à un grand journaliste que je ne citerai pas pour le préserver des criminelles, je lui ai remis des documents pour publier un livre qui mettra à nu les puissants corrompus du Maroc. J’ai aussi pris un avocat de renommée internationale à qui j’ai confié tous les détails. Le livra paraitra prochainement. Je fais ça avec regret étant un homme d’ État qui doit se maintenir à l’obligation de réserve. J’en suis contraint. Je n’ai trouvé d’autres moyens de faire part de ce que je sais au Roi Mohammed VI. Ils ont fermé toutes les issues et ont voulu me détruire complètement pour je puisse avoir aucun rôle dans la construction de mon pays et le purifier de la corruption et des corrompus.

    Qu’est ce que vous révélez dans votre livre ?

    Beaucoup de secrets qui n’ont jamais été étalés. L’affaire de l’opposant feu Abraham Serfati, l’affaire du complot de Paris contre le Roi Mohammed VI durant sa première visite officielle en tant que prince héritier le 07/02/1993 par des responsables marocains. Les secrets de l’affaire du général Mohamed Mostapha Thabet et ses vérités amers. L’affaire des trois frères Bourikat Bayazid, Medhat et Ali qui ont purgé 18 ans de prison à Tazmamert en contrepartie de leur silence ils ont perçu des milliards en Suisse de la part du roi feu Hassan II. Les secrets d’une mafia internationale de la drogue qui compte des personnalités de haut rang. Je ne peux tout révéler, mais je puis vous assurer que le livre sera une bombe qui fera trembler plus d’un dans les sphères du pouvoir au Maroc qui portent attente au pays à l’intérieur et à l’étranger.

    Echourounonline, sept 2011

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