Étiquette : Maroc

  • El portavoz del SG de la ONU sobrepasado por el conflicto del Sáhara Occidental

    « Hay muchos problemas que no quiero abordar. El Sáhara Occidental es uno de ellos », declaró entre titubeos el portavoz del secretario general de la ONU, Stephane Dujarric en su respuesta a una pregunta sobre las actividades del Enviado Especial Horst Kohler en vísperas de la reunión del Consejo de Seguridad para renovar el mandato de la MINURSO.

    Transcripción de la pregunta y la respuesta sobre el Sáhara Occidental :

    Pregunta: Sahara Occidental. Hay una votación mañana en el Consejo de Seguridad sobre MINURSO [Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sahara Occidental]. ¿Puede actualizarnos sobre lo que está haciendo el Enviado Especial, [Horst] Köhler? ¿Están avanzando los preparativos para la tercera ronda? ¿Qué nos puedes decir?

    Respuesta del Sr Dujarric : No … lo haré … honestamente, yo … hay muchos problemas que trato de no hablar desde lo alto de mi cabeza. El Sáhara Occidental es uno.

    Pregunta: ¿Se puede comprobar?

    Portavoz: Yo… eso puedo hacer. Bueno. Gracias.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler,

  • Le Conseil de Sécurité maintient la pression sur la France et le Maroc

    Dans le but de contourner le principe d’autodétermination incessament invoqué par les résolutions du Conseil de Sécurité, la France et le Maroc se sont retranchés derrière le statu quo avec l’espoir de mater la résistance des sahraouis. Depuis le debut du mois d’avril ils se battent pour le renouvellement d’un mandat de 12 mois pour la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Mais Paris et Rabat se sont heurtés à la position ferme et unanime des membres du Conseil de réduire ce mandat à 6 mois.

    Selon le site What’s in Blue, qui suit de prés les activités de l’organisme onusien, « il semble que la plupart des pays s’accordent implicitement pour dire que la pression supplémentaire d’un renouvellement de six mois a permis au processus politique de progresser progressivement. Certains ont suggéré de tenir une discussion de fond sur les avantages et les inconvénients de la durée du mandat ».

    « Le projet de résolution inclut des références à la dynamique accrue du processus politique. Un membre a voulu incorporer un libellé appelant à «des gestes de bonne foi» de la part des parties, mais l’Envoyé personnel Horst Köhler avait exhorté le Conseil à le réclamer publiquement, mais cela a été jugé trop sensible et n’a pas été inclus dans le projet. (Des exemples de tels gestes pourraient être les visites de la famille ou les efforts visant à déminer le territoire) » ajoute la même source.

    Le Maroc a procédé dernièrement à la vente de la société Saham à un holding sudafricain. Rabat a agi ainsi dans le but de ralentir le soutien de Pretoria à la cause sahraouie. Après avoir organisé une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui dans laquelle le président sudafricain, Cyril Ramaphosa a déclaré que la situation des Sahraouis « est un fléau pour la conscience humaine, d’autant plus qu’il y a trois décennies que la résolution 621 de l’ONU appelait à un référendum », l’Afrique du Sud vient de prouver qu’elle est loin de lâcher les sahraouis. Au Conseil de Sécurité, l’Afrique du Sud a cherché à poussé les membres du Conseil à mieux expliquer les mesures de confiance et les efforts visant à engager les partenaires dans ce sens. Pretoria et d’autres membres ont critiqué le caractère déséquilibré du projet de résolution américain qui prête à confusion.

    Selon le site What’s in Blue, lors des débats du Conseil sur le Sahara Occidental, l’idée de prendre des mesures pour remplacer la MINURSO par une mission politique spéciale (MPS) a été mise sur table. « Aucun autre détail n’est connu, mais ce concept pourrait entrer en jeu lors du prochain renouvellement du mandat de la MINURSO en octobre », a-t-il ajouté.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Etats-Unis, France, Afrique du Sud,

  • Élections en Espagne : le PSOE et le Sahara occidental

    Pas en notre nom, pas avec notre voix

    Luis Portillo Pasqual del Riquelme*

    Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) déclare dans son programme électoral pour les élections du 28 avril qu’il encouragera l’autodétermination du peuple sahraoui et s’emploiera à encourager la surveillance des droits humains.

    Ne vous laissez pas berner. Non seulement le PSOE n’a rien fait pour le peuple sahraoui, mais il a travaillé dur, et dans l’ombre, contre ses droits et ses intérêts.

    La cause sahraouie a servi à Felipe Gonzalez pour arriver au pouvoir avec de fausses promesses, avec lesquelles il a réussi à mobiliser une bonne partie de l’électorat. Le 14 novembre 1976 (premier anniversaire de la signature des fameux Accords tripartites de Madrid), il se rendait dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, où il déclarait : « notre parti sera avec vous jusqu’à la victoire finale ». Il a vite oublié ces mots. Et Mariem Hassan pleura amèrement sa trahison dans « Shouka » (L’Épine). Finies les manifestations socialistes avec des drapeaux sahraouis.

    Alors qu’Alfonso Guerra déclarait à un journaliste qui l’interviewait que le Front Polisario avait « perdu des appuis », il tut, cependant, que c’était précisément le PSOE qui lui avait retiré le sien.

    Et Felipe González – pour autant que l’on sache – s’est rendu en Amérique latine pour empêcher plusieurs gouvernements sud-américains de reconnaître la République Sahraouie (RASD).

    Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Miguel Ángel Moratinos, a eu un contact direct avec le monarque alaouite (comme l’a déclaré Ali Lmrabet lui-même) et a cédé sans problème au chantage alaouite, permettant la déportation d’Aminetu Haidar aux îles Canaries, au lieu de demander son retour dans sa patrie sahraouie.

    Trinidad Jiménez, également récompensée par le ministère des Affaires étrangères, s’est cyniquement abstenue de condamner le démantèlement brutal du campement sahraoui de Gdeim Izik par les forces d’occupation marocaines, en terre sahraouie même, à quelques kilomètres d’El Ayoun, la capitale, sous les yeux du monde entier malgré la stricte censure des médias imposée par l’occupant marocain. Et elle a honteusement justifié l’invasion et l’occupation du Sahara occidental par le Maroc au motif qu’elles avaient été menées par « un traité légal » (les accords tripartites illégaux et illégitimes de 1975).

    L’ancien président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero s’est rendu dans la ville occupée de Dakhla pour se faire photographier devant la photo du roi occupant Mohamed VI et la carte du Sahara occidental annexée au Maroc derrière son dos, lors du Forum de Crans Montana, une propagande boycottée par l’Union européenne, l’Unesco, l’Union africaine et même l’ONU elle-même, qui, comme on le sait, maintient la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) au Sahara occidental depuis 1991. Les sessions du Forum susmentionné à Dakhla occupé servent au monarque alaouite à attirer et à divertir des agents d’influence, des universitaires, des stars, des (non)experts et des présumés corrompus pour tenter effrontément de blanchir et de légitimer l’occupation coloniale illégale. Même le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García Margallo, du Parti populaire (droite) devait rappeler à Rodríguez Zapatero que la tenue de « réunions internationales dans les territoires occupés est illégale selon le droit international » et « en contradiction avec les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit au Sahara occidental ». Mais bon, il est aussi illégal d’envahir et d’occuper les territoires d’autres peuples ; et une fois qu’ils sont au pouvoir,… Qu’ils n’essaient pas alors de nous tromper avec leurs promesses électorales. En fin de compte, le PSOE et le PP, lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir, se sont tous deux désengagés de la cause sahraouie.

    Et avec le gouvernement de Pedro Sánchez, son ministre Josep Borrell a fait l’impossible pour que le Parlement espagnol interdise à ses députés – représentants de la souveraineté populaire – de débattre de la situation du Sahara occidental – ex-colonie et ancienne province espagnole encore à décoloniser – afin de ne pas déchaîner la colère du tout-puissant roi du Maroc.

    Le PSOE n’a jamais dit un mot sur les farces judiciaires contre les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik (huit condamnés à la prison à vie et d’autres à vingt ans de prison) – sans parler de leur participation en tant qu’observateurs impartiaux-, n’a ni élevé la voix contre la répression systématique des manifestations sahraouies dans les territoires occupés, ni protesté contre la situation des prisonniers politiques sahraouis et la violation permanente de tous les droits usurpés de ce peuple (que le roi émérite Juan Carlos a dit vouloir protéger parce que c’était une obligation pour l’Espagne !). Il ne s’est même pas plaint publiquement de l’invasion de pateras avec laquelle le Makhzen fait chanter l’Espagne et l’Europe entière.

    Bien au contraire, les dirigeants du PSOE n’ont pas mùanqué de bénir ici et là le plan d’annexion marocain et de se précipiter à Bruxelles pour soutenir le pillage continu des ressources naturelles sahraouies, qui va à l’encontre d’ arrêts répétés de la Cour européenne de justice (CEJ).

    Par ailleurs, à l’occasion de la récente visite du roi Philippe VI au Maroc, ils ont non seulement caché à l’opinion publique espagnole et internationale la gravité des exactions commises par les forces d’occupation marocaines sur la population et le territoire sahraouis, mais ils ont également consacré leurs efforts, du Conseil d’Etat, à flatter avec des flagorneries le responsable principal de cette situation.

    Voilà grosso modo l’apport du PSOE à la cause sahraouie. Comment osent-ils dire que ce parti va promouvoir l’autodétermination du peuple sahraoui et œuvrer à la promotion de la surveillance des droits humains ? Il n’a même pas sorti ses militants ou sympathisants pour la manifestation annuelle du 14 novembre (anniversaire de la signature des accords tripartites) à Madrid ! Où, dans quels événements, dans quels médias, avec quels supports, dans quels débats, dans quels centres de décision le PSOE a-t-il soutenu la liberté et la justice pour le peuple sahraoui ?

    « On reconnaît l’arbre à ses fruits », dit l’Évangile, ce à quoi on pourrait ajouter : « Les actes valent mieux que les paroles ».

    Ainsi, lors des élections générales du 28 avril, le geste cohérent sera de voter pour les partis* qui, par leur action (et non par de fausses promesses) ont montré qu’ils soutiennent et continueront à soutenir la noble et légitime cause sahraouie ; une cause qui a la sympathie et la reconnaissance d’une majorité de la population consciente et solidaire et dans laquelle l’Espagne a une énorme responsabilité historique, politique, juridique et éthique.

    NdT

    *Un examen des programmes des six listes en lice à l’échelle de tout l’État espagnol montre qu’une seule exprime un appui clair et net à la cause sahraouie, celle d’Unidas Podemos.

    Source : Tlaxcala 

    *Luis Portillo Pasqual del Riquelme es doctor en Ciencias Económicas, ex profesor de Estructura e Instituciones Económicas en la Universidad Autónoma de Madrid, ex jefe de Redacción del Boletín Económico de ICE y ex responsable de Estudios Económicos e Investigación en Información Comercial Española. Revista de Economía (España). Autor de ¿Alimentos para la Paz? La “ayuda” de Estados Unidos (IEPALA, Madrid, 1987). Miembro de Comisiones obreras y de ATTAC Madrid. Incansable defensor de la causa del pueblo saharaui.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Espagne, PSOE, PP, C’s, Podemos, Juntas Podemos,

  • BMW va acheter son cobalt au Maroc et en Australie

    BMW a décidé de changer son pays fournisseur en cobalt. Il va se fournir dans les mines marocaines et australiennes. Cette décision a été prise pour s’assurer que le métal acheté pour ses véhicules est approvisionné de manière responsable.

    Son fournisseur de base est congolais et est soupçonné de faire travailler des jeunes enfants. « L’offre de ce produit, principalement exploité en République démocratique du Congo a fait l’objet d’un examen minutieux ces dernières années alors que des groupes humanitaires déclaraient qu’il était produit dans des conditions contraires à l’éthique » explique Bloomberg, l’agence de presse américaine.

    « Les mines au Maroc et en Australie fonctionnent conformément à nos normes de durabilité et il n’y a aucun problème avec les conditions de travail telles que le travail des enfants » déclare Andreas Wendt, membre du conseil responsable des achats chez BMW.

    Le cobalt sera utilisé dans la fabrication des nouveaux véhicules électriques en 2022. Par ailleurs, la marque allemande va mettre en place un projet pour exploiter correctement le cobalt de la République démocratique du Congo en collaboration avec Samsung SDI et l’agence de développement du gouvernement allemand.

    Source: Arabel

    Tags : Maroc, BMW, cobalt, voitures, véhicules,

  • Comment le Makhzen utilise la communauté juive marocaine contre la presse indépendante

    Par Ali Lmrabet

    Quand ils ne sont pas occupés à faire du shopping (savonnette par ci, shampooing par là) pour « Sidi » et « Lalla », les diplomates marocains mènent une guerre impitoyable contre les rares journalistes indépendants qui restent au Maroc.

    Dans le passé, on avait de forts soupçons sur cette guerre souterraine, aujourd’hui il existe des documents qui prouvent que des diplomates marocains montent des cabales contre les journalistes qui dérangent le régime.

    Dans une note non signée adressée au ministre des affaires étrangères, mais qui est sûrement l’œuvre ou bien du secrétaire général ou bien de la directrice des affaires américaines, ce (ou cette) haut fonctionnaire fait part à son patron de la réunion qu’il a eue avec le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, David Greene.

    Des cinq sujets abordés avec l’Américain, le fonctionnaire marocain a cru bon de placer « L’éventuel octroi d’une bourse au journaliste Ali Anouzla » en deuxième position. Après « La cause nationale et le Conseil de sécurité », mais avant le reste des autres sujets évoqués, comme par exemple le rapatriement d’un certain Younés Chekouri, citoyen marocain détenu à Guantanamo.

    Au sujet d’Ali Anouzla, le diplomate écrit :

    « S’agissant de l’éventuel octroi d’une bourse d’études universitaires, dans le cadre du programme « Mireille Fellowship », au journaliste Ali Anouzla, j’ai précisé à M. Greene qu’au cas où l’Ambassade américaine à Rabat aurait proposé l’attribution de cette bourse, ce Département aurait souhaité être approché comme il l’a été il y a deux ans au sujet d’un membre d’Al Adl Wal Ihssane, tout en soulignant que cette information, si elle s’avère vraie, serait inquiétante et inacceptable ».

    Voilà que le ministère marocain des affaires étrangères doit être « approché » à chaque demande de bourse d’un citoyen marocain. Comme si on était en Chine communiste. De surcroît, la possibilité d’octroi d’une bourse à Ali Anouzla serait « inquiétante et inacceptable ».

    Pour quelles raisons ? Cette note ne le dit pas. Mais cela prouve l’importance démesurée que prête la diplomatie marocaine, qui est complètement noyautée par les services secrets marocains, aux journalistes indépendants.

    Demain s’est mis en contact avec Ali Anouzla. Si ce dernier reconnait avoir bien demandé un visa pour les Etats-Unis en début d’année, il dément formellement avoir sollicité une bourse.

    L’ambassadeur Bouhlal s’amusant pr!s du Jefferson Memorial de Washington (Photo DR)

    Mais la cerise sur le gâteau reste la correspondance envoyée au ministre des affaires étrangères par l’ambassadeur du Maroc à Washington, l’inénarrable Rachad Bouhlal.

    Dans ce courrier « confidentiel », un document révélé par le hacker « Chris Coleman », dirigé au cabinet du ministre Salaheddine Mezouar, Bouhlal semble répondre à une sollicitation de ce dernier :

    « Suite à notre conversation téléphonique, je tiens à signaler que pour l’instant seul le site www.art19 (http://www.art19) a rapporté que l’organisation non gouvernementale américaine « Project on The Midle East Democracy (POMED) compte décerner le 8 mai 2014, le prix Leaders for Democracy » pour l’année 2014 au profit d’Ali Anouzla et Boubker Jamaï ».

    A Demain, nous avions eu vent de cette affaire au mois de mai dernier, et avions alors publié un article intitulé « L’ambassadeur du Maroc à Washington a tenté de faire retirer des prix à Anouzla et Jamaï ». Mais nous n’avions pas tous les détails que vient de nous offrir ce hacker.

    Sur deux pages, l’ambassadeur, qui parle de manière péjorative des deux journalistes en les traitant d’« individus », fait état de son enquête sur le prix du POMED et tente d’en minimiser la valeur avec des phrases du genre « le conseil de cette organisation est composée de personnalités de stature moyenne », ou bien « cette organisation nouvellement créée, serait en quête de reconnaissance ».

    Ce qui ne l’empêche pas de faire quatre (4) propositions pour contrer l’octroi de ce prix à Ali Anouzla par cette organisation de « stature moyenne » et « en quête de reconnaissance ».

    Les voilà, ces « démarches proposées », dont la plus ignominieuse reste l’appel à Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, et ambassadeur itinérant du roi Mohamed VI, pour qu’il « envoie un mail au président de cette organisation, Stephen McLnerney (qu’il a rencontré et avec lequel il a déjeuné), dans lequel il lui signifie le trouble causé au Maroc et en particulier à la communauté juive de voir qu’un journaliste qui a publié une vidéo faisant l’apologie du terrorisme puisse être primé ».

    Les « démarches proposées » par l’ambassadeur Rachad Bouhlal pour discréditer le journaliste Ali Anouzla.

    Ainsi donc, le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc a voyagé expressément aux États-Unis pour déjeuner avec le président d’une ONG dans le seul but de discréditer un journaliste. C’est trop, c’est exagéré.

    Et puis contrairement aux affirmations de Bouhlal, le site d’Anouzla, Lakome, n’a jamais « publié une vidéo », il a simplement indiqué le link où elle apparaissait comme l’ont fait d’autres sites, comme Demain. D’ailleurs, plusieurs copies de cette vidéo circulent toujours sur Youtube et d’autres vidéos sur le même ton sont publiées chaque semaine par le site américain SITE ou, par exemple, sur le site du ministère espagnol de l’Intérieur, sans que cela ne provoque l’émoi ou le « trouble » d’une quelconque communauté juive.

    Que Bouhlal, un « fonctionnaire » qui maintient des relations directes avec le chef des services secrets (DGED), sans passer par son théorique ministère de tutelle, le MAEC, complote contre un journaliste, c’est dans l’ordre des choses. Cela fait partie de son sale « boulot ». Mais, pourquoi Serge Berdugo implique-t-il la communauté juive marocaine dans une cabale contre la presse indépendante du Maroc ?

    Cherche-t-il l’obtention d’une prébende ou d’une faveur ? Comme par exemple quand, en 2010, il a demandé au directeur du protocole royal l’octroi un wissam pour son ami Aharon Abuhatzira, un Juif marocain reconnu coupable en Israël de « corruption », « abus de confiance et fraude » pour avoir volé l’argent qui devait revenir à des yeshivot, des écoles religieuses ?

    Ou bien veut-il faire oublier l’affaire du tableau de Bertuchi ? Quand il était ministre du tourisme (1993-1995), le bon Serge avait dérobé de Tétouan un tableau du peintre espagnol Mariano Bertuchi, légué à la ville, et ne l’avait restitué qu’après les protestations des habitants de cette cité du Nord du Maroc.

    Tout le monde sait que le défunt Hassan II, puis Mohamed VI, ont utilisé et utilisent encore les Juifs de cour pour accuser faussement les dissidents, ou les journalistes qui déplaisent au régime, d’« antisémitisme », d’« islamisme » ou, comme dans le cas d’Ali Anouzla, de « terrorisme », pour tenter de ternir leur réputation, et par la même leur crédibilité. Mais ces méthodes de basse police ne doivent pas être celles du secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc dont le vrai travail aujourd’hui est de réformer les structures sclérosées de son organisation qui ont été incapables de retenir nos compatriotes juifs qui ont fait le choix d’aller vivre ailleurs.

    Demain online, 26 dec 2014

    Tags : Maroc, Presse, lobby, juifs. sionisme, Serge Berdugo, Ali Anouzla, Aboubar¡kar Jamaï,

  • Marocleaks : El Wikileaks que destapó los periodistas franceses a sueldo de Marruecos

    Wikileaks en Marruecos: un culebrón con periodistas extranjeros a sueldo

    Desde principios de octubre Chris Coleman, un perfil anónimo, y las autoridades de Marruecos juegan al ratón y el gato en las redes sociales. El primero cuelga, sobre todo en Dropbox, un servicio gratuito de almacenamiento online, documentos y correos confidenciales que anuncia a través de Twitter; los segundos solicitan que se borren esos archivos y hasta han logrado que se cierre la cuenta desde la que tanto les incordian. Él abre otra.

    El que se esconde detrás de Chris Coleman no es un profesional al estilo de Julian Assange y el equipo de Wikileaks. Es probablemente un hacker, con simpatías por el independentismo saharaui, a juzgar por algunos de los perfiles a los que sigue en Twitter. Si fuera más ducho y dispusiera de más recursos habría abierto una página web en algún remoto servidor en la que colgaría el material robado.

    Si fuera más astuto tampoco mezclaría documentos de sumo interés con otros privados e íntimos y además irrelevantes -como las fotos de la boda y cartas de la vice ministra de Exteriores de Marruecos- creando así cierta confusión. Cuesta un poco separar la paja del trigo.

    Los « papeles » revelados por Chris Coleman ponen al descubierto la labor del servicio secreto exterior marroquí, la Dirección General de Estudios y Documentación (DGED), que dirige Yassin Mansouri, para conseguir que think-tanks y periodistas de Estados Unidos y de Francia -hay también un caso en el Reino Unido- defiendan la « marroquinidad » del Sáhara Occidental y, de paso, arremetan contra Argelia y el Frente Polisario.

    El hombre clave aparenta ser Ahmed Charai, director del semanario L’Observateur du Maroc, que ordena las transferencias o hace los pagos en efectivo y da cuenta de ello a Mansouri o a su jefe de gabinete. Por llevar grandes cantidades de dinero en metálico y no declararlas fue detenido, en septiembre de 2011, en el aeropuerto de Dulles (Washington). Él ha reconocido que su correo ha sido pirateado desde 2010, pero asegura que los documentos publicados fueron manipulados. No explica en qué ha consistido la alteración.

    Charai intercambiaba correos con periodistas franceses que cobran 6.000 euros por artículo o que le pedían un anticipo de 38.000 euros en mano so pretexto de que debían mudarse de casa. A cambio le anunciaban que en sus informaciones dejarían, por ejemplo, caer que los terroristas de Al Qaeda que habían secuestrado a dos franceses en Malí venían de los campamentos de refugiados saharauis de Tinduf o que el Movimiento Autonómico de Cabilia, en Argelia, va ganando peso.

    En sus correos no se menciona a ningún periodista ni think-tank español aunque, a través de la empresa pública Office Chérifien des Phosphates (OCP), Rabat financia programas en al menos dos de ellos. La trama tiene, no obstante, una vertiente española porque fue Charai quién publicó en su semanario, en septiembre de 2008, el bulo que atribuía al expresidente José María Aznar la paternidad de la hija de Rachid Dati. La Audiencia Provincial le condenó en 2011 a indemnizar a Aznar con 90.000 euros que le abonó.

    Solo la prensa argelina y algunas publicaciones online afines al Polisario, como el blog del catedrático Carlos Ruíz Miguel, se han hecho eco de estas revelaciones. La prensa convencional marroquí las ha ignorado. Un puñado de diarios digitales sí las ha recogido, pero para hacer hincapié, generalmente, en documentos económicos o en las recomendaciones del ministro de Asuntos Exteriores, Salahedin Mezzouar, para que su hija obtenga un buen trabajo.

    En el Parlamento marroquí no ha habido ninguna pregunta no ya sobre cómo se gasta el espionaje el dinero público en seducir a periodistas -es un tema secreto- sino sobre un informe de la consultora McKinsey, encargado por el palacio real y entregado en septiembre, sobre la estrategia a seguir para desarrollar el país. Chirs Coleman lo puso en Dropbox. Nadie ha expresado tampoco en Rabat preocupación alguna porque correos de su servicio secreto salgan a la luz.

    Si la ausencia de debate en Marruecos no sorprende demasiado; la inexistencia de reacciones en Francia llama más la atención. Los periodistas cuyos nombres aparecen en los papeles de Chris Coleman no son unos desconocidos. Tres de ellos son reputados expertos en el Magreb -un cuarto desempeña un cargo clave en la televisión con más audiencia- y las revelaciones de Chris Coleman arrojan una sospecha sobre todo lo que han escrito y contado en tertulias estos últimos años.

    Francia es el país europeo en el que la prensa dedica más atención al Magreb, pero de los trapos sucios desvelados por el anónimo de Twitter no se ha publicado, a día de hoy, ni una sola línea. Será que en Francia también perro no come perro.

    Source : Orilla Sur, 22 oct 2014

    Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, chris coleman, hacker, piratage, lobbying,

  • Sahara Ocidental : Quand le Maroc anticipe son échec diplomatique à l’ONU

    Contrairement à ce qui a été soufflé aux organes de presse du Makhzen par le MAE marocain, Les états-Unis n’ont pas proposé un mécanisme pour la défense des droits de l’Homme au Sahara occidental dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minurso, selon des diplomates à l’ONU.

    C’est en réalité, un exercice de désinformation préméditée du Maroc pour s’attribuer des victoires diplomatiques imaginaires , après l’ échec d’une tournée diplomatique visant à dénaturer la réalité du conflit au Sahara occidental .

    Il s’agit d’une manipulation destinée à donner l’impression que la diplomatie marocaine a réussi à contrer la proposition américaine en l’expurgeant du projet de résolution qui sera adopté par le Conseil de sécurité, alors que la délégation des états-Unis à l’ONU n’a suggéré aucun mécanisme pour la protection des droits de dans les territoires sahraouis occupés. Pour rappel, des sites marocains, citant des sources diplomatiques à New York, avancent que des négociations intenses sont menées par la délégation marocaine à l’ONU, pour contourner le »mécanisme réclamé par Washington « .

    Les mêmes sites évoquent « la promotion de certaines idées et projets improductifs se rapportant à l’avenir de la Minurso », qui a été exposée par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’un Conseil du gouvernement sur la question du Sahara occidental.

    C’est de l’agitation destinée beaucoup plus à rassurer le front interne marocain sur les capacités de la diplomatie marocaine à contrer les propositions de l’administration américaine et de la Maison Blanche.
    La première discussion sur le projet de résolution a eu lieu hier lundi, au niveau du groupe des amis du Sahara occidental qui inclut les états-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France.

    Le texte subira fort probablement quelques modifications après la réunion du groupe d’amis du Sahara occidental, mais jusqu’ ici aucune nouvelle version du projet n’a été révélée, précise-ton à l’ONU.

    En 2013, les États-Unis ont demandé que le mandat de la mission onusienne soit étendu à la surveillance des droits de l’Homme, une initiative qui avait, alors fait peur à Rabat et Paris à la fois.

    Pour ce qui est de la résolution en discussion, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Kohler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.

    Au-delà de la durée de prorogation, retenue par les états-Unis pour mettre la pression afin de poursuivre les négociations, la première mouture du projet de résolution sur la Minurso, insiste sur la nécessité de conforter Horst Kohler dans sa mission de médiation.

    La reconnaissance par le Conseil de sécurité « du rôle important » de la Minurso dans l’accompagnement du médiateur onusien, vient en guise de rappel au Maroc qui continue d’entraver la liberté de mouvement de Horst Köhler.

    La mission onusienne a été empêchée de « s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance à mon envoyé personnel », avait déploré le SG de l’ONU dans le nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental. L’émissaire onusien n’a pas pu accéder aux interlocuteurs sahraouis dans les territoires occupés, « ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité », avait-il relevé dans ce document.
    Le projet de résolution demande des mesures concrètes pour permettre au personnel onusien d’accéder immédiatement à tous les interlocuteurs sahraouis conformément aux accords existants.

    Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation face aux violations des accords de cessez-le-feu, appelant les parties à mettre en œuvre leurs engagements envers l’envoyé personnel et à s’abstenir de toute action susceptible de compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou encore de déstabiliser la situation au Sahara occidental.

    Si le Conseil de sécurité ne cite pas nommément le Maroc en évoquant ces violations, son appel s’adresse exclusivement aux autorités marocaines, désignées par le nouveau rapport du secrétaire général comme étant la partie qui a commis « une violation majeure » de l’accord militaire N 1, confie une source diplomatique à New York.

    L’ONU a exigé le démantèlement d’un nouveau mur de sable érigé par le Maroc près du territoire occupé de Mahbes ainsi que tous les postes militaires déployés illégalement dans les zones restreintes qui sont soumises à plusieurs restrictions, relatives aux activités et au renforcement des infrastructures militaires. Pour éviter une condamnation du Conseil de sécurité, le Maroc a informé récemment l’instance onusienne qu’il mettait fin à l’opérationnalisation de la nouvelle barrière de sable construite près de Mahbes, précise la même source.

    Dans ce premier projet, le Conseil reconnait que le statu quo au Sahara occidental « n’est pas acceptable », notant que « l’avancement des négociations est essentiel pour améliorer la qualité de vie des sahraouis sous tous ses aspects ». L’instance suprême des Nations unies réaffirme « sa détermination à aider les parties à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Les États-Unis porte-plumes des résolutions sur le Sahara occidental souhaitent faire adopter le texte par consensus, selon d’autres sources proches du dossier. La dernière résolution du Conseil de sécurité sur la Minurso a été adoptée en octobre dernier à l’issue d’un vote de 12 voix contre trois abstentions (la Russie, la Bolivie et l’Ethiopie).

    M. Bendib

    Source: Le Courrier d’Algérie

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler,

  • Sahara Occidental: Washington réclame un mécanisme des droits de l’homme

    Les tractions se poursuivent au Conseil de sécurité des Nations unies dans l’espoir de trouver un compromis sur le projet de résolution sur le mandat de la Minurso présenté par les États-Unis. Cette fois-ci Washington ne s’est
    pas limité au maintien de la réduction du mandat de la Minurso, mais a demandé la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Cela a provoqué un véritable blocage, selon le compte rendu présenté jeudi par le ministre des Affaires étrangères marocain au Conseil de gouvernement. Le communiqué rendu public par les services de Saâd-Eddine El Othmani indique que Nasser Bourita a expliqué que “la gestion de la Minurso et la promotion de certaines idées et projets improductifs” se rapportant à l’avenir de la mission onusienne, bloquent le projet de résolution américain.

    Il fait allusion aux difficultés que rencontre le Maroc pour faire face, une nouvelle fois, à la proposition des États-Unis de mettre en place un mécanisme indépendant chargé de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Une source diplomatique marocaine à New York a déclaré au média marocain Yabiladi à propos du déroulement des négociations autour du projet de résolutions, qu’“elles sont difficiles mais les nouvelles en provenance du siège des Nations unies convergent plutôt vers une issue satisfaisante pour le royaume.

    Parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, Rabat peut compter sur le soutien et la compréhension de trois États : la France, la Chine et la Russie”. La me même source a souligné que le “mécanisme” réclamé par les États-Unis, et ayant fait l’objet de la visite à Rabat de David Hale, et mentionné par Antonio Guterres dans son rapport, pourrait être remplacé par des visites régulières dans les villes du Sahara de délégations du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

    Mais tout dépendra de l’issue des tractations et des pressions exercées par les soutiens du Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU sur la mission américaine, qui aura surpris plus d’un en présentant un projet de résolution prenant en compte la question des droits de l’homme.

    Jusque-là, la France, qui avait toujours réussi à éluder cette question des débats, y parviendra-t-elle cette fois-ci encore ?

    Merzak Tigrine

    Liberté, 20 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler, Etats-Unis, France,

  • Aziza Brahim, la voix des Sahraouis, (enfin) en concert à Paris

    Déprogrammée en mars du festival Les Arabofolies suite aux pressions des mécènes marocains de l’Institut du monde arabe à Paris, la chanteuse Aziza Brahim revient dans la capitale française pour chanter le blues des Sahraouis.

    Aziza Brahim revient à Paris pour un concert le 26 avril au Pan Piper. Pour la chanteuse magnétique, qui porte dans ses chants la peine et les espoirs des Sahraouis, ce retour doit avoir un goût particulier. Annoncée depuis janvier au festival Les Arabofolies qui se tenait en mars à l’Institut du monde arabe, elle devait clôturer la manifestation dédiée cette année au thème « Femmes et Résistance ».

    Ça tombait bien, car la vie lui a appris le sens de ce mot et ce, dès la naissance.

    Aziza Brahim est née en 1976 dans un camp de réfugiés du Sud Algérien, où des dizaines de milliers de sahraouis se réfugièrent peu après le départ des colons espagnols, et la prise du contrôle du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc. 1976, c’est aussi l’année où le Front Polisario, le mouvement de libération des populations sahraouies qui vivaient là, proclame une indépendance demeurée depuis lettre morte. Le mouvement, soutenu par l’Algérie, ne contrôle aujourd’hui qu’une petite portion du territoire, et la majorité des Sahraouis continue de vivre dans les camps de réfugiés ou en exil.

    Aziza, elle, eût la chance de quitter les camps à l’âge de onze ans grâce à une bourse du gouvernement cubain, et put faire ses études secondaires sur l’île. Puis, au mitan des années 90, retour dans les camps, dans la région de Tindouf, au Sud-Ouest de l’Algérie. C’est là qu’elle décide de faire de la musique sa vie. Et de mettre sa vie en musique. Or sa vie, ce sont les camps, l’espoir d’un retour et avant cela, celui d’un réferendum d’autodétermination pour son peuple.

    « J’ai besoin de raconter ces histoires, confiait-elle en 2016, toute cette musique que je produis existe dans un contexte, c’est mon histoire, celle que j’ai vécue, et ces histoires j’ai besoin de les partager. C’est aussi un appel au secours lancé du désert de la Hamada, et Abbar el Hamada (« à travers la Hamada », le nom de son dernier album NDLR), c’est vraiment la synthèse de ce qu’a été l’histoire de mon peuple au long de ces quarante ans, c’est là que nous sommes réfugiés, et c’est de là que nous prendrons le chemin du retour. »

    Bien qu’un cessez-le-feu ait été signé en 1991 et qu’une mission de l’ONU en garantisse depuis l’application, les négociations n’ont jusqu’ici pas abouti (même si un nouveau cycle de discussions directe est en cours).

    La chanteuse, installée depuis 2000 en Espagne, voyage sur les scènes du monde entier et chante la détresse d’un peuple orphelin. Pas comme une passionaria politique, mais comme celle qui en connaît les souffrances, et en témoigne au ras du sable, du point de vue humain, avec cœur. Ses trois albums, chantés en hassaniya ou en espagnol, lancent de puissants blues qui puisent autant aux sources maliennes du genre, qu’à l’arabo-andalou ou aux musiques berbères du Sahara. Sa voix, chargée d’histoire, transmet la nostalgie et l’espoir d’une terre toujours promise, jamais encore (re)trouvée. Avec grâce, et la poésie imagée dont les peuples du Sahara sont les rois.

    Elle avait donc toute sa place au festival Les Arabofolies. Las, même si les organisateurs et l’Institut du monde arabe n’ont guère voulu répondre sur ce point, la seule explication viable reste celle d’une pression des mécènes marocains de l’institution. On comprend la déception profonde, à l’époque, de la chanteuse, qui expliquait à RFI : « Cela m’a surprise et cela a surpris beaucoup de gens, parce qu’on parle d’une institution publique française et on parle d’un pays qui est l’un des piliers de la démocratie en Europe. Et cela m’a surprise qu’une institution de ce calibre puisse céder à des pressions politiques étrangères alors que l’Institut s’occupe de programmation culturelle. »

    Quand la politique se met à intervenir dans l’art, cela ne donne jamais rien de bon rappelait en son temps Miriam Makeba, autre icône féminine de la résistance. Les jaloux n’ont qu’à maigrir, vendredi 26 avril à Paris, Aziza Brahim fera entendre, et sans entrave, le chant du sable (El canto de la arena) ou celui du fils des nuages (Hijo de las nubes) de son Sahara. Et parce qu’en dehors de tout cela, elle est une grande artiste, il ne faut surtout pas la rater.

    D’ailleurs, PAM vous fait gagner des places.

    Écouter Abbar el Hamada ici

    Source: Panafrican Music, 19 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, musique, blues, Aziza Brahim,

  • Accord de partenariat entre la GUE/NGL et le Front Polisario

    Le 10 avril dernier, la Permanence en UE du Front Polisario a signé un accord de partenariat, d’une durée de 2 années, avec le groupe politique du Parlement Européen GUE/NGL (Gauche Européenne/Gauche Verte du Nord).

    Après la visite de la présidente de la GUE/NGL, Gabi Zimmer, dans les camps des réfugiés sahraouis, la GUE/NGL a décidé de signer cet accord avec le Front Polisario, où la GUE/NGL s’engage officiellement à promouvoir et défendre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et du Sahara Occidental occupé illégalement par le Maroc depuis le 1975. De plus la GUE/NGL s’engage aussi à augmenter les pressions sur les institutions européennes afin de faire respecter le droit international sur la question du Sahara Occidental, mais aussi à sensibiliser la société sur la condition des sahraouis.

    Cet accord a été rédigé en tenant compte des conventions et de résolutions de l’ONU déjà approuvés et qui accordent au Sahara Occidental le droit inaliénable à l’autodétermination.

    Dans l’accord, les deux parties s’engagent à :

    développer leurs relations selon les principes du droit international ;
    organiser régulièrement des consultations et des rencontres, en donnant surtout la priorité à la participation des membres du Conseil National Sahraoui et de l’Union Nationale des Femmes Sahraouies ;
    assurer un échange d’expériences entre la GUE/NGL et le Conseil National Sahraoui, spécialement sur certains thèmes particuliers ;
    organiser souvent des séminaires sur des sujets d’intérêt commun ;
    écrire un communiqué conjoint, au moins une fois chaque année, concernant le Sahara Occidental, en se focalisant surtout sur les discussions de la mission MINURSO du Conseil de Sécurité de l’ONU, sur les négociations de paix entre le Front Polisario et le Maroc, et/ou sur les sessions du 4e comité de l’Assemblée Générale de l’ONU concernant le Sahara Occidental.
    Plus précisément la GUE/NGL s’engage à :

    réaffirmer fortement sa solidarité au peuple sahraoui et son droit inaliénable à l’autodétermination et liberté, mais aussi son soutien dans la recherche d’une solution durable du conflit, en permettant au peuple sahraoui de légitimer son indépendance ;
    réaffirmer le droit du peuple sahraoui à l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental, et aussi son droit d’utilisation des ressources de la façon la plus convenable pour eux ;
    continuer son soutien actif à l’intergroupe « Paix pour le Peuple Sahraoui » crée depuis 1986 ;
    recruter un stagiaire sahraoui sélectionné par le Front Polisario, avec tous les documents nécessaires pour travailler en Belgique.
    Le Front Polisario s’engage à :

    fournir à tous les membres de la GUE/NGL toutes les informations concernant le peuple sahraoui, comme aussi celles concernant les négociations pour la solution du conflit au Sahara Occidental au sein de l’ONU ;
    coordonner et faciliter les visites des délégations de la GUE/NGL dans les camps des réfugiés sahraouis en Algérie et dans les territoires libérés, mais aussi la participation des délégations de la GUE/NGL aux rencontres internationales en solidarité avec le peuple sahraoui

    Source : Comité Belge de Soutien au Peuple Sahraoui, 15 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental Front Polisario, Maroc, Gauche Européenne, GUE/NGL